i VARNEY, Varneium, village de France, au duché de Bar, & au bailliage de ce nom. Son église paroissiale est sous le titre de saint Martin. Le chapitre de la cathédrale de Toul est patron de la cure, Il dépend de cette paroiffe un hameau nommé Rambercourt, où il y a une chapelle sous l'Invocation de faint Nicolas. VARNI, peuple de la Bactriane, selon Ptolomée, 1.6, c. 11. VARNON, OU VATNON, fiege épiscopal d'Afie, sous la métropole d'Edesse, selon la notice du patriarchat d'Antioche, publiée par Schelstrate. VARNUS-AGER, territoire d'Italie, dans la Calabre. Il étoit ainsi appellé d'une ville de même nom qui y étoit située. * Lib. de Limitib. VARODOPA, ou VERODOPA, Province aux environs de la Macédoine. C'est Eutrope, 1. 5, qui en parle. Je retranche, dit Ortelius, les deux premieres lettres, & je lis RODOPA. C'est une contrée de la Thrace. VARPNA, ville de l'Afie. C'est Ptolomée, 1.6, c. 17, qui en parle. VARRAMUS. Voyez VARAMUS. : VARRINI, Voyez VARINI. VARROUÍL, bourg de l'isle de Candie, au voiTinage de la Canée. C'étoit autrefois, dit de Tournefort, Voyage du Levant, lettre 1, , p. 9, le plus beau bourg de l'isle. Les Turcs la brûlerent pendant le dernier fiege de la Canée, de peur que les Vénitiens ne s'y établissent. Les Grecs, soit artisans, foit habitans de la Canée, étoient obligés d'aller coucher toutes les nuits à ce bourg, qui étoit un fauxbourg de la ville, dans laquelle ils revenoient le matin à l'ouverture de la porte de terre. On n'y voit plus que de pitoyables restes de l'incendie. Personne n'a profité de la destruction de Varrouil, que les François qui s'y ruinoient en plaisirs. C'est dans ce bourg qu'est le jardin du gouverneur de la ville, & l'on en parle, comme d'un Paradis terrestre. Voici la description que de Tournefort en donne: Le jardin du gouverneur est un petit bois d'orangers, de limons & de cédres, mêlés de pruniers, de poiriers & de cerifiers. Les orangers y font pour le moins aussi forts que dans les plus beaux vergers de Lisbonne, quoiqu'ils y foient encore plus négligés: malgré cette négligence ils donnent des fleurs avec profufion, entaffées par gros bouquets, les unes fur les autres. Dans ce pays, chacun se contente de ce qu'il a trouvé dans son jardin, & de tout ce qui y croît sans culture; aussi tout y est sauvageon. L'orange ordinairement du levant, est la groffe orange douce, ou plutôt fade, couverte d'une écorce épaiffe, amere, & comme spongieuse. On y éleve des bigarrades & des cédres, ou poncires; ces poncires font de beaux fruits; mais on n'en fauroit guere manger, s'ils ne sont confits, & les Candidots n'ont pas l'esprit de les faire confire. Dureste, ajoute de Tournefort, le jardin du gouverneur étoit entretenu, ou plutôt négligé par un malheureux moine Grec, qui n'avoit pas feulement une chemise, & qui ne savoit ni lire ni écrire, non plus que trois ou quatre de ses confreres que la gratelle dévoroit. En revenant de Varrouil à la Canée, on est incommodé de l'horrible puanteur des cimetieres. Tout le monde fait que les Turcs enterrent leurs morts sur les grands chemins. Cette pratique seroit excellente, s'ils faifoient les foffes affez profondes. Comme la Candie est un pays fort chaud, on sent de très-mauvaises odeurs quand on eft au-dessous du vent; les Turcs élevent une pierre à chaque bout de la fofse; quel quefois c'est un pilier de marbre, orné d'un turban, au lieu de chapiteau; on distingue par-là les endroits où l'on a enterré des personnes de quelque confidération. VARSAK, & VARSAR ILI, ville & petit pays de la Cilicie, appellée aujourd'hui Caramanie, & dont Mahomet I, fils de Baiazid Ildirim, fit la conquête l'an 816. de l'hégire, après qu'il eut défait fon frere Mousa qui lui disputoit l'empire, VARSAPA. Voyez VESAPA. VARSOVIE, en Polonois WARSAW, ville de Pologne, la capitale de la Masovie, & en quelque maniere celle du royaume. Elle est située sur la Vis tule, à vingt-quatre milles de Lencici, de Lublin & de Sendormir, à vingt-neuf milles de Thorn, à trente-trois de Gnesne, à quarante de Posnanie & de Cracovie, à cinquante de Léopol, de Dantzig & de Breslau, à foixante & dix de Vilna & de Berlin, à quatre-vingt de Kaminieck, & à cent de Kiow. Les rois de Pologne ont fait depuis long-temps leur résidence à Varsovie, & la République en a fait le lieu de la convocation des diétes & de l'élection des rois. On l'a choifie, parce qu'elle est au milieu de la Pologne, presque à égale distance de toutes les frontieres, outre qu'elle est sous une bonne température d'air, & à portée de recevoir les denrées du royaume, que la Vistule lui amene, tant du côté de