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fois fe déborde, fait de grands ravages, & emporte jusqu'aux maifons. On voyoit autrefois, dans les vallées, une bourgade, nommée Ocotelulco, où les Espagnols fe placerent d'abord, pour être plus commodément défendus, par Maxicatzin, qui commandoit dans ce pays, & qui étoit leur allié; mais quand ils fe virent en fûreté, pour être plus à portée de convertir les habitans de ce canton, ils s'approcherent des bords de la riviere de Zahuatlé. Ce nom fignifie Eau galeufe, & lui a été donné, parce que les enfans, qu'on y lavoit, devenoient, le plus fouvent, fujets à la gale. Cette riviere ne produit point de poisson, fans doute à caufe de la vîtesfe de fon cours, & de fes fréquentes cataractes.

ZAIA, ville de Gréce, dans la Bootie. Voyez ZAEA.

ZAIN, lac de la Prusfe royale, dans l'Ermeland, fur les confins du Bartenland, près de la ville de Resfel. Sa longueur eft du Sud au Nord; il eft formé par plufieurs rivieres, & fon écoulement eft, du côté du Nord, par une riviere, qui fe rend dans celle de Gubert. * Robert, Atlas. Zeyler, Pruf Topogr

gent dans ce fleuve ou en fortent, & arrofent le pays; ce qui eft fort commode, pour les marchands & pour les habitans, qui peuvent aller aifément d'un village à l'autre, fur des canots. Les peuples, qui demeurent le long de ces ruisfeaux, font de petite taille.

On voit, à l'embouchure de la riviere de Zaïre, les isles de Bommo & de Quintalla, & on en trouve plufieurs autres, le long de fon lit, qui font fort peuplées. Ce font, pour la plûpart, des gens qui ne fe foucient guéres du roi de Congo, & qui ne veulent point lui payer tribut. Ce prince fe trouve dans l'impuisfance de les mettre à la raison, parce qu'ils font fort adroits fur leurs canots; ils les font d'un arbre, nommé licondo, & ces canots portent jusqu'à deux cens hommes. Les pricipales rivieres, qui fe jettent dans le Zaire, font: l'Umbre, que Sanut nomme Vambre; le Brancare, felon Pigafet, ou Bancare, comme écrit Sanut; & la Barbela ou Ver bela.

ZAIRZOU, riviere de la Turquie, en Afie, dans la Natolie, au voifinage de la ville de Smyrne. Cette riviere, qui coule dans une belle prairie, eft ZAITOUNAH. Ce mot, dit d'Herbelot, Bi- l'Hermus des anciens, qui fe jettoit, avec le Pactoblioth. or. fignifie, de même que Zaitoun & Zeile, à l'entrée du golfe de Smyrne. * Lucas, Voyage toun, une Olive & un Olivier; & Medinat Al-Zaïtounah, veut dire, la ville des oliviers. C'est le nom que les Arabes donnent à la ville d'Athènes, à cause de l'olivier, que Minerve y planta la premiere, felon la mythologie des Grecs, & dont la tradition a pásfé jusqu'aux Orientaux.

Les Chrétiens Orientaux appellent ausfi Gebal Alzeïtounah, ce que les Hébreux ont nommé Gheh Schemanin que nous prononçons Gethsemani, la montagne des oliviers, proche de Jérufalem; c'eft cette montagne, que les Arabes-Mufulmans appellent Gebal Altinah, la montagne des figuiers, par laquelle Mahomet jure dans fon Alcoran, en la joignant avec celle de Sina, qui eft le mont Sinaï.

ZAIRE, riviere d'Afrique, au royaume de Congo, ce qui fait qu'on l'appelle ausfi quelquefois la grande riviere de Congo. Elle tire fa fource de trois facs, felon Pigafet. Le premier fe nomme Zambre; & Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 343, a cru que c'étoit celui d'où fortoit le Nil; le fecond lac, ditil, eft celui de Zaïre, d'où fortent les rivieres de Lelunde & de Coanze, & le troifiéme, eft un lac, fermé par le Nil. Mais le principal eft le Zambre, qui eft comme le centre, d'où les fleuves de cette partie de l'Afrique tirent leur origine; puisque, felon l'opinion commune, il pousfe, au Nord, le Nil; au Levant, Cuama & Coavo; au Midi, Zeila & Manice ou Manhesfen; & au Couchant, la riviere de Zaïre, qui, par divers bras, arrofe toute la partie occidentale de l'Afrique, fituée au-delà de la ligne; favoir: les royaumes de Congo, d'Angora, de Monomotapa; de Matamam, de Bagamadiri & d'Agafymba, jusqu'au cap de Bonne - Espérance, pendant que le Nil, Cuama, Coavo, Zeila & Manice traverfent l'Abysfinie, & tous les pays, qui font entre la Mer Rouge & Cuama. Il eft cependant certain, que l'origine & la plus grande partie du cours de la riviere de Zaïre ne nous font pas trop bien connues. Son embouchure eft à 5 d. 40'. de latit. mérid. Elle a trois milles de largeur, & fe décharge dans l'Océan, avec tant d'impétuofité, que l'impresfion, qu'elle donne à la marée, dont elle rend le cours Oueft-Nord-Ouest & Nord-Ouest au Nord, Te resfent en pleine Mer, à douze milles de la côte. Quand on a perdu la terre de vue, on découvre une eau noire, de la verdure, des cannes & des rofeaux, qui resfemblent à de petites isles, & que la violence de la marée entraîne après foi, du haut des écueils. A moins quel on n'ait un vent arrière, il eft fort difficile de réfister à ce courant, & d'aller jetter l'ancre dans la rade de Cabo Padron. On ne peut monter la riviere, plus de vingt ou vingt-cinq lieues au-des fus de fon embouchure, à caufe des cascades, qui font au milieu de fon lit, & qui s'élancent du haut des rochers, avec tant de bruit, qu'on l'entend à deux ou trois lieues. Plufieurs ruisfeaux fe déchar

