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de Quangfi, au département de Lieucheu, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidenrale que Pékin, de 9 d. 16'. par les 25 d. 45'. de lat. Atlas Sinenfis.

2. YUNG, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Gucheu, cinquiéme métropole de la province. Elle eft de 7 d. 33'. plus occidentale que Pékin, par les 23 d. 25'. de lat. Átlas Sinenfis.

YUNGHIANG, ville de la Chine, dans la province de Kangfi, au département de Nanning, feptiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 9 d. 16'. par les 23 d. 32'. de latit. Atlas Sinenfis.

YUNGHO, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 7 d. 20'. par les 37 d. 44'. de lat. Atlas Sinenfis.

YUNGO, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 7 d. 12'. par les 36 d. 47'. de latitude. Atlas Sinenfis.

YUNGUS VICUS, felon quelques exemplaires de l'Itinéraire d'Antonin; Vungus Vicus; felon d'autres. Plufieurs portent Dongo: Cluvier lit, Longus Vicus; mais Simler, Cellarius & Bergier, lifent, Yungo Vico. Ce dernier prétend que c'est le palais d'Yonne, en Champagne. Ce lieu doit être fur la route de Rheims à Tréves, à 22 lieues Gauloifes de la premiere; mais il y a plus d'apparence que Vungo Vico eft la véritable leçon. Flodoard, dans fon histoire de Rheims, nomme Vongum Municipium, & fait ailleurs mention de Pagus VongenJis. Dans la vie de faint Waaft, on lit ces mots: Vungife Pagus prope Reguliacam Villam circa florigeras Axone ripas; & Hadrien Valois l'explique par Vouf ou Vouzi, comme le remarque Wesfeling, dans la belle édition, p. 365, qu'il nous a donnée, de l'Itinéraire d'Antonin, in-4°. à Amfterdam, chez Werftein & Smith, 1735.

YVOIRE, en latin, Aquaria, bourg de Savoye, dans le Chablais, fur la rive méridionale du lac de Genève, à trois petites lieues de Thonon, & à cinq d'Evian, felon Baudrand, éd. 1705.

YVOY. Voyez IVOY.

YUPI, pays fort étendu de la Tartarie orientale, avec titre de royaume, entre celui de Nieulan, la Mer orientale, la Tartarie orientale, proprement dite, & la Chine. Il eft ainfi nommé, à caufe des peuples Yupi, qui l'habitent, felon Baudrand,

éd. 1705.

Le pays d'Yupi eft le long du fleuve Seghalien, & s'étend jusqu'à la Mer. La nation, qui l'habite, eft fort farouche, s'habille de peau de poisfon, dont

elle fe nourrit, n'ayant aucune connoisfance de l'agriculture.

YUPURA, riviere de l'Amérique méridionale. Voyez CAQUETA.

YVRÉ-L'EVEQUES, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans.

YVRÉ-LE-POLLIN, bourg de France, dans l'Anjou, élection de la Fléche.

YURUBESH, riviere de l'Amérique méridionale. Sa fource eft dans les montagnes, près de la fource de l'Iquiari; & après avoir passé fous la ligne, fe rend dans le Rio-Negro. Cette riviere communique avec l'Yupura, par le moyen d'un lac, appellé Marahi. Carte du cours de l'Amazone, par M. de la Condamine.

YUSBECS, (Les) peuple Tartare. Ce font les mêmes que les Usbecs. Voyez, au mot TARTARE, l'article TARTARES USBECS.

YUTAI, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département d'Yencheu, deuxième métropole de la province. Elle eft fous les 35 d. 50'. de latit. Atlas Sinenfis.

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YU-VEN, (Les) Tartares orientaux de la nation des Sienpì. Ils étoient fitués au-delà du LeaoTong, & foumis anciennement aux Huns du Midi. Ils fe rafoient la tête, ne laisfant, fur le fommet, qu'un toupet de cheveux, qu'ils regardoient comme un ornement. On prétend que leur langue étoit différente de celle des autres Sienpi. L'an 285, de JefusChrift, ils avoient un chef, nommé Mohai, qui étoit ennemi de Mouyunghai, autre chef des Sienpi, fondateur de la dynastie des premiers Yen. Ce petit état ne fubfista qu'environ 52 ans, depuis 297, jusqu'en 344, qu'il fut détruit, par les Yen. Voyez l'Histoire Générale des Hurs, par M. de Guignes

t. 1, p. 195.