la Hongrie, de la Russie & des autres provinces méridionales, que des bords de la mer Baltique, en remontant cette riviere depuis la ville de Dantzig. Quoique Varsovie soit la capitale du duché de Masovie, elle n'a point d'évêché; il y a seulement une église collégiale, qui dépend de la cathédrale de Posnanie. Cette ville est située à l'extrémité d'une vaste campagne fort agréable, qui regne comme une terrasse au-dessus de la Vistule; & ce fleuve coule au pied de la hauteur où est Varsovie. Il y a vis-à-vis, sur la rive droite, deux gros villages contigus, qu n'en font qu'un, & qu'on nomme PRAGUE & SCARICHOUF; le premier eft fameux par une bataille donnée aux environs, entre le roi de Suéde, Charles Gustave, & le roi de Pologne Cafimir, qui commandoient leurs armées en personne. La riviere entre Varsovie & Prague a près de huit cens pas ordinaires de largeur, mais fa profondeur n'est pas grande & en été les grands bateaux ont peine à y paffer. IÍ ya à Varsovie un château de brique affez bien construit, quoique d'architecture fort commune. C'est proprement le palais de la République, où elle loge les rois; car le Sénat y a une falle, & les Nonces ou la petite Noblesse une autre, pour s'y assembler dans le temps de la diéte générale. C'est où se tiennent les conseils & les conférences avec les ambassadeurs, où se rendent les jugemens des parties. * Mémoires du chevalier de Beaujeu, l. 1, c. 4. Les dehors de Varsovie sont ornés de quelques jolies maisons de campagne, de couvens affez bien batis, & de fauxbourgs qui ont de l'étendue, mais tous ces bâtimens font bas & d'un ordre fort commun, fans régularité, sans ornemens d'architecture, sans beauté de deffein. Elle est entourée en croiffant de grands fauxbourgs plus considérables que la ville; car tous les grands feigneurs y ont leurs palais, & les moines leurs couvens. Les rues en font larges, bien alignées, mais fans pavé: & en hyver, ce font des abîmes de boue. Varsovie, ainsi entourée de cet amas de maisons, a plus d'enceinte qu'Orléans : mais la ville n'est pas plus grande que faint Denis. Elle est toute de briques, & affez bien bâtie. On trouve une place au milieu d'où partent cinq ou fix rues étroites qui font toute la ville; aussi n'eft-elle habitée que par des Marchands, des artisans, des gens de police & de justice. Elle est fermée d'une fimple enceinte de basses murailles, flanquées de méchantes tours, & à demi éboulées, fans fossé, avec trois portes fans ornemens. Joignez à cela un couvent d'Augustins, un collége da Jésuites, & une église collégiale qui tient au château ou au palais des rois, par une longue galerie couverte; & voilà Varsovie. Elle n'a rien de remarquable, point de bâtimens de conféquence, ni de tombeaux. On ne fauroit guere voir de capitale plus dénuée. On trouve seulement hors de la porte principale qui touche au château, une colonne ronde d'une piece de jaspe, ou de marbre rare, sur un piédestal affez bien exécuté, & qui porte la statue en bronze doré, de Sigismond III, revêtu des habits royaux, tenant un fabre d'une main, & une grande croix de l'autre. Ce monument, quoique par lui-même fort beau, ne paroît rien; parce qu'il est mal placé, & comme enterré dans un recoin, environné d'une méchante levée de terre qui ressemble à un ravelin éboulé. Le Kolo qui n'est qu'un champ, relevé de tous côtés, tés, ayant au milieu une espece de toit, comme celui d'une halle de village, est cependant le lieu le plus confidérable de Varsovie: c'eft-là qu'on fait P'élection des rois de Pologne. Il est à un quart de lieue de Varsovie, fur la gauche du grand chemin de Dantzig, près de la Vistule. Ce lieu est un carré long, partagé en deux ouvertures à la levée qui l'enferme, pour communiquer de l'un à l'autre. Le mot Kolo veut dire en Polonois tout ce qui a une figure ronde, & on l'a donné à ce lieu, à cause que la Noblesse est autour dispofée en rond, faisant un cercle, dans lequel est enfermé le lieu destiné pour les Sénateurs. C'est ce lieu qui a un toit comme le couvert d'une Halle. Cette grande action se passe ainsi en rafe campage. On l'appelle la diéte de l'élection: le Sénat, la chambre des Nonces y assistent, toute la Noblesse du royaume, y a voix délibérative; au lieu que dans les autres diétes il n'y a que les députés ordinaires des Palatinats avec le Sénat. Celle de l'élection se tient à cheval, & doit être approuvée comme les autres, généralement de toute la Nobleffe, & un feul Gentilhomme peut en suspendre l'exécution: ainfi, quoiqu'elle ne puiffe être caffée, parce qu'il n'y auroit jamais de Roi que par miracle, il faut néanmoins que