Images de page
PDF
ePub

Outre cela, Strabon ne lit pas Zxos, Zelos, mais Zine, Zelis.

ZEMAR ou ZIMAR, ville de l'Arabie-Heureufe, entourée d'une forte muraille, à deux journées de Saraa: il y a beaucoup de palais, de jardins & de terres enfemencées Le pays eft arrofé de beaucoup de fources. L'on voit, à une journée de cette ville, les vestiges d'un ancien édifice, formé de fix colonnes de marbre, que l'on dit être les restes du trône de Balkis, reine de Saba. * Manuscrit de la Biblioth. du Roi.

[ocr errors]

ZEMBLE ZEMLE, ou NOUVELLE-ZEMBLE, c'est-à-dire, en langage Rusfien, Nouvelle Terre. C'est un grand pays, fitué dans l'Océan feptentrional, entre le 70 & le 100 d. de longitude, & entre le 70 & le 76 de latitude feptentrionale: il eft audelà du cercle polaire, au Nord de la Tartarie Rusfienne ou Moscovite. On a longtems ignore fi c'étoit une isle, ou s'il étoit joint au continent de la Tartarie. Les Anglois, cherchant un pasfage à la Chine & au Japon, par le Nord de l'Afie, y entrerent en 1553, & y périrent par le froid. Ils firent une nouvelle tentative en 1556, découvrirent le détroit de Waigats, qui eft entre la partie méridionale de la Nouvelle-Zemble, & le pays des Samoyedes, y en trerent, s'imaginerent que le golfe, à l'Est, étoit une Mer libre, & s'en retournerent. En 1580, ils y retournerent encore, n'avancerent pas au-delà des derniers. Les Hollandois firent la même entreprife, en 1595, la répéterent plufieurs fois, fans réusfir: ils y pasferent même l'hiver de 1599, qui y fut fi froid, que leurs vins gelerent, même celui d'Espagne. En 1676, les Anglois voulurent réitérer cette entreprife, & ne réusfirent pas mieux qu'auparavant. * Mém. divers. On regardoit donc ce pasfage tant de firé, comme imaginaire, ou comme impraticable, à caufe des glaces; mais la Czarine Catherine, envoya, au mois de Février 1725, le capitaine Bering, naviger vers l'Océan feptentrional. Etant de retour de Kamtschatka, dans la Mer du Japon, à Petersbourg, le 28 Février 1730, il rapporta qu'il avoit trouvé un pasfage au Nord-Eft, par lequel on pouvoit aller du détroit de Waigats, au Japon, à la Chine, & aux Indes orientales; mais que les neiges y mettoient obstacle pendant la plus grande partie de l'année. Cette relation a été confirmée par plufieurs autres postérieures. Le capitaine Jean Wood, un de ceux qui tenterent de découvrir ce pasfage en 1676, dit: la Nouvelle-Zemble eft le plus miferable pays du monde, dont la plus grande partie eft toujours couverte de neige. Aux endroits où l'on ne trouve point de neige, ce ne font que fondriéres inaccesfibles, où il croît une forte de mousfe, qui porte de petites fleurs bleues & jaunes; & c'eft-là tout ce que ce pays produit. Après avoir creusé environ deux pieds en terre, on ne trouva que de la glace, ausfi dure que du marbre, chofe dont on n'avoit jamais oui parler auparavant, & qui tromperoit ceux qui s'imaginent qu'en cas qu'ils fusfent obligés de pasfer l'Hiver dans ce pays-là, ils pourroient faire des caves fous terre, pour s'y loger & s'y mettre à couvert du froid. La neige, dans les autres climats, fe fond beaucoup plutôt fur le bord de la Mer, que dans les autres endroits; mais c'est tout le contraire dans la Nouvelle-Zemble, & la Mer bat contre des montagnes de neiges, qui, dans quelques endroits, font ausfi hautes qu'aucun des caps de la province de Kent. La Mer a creufé fort avant fous cette neige, de forte qu'elle paroît comme fuspendue en l'air, au-desfus de la Mer, ce qui eft un objet affreux à voir. Depuis le bord de la Mer, jusqu'au premier fömmet, la neige étoit fondue, & de même de-là, jusqu'aux autres fommets, qui font de véritables montagnes, toutes couvertes de neige, fi on en excepte le haut. Je crois que cette neige y eft depuis la création du monde. Après être monté fur ces fommets, nous arrivâmes au plus haut de toutes les montagnes, fuivant nos conjectures; car nous ne pouvions pas voir fort loin, le brouillard étant fi épais, que nous avions de la peine à nous voir l'un l'autre; & ce tems-là continua tant que nous restâ