en 1714, t. 1, p. 194.

ZALA, ville, que Simeon le Métaphraste, in Vita Eutichii, met au voifinage de la ville d'Amafée. Elle étoit donc au Péloponnèfe, dans l'Achaïe propre, où Abdias, le Babylonien, in Vita An dree, place la ville d'Amafée.

ZALACA, ville de Médie: Ptolomée, 1.6, c. 2, la marque dans les terres.

ZALACUS, montagne de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, l. 4, c. 2.

ZALAG, montagne d'Afrique, dans l'empire de Maroc, au royaume de Fez. Cette montagne, felon Marmol, Descr. d'Afrique, t. 2, p. 197, commence à la riviere de Cébu, & s'étend, du Couchant au Levant, l'espace de cinq lieues. Son plus haut faîte regarde le Septentrion, & aboutit à une lieue de Fez. Tous les côteaux, expofés au Midi, font déferts; mais ce qui regarde le Nord, eft fort peuplé & couvert de vignes, qui portent le meilleur raifin de toute l'Afrique. Les arbres fruitiers, qui font répandus par-tout, en grand nombre, à caufe de la bonté de la terre, portent de fort bon fruit, & entre autres, des olives; parce que le pays eft un peu fec. Les bourgeois de Fez ont la plus grande partie de leurs héritages fur cette montagne, dont les habitans font fort riches; ce qui vient, en partie, de ce que le bas de la montagne eft rempli de jardins & de terres labourables, qui s'arrofent avec l'eau de la riviere, par le moyen de certaines roues, qui élevent l'eau. La principale habitation, eft le bourg de Lampta, qui fe trouve fur la pente de la montagne, au bas des ruines d'une ancienne ville, qui paroît avoir été bâtie par les Romains, & qui eft fans doute la Vobrix de Ptolomée, qu'il met à 9 d. 20'. de longitude, & à 34 d. 15'. de latitude: car ce n'eft pas Zavia, comme je l'ai remarqué, fous cet article. Voyez ZAVIA. Tous les habitans de cette montagne, font laboureurs & jardiniers, & ont quelques troupeaux. Leur principal trafic est dans Fez; ausfi en dépendent-ils & courent-ils la même fortune.

ZALAMEA, ville d'Espagne, dans l'Estrema doure de Leon, avec un ancien château, fur une côte fort rude, à fept lieues de Llerena, au Septentrion, en pasfant vers la Guadiana. * Baudrand, Dict.

ZALAMEA DE LA SERENA, bourg d'Espa gne, dans l'Andaloufie, entre les montagnes, à dixhuit lieues de Mérida, vers le Midi, & à douze de Séville, au Couchant d'Eté Rodericus Carus, dans fon livre des antiquités de Séville, dit, fur des conjectures, tirées des médailles, que c'est l'ancienne ville de l'Espagne Bérique, nommée Ilipa, Ilipla, Elipla, qui fut épiscopale, & dont il eft fait mention dans les conciles.

ZALANKEMEN, château de Hongrie, dans l'Esclavonie, fur le Danube. Voyez SALANKEMEN.

ZALAPA, ville de l'Afrique propre: elle eft mife, par Ptolomée, l. 4, c. 3, au nombre des villes, fituées au Midi d'Adruméte.

ZALATNA, felon Corneille & ZALACKNA, felon de l'Isle, petite ville de la Tranfylvanie, au comté d'Albe-Julie, à l'Orient de la ville de ce nom. Zalatna eft fituée au pied des montagnes, à la rencontre de deux petites rivieres, qui vont fe perdre dans la Maros, un peu au-desfus d'AlbeJulie.

ZALAWAR ou SALAWAR, Sala, ville de la ville de la Basfe-Hongrie, dans le comté auquel elle donne le nom, fur la riviere de Sala, à une lieue ou environ, du lac Balaton, vers fa partie méridionale.