ue dans la suite tout le monde se range & confente à l'élection faite par le plus grand nombre. Cette affaire se décide donc à la pluralité des voix, souvent à coups de fabre, & ainsi par les fuffrages des plus forts; car la petite Noblesse force quelquefois le Sénat & les Ministres de consentir, malgré eux, à l'élection proposée. Cependant les dernieres élections ont fait voir que les fuffrages du plus grand nombre ne dispofoient pas toujours de la couronne, quand un Candidat qui n'avoit qu'un petit nombre de voix se trouvoit à portée de se faire reconnoître par la force. Varsovie a une Starostie considérable, tant par fon revenu que par sa jurisdiction. Le feul passage du Bac, fur la Vistule, rapporte plus de dix mille francs chaque année. VARTA. Voyez WARTA. VARUBARINI, peuples de la Liburnie, felon VARUCA. Voyez VATUCA. VARUS, fleuve des Alpes, aux confins de la Ligurie & de la Gaule. Son nom lui vient de son cours oblique & ferpentant. Ce fleuve, dit Pomponius Mela, l. 2, c. 4, est fort connu, parce qu'il finit l'Italie du côté de la Gaule. On trouve la même chose dans Pline, 1.3, c. 4. La province de Narbonne, dit-il, est séparée de l'Italie par le fleuve Varus; dans Lucain, l. 1, ν. 404. & on lit Finis & Hefperiæ promoto limite Varus. On ne fait pas néanmoins pourquoi Lucain se sert de l'expreffion promoto limite, comme s'il n'y avoit pas long-temps que ce fleuve fût devenu la borne de Î'Italie. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'outre les auteurs déja cités, Strabon, Ptolomée, & divers autres s'accordent à dire que le Varus séparoitla Gaule Narbonnoisedel'Italie.Onl'appelle préfentementle Var. VARUTHA, ville de la grande Arménie, seIon Ptolomée, l. 5, c. 13. 1. VARZY, petite ville de France, à cinq lieues fud-ouest de la ville d'Auxerre. Le château de Varzy a été bâti par Gaudry, quarante-quatrieme évêque d'Auxerre. Le chapitre eft compofé d'un chantre; Tome IV. d'un trésorier & de douze chanoines. Son église collégiale se vante d'avoir été honorée des reliques de faint Regnobert ou Renobert, dès l'an 938. * Piganiol, Descr. de la France, t. 3, P.425. 2. VARZY, bourg de France, dans le Nivernois, recette de Clamecy. Ce bourg est fort confidérable. VASADENSIS, fiege épiscopal de l'Isaurie. Il en est parlé dans le concile d'Antioche; & Ortelius croit que c'est la ville VASATA de Ptolomée. VASÆDA, ville de l'Ibérie Asiatique. C'est Prolomée, 1.5, c. 11, qui en fait mention. VASAGADA, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, 1.4, c. 2. Quelques exemplaires lisent VAZAGADA. VASALETUS, VASALÆTUS, ou USALETUS, montagne de l'Afrique propre, felon Ptolomée, l. 4, c. 3. VASAMA, ville de l'Espagne Tarragonnoise : l'itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Asturica à Saragoffe, entre Rauda & Voluce, à vingtquatre milles du premier de ces lieux, & à vingt-cinq milles du second. Les Manuscrits différent beaucoup sur l'ortographe de ce nom. Les uns écrivent Vafama, & d'autres portent Vana, Vesana, & Vafania; & ce qu'il y a de particulier, c'est qu'aucune de ces orto graphes n'est la véritable. Il faut lire Uxama, & c'est la ville de ce nom que Ptolomée, l. 2, c. 6, & Pline, 1.3, c. 3, donnent aux Arevaci. On en voit encore aujourd'hui les ruines dans la Castille vieille, près d'un château nommé Castri, au voisinage de la ville d'Osma. VASANA, ville de la Mauritanie Césarienfe : Ptolomée, l. 4, c. 2, la marque dans les terres. VASAREL, comté de la Tranfilvanie, sur la riviere de Marisch, au couchant, de celui de Dobacen, & au nord, d'Albe Julie. Ses principaux lieux font: Vasarel, ou Newmarck, Vifalo, & Kaszon. VASARII, peuples de la Gaule Aquitanique. Ils font placés par Ptolomée, l. 2, c. 7, au midi des Itiobriges; ainsi ils devoient habiter vers l'Armagnac. Scaliger les place dans les Landes, & Vinet croit que ce font les Vaffates & Vafatæ, d'Ammien Marcellin, de Sidonius Apollinaris & d'Aufone. Quelques exemplaires de Ptolomée lisent Vaffarii au lieu de Vafarii. C'est aujourd'huile Bazadois. VASATA. Voyez VASADENSIS. VASATÆ. Voyez VASARII & VASSATES. VASATICA URBS, ville de la Novempopulanie, felon la notice des provinces des Gaules. Cenalis croit que c'est la ville de Bazas; ainsi ce seroit la même que VASATE.. VASBARIA, ville de la Mauritanie Césarienfe : Ptolomée, 14, c. 2, la place dans les terres. VASCHGERD, nom d'une ville du Turquestan, fituée sous le 92. degré de longitude, & dont la latitude eft inconnue. Les géographes orientaux, comme Ebn Haucal, & Samani, écrivent que cette ville eft comprise dans le terroir de Saganian, sur les confins de celui de