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doit courir entre ce banc & la pointe qu'il faut ranger de près. Du port de Quintero à celui de Valpariffo, il y a cinq lieues cours fud-eft. Le dernier fe trouve au fud-eft quart à l'eft de la pointe de la couronne, & à trois lieues au fud de la riviere de Chili. Entre Quintero & cette riviere il y a un bas-fond. Le royaume de Chili commence à cette hauteur. De la riviere de Chili au port de Valpariffo ou de San-Jago, qui eft fous le 33. d. de lat. mérid., il y a deux lieues. Dans cette route on voit trois éminences, & au milieu la riviere de Minas ou de Margamorga. La jonction de la derniere éminence, avec la terre au-deffus du vent, forme le port de Valpariffo, où l'on voit une ouverture & un petit rivage élevé. Il en fort une pointe pierreufe, derriere laquelle on peut mouiller tout auprès du petit rivage. De ce port, à la pointe de la couronne, il y a deux lieues, cours oueft fud-ouest, avec un banc dont il faut s'éloigner à quelque distance; mais la rade eft bonne près de la pointe, qui court fud-eft avec Coquimbo, Capiapo, & le cap Morin.

On voit au fond de la baie, à une petite lieue de la ville,une petite plaine & quelques maifons de campagne embellies de très-beaux jardins, dans lefquels on trouve toutes fortes d'herbages potageres, & quantité de fruits. Ce que j'y admirai le plus fut la groffeur des coins; il n'y a point de tête d'homme, quelque groffe qu'elle foit, qui puiffe les égaler ; &, ce qui me furprit davantage, fut le peu de cas qu'en font ces peuples, les laiffant pourrir à terre fans fe donner la peine de les ramaffer.

VALPUESTA, bourg d'Espagne, dans la vieille Caftille. Il y a une collégiale : elle a été épiscopale; fon évêché fut transferé à Burgos.

VALREAS, ou VAUREAS, petite ville de France dans le comtat Venefcin, au nord-oueft de Nions, & l'une des dépendances du pape ; cette petite ville eft la plus confidérable partie du comtat qui confine avec le Dauphiné. Elle eft auffi le fiége du Juge du même quartier, dont il y a appel au Juge fupérieur de Carpentras. Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 380.

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VALRÓMEY, pays de France, dans le Bugey, entre les mandemens de Seyffel & de Roffillon. Il n'a que dix-huit paroiffes, dont Château-Neuf eft la plus confidérable. On prétend que l'étymologie de fon nom vient des cytoyens Romains, qu'on y exiloit. Ce pays eft mis par le traité de Lyon de l'an 1601, entre les pays cédés à la France, en échange du marquifat de Saluffes.

Les comtes de Savoie en furent propriétaires dès qu'ils commencerent à s'étendre dans le Bugey: ils l'aliénerent, & le donnerent en fief au feigneur de Beaujeu, qui leur en fit hommage. Louis, feigneur de Beaujeu, céda le Valromey à Amédée IV, comte de Savoie. Les fucceffeurs de ce prince en jouirent jusqu'à l'an 1582. Ce fut dans ce temps-là que Charles Emmanuel, duc de Savoie,le donna en échange de Rivoli,en Piémont, à Renée de Savoie, marquife de Beaugé,femme du feigneur d'Urfé en Forez. C'eft ainfi que Château-Neuf & la feigneurie utile du Valromey vinrent à cette maifon. Louis XIII. érigea l'an 1612, cette terre en marquifat de Valromey en faveur d'Honorée d'Urfé; mais, après fa mort, le fieur Zamet faifit réellement cette terre ; & fe l'étant fait ajuger, & à la veuve du marquis d'Urfé, qui étoient créanciers du défunt, Jean-Claude de Levis, marquis de Château-Morand, comme héritier de la marquife d'Urfé, & fubrogé aux droits du fieur Zamet, prit poffeffion de ce marquifat.

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1. VALS, bourg de France, dans le Languedoc, à cinq lieues du Rhône, dans le Vivarais, & près du torrent de la Volane, au fond d'un vallon. Ce petit bourg, qui eft muré, eft environné presque de tous côtés de côteaux fertiles en bleds & en vignes. On aborde au Poufin, ou au Teil; & quoique les chemins foient mauvais, les litieres y peuvent aller. Les fontaines minérales font à deux portées du mousquet du bourg, près du torrent. La Marie eft du côté de Vals; mais la marquife, la St. Jean, la Camufe & la Dominique font de l'autre Tome VI.