Le comté de Salawar, Saladienfis comitatus, eft borné, au Nord, par celui de Sarwar ou de Castelferrat; à l'Orient, par celui de Tolna; au Midi, par la Drave; & au Couchant, par la Stirie. La riviere de Muer le coupe en deux parties inégales. Ses principaux lieux font:

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ZALEG, ville du pays de Habaschah, qui eft celui des Abysfins ou d'Ethiopie. Elle eft petite; mais fort peuplée, & fituée fur le rivage de la Mer, avant qu'elle entre dans le détroit de Bab Almandab , que nous appellons vulgairement Babelmandel. Il y a trois jours de navigation, de la ville de Zaleg, jusqu'aux bords de la Mer d'Yémen ; les marchands, qui trafiquent en Ethiopie, font de cette ville, un entrepôt, pour leurs marchandifes Il y a environ cinq journées, par terre, depuis Zaleg, jusqu'à Manaounah, autre ville des Abysfins.* D'Herbelot, Biblioth. or.

Quelques géographes mettent cette ville dans la Mer de Colzoum, qui eft le golfe Arabique ou la Mer Rouge, & difent que fon commerce eft fort grand, avec celle de Marcath, ou plutôt Mascath.

ZALENI, peuples, que Zofime, 13, c. 31, compte au nombre de ceux qui pasferent fous la domination des Perfes, en vertu de la tréve de trente ans, faite entre les Perfes & les Romains, du tems de Jovien.

ZALI. Voyez SALI. ZALICHÚS, ville de l'Afie-Mineure, dans la Cappadoce, felon Constantin Porphyrogénéte, cité par Ortelius, Thefaur.

ZALISCUS, fleuve de l'Afie-Mineure, dans la Galatie Ptolomée, l. 5, c.4, marque l'embouchure de ce fleuve, fur la côte du Pont-Euxin, entre Cyptafia & Galorum. Niger, je ne fais fur quel fondement, dit qu'il s'appelle ausfi Amnias & Bilaus. Strabon, à la vérité, place, dans ce quartier, un fleuve, nommé Amnias, & Etienne, le géographe, en connoît un, auquel il donne le nom de Blaus, qui eft le Bilis ou Billis de Pline, & le Billaus d'Arrien, d'Apollonius & de Constantin Porphyrogénéte ; mais aucun de ces auteurs n'a dit que Zaliscus, Amnias & Bilæus, fûsfent des noms fynonimes.

ZALISSA, ville de l'Afie, dans l'Ibérie, felon Ptolomée, 7.5, c. 11. Si nous en croyons Thevet, on la nomme préfentement Scander.

ZALLATENSIS fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie-Sitifenfe, felon la notice des évêchés de cette province, qui fournit Argentius, un de fes évêques.

1. ZAMA, ville d'Afrique, dans la Numidie propre, & dans les terres, à cinq journées de Carthage, du côté du Couchant, felon Polybe, l. 15, c. 1. Cette ville, à laquelle les auteurs anciens donnent le titre de ville royale & de forteresfe, eft fameufe, dans les guerres d'Annibal, de Jugurtha & de Juba. La plupart des géographes veulent que cette ville foit celle que Ptolomée nomme Azama, & que le manuscrit de la bibliothéque Palatine appelle Zama. Si cela eft, dit Cellarius, Geogr. ant. l. 4, c. 5, Ptolomée femble l'éloigner trop vers le Midi; quoique

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Cornelius Nepos, in Annibale, c. 6, compte environ trois cens mille pas de Zama à Adruméte. Polybe & Tite-Live, donnent occafion de foupçonner qu'il y a de l'erreur. Le premier dit que Zama eft à cinq journées de Carthage, du côté du Couchant; ce qui eft répété, par Tite-Live, .30, c. 39, où on lit Zama quinque dierum iter à Carthagine abeft; au lieu que dans la carte dresfée fur les nombres de Ptolomée, Azama le trouve éloignée de dix dégrés de Carthage, chemin, qu'un homme, qui marcheroit bien, auroit de la peine à faire en quinze jours. On convient que Zama étoit dans la Numidie, à une grande distance d'Adruméte; favoir à trois cens mille pas, comme le dit Cornelius Nepos, ou à trois mille ftades, comme le dit Appien, Pun. p. 40; ce qui feroit encore un plus grand éloignement; & de-là on peut juger, à peu près, à quelle distance elle étoit de Carthage. Ainfi, ou il faut rapprocher l'Azama de Ptolomée, ou dire qu'elle n'eft pas la fameufe Zama des Numides. Dans la table de Peutinger, Segm. 3, Zama Regia eft bien plus près de Carthage: car elle eft marquée à dix milles, à l'Orient, d'Asfures, pofition qui s'accorderoit asfez avec celle que donne Polybe, fi ce n'eft qu'alors Zama auroit été au Midi, & non au Couchant de la ville de Carthage. Quoi qu'il en foit, cette ville, felon Salluste, Jugurth, c. 57, étoit fituée dans une plaine, & moins forte, par fa fituation, que par les ouvrages qu'on y avoit faits. Hirtius, Afr. Bel. c. 91, dit que Zama étoit la réfidence ordinaire du roi Juba, qui y tenoit fes femmes, fes enfans & fes tréfors. Pline, 4.5, c. 4, l'appelle Zamenfe oppidum. Elle devint colonie Romaine, fous ce titre, que lui donne une ancienne inscription, rapportée par Gruter, p. 364: COLONI COLONIE ELIE HADRIANÆ AUG. ZAME REGIE. S. Augustin, l.7, c. 17, fait mention de Marcellus à Zama, qui asfista au concile de Carthage, tenu fous faint Cyprien. Le nom moderne de cette ville, eft Zamora, felon Marmol.