Termed, & qu'on transporte une trèsgrande quantité de safran de ce pays-là dans toutes les parties de l'Afie. On compte depuis Vaschgerd, jusqu'au fort château de Raffeh, fix Parafanges. Il s'est donné dans ce pays-là de fort grandes batailles au commencement du Mahométisme. VASCO, Ville de la Gaule Narbonnoise, selon Pline, l. 3, c. 4. Le Pere Hardouin lit Vafis, au lieu de Vasco; & c'est la véritable ortographe; car il est question de la ville de VAISON dans le Comtat Venaissin, ville que Ptolomée, L. 2, c. 10, appelle Vafiorum-Civitas. Voyez VOCONTII. VASCONES, peuples de l'Espagne Tarragonnoise. Ptolomée les borne au nord, partie par l'océan Cantabrique, partie par les Pyrénées : à l'orient par le pays des Suessitani : au midi parle fleuve Ibérus; & à l'occident par le pays des Vardules. Pline, 1. 3, c. 3, les met auprès des Cerretani. Ils habitoient la Navarre. Lorsqu'ils eurent passé les Pyrénées pour s'établir dans la Gaule, ils furent appellés Gafcons. Voyez ce mot. Voyez les principaux lieux que G 1 VASCONIE-SALTUS, felon Ausone, epist. 15, & VASCONUM-SALTUS, selon Pline, l. 4, c.20, contrée de l'Espagne Tarragonnoife, entre les Pyrénées & l'océan Cantabrique. Ce doit être quelque canton de la basse Navarre ou du Guipuscoa. VASENSIS, Voyez VÉSENSIS. VASES-CORAIL, (Les) colonie Françoise, dans l'isle de faint Domingue, à la côte occidentale de cette isle, vis-à-vis de l'isle de Guanabes, entre la riviere de Monrouy & le poste d'Arcachay, àl'entrée du cul-de-fac de Saragua. VASGAU, contrée de France, dans la basse Alface. Voyez WASGAU. VASILICA, felon Spon, voyage de Corinthe, & BASILICO, felon de l'Isle, lieu de la Morée , aux environs du Golfe de Lepante, àl'occident de Corinthe, anciennement Sicyone. Vafilica étoit une petite ville du temps que les Vénitiens étoient maîtres du pays; maintenant il n'y a que des maisons démolies, & trois familles de Turcs & autant de Grecs. On a de là une belle vûe sur le golfe de Lepante; car Vafilica est dans un lieu fort élevé, à trois ou quatre milles de la mer. Avant que d'y monter, on passe à l'orient un ruiffeau, qui pourroit bien être l'ancien Afopus, & entre ce ruiffeau & Corinthe, il y en a encore deux autres qui arrosent la plaine, qui eft fertile en oliviers. VASILIGOROD. Voyez BASILIGOROD. & nouvelle, p. 140. & 215. VASILIPOTAMOS, ou BASILIPOTAMO, riviere de Grece, dans la Morée. Elle coule dans la province de Brazzo di Maina, baigne Mifitra, & va se jetter dans le golfe de Colochine, entre Paleopoli & Caftro-Rampano. Sor cours est du nord au midi en ferpentant. Cette riviere est l'Eurotas des anciens; ils l'ont aussi appellée Hemerus. Les Lacédémoniens publioient que la déesse Venus, après avoir paffé ce leuve, y avoit jetté ses bracelets & les autres orne- nemens de femme dont elle étoit parée, & avoit pris ensuite la lance & le bouclier pour se montrer en cet état à Lycurge, & fe conformer à la magnanimité des dames de Sparte. La riviere y est encore tellement semée de roseaux fi droits & fi beaux, qu'il n'y a pas à s'étonner fi Euripide, dans son Hélene, furnomme ce fleuve Callidonax, pour exprimer la beauté des roseaux qu'il produit. On voit aussi sur ce fleuve une grande quantité de cignes d'une blancheur étonnante. Les Turcs, lorsqu'ils en rencontrent au passage, de cette riviere, ne manquent pas de leur jetter du pain ou de l'avoine; car la piété Mahométane veut qu'on exerce particulierement la charité envers ces oiseaux. Le Vafilipotamos, en été, n'est pas plus gros que la riviere des Gobelins à Paris; mais en hyver, il est comme le bras de la Seine, qui passe devant les Augustins. Les grosses pluies & la fonte des neiges le font souvent déborder. Baudrand dit que cette riviere en reçoit deux autres petites: l'une de celle ci porte le nom de MISITRA, & se jette dans le Vafilipotamos, près de la ville de Mifitra, après avoir roulé ses ondes au tour d'une montagne appellée aussi Misitra. * La Guilletiere, Lacédémone ancienne VASINABRONCÆ, peuple d'entre les Goths, vaincu par les Vandales, felon Jorantdès, de reb. betic. c. 23. VASIO, VASIORUM. Voyez VASCO & VASSIO NENSE. VASIR, (La ville de) est située dans le pays de Charasm, vers la rive septentrionale de la riviere d'Aune, à 39. d. 45. m. de latit. & à 88. d. 30. minut. de longit. Elle est fort peu considérable à préfent, comme toutes les villes de ce pays. * Hist. générale des Tatars, p. 657. VASIZA, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louisiane. Elle se jette dans le golfe du Méxique, après un cours d'environ trente lieues, dans lequel elle arrose le pays fréquenté par les Tocopata. VASLON, bourg de France, dans l'Anjou, élec tion de la Fléche. VASLOY, ancien nom de l'abbaye de Beaulieu, au diocèse de Verdun. Voyez BEAULIEU, 4. VASSADIUM, ou Ufadium, Promontoire de la Mauritanie Tingitane. Ptolomée, 1.4, c. 1, le marque entre Tamufiga & Suriga. Quelques Interpretes lisent Ryssadirum, pour Vaffadium. Voyez USADIUM. VASSAH, nom d'une ville, qui est des dépendances de celle de Fariab , ou Otrar, dans le Turquestan. VASSATES, ville de la Gaule Aquitanique, selon Aufone, in Epiced. de vitafua, qui ailleurs, epist. 