côté du ruiffeau. L'eau de la Marie eft froide, limpide, aigrelette, & purge par les urines, ce qui fait qu'on l'ordonne pour les chaleurs de reins & pour la gravelle. Elle donne une teinture orange à la noix de galle, & une couleur de vin rouge à la teinture de tournefol. Le fel de tartre la fait revenir dans fon premier état. Le fel qu'on en tire par évaporation eft nitreux; il fermente avec les acides; on en tire environ vingt-cinq grains d'une chopine d'eau. L'eau de la Marquife eft froide, limpide, & plutôt falée qu'acide. La teinture qu'elle donne à la noix de galle approche affez de celle que lui donne la Marie; mais elle donne la teinture de vin plus paillet à l'eau colorée par le tournefol, & le fel de tartre fait de même revenir la couleur pourprée du tournefol. La réfidence eft de même nature que celle de la Marie; mais elle eft en plus grande quantité. C'est de cet eau que l'on boit le plus fréquemment, quoique la fource en foit très-petite entre des fentes de rocher. L'eau de la faint Jean a moins d'acidité que les autres, & on la tient meilleure pour la poitrine. On trouve en été, fur les rochers des environs de ces fontaines, un fel de même nature que celui qu'on tire par évaporation, mais plus blac & plus fubtil. La Camufe, découverte par un médecin, nommé le Camus, eft affez approchante de la Marquife, & femble avoir même plus de falure, & point d'acidité. La rouille qui eft dans fon canal d'écoulement eft plus rougeâtre que celle des autres; auffi a-t-elle un peu plus de réfidence que la Marqufe. Elle fait les mêmes teintures & changemens avec la noix de galle & la teinture de tournefol que la Marquife. Comme elle a plus d'élevation, elle n'eft point expofće au débordement de la riviere, qui ne peut aller jusquesla. Les fels de ces fontaines, foit le naturel qui fe trouve fur les rochers, foit l'artificiel qui fe tire par l'évaporation, étant diffous avec un peu d'eau, font une grande effervefcence avec l'esprit de vitriol. Ils ne pétillent point fur les charbons allumés, & ne changent point de couleur ; mais jettés dans le fyrop violat, ils le rendent fort verd, comme le fel de tartre; & l'efprit de vitriol l'ayant rougi, ces fels le font revenir verd. La Dominique ett un peu plus avant en montant le côteau. C'eft la moins abondante de toutes. Elle eft âpre, stiptique, défagréable & pefante à l'estomac ; c'eft un Jacobin qui en a fait la découverte, & c'est pour cela qu'elle a été nommée la Dominique. La réfidence qu'on en tire eft en fort petite quantité; une chopine d'eau n'en produit pas plus de quatre ou cinq grains. Cette réfidence eft grisâtre, & femble un vitriol légérement calciné. La noix de galle donne à l'eau une couleur bleuâtre fort peu foncée. Elle rougit la teinture du tournefol d'un rouge beaucoup plus obscur & plus opâque que les autres ; & le fel de tartre a peine à faire revenir cette teinture dans fa couleur de pourpre. Cet eau agit presque uniquement par les vomis femens, ce qui la rend propre à guérir les fiévres intermittentes, les jauniffes, & les embarras des entrailles à ceux qui font robuftes, & qui fupportent bien le vomiffement. Les eaux de Vals font fréquentées dans les mois de Juin, de Juillet & d'Août. On

y

eft affez bien logé & affez bien traité; mais le che min jusqu'aux fontaines n'eft pas trop beau, & auroit befoin de réparation, auffi-bien que les réfervoirs des fontaines. * Piganiol, Descr. de la France, t. 4 p. 210.

2. VALS, Vallis Sti. Petri, vallée du pays des Grifons, dans la ligue haute, où elle fait la troifieme communauté avec la vallée de Lugnitz, qui donne fon nom à la communauté. La vallée de Vals eft presque à moitié chemin de l'une des branches du Rhin à l'autre. On y trouve les villages fuivans:

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Grifons, dans la ligue des Jurisdictions, & l'une des dépendances de la communauté de Schiers. Ce village fitué fur la rive gauche du Lanquart, eft le lieu où réfide la Régence de la Communauté.

VAL-SERENE, riviere. Voyez VAFERINE. VALSERY, Vallis-Serena, lieu de France, dans la Picardie, élection de Soiffons. Il y a dans ce lieu une abbaye réguliere d'hommes, de l'ordre de Prémontré, fituée à trois lieues à l'ou-eft de la ville de Soiffons. Elle fut fondée en 1122. Le titre abbatial a été fupprimé, & fa manse a été unie à l'évéché de Soiffons.

VALTELINE. Voyez au mot VAL, l'article VAL-TELLINE.

VALTHA, ville de l'Arabie, felon la notice des Dignités de l'Empire, où on lit: Cohors octova voluntaria Valthe.

VALU, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département d'Iungning, onziéme Métropole de la province. Elle eft de 16 d. 38' plus occidentale que Peking, fous les 27 d. 49' de latitude feptentrionale. Atlas Sinenf

VALVA, montagne de la mauritanie Céfarienfe: Ptolomée l. 4, c. 2, la marque au nombre des montagnes les plus confidérables de la province.

VALVANARA (Notre-Dame ) abbaye d'hommes, ordre de faint Benoit, de la congrégation de Valladolid en Espagne, dans la vieille Caftille, au diocèfe de Calahorra.

VALUENSIS, fiege épiscopal d'Italie, felon Ortelius, qui cite le fixieme concile de Constantinople, fous Constantinle grand. Sigonius, de regno Italia, le fait fuffragant de l'archevêché de Milan. Il y a dans le recueil des conciles un autre évêque qualifié Valuenfis, ou Pennenfis de la ville Pinna, qui étoit dans le voifinage, & qui dépendoit de l'évêque de Sulmo, aujourd'hui Sulmona, Le mot national VALUENSIS venoit du nom du territoire appellé ager Valua, dans lequel la ville de Sulmo étoit pareillement fituée.

VALUINUM, BARBINUM, ou BALBINU M.

Voyez BABIA.

VALVANERA. Voyez au mot VAL, l'article VAL-VANERE.

VALVERDE. Voyez au mot VAL, l'article VAL-VERDE.