mes à terre. Sur le haut des montagnes, nous n'y trouvâmes point de neige, & l'on n'y pouvoit marcher fans beaucoup de difficulté. Nous n'avons rien trouvé de meilleur dans ce pays, que de gros ours blancs. Je demeurai fur le haut de ces montagnes, environ deux heures, & ne fus pas plus loin qu'il étoit convenable, pour pouvoir retrouver le chemin pour nous en retourner. Je trouvai, dans cet endroit, plufieurs traces de bêtes fauves, & la corne d'un de ces animaux. Il y a ausfi des renards & des petits animaux, qui resfemblent à des lapins, mais qui ne font pas plus gros que des rats, & quelques petits oifeaux, qui resfemblent à des allouettes. Voilà tous les animaux que j'ai vus dans ce pays. A chaque quart de mille, on trouve un petit ruisfeau de fort bonne eau, quoique ce ne foit que de la neige fondue, qui découle des montagnes, & qui va fe perdre dans la Mer. Sur les montagnes, nous trouvâmes quantité de pierres d'ardoife; ce qui faifoit qu'on y pouvoit marcher plus facilement & vers le bord de la Mer, où ces ruisfeaux tombent, nous vîmes de fort beau marbre noir, où il y avoit des rayes blanches. Je nommai la Pointe, où nous fimes naufrage, la Pointe de Speedill. Aux plus hautes montagnes de la Nouvelle-Zemble, je donnai le nom de Montagnes de neige du Roi Charles: à la premiere Pointe au Sud, qui eft la Pointe la plus occidentale de la NouvelleZemble, le nom de Cap de Jacques, & à la Pointe du Nord, celui de Pointe d' Yorck. La Pointe de Speedill eft à 74 d. 30'. de latit. feptent. fous les 63 d. 00'. de long. Eft, pris de la ville de Londres. J'obfervai 13 d. de variation d'aimant vers l'Ouest. La maréo monte huit pieds, & porte directement fur le rivage. L'eau de la Mer, près de la glace & de la terre, eft plus fallée qu'aucune, que j'aye jamais goûtée ailleurs, & avec cela, la plus pefante & la plus claire qui foit au monde. A 80 brasfes d'eau, qui font 480 pieds, je pouvois voir parfaitement le fond & le coquillage.

La partie méridionale de la Nouvelle-Zemble eft habitée par des peuples, qu'on dit être de petite taille, & avoir les cheveux noirs. Ils font bazannés, & vêtus de peaux de veaux marins ou de pingoins, qui font de grands oiseaux qui font de grands oifeaux, & ils mettent les plumes en dehors. Ils vivent de chasfe & de pêche, & adorent le Soleil, la Lune, & des ftatues de bois, qui représentent des hommes, & font fort grosfiérement faites. Les Samoyedes pasfent dans la Nouvelle - Zemble, pendant l'Eté, pour y pêcher & chasfer.

ZEMBROW, ville de Pologne, dans la Mazovie, au palatinat de Czersko, à dix lieues de la ville de Bielsko, vers le Couchant.

ZEMBLYN, ZEMPLIN ou ZEMLYN, petit pays de la Haute-Hongrie, avec titre de comté. Il a pris fon nom de fa capitale, fituée fur le Bodrog, à cinq milles germaniques, au Sud-Eft, de Casfovie, & à fix milles, au Nord, de Tokay. Ses bornes font le comté d'Unghwar, au Nord; celui de Pereczas, à l'Orient; celui d'Abawivar, à l'Occident; & celui de Zabolcz, au Midi. * Baud. Dict.

ZEMME, ville de Perfe. Tavernier, Voyage do Perfe, 13, dit que les géographes du pays la marquent à 89 d. 14'. de longit. fous les 38 d. 35. de latit. Il ajoute que cette ville nourrit quantité de bétail, à poil & à laine.

ZEMONICO, forteresfe de la Dalmatie, à deux lieues & demie de Zara, en tirant vers Novigrad. Les Vénitiens, qui la céderent aux Turcs, en 1573, la reprirent fur eux, & la démolirent en 1647. Asfan- Begh Durach, fuivi d'un grand nombre de Turcs, tâcha de s'en resfaifir, en 1682; mais il fut défait, par les Morlaques, & cette entreprise lui coûta la vie. *Coronelli, Morée.

ZEMPOALA, province de l'Amérique feptentrionale, dans la Nouvelle-Espagne, au diocèfe de Tlascala, à deux lieues du golfe de Méxique. Cette province, qui eft asfez grande, eft très-fertile, plate, pour la plus grande partie, abondante en pâturages, & couverte, d'un côté, par de hautes montagnes. Quand les Espagnols y arriverent, les

habitans étoient beaucoup plus civilifés que les Infulaires. Ils n'alloient pas nuds, & ils étoient accoutumés à rendre à leurs rois une entiere obéisfance. Leur principale bourgade, qui s'appelloit Zempoala, comme la province, étoit bâtie entre deux rivieres, & les édifices en étoient asfez fplendides, pour des gens fauvages. Leurs voifins, particuliérement ceux qui habitoient les montagnes, s'appelloient anciennement Totonaques, & différoient en langage & en mœurs des autres nations de ce continent. De Laet, Defcr. des Indes occ. 1. 5, c. 16.

ZEMTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire, felon la lettre, que les peres de cette province écrivirent dans le concile de Latran, fous le pape Martin. Majorinus eft qualifié Episcopus Plebis Zemtenfis, par la conférence de Carthage, No. 133.

ZEMYTHUS. Voyez XYMETHUS. ZEMZEM. La fontaine ou le puits de Zemzem, felon les Mufulmans, eft celle que Dieu fit paroître en faveur d'Agar & de fon fils Ismaël, dans le défert, après qu'Abraham l'eut obligée de fe retirer avec fon fils. Elle eft dans l'enceinte du temple de la Mecque. Les Mahométans en boivent par dévotion, & lui attribuent une grande vertų.

ZENCHIA, fiége épiscopal, fous le patriarchat de Constantinople, felon Ortelius, qui cite

Balfamon.