YXI, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 6 d. 49'. par les 36 d. 38. de latit. Atlas Sinenfis.

YXUI, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département de Cincheu, quatriéme métropole de la province. Elle eft plus orientale que Pékin, de 1 d. 40'. par les 36 d. 14' de latit. Atlas Sinenfis.

1. YYANG, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Honan, fixiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 5 d. 30'. par les 35 d. 2'. de latit. Atlas Sinenfis.

2. YYANG, cité de la Chine, dans la province de Honan, au département d'Yu, grande cité de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de cinq dégrés fix minutes, par les 35 d. 13′′. de larit. Atlas Sinenfis.

&

LE GRAND

DICTIONNAIRE

GÉOGRAPHIQUE,

HISTORIQUE ET CRITIQUE.

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ZAB.

A, riviere d'Afrique, dans l'empire
de Maroc, au royaume de Fez, &
dans la province de Cuzt, felon
Marmol, Descr. d'Afrique, l. 2,
p. 296, qui dit que la ville de Teu-
rert eft bâtie au bord de cette ri-
viere.

ZAARA, partie fort confidérable de l'Afrique, ainfi nommée, par les Arabes, comme qui diroit par le Défert. On l'appelle ausfi fouvent Zahara, & Sahara. Elle eft fort étendue dans l'intérieur de l'Afrique, du Levant au Couchant, étant bornée, au Septentrion, par le Biledulgerid; à l'Orient, par la Nubie; à l'Occident, par l'Océan Atlantique; & au Midi, par le pays des Négres. On la divife, le plus fouvent, en fept parties ou déferts, qui font ceux de Berdoa, Borno, Gaoga, Lempta, Targa ou Zaghara, Zanhaga & Zuenziga. Il y a peu de villes & de places dans ce grand pays, où à peine trouve-t-on les places de même nom, à caufe des grandes campagnes de fable mouvant, qui incommmodent fort les habitans fur-tout, quand ils font agités par les vents; c'eft pourquoi, les Arabes appellent ce pays la Mer de fable, felon Jean Léon l'Africain. On ne peut pas même voyager dans ce pays-là, dont les habitans. font esclaves tous ceux qu'ils prennent, & les vendent aux Etrangers. A peine permettent-ils à quelques Mandingues de trafiquer chez eux. Au reste c'eft le pays des anciens Gétules & des Garamantes. Voyez SAHARA. * Baudrand, Dict.

1. ZAARAM, ville de l'Arabie-Heureufe: Ptolomée, 1.6, c.7, en fait la réfidence du roi des Cinadocolpites. Le manuscrit de la bibliotheque Palatine, lit Zabram, au lieu de Zaaram.

2. ZAARAM: Corneille, fans citer fon garant, dit: nom ancien d'Algiar, ville de l'ArabiePétrée.

ZAB, riviere d'Afie, dans la Perfe. Tavernier, Voyage de Perfe l. 2, c.7, dit, qu'on trouve cette riviere, en descendant le Tigre, depuis Ninive, jusqu'à Babylone, & il ajoute, qu'elle fe jette dans le Tigre, du côté de la Chaldée. A demi-lieue au

ZAB.

desfous de cette riviere, il y a un beau château de briques, bâti fur une petite colline, & qui, parce qu'il n'eft point habité, commence à fe ruiner.

1. ZABA, ville de l'Inde, au-delà du Gange: Ptolomée, .7, c. 2, la place dans les pays des Lestes ou des Pirates. Le manuscrit de la bibliotheque Palatine, porte Zabæ, pour Zaba.

2. ZABA. Voyez ZABI.

3. ZABA. Voyez ZABATUS.

ZABACHE ou LA MER DE ZABACHE; autrement, LA MER D'ASOPH, en latin, Palus Mæotis. C'eft un lac, fitué fur les confins de l'Europe & de l'Afie, entre la petite Tartarie & la Circasfie. On lui donne fix cent milles, ou deux cens lieues de tour; mais il a fi peu de fond, & tant de bancs de fable, qu'il ne peut porter que des barques. Ce lac, formé, en quelque maniere, par l'embouchure du Don ou Tanaïs, & par un grand nombre de petites rivieres, s'étend, en longueur, du Nord oriental, au Midi occidental, depuis Afoph, jusqu'à la Péninfule de Crim. Il communique à la Mer de Gnil, qui eft formée de fes eaux, & il fe décharge dans la Mer Noire, par deux grands détroits, féparés l'un de l'autre, par l'isle de Tameraw. Les principales rivieres, qui fe jettent dans la Mer de Zabache, outre le Don, font:

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ZABADÆI. Voyez ZABADÉENS.
ZABADEENS ou ZABADIENS, Arabes, qui
demeuroient à l'Orient des montagnes de Galaad. Il
eft dit, au premier livre des Macchabées, c. 12, v. 31,
que Jonathas marcha vers les Arabes, qui font ap-
pellés Zabadéens, qu'il les défit, & en rapporta des
dépouilles. Mais il y a beaucoup d'apparence, dit
Dom Calmet, qu'au lieu de Zabadiens, qui eft un
mot inconnu, il faut lire Nabathéens, avec Jofeph.
On fait qui étoient les Nabathéens.

ZABAN. Voyez ZABATUS.
ZABANDUS. Voyez TZAMANDRUS.
ZABARIA: Tzetzès appelle ainfi le lieu, où étoit
né Jean Lachana, le Grammairien.

ZABATUS, riviere d'Afie. Xénophon, Cyriacor, Z. 2, c. 3, qui en parle, fait entendre qu'elle étoit au voifinage du Tigre, & lui donne quatre cens pieds de largeur. Ortelius foupçonne que cette riviere eft celle que Cédrène & Calliste nomment Saba. Mais, ajoute-t-il, Cédrène & l'histoire Miscellanée connoisfent, dans ce quartier, deux fleuves de ce nom, l'un, qu'ils appellent le Grand Zaba, & l'autre, le Petit Zaba.

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ZABDEA, contrée de la Perfe, & dont l'évêque eft nommé Daufa, par Nicéphore Calliste, l. 8, c. 37. Ce pourroit être le même fiége, que Zozomène nomme Zaufałos, & qu'il place quelque part en

Afie.

ZABDENI. Voyez VALERIA ZABDENO

RUM.

ZABDICENA, contrée d'Afie, & l'une de celles qu'Ammien-Marcellin, 4. 25, c.7, appelle Transtigritanes, parce qu'elles étoient fituées au-delà du Tigre, non par rapport aux provinces Romaines, mais par rapport à la Perfe. Petrus Patricius nomme cette contrée Zadix; Zozime, par erreur, l'appelle Baldur, pour Zafdixi, & Zozomène, Zδαΐον χωρίον. dair xapior. Ce dernier, au lieu d'une contrée en fait un lieu, & infinue que ce lieu étoit un fiége épiscopal: car il dit, l.2, c. 13, que l'évêque Daufas, ayant été fait prifonnier, par les Perfes, & emmené d'un lieu, nommé Zabdée, fouffrit généreufement la mort, pour la défenfe de la foi, avec Mareabde, chorevêque, & environ deux cent cinquante eccléfiastiques.

ZABE. Voyez ZABI.

ZABECES, peuples d'Afrique, dans la Libye: Hérodote, 1.4, fub finem, qui parle de ces peuples, dit qu'ils étoient voifins des marges de Libye & des Zygantes.

I. ZABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe, felon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Posfesfor, fon évêque.

2. ZABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. La notice d'Afrique qualifie Cresconius, Episcopus Zabenfis; & la conférence de Carthage, nomme Lucius, évêque donatiste. Harduin. Collect. Conc. t. 2, p. 871, t. 1, p. 1103.

ZABENSIS-LIMES, contrée d'Afrique, felon la notice des dignités de l'empire. Cette contrée étoit apparemment aux confins de la Numidie, aux environs de la ville de Zaba. Voyez ZA

BENSIS.

ZABERN, ville de France, en Alface, dans les terres de l'évêque de Strasbourg, ainfi nommée, par les Allemands, & Saverne, par les François. Il y a

encore, en Alface, deux autres petites villes, nommées Bergzabern & Rheinzabern. Voyez SAVERNE.

ZABES ou ZABESEN ville du royaume de Hongrie, dans la Tranfilvanie, nommée aussi Zaszebes & Sasfebes, dans le pays, & par les Allemands, Millenbach. Cette ville eft petite, quoiqu'elle ait été autrefois la principale place des Saxons, dans ce pays-là. Elle eft fituée dans une plaine, fur la Merifch ou Maros, felon Baudrand; mais de l'Isle, à qui je m'en rapporterois plus volontiers, la marque au confluent de quelques petites rivieres, dont les eaux vont fe jetter dans la Maros, à quelques milles au-desfous. Žabes, connue anciennement fous le nom de Zeugma, eft la capitale d'un comté, auquel elle donne fon nom.