VALVERDE, ou VAL-VERDE, ville de l'amé rique méridionale au Pérou, dans l'audience de Lima. Elle a été ainfi appellée d'une vallée de même nom, plantée de vignes, de fix lieues de longueur, & qui portent du vin en grande abondance. La ville eft belle, riche & habitée d'environ cinq cents Espagnols Il y a une grande Eglife, trois monasteres de religieux, & un hôpital. L'air y eft ferain, & fort fain, & les femmes y font eftimées les plus belles du Pérou. Cette ville, qui eft éloigné de Lima de 35 lieues, felon Herrera, & de douze de Pisco, a un Lieutenant établi par le roi d'Espagne même, & cette lieutenance eft d'un revenu très-confidérable. Valverde a un port fur la mer du fud, à fix lieues de-là, & que les Efpagnols appellent Puerto Quemado. C'eft où l'on mene le vin qui fe recueille dans la vallée d'Yca, qui eft jointe à celle de Valverde; on le transporte de-là aux autres provinces, fur-tout à Lima. Au mileu des douze lieues, qui font entre Valverde & Pifco on trouve plufieurs prairies avec de l'eau pour les bêtes de charge; & ce qui eft furprenant, c'eft que la riviere qui coupe la valée d'Yca, venant à s'enfler, l'eau de ces prairies diminue & tarit, & au contraire, fi la riviere eft fort baffe, l'eau abonde dans ces prairies. * De Laet. Descr. des indes occ. l. 10, c. 25.

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1. VAMA, fleuve de l'Inde : Pline, l. 6, c. 18. le met au nombre des fleuves navigables, qui fe jettoient dans le Gange. Comme aucun des manuscrits qu'a confultés le pere Hardouin, ne connoiffent ce fleuve, au lieu de Canucam vamam, comme portoient les éditions qui l'ont précédé, il a cru devoir de ces deux noms n'en faire qu'un, ou plutôt les fupprimer, & leur fubftituer celui de Condochatem "Kordoxatur; parce qu'Arien, in Indic. p. 514, donne

un fleuve de ce nom parmi ceux qui fe jettent dans le Gange, & dont Pline fait mention.

2. VAMA, ville de l'Espagne Bétique : Ptolomée, 1. 2, c. 4, c. 4, la donne aux peuples appellés Batic.

Celtici.

VAMACURES, peuples de l'Afrique propre, felon Pline, 1.5, c. 4. Peut-etre, dit le pere Hardouin, font-ce les mêmes peuples que Ptolomée 1.4, c. 2, appelle Astacures, ou les Machufu, qu'il place dans la partie orientale de la Mauritanie Céfarienfe, ou les Machures qu'il met à peu près dans le même quartier. Il y avoit un fiége épiscopal, dont l'évêque Cafianus eft nommé dans la conférence de Carthage, ainfi que Donatus, évêque donatiste.

VAMALLENSIS , fiege épiscopal d'Afrique dans la Mauritanie Sitifenfe, felon la notice des évêchés de la province, qui fait mention de Flavianus. Harduin. collect. conc. t. 2, p. 876.

VAMICELA, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, 1. 4, c. 2.

1. VAN, ville de la Chine, dans la Province de Suchuen, au département de Queicheu, fixieme métropole de la province. Elle eft de 8. d. 42', plus occidentale que Peking, fous les 31. d. o'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf.

2. VAN, ville de la Chine, dans la province de Quantung, au département de Kiuncheu, dixieme métropole de la province. Elle eft de 6. d. 23', plus occidentale que Peking, fous les 18. d. 52'. de latitude feptentrionale.

3. VAN, nom d'une ville & château, fitués dans la grande Arménie, vers les fources de l'Euphrate à 70 lieues au fud-eft d'Erzerom. Cette place, qui eft fur les confins des empires des Turcs & des Perfes, a été prife & reprise à diverfes fois. Selon Petit de la Croix, dans fon histoire de Timur-Bec, l. 2, c. 58. Van eft la même chofe qu'Avenic. Lorsque les troupes de Timur y pafferent, Mefer, fils de Cara Mehemet, y faifoit fa réfidence, & elle fut pillée par les Tartares. Van eft aujourd'hui fous la domination du Grand-Seigneur. Elle a une bonne fortereffe, fur une montagne détachée de toutes les autres ; enforte qu'il n'y en a aucune qui la puiffe commander. La ville eft bâtie au bas de la fortereffe, du côté qui regarde le midi. Les habitans font en fort grand nombre, & la plupart Arméniens. Le lac de Van, qu'on nomme auffi Actamar, & qui eft le Mantiana Palus de Strabon, est un des plus grands lacs de l'Afie. Il a environ cinquante lieues de tour, & il ne s'y trouve qu'une forte de poiffon, qui est un peu plus gros que nos fardines. On en pêche tous les ans une grande quantité au mois d'Avril, & il s'en fait un négoce confidérable en Perfe & en Arménie. Une affez grande riviere appellée BENDMAHI, qui vient des montagnes d'Arménie, entre dans le lac à une lieue de la ville de Van; & au mois de Mars, quand la riviere commence à groffir par les neiges, ces poisfons ne manquent pas d'y entrer ; ce qui oblige les pêcheurs à faire une digue à fon embouchure, le plus promptement qu'il eft poffible, afin que le poiffon ne puiffe plus rentrer dans le lac, où, fans cela, il ne manqueroit pas de retourner au bout de quarante jours. C'eft dans ce temps-là qu'on le prend avec des mannequins, auprès de la digue; & il eft permis à chacun d'y aller pêcher. On trouve dans le lac de Van deux isles principales du côté du midi : l'une s'appelle ADARETONS, & l'autre LIMADASI. Il y a deux couvens d'Arméniens dans la premiere, l'un nommé Sourphague, & l'autre Sourpkara ; & dans la feconde il y a un couvent d'Arméniens nommé Limquiafi. Ces moines vivent fort austerement. A une portée de canon du lac du Van, eft un Village nommé TADOUAN, dans l'endroit où la nature a fait un bon havre à couvert de tous les vents. Ce havre eft fermé de toutes parts par de hauts rochers; & fon entrée, quoique fort étroite, eft très-aifée. Il peut contenir vigt ou trente groffes barques. Quand les marchands voyent que le temps eft beau & le vent favorable, ils font embarquer dans ce lieu leurs marchandifes pour Van. On s'y peut rendre en vingtquatre heures, plus ou moins, & la navigation n'eft