34, lectori & in parental, écrit VASATE; & Paulin, ad Aufonium, joint à Vafatæ l'épithéte d' Arenofa. Belleforêt dit que c'est Bazas; ce seroit plutôt, dit Ortelius, le Bazadois; car il est plutôt question du pays que de la ville. Voyez VASARII. VASSÉ, marquisat de France, dans le Maine, près de Silley-le-Guillaume & de l'abbaye d'Evron. Il fut érigé en faveur de Henri-François Grognet, baron de la Rochemabile, La jurisdiction de ce marquisat s'étend sur quatre paroiffes. VASSEI, peuples de la Gaule Aquitanique, selon Pline, l. 4, c. 19. Ortelius & le Pere Hardouin croyent que ce sont les Vafarii de Ptolomée. Voyez VASARII. VASSELAY, paroiffe de France, dans le Berry, élection de Bourges, fur la riviere de Moulon. Cette paroiffe appartient à l'abbaye de faint Sulpice de Bourges, à qui elle fut restituée en 983. On trouve dans le district de Vasselay le Château de Puy-Valée, fitué fur une coline agréable. Le commerce de cette paroiffe confifte en vin. VASSELONE. Voyez WASSELONE. VASSETH, ou VASSITH, ville d'Afie, dans l'Iraque Babylonienne, fur le Tigre. Elle est située sous les 81. d. 30'. de longitude, & fous les 32. d. 20'. de latitude septentrionale, entre les villes de Coufah & de Bafforah, dont elle est éloignée d'environ cinquante lieues, aussi-bien que d'Ahuaz, & de Bagdat. D'Herbelot, dans sa bibliothéque orientale, dit que cette ville est moderne, & qu'elle fut bâtie l'an 83. de l'hégire, par Hegiah, gouverneur de l'Iraque, sous le regne d'Abdal Maleck, cinquieme caliphe de la race des Ommiades. Les Arabes nomment son territoire Alabar, mot qui veut dire des Puits, à cause qu'il y en a grand nombre dans ses environs; il y a même un lieu qui en est peu éloigné, qu'on appelle Abar-Al-Arab; ce qui fignifie le Puits des Arabes. VASSI, ville de France, dans la champagne, & la principale place du pays de Vallage, au milieu duquel elle eft fituée, sur une petite riviere, appellée la Blaise. Cette ville est renommée à cause du maffacre des Réformés, qu'on attribua au duc de Guife, && par où commencerent les grandes guerres civiles, en France, pour la religion. Vassi, qu'on nomme en latin Vassiacus, ou Vafiacus, est un lieu fort ancien, & c'étoit un domaine royal, Fifcus regius, dès le milieu du septieme fiecle, sous le regne de Clovis II, comme on le voit par la vie de saint Bercaire, abbé, écrite dans le dixieme fiecle, par Adfon, abbé de Der ou de Montirendé. Le fiege royal de Vassi avoit un assez grand reffort, avant que Henri II, pour gratifier le duc de Guise, eût séparé de cette juris diction Joinville, avec quarante villages qui en dé pendent. Vassi est environnée de tous côtés de bois & de forêts de haute futaye. Les belles fontaines de cette ville, celle de Mouscevallez-Vassi, celle de l'hôpital du Donjon & autres la rendent fort agréable. * Baugier, Mémoire de Champagne, t. 1, p. 345. Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 40. VASSIÑASSENSIS, fiege épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice des évêchés de cette province, qui ne donne pas le nom de l'évêque de ce fiege. VASSINCOURT, Vessinturia, village de France, au duché de Bar, bailliage de ce nom. L'abbé de Jendure est patron de la cure. De cette paroisse dépendent les censes de Sairainval & faint Jean de Gravierre. VASSIONENSE-OPPIDUM. Sidonius Apollinaris, 1.5, epist. ad Apollinar. & l. 7, ad Fontenellum, fait mention d'une ville de ce nom. Il pourroit se faire, dit Ortelius, que ce seroit la VASIORUM CIVITAS de Ptolomée, L. 2, c. 10, dans la Gaule Narbonnoise, que Varrerius prend pour la VASIO VOCONTIORUM de Pomponius Mela, l. 2, c. 5. Ortelius ajoute que ce pourroit être encore le FORUM VOCONTIUM, dont parle Ciceron dans la derniere épître du dixieme Livre, & la ville VASCO ou VASIO de Pline. Voyez VOCONTII & VAISON. VASTA. Voyez BASTA. VASTAN, ville de la basse Arménie, au fudest de Van, dont elle est éloignée d'une journée de fix lieues de chemin. Elle est située sur le bord du lac de Van, à 77 d. 50'. de longitude, sous les 37 d. 50'. de latitude. * Petit de la Croix, histoire de Timur-Bec, 1.2, с. 59. VASTE, bourgade du royaume de Naples, dans la terre d'Otrante, entre Castro & Otrante. Il y en a qui la prennent pour l'ancienne Basta. VASTETANI. Voyez BASTETANI. VATA, ville d'Afrique : Strabon, 1. 