Le Comté de Zabes ou de Sasfebes, eft borné, au Nord, par les comtés de Torda & de Kokelvar; à l'Orient, par ceux de Medgies & de Ceben; au Midi, par celui de Sasvaros; au Couchant, par ces lui de Weisfembourg. La riviere de Maros le coupe en deux parties inégales. Dans la plus grande, on trouve Zabes & Reismark, & Enied dans la plus petite.

ZABI, lieu de la Mauritanie Sitifenfe. L'Itiné raire d'Antonin, le marque fur la route de Carthage à Céfarée, entre Macri & Aræ, à vingt-cinq milles du premier de ces lieux, & à trente milles du fecond. Ce lieu eft nommé Zabe, dans l'histoire Miscella née, & Zaba, dans la notice des dignités de l'empire. Il donnoit apparemment le nom à la contrée, appellée Zabenfis-Limes, par la même notice, & à Zabe, par Procope. Ce dernier dit, Vandal, l. 2 c. 20, que Salomon, gouverneur d'Afrique, pour l'empereur Justinien, après avoir battu les Maures qui fe retirerent dans la Numidie, impofa tribut á la province Zabé ou Sabé, qui eft au-delà du mont Aurabe. On l'appelle, ajoute-t-il, la premiere Mauritanie, & elle a la ville de Sitiphe, pour fa métropole. Céfarée eft la capitale de la Mauritanie feconde. Les Romains n'y vont que par Mer, à caufe les Maures, fujets de Mastigas, tiennent tout le reste de la Mauritanie feconde.

que

ZABID, ville de l'Arabie-Heureufe, au royaume d'Yémen, & la métropole de toute la région maritime de l'Yémen. Elle eft fituée dans une plaine, & éloignée de la Mer, d'un peu moins d'une journée de chemin. On n'y yoit point d'eau, que celle des puits; elle a quantité de palmiers, & fes murs font percés de huit portes, felon Albiruny. Zabid eft regardé comme un port de l'Yémen; mais le vrai port de cette ville, eft un lieu, appellé Alfakah; & il y a quarante milles de distance de l'un à l'autre. Il eft écrit, dans Alazizy, que Zabid a une rade, nommée Alafakah; & l'auteur du livre des longitudes, dit qu'Alafakah eft fituée à 64 d. de longitude, fous les 14 d. 35'. de latit. Zabid, felon les tables d'Abulféda, fe trouve fur les côtes de l'Yémen, au commencement du premier climat, à 63 d. 20'. de longitude, fous le 14 d. 10'. de latit. De la Roque remar que que Zabid eft une ville de commerce, dont le port eft un des principaux de l'Yémen, fur la Mer Rouge. Ce port, ajoute-t-il, s'appelle Alafakah, du nom d'une forteresfe, qui fe trouve à fon entrée. Il y avoit autrefois un roi, à Zabid, & un autre, à Sanaa, & ces deux rois fe faifoient la guerre. * Abulfeda, Descr. générale de l'Arabie, de la trad. de De la Roque.

ZABIDA, village de l'Arabie-Heureuse, felon Etienne, qui le place dans les terres, & cite Vranius (Arabicor, 1.3.) Ce pourroit être ce même lieu, que Benjamin de Tudéle appelle Zebid, & met à douze journées de navigation de Colan. Peutêtre eft-ce pareillement le même lieu, que le géographe de Nubie (parte 6, Climatis primi) nomme Zabid, & dont il fait une ville, avec un port de même nom. Le château de Ghalafeca, dit-il, eft voifin du port de Zabid, & il est éloigné de la ville de Zabid, de cinquante mille pas. Cette ville de Zabid, pourfuit-il, eft grande; fes habitans font riches & opulens, & il y vient un grand nombre de marchands, de divers lieux. Du tems de Vranius,

Zabida n'étoit qu'un village, qui, dans la fuite, devint une ville marchande & célebre; mais quoique le géographe de Nubie donne un port à la ville de Zabid, il n'eft pas nécesfaire de conclure que c'étoit une ville maritime. Un grand nombre de villes ont des ports fur le bord de la Mer, & cependant font bâties dans les terres.

ZABIENS. Voyez ZABII.