point dangereufe, au lieu que par terre de Tadouan a Van, il y a près de huit journées de cheval. En venant de Perfe, on peut s'embarquer à Van pour Tadouan de la même forte. * Corn. Di&t. Tavernier Voyage de Perfe, 1. 3, c. 3.

VANA. Voyez VASAMA.

VANACENI, peuples de l'isle de Corfe, Prolomée, l. 3,c. 2, les places dans le nord de l'isle: quel ques exemplaires lifent VANACINI.

VANARIONENSIS, fiége épiscopal d'Afrique : fon évêque eft nommé Pelagius Episcopus Vanario nenfis, par la conférence de Carthage, n. 186. Dupin foupçonne que ce pourroit être le même fiege qui eft appellé PANATORIENSIS par la notice des évéchés d'Afrique,& qui y eft placé dans la Mauritanie Céfarienfe. VANCARAH,nom d'une des provinces des Soudans, ou négres, fituée à l'orient de celle de Ganah. Ce pays eft proprement ce que les Arabes appellent Baladaltebr, le pays de l'or qui fe trouve dans les fables. Vancarah eft proprement une isle; car elle eft en tourée des eaux du fleuve Niger, que les Arabes appellent Nil al Soudan, le Nil des Negres. Elle a trois cens milles de longueur, & cent cinquante de largeur, & fe couvre entiérement de l'eau de ce fleuve dans le mois d'Août; ce qui oblige les habitans de la quitter pendant ce temps-là, après lequel ils y retournent & y ramaffent l'or que le fleuve a porté fur le fable. Les habitans de Vancarah portent vendre cet or dans le pays de Varkelan & de Magreb Alacfa, qui eft la partie de l'Afrique la plus occidentale. Ce pays a, pour villes principales, Tirca, à fix journées de Ganah, en descendant le Niger, Maraffa, Socmara, Samghenda, Ragbih, & Ganara, lesquelles dépendent toutes. du Roi de Ganah. Le Scherif al Edrifi, met la province de Lamland à l'occident de celle de Vancarah.

VANÇAI, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département d'Ivenchen, onzieme métropole de la province. Elle eft de 3. d. 3'. plus occidentale que Peking, fous le 28. d. 42'. de latitude feptentrionale. * Atlas Snenf.

VANCHING, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Taiping, huitieme métropole de la province. Elle eft de 11. d. 44'. plus occidentale que Peking, fous les 23. d. 35'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

VANCİVEN DEXTERUM, petite fortereffe de la Chine, dans la province de Peking, au département de Vuning, premiere petite fortereffe de la province. Elle eft de 2. d. 36. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 25'. de latit. feptentrionale. VANCIVEN-SINISTRUM, petite fortereffe de la Chine, dans la province de Peking, au département de Vuning, premiere petite fortereffe de la province. Elle eft d'un d. 56'. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 29. de latitude feptentrionale.

VANCIVEN, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft de 7. d. o'. plus Occidentale que Peking, fous les 36. d. 28'. de latitude feptentrionale. Auprès de cette ville on voit couler une fource, qui tombe des montagnes, & dont l'eau est très-chaude en hyver, & fort froide en été.

VANDABANDA, contrée de la Sogdiane. Elle eft placée par Ptolomée, 1.6, c. 12, entre le mont Caucafe & le mont Imaüs.

VANDALES, peuple ancien de la Germanie, qui habitoit le long de la mer Baltique, entre la Vistule, l'Elbe, & la Trave, & qui avoit au midi les Istævons, les Hermions, & au nord les Ingævons. On comprenoit divers peuples fous le nom de Vandales, favoir les Angles, les Varins, les Cavions, les Deuvingiens, les Eudofes, les Sidiniens, les Suardoniens, les Mithons, les Vardons, les Rugiens, les Hérules, les Lemoviens, les Carins, les Guttons, les Lombards, & les Bourguignons; de forte qu'ils occupoient la partie de la Pologne, qui eft au couchant de la Vistule, l'électorat de Brandebourg, la Pomeranie, & le duché de Meckelbourg.

Il arriva dans la fuite que les Eudofes, les Sidiniens, les Suardoniens, & les Mithons, qui demeuroient au couchant de l'embouchure de l'Elbe, firent un ligue enfemble, & prirent plus particulierement le nom de Vandales.