17, p. 831, la met au nombre des villes qui furent détruites durant la guerre de Céfar contre Scipion. Voyez BADA, 2. VATAN, Vastinum, ville de France, dans le Berri, élection de Romorentin, dans une belle plaine, qu'on appelle la Champagne du Berry, à trois lieues d'Iifoudun, & à égale distance de Levroux, entre Bourges au levant, & Loches au couchant. Il y a une collégiale dédiée à saint Laurian, archevêque de Séville. Son chapitre eft compofé de vingt canonicats. Il fut fondé par Guy de Châtillon, premier du nom, comte de Blois. La terre de Vatan fut donnée à la Sainte Chapelle de Bourges, par Jean de Berry, en 1404, la châtellenie reffortit au bailliage de Blois. Elle est d'une grande étendue. Autrefois elle appartenoit aux Seigneurs d'Iffoudun, d'où elle passa dans les maifons de Culan, de faint Palais, du Puy, & enfin dans la maison d'Aubry. VATARBENSIS, fiege épiscopal d'Afrique. Son évêque est nommé Martialis, episcopus Vatarbensis, dans la conférence de Carthage, NP. 198. On ne fair de quelle province étoit ce fiege. VATASTICA. Voyez MONA. VATERSA, isle à l'occident de l'Ecoffe. Elle est mise au rang des plus petites isles. Entr'autres avantages, il y a un havre pour les plus gros vaisseaux. Un grand nombre de pêcheurs y viennent régulièrement dans la saison de la pêche. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 3, p. 293. VATIA, ou BATIA, Voyez BATIA. 2. 1. VATICA, grande baie de la Morée, furla côte de Brazzo di Maina, entre le cap Saint Ange & l'isle de Cervi. Cette baie qui a quarante brasses d'eau à fon entrée, pourroit contenir mille vaisseaux. Il n'y a point de risques à s'y engager de nuit à la faveur des lampes, qui font toujours allumées dans un vieux monastere, qui est sur le continent au nord-oueft; mais lorsqu'on y a fait environ deux milles, il faut courir nord-ouest quart à l'ouest, & l'on peut appro cher du bord tant qu'on veut. La marque même dont il vient d'être parlé est assez inutile, puisque la côté est saine par-tout, & que l'on y pourroit mouiller depuis quarante brasses d'eau jusqu'à dix infenfiblement, ou à moins, si l'on vouloit. Cependant il faut prendre garde que dans le passage qui est entre l'isle & le continent, il n'y a que trois pieds d'eau tout au plus. Du reste on eft en sûreté dans cetre baie: on y peut faire de l'eau & du bois sans qu'il en coûte rien; & il n'y a que huit ou dix familles de pauvres Grecs, dispersées au tour du monaftere. * Robert, voyage du Levant, P. 330. 2. VATICA, bourg de la Morée. Voyez BATICA. 1. VATICAN, coline de Rome, voisine du Tibre: on tient qu'elle a reçu son nom du mot latin Vaticinia, qui veut dire oracles, à cause des oracles que le peuple Romain y recevoit. Ce lieu est joignant le Janicule; & le Vatican est aujourd'hui un palais où les Papes font ordinairement leur demeure. On va, de l'église de S. Pierre, au Vatican, par un escalier en perspective, ou plus de dix personnes de front peuvent monter du retz de chauffée; mais à mesure qu'on monte, l'escalier se rétreffit, & l'ordre d'architecture diminue à proportion : il est du desfein du chevalier Bernin. On entre enfuite dans une falle ornée de belles peintures à fresque. On y voit entr'autres l'empereur Frederic Barberouffe, prosterné aux pieds du pape, e, à la porte de l'église de faint Marc : un tableau représentant la bataille de Lepante; un autre où l'empereur Charlemagne est dépeint, fignant la donation de l'Exarchat de Ravenne qu'il fit à l'église, & un portrait de la Foi. Aux deux côtés de cette falle font deux chapelles, la Pauline & celle de Sixte. La derniere est magnifique, & le pape y tient chapelle. Dans le fond, du côté de l'autel, il y a fur la muraille une peinture à fresque, du jugement dernier, fort estimée: elle est de Michel Ange. En fortant de cette falle, on en trouve une autre où le pape fait le Jeudi Saint la cérémonie de laver les pieds à douze pélerins: ce sont communément des prêtres. Il y a au Vatican trois grandes galeries, qui regnent autour de la principale cour. L'histoire du vieux & du nouveau testament, représentée à fresque fur les murs & les voûtes, par Raphaël, fait l'ornement de celle de dessous, & dans la plus haute, les peintures sont pareillement à fresque, & ce font des Arabesques parfaitement belles. L'appartement à côté des galeries, dites les loges, est rempli de peintures à fresque, de Raphael; elles font