2. ZAMA ville de la Cappadoce: Prolomée, 7.5, c. 6, la marque dans la préfecture de Cha

mane.

3. ZAMA, ville de la Méfopotamie, felon Ptolomée, l. 5, c. 18.

4. ZAMA, province de l'Amérique méridionale, au Pérou. Elle eft fituée au-delà des Andes, & a la province de Carauaya, vers le Nord, celle de Tacana, à l'Orient, celles de Cotabamba & de Chuquiabo, au Midi, & celle de Cumata, à l'Occident. En 1538, Pedro Anzurez pasfa, avec beaucoup de peine, de la province de Carauaya, dans celle de Zama: il rencontra de rudes montagnes, des bocages, des neiges & des déferts; & après avoir furmonté ces obftacles, il entra dans la province de Tacana. * De Laet, Descr. des Indes occ. . 10, c. 32. ZÁMÁ-REGIA. Voyez ZAMENSIS. GIA

,

ZAME FONS fontaine d'Afrique. Ses eaux rendoient la voix fonore, felon Pline, l. 31, c. 2, Vitruve, 1.8, c.4, p. 166, dit la même chofe. Cette fontaine étoit apparemment dans la ville de Zama ou dans fon voifinage: le nom du moins le fait foup

çonner.

ZAMAKSCHAR, nom d'une des villes principales du pays de Khouarezm, dont la longitude eft de 84 dégrés 30 minutes, & la latitude feptentrionale, de 41 dégrés 45 minutes. * D'Herbelot, biblioth. or. Cette ville ne s'eft rendue célebre, que par la naiffance de l'Iman Zamakhfchari.

Ben Schuhnach dit que Zamakfchar eft une grande bourgade du Khouarezm, vers l'embouchure du fleuve Gihon, à l'Orient de la Mer Caspienne..

ZAMAMIZON, ville de l'Afrique propre: Prolomée, L. 4, c. 3, la compte au nombre des villes, qui étoient entre la ville Thabraca & le fleuve Bagradas.

ZAMANDUS. Voyez TZAMANDUS. ZAMARENI, peuples de l'Arabie - Heureufe, felon Pline, 1.6, c. 28. Il leur donne, pour villes, Bacascami & Saiace. ZAMAZI,

ZAMAZI, peuples de la Libye intérieure. Ils étoient, felon Ptolomée, 4.4, c.6, du nombre de ceux qui habitoient entre les monts Mandrus & Sagapola.

ZAMBA, cap de l'Amérique, dans la Terreferme, fur la côte de la Mer du Nord, au gouverne ment de Carthagène, près de Morro Hermol, visà-vis de l'isle de Sable, qui en eft éloignée de deux lieues. Le cap de Zamba, dit de Laet, Descr. des Indes occ. 1.8, c. 12, resfemble, de loin, à une galére, qui a fon mât & fes cordages.

ZAMBESE, fleuve de l'Ethiopie orientale, & qu'on nomme ausfi Cuama. On ne fait point où eft fa source. La tradition du pays eft que, vers le milieu de l'Ethiopie, il y a un grand lac, d'où fortent plufieurs fleuves; que le Cuama en eft un; & que dans le pays, on l'appelle Zambefe, d'un village de même nom, par où il pasfe, en fortant de ce lac. Ce fleuve eft très-rapide, & à quelques endroits, il a plus d'une lieue de large. Il fe partage en deux branches, à trente lieues de fon embouchure, & chaque branche paroît ausfi grande que le fleuve, avant fa divifion. La principale branche s'appelle Luabo. Elle fe divife encore en deux autres branches, dont l'une, fe nomme le vieux Luabo, & l'autre, le vieux Cuama. Une autre branche, moins forte, s'appelle Guilimane, ou la riviere des bons Signaux, ou des bonnes marques; parce que Vasco de Gama, trouvalà quelques marques, par où il connut qu'il n'étoit pas fort loin de Mozambique, où il espéroit prendre des pilotes, pour achever fa navigation, jusqu'aux Indes. Il éleva-là une colonne de pierre, avec une croix & les armes de Portugal; & il donna, à ce rays, le nom de Saint Raphaël. De la riviere de Guilimane, il en fort une autre, qu'on nomme Linde; de forte que cette grande riviere de Cuama ou de Zambefe, entre dans la Mer, par cinq embouchures; mais les navires ne peuvent entrer, que dans le Luabo & le Guilimane; ce dernier même n'eft navigable, que pendant l'Hiver, lorsque les eaux font grandes on peut remonter, par le Luabo, jusqu'au royaume de Sacumbe, qui eft beaucoup audesfus du fort de Tété, où cette riviere tombe d'un fort haut rocher. Au-delà de cette chûte, on ne trouve que des roches, qui la rendent impraticable, pendant près de vingt lieues, & jusqu'au royaume de Chicona, où font les mines d'argent. On appelle cette riviere, Airs, du nom de l'isie, qui eft à fon embouchure, & où l'on décharge toutes les marchandifes, qui viennent de Mozambique, pour les charger fur des batteaux plus légers, qui remontent jusqu'à Sene, qui en eft à foixante lieues. Cette riviere de Zambefe, fe déborde pendant les mois de Mars & d'Avril, & engraisfe les terres, comme le Nil inonde l'Egypte & la rend plus fertile. * Jérôme Lobo, Relat. Hift. d'Aby sfinie d'Abysfinie, t. 1, P. 330.

