de Carlile; Warlton Caste & Gervaux Abbey, au comte d'Ailesbury; Lawnborough Boulton, Barden Tower, au comte Burlington; Hornby Castle, Pa-s trix Bronton, Hacforth, Anderbyle-Meers, Aston, Aughton, Walesmannor & Hardwich, au comte de Holderneff; Aske & Elaugh-Mannor, au duc de Warthon; Kockwold-Hall, Oulstone-Hall, Aldwark, Murton, Neuborough-Abbey, au vicomte de Falckenberg; Weldrake, au lord Howard d'Eferick; Holm in Spalding Moor & Dalton, au lord Langdale; Wilton Castle, au lord Cornwalis; Bisphops Torp, à l'évêque d' Yorck, &c. YORIMAN, (L') province de l'Amérique, dans la Guiane. Elle est contiguë à celle de Corostrare, en descendant la grande riviere des Amazones. Elle n'a que foixante lieues de longueur; mais elle est fort estimée parmi les Indiens, à cause de la valeur & de la force de ses habitans. Ils font beaux de corps, bien formés, & d'une taille avantageuse. Leur adresse est grande, surtout dans les armes ; & ils vont tout nuds, tant hommes que femmes. Cette nation est fort nombreuse. Pendant que les Portugais, navigeoient, le long de cette province, en montant la grande riviere des Amazones, il y venoit tous les jours plus de deux cens canots, chargés d'enfans & de femmes, avec des fruits, du poision, de la farine & autres choses semblables, qu'ils échangeoient avec des haches & des couteaux. Ces Yorimanes n'habitent pas seulement la terre - ferme de cette province, ils remplissent aussi les plus grandes isles, que forme la riviere des Amazones, par divers bras étendus. Leur premier village est sur l'embouchure d'un fleuve, qui doit venir de fort loin, pour la force avec laquelle il pousse les eaux pesantes de celui des Amazones. La plus notable de leurs habitations, contient plus d'une lieue en longueur, fur le rivage, & chacune de ses maisons est habitée par quatre ou cinq familles. Ce fut en ce lieu, abondant en toutes choses, que, la flotte des Portugais, s'arrêtant cinq ou fix jours, en descendant la riviere des Amazones, qu'elle avoit montée heureusement, aucun de tout ce grand peuple n'abandonna sa maifon par la crainte de son arrivée. Elle obtint d'eux libéralement tout ce qui lui étoit nécessaire, & chargea, sur ses vaisseaux, cinq cens facs de farine, faite de mandioque. Les autres habitations des Yorimans ne font pas inférieures à celle-ci. Elles font toujours fort fréquentes, du côté de la terre-ferme, & encore plus nombreuses, dans une isle assez grande, qui est trente lieues plus bas, où il semble que foient les principales forces de cette belliqueuse nation, tant ceux qui l'occupent font en grand nombre & pleins de valeur. * Le comte de Pagan, Relation géogr. du fleuve des Amazones. , YOUGHAL, selon Baudrand, Maty & Corneille. Le nouvel Etat d'Irlande, p. 49, écrit, Youghil. , YOUGHILL, ville d'Irlande, dans la province de Mounster au comté de Corck, à l'embouchure de la riviere de Blackwater, près des confins de Waterford, à trente milles, au Sud-Est, de Mallo, & à huit milles, presque à l'Orient, de Cloyn. C'est une ville riche & bien peuplée, enceinte d'une bonne muraille. Sa figure est un peu longue: elle a un port très-commode, & un quai bien fortifié. Elle envoie deux députés au parlement. YOURE. (L') Quelques-uns donnent ce nom à la riviere d'Ouse. Voyez ce mot. YOUIN ou YOUN-GARBANI. L'historien de Timurbec nomme ainsi un certain nombre de villages du Khorassan, près de la ville de Tous. YOUSET, paroisse de France, dans le Bas-Languedoc, au diocèse d'Usez. Il y a une fontaine d'eau minérale, qu'on croit assez bonne, pour les opilations, les vieilles dissenteries, les fièvres intermittantes, les maux de poitrine, l'asthme, la ptisie, &c. YPRES, ville des Pays-Bas, sous la domination de l'empereur, depuis le traité d'Utrecht, quoiqu'il y ait garnison Hollandoise, en vertu du traité de Barriére. Elle a été autrefois grande, très-peuplée & très-marchande; mais elle a beaucoup perdu de L'an 8co, les Normands saccagerent cette ville, ainsi que le reste de la Flandre, par la facilité qu'ils trouverent, à se rendre maîtres de toutes les villes, qui étoient ouvertes & mal défendues. Elle fut fortifiée, après leur retraite, par Baudouin V, comte de Flandre, & par les comtes, ses successeurs, d'un rempart de terre, & d'une haye vive. Louis VI, roi de France, la prit, en 1128, avec Guillaume-leNormand, & on en pilla & brûla plus de la moitié. Philippe-Auguste s'en rendit le maître, en 1213, & le tiers de la ville fut brûlé, par accident, l'an 1240. Ses fauxbourgs le furent aussi, en 1297, par les garnisons, que Philippe le Bel tenoit sur la Lys. L'an 1325, ses bourgeois se révolterent, ainsi que la plus grande partie de la Flandre, contre Louis de Nevers, vingt-fixiéme comte & firent abbattre la vieille enceinte, pour en faire une nouvelle, dans laquelle ils envelopperent les fauxbourgs, qui étoient grands & extrêmement peuplés, par les tisferans & autres gens de métier, servant aux manufactures de draps & de serges, qui florisfoient alors dans toute la Flandre, surtout à Ypres. Le bas-peuple est fort mutin, & sujet aux féditions. En 1383, les Anglois, secondés par les Gantois, qui perfisterent dans leur rebellion, descendirent en Flandre, & s'emparerent de toutes les places, depuis la Mer, jusqu'à Ypres, qu'ils assiégerent. Jean Vanhoulze, qui en étoit vicomte, raza & brûla tous les fauxbourgs, dont il retira les habitans dans la ville, se réduisant à en défendre l'ancienne enceinte, qu'il avoit fortifiée d'un rempart & d'un fosfé. Le fiége dura fix semaines; & après plusieurs assauts, les Anglois furent obligés de le lever. Il s'y fait encore, tous les ans, une procession, en action de graces de cette délivrance; & c'est à cette fête, que commence la Kermesse d'Ypres. Les Anglois, qui furent contraints de quitter la Flandre, cette même année, emporterent beaucoup d'outils & d'instrumens, pour les manufactures de draps, qu'ils ont établies, depuis ce tems, en Angleterre. Philippe de Bourgogne, devenu maître de la Flandre, l'année suivante, par son mariage, avec l'héritiére du dernier comte, fortifia Ypres; & parce que l'enceinte, à laquelle il se réduifit, se trouva trop petite, pour contenir tout le peuple, qui demeuroit auparavant dans les fauxbourgs, il ne voulut pas perdre l'occafion de séparer tous les ouvriers, que leur grand nombre rendoit insolens & difficiles à gouverner. Il les envoya s'établir dans les bourgades & petites villes voisines, comme Poperingue, Werwic, Comines & Menin, & autres endroits. Cela fut cause que la manufacture de draps, qui étoit fort en vogue, à Ypres & aux environs, s'annéantit insensiblement: de forte que le peu, qu'il y en reste aujourd'hui, ne sert qu'à faire connoître qu'on y fait aussi bien travailler en drap, qu'en aucun autre lieu. L'an 1577, la ville tomba au pouvoir des Religionnaires, qui se révolterent contre Philippe II, roi d'Espagne. Ils démolirent les couvens, chasserent les religieux, & abolirent lirent presque entierement la religion catholique. Cela dura jusqu'en 1584, qu'elle revint au méme Philippe II, sous les ordres d'Alexandre Farnèse, prince de Parme. L'an 1648, elle fut prise, par le prince de Condé, & reprise, l'année suivante, pendant les premieres guerres de Paris, par le marquis de Sfondrate, sous le commandement de l'archiduc Léopold. Elle fut encore attaquée & prise, par le maréchal de Turenne, en 1658, & rendue à l'Espagne, par le traité des Pyrénées. En 1678, le roi, l'étant venu attaquer en personne, s'en rendit le maître, après huit jours de tranchée, & elle lui eft demeurée, par le traité de Nimégue. Depuis ce temslà, sa majesté l'a fait extrêmement fortifier. , Le roi de France après avoir cédé la ville d'Ypres, à la maison d'Autriche, par les traités d'Utrech, de Radstat & de Bade, l'avoit reprise, en 1744; mais il l'a rendue, démantelée, par la paix d'Aix-la-Chapelle. Cette ville étoit autrefois si grande, qu'au dénombrement, qui se fit en 1242, on y compta deux cent mille habitans; mais elle a diminué, par les fréquentes révolutions, que la guerre lui a causées, & par la peste. On n'y compte plus que douze mille habitans. Ypres contient quatre églises paroisfiales, & deux autres, qui sont démolies, & qui s'étendent hors de la ville; huit couvens d'hommes, dix de filles, trois hôpitaux, pour les malades; deux maisons, l'une, pour les pauvres vieillards, & l'autre, pour les pauvres vieilles femmes; deux autres hôpitaux, un, pour élever un nombre de pauvres garçons, & l'autre, pour un nombre de pauvres filles, à chacun desquels on fait apprendre un métier; & lorsqu'ils font en état de gagner leur vie, ils sortent, avec une certaine somme d'argent, que l'hôpital leur donne, afin d'aider à les établir. Il y a ausfi un beguinage, où des filles ont leur logement, avec un revenu fort modique, qui, joint à ce qu'elles ont, ou à ce qu'elles peuvent gagner, contribue à les faire vivre. Elles prennent l'habit de religieuses, & peuvent se marier, quand bon leur semble, en cédant leur place à une autre; ce qu'elles font rarement, regardant cette inconstance, comme un deshonneur. On a encore établi, dans Ypres, un seminaire de prêtres, avec plusieurs bourses, fondées pour les pauvres étudians. Le tiers de la ville, eft occupé par les églises, couvens ou maisons, qui appartiennent aux abbayes des environs, qu'on appelle leur réfuge. L'évêché est suffragant de l'archevêché de Malines, & fut érigé, l'an 1559, par le pape, Paul IV. L'église cathédrale est sous l'invocation de saint Martin. Ele n'est pas des plus grandes; mais elle est fort estimée, par ses ornemens. Son chapitre eft composé de trois membres de chanoines, qui sont de Terouane, de faint Martin & de Furnes. Celui de Terouane, est de neuf chanoines & de l'évêque, qui fait le dixiéme. Ces prébendes, fondées du quart des biens de l'évêché de Terouane, qui furent partagés entre la France & l'Espagne, se donnent par élection des autres chanoines; & quand les voix font partagées, le parti de l'évêque l'emporte. Ces neuf canonicats doivent être remplis, par des gradués ou licentiés; savoir: trois en théologie, trois en droit canon, & trois nobles diocésains, licentiés en l'un ou en l'autre. A ce nombre, font attachées les fix dignités d'archidiacre, d'archiprêtre, de pénitencier, de chantre, d'écolâtre & de trésorier, qui font à la collation de l'évêque. Le membre, appellé de Saint Martin, est de douze prébendes, dont il y en a fix à charge d'ames, ces chanoines étant curés de la ville. Un theologal & les cinq autres n'ont aucune charge. L'évêque dispose de ces douze canonicats, comme prevôt de faint Martin; parce que cette église étoit autrefois à des chanoines réguliers de faint Augustin, qui avoient un prevôt. On les supprima dans le tems de l'érection de l'évêché, & on réunit la prevôté à la personne de l'évêque. Les fix cures de la ville, dont ces religieux étoient en possession, furent attachées au membre des chanoines de saint Martin, qui en ont les biens avec l'évêque. Le troifiéme membre Tome VI. eft formé de neuf prébendes, qu'on à détachées de la collégiale de fainte Valburge de Furnes, ce qui le fait appeller Membre de Furnes. Ces prébendes font à la collation du pape, pendant huit mois de l'année, & à celle de l'évêque, dans les autres mois. Cette cathédrale est encore pourvue d'un doyen, dont le bénéfice est à la nommination du roi, fans être attaché à aucun des trois membres, dont on a parlé. Ce diocèse est divisé en huit doyennés, qui contiennent cent cinquante paroisses, sans y comprendre les fix d'Ypres. Cette ville, ainsi que toutes les autres, du même département, est gouvernée par douze échevins, & un président ou avoué, qui ont la haute, moyenne & basse justice, en ce qui regarde le dedans de la ville & de sa banlieue, qui s'étend à un demi-quart de lieue à l'entour. Ces échevins déliberent aussi de toutes les affaires de police & de finances, & font nommés par un commissaire, député du roi, pour renouveller, tous les ans, le magistrat, qui les change ou continue, comme il juge à propos. Il y a, outre cela, cinq gradués, qui ont le titre de confeillers-penfionnaires, & un greffier. Ils ont seulement voix consultative, & fervent de conseil aux échevins, pour juger les procès. Le roi ayant créé, depuis quelques années, un bailliage à Yprés, toutes les sentences des justices du Plat-Pays, qui alloient en droiture au parlement de Tournay, iront, par appel, à ce bailliage, avant que d'aller au parlement Ce fiége est composé d'un baillif, d'un lieutenant-général, civil & criminel, d'un lieutenantparticulier, de fix conseillers, d'un avocat, d'un procureur du roi & d'un greffier. On tient deux foires dans la même ville, qui durent chacune huit jours. L'une, commence le premier dimanche de carême, & l'autre, le premier dimanche d'Août. II y en a une troifiéme, le mercredi des cendres, pour les chevaux, outre un grand marché de bestiaux, toutes les semaines. Le territoire des environs est plat; mais à demi-lieue de-là, il s'éleve des hauteurs inégales, presque paralléles à la place, principalement du côté de Menin, de Comines & de Warneton. Il est gras & humide naturellement, ce qui en rend les chemins très-mauvais, à quoi les habitans ont remédié en partie, en faisant juqu'à neuf chaussées, aux avenues de la ville, deux desquelles ont été continuées, dans la suite, aux dépens de tout le pays, jusqu'à Lille & Dunkerque. Ce territoire est entrecoupé par-tout de fosfés, bordés de haies, tant pour le desséchement des terres, que pour la clôture des héritages; ce qui fait que la cavalerie ne peut aborder à Ypres, que par les grands chemins; l'infanterie de même, ne sauroit longtems marcher à travers les champs, fans se faire des passages fur toutes les haies & les différens fossés. YRACH. Voyez IRAC. YSAVA, ville d'Espagne, dans la Haute-Navarre, felon Corneille. YSENDYCK, ville de la Flandre-Hollandoise, à quelque distance d'un petit bras de l'Escaut occidental, qu'on nomme le Blic, & qui la baignoit autrefois. Elle est à une bonne lieue, à l'Orient, d'Ootsburg, & à trois quarts de lieue de Biervliet. Cette ville fert de boulevard à la Zelande, du côté de la Flandre, & fut prise, le 10 Mai 1604, par le prince Maurice, après fix jours d'attaque. Le prince y fit faire quelques nouveaux ouvrages, & depuis ce tems, les états-généraux en font toujours restés maîtres. Ils en ont fait une forteresse presque imprenable, à cause de sa situation dans un terrein bas, que l'on peut inonder de toutes parts. Son rempart, qui peut avoir une demi-lieue de circuit, est flanqué de sept bastions, entouré d'un fosfé large & profond, & défendu par quelques ouvrages à corne, par deux demi-lunes, & par une bonne contrescarpe. * Janiçon, Etat des Prov. Un. t. 2, p. 353. La ville est petite, & ne renferme que fix rues, cent cinquante-fix maisons, & environ trois cens habitans, sans les femmes & les enfans. L'église est desservie par deux ministres de la classe de WalcheΤι ren, & les catholiques y ont une chapelle. La mai fon de ville a une tour, & rien d'ailleurs de remarquable. La maifon du commandant, donne sur la place, de même que celle du commis des deux magafins. Le principal est derriere la maison, & l'au tre, dans l'endroit où étoit autrefois le quai, vers la porte de Biervliet. La régence est composée d'un baillif, d'un premier hoofdman, & de fix autres hoofilmans, outre un greffier, qui est en même-tems le receveur de la ville. Le baillif eft établi à vie, par le grand baillif du Franc de l'Ecluse. Les hoofdmans font changés, tous les ans, par les députés du Franc. Ils disposent de la charge de greffier & de receveur, qui est à vie. Ces magistrats prenoient, ci-devant, le titre d'échevins, & ont eu de grands différends, fur ce sujet, avec les échevins du Franc de l'Ecluse, dont ils prétendoient être indépendans; mais, le 18 Juin 1622, il fut réglé que le choix des hoofdmans dépendroit entierement du collége du Franc. En vertu de ce réglement, les députés de ce collége se rendent, tous les ans, à Ysendyck; & de quatorze personnes, outre les hoofdmans, en fonction, ils choifissent sept nouveaux hoofdmans, ou continuent les anciens. La nommination se fait par le baillif & les sept hoofdmans regnans; & quand les comptes ont été rendus, le mercredi après la Pentecôte, en préfence des députés, & que les hoofdmans ont été remerciés, le baillif présente la nommination aux députés, qui choifisfent les nouveaux hoofdmans; & ce choix fait, le greffier en fait la proclamation à la maison de ville. Quand un de ces sept hoofdmans vient à mourir, le collége du Franc nomme une autre personne, pour le remplacer. Ces magistrats n'exercent que la justice civile, & n'ont, hors de la ville, aucune jurisdiction, laquelle appartient uniquement au Franc, de même que la justice criminelle dans la ville. Cependant, ils disposent des charges de greffier & de receveur, de celles de procureurs d'huisfiers & d'autres, moins confidérables; mais le Franc s'y est réservé le droit de donner les assises en ferme, sur la demande des hoofdmans. Ces magistrats renouvellerent, dans la suite, leurs prétentions contre le Franc; mais ils en furent déboutés, par une ordonnance des états-généraux, le 22 Janvier 1630, par laquelle il leur est défendu de prendre, à l'avenir, le titre de bourg-mestre & d'échevins, & enjoint de se soumettre à la jurisdiction du Franc. Les états-généraux entretiennent une garnison, à Ysendyck, sous les ordres d'un major de la place. Le receveur du Verponding, ou de la taxe sur les biens-fonds de ce quartier, demeure à l'Ecluse; mais il a un commis à Ysendyck, qui est chargé de la perception de cette taxe, tant dans ce district, que dans celui de Biervliet, & dont la charge est à la dispofition des états de Zélande. Il y a aussi un commis-collecteur de l'Amirauté de cette province, pour la perception des droits d'entrée & de fortie. Les armes de la ville sont échiquetées d'argent & d'azur. Il y avoit autrefois, près de cette ville, une autre ville, nommée Gasternesse, & plusieurs villages, qui furent engloutis, par les eaux de la Mer, en 1337, & dont les habitans allerent s'établir à Ysendyck. YSEURES, De Ysorio, bourg de France, dans la Touraine, diocèse de Tours, élection de Loches. YSIPORTUM, ancienne place de l'Arménie. Il y avoit garnison Romaine, selon la notice de l'emPire, Sect. 27. 1. YSSEL. (L') Cette riviere, qui donne le nom à des villes & à une province des Pays – Bas, peut se considérer aujourd'hui comme deux rivieres, indépendantes l'une de l'autre. 2. YSSEL, (L') a ses deux principales sources au pays de Munster, & dans le pays de Clèves. La plus feptentrionale des deux, passe à Borken & à Boecholt, & entre dans le comté de Zutphen. La méridionale, qui se forme de deux ruisseaux, passe à Ringelborg, qui eft encore du pays de Clèves, & à Yselburg, village du comté de Zutphen, & se joint avec l'autre source. De-là, elle baigne Dotechem & Doesbourg, où, se chargeant d'une partie des eaux du Rhin, elle passe ensuite à Bronchorst, à Zutphen, à Deventer, à Hattem, à Wilfen & à Kampen, où elle se jette dans le Zuydersée, dans la province d'Overissel. Tel-est aujourd'hui le cours de cette riviere, qui est quelque tems, en serpentant, vers le Nord-Ouest, & se trouve ensuite vers le Nord un peu occidental. 3. YSSEL, (L') autre riviere des ProvincesUnies. Elle a sa source assez confufément marquée dans les cartes, à cause des ouvrages de l'art, qui ont extrêmement changé les dispositions, que la nature avoit faites de ce pays, par rapport aux eaux. Cette riviere passe à Ysselstein, qui en prend le nom, passe à Montford, à Oudewater, à Goude, & va tomber dans la Meuse, au-dessus & à l'Orient de Rotterdam. Un savant écrivain Hollandois, croit que ce qu'on appelle aujourd'hui le Vieux-Ysfel, dans le duché de Clèves, dans l'évêché de Munster, & dans le comté de Zutphen, n'étoit qu'une même riviere avec l'Ysfel, qui tombe dans la Meuse, à Ysfelmonde, au-dessus de Rotterdam. Mais ce sentiment ne peut s'expliquer, que par un détail historique des changemens, que les Romains firent aux cours des eaux; furquoi, il vaut mieux renvoyer à l'auteur même, dans son livre, sur les antiquités des Bataves, dont on promet une traduction. Je dirai seulement ici que, selon lui, l'Yssel, qui coule à Zutphen & à Deventer, ne fut formé que de quantité de ruisseaux, que l'on y fit tomber. A ne regarder que l'état présent du pays, ce sentiment n'est pas aifé à comprendre. YSSELBOURG, bourg d'Allemagne, au cercle de Westphalie, dans le duché de Clèves, fur le Vieux-Yssel, au confins de l'évêché de Munster & du comté de Zutphen. Quelques auteurs y ont cherché l'Aliso des Chamaves, que d'autres mettent à Almen, village de Westphalie; d'autres à Elfen, village de l'évêché de Paderborn. Voyez ALISO. * Baudrand, édit. 1705. 1. YSSELMONDE, en latin, Isale Ostium'; bourgade des Provinces-Unies, dans la partie méridionale de la Hollande, & dans une isle, qui est au confluent de l'Ysfel & de la Meuse, environ à une lieue de Rotterdam. 2. YSSELMONDE, Isles des Provinces-Unies, à l'embouchure de l'Ysfel, dans la Meuse. Elle s'étend en long, du Levant au Couchant, entre deux bras de la Meuse. YSSELSTEIN, petite ville & château des Provinces-Unies, dans celle de Hollande, sur le petit Yssel, aux confins de la province d'Utrecht, à une lieue & demie de la ville de ce nom. Les états de la province d'Utrecht en ont contesté le haut domaine, aux états de Hollande. C'est le chef-lieu d'un petit canton, qui dépend du comté de Bure, lequel fait partie de la succession de Guillaume III, roi de la Grande - Bretagne, comme prince d'Orange. * Dictionn. géographiq. des Pays-Bas. Baudrand, édit. 1705. YSSOIRE. Voyez ISSOIRE. YSTHWITH, riviere de la Grande-Bretagne; au pays de Galles, en Cardiganshire. Elle est formée de deux ruisseaux, qui ont leurs sources aux confins de Montgomerishire, & se jettent dans la Mer d'Irlande, auprès d'Aberistwith, par une même embouchure. 1. YU, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Kinhoa, cinquiéme métropole de la province. Elle est plus orientale que Pékin, de 2 d. 59. par les 29 d. 14'. de latitude. Atlas Sinenfis. 2. YU, petite forteresse de la Chine, dans le Pekeli, au département de Vuning, premiere forteresse de la province. Elle est plus orientale que Pékin, de 2. d. par les 39 d. 33. de lat. Atlas Sinenfis. 1 3. YU, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Nanyang, septiéme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 4 d. 34'. par les 34 d. 20'. de latit. Atlas Sinenfis. 4. YU, ville de la Chine, dans la province de Channsi, au département de Taiyven, premiere métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 3 d. 50'. par les 38 d. 45'. de lat. Atlas Sinenfis. YUCATAN, (LE) ou JUCATAN, province de l'Amérique septentrionale, dépendante de la Nouvelle-Espagne. Christophe Colomb, à son quatriéme voyage, en 1502, eut la premiere connoissance de ce pays; mais il n'y entra point. Des Indiens lui apporterent, à son bord, des féves de cacao, dont ils compofoient leur boisson, & qui leur fervoient de monnoie. La découverte en fut faite en 1517, par François Fernandés de Cordoue. Deux Indiens, qu'il en avoit amenés avec lui, dans la ville du SaintEsprit, en l'isle de Cuba, assurerent qu'il y avoit beaucoup d'or dans leur pays; & fur ce rapport, Jean de Grijalva y fut envoyé, lequel aborda le 3 de Mai 1518, à l'isle de Cozumel, peu éloignée de la côte orientale de l'Yucatan, par les 19 d. de latitude nord. Il lui donna le nom de Sainte-Croix, dont on célebroit, ce jour-là, l'invention, d'autant plus qu'il trouva, auprès d'un temple, une croix de pierre, environnée d'une balustrade de maçonnerie, & qu'on lui dit que cette croix étoit un des objets du culte des naturels du pays, qui ne lui demandoient jamais de pluie, sans être exaucés. En 1527, François de Montejo, qui avoit parcouru toute la côte de l'Yucatan, avec Grijalva, en fit la conquête, & en fut le premier gouverneur. Voyez JUCATAN 2. YUCIEN, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Hangcheu, premiere métropole de la province. Elle est plus orientale que Pékin, de 2 d. 10'. par les 30 d. 22'. de latit. Atlas Sinenfis. YUENXI, ville de la Chine, dans le Pekeli, au département de Chinting, quatriéme métropole cela fut établi, il ya une centaine d'années, à l'oc casion d'une émotion populaire, où le baillif fur massacré. Cette raison est réfutée, dans une lettre, inférée au tome 7 dés Nouvelles-Littéraires, p. 105, La raison de cet établissement, y ajoute-t-on, vient de ce qu'au commencement de la réformation, le baillif, ayant appris que quelques catholiques vouloient exciter une sédition, à l'heure que l'on alloit au sermon, se fit accompagner par quatre gardes, deux fufiliers & deux halebardiers; les derniers n'accompagnent plus le baillif, & n'ont soin que de fermer les portes de la ville & du château. Le commerce de cette ville est florissant. On y a un petit port, formé par le canal, qui reçoit l'Orbe, au bord duquel on a bâti des halles & une douane. Ainsi, les habitans y font généralement à leur aise. Ils se piquent d'esprit & de politesse, & c'est aussi l'une des villes du pays, où il y en ait le plus. On a trouvé, à Yverdun, divers monumens antiques, comme une inscription Romaine, qui se voit sur un pillier de marbre, attaché à une maison particuliere en dehors, près de la rue. Elle est fort mal écrite, & conçue de la forte : IMP. CAS. L. SEPT. SEVERO.... Scheuzchzer, Itiner. Alp. VII, ann. 1709, la rapporte ainfi: IMP. CES. Cos. AU. N. C. C. de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, Et Plantin la donne de la maniere suivante de 2 d. 40'. par les 38 d. 26'. de latitude. Atlas YVERDON ou YWERDHON. C'est ainsi que les YVERDUN, ville de Suisse, au pays de Vaud, dans le bailliage dont elle est le chef-lieu, & auquel elle donne fon nom. En latin, Ebrodunum & Eburodunum. Quoique quelques-uns ne lui donnent que la qualité de bourg, c'est une ville, qui, quoique petite, & compofée de trois rues paralléles, est fort jolie, & agréablement située, à la tête du grand lac de Neufchâtel, au milieu d'une grande campagne. Elle a un beau fauxbourg ouvert, qui eft hors de l'enceinte des murailles, & qu'on nomme la Plaine. La ville est ancienne & étoit déja considérable, du tems des Romains. La notice des provinces lui donne le titre de Castrum, ce qui désigne une place forte. (La notice de l'empire, Sect. 65, porte Ebruduni Sapaudiæ, ce qui marque qu'elle étoit depuis très-longtems à la Savoye. En effet, les ducs de Savoye la possédoient, en 1536, lorsque les Bernois s'en rendirent maîtres). Elle a toujours été forte, & a souvent foutenu des fiéges. Elle est bordée des rivieres d'Orbe & Thièle. Quand on entre dans la ville, du côté de la Plaine; on trouve d'abord une belle & large place, bordée, aux quatre côtés, du château, du temple, de la maison de ville, & d'un beau grenier public, bâti, depuis quelques années, de belles pierres jaunes: le château est un peu élevé, construit à l'antique, ayant la riviere pour fossé, d'un côté, & des fosfés secs, du côté de la ville. Conrad de Zeringuen, la bâtit à neuf, au douziéme fiécle, & Pierre de Savoye la répara, dans le treiziéme. Le temple est ancien, & fa principale façade est ornée, en dehors, d'assez jolies sculptures. Le baillif d'Yverdun ne va jamais au temple, qu'accompagné de deux gardes, armés de fufils; on dit que IMP. CÆS. L. SEPT. SEVERO. : On y a trouvé, outre cela, une lampe, à quatre tuyaux, des médailles Romaines, de plusieurs empereurs, depuis Auguste, jusqu'à Julien l'Apostat, & des pieces de monnoie Gothique. Il y a diverses belles promenades, dans cette ville & aux environs. Les murailles, du côté du lac, font fi épaisses, qu'on peut commodément s'y promener deux-à-deux. Le lac, qui battoit presque au pied des murailles, il y a soixante ou quatre-vingt ans, s'est tellement retiré, qu'il en est presque éloigné de la portée du canon, & y a laissé un terrein assez spacieux & fort agréable, où l'on se promene, à l'ombre de plusieurs arbres. De l'autre côté de la ville, il y a une métairie, où se trouvent des eaux souffrées, avec des bains, qui font assez fréquentés.. Le Bailliage d'Yverdun, est un des cinq du pays de Vaud, en Suisse, qui dépendent du canton de Berne. Il s'étend, d'un côté, jusqu'au mont Jura, & de l'autre, environ trois lieues, tirant vers Laufanne, & occupant une bonne partie de ce qu'on appelle le Gros de Vaud, qui est un pays très-fertile en bons grains. Du côté d'Y verdun, c'est un lieu de vignes; mais le vin en est petit. Il comprend dix-sept à dix-huit paroisses. Il y a, dans ce bailliage, plusieurs villages seigneuriaux, avec des châteaux, comme: Champverd, Berchier, Biolay, Bavois, Lignerolle, S. Christophle, Essert, Pailli, &c. Les autres, qui n'ont point de seigneurs particuliers, font: Warens, Chavornay, Sainte-Croix, Baume, Urfin, Valeyre, Bemont, & le bourg, nommé les Clées. Baume, Sainte-Croix, Lignerolle & les Clées, font dans la montagne. Selon Baudrand, Yverdun ou Yverdon, n'est éloigné que de trois lieues des frontieres de la France & de la Franche-Comté, au Levant de laquelle elle est située, en allant vers Fribourg, dont elle n'est qu'à quatre lieues. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p.327, & fuiv. Baudrand, éd. 1705. YUESUI, forteresse de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Cienguei, premiere forteresse de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 14 d. 45'. par les 29 d. 6'. de latit. Atlas Sinenfis. YVETOT, bourg de France, en Normandie, au pays de Caux. Il est grand, & a porté le titre de ptincipauté, dans la maison du Bellay. Il est à deux lieues de Caudebec, & à fix de Rouen. L'historien Froissard, écrit que Clothaire I, roi de France, ayant tué Gautier, seigneur d'Yvetot, dans l'église de Soissons, érigea, pour réparer son crime, la terre d'Yvetot en royaume indépendant; mais comme il écrit plus de sept cent cinquante ans, après le tems qu'il dit que cela est arrivé, & qu'il n'en apporte aucun témoin, ni aucune preuve, il est permis de n'en rien croire. Cet article, qui est de Baudrand, est fort judicieux; & je m'y tiendrois, fi, depuis qu'il écrivoit, d'habiles critiques n'avoient traité profondément cette matiere. De la Roque a fort bien remarqué que la terre d'Yvetot n'est proprement qu'un alleu, exempt d'hommage & de toute redevance, quoiqu'elle portât le titre de royaume, dès l'an 1392, ainsi qu'un arrêt, de l'échiquier de Normandie, en fait foi, & que Charles VI en confirma les priviléges, dès 1401. Mais à l'égard de l'origine de ces priviléges, il a cru que le plus judicieux étoit de s'en tenir à la tradition de nos peres, quoique, de son aveu, il ne trouvat point de titres suffifans, pour l'autorifer. L'Abbé de Vertot a traité, exprès, la même matiere, dans une Dissertation, fur l'origine du Royaume d'Yvetot. Elle est inférée dans les mémoires de l'Accadémie royales des inscriptions & belles-lettres, de l'an 1714. Il réfute sagement le prétendu meurtre de Gautier d'Yvetot; mais nous verrons, dans la suite, qu'on lui reproche d'avoir trop rapproché l'origine des priviléges, & qu'ils font antérieurs à l'époque qu'il veut leur donnet. Il se trouve encore deux mémoires, dans les Mercures des mois de Septembre 1725, & de Janvier de l'année suivante. Dans le premier, on s'est principalement attaché à étaler toutes les confirmations des prérogatives de la terre d'Yvetot, depuis l'an 1401, jusqu'en 1725. L'auteur du second mémoire, ne regarde cette terre, que comme un alleu, qui s'est maintenu dans son indépendance primitive; & il rapporte plusieurs exemples d'autres terres, dont les franchises sont les mêmes, & que les peuples ont aussi érigées en royaumes; mais il donne dans une chimere aussi peu recevable, que la fable de Gautier. Il prétend que cet alleu a précédé la domination des Normands, & que les seigneurs d'Yvetot n'ont jamais rendu aucuns devoirs aux ducs de Normandie, parce qu'ils étoient protégés par les rois de France. Il ajoute que, par cette raison, on a dit d'abord que leur terre étoit du Royaume, & non du Duché, dans lequel elle étoit enclavée simplement; que dans la suite, au lieu de dire Yvetot du Royaume, on a dit le Royaume d'Yvetot. L'Abbé de Vertot a bien détruit la fable de Gautier d'Yvetot, & du pape Agapit. Il a cru avoir trouvé une preuve de services militaires, rendus aux rois de France, par des seigneurs d'Yvetot, pour leur fief, jusqu'en 1370, auquel un Perrinet d'Yvetot fut reçu à une revue, devant le connérable du Guesclin. Et de-là, il a inféré que l'érection d'Yvetot, foit en Principauté, soit en franc-alleu noble, (ce qu'il laisse au choix du lecteur) doit avoir été faite entre les années 1370 & 1392, qui est la date de l'ar rêt de l'échiquier, où cette terre est décorée du titre de Royaume. C'est, en effet, ce qui seroit décifif, fi ce Perrinet d'Yvetot, dont il est fait mention, dans le livre de l'arriereban, de de la Roque, & dans ses preuves de la maison d'Harcourt, p. 1308, avoit fervi pour le royaume d'Yvetot; mais c'étoit alors un Jean d'Yvetot, qui possédoit cette terre, soit que ce fût celui qui, en 1350, fonda trois prébendes, à Yvetot, ou bien son fils & fuccesfeur de mêmenom, dont on a aussi un acte de 1380. Outre les écrits, spécifiés ci-dessus, il ya, à la fin du dictionnaire géographique de la France, un ample mémoire, fur Yvetot; c'est dans cet ouvrage, que nous avons trouvé ce que nous avons déja mis de critique dans celui-ci: il est trop long, pour l'inférer ici tout entier ; il vaut mieux y renvoyer le lecteur. Baudrand attribue à Froissard, d'être le premier, qui ait parlé du meurtre, commis par Clothaire I, en la personne de Gautier. Etienne Pasquier, dans ses recherches, dit que c'est Gaguin. Le pere le Long, dans sa bibliotheque historique de la France, dit que Nicole Gilles est le premier, qui ait parlé de ce royaume d'Yvetot; car ses chroniques parurent en 1492, & celle de Gaguin, en 1497. On a un traité du royaume d'Yvetot, par Claude Malingre. Il eft imprimé avec le traité de cet auteur de la loi Salique, in-8°. Paris, 1614. De falfa Regni Yvetotti narratione ex majoribus Commentariis in fragmentum, in-8°. Paris, 1615. Ce fragment est d'Antoine Mornac, célebre Jurisconfulte. Preuves de l'Histoire du Royaume d'Yvetot, avec un Examen ou une Réfutation des Instances & Moyens de faux de l'Auteur anonyme, & d'autres Ecrivains modernes, contre la même Histoire, par Jean Ruault, Professeur en Eloquence, in-4°. Paris, 1631. YVICA. Voyez IVIÇA. YVIERS, bourg de France, dans la Saintonge, élection de Saintes. YULIN, forteresse de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Jungchang, premiere forteresse de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 7 d. 30'. par les 39 d. 20'. de lat. Atlas Sinenfis. YUMA, Isle de l'Amérique, entre les Lucayes, au Nord de la partie orientale de l'isle de Cuba. Les Anglois la nomment Long-Island, à cause de sa longueur. Baudrand, éd. 1705, lui donne vingt - deux lieues de long. Sa longueur est du Nord-Ouest au Sud-Est. Il lui donne huit lieues de large, apparemment dans sa plus grande largeur, ce qui est beaucoup. De Laet, Descr.des Indes Occ. 1. 1, c. 16, dit qu'elle est longue de vingt lieues, & large de sept. Il lui donne 20 dégrés 30 minutes, pour la hauteur du pôle. YUMACH-CAMA. C'est ainsi que, felon Thevet, les habitans du Diarbeck, appellent le golfe Perfique. YUMETO, Isle de l'Amérique, entre les Lucayes, au Nord de l'isle d'Yuma, felon de Laet, Descr. des Indes Occid. L. 1, c. 16, qui dit qu'elle est sous le Tropique, & que les Espagnols lui donnent quinze lieues de longueur. Cette isle & celle d'Yuma, n'ont point de colonies Européennes, & par conféquent, fort peu fréquentées, par les navigateurs d'Europe. D'Anville, dans sa carte des isles de l'Amérique, qui est devant l'histoire de l'isle Espagnole ou de Saint Domingue, ne semble pas donner le nom d' Yumeto à une seule isle, mais à une longue chaîne d'islots, qui ne ressemble pas mal à une faucille, dont l'isle d'Yuma seroit le manche, & il fait cette chaîne au moins de deux longueurs de cette même isle. YUNA, riviere de l'Amérique, dans l'isle Espagnole. Elle a sa source dans les hautes montagnes de la Porte, coule au Nord-Eft, reçoit un très-grand nombre de ruisseaux & de petites rivieres, & va se rendre à la Mer, dans la baye de Samana. * Le pere Charlevoix, Histoire de Saint Domingue, tom. 4, p. 326. 1. YUNG, ville de la Chine, dans la province |