ZENDEROUD ou SENDERU, fleuve de Perfe. Il prend fa fource dans les montagnes de Jayabat, à trois journées de la ville d'Ispahan, du côté du Nord. Le Zenderoud eft par lui-même un petit fleuve; mais Abas le Grand'y a fait entrer un autre fleuve, beaucoup plus gros, en perfant, avec une dépenfe incroyable, des montagnes, qui font à trente licues d'Ispahan, & qu'on prétend être les monts Acrocérauniens; de maniere que le Zenderoud eft ausfi gros à Ispahan, durant le Printems, que la Seine à Paris, durant l'Hiver. Mais ce n'eft qu'au Printems que cela arrive, parce qu'alors ce fleuve grosfit, par les neiges qui fondent; au lieu que dans les autres faifons, on le faigne de toutes parts, pour lui faire arrofer, par des rigoles, les jardins & les terres. Il ya, à Ispahan, trois beaux ponts fur ce fleuve, l'un, qui répond au milieu de la ville, & les deux autres aux deux bouts, à droite & à gauche. Le Zenderoud fe jette fous terre, entre la ville d'Ispahan, & celle de Kirman, où il reparoît, & d'où il va fe rendre dans la Mer des Indes. L'eau en eft fort légere & fort douce, par-tout: cependant on ne fe donne pas la peine à Ispahan d'en aller prendre, quoique tout le monde, généralement parlant, ne boive que de l'eau pure; parce que chacun boit de l'eau de fon puits, qui eft également douce & légere; & certainement on n'en fauroit boire nulle part de plus excellente. Le fleuve, qu'on a fait entrer dans celui de Zenderoud, s'appelle Mahmoue Ker, ce qui fignifie, Mahmoud le fourd. On a ausfi voulu faire entrer, dans le Zenderoud, un des deux fleuves, Abcorrengou Abkuren; mais on l'a plufieurs fois tenté inutilement. Si la chofe s'étoit pu faire, la campagne d'Ispahan en auroit reçu un grand bénéfice, & feroit devenue un des plus fertiles & des plus délicieux pays de la terre. * Chardin, Voyage, t. 8, éd. 1723, Paris, p. 5..

ZENDGIR-SERAI, château & maifon de plaifance, dans la Tranfoxiane, à deux lieues de Carschi, vers le Couchant. Petit de la Croix en fait mention, au fecond livre de fon histoire de Timur-Bec, c. 15, & au livre 3, c. 6o; il dit que les troupes de ce monarque réduifirent en cendres la ville de Serai, capitale de Capchac, en repréfailles de ce que les habitans de Capchac avoient eu l'infolence de ruiner Zendgir-Seraï, qui étoit le palais de Cazan Sultan Can, pendant qu'il étoit fans gouverneur, & que la Tranfoxiane n'avoit point fon prince; parce que Ti mur étoit alors occupé à la conquête des royaumes de Fars & d'Irac.

ZENDRO, ville de la Haute-Hongrie, au comté de Torna, avec un château, élevé fur une hauteur. Cette ville fut pillée & brûlée, en 1684, par

les Turcs & par les mécontens, qui mirent garnison dans le château. * Hift. & Defcr. du Royaume de Hongrie, 1688, p. 267.

ZENETES, peuples d'Afrique, qui forment l'une des cinq tributs des Bérébéres. Ils confervent leurs anciennes habitations, dans les campagnes de Trémecen, qui eft la derniere province & la plus occidentale du royaume de Fez. Les Bénimerinis ayant chasfé de ces plaines certains Arabes, qui les avoient posfédées, pendant tout le regne des Almohades, ils y mirent les Zenetes & les Haoares, leurs vasíaux, pour les récompenfer des fervices qu'ils en avoient reçus à leur établissement. Ces peuples les ont toujours habitées depuis, fous le nom de Chaviens, errans avec des tentes, comme les Arabes, & parlant un Arabe corrompu, quoique ce foit une nation Africaine. Ils étoient autrefois très-puisfans, & mettoient fur pied cinquante mille chevaux, & trois fois autant d'infanterie ; de forte qu'il s'en fallut peu qu'ils ne déposfedasfent les Oatazes, qu'ils oferent attaquer. Of dit qu'en une bataille, à jour nommé, & dont la mémoire eft fort célebre dans Fez, ils eurent l'audace de promettre au roi, qui régnoit en ce tems-là, & avec lequel ils étoient en guerre, de ne combattre que fur des chevaux, qui ne pasferoient point l'âge de trois ans. Le roi de Fez, leur ayant promis la même chofe, fit couper le crin & la queue des fiens, afin qu'ils ne parûsfent que des poulains, & ils les défit par ce moyen, caufe qu'ils ne purent être maîtres des leurs. Les guerres continuelles, qu'ils ont eues depuis, avec les rois de Fez & de Maroc, & avec les Portugais, les ont fi fort affoiblis, qu'ils ne fauroient faire préfentement plus de huit mille chevaux, & cinquante mille hommes de pied. Leur cavalerie eft fort bonne; mais l'infanterie eft peu de chofe, Cependant comme leur orgueil les empêche de fe foumettre volontiers au joug, ils se révoltent à la moindre occa fion, & pasfent d'un royaume à l'autre, avec leurs tentes & leurs troupeaux. Leurs femmes font blanches, & fe piquent d'être belles & bien parées. Elles portent force joyaux d'or, d'argent, de perles & de cornalines aux bras, à la gorge & aux oreilles. Le pays eft fort bon, pour le bled & les pâturages; & l'on y recueilleroit quantité de froment & d'orge, fi on cultivoit toutes les terres; mais ces peuples ne labourent que ce qui eft autour de leurs habitations. Il y a, parmi les champs, une herbe, qui engraisfe les chevaux & le bétail, en moins de douze ou quinze jours; mais quand elle jette un petit épi barbu, on les empêche d'en manger, parce que cet épi les étrangle & les fait mourir. Quoiqu'il ne reste plus que les murailles des anciennes villes, fans au cun bâtiment, ils ne laisfent pas d'y aller camper pendant l'Hiver. * Marmol, Description d'Afrique, 1.4, c. I.