d'une beauté parfaite. Ces trois galeries, qui font les principales, introduisent dans la plupart des appartemens, comme dans celui de sa sainteté, dans l'appartement doré & dans la bibliothéque. L'appartement doré est celui où le pape traite les princes qui viennent à Rome. Quant à la bibliothéque, c'est le lieu où on conserve les anciens registres de l'église, avec un nombre considérable de manuscrits de tous âges & de toutes langues. Il y aun fi grand nombre de chambres logeables, qu'il est difficile d'en fixer le nombre. On voit dans plusieurs beaucoup de statues & de rares antiquités. A une des extrémités on trouve une galerie décorée de tous les plans, peints à fresque, des places & des villes, qui composent l'état ecclé fiastique; cette derniere conduit à un autre bâtiment, nommé le Belvedere, qui est un appartement du même palais, c'est un lieu un peu élevé, & d'une fort belle vûe, & c'est de-là qu'il a pris fon nom; il y a une cour à côté, dans laquelle font de grandes niches & des statues fort rares, es, entre lesquelles on estime particulierement celle d'Antinous, favori de l'empereur Adrien, celle d'Apollon, celle de Laocoon: il y en a plusieurs autres qui font auffi très-belles, mais sur lesquelles les curieux & les connoiffeurs ne paroiffent pas fi d'accord. Celle de Laocoon paffe pour un chef-d'œuvre, de même qu'un tronc ou torse, selon plusieurs gens d'art, qui n'a nữ bras ni jambes, qu'on croit être un reste de la statue d'Hercule. On y va encore par une grande galerie, au bout de laquelle on voit la statue de Cleopatre mourant. En descendant delà, on voit une falle d'armes. Le jardin du Vatican est admirable pour ses belles promenades, ses grands orangers, ses fontaines & fes autres agrémens. Dans un grand bassin est un navire de cuivre doré, qui jette de l'eau de la plupart des parties qui le compofent, & près delà font des Paons de bronze, qui étoient fur le tombeau de Scipion l'Africain. Il est bon d'observer que cette idée eft extrêmement sommaire; il faudroit plus d'un volume, fi on entroit dans le détail de tout ce qui mérite d'être admiré dans un édifice de cette importance. Les curieux pourront confulter les descriptions en langue Italienne qui en ont été faites. 2. VATICAN, ou CAPO VATICANO, cap d'Italie, au royaume de Naples, fur la côte de la Calabre ultérieure. Il s'avance dans la mer inférieure, entre Tropea & Nicotera. * Magin, carte de la Calabre ultérieure. VATIEN, forteresse de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Picie, premiere fortereffe, fous Lungli, quatrieme ville militaire de la province. Elle est de 13. d. 36'. plus occidentale que Peking, sous les 26. d. 42'. de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis. VATINESSA. On lit dans Martial ces mots : Et parvæ unda pura Vatineffa. Sur quoi Domitius Calderin remarque qu'il y avoit une ville & un fleuve de ce nom. Mais les manuscrits varient par rapport à l'ortographe de ce nom. Au lieu de Vatinesse, les uns lifent Touenissa, & d'autres Tueton ffx. VATIZA, bourgade de l'Anatolie, un peu au levant du fleuve Pormon, appellé par les anciens Thermodon. Niger veut que Vatıza soit l'ancienne POLEMONIUM. Voyez ce mot. VATONE, petite riviere de Normandie qui arrose le Cotentin. Elle passe par Fourcarville, forme une canardiere vers faint Marcou, & tombe par les greves dans la mer à la bouque de Ranenaville. Vaudome, manusc. géog. VATRACHITES. Voyez OROATES. VATRENUS, riviere d'Italie, dans la Gaule Cispadane, où, felon Pline, elle arrosoit la ville appellée Forum-Cornelii. Au lieu de Vatrenus, quelques exemplaires de Martial, 1.3, épigr. 67, lisent Vaternus: Vaterno Eridanoque pigriores. Ce fleuve, felon Léander & Cluvier, Ital. ant. 1.1, c. ult. se nomme aujourd'hui Santerno, & il coule lentement au-dessous de la ville d'Imola, pour aller se perdre dans le Pô. Voyez RASINA. VATTEMANAHON, province de l'isle de Madagascar. C'est, selon Flacourt, hist. de l'isle de Madagascar, c. 5, le pays, qui du côté de l'orient, du côté du nord & du nord-eft joint le pays d'Icondre, & confine aux fources d'Itomampo & de Mandrerei, d'où fort la riviere de Maropia, qui se jette dans celle de Mandrerei. Du côté du couchant, & du côté du midi, le pays de Vattemanahon eft contigu à celui des Machicores. C'est un pays défert & ruiné par les guerres. VATUCA, VARRUCA, RATUCA & ADUAGA, noms corrompus d'Aduatuca, d'ATUATUCA ou d'ATUACA. Voyez ATUACA. VATUECAS, vallée d'Espagne, au royaume de Léon. Elle n'est connue, dit Davity, royaume de Léon, p. 130, que depuis quelques années, n'ayant été découverte que de notre temps. Les habitans n'avoient ofé fortir de leur vallée depuis le débordement des Maures. Davity ajoute que, felon les relation d'Espagne, ce peuple n'adoroit qu'une croix & le soleil. VATULCO, port de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, fur la côte de la mer du fud. C'est ainsi que Corneille appelle le port que tous les géographes nomment Aguatulco. VATURANUS. Voyez VULTURNUS. us VATUSICUM CASEUM. Pline, 1. 11, c. 44, fait mention d'un fromage ainsi nommé du lieu où on le faisoit. Ce lieu étoit chez les Centrones, & par conféquent dans les Alpes Graïennes. Quelques exemplaires au lieu de Vatuficum lisent Natuficum. VAVAINCOURT, paroisse de France , au duché & bailliage de Bar. Son église paroissiale est sous le titre de saint Martin. Le chapitre de faint Maxe en est patron, & perçoit les deux tiers & un fixieme des groffes dixmes. Le chapitre de faint Pierre jouit du fixieme restant: la menue dixme se partage en neuf parts. Le curé en prend quatre, le chapitre de S. Maxe quatre, & les religieux de faint Antoine de Bar une. L'hermitage de faint Christophe-aux-Bois dépend de cette paroiffe. VAUBECOURT, comté de France, dans la Champagne, élection de fainte Menehould. Il est fitué entre les villes de fainte Menehould & de Bar, & eft mouvant du duché de Bar. Il fut érigé en comté par lettres patentes du roi Louis XIII, du 26 Avril 1635, registrées au Parlement de Metz le 26 de Novembre de la méme année, en faveur de Jean de Nettancourt, chevalier des ordres du roi, maréchal de fes camps & armées, & fon lieutenant général en la ville & comté de Verdun, gouverneur neur de Châlons, & depuis lieutenant général dans les armées de Flandre & de Champagne. Cette terre vaut sept mille livres de rente. * Bauger, Mémoire de Champagne, t. 2, p. 340. 1. VAUCE, bourg de France, dans le Maine, élection de Mayenne. Ce bourg est fort confidérable. 2. VAUCÉ, lieu de France, dans la Bourgogne, recette d'Avalon. Il y a dans ce lieu un prieuré de l'ordre du Val-des-Choux. VAUCELLES, abbaye de France, dans le Cambresis, sur la droite de l'Escaut, à deux lieues au midi de Cambrai. C'est une abbaye d'hommes de l'ordre de Citeaux. Huges d'Oify, seigneur de Crevecœur, & vicomte de Cambrai, en fut le fondateuren 1131. Il la dota de grands revenus, & pria faint Bernard, premier abbé de Clervaux, d'y établir des moines de fon Ordre; ce qu'il fit l'année suivante en lui en emmenant douze d'une très-sainte vie: pour la réception desquels Hugues assembla ses plus proches parens, & la nobleffe du Cambrefis. La charte de cette folemnelle réception eft fignée de Geliarde de Baudour sa femme, de son fils Simon, & de ses cinq filles; de Raoul de Rumilly, de Gerard de Saint-Aubert, Sire de Rufignie, & d'un grand nombre d'autres seigneurs. L'an 1149, Samson de Mauvoisin, fils de Raoul, feigneur de Mauvoisin & de Rhofny, archevêque de Rheims, consacra la nouvelle église en présence de Nicolas, évêque de Cambrai, de Gerard, évêque de Tournai, & de quantité d'autres évêques & chevaliers de grande distinction. Nicolas évêque de Cambrai, y fut inhumé l'an 1167. Alard l'an 1178. On lit cette inscription sur son tombeau: Alardus Dei gratia episcopus Cameracenfis. Jean de Bethune y choifit aussi sa fepulture l'an 1218. Le marbre qui se voit devant le maître autel, comme le précédent, porte ces mots : Joannes Dei gratia Cameracenfis episcopus, qui obiitapud Thol fam. D'autres évêques & seigneurs de plusieurs maisons de la premiere noblesse y ont aussi choisi leur sépulture. Cette abbaye eft de quarante mille liv. de revenu. * Le Carpentier, hist. de Cambrai, p. 2, c. 13. Piganiol, Description de la France, t. 6, p. 162. On prétend qu'il y a eu autrefois dans cette abbaye jusqu'à sept cens religieux. La maison eft belle & magnifique, & on peut dire la même chose de l'église qui a quatre cens pieds de longueur. Il y a dans le réfectoire un écho qui répond quatorze fois. L'archevêque de Cambrai tire une grosse pension de cette abbaye, qui est unie à son archevêché, quoique les religieux ayent toujours un abbé régulier. On conclut en 1556, une tréve dans cette abbaye, entre l'empereur Charles V. & fon fils Philippe II, & Henri II, roi de France. Le comte de Lalain, chevalier de la toison d'or, & grand bailli du Hainaut, Simon Renard, Charles Tifnac, Philibert de Bræxelles, & Jean-Baptiste Scotio, fénateur de Milan, la fignerent au nom de l'empereur & du roi Philippe; Gaspard de Coligny, amiral de France, & Sébastien de l'Aubespine, abbé de Baffe-Fontaine, & depuis évêque de Vence, la signerent au nom du roi de France. VAUCHASSIS, bourg de France, dans |