Le premier roi des Vandales qui nous foit connu, s'appelle Godigifele, ou Godifèle. Il fut tué dans un combat contre les Francs, l'an 406. C'en étoit fait de tous les Vandales, fi Respendiol, chef des Alains, ne fût venu à leur fecours, & n'eût empêché les Francs de les exterminer entiérement. Gonderic fuccéda à fon pere Godigifele, & forma le projet de conquérir les Gaules. Il reçut de grands échecs en tentant d'y pénétrer; mais cela ne l'empêcha pas de pourfuivre fa pointe, il y entra, ravagea tout le pays, & paffa en Espagne l'an 409. Il s'empara de la Galice l'an 411, étendit fes conquêtes, & établit une nouvelle monarchie. Idace rapporte que ce roi barbare, ayant étendu la main contre l'églife de Séville, après la prife de cette ville, fut tout d'un coup faifi du démon, & qu'il mourut dans cet état. Gonderic eut pour fucceffeur fon frere Genferic. C'étoit, felon quelques-uns, un apostat, qui, de catholique étoit devenu Arien. L'an 429, Genferic, appellé par le comte Boniface, palla en Afrique. (Saint Prosper place cette invafion des Vandales l'an 427; Baronius fuivi de plufieurs autres, en 428; mais le pere Pagi, à qui cette époque paroit des plus importantes pour l'hiftoire de ce temps, l'a fixe à l'an 429.) Genferic s'empara en peu de temps de toutes les villes d'Afrique, à l'exception de Carthage, Cirthe, & Hyppone qui tomberent dans la fuite au pouvoir des Vandales. Envain le comte Boniface, qui étoit rentré dans fon devoir, voulut s'oppofer aux progrès des Vandales. Il fut défait l'an 430, & affiégé dans Hyppone fur la fin de Mai, trois mois avant la mort de faint Auguftin. L'an 431, vers le mois de Juillet les Vandales leverent le fiége d'Hyppone, qui duroit depuis 14. mois; mais ils gagnerent peu après une bataille fur les Romains. L'an 432 ils brûlerent la ville d'Hyppone que fes habitans avoient abandonnée. L'an 435 Genferic fit la paix avec l'empereur Valentinien. III. L'an 437. il perfécuta les catholiques : c'eft la premiere perfécution des Vandales. L'an439,le 19 Oct. les Vandales prirent & brûlerent Carthage. Genferic datoit les années de fon regne de cette époque l'an 455,Genferic entra dans Rome, où l'imperatrice Eudoxie, femme de Maxime, l'avoit appellé pour venger la mort de Valentinien III.fon premier mari. Saint Léon fauva le feu & le fer à Rome; mais elle fut pillée pendant quatorze jours. L'imperatrice, & fes deux filles Placidie, & Eudoxie furent transportées en Afrique en 462. Genferic mourut en 477, après 37. ans 3 mois 6 jours de regne depuis la prife de Carthage. Son fils Hunneric lui fuccéda, & fut d'abord plus moderé à l'égard des catholiques. L'an 479 il permit d'élire un évêque pour l'églife de Carthage, qui étoit fans pafteur depuis l'an 455. L'an 483. il commença à perfécuter les catholiques. Cette perfécution, une des plus cruelles que les chrétiens ayent fouffertes, ne dura pas deux ans entiers. Hunneric mourut l'an 484, le 11 décembre, après avoir regné 7 ans 10 mois 10 jours. Gunthamond fuccéda à Hunneric, & ne regna que onze ans. La dixieme année de fon regne, il rappella les évêques exilés. & permit d'ouvrir les églifes d'Afrique qui etoient fermées depuis plus de 10 ans. Trafamond fuccéda à fon frere l'an 496 ce fut un des plus cruels perfécuteurs des catholiques. Il relegua jusqu'à 12 évêques l'an 504.S. Fulgence fut du nombre. Ce prince mourut l'an 523,dans la 27 année de fon regne. Hilderic fuccéda à Trafamond fon coufin-germain. Il rappella auffi-tôt les évêques catholiques. Il fut détrôné par Gelimer l'an 530, & enfermé dans une prifon. L'empereur Juftinien lié d'amitié avec Hilderic, ayant appris qu'il avoit été détrôné, fit la paix avec les Perfes pour tourner fes armes contre l'Afrique. Belifaire fut chargé de cette guerre, qu'il termina au bout de deux ans, par la conquête de tous les pays qui étoieno fous la domination des Vandales, tant en Afrique qu'en Sicile, en Sardaigne, & fur les côtes d'Italie;

& Gelimer lui-même fut obligé de fe rendre l'an 534. au général Phara, qne Belifaire avoit envoyé contre lui. Ainfi finit la domination des Vandales en Afrique, après avoir duré 105. ans. Procope de Bello Vandal.

VANDALICI-MONTES, Dion Caffius, l. 55, ineunte; donne ce nom aux montagnes, dans lefquelles l'Elbe prend fa fource. Par conféquent ce font les montagnes qui féparent la Bohême de la Luface & de la Siléfic.

VANDALORUM-CASTRUM, lieu fortifié dans la Sicile, felon l'hiftoire Mifcellanée. VANDALUS. Voyez VISTULA. VADANESSE, paroiffe de France, dans le Nivernois, élection de Nevers. Elle eft a cinq lieues de la Loire, dans un pays couvert de bois. Les terres produifent du froment, du feigle: le pâcage en eft bon & étendu; & il y a un bon commerce de bestiaux, avec beaucoup de bois.

2. VANDENESSE, paroiffe de France, dans la Bourgogne, recette d'Arnay-le-Duc. Elle eft fituée dans une plaine, & il y a un petit ruiffeau ; c'eft le paffage d'Arnay-le-Duc à Dijon. Le chapitre de faint Nazaire d'Autun eft collateur de la cure.