ZENG. Ce mot fignifie, en Arabe, le pays, que nous appellons aujourd'hui, Zanguebar. Voyez ce mot.

ZENGERO, felon Davity, & ZINGUERO, felon Dapper, royaume d'Afrique, dans la HauteEthiopie ou Abysfinie. Ce royaume eft dans les terres, & confiné avec celui de Roxa ou Roxe. Quelques-uns croyent que c'eft le pays des premiers Cingres ou Egyptiens, que l'on voit en Europe, & qui fe difent de la Petite-Egypte, qui feroit ainfi la Nubie. * Etats du Grand Negus.

ZENGITZA, promontoire d'Afrique, dans l'Ethiopie: Ptolomée, l.4, c.7, le marque fur le golfe de Barbarie, entre Opone Emporium, & Phalangis Mons. Le manuscrit de la bibliothéque Pala tine, porte Zingis extrema, au lieu de Zva axpor. Quelques exemplaires Grecs lifent même Zúgyioa. pour Zia, & au livre premier, c. 17, du mê. me auteur me auteur, ce promontoire eft appellé zárv Zengis.

ZENJON, ville de Perfe. Les géographes du pays, felon Tavernier, Voyages de Perfe, l. 3, la marquent à 73 d. 36'. de longitude, fous les 36d. 5'. de latitude. Ce n'est qu'une petite ville; mais elle eft célebre par fon ancienneté, & pour avoir été autre

[ocr errors]

fois le fiége des feiences; plufieurs bons auteurs Perfiens en étant fortis, & l'ayant rendue fameufe, par

leurs écrits.

ZENITH, ou POINT-VERTICAL, c'eft-à-dire, point, qui répond perpendiculairement à notre tête. Les pôles de l'horifon font deux points de la fuperfi cie du monde, chacun desquels eft également éloigné de toutes les parties de l'horifon celui des pôles, qui répond perpendiculairement à notre tête, s'appelle Zenith; & l'autre, qui eft diametralement oppofé au Zenith, c'est-à-dire, le point du ciel, qui eft directement fous nos pieds, s'appelle le Nadir, par rapport à nous; mais il eft en même-tems le Zenith de nos Antipodes.

ZENNA, ancienne abbaye d'Allemagne, dans le duché de Magdebourg, au cercle de Luckewald. Elle est aujourd'hui fécularifée.

[ocr errors]

1. ZENOBIA, ville d'Afie, dans l'Euphratenfe, à la droite de l'Euphrate, à cinq milles du fort de Mambri, en-deçà de la petite ville de Sura. Zenobie, femme d'Odonat, prince de Palmyre, fut, felon Procope, Edif. 1.8, de la Trad. de Coufin, la fondatrice de cette ville, qu'elle appella de fon nom. Mais comme le tems en avoit ruiné les fortifications, & que les Romains n'avoient pas pris foin de les réparer, elle étoit devenue déferte; ce qui étoit caufe que les Perfes faifoient des courfes quand ils vouloient, & prévenoient, par leur vitesfe, le bruit de leur marche. Justinien rebâtit entiérement cette ville, la peupla, y fit de bonnes fortifications, y établit une puisfante garnifon, & la rendit un des boulevars de l'empire. Comme les rochers, qui l'environnent, pouvoient donner moyen à des asfiégeans de tirer fur ceux qui défendoient les murailles, il inventa certains ouvrages, qu'on appelle des aigles, parce qu'ils font étendus pour couvrir les foldats. Il n'y a point de discours, ajoute Procope, qui puisfe dignement exprimer les avantages, que ce prince a procurés à cette ville, en la fortifiant avec d'autant plus de foin que les autres, qu'elle étoit plus éloignée de fecours, & plus expofée aux dangers. L'Euphrate, dit-il, coule le long de la ville de Zenobie, du côté d'Orient; mais comme il eft presfé, par de hautes montagnes, & qu'il n'a pas d'espace pour s'étendre, lorsque les pluies le grosfisfent, il s'éleve jusqu'au haut des murailles, fepare les pierres, les ébranle, & en rompt la ftructure. Justinien fit construire une chaussée, d'une longueur égale à celle de la muraille, & réduifit ce fleuve à écumer inutilement, fans pouvoir faire aucun dommage. Ayant reconnu qu'il y avoit, du côté du Septentrion, une partie de la grande muraille, qui menaçoit ruine, il la fit rebâtir tur un plus beau & plus vaste desfein que n'étoit le premier: car comme les maifons étoient trop étroites, & déplaifoient, pour ce fujet, aux habitans, il accrut la ville. De plus, comme il y avoit, du côté d'Occident, une colline, dont les Barbares fe pouvoient aifément emparer, & enfuite tirer de desfus, jusqu'au milieu de la ville, Justinien l'enferma dedans, & fit escarper les côtés, & bâtir un mur au-desfus; de telle forte qu'il n'y avoit plus d'endroit par où les ennemis pûsfent venir, le terrein, qui eft au-desfous de la colline, étant trop bas, & les montagnes, qui font du côté d'Occident, étant trop éloignées. Après l'avoir ainfi fortifiée, il l'embellir, y bâtit des églifes magnifiqués, des bains publics, des galleries & des logemens pour des foldats. Procope parle encore de cette ville, au fecond livre de la guerre, contre les Perfes, c. 5.

2. ZENOBIA. On appella ainfi le lieu, qui fut asfigné à la réine Zenobie, pour fa demeure. Ce lieu étoit en Italie, près du palais d'Adrien, à Trivoli, & il fe nommoit auparavant, Conche, felon Trebellius Pollion, in Zenobia.