ZABII, peuple de l'Inde, felon Etienne, le géographe, qui dit que ce peuple combattit avec Lerias, contre Bacchus. Nonnus, Dionyfiacon, 7. 26, parle des Zabii dans ce vers:

Καὶ κολιοπκαλαμων Ζαβίων είχες οἷσιν ἐχε φρῶν
Παλθάνωρ πρίσμος δεν

Dom Calmet, fait l'observation qui fuit: On dit que les Zabiens font d'anciens Chaldéens attachés à l'Astrologie. On doute fi les Zabiens étoient un peuple particulier, ou une fecte de philofophes, ou fi leur nom marque fimplement leur religion, leur pays, ou leur fituation. On propofe, fur cela, cinq ou fix fentimens divers. Les uns croyent que le nom de Zabiens vient de Zaba, ou plutôt de Saba, fils de Chus, ou de Zaba, une armée, parce qu'ils adoroient l'armée du ciel; ou de l'Arabe, Tzabin, qui fignifie le vent d'Orient, parce que ces peuples étoient Chaldéens, & connus fous le nom d'Orientaux. Spencer, qui a fort examiné cette matiere, croit que la meilleure étymologie, eft celle de Scaliger, l. 1, Epift. 62, qui croit que Zabiim fignifie les Orientaux ou les Chaldéens; mais il prétend qu'on ne doit pas borner ce nom aux feuls Chaldéens, & qu'il doit s'étendre à tous les peuples, qui ont fuivi leurs principes, comme les Egyptiens, les Nabathéens, les Chananéens, les Syriens & autres; en forte que le nom de Zabien, marqueroit une espéce de fecte, fort répandue dans tout l'Orient. * Spencer, de Legib. Hebr. ritual. liv. 2, c.1, de Zabiis.

Quelques-uns croyent que leur religion étoit la plus ancienne du monde. Il y en a qui en mettent T'origine fous Seth, fils d'Adam; d'autres, fous Noé; d'autres, fous Nachor, pere de Tharé, & ayeul d'Abraham. Maimonide, ( More-Nevoch, 1.3, p. 411,) croit qu'Abraham fuivoit les principes & la religion des Zabiens, avant qu'il fût forti de là Chaldée. Un des principaux articles de cette religion, étoit le culte des astres, & une forte de magie; ce qui fait dire à Spencer qu'ils étoient payens, que leur religion, telle qu'elle a été connue, les auteurs Juifs & Arabes, qui en parlent, n'a été formée, que fur le déclin du Judaïsme, & qu'elle a emprunté diverfes chofes des anciens Chardéens, des Juifs, des Platoniciens & des Gnostiques; qu'ils ont fait un mélange de tout cela, & que leur religion eft fort récente, & ne furpasfe pas le tems de Mahomet; puisqu'on ne trouve ni leur nom, ni leur religion marqués dans aucun auteur ancien, ni Grec, ni Latin, ni dans aucun ouvrage, écrit avant l'Alcoran.

&

par

Hyde, dans fon histoire de la religion des Perfes, prétend que Sem & Elam font les premiers auteurs de leur religion; que fi dans la fuite elle fe trouva chargée de quelques fuperftitions, Abraham la réforma, & foutint la réformation contre Nemrod, qui la perfécuta. Que Zoroaste vint enfuite, & rétablit le culte du vrai Dieu, qu'Abraham avoit auparavant enfeigné. Il eft vrai que les Zabiens ou les anciens Perfes entretenoient un feu éternel fur leurs autels; mais on voyoit la même chofe, fur l'autel du temple de Jérufalem. Ils paroisfoient adorer le foleil; mais on prétend que ce n'étoit qu'un culte fubalterne & fubordonné au culte du vrai Dieu. Les restes des anciens Perfes, qui font encore aujourd'hui dans l'Orient, foutiennent, à ceux qui les interrogent, que le respect, qu'ils ont pour le foleil, eft un culte purement civil, femblable à celui qu'on rend aux rois & à leurs miniştres.