VANDENESSE-SUR-L'ARROUX, paroiffe de France dans la Bourgogne, recette d'Autun. C'eft une paroiffe fituée pour la plus grande partie en plaine,furla riviere d'Arroux, qui paffe au milieu, & qui eft navigable. Plufieurs ameaux compofent cette paroiffe, qui eft partie en Bourgogne, partie en Charolois. De ce qui eft de Bourgogne, dépendent des hameaux de Vandeneffe, Condène, Beaudefir, Valette, Echaffaux, Mondemot, Chaffigneux, & Magnaux, & une partie d'Aureschy, l'autre partie étant du Charolois. De ce qui eft du Charolois, dépendent les hameaux de Vandeneffe, Alteffy, partie de Mandemot, de Valette, & de Condène, ainfi que partie des mérairies de Beaudefir, de Chaffigneux, & celle de Monceaux.

VANDENESSE-LES-CHAROLLES paroiffe de France, dans la Bourgogne, recette de Charolles, fur le chemin de Charolles à Clugni. Il y paffe un ruis feau appellé la Semence. C'eit un pays de collines. La paroiffe eft compofée des hameaux de Vandeneffe, Biévres, Sermaize, Pommé, Chesnes-Collanges, S. Branché, Chappandy, Chaftonnard, & plein de Chaffagne. Le fief de Collanges & les métairies des Landes en dépendent auffi.

que

1. VANDEVRE, paroiffe ou prieuré de France, dans le Maine. Un faint petfonnage, appellé Léonard, quitta vers le milieu du fixieme fiécle le pays de Liége, où il étoit né, & paffa dans le diocèfe du Mans. Il s'établit à VANDEVRE, lieu fort défert, & y bâtit un monastere, par le fecours du faint évêdu Mans, nommé Innocent. Comme il avoit bien étudié, & qu'il étoit fort intelligent dans les chofes Saintes, fa charité l'obligea d'en être le fupérieur, & fon humilité y confentit; mais ce fut à condition qu'il fe regarderoit fans ceffe comme le dernier de tous, qu'il feroit le plus mal vêtu, qu'il ne chercheroit point d'ê tre appellé prieur ou abbé, & que l'unique changement que produiroit en lui fa charge, feroit qu'il auroit plus de foin & plus de peine qu'auparavant. Il -mourut vers l'an 570, & fut enféveli par faint Domnole, évêque du diocèfe. Son monastere fut depuis réduit en une paroiffe ou prieuré dépendant de l'abbaye de faint Vincent du Mans.* Abregé de l'histoire de l'ordre de faint Benoît, 1. 2, c. 30.

2. VANDEVRE. Voyez VANDEUVRES. VANDLAINVILLE, bourgade de France, au duché de Bar, diocèfe de Toul, comté de Vaudemont. Son églife paroiffiale eft fous le titre de fainte Marie-Madeleine & de faint Leger. L'abbé de faint Leon de Toul eft patron de la cure, qui eft desfervie par un chanoine régulier de l'ordre de faint Augustin. C'eft auffi un prieuré fondé dans l'onzieme fiécle, par l'évêque Pibon. Le prieur a toute la dixme; fa maifon eft un franc-aleu. Il y a à Vandlainville une chapelle en titre, & qui a deux cens cinquante livres de revenu.

VAMDOEUVRE, marquifat de France, en Champagne. Voyez VANDEUVRES.

VANDUARA, ville de la grande Bretagne : Ptolomée, l. 2, c. 3, la donne aux peuples Damnii. VANER, lac de Suede. Voyez VENER. VANEZA, ou VANNESEA, bourgade d'Espagne, au royaume de Léon, fur la riviere d'Orbega, à deux lieues d'Allorga, vers lorient méridional. Quelquesuns le prennent pour l'ancienne Vallata.

VANGALIA. Prolomée, l. 7, c. 4, nomme ainfi une des isles qu'il place au-devant de celle de Taprobane. Quelques exemplaires latins portent Vangana, au lieu de Vangalia.

1. VANGAN, fortereffe de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Plumuen premiere fortereffe de la province. Elle eft de 3. d 34'. plus orientale que Peking, fous les 25. d. 29'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

2. VANGAN, ville de la Chine, dans la Province de Kiangfi, au département de Kiagan, neuvieme métropole de la province. Elle est de 2. d. 48'. plus occidentale que Peking, fous les 27. d. 28'. de latitude feptentrionale. Cette ville, fituée à douze ou treize lieues de Kancheu, eft arrofée des eaux de la riviere de Can, au côté droit, & environnée de belles campagnes, où l'on fait deux fois par an la récolte. Elle jouit de plufieurs exemptions confidérables, qui la rendroient plus célebre qu'un grand nombre d'autres villes, fi les Tartares n'y avoient laiffé de grandes marques de leur fureur. A une demi-lieue de cette ville font des montagnes très-riches en mines d'argent, & dans lesquelles il n'eft pas permis aux Chinois de fouiller. Du côté de l'orient il y en a une appellée Chao: elle eft d'une hauteur extraordinaire; & depuis la cime jusqu'au pied elle eft couverte d'herbes, d'arbres & de fruits. * Ambassade des Hollandois à la Chine, c. 28.