ZAMBIRRA. Voyez ZABIRNA. ZAMBRI. On lit ce mot dans Jérémie, c. 25, v. 25; & il femble que ce foit le nom d'un royaume: car parmi les peuples, à qui Dieu commande de faire boire du calice de fa fureur, il lui eft ordonné d'en faire boire à tous les rois de Zambri & à tous les rois d'Elam, & à tous les rois des Médes.

ZAMBUJA, ville de Portugal, à la droite du Tage, à quatre lieues au - desfus d'Alhandra, & à cinq lieues de Santaren. * Délices de Portugal, · P. 746.

ZAMBRONE, ou le CAP ZAMBRONE, cap d'Italie, dans la côte de la Calabre ultérieure, fur le golfe de Sainte Euphémie, environ à deux lieues de la ville de Tropea, du côté du Levant. Il portoit anciennement le nom d'Hipponium Promontorium, parce que la ville d'Hipponium y étoit fituée. *Baudrand, Dict.

1. ZAMÉNSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidic. Dialogus eft qualifié Episcopus Zamenfis, dans la conférence de Carthage, no. 121. Il y avoit une ville, nommée ZA MA REGIA, dans Tom. VI.

la Numidie, felon Ptolomée & la table de Peutinger.

2. ZAMENSIS. Voyez ZARNENSIS.

ZAMETUS, montagne de l'Arabie Heureufe, felon Ptolomée, l. 6, c. 7. Le manuscrit de la bibliothéque Palatine, lit Zames, au lieu de Zametus; & Ortelius dit que, dans les cartes modernes, cette montagne eft nommée Zimat.

ZAMIN, ville du pays de Mavaralnahar, ou province de Tranfoxane, fituée fur les confins du territoire de Samarcande, & qui eft des dépendances de celles d'Osrouschah ou Osrouschnah. On la trouve fur le chemin de Farganah à la Sogde. Elle eft à 89 d. 40'. de longitude, & à 40 d. 30. de latitude feptentrionale. L'on recueille, dans fon terroir, la Manne la plus exquife de tout l'Orient, que les Perfans, & enfuite les Arabes appellent Terengiubin Alzamini. Alberzendi, & les autres géographes la placent dans le cinquiéme climat. * D'Herbelot, biblioth.

or.

ZAMIRÆ, peuples de l'Inde, au-delà du Gange. Ils étoient Antropophages, felon Ptolomée, 7.7, c. 2, & habitoient près du mont Macander. Dans le manuscrit de la bibliothéque Palatine, on lit Tameræ, au lieu de Zamire.

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ZAMMÁLE, lieu dont il eft parlé, dans la vie de fainte Dympne, vierge. Ortelius dit que c'eft aujourd'hui le village de Samael ou Molle, dans le Brabant.

ZAMNES, ville de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, 7.6, c. 29, qui dit que c'est-là, qu'on commençoit à voir des éléphans.

1. ZAMORA, ville d'Espagne, dans la partie feptentrionale du royaume de Léon, au bord du Douero, avec un fiége épiscopal, dont l'évêque fuffragant, de Compostelle, a vingt mille ducats de rente. Almanzor détruifit entierement cette ville, dans le neuviéme fiécle; mais les rois Ferdinand & Alfonfe la rebâtirent; & ce dernier y fonda, entr'autres, l'églife San Salvador, qu'il dota richement, & à laquelle il fit préfent de diverfes reliques. Zamora est une ville très-bien fortifiée: elle a un pont magnifique, fur le Douero, & fon terroir eft très-fertile en toutes les chofes nécessaires à la vie. Elle s'appelloit anciennement Sentica; mais les Maures, s'en étant rendus maîtres, lui changerent fon nom, & l'appellerent Zamora ou Medinato Zamorati; ce qui, en leur langue, fignifie la ville des Turquoises, parce que la plupart des rochers, qui font dans le voifinage, ont des mines, qui produifent des turquoifes. * Délices d Espagne, p. 148.

Cette ville eft encore célebre, en Espagne, par l'honneur qu'elle a, de posféder le corps de faint IIdefonfe, ancien évêque de Toléde, dans le feptiéme fiécle. On lit, dans la vie du cardinal Ximénès que ce cardinal alla à Zamora, exprès, pour voir le de ce faint; mais qu'il n'en put venir à bout. Aux environs de Zamora, il y a un petit quartier de pays, nommé Sagjago, & compofé de plufieurs bourgs, villages & hameaux, dont on dit que les habitans font fort grosfiers, tant pour le langage, que pour la maniere de vivre.

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2. ZAMORA, ville de l'Amérique méridionale au Pérou, dans l'Audience de Quito. Cette ville eft placée, par Antoine Herera, à fix dégrés de la ligne, vers le Sud; mais De Laet, Description des Indes occidentales, l. 10, c. 14, prétend qu'elle n'eft qu'à cinq dégrés de la ligne ; & il fe fonde fur la distance connue des lieux voifins. Elle fe trouve, ajoutet-il, à quatre-vingt lieues, vers le Sud-Eft, de la métropole de Quito, & à vingt lieues de la ville de Loxa, droit à l'Orient, & fous le côté oriental des Andes, enfin, à foixante & dix lieues de la Mer du Sud. La province, à laquelle elle donne fon nom, n'a pas plus de vingt lieues d'étendue. Elle étoit anciennement appellée, Proauca, par les Indiens du voifinage; mot qui fignifie, en leur langue, Peuple guerrier. L'air, qu'on y respire, eft humide & chaud, quoique la plus grande partie de l'année, ce foit le vent du Nord, qui y fouffle; ce qui fait

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que cet air n'eft jamais pefant. On n'y voit point de tempêtes. Il y a fouvent des pluies; mais quand elles font pasfées, il fait fort beau. La peste & les autres maladies contagieufes y font presque inconnues; & les habitans préviennent les autres maladies, par le moyen du tabac. Ils ont une autre herbe, qu'ils nomment Aguacolla, dont ils fe fervent, dans presque tous leurs médicamens. La terre produit naturellement certaines noix, qui font mortelles, étant crues, mais qui nourrisfent beaucoup, quand elles font cuites. Le pays eft, en plufieurs endroits, montueux, & en d'autres, plat & champêtre. Dans les montagnes, il croît divers cédres & autres arbres, d'un bois fort dur, & qui ne fe pourrit point. Aux environs de la ville de Zamora, il y a plufieurs mines d'or, d'où l'on a tiré des grains, d'une grosfeur extraordinaire. On préfenta, au roi d'Espagne, Philippe II, un de ces grains, qui pefoit huit livres. Il eft à croire qu'il y a ausfi d'autres métaux, cachés dans la terre. Il s'y trouve quantité de fontaines & de fources d'eau falée, dont on fait de fort bon fel & en abondance. Du fommet des montagnes, descendent quelques rivieres, tant du côté de l'Orient, que du côté de l'Occident. Elles portent des canots: leurs eaux font fort claires & fort bonnes à boire. Comme elles pasfent par des montagnes, où il y a montagnes, où il y a des mines d'or, elles en roulent des grains avec leur fable. Les arbres fruitiers, de toure forte, foit ceux du pays, foit ceux qu'on a apportés de l'Europe, y viennent très-bien, ainfi que les graines & les herbes. Il n'y a que le froment & l'orge, ausquels la terre ne paroit guéres propre. On voit, dans les montagnes, quelques bêtes farouches, comme des lions & des tigres; mais ils ne font pas communs, & ils font petits. Il y a force Pacos ou brebis, quantité de vaches d'Europe, & des pourceaux & des chévres en abondance. Les rivieres nourrisfent de fort bons poisfons, & en quantité. Il y a des abeilles, qui font beaucoup de miel, & qui n'ont point d'aiguillon.

La ville de Zamora eft fort belle. Les maifons y font bâties de bois & de pierre. L'églife & la maifon des Dominicains font asfez belles. Le tréforier du roi y demeure. Les mines d'or font travaillées par des Négres; car les naturels de cette province, font d'un petit esprit, presque fans aucune industrie, & ne peuvent fupporter le travail. Avant l'arrivée des Espagnols, ils vivoient de brigandage; ils fe pilloient les uns les autres, & fe tuoient fouvent. Ils ont, depuis, appris à fe vêtir, & ont renoncé à leurs mœurs barbares.

3. ZAMORA, riviere de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans l'Audience de Quito. Sa fource eft un peu au Sud de Loxa, formée par deux ruis. feaux. Elle prend fon cours vers le Nord, jusqu'à Loxa, où elle tourne vers l'Eft, pasfe à Zamora, & prend enfuite le nom de Sant-Jago, & fe rend dans I'Amazone, immédiatement au-desfus du fameux Pongo. Relation d'un Voyage en Amérique, par M. de la Condamine.

4. ZAMORA, ville d'Afrique, dans la Barbarie, au royaume de Trémécen, dans la province de Bugie, aujourd'hui, de la dépendance du royaume d'Alger. Zamora, dit Marmol, eft une ville illustre, pour fon antiquité, & que les Romains bâtirent près de Migane. Elle a deux mille habitans, distribués en divers quartiers, & tout proche une grande fontaine, qui vient du côté du Levant. Au Midi, eft une forteresfe, construite depuis peu, par le Gouverneur d'Alger. C'eft la ville, de la Barbarie, la plus riche en bleds & en troupeaux, & l'on y tient un marché, tous les Lundis. Les Arabes & les Bérébéres de la contrée, y accourent, pour débiter leurs marchandifes. Ptolomée lui donne 17 d. de longitude, 27 d. 50'. de latitude, & il la nomme Azama. Zamora, felon Laugier de Tasly, Histoire du Royaume d'Alger, p. 144, eft à préfent peu de

chofe.