ZENOBII INSULÆ, Isles de l'Océan Indien, fur la côte de l'Arabic-Heureufe, Ptolomée, Z. 6, c. 7, les marque à l'entrée du golfe Sachalite, & les met au nombre de fept.

ZENODOTIUM, ville d'Afie, dans l'Osrhoène, près de Nicephorium, felon Etienne le géogra

phe, qui cite Appien, l. 2, Parthicor. Ce voifina-
ge de Zenodotium & de Nicephorium eft confirmé
par Dion Casfius, l. 40, dont quelques manuscrits
portent Zenodotia, pour Zenodotium. Dans le tems
de l'expédition de Crasfus, contre les Parthes, les
habitans de Zenodotium feignirent de fe rendre à
lui, & appellerent, pour cet effet, quelques foldats
Romains, qu'ils frent décapiter, dès qu'ils furent
dans la ville; mais cette perfidie fut punie, par la
ruine de leur ville. Plutarque (in Vita Crasfi) écrit
ausfi Zenodotia. Il ne parle point de cette perfidie:
il dit feulement qu'il y avoit dans cette ville, un ty-
ran, nommé Apollonius; que Crasfus, après y avoir
perdu cent foldats, la prit par force, la pilla, &
vendit les habitans à l'enchere.
1.3,

ZENONIS CHERSONESUS. Ptolomée,
c. 6, appelle ainfi une peninfule de la Cherfonèfe-
Taurique, fur la côte feptentrionale, entre Heras
clium & Parthenium.

ZENOPHRURIUM. Voyez CANOPHRU

RIUM.

1. ZENONOPOLIS, fiége épiscopal de l'Exarchat d'Afie, dans la Lycie. On le trouve dans la table des évêchés, dresfée par l'abbé de Commainville, qui dit qu'elle avoit la dignité épiscopale, dans le dixiéme fiécle, fous la métropole de Myra.

2. ZENONOPOLIS, fiége épiscopal de la premiere Egypte, dans le patriarchat d'Aléxandrie, felon l'Abbé de Commainville, Table des Evêchés. Cette ville paroit avoir eu la dignité épiscopale, dans le neuviéme fiécle.

3. ZENONOPOLIS ou ZENOPOLIS, fiége épiscopal d'Afie, dans l'Ifaurie, fous le patriarchat d'Antioche, felon la table des évêchés, dresfée par l'abbé de Commainville, qui donne à cette ville, dignité épiscopale, dans le neuviéme fiécle, fous la métropole de Séleucie, furnommée Aspera.

la

1. ZENOPOLIS. Voyez ZENONOPOLIS, No. 3.

2. ZENOPOLIS, ville d'Afie, dans la Pamphylie, felon le cinquiéme concile de Constantinople, cité par Ortelius, qui ajoute que Constantin Porphyrogénete fait ausfi mention de cette ville. Je ne fais fi cette ville ne feroit point la même que Zenonopolis d'Ifaurie, & encore la même que Zenonopolis de Lycie; car ces provinces étoient voifines.

[ocr errors]

ZENS riviere d'Allemagne, dans l'Alface: elle pasfe par Lebsheim, Olmem & Heydelsheim, d'où elle vient à Hiltzeck, à Rosfeld & à Herbsen, après quoi, elle fe jette dans le Rhin, au-desfous de Crafft.

ZENT ou ZENTA, bourgade de Hongrie, fur la Teisfe, entre l'embouchure de cette riviere, dans le Danube, & la ville de Segedin. Ce lieu eft devenu fameux, par la victoire fignalée, que le prince Eugene y remporta, en 1697, fur l'armée des Turcs, commandée par l'empereur lui-même, Mustapha II. En deux heures de tems, vingt mille Turcs resterent fur la place; il y en eut dix mille de noyés, & trois mille prifonniers. Du côté des Impériaux, il n'y eut que quatre cent trente hommes de tués, & environ feize cens blesfés.

Guidonis Ferrarii, Soc. Jefu, de rebus gestis Eugenii Principis, à Sabaudia bello Pannonico, libri tres, Hagæ in Batavis 1749, 8o.

ZENTA, contrée de la Dalmatie, aux confins de l'Albanie, dans laquelle quelques géographes la comprennent. Ses villes principales font: Scutari, Drinasto, Antivari & Dolcigno. * Baudrand, Dict.

ZENTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire. Florentius, fon évêque, fouscrivit à la lettre du patriarche Paul. * Harduin, collect. conc. t. 3, p. 751.

1. ZENU, province de l'Amérique, dans la Terre-ferme, au gouvernement de Carthagène, à l'Ouest de la ville de ce nom, fur les confins de la province d'Uraba, dont elle ne differe guéres, pour la qualité de l'air, & pour celle du terroir. C'étoit

anciennement comme le cimetière des nations voifines; & même on y apportoit les corps morts des habitans de quelques pays fort éloignés, qu'on y enterroit avec leurs joyaux, & autres chofes précieufes. Ausfi dans les premiers tems, les Espagnols tirerent-ils, de ces fépulchres, beaucoup d'or, & divers joyaux de prix. Le port de cette province eft à l'embouchure de cette riviere, qui lui donne fon nom, & dans une fpacieufe baye, ouverte vers la Mer. * De Laet, Description des Indes occ. 7.8,

[blocks in formation]

ZEOPHIR & CAÏCAPHA, noms de deux villes d'Afie, que Guillaume de Tyr, cité par Ortelius, place au voifinage de Néapolis de Phénicie.

ZEPHOR. Voyez SEPPHORIS.