VANGIONES, peuples de la gaule Belgique, & originaires de la Germanie. Céfar, comment. Bel. Gal 1.1, dit qu'ils étoient dans l'armée d'Arioviste, avec les Tribocci & les Nemetes ; & Pline, l. 4, c. 16. nous apprend qu'ils s'emparerent de la partie du pays des Mediomatrices le long du rivage du Rhin. Cluvier, Germ. Ant. l. 2, c. 10, croit que ces peuples étoient érablis dans les Gaules avant la guerre d'Ariovifte, parce que les Marcomans, les Sédufiens, les Harudes & les Sueves, que ce prince avoit ame nés avec lui, ou qui l'avoient joint depuis fon arrivée, furent tous chaffés de la Gaule, après que Céfar les eut battus; au lieu que les Nemetes, les Vangions & le Tribocci demeurerent toujours dans leurs terres, fur la rive gauche du Rhin. Il paroît que ces trois nations n'étoient point foumifes à Arioviste, puisqu'elles demeuroient dans la Gaule Belgique. Elles pouvoient être feulement en alliance avec lui, ou peut-être même fous fa protection; ce qui les engagea à lui donner du fecours contre les Romains. On ne fait point en quel temps les Vangions pafferent le Rhin pour s'établir dans les Gaules. Cluvier met leur migration une peu avant la guerre d'Arioviste, parce que l'expulfion des Mediomatrices étoit fi récente, que Céfar lui-même les nomme au nombre des peuples qui habitoient fur le Rhin ce qui n'étoit plus néanmoins; les Tribocci, les Nemetes & les Vangions, leur ayant enlevé cette portion de leur pays. Spener, Notit. Germ. Ant. l. 4, c. 5. eft du même fentiment. Les bords du Rhin, dit-il, étoient fi bien munis du temps d'Auguste, qu'il n'étoit pas poffible aux Germains de paffer le Rhin, pour venir s'établir dans les Gaules: d'ailleurs Céfar les ayant nommés avec les Triborci & les Nemetes, en parlant des troupes qui étoient dans l'armée d'Ariovifte, il eft à croire qu'ils habitoient dans le même quartier, où ils fe trouvoient du temps de Pline, I 4, c. 18. L'autorité de Strabon, qui place les Mediomatrices fur le Rhin, n'embarraffe ni Cluvier, ni Spener, parce que ce géographe s'en rapporte ordinairement à Céfar pour ce qui regarde les Gaules. Cependant Spener penfe qu'il feroit encore plus sûr de dire que les Tribocci furent d'abord les feuls qui habiterent fur le Rhin:

que

du temps de Céfar les Mediomatrices poffédoient encore une partie du rivage; & que dans la fuite les Vangiones & les Nemetes les forcerent de s'en éloi

gner. Selon Cluvier, les VANGIONES étoient bornés au nord & à l'orient par le Rhin: au midi par les Nemetes, & à l'occident par les Mediomatrices. Ptolomée, l. 2, c. 9. leur donne pour villes Borbetomagus & Argentoratum; mais il devoit leur donner pareillement Mocontiacum, qu'il met mal à propos dans la Germanie inférieure, puisque cette ville étoit la capitale de la Germanie fuperieure.

pro

VANGKIANG, ville de la Chine, dans la vince de Kiangnan, au département de Ganking, dixiéme métropole de la province. Elle eft d'un o'. plus occidentale que Peking, fous les 31. d. 15'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

VANGLING, fortereffe de la Chine, dans la province de Vangkiang, au département de Gueiyven, premiere fortereffe de la province. Elle eft de 5. d. 25'. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 28'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf

VANGLUNG, fortereffe de la Chine, dans la province de Iunnan; au département de Lingan troifieme métropole de la province. Elle eft de 14. d. 5. minutes plus occidentale que Peking, fous 23. d. 34'. de latitude. * Atlas Sinenfis.

VANGUO, montagne de la Chine, dans la province de Honan. On la prendroit pour un palais fitué au milieu d'une forêt & orné d'arbres. La riviere Ki prend fa fource dans cette montagne.

VANHU, montagne de la Chine, dans la province de Xanfi, au couchant de la ville de Fuencheu. C'eft la plus haute montagne de ce quartier. Son nom lui a été donné en mémoire de dix mille hommes, qui, dans une grande inondation, s'y retirerent, & éviterent par là de périr dans les eaux.

VANIA. Voyez VARIA, n°. 2. VANIUS, ville de la Libye intérieure: Prolomée,l.4,c. 6. la place vers la fource du fleuve Cinyphus. VANKING, lac de la Chine, dans la province de Suchuen, au voifinage de la ville de Ta. Ses bords font ornés de bois, de terres labourées, de fleurs & d'arbres fruitiers: auffi y voit-on divers villages.*Atlas Sinenf

VANNAIRE, village de France, dans la Bourgogne. Il dépend de Chaumont-le-Bois, & eft fitué au pied de deux montagnes. La riviere de Seine paffe à un demi-quart de lieue de Vannaire. C'est un grand chemin, & le paffage ordinaire en Hyver. Dans les environs ce ne font que montagnes & vallons; mais on y trouve de fort bonnes vignes.

1.VANNE, riviere de France, dans la Provence. Elle fort de la montagne de la fainte Baume, & arrose enfuite le territoire de Marseille.

2. VANNE (Saint ) abbaye de France. Voyez l'article de Verdun.

3. VANNE, riviere de Erance dans le Senonnois. Elle prend fa fource à Fon-Vanne, à trois lieues de Troyes, & après avoir paffé à faint Liébaut, à Villeneuve-l'Archevêque, à Foiffy, à Chigy, à Pont-fur-Vanne, & Maffey-le-Vicomte, à une lieue de Sens, elle fe jette dans l'Yonne, près de l'abbaye de faint Paul, au fauxbourg de Sens. Il y en a une partie qui entre dans la ville, & qui fe distribue par toutes les rues. Elle feroit beaucoup plus utile fi elle pouvoit porter bateau. On entreprit de la rendre navigable en 1639; mais on trouva que le terrein de fon lit étoit mouvant.