On ne trouve pas le nom de Zabiens, dans l'écriture; mais les Rabbins & les Commentateurs pré

tendent que Moyfe les a eus en vue, dans plufieurs de fes loix cérémonielles, foit pour les contredire, ou pour rectifier leurs ufages & leurs cérémonies. On peut voir Spencer, dans fon fecond livre, De Legibus Hebræorum Ritualibus:

Voici ce que nous apprennent des auteurs Orientaux, fur la fecte & les fentimens des Zabiens ou Sabbéens. Ce n'eft pas le nom d'une nation particuliere; mais celui d'une religion, connue dans l'Orient, & de ceux qui la profesfent. Il n'eft pas bien certain en quoi confiste principalement la religion des Zabiens. Les Orientaux mêmes font fort différens fur ce fujet; mais il eft très-constant que cette religion eft une des trois ausquelles Mahomet a donné fa protection, & une espéce d'approbation dans l'Alcoran. Ces trois religions font: le Judaïsme, le Christianisme & le Zabéisme; parce qu'elles ont ou prétendent avoir des livres, compofés par des patriarches & des prophètes, que Mahomet & les Mufulmans reconnoisfent. D'Herbelot, Biblioth. or. p. 725.

*

Selon Housfain Vaez, dans fa paraphrafe Perfienne de l'Alcoran, les Zabiens ont diverfes obfervances, tirées du Judaïsme, du Christianisme & du Mahométisme. Ils honorent les anges d'un culte religieux: ils lifent les pfeaumes de David; ils prient, tournés tantôt au Midi, & tantôt au Septentrion. Il y en a, qui croyent qu'ils font dans les principes des Saducéens.

Ils ont ausfi, dit d'Herbelot, un livre, qu'ils attribuent à Adam, & qu'ils regardent comme leur bible, dont les caracteres font tout-à-fait particuliers; mais dont la langue eft presque entierement Chaldaïque. Ils ont une grande vénération pour faint Jean-Baptiste, duquel ils fe difent disciples : ils pratiquent une espéce de baptême; ce qui leur fait donner, par nos voyageurs, le nom de Chrétiens de Saint Jean. Les auteurs Arabes difent que ces gens-là font les descendans de la plus ancienne nation du monde; qu'ils parlent aujourd'hui, du moins dans leurs livres, la langue qu'Adam & fes enfans ont parlée; qu'ils tiennent leur religion & leur loi de Scheith & d'Edris, qui font les patriarches Seth & Noé, dont ils ont encore aujourd'hui les livres pleins d'instructions morales. Ils prient Dieu, fept fois le jour, & ne mêlent, à cet exercice, aucune autre action. Ils jeûnent pendant le cours entier d'une lune, & ne prennent aucune nourriture, depuis le lever, jusqu'au coucher du foleil. Ils terminent toujours ce jeûne, à l'équinoxe du Printems; ce qui revient, à peu-près, à la pâque des Juifs. Ils honorent le temple de la Mecque, & ont ausfi beaucoup de respect, pour les pyramides d'Egypte, à caufe qu'ils croyent que Sabi, fils d'Enoch, eft enterré dans la troifiéme, Leur principal pélerinage fe fait dans un lieu, proche de Haram, en Méfopotamie, & que quelques-uns tiennent pour le lieu de la naisfance d'Abraham, mais qui eft fûrement celui d'où il partit, pour se rendre en Palestine. D'autres croyent qu'ils honorent ce lieu, à caufe de Sabi, fils de Mari, qui vivoit du tems d'Abraham, & dont ils tirent apparemment leur origine, bien plutôt que de Sabi, fils d'Enoch, qui n'eft point connu dans l'écriture, & qui doit avoir vécu avant le déluge.

Un aurre auteur, Arabe, ( Ben Azem) dit que la religion des Zabiens, a été non-feulement la plus ancienne, mais encore la générale & la feule religion du monde, jusqu'au tems d'Abraham, duquel toutes les autres religions font descendues. Ils difent que les anciens Perfes, Chaldéens, Asfyriens, Grecs, Egyptiens & Indiens, étoient tous Zabiens, avant qu'ils eusfent embrasfé le Christianisme ou le Mahométisme; & les chrétiens Orientaux ne font point difficulté de dire que le grand Constantin a quitté la religion des Zabiens, pour prendre cells des Chrétiens.