ZEPHRON ou ZEPHRONA. Les limites de la Terre promife ( Num. 34,9,) s'étendoient du côté du Septentrion, jusqu'à Zephrona, & au village d'Enan. On ne la connoît plus aujourd'hui. S. Jérôdit fur Ezechiel, c. 47, que les limites de la Terre-Sainte, qui doit être partagée entre les douze tribus, & les étrangers, iront, du côté du Septentrion, jusqu'à Zephrona, ville de Cilicie, appellée, de fon tems, Zephyrium: Ibunt confinia usque ad Zephrona, quam Urbem hodie Zephyrium Oppidum Cilicia vocant. Mais Reland, Palæ ft. l. 3, p. 1064, trouve que cette ville, Zephyrium, étoit trop éloignée de la Terre-Sainte, pour pouvoir être prife pour Zephrona.

ZEPHYRA. Voyez HALICARnasse.

ZEPHYRE, Isle, que Pomponius Mela, 7. 2, c. 7, place fur la côte de l'isle de Créte. Pline la met au-devant du promontoire Samonium. * Ortel. Thefaur.

ZEPHYRIA. Voyez ZEPHYRIUM. ZEPHYRII. Voyez LOCRI, ZEPHYRIS ARX, forteresse d'Espagne. Sextus Avienus la place au fommet de la montagne, appellée, par le même auteur, Zephyrum Jugum. *Ortel. Thefaur.

1. ZEPHYRIUM, promontoire d'Afie, dans la Cilicie Ptolomée, 7.5, c. 8, le marque dans la Cétide, aux confins de la Cilicie propre. Ce promontoire, & celui de Sarpédon, formoient l'embouchure du fleuve Calycadnus. Niger dit que ce promontoire eft préfentement appellé Tharfis, par les habitans du pays. Strabon, 7. 14, p. 670, s'accorde asfez avec Ptolomée, par la pofition du promontoire Zephyrium: car il remarque que le promontoire Sarpédon eft à l'embouchure du Calycadnus, & que le promontoire Zephyrium eft voifin de ce fleuve.

2. ZEPHYRIUM, ville ou bourgade de la Cilicie, à l'extrémité du promontoire de même nom, felon Ptolomée, 1.5, c. 8. Tite-Live, l. 22, c. 20, 1. femble faire de ce Zephyrium, un lieu fortifié; car il dit: Zephyrio, & Solis, & Aphrodifiade, & Coryco, & Superato, Anemurio (Promontorium ad quoque Cilicia eft) Selinunte recepta, omnibus his aliisque ora Castellis, aut metu, aut voluntate, fine sertamine, in editionem acceptis.

3. ZEPHYRIUM, promontoire de la Cilicie propre, felon Ptolomée, 1.5, c.8. Ce promontoire eft différent de celui que le même géographe place à l'embouchure du fleuve Calycadnus; mais il fe trouve feulement nommé dans le texte Grec: car les exemplaires Latins n'en font point mention. Il étoit entre la ville Soli, ou Pompeiopolis, & l'embouchure du fleuve Cydnus. Strabon, l. 14, p. 674, distingue pareillement ce promontoire, de celui qui formoit l'embouchure du Calycadnus, & il le met entre le Soli, & le fleuve Cydnus; mais il place en

core, entre le promontoire & le fleuve, l'ancienne ville d'Anchiale, & la forteresfe de Quinda, qui ne fubfistoit plus apparemment du tems de Ptoloméc.

4.

ZEPHYRIUM, promontoire de l'isle de Cypre: Ptolomée, l. 5, c. 14, le marque fur la côte occidentale, entre la nouvelle & la vieille Paphos. Strabon, l. 14, p. 683, qui connoît ce promontoire, fous le nom de Zephyria, y joint un port, propre à mettre les vaisseaux en fûreté. Le nom moderne de ce promontoire, eft Melenta, ou Caput Chelidoni, felon Etienne de Lufignan; & d'autres le nomment Malota.

5. ZEPHYRIUM, promontoire d'Italie, dans la Grande-Gréce, fur la côte orientale du Brutium, entre le promontoire d'Hercule, & la ville de Locres. Après le promontoire d'Hercule, dit Strabon, 1.6, p. 259, on trouve celui de Zephyrium, dans le territoire de la ville de Locres, qui a été ainfi appellé, à cause qu'il a un port exposé aux vents du Couchant. Ptolomée, 1.3, c.1, qui 1.3, c.1, qui ne connoît point le promontoire d'Hercule, ou du moins qui ne le nomme point, marque le promontoire Zephyrium fur la côte de la Mer Adriatique, entre Leucopetra & Locri, pofition qui s'accorde fort bien avec celle que donne Strabon. Les Locres, ou la ville de Locres, de la Grande-Gréce, tiroient, à ce que dit Pline, l. 3, c. 5, leur furnom de ce promontoire: Locri cognominati à Promontorio Zephyrio, nam dicti ab eo Locri Epizephyrii. Le nom moderne de ce promontoire eft Cabo Spartivento, felon Niger: Cabo di Burfano, felon Leander: & Bruzzano, felon Scipion Mazzella.

6. ZEPHYRIUM, promontoire d'Afrique, dans la Cyrénaïque, fur la côte de la Pentapole: Prolomée, l. 3, c. 4, le marque entre Cherfis Villa, & Dardanis, ou Darnis. Ĉe n'étoit pas pourtant un fimple promontoire, il y avoit encore, à ce que nous apprend Strabon, l. 17, p.838, un mouillage pour les vaisseaux. Le nom moderne de ce promontoire eft Bonandrea, à ce que dit Niger.

7. ZEPHYRIUM, promontoire d'Afrique, dans la Cyrénaïque, felon Strabon, qui le distingue d'un autre Zephyrium, qui fait l'article présédent.