1. VANNES, ville de France, dans la Bretagne, à vingt lieues au nord occidental de Nantes, à vingtdeux, fud-eft de Quimper, & à deux de la mer qui y a fon flux & reflux, par un canal, dit le Morbihan, qui eft une baie fort large. Vannes, aujourd'hui le chef-lieu d'une recette, d'un préficial, d'une amirauté, d'une lieutenance de la maréchauffée de la povice, d'une maîtrife des eaux & forêts, & d'une jurisdiction de Juges Confuls, tire fon nom des anciens Peuples Venet, qui étoient des plus célebres des Gaules, du temps de Jules Céfar, comme on le voir au troifieme livre de la guerre des Gaules, où il dit que ces peuples étoient dès-lors puiffans fur mer. Quelques-uns ont cru que c'étoit le Dariorigum, dont Ptolomée parle au huitieme chapitre du fecond livre de fa géographie en ces termes : Occidentale

autem litiorale latus fub Ofismis tenent Veneti, quorum civitas Dariorigum: mais Vannes n'eft pas environnée de la mer, comme l'étoit Dariorigum; d'ailleurs les ruines d'une grande ville qu'on trouve au bourg de Locmariaker, femblent annoncer que c'eft-la qu'étoit le Dariorigum de Ptolomée. Lorfque les Bretons s'établirent dans l'Armorique, il n'occuperent pas cette ville, qui demeura à fes anciens habitans Romains ou Gaulois. Elle vint au pouvoir des François, lorfqu'ils fe rendirent les maîtres de cette partie des Gaules : ce fut feulement l'an 577. que Varoc, Prince des Bretons, s'en empara fur Gontran, l'un des rois François, les habitans protestant toujours qu'ils étoient fidéles aux rois de France. Depuis ce temps on voit par les annales d'Eginhard, que Pepin fe rendit maître de la ville de Vannes l'an 753: elle demeura à fes fucceffeurs jufqu'au temps de Numenoius, prince des Bretons, qui s'en empara auffi bien que de Nantes & de Rennes. On a encore appellé cette ville Civitas Venetum & Civitas Venetico. Corneille prétend que les latins l'ont nommée Venetia, à caufe de quelques petites isles, qui font devant, & qui ont quelque reffemblance avec celles fur lesquelles la ville de Venife,a été bâtie. Bien-loin que Vannes ait pris fon nom de la ville de Venife, quelques anciens géographes ont cru que cette derniere ville avoit pris fon nom des Vénétes. Strabon le dit,' & ajoute en même temps qu'il ne donneroit pas cela pour certain, mais que dans ces matieres il falloit fe contenter de la probabilité. Audiffred traite d'ignorans tous ceux qui ont pris les Vénétes pour les fondateurs de Venife; mais s'il avoit lû ce paffage de Strabon, peut-être qu'il auroit été plus retenu. * Lon•guerue, Defcr. de la France, part. I, p. 92.

La ville de Vannes, qui eft d'un petit circuit, eft arrofée d'un côté par deux petites rivieres qui s'y affemblent, & qui rendent le port capable de renfermer plufieurs vaiffeaux & des barques de deux cens tonneaux, qui fe rangent le long du quai Ce quai eft revêtu de groffes pierres de taille, ainfi que le mole qui s'avance au milieu d'un petit marais près duquel on voit plufieurs magafins & de belles maifons, où demeurent de riches marchands, qui occupenr cette partie du grand fauxbourg du marché, qui furpaffe en étendue la ville même. Il en eft féparé par des murailles munies de très-fortes tours, & par un large foffé; & il a fes paroiffes, fes couvens, fes rues & fes places. Il y en a une grande où les Jéfuites avoient leur college, & une belle églife bâtie depuis quelques années en l'honneur de faint Jofeph. Il y a auffi dans ce fauxbourg un mail, avec un couvent de Capucins dans le voisinage. L'églife paroiffiale du fauxbourg , appellé faint Paterne, où font le grand hôpital & la maifon des Dominicains, eft très-belle & ornée d'un haut clocher. La riviere fait la féparation de ce fauxbourg d'avec la ville, où elle coule dans les foffés jufqu'à ce qu'étant proche du château du Lis, elle y entre pour fervir à le fortifier, quoiqu'il foit prefque abandonné. Cependant un haut donjon & quelques groffes tours, qui y reftent, font connoître qu'il étoit trèsfort, étant environné de cette petite riviere, qui pasfe enfuite dans la ville, où elle fait tourner plufieurs moulins dans une grande place qui lui a fervi de place d'armes, & qui aujourd'hui fert d'ornement à la porte de la mer, au haut de laquelle on voit la figure de faint Vincent. La ville eft entre le fauxbourg du marché & celui de faint Parterne, & n'eft compofée que de petites rues étroites & remplies de quantité de peuple, fi on en excepte celle qui va de la porte de la mer à la maifon de ville, ornée d'une tour d'horloge, & celle qui monte à l'églife cathédrale. Quant au port, il eft entre deux autres petits, dont l'un eft du côté des Capucins, & fert de demeure aux gens de mer; l'autre a les magafins des marchandifes étrangeres, & plufieurs couvens, entre lesquels celui des Urfulines tient le premier rang.

Cette ville fut érigée en comté par fes anciens Souverains, & réunie à leur domaine par Alain le Grand. Aujourd'hui l'évêque eft en partie feigneur de Vannes.

Saint Paterne eft le premier évêque connu de Vannes. Cet évêché vaut environ feize mille livres de re

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