Chardin, dans fon voyage de Perfe, t. 1, p. 307, dit que les disciples de S. Jean-Baptiste font en asfez petit nombre, répandus dans l'Arabie, dans la Perfe, & le long du golfe Perfique; que leur origine vient de la Chaldée; & qu'ils étoient d'anciens disciples de Zoroastre, dont ils tiennnent encore plufieurs opi

nions.

nions. Ils reçurent le baptême de S. Jean; firent un mêlange de la doctrine chrétienne, des pratiques Judaïques, & des rêveries du Mahométisme. Îls tiennent faint Jean, pour auteur de leur créance', de leurs rits, & même de leurs livres. Ils reçoivent, tous les ans, le baptême de faint Jean. Ce faint eft leur grand & unique faint, avec fes pere & mere. Ils placent fon tombeau proche de Chuster, capitale du Chufistan. Ils placent, au même endroit, la fource du Jourdain. Ils ne tiennent pas Jefus-Christ, pour fils de Dieu, mais feulement pour prophête & pour l'esprit de Dieu. Leur vénération, pour la croix, va presque jusqu'à l'idolâtrie. Ils ont un livre, nomme Divan, qu'ils tiennent pour facré. On y lit que Dieu eft corporel, & qu'il a un fils, nommé Gabriel, par lequel il a créé le monde. Il créa ausfi des anges corporels, de l'un & de l'autre fexe, & capables d'engendrer. On dit qu'ils confacrent, ou qu'ils croyent confacrer, un pain, paîtri avec du vin & de l'huile, & qu'après l'avoir porté en procesfion, ils le mangent. Ils ont des évêques & des prêtres, qui fe fuccedent de pere en fils. Leurs prêtres fe marient, avec une fille vierge. On asfûre qu'une fois l'année ils immolent une poule, fur le bord du fleuve, & qu'ils facrifient ausfi un bellier. Ils reçoivent tous les ans leur baptême, par asperfion ou par immerfion, à leur volonté, & au nom de Dieu feul; car ils ne reconnoisfentni le Fils ni le Saint-Esprit. La polygamie eft permife parmi-eux. Ils font fcrupuleux, fur les purifications, à peu-près comme les Juifs.

Quelques-uns confondent les Zabiens, avec les Mages ou Guébres, ou Gaures, adorateurs du feu, dans la Perfe; mais les plus exacts les distin

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ZABIRNA, ville de Lybie. Diodore de Sicile, 7.3, c. 72, dit que Bacchus campa près de cette ville, & qu'il y tua un monstre épouvantable, que la terre avoit produit, qui avoit donné la mort à plufieurs perfonnes, & auquel on avoit donné le nom de Campé. Cette victoire, continue Diodore de Sicile, acquit une grande réputation à Bacchus, qui, pour conferver la mémoire de cette action, éleva, fur le corps du monstre, un monument de pierre, lequel fubfistoit encore, il n'y a pas longtems. Gesner, in Campe, au lieu de Zabirna, lit Zambirra.

ZABLESTAN, nom d'une province limitrophe de l'Indostan, & que quelques-uns mettent au nombre de celles qui compofent le pays de Send ou Sind, c'est-à-dire, au-deçà du fleuve Indus, à l'égard de la Perfe. Elle eft fituée entre les provinces de Khorasfan, au Septentrion, de Gaur, à P'Occident, du Segestan, au Midi, & des Indes, à l'Orient. * D'Herbelot, biblioth. Orient.

Les principales villes de cette province, font: Gaznah, Bamiam, Meïmend, Firouzcouch; & quelques-uns y ajoutent Cabul, qui eft la plus feptentrionale, en y comprenant même une partie de celles de la province de Gaur

Ce pays eft arrofé de beaucoup de fources, de fontaines, de rivieres, de lacs, & eft fort montueux, tant du côté du Khorasfan, que de celui de Gaur.

Le géographe Perfien dit, dans fon fecond traité, que la ville de Bengehnar, auprès de laquelle il y a une mine d'argent, appartient à la province de Zablestan.

Kondemir fait mention des montagnes de Zoud, au pays de Zablestan, quoique le nom de Zoud fe donne ordinairement aux monts Gordiens, qui font en Arménie. C'est dans la vie de Schehabeddin, qu'il en parle.

ZABOLTZ, comté de la Haute-Hongrie, borné, au Nord, par celui de Zemblyn, au Midi, par celui de Zolnock, au Levant, par celui de Zatmar, & au Couchant, par la riviere de Teysfe. On y trouve Tom. VI.

la ville de Debrecin, & la forteresse de Chege. Atlas de Delisle.

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1. ZABUL, ville d'Afie & la capitale d'un royaume de même nom. Petit de la Croix, la place entre les Indes & la Corasfane, à 102 d. de longit. fous les 33 d. de latit.

2. ZABUL, ZABULEST AN ou ZABLESTAN. Voyez ZABLESTAN.

1. ZABULON, ville de la Palestine, dans la tribu d'Afer, dont il eft écrit, que la frontiere tournoit du côté d'Orient, vers Bethdagon, pasfoit jusqu'à Zabulon, & à la vallée de Jephtael, vers l'Aquilon, & jusqu'à Bethemec & Nehiel. Dom Calmet, dit qu'elle fut apparemment donnée enfuite à la tribu de Zabulon, de qui elle prit le nom. Cependant, elle fut donnée à la tribu d'Afer, dans le partage des tribus ; & dès-lors, elle étoit appellée Zabulon. Elle étoit au voifinage de Ptolémaide, puisque Jofeph, de Bell. Jud. l. 3, c. 2, met la longueur de la Basfe-Gallilée, depuis Tibériade, jusqu'à Zabulon, dont Ptolémaïde étoit voifine. On lui donnoit le furnom de Zabulon Andrôn, c'eft-à-dire, Zabri lon des hommes, apparemment parce qu'elle étoit très-peuplée. Cestius, y étant entré, la donna au pillage à fes foldats, puis y mit le feu, quoiqu'il en admirât la beauté; car fes maifons étoient bâties comme celles de Tyr, de Sidon & de Bérite. C'eft ce que dit Jofeph de Bell. Jud. l. 2, c. 22, Elon ou Ahialon, juge d'Israël, étoit de Zabulon, & il y fut enféveli. Cette ville devint, fans doute, dans la fuite, épiscopale; car il y a grande apparence que c'eft fon évêque, qui fe trouve qualifié, Zabulonites Episcopus, dans le concile de Nicée. * Jofué, 19, 27, Judic. 12, v. 12 & 13.

2. ZABULON, vallée de la Palestine, au voifinage de la ville de Sefora ou Sephoris. Pour aller de Sefora à cette vallée, fur laquelle elle a une fort agréable vue, on pasfe le village de Benedie, qui eft fur une montagne, vis-à-vis de celui de Fornendo, où l'on trouve une fontaine, qui porte ausfi le nom de Zabulon, & qui eft environ à fix milles de Nazareth. On donne, à la vallée de Zabulon, environ seize milles d'Italie de longueur, fur deux milles de largeur. * Corn. le Brun, Voyages, t. 2, p. 333.

3. ZABULON, fontaine de la Palestine. Voyez l'article précédent.

ZABUR, contrée d'Afie, dans la Babylonie. Il eft dit, dans le concile de Nicée, que la ville de Séleucie fe trouvoit dans cette contrée. * Ortel. Thef.

ZACANTHA, ville de l'Ibérie ou de l'Espagne, felon Etienne, le géographe, qui cite Appollodore, 1.3, Chronic. & remarque qu'elle fut prife, par Annibal; & que le nom nationnal étoit Zacanthaus. C'eft la même ville, que le même auteur nomme ailleurs, Zacynthus & Saguntum; car c'eft asfez fon ufage, de faire autant d'articles de villes, qu'il trouve de différentes ortographes dans les auteurs. Mais les diverfes ortographes d'un nom ne multiplient pas les villes. En effet, Appollodore, n'est pas le feul des anciens, qui ait appellé Sagunte, Zacantha. Polybe, l. 4, s'est servi de la même ortographe; & Appien, de Bellis Hisp. dit que les Zacanthii, ou les habitans de Sagunte, étoient une colonie de Zacynthiens; Zanarbãior de ätoinoi Zäxvrtíwr.

ZACARAT, riviere de la Turquie, en Afie. Elle eft asfez grande ; & coulant au Nord, elle va fe jetter dans la Mer Noire. On y pêche beaucoup de poisfon; & on la pasfe fur un pont de bois, à une journée de Chabangi, lieu qu'on trouve fur la route de Constantinople à Ispahan. La grande ville d'Ada n'eft ausfi qu'à une journée de cette riviere, fur la quelle, du moins dans la route en question, il n'y a ni village, ni Caravanferai. De la riviere de Zacarat, à Cancoly, on marche presque tout le jour au milieu des marais, fur des ponts de bois & des chausfées. * Tavernier, Voyage de Perfe.

ZACATE, peuples de la Sarmatie. Ils font placés, par Ptolomée, l. 5, c. 9, vers la fource du Tanaïs. Ortelius croit que les Zacata de Ptolomée,

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