ZAMOS, riviere de la Haute-Hongrie. Il y a LE Grand & LE PETIT ZAMOS, Le Grand, prend fa

fource dans les montagnes du comté de Marmaros, aux confins de la Pokutie; & courant d'abord du Nord vers le Midi, il entre dans la Tranfylvanie, où il reçoit diverfes rivieres, entr'autres, celle de Bistriz. Le petit Zamos naît dans le comté de Colosvar, près du château de Sebes, va mouiller Colosvar & Zamosvivar, après quoi, il se joint au grand Zamos, & tous deux, prenant leur cours vers le Nord occidental, en ferpentant beaucoup, coulent dans un même lit, reçoivent quelques rivieres, mouillent Zatmar, & vont fe perdre dans la Teisfe, entre Bene & le petit Varadin. * De l'Isle, Atlas.

ZAMOS-VIVAR ou SAMOSVIVA, forteresse de la Tranfylvanie, au comté de Maros Vafarhel, aux confins de celui de Zolnorkint, un peu au-desfus de l'endroit, où le grand & le petit Samos fe joignent.

ZAMOSCH ou ZAMOSKI, ville de Pologne dans le palatinat de Belz, avec titre de principauté. Elle eft à quinze lieues de Lemberg, & à vingtcinq lieues de Lublin, entre l'une & l'autre ville, & fituée dans un fond. Il y a un marais, qui la couvre d'un côté, & elle eft environnée de rideaux agréables, avec du bois & des campagnes cultivées. Le feigneur, à qui elle appartenoit anciennement, avoit ajouté, à cette fituation avantageuse, des fortifications à la moderne, fort régulieres, ausquelles on en a encore, depuis, ajouté d'autres. C'eft de cette ville, que ceux de l'illustre maifon de Zamoski ont pris leur nom. L'un d'eux, fuc oncle de Michel Koribut Vietfnieviski, roi de Pologne. Le roi de Suéde vint asfiéger Zamofch, fous le regne de Cafimir, & le prince de Zamoski s'y trouva enfermé avec fa fœur, qui fut mere du roi. Michel. Après plufieurs fommations inutiles, le roi de Suéde le fit prier de le venir trouver, dans fon camp, pour prendre des mefures, afin qu'on n'en vint pas aux extrêmités, qu'on devoit craindre. Le prince Zamoski, qui trouva trop de hauteur dans ce procédé, répondit qu'il ne pouvoit fortir de Zamofch, parce qu'il étoit obligé de donner fes foins aux préparatifs des nôces d'un de fes valets de chambre, qu'il marioit ce jour-là. Cette raillerie porta le roi de Suéde à presfer vigoureufement la place, qu'il foudroya de toute fon artillerie, pendant vingt jours, au bout desquels, il envoya un trompette au prince, pour lui dire, qu'il étoit contraint de l'enfévelir fous les ruines de fa ville, pour fe venger de la réponse, pleine de mépris, qu'il lui avoit faite, & pour le punir de fon opiniâtreté à ne vouloir pas fe rendre. Le prince Zamoski, toujours intrépide, ajouta une nouvelle raillerie à la premiere, & répondit froidement au trompette, que le roi de Suéde avoit encore beaucoup plus à faire qu'il ne croyoit, puisque tout le mal qu'avoit fait, jusques-là, fon artillerie, étoit d'avoir tué une vieille femme de quatre-vingt ans, qui regardoit par une fenêtre, & une truie, qui traversoit une rue; qu'il étoit réfolu de fe défendre, jusqu'aux deux derniers barils de poudre, dont il fe ferviroit au befoin, pour se faire fauter en l'air, avec fa foeur. Le roi de Suéde eut beau l'attaquer encore plus vivement, il ne put forcer fa réfistance, & fut obligé de lever le fiége. D'Audifred, Géograph. t. 1. Mémoire du Chevalier de Beaujeu.

ZÁMPANGO, ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne. Elle eft fur la route de Mexico à Guaxaca, & on y voyoit du moins huit cens habitans Indiens ou Espagnols, qui font la plûpart fort riches. Les principales denrées, qu'on y trouve, font du fucre, de la cochenille & du coton. Au-delà de cette ville, font les montagnes de la Misteca, province de l'Amérique, où il y a quantité de riches bourgs d'Indiens, qui font un fort grand trafic de foie. Celle-là eft la meilleure de tout le pays. Il y a ausfi beaucoup de cire & de miel. Plufieurs de ces Indiens vont à Méxique & aux environs, & quelques-uns, avec trente ou quarante mulets. Il y ena, qu'on tient riches de dix, douze & quinze

mille ducats. *Thomas Gage, Relation des Indes Paul, Vénitien, appelle cette côte Zengibar; mais

occ. part. 2, t. 7.

ZAMUCHANA. Voyez ZOMUCHANA. ZANA, vallée de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans l'Audience de Lima. Elle eft boccageufe & asfez large, & on la trouve après celle de Colliquen. De cette vallée, partent deux chemins, dont l'un mene à Truxillo, & l'autre conduit à Caxamalca. Sur ce dernier chemin, on rencontre une bourgade, nommée Pueblo Novo, où il y a un monastere d'Augustins, appellé Guadaloupe. La petite ville de Miraflores eft ausfi dans cette vallée. * De Laet, Description des Indes occidentales, l. 10,

c. 19.

ZANAATHA, ville de l'Arabie-Pétrée: Ptolomée, 1.5, c. 17, la marque dans les terres.

ZANAGRA, bourg d'Afrique, dans la Barbarie, au royaume de Tripoli, & dans le voifinage d'Alcudia. Niger le prend pour l'ancienne Automala.

ZANARE, ou le PORT DE DIARTÉE, habitation fur la côte d'Afrique, dans la Barbarie, au royaume de Tunis, dans la province de Mesrate. C'est une des principales habitations de la province, felon Marmol, Description d'Afique, t. 2, p. 573, qui la place entre Estance-Marine, & la tour de Camere ou d'Hercule. Quelques-uns la nomment Zoara, & d'autres, Zunara; & il y en a, qui la prennent pour l'ancienne Diarrhoea.

ZANCLAEI, peuples de Sicile, fur la côte du Détroit, qui fépare cette isle de l'Italie. Ils avoient pris leur nom de l'ancienne ville Zancle. Voyez l'article qui fuit.

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ZANCLE, ancien nom de la ville de Mesfine, felon Hérodote 1.7, Polymn. p. 438. Les Mesféniens, peuples du Péloponnèse, ayant été chasfés de chez eux, après avoir foutenu de longues guerres, contre les Lacédémoniens, fe transplanterent en Sicile, où, s'étant rendus maîtres de Zancle, ils lui donnerent le nom de Mesfine. Ce fut Epaminondas, qui, après la bataille de Leuctres, les rappella & les rétablit dans leur pays. * Tourreil, Philippe de Demofth. Préface hift.

ZANDAPA, ville, que l'histoire Miscellanée, 1. 17, paroît placer aux environs de la Mafie. Elle fut ruinée, par les Avares, fous l'empereur Maurice. Quelques exemplaires lifent Zardapa, au lieu de Zandapa.

ZAŃDEK. C'eft ainfi que Corneille appelle, mal-à-propos, une ville de la Grande-Pologne, que tous les géographes appellent ZANTOCH. Voyez ce

mot.

ZANES, ville de la Haute-Mafie. C'étoit, dit Procope, 1.4, c. 6, une ancienne ville, près de la forteresfe, nommée la Tête de Bauf. L'empereur Justinien fit fortifier Zanes, de façon, qu'il en fit un des plus puisfans boullevarts de l'empire. Près de cette ville, étoit un fort, nommé Pont.

ZANFARA, royaume d'Afrique, dans la Nigritie, borné, au Midi, par le Senegal; à l'Eft, par le royaume de Zegzeg. Son terroir eft fécond en bled, en ris, en gros millet & en coton. Les caravannes de Tripoli, qui vont fouvent dans ce royaume, en apportent de l'or, en échange de draps, & autres marchandifes, qu'ils y laisfent. Les habitans font de belle taille; mais fort noirs. Leur vifage, large & affreux, femble plus tenir de la bête, que de l'homme. Yschia, roi de Tombut, empoifonna le feigneur de Zanfara, pour fe rendre maître du pays, & fit périr, dans cette occafion, une grande partie du peuple. Le lieu principal de ce royaume eft à 40 d. de longitude, fous les 16 d. de latitude feptentrionale.

ZANGAN, ville de l'erfe, au voifinage de Sultanie. C'eft, felon Tavernier, Voyage de Perfe, une grande ville, mais fort mal bâtie. Elle eft fituée au bout d'un vallon, dans lequel on tombe, après qu'on a passé un pays fort inégal. Il y a un caravanferai, des plus commodes, pour les caravanes.

ZANGUEBAR, contrée d'Afrique; dans l'Ethiopie orientale, le long de la Mer des Indes. Marc

les Arabes la nomment Zanguebar, du mot Zangue, qui fignifie noir; ce qui fait qu'ils donnent aux habitans le nom de Zangui, c'eft-à-dire, Négres; & ils les appellent ausfi Caffres, parce qu'ils n'ont point de religion. On croit que c'eft le même pays, que Ptolomée nomme Agifimba. Il eft renfermé, felon Daper, Description de l'Afrique, p. 396, entre deux fleuves; favoir: le Cuama & le Quilmanci. Marmol porte néanmoins fes bornes plus loin; car il l'étend jusqu'au cap de Guardafuy, qui eft á 12 dégrés de latitude feptentrionale. Suivant le premier fentiment, qui eft celui de Sanut, & le plus fuivi, on trouve fix royaumes fur cette côte, fans compter ceux qui font dans les isles voifines; favoir :

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L'Isle & la ville de Monbaça,

Pemba, Isle & Royaume,

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