8. ZEPHYRIUM, ville de l'Afie - Mineure, dans la Galatie, fur la côte de la Paphlagonie. Prolomée, 1.5, c. 4, la marque entre Carambis extrema, & Callistratia. Arrien, p. 15, qui parle de cette ville, dans fon périple du Pont-Euxin, la met à foixante ftades de Carambis, & à cent cinquante ftades de la petite ville d'Aboni mania.

9. ZEPHYRIUM, ville de l'Afie - Mineure, dans le Pont Cappadocien, felon Ptolomée, 7.5, c.6, qui la marque dans les terres. Elle ne devoit pas être bien éloignée de la côte : car Arrien, Peripl. p. 17, lui donne un port, & dit qu'elle étoit à fix vingt ftades de l'isle d'Arrhentias, & à quatrevingt-dix ftades de la ville de Tripolis.

10. ZEPHYRIUM, promontoire de l'Afie-Mineure, dans la Carie. Strabon le place au voifinage de la ville de Myndus.

11. ZEPHYRIUM, lieu d'Egypte, & fur la côte de la Libye extérieure: car Strabon, l. 14, p.658, le met entre les ports de Deris & de Leucapfis. Etienne le géographe fait de ce Zephyrium, un promontoire, d'ou Venus & Arfinoe avoient pris le nom de Zéphyrite; ce qu'il appuie du témoignage de Callimaque

12. ZEPHYRIUM, lieu fortifié, dans la Scythie, felon Etienne le géographe.

[ocr errors]

13. ZEPHYRIUM ville de la CherfonnèfeTaurique. Il femble qu'elle ne fubfistoit plus du tems de Pline, 1.4, c. 12; car il dit: Ultra fuere Oppida: Cita, Zephyrium, &c.

14. ZEPHYRIUM ou ZEPHYRIUS, promontoire de l'isle de Créte: Prolomée, L. 3, c. 17, le marque fur la côte orientale, entre Heraclium & Olus.

ZEPHYRIUS. Voyez ZEPHYRIUM,

No. 14.

ZEPHYRUM JUGUM, montagne d'Espagne, felon Sextus Avienus, qui en fait une montagne facrée, au fommet de laquelle il place une forteresse. Voyez ZEPHYRIS ARX.

ZERANIA REGIO, contrée de la Thrace, felon Etienne le géographe, qui cite Ephorus, . 27. Les habitans de cette contrée, font appellés Zeranii, par le même géographe, qui apporte en preuve le témoignage de Théopompe, l. 26.

ZERAÑII. Voyez ZERANIA REGIO.
ZERBI. Voyez GERBES.

ZERBIS, fleuve d'Afie, dans l'Asfyrie. Ce fleuve, felon Pline, 1.6, c. 26, coule dans le pays des Aloni, & fe perd dans le Tigre. Le R. Pere Hardouin conjecture que c'eft le fleuve Gorgos, Topos Tapos de Ptolomée, l. 6, c. 1 ; & que les Grecs nommerent de la forte, à cause de la rapidité de fon cours. Si cela eft, le fleuve Zerbis étoit à la gauche du Tigre, dans lequel il avoit fon embouchure, entre celles des fleuves Capros & Silla.

ZERBST, ville d'Allemagne, fur l'Elbe, dans la principauté d'Anhalt, aux confins du duché de Magdebourg, & le chef-lieu d'une feigneurie, à laquelle elle donne fon nom, & où réfide une des quatre branches d'Anhalt. Cette ville, fituée à deux lieues de Desfau, à cinq de Magdebourg, & à fix de Wittenberg, eft ornée d'un fort beau château, & renommée pour fon excellente biere, qui lui apporte un grand profit. On fait un tel cas de la biere de Zerbft, qu'elle fe vend, en Franconnie, plus cher que le vin. * D'Audifret, geogr. t. 3.

ZERÉ, forteresse de Perfe, dans le Sistan. Petit de la Croix, qui en parle, dit qu'elle eft fituée au bord d'un lac, auquel elle donne fon nom. Les troupes de Timur-Bec emporterent cette forteresse d'asfaut. Cinq mille hommes des ennemis, qui ne fe foucioient pas de mourir, s'étant asfemblés dans la place, donnerent un fanglant combat, où la plupart furent tués à coups de flèche & de fabre. Les foldats de Timur-Bec firent une montagne des corps morts; & des têtes, ils en bâtirent des tours. * Hift. de Timur-Bec, 1.2, C. 43

ZERED. Voyez ZARED.

1. ZEREND, nom d'une ville de la province de Kerman ou Caramanie-Perfienne. Le géographe Perfien la place dans fon troifiéme climat, à vingt-cinq parafanges de la ville de Sirgian, capitale de cette province. Il ne marque pas plus particuliérement fa pofition.* D'Herbelot, Biblioth. or.

2. ZEREND, ville de Perfe, dans l'Iraque, à 83 dégrés & demi de longit. & à 36 & demi de latit. Elle eft de la dépendance d'Ispahan.* Manuscrit de la Biblioth. du Roi.

ville fous le regne d'Ardechir-Babecon, plufieurs fiécles avant la naissance de Jefus-Chrift. Elle remarque qu'on y voyoit plus de vingt mille maifons; ce qui paroit bien vraisemblable, puisqu'à plus d'un mille, aux environs, on voit des ruines & des mafures. Tamerlan la détruifit entierement la premiere fois qu'il y pasfa; mais la feconde fois, c'est-à-dire, à fon retour de Turquie, il en fit rebâtir une partie ; parce qu'il apprit qu'elle avoit été longtems floris fante, par les fciences, & qu'elle avoit produit plufieurs grands hommes. Ausfi eft-elle célebre, dans les auteurs orientaux. Les Tartares & les Turcs, qui ont ravagé la Perfe, depuis Tamerlan, ont faccagé & ruiné plufieurs fois Zerigan; & ce n'eft que depuis le commencement du dix-feptiéme fiécle, qu'on s'eft mis à la rebâtir. * Chardin, Voyage, p. 309, éd. 1686, fol. Londres.

ZERETHRA. Voyez BERETHRA.

ZERGENITZA, fiége épiscopal, felon Ortelius, qui cite le droit oriental.

ZERGUE, riviere de France, dans le Beaujolois. Elle prend fa fource dans la paroisfe de Poule; & delà, coulant à l'Orient, elle va fe jetter dans la Saône, vis-à-vis de Trevoux.

ZERINGEN ou ZÆRINGEN, ville d'Allemagne, dans le Brisgau. C'étoit la principale place de Berchtold, comte de Brisgau, qui prenoit fouvent le nom de Zeringen, & qui fut établi duc de la Bourgogne Transjurane, par Henri le Noir, fils de Conrad le Salique. Zeringen eft peu éloignée du lieu, où, depuis, la ville de Fribourg a été fondée. * Longueruë, Defcr. de la France, 2. part. p. 249.

[ocr errors]

ZERINTHIUM. Voyez APOLLINIS TEMPLUM, N°. 1.

ZERMAGNA, riviere de la Dalmatie, anciennement Tedanius ou Tedanium. Elle prend fon cours par la Dalmatie propre, & par la Morlaquie; & après avoir arrofé Obroazo, elle fe décharge au fond d'un long golfe, au Septentrion de la ville de Novigrad. *Baudrand, Dict.

ZERMENTIUM. Voyez ZERNENSIUM

ZERMIZIRGA, ville de la Dace, felon Ptolomée, 1.3, c.8.

1. ZERNA, fleuve, que Curopalate met quelque part, dans la Macédoine. * Ortel. Thefaur.

2. ZERNA, ville de la Thrace, felon Ortelius, qui cite l'Itinéraire d'Antonin, & ajoute que cette ville y eft ausfi appellée Zerue; mais il n'eft rien de tout cela. Voyez ZERUIS.

ZERNÆ. Voyez ZERNENSIUM COLONIA. ZERNENSIUM COLONIA, colonie de la Dace, fondée par Trajan, & dont il eft parlé dans le Digeste, 50, t. 16, de Cenfib. où, felon la meil ZERENG', ville de Perfe, dans la province de leure maniere de lire, il y a: In Dacia quoque ZerSistan ou Seges tan. D'Herbelot, Biblioth. or. rap- nenfium Colonia, à Divo Trajano deducta, Juris Itaporte que Jacoub-Ben-Laith, fondateur de la Dy-lici eft. On ne fait pas pofitivement où étoit fituée nastie des Soffarides, y fit bâtir un portique magnifi- cette colonie. Il femble qu'elle devoit être dans la que, accompagné de maisons & de boutiques, dont Dace, province de Trajan, au-delà du Danube; les loyers lui rendoient tous les jours mille drach- mais dans ce cas, elle ne pourroit être la même chomes d'argent; & ce prince, qui étoit fort pieux & fe que le lieu nommé Zerna, par la notice des dignigénéreux, légua ce revenu aux pélerins de la Mec-tés de l'empire: ce lieu étoit en-deçà du Danube, que. Le même prince y fit conduire ausfi des eaux par plufieurs canaux, qu'il fit creufer; enforte que cette ville abonda en toute forte de denrées & de marchandifes, quoique fon terroir fût stérile & inculte.

Cette ville a fourni plufieurs gens de lettres, entre lesquels Mohamed-Ben-Keram, auteur de la fecte des Keramiens, eft celui qui s'eft rendu le plus illustre. La naisfance, qu'il prit en cette ville, lui a fait donner le furnom de Al Zerengi.

ZERIGAN, ville de Perfe, dans l'Arak Perfienne. C'eft une petite ville, qui n'a guéres plus de deux mille maifons, & qui eft fituée dans une plaine asfez étroite, entre deux montagnes, qui la renferment, & n'en font guéres éloignées que d'une demi-lieue. Le terroir eft asfez fertile & asfez agréable, & l'air y eft bon & frais en Eté. Les dehors font remplis de jardins, & font asfez divertisfans; mais le dedans n'a rien de beau, ni de remarquable, que de grandes ruines. L'histoire de Perfe mer la fondation de cette

près de Ratiaria, dans la Nouvelle-Dace d'Aurélien, de laquelle la Dace-Ripenfe faifoit partie.

ZEROGERE, ville de l'Inde, en-deçà du Gange: Ptolomée, .7, c. 1, la compte parmi les villes fituées à l'Orient du fleuve Namadus. Le manuscrit de la bibliothéque Palatine porte Xerogere, au lieu de Zerogere.

ZERTAH, ville de Perfe, dans la province de Belad-Ciston, felon Tavernier, Voyage de Perfe, 7. 3, qui dit que les géographes du pays la marquent à 79 d. 30'. de longitude, & à 32 d. 30'. de latitude. C'eft la plus grande ville de la province; & elle est accompagnée d'un fort château, qui a des fosfés profonds. Son terroir eft excellent pour la vigne & pour les fruits à noyaux.

ZERTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. Gaudentius eft qualifié Episcopus Zertenfis, par la conférence de Carthage, No. 187.

ZERUE. Voyez ZERNA, 2.

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »