Images de page
PDF
ePub

au royaume de Cochin, à une lieue de Cranganor. C'est dans ce lieu, dit Davity, rayaume de Cochin, p. 599, que le viceroi des Indes fonda en 1587, avec la permission du roi de Cohin un college de Jésuites, où l'on enseigne les langues Syriaque & Chaldaïque, avec la latine, & les sciences néceffaires à un prêtre & à un prédicateur.

VAYPYN, ifle des Indes, sur la côte de Malabar, au royaume de Cochin. Elle est, selon Davity, vis-à-vis de la ville de Cochin, du côté du nord. Cette isle est très-forte d'affiette, & renferme la belle & fuperbe maison de l'évêque de Cochin.

VAYRAON, (Saint-Sauveur de ) abbaye de filles, ordre de saint Benoît, en Portugal, dans la province, entre Duerse Minho, à quatre lieues au nord de Porto. Cette abbaye, fondée l'an 1100, est habitée par plus de cent religieuses.

VAZEUM, ou GAZETUM. Voyez GAZETUM VINUM.

VAZUA, ville de l'Afrique propre : Ptolomée, 1. 4, c. 3, la marque au nombre des villes situées entre la ville Thabraca, & le fleuve Bagradas. C'étoit un fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire, felon la conférence de Carthage, où on trouve Victor Vazuenfis. Harduin, collect. conc.

t. 1, p. 1081.

UBABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la notice des évêchés de cette province, où Ingenuus est qualifié episcopus Ubabenfis.

UBANECTI. Voyez ULBANECTES. UBARA, lieu fortifié, dans l'Isaurie, selon Ortelius, qui cite Cédrène. Il semble que ce soit le même lieu, qui eft nommé Papyrium, par Jornandès, & par Nicéphore Calliste.

UBATA, ville d'Afrique: Ptolomée, 1.4, c. 3, la marque parmi les villes qui étoient au midi d'Adrumete.

UBAYE, Sanctio, riviere de France, dans la Provence. Elle prend sa source près de l'Arche & de l'Argentiére; elle traverse la vallée de Barcelonnette, & fe rend dans la Durance, au-dessous d'Embrun.

UBAYE, bourgade de France, dans la Provence, viguerie & recette de Seine, proche la riviere de même nom. Honoré Bouche croit que c'est où il faut placer les Ebufiani, dont il est fait mention dans le trophée des Alpes.

ÜBEDA, cité d'Espagne, au royaume de Jaen, à une lieue au nord-eft de Baeça, & au nord-ouest de Caçorla. Cette ville est bâtie dans une campagne très-fertile, & abondante en vin, en bled, en huile & en fruits, fur-tout en figues. Ses habitans sont exempts de tout impôt par toute l'Espagne, excepté dans les royaumes de Tolède, de Séville, & de Murcie. Ils obtinrent ce privilege, dans le troisieme fiecle, de Sanche IV, roi de Castille, en récompense de ce qu'ils bâtirent à leurs dépens les murailles de leur ville. * Délices d'Espagne, p. 397.

A une lieue de cette ville, on trouve un village nommé Ubeda la Veja, que l'on croit être l'ancienne Betulo. Il est situé sur le Guadalquivir, à une lieue de fon embouchure, & à fix de Jaen. Le roi Ferdinand le prit sur les Maures en 1234.

UBERLINGEN, ville impériale d'Allemagne, dans la Suabe, fur cette partie du lac de Constance, qu'on appelle le bas Lac, à 5 lieues au nord-est de Lindaw. Cette petite ville qui obéissoit autrefois aux ducs de Suabe, & qui étoit leur résidence, fut mise en 1267, sous la protection de l'empire; sa jurisdiction s'étend aujourd'hui affez loin. A une lieue au levant de cette ville, on voit l'abbaye de Salmansweiler, où l'on garde de grands tonneaux pleins de vin, & dont quelques-uns ont plus de vingt-cinq pieds de longueur. Le pays des environs eft chargé de vignes, & produit la plupart des choses néceffaires à la vie. Il se fait à Überlingen un grand commerce de bled. La plus grande partie des habitans sont catholiques. * D'Audifret, géogr. anc. & mod. t. 3. Corn. Dict.

UBERNONT, abbaye de filles. Voyez ROBERMONT.

UBEXEY, lieu du Duché de Lorraine, office de Charmes. C'est une dépendance du village de Caumartin, & de la paroiffe de Brantigny, dont il est présentement une annexe. Il y a à Ubexey un chateau avec une chapelle.

UBIECZ, ou DUBICA, riviere de l'empire Rusfien, dans la Séverie. Elle prend sa source vers le nord, un peuau-dessus de la ville de Poczop qu'elle arrose au couchant, delà elle passe à Novoferspkoy, d'où elle se rend dans la Deszna, aux confins du duché de Gzernikou. * Atlas, De l'Isle.

UBII, peuples de la Germanie, compris originairement sous le nom général des Isthævones. Ils habitoient premierement au-delà du Rhin. Leur pays confinoit du côté du nord au pays des Sicambres, ce qui est prouvé par la premiere expédition de Céfar, dans la Germanie transrhénane; car lorsqu'il fut arrivé aux confins des Ubiens, il entra dans le pays des Sicambres; & le Segus pouvoit servir de borne entre ces deux peuples. Du côté de l'orient les Ubiens touchoient au pays des Cattes, comme le prouvent encore les expéditions que Céfar, 1.4, c. 16 & 19, 1.6,c.9 & 10, fit au-delà du Rhin, & il est à croire que les fources de l'Adrana & de la Longana étoient aux confins des deux peuples. Au midi ils étoient bornés par le Mein, qui séparoit les Helvétiens des Marcomans, & des Sédufiens. Enfin on ne peut douter que les Ubiens, du côté du couchant, ne fufsent bornés par le Rhin; car aux deux fois que Céfar passa le Rhin il entra d'abord dans le pays des Ubiens; outre que le pont qu'il fit à sa seconde expédition, joignoit le pays de ces peuples à celui des Treviri. * Spener, notit. Germ. ant. 1.4,c. 1,& l. 4,c. 3.

Les Ubiens vivoient dans une perpétuelle inimitié avec les Cattes, dont ils devinrent même tributaires; ce qui fit que les Ubiens furent les premiers des peubles au-delà du Rhin, qui rechercherent l'alliance & la protection des Romains. Mais ils ne trouverent pas dans cette alliance & dans cette protection tout le secours dont ils avoient besoin pour se défendre contre des peuples à qui cette démarche les rendit odieux ; & ils couroient risque d'être entiérement exterminés, fi le consul Vipsanius Agrippa, ne les eût transférés sur la rive gauche du Rhin, où ils prirent le nom du fondateur de leur colonie, qui, l'an 716. de Rome, & 35. ans avant Jesus-Christ, leur bâtit une ville, qui fut appellée COLONIA AGRIPPINA, & Tacite donne le nom d'AGRIPPINENSES à toute la nation. * César, 1. 4, c. 3.

Il ne paroît pas que les Ubiens eussent des ducs ou des rois, pour les commander. Le commerce qu'ils avoient avecles Gaulois leur en avoit fait prendre quelques manieres; & à l'exemple de ces peuples, ils avoient un Sénat, qui prenoit soin des affaires générales; du moins voyons-nous que les ambassadeurs des Tencteres s'adresserent au Sénat de la colonie, pour exposer la commission dont ils étoient chargés, & non à aucun prince ni duc. Lorsqu'ils eurent paffé le Rhin, ils ne changerent point la forme de leur gouvernement, du moins n'en a-t-on aucune preuve. Quant aux bornes du pays qu'ils occuperent, en deça du Rhin, aucun ancien ne les a déterminées. Cluvier prétend qu'ils avoient le Rhin à l'orient; du côté du nord ils étoient bornés par une ligne tirée depuis l'embouchure du Roer, dans la Meuse, jusqu'à l'endroit où une autre riviere, appellée aussi Roer, se jette dans le Rhin; ils confinoient de ce côté-là au pays des Menapii & des Gugerni. Le Roer, qui se jette dans la Meuse, les bornoit au couchant, & les séparoit du pays des Tongres; & du côté du midi l'Aar faifoit la borne entre leur pays & celui des Treviri. Les principaux lieux de leur pays étoient

[blocks in formation]

Calonia Agrippina, Ara Ubiorum, Bonna, Novefium, Gelduba.

1

:

Tolbiacum,

Dans les terres :

Marcodurum, ou Marcomagum, Juliacum.

au comté d'Hoye. C'est le chef-lieu d'un bailliage, dont le Lendgrave de Hesse-Cassela investi les comtes de Bentheim. Le Landgrave avoit eu ce bailliage avec celui de Freudenberg de la succession du dernier comte d'Hoye.

:

UCIA. Voyez URGIA.
UCIACENSE. Noyez UTICENSIS.
UCIBI, ville de l'Afrique propre: Ptolomée, 1.43

:

UCIENSE. Voyez VEIENSE.

* Tacit. Hist. 1. 4, c. 44.

UBIMUM, ville de la Gaule, selon Ortelius,

qui cite le troisieme fragment delatable de Peutinger, c. 3, la marque dans la nouvelle Numidie. que Velser lui avoit communiquée en manuscrit.

UBISCI. Voyez BITURIGES..

UBRIX, ville de la Lybie intérieure. Ptolomée, 1.4, 6. 6, la nomme au nombre des villes qui étoient fur la côte, & la place entre Magura & Jarzetha.

:

UBY, ou PULO-UBY, isle de la mer des Indes, à quarante lieues ou environ à l'ouest du Pulo Condor, précisément à l'entrée de la baie de Siam, près de la pointe de terre, qui forme la baie du côté du sud-ouest, & qu'on nomme la pointe de Camboge. Cette isle a environ huit lieues de circuit, & le pays en est plus élevé que celui de toutes les autres isles de Pulo-Condor. Vis-à-vis de la partie méridionale de cette isle, il y en a une autre petite éloignée d'une grande longueur de cable. L'isle d'Uby est pleine de bois, & a de bonnes eaux du côté du septentrion, où l'on peut mouiller. Mais le meilleur ancrage est du côté de l'orient, vis-à-vis d'une petite baie. Dans cette isle, comme dans les isles voisines, on ne se nourrit en général que de riz, & on le transporte d'un lieu à l'autre, à cause qu'il y a des Pays qui en produisent plus qu'il n'enfaut aux habitans. * Dampier, voyage autour du monde, t. 2, c. 14, p. 90.

UCA, ville de la Medie: elle est placée dans les terres pat Ptolomée, l. 6, c. 2.

UCAYALE, riviere de l'Amérique méridionale.

Voyez XAUXA.

UCCARI. Voyez UTTARI. UCECENSIS, fiége épiscopal de la Gaule, & dort l'évêque est nommé Ferréol, par Grégoire de Tours. C'est sans doute le Castrum Ucecenle, ou Uticense, qu'on voit dans la notice de la premiere; & c'est aujourd'hui UzEZ. Voyez UZEZ.

UCENA, ville de la Galatie: Ptolomée la donne aux Trochmi. Quelques exemplaires lisent Ucane, au lieu d'Ucena.

UCENNI. Voyez VOCONTII.
UCESIA. Voyez NOEGA.

UCECIENSE. Voyez UTICENSIS.

1. UCETIA, ou UCECIA, ville de la Gaule Narbonnoise. Dans la notice des villes de la premiere Narbonnoise, on trouve CASTRUM UCECENSE, aujourd'hui UzEz. Voyez UZEZ. De Valois croit que c'est la ville VINDOMACUs de Ptolomée.

2. UCETIA, ville de la Gaule Cifalpine, dans Ia Transpadane, selon Strabon, 1.5, p. 214. Casaubon lit VICETIA, & c'est ainsi qu'il faut lire, quoiqu'en dise Ortelius. Voyez VICETIA.

UCHALICCES, peuple de la Libye intérieure, selon Ortelius, qui cite Ptolomée. Au lieu d'UchaLicces, Bertius lit Achalicces ; & le manuscrit de la bibliothéque Palatine porte Alchalinces.

UCHANG. Voyez VUCHANG.

UCHON, baronnie de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Montcenis: cette baronnie, qui releve du duché de Nevers, est unie aux marquisats de la Tour du Bois & de la Boulaye. Il y a à Uchon un prieuré de l'ordre du Val-desChoux.

UCHRI, OU UNCRANI, peuples de la Germanie orientale, compris sous le nom général de VENEDI, Ils habiterent avec les Lini & les Redarii, sur le bord de l'Oder. Spener, noitt. Germ. Med. c. 4, ne fait aucune difficulté de croire que ces peuples prirent leur nom de la riviere Ucker, qui se jette dans l'Oder: ainsi ils auroient habité particulierement le pays qu'on nomme aujourd'hui l'Uckermarck. Si les UCHRI font les mêmes que les Uncrani, ils souffrirent beaucoup de la part de l'empereur Henri. * Reginon, cont. ad ann. 934.

UCHT, bourg d'Allemagne, dans la Westphalie,

UCIMATH, ville de la Libye intérieure. Elle est placée par Ptolomée, L. 4, c. 6, sur la rive septentrionale du fleuve Gir. Quelques interprétes de Prolomée, au lieu d'Ucimath, lisent Thucimath, & d'autres Thycimach.

UCIENJEN, ville de la Chine, près du laç Poyang & de la riviere de Can. Les bâtimens de cette ville font admirables & fort réguliers. La ville elle-même est longue de plus d'une lieue, & fi fréquentée en tout temps, à cause du grand commerce qui s'y fait de porcelaine, qu'on a peine à se tirer de la presse, tant les rues font pleines de monde. La foule n'eit pas moins grande sur la riviere, qui eft toûjours couverte d'une infinité de barques qu'on charge de porcelaines, pour la transporter en toutes sortes de lieux. La terre dont on la fait se tire des montagnes qui font auprès de Hoeicheu, ville capi tale de la province de Nanquin. Cette terre reffemble mieux à du fable extrêment fin qu'à de la terre, quelle qu'elle foit. Elle n'est propre qu'à cet usage; ce qui fait qu'on la recherche avec plus de foin qu'au cune autre. Pour n'y être point trompé, si-tôt qu'on l'a paitrie en masse, on la cachette des armes do l'empereur, à un prix limité, & ensuite en l'envoye à un village appellé Synktesino, dont les eaux ont la vertu de lui donner la netteté, & la transparenco qu'on lui admire. Ce font d'ordinaire des paysans élevés à ce travail dès leur enfance, qui la façon nent. En la recevant d'Hoeicheu, ils la paitriffent comme nos potiers font la terre commune, & la laiffent parvenir à la dureté d'une pierre; après quoi ils le mettent en poudre, & l'ayant paífée par un tamis fin, ils en font une pâte qu'ils jettent dans des mcules de métal, où ils la façonnent comme ils veulent. Quand cela est fait, ils la laiffent quelque temps à l'air, & la mettent dans un four fort chaud, où ils la font cuire pendant quinze jours, au bout desquels ils la laissent refroidir autant de temps, empêchant que l'air n'y entre, ce qui la feroit casser. Ces trente jours expirez, on ouvre le four en présence d'un officier de l'empereur, qui regarde avec soin chaque piece l'une après l'autre. Il en prend la cinquieme partie pour l'empereur, & on vendle reste à Ucienjen. Au côté droit d'une montagne, qui est contigue à cette ville, il y a un magnifique temple, dont les murailles font embellies d'une infinité de statues, d'images & de marmousers. Les Chinois, ni les Tartares n'osent s'engager sur le lac de Poyang, fans avoir été auparavant saluer l'image de ce temple, qu'ils croyent avoir une puissance absolue sur les eaux de ce lac. Il y a quantité de lampes ardentes, qui confervent perpétuellement le feu par le moyen de petits refforts flexibles qui y portent l'huile. * Ambasfade des Hollandeis à la Chine, c. 31.

UCIN, ou UCHING, ville de la Chine, dans la dépendance de Tungchang, troisieme métropole de la Province de Xantung. Elle est située sur le bord méridional du fleuve de Guei, dans une plaine carrée, à huit lieues de la ville de Lincing. Ses murailles font très - fortes. Son fauxbourg feptentrional est fort rempli de maisons, & a un grand nombre d'habitans. Cette ville a perdu beaucoup de sa premiere splendeur par le ravage des guerres. Le territoire qui l'en vironne est fort agréable, & abonde en toutes fortes de grains & de fruits. Les marais, les étangs & les canaux ont des poissons de bon goût & en abondance. Ce fut dans le voisinage d'Ucin que se donna un très-furieux combat entre les Chinois & les Tartares. Le carnage y fut fi grand, que le petit fleuve de Chinki se trouva comblé de corps morts,

UCIQUES, ou UTIQUES. On donne ce nom; felon Dapper, Descr. des isles d'Afrique, p. 485, à plusieurs isles grandes, & petites, situées sur la côte de Sofala, vers le septentrion, à 24 d. de latitude méridionale, & à neuf lieues de la terre-ferme, visà-vis du pays de Matuca, & qui font à huit, dix & douze lieues l'une de l'autre. Les petites isles font formées par des rivieres qui viennent de Sofala, & sont plus au nord que les grandes. Elles sont toutes plus environnées d'eau douce que d'eau falée, à cause du voisinage de la terre-ferme. Ces isles produisent du riz, du millet, & grande quantité de bétail. On trouve au bord de la mer beaucoup d'ambre gris, que les Maures portent en d'autres lieux pour le vendre. On y trouve aussi de grandes & de petites perles dans de certains coquillages, qui se pêchent & qu'on fait cuire, ce qui est cause que les perles deviennent rougeâtres, & perdent beaucoup par ce moyen de leur prix & de leur beauté. Les habitans font négoce avec ceux de la terre ferme, & font tous Mahométans.

UCITANA. Voyez UZITA. UCKER, ou UKER, lac d'Allemagne, dans la Marche de Brandebourg, au quartier appellé Uckermarck, du nom de ce lac. Voyez UKER. * Jaillot,

Atlas.

UCKERMUNDE, ville d'Allemagne, dans la Pomeranie, au duché de Stettin, fur le bord du Groffe Hast, dans l'endroit où la riviere d'Ucker s'y perd. Voyez UCKERMUNDE.

UCLES, bourg d'Espagne, dans la nouvelle Castille, sur la riviere de Bedija, à dix-huit lieues de Toléde, du côté de l'orient. Ce bourg, dans lequel il y a un prieuré de l'ordre de faint Jacques, est pris par quelques Géographes pour l'ancienne Urcefa.

UCRATIS, ville capitale de la Sarmatie blanche, vers l'océan septentrional, felon Chalcondyle, cité par Ortelius.

UCRI. Voyez SUCCI.

UCUBIS, ville de l'Espagne Bétique, felon Hir

tius, de Bet. Hisp.c.8.

UCULENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire. Cericius est qualifié episcopus plebis Uculenfis, par la conférence de Carthage, n. 128. On conjecture que ce fiége étoit dans la Proconsulaire, parce que Crisconius, episcopus plebis Uculenfis, fouscrivit, dans le concile de Latran, sous le pape Martin, la Lettre des Peres de cette province.

UCULTINIACUM, ou UCULTUNIACUM, ville de l'Espagne bétique, felon Pline 1.3, c. 1, qui dit que de fon temps on la nommoit Turiga. Au lieu d'Ucultuniacum, dit le pere Hardouin, les manuscrits portent Mucultumacum; mais j'aimerois mieux Tire Mucultuni item, dit ce pere; enforte que Pline donneroit à la ville Mucultunum, le même furnom qu'aux villes qui précédent, savoir celui de Julia. Baudrand donne à cette ville, pour nom moderne, celui de la Calera, lieu de l'Andaloufie, près de la montagne de Sierra Morena.

UD. Voyez JUD.

UDA, nom latin de l'OUDON, riviere de France, dans la Normandie, au diocèse de Bayeux.

ÚDAN, ou UDEN, nom d'une ville, qui est des dépendances de celle de Bokhara, dans le Mavaralnahar. C'est de cette ville que Daoud ben Mohammed Al Fakih, le jurisconfulte, a pris le furnom de Udeni.

UDACEPSIS. Voyez TAURUS. UDENHEIM, ville d'Allemagne, dans l'évêché de Spire, à la droite du Rhin. Elle fut fortifiée trèsexactement durant les troubles qui arriverent au commencement du dernier fiecle, afin de servir de bride au Palatin & à l'évêque de Spire.

On l'a appellée Philisbourg depuis ce temps-là. Voyez PHILISBOURG.

UDENI. Voyez VADENI.

UDESSE, Province des Indes, au royaume de Bengale, à l'orient de Daca, au nord de Chatignan, & aux frontieres du royaume de Tipra. * De l'Isle, Atlas.

Corneille, qui cite Maty, écrit Udessa, & dit que c'est un royaume de l'empire du Mogol, qui a Jekanak pour sa ville capitale. Ce pays, ajoure-t-il, eft au-delà du Gange & de Perseli, entre le lac de Chiamay, & les royaumes de Kanduana, de Patna, de Jesuat & de Udiba.

UDINE, ville d'Italie, dans l'état de Venise, & la capitale du Frioul, en latin Utina, Utinum, & Udinum. Elle est située entre les rives du Tajamento, & du Lifonzo, au milieu d'une grande plaine, à huic milles au fud-ouest de Cividad di Friuli, à onze milles au nord-ouest de la forteresse de Palma, & à vingt milles de Goritz, du golfe de Venise & d'A quilée. Quelques-uns croyent qu'elle a été fondée par les Huns. Les peintures des orgues de la principale église sont du Pordenone, auffi-bien qu'un tableau de l'Annonciation, qui eit d'un grand prix. A S. Pierre, martyr, chez les Dominicains, il y a plusieurs peintures du même Pordenone, de Martin Pelegrin, de faint Daniel, & de Jean Dendire, éleve de Rapahel. L'empereur Othon I, donna cette ville au patriarche d'Aquilée, qui n'en prit poffeffion qu'en 1222, fous l'empire de Frederic II. Le patriarche Raimond de la Tour, Milanois, aggrandir considérablement Udine, l'entoura de murailles, percées de douze portes, & y fit conduire de l'eau du Torre par deux aqueducs. Les Vénitiensla conquirent en 1420. On y voit un beau château, & plusieurs églises & palais. Cette ville a eu autrefois son évêque particulier; mais elle cessa d'en avoir lorsqu'elle devint la résidence du patriarche d'Aquilée, & depuis ce temps-là elle n'en a plus eu. L'air y est tempéré, & fon territoire eft affez étendu. On y recueille quantité de grains. Il y a des vignobles, des prairies & des bois, avec plusieurs miniéres, && des carrieres de marbre. Les fruits de ce pays-là font délicieux. * Commainville, table des évêchés.

La principale église de cette ville, qui n'étoit qu'une collégiale, a été érigée en 1752 en cathédrale par la fuppreffion du patriarchat d'Aquilée, & la divifion de fon diocèse en deux archevêchés, l'un pour la partie du Frioul, qui appartient à la maison d'Autriche, & l'autre pour ce qui appartient aux Vénitiens. L'un a été érigé à Gorice, & l'autre à Udine. La république a fait pour le nouvel archevêque d'Udine, un fonds de 8000 ducats de rente, & de 16000 pour 24 chanoines, & dix bénéficiers qui compofent le chapitre.

UDINI, ancien peuple de la Scythie. Pline, 1.6, c. 12, qui en parle, le met à la droite, à l'entrée du détroit, par lequel on croyoit anciennement que la mer Caspienne communiquoit avec la mer Chronienne. Les Udini de Pline, dit le pere Hardouin, ne sont pas les Vidini d'Ammien Marcellin, 1. 31, p.438. Ortelius auroit presque été d'un sentiment différent. Voyez VIDINI.

UDIOA. Voyez VIDUA.

UDISSUS. Voyez ODYSSUS.

UDITTA, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, 1.4, c. 3, la place parmi les villes qui étoient entre les deux Syrtes. Au lieu d'Uditta, quelques exemplaires lifent Uddita.

UDON, fleuve de la Sarmatie Asiatique. Son embouchure dans la mer Caspienne est marquée par Ptolomée, 1.5, c. 9, entre les embouchures de l'Alontas & du Rha.

UDONOE. Voyez ISTUS.

UDSI, petite ville du Japon, dans la grande isle Nipon, & affez proche de Meaco, au fud-oueft. C'est au pied de cette ville que croît le meilleur the du Japon, & il s'y cultive avec un très-grand soin pour l'empereur.

UDSTET, ou YSTED, ville de Suede, dans la Scanie, sur la côte méridionale de cette province, à neuf lieues de Lunden, à deux de Malmoe, & à trois de Christianstade. * De l'Isle, Atlas.

UDUBA. Voyez IDUBEDA, n. 2. UDURA, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Ptolomée, 1.2, c.6, la donne aux Jaccetani.

1. VÉ, OU VAY, Vadum. On donne ce nom à des gués qui font à l'embouchure des rivieres de Vire, d'Aure & de Taute, dans la Manche.

2. VÉ, (Legrand) ou VÉ DE SAINT CLEMENT, passage renommé sur la côte de la baffe Normandie, à l'embouchure de la riviere de Vire, à une lieue de la côte, à cinq de Saint Lo, & à une de la ville de Carentan, entre le Bessin & le Cotentin. Ce passage est proprement un gué. Il est extrêmement dangereux à cause des fables mouvans, qui se trouvent à l'embouchure des rivieres de Vire, d'Aure & de Taute. Il dure une lieue & demie, & comprend les gués de Vire, d'Isigni, de Brevan & de Caren

tan.

3. VÉ, (Le petit) passage sur la côte de Normandie, à l'embouchure de la Vire, dans la Manche. Comme il n'est pas, à beaucoup près, aussi grand que le précédent, c'est ce qui fait qu'on le nomme le petit Vé. Il ne fert que pour passer la Vire.

4. VÉ, Vadum, château de France, dans le Valois, entre Crespy & Villers-Cotterêts. C'est un ancien château, où demeuroient les comtes de Valois; & c'est lui qui a donné le nom au comté de Valois, Comitatus Vadenfis.

VEAMINI, peuples des Alpes. Pline, 1.3, c. 20, les met au nombre de ceux qui furent subjugués par Auguste. Leur nom se trouve dans l'inscription du trophée des Alpes. Selon le pere Hardouin, les Veamin occupoient le pays qui forme aujourd'hui le diocèse de Senez.

VEAS, bourg d'Espagne, dans l'Andaloufie, sur la route de Beja à Séville, au bord de l'Oder, à quatre lieues au dessus de l'embouchure de cette riviere. Quelques Géographes prennent ce bourg pour l'ancienne Urium. * Jaillet, Atlas.

VEASCIUM, ville d'Italie, felon Diodore de Sicile. 1. 14, c. 118, qui dit que les Gaulois, après être fortis de Rome, attaquerent cette ville, qui étoit alliée des Romains, mais que Camille, étant furvenu, les défit entierement. Ortelius, qui dit malà-propos que cette ville fut pillée par les Gaulois, n'est pas mieux fondé à croire qu'elle étoit dans l'Etrurie. Plutarque, in Camill, nous apprend que les Gaulois avoient pris une route toute opposée, puisqu'ils avoient été camper à huit milles de Rome, fur Le chemin de Gabies, par conféquent dans le Latium, & à l'orient de Rome. Cela donne lieu de soupçon ner que la vilie Veascium de Diodore de Sicile pourroit bien être la ville de Gaties, Gabii.

VECA, contrée de l'Espague citérieure, felon Pline, l. 4, c. 20, où on lit: Portus eorum Vesci, Veca regio Asturum, Noega Oppidum in Peninfula Pefici. Mais Pintaut, & le pere Hardouin, ont remarqué que ce passage étoit corrompu; & que, fuivant les manuscrits, on devoit lire Portus eorum Vereafiseca, Regio Asturum, Noega Oppidum. Ainfi il n'y a ni Vesci, ni Veca, mais Vereafueca, qui étoit une ville appellée aujourd'hui Villa-Viciofa, & fituée au confluent de l'Astario, & d'une autre petite riviere, fur la côte des Asturies. Je ne crois pas l'observation du pere Hrdouin juste, aucun auteur ne parlant de Vereafucca; mais tous parlent de Veca, aujourd'hui Villa-Viciosa, sur l'Asta, & non pas sur l'Ast rio; on a joint ici mal-à-propos Asta avec kio, dont on n'a fait qu'un mot.

VECASSINUS-TRACTUS, nom que les auteurs latins donnent au Vexin, pays de France. Ils l'aprellent aussi Vulxinum.

VECCHIO-MARINO, ou VECCHI-MARINI, isle d'Afrique. Elle est située autour des Canaries, entre Lancerote & Fortaventure. Elle mériteroit plutôt le nom de rocher que celui d'isle. * Dapper, Descr. des isles d'Afrique, p. 511.

VECHEL, village des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Peelland, fur la petite riviere d'Aa. Ce village, qui est assez confidérable, a un tribunal, & un affez beau château, mais qui n'a aucun droit seigneurial. * Janiçon, état présent des Provinces-Unies, t. 2, p. 141.

1. VECHT. On nomme ainsi cette riviere, ou cette partie du Rhin, qui, fortant d'Utrecht, paffe

à Bethlem, g. à Suylen, d. à Marsen, g. à Berestein g. à Cromwick, d. à Nieuwenrode, g. à Breukelen, g. à Nieuwersluis, d. à Loenen, g. à Berch, d. a Nichtewecht, g. à Wesop, g. à Muyden, & fe perd dans le Zuiderzée. * Dict. géog. des Pays-Bas

2. VECHT, riviere d'Allemagne, dansla West. phalie. Elle a sa source dans l'évêché de Munster, à cinq milles de la ville de cenom; & après avoir pafle à Northorn, dans le comté de Bentem, elle entre dans l'Over-Yffel, où elle paffe à Gransberge, d. à Hardenberch, d. à Ommen, g. à Versen, d. à Vilsteren, g. à Brockuisen, d. à Hasselt, g. à Swartesluis, g. à Geelmuyden, d. enfin elle se perd dans le Zuiderzée.

3. VECHT, ville d'Allemagne, dans la Westphalie, & dans l'évêché de Munster, à deux ou trois lieues de la ville de Diepholt, vers le nord occidental. Cette petite ville, qui est fortifiée, étoit autrefois la capitale d'une Seigneurie, qui avoit ses seigneurs particuliers, & qui comprenoit les bailliages de Vecht, de Kloppenborg & Wildeshufen. Les comtes de Lippe, à qui cette ville appartenoit, la vendirent en 1247, à l'évêque de Munster, qui en est demeuré le maître depuis ce temps-là.

VECILIUS-MONS, montagne d'Italie, dans le Latium. Tite-Live, 1.3, c. 50, qui en parle, semble infinuer qu'elle étoit au voisinage d'Algidum. VECTERI. Voyez VELIATES.

VECTIS, isles de lamer Britannique. Ptolomée, 2.2, c. 2, la marque au midi du grand Port; mais quelques exemplaires, au lieu de Vectis, lisent VICTESIS, είκτεσις, Pline, 1.4, c. 16, la connoit aussi fous le nom de VECTIS; & Eutrope, auffi-bien que le panégyriste de Maximilien, écrivent VEGTA. Je jugerois, dit Ortelius, que ce seroit l'Icta de Diodore de Sicile; mais je n'adopterois pas les fables qu'il débite par rapport aux reflux de la mer. Le nom moderne de cette isle est WIGHT. Voyez ce

mot.

VECTONES, Peuples d'Espagne. Voyez VET, TONES.

VECTURII. Voyez VITÆ,
VECTURIONES, Voyez ÉCOSSE.

VEDE, riviere de France, dans la Touraine. Elle passe à Richelieu, & fe jette dans la Vienne près de Chinon.

VEDÉE, riviere de France, dans le Poitou, selon Corneille, qui cite Atlas, & dit qu'elle a sa source près des bois du Puy de Serre, & se décharge dans lamer, vis-à-vis de Marans. On voit par-là qu'il veur parler de la VENDÉE.

VEDIANTII, peuples d'Italie, dans les Alpes, felon Pline, 1.3, c. 5, qui nomme leur ville Cemelium Vedantiorum civitas. Ces peuples, dit le pore Hardouin, faifoient partie des Liguriens Capillati. Ptolomée, L. 3, c. 1, nomme leur ville Cemelium Vedientiorum, & la place dans les Alpes maritimes. C'est aujourd'hui Cimiez, près de Nice,

VEDRA, fleuve de la Grande Bretagne. Prolomée, L. 2, c.2, marque l'embouchure de ce fleuve entre celle de l' Alaunus & Dunum Sinus, sur la côte orientale de l'isle. Cette riviere se nomme préfentement WERE. Voyez ce mot.

VEEN, ou HUENE. Voyez HUESNE.

VEERE, TERVEERE, TERVERE, Campove ria, ville des provinces Unies, dans l'isle de Walcheren, en Zelande, avec un bon port, à une lieue au nord-est de Middelbourg. Elle a titre de marquisat VEFABULA. Voyez VEROFABULA.

VEG, OU VETCH, que l'on prononce aussi BETCH. C'est ainsi que les Turcs appellent la ville de Vienna en Autriche, & meme la province entiere d'Autriche. C'est aussi de-là que les Turcs appellent ordinairement l'empereur Vetch ou Berch Kirali. * D'Herbelot, Biblioth. orient.

,

1. VEGA, bourgade d'Espagne, dans la Galice, à huit liques de Lugo, vers l'orient méridional. On la prend pour l'ancienne Talamina.

a. Vega, (La) ville de la Jamaïque: au temps que les Espagnols poffédoient cette isle, elle fut érigée

/

en marquisat en faveur de dom Louis Colomb, petitfils du fameux Christophe Colomb; mais peu à peu les héritiers de ce seigneur ont substitué au titre de marquis de la Vega, celui de marquis dela Jamaïque. Il faut que la Ville de la Véga n'ait pas fubfisté longtemps, puisque Antonio de Herena, dans sa description de l'Inde occidentale, dont la traduction latine fut imprimée à Amsterdam en 1622, déclare qu'il n'en a pû avoir aucune notice.

VEGA de GRANDA, (La) plaine d'Espagne, au royaume de Grenade, au couchant de la ville de ce nom. C'est une grande & belle plaine, de huit lieues de longueur, sur quatre de largeur, environnée de petites montagnes, couverte d'un assez grand nombre de villages, plantée de toutes fortes de beaux arbres fruitiers & de vignes, & entre-coupées de champs très-fertiles. * Délices d'Espagne, p. 514.

VEGA-REAL, grande plaine de l'isle Espagnole, qui a quatre-vingt lieues de long du nord au fud, & dix dans fa plus grande largeur. Dom Barthelemi de las Cæfas, qui a demeuré long-temps dans cette isle, prétend que cette plaine est arrofée de plus de trente mille rivieres, parmi lesquelles il y en douze aussi larges que l'Ebre & le Guadalquivir, ce qui est fans doute exageré, à moins qu'on ne prenne ces deux rivieres affez près de leur fource. Les autres ne font que de petits ruiffeaux, dont l'eau est extrêmement pure & fraiche: il y en a vingt-cinq mille qui fortent d'une longue chaîne de montagnes, laquelle termine la plaine à l'occident, & la plupart roulent de l'or avec le fable, ce qui vient du voisinage des fameuses mines de Cibao, découvertes par Christophe Colomb à son second voyage.

La Vega Real, ou du moins la meilleure & la plus grande partie de cette plaine, formoit le royaume de Magua, un des cinq qui partageoient l'isle Espagnole, lorsqu'elle fut découverte. Sa capitale étoit au même lieu, où les Castillans bâtirent depuis la ville de la Conception de la Vega. Voyez ce mot. La plaine du Cap François est l'extrémité septentrionale de cette grande plaine, laquelle produit toutes les especes de fruits & de denrées que l'on connoît dans les Antilles. * Le P. de Charlevoix, hist. de S. Domingue. VEGEL, OU VEGER, petite ville d'Espagne, dans l'Andalousie, à l'entrée du détroit de Gibraltar, au midi de Barbate. Cette petite ville appellée BEGE, OU BEGER, sur quelques cartes, est située près du rivage de l'océan, à sept lieues de Cadix, sur une colline élevée. Elle jouit d'un très-bel aspect. On découvre de là tous les lieux d'alentour, auffi loin que la vûe peut s'étendre: d'un côté on voit l'océan, & les côtes d'Afrique, & de l'autre les campagnes voifines, qui font dans le continent de l'Espagne. Les habitans s'y nourriffent principalement de la pêche. Le terroir des environs y est sec, et l'on n'y voit guere autre chose que des pâturages. * Délices d'Espagne, p. 474.

VEGER DE LA MIEL, bourgade d'Espagne, dans l'Andalousie, sur la côte, près du détroit de Gibraltar. Quelques Géographes prennent ce lieu pour l'ancienne Mellaria.

n

VEGESATUM, ville de la Gaule Belgique, feIon l'auteur de la vie de l'empereur Henri IV, cité par Divæus. Le nom de cette ville se trouve corrompu dans divers auteurs, qui écrivent Vinfacum, VinSatum, Guegefar, ou Wegelar. Le nom moderne eft Vifet, ou Wefet. Voyez VISET.

1. VEGESELA, ville d'Afrique, dans la Numidie. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Theveste à Sitifis, en passant par la Lambese. Elle étoit entre Timphadis & Mascula, à vingt-milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du second. Voyez VELESITANUS.

2. VEGESELA, ville d'Afrique, dans la Byzacène. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Thenæ à Theveste, entre Sufetula & Menegeses, à trenre milles du premier de ces lieux, & à vingt milles du second. Le manuscrit de la bibliothéque royale porte Vegersala; mais tous les autres manus- scrits, & tous les exemplaires imprimés, lisent Vegesela.

Il y en a qui ont crû que cette ville étoit la même que celle dont il est parlé dans l'article précédent; mais Mrs. Baluze, Dupin & Weffeling, font d'un sentiment opposé. Ce qu'il y a de certain, c'est que l'itinéraire d'Antonin met une Vegesela dans la Byzacène, & une autre dans la Numidie. Voyez

LESITANUS.

VEGESELITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, selon la notice des évéchés de cette pro vovince. Voyez VELESITANUS.

VEGETI, peuple de l'Afie, felon Pomponius Mela, l. 1, c. 1. Quelques manuscrits portent VARGETI. Mais comme Pomponius Mela déclare dans cet endroit qu'il ne rapporte que les noms des peuples les plus connus, Ifaac Vossius a crû qu'il falloit lire VENETI. D'autres, entr'autres Pintaut, font pour HENETI.

VEGGIA, ou VEGLIA, isle du golfe de Venife sur la côte de la Morlaquie, dont elle est séparée par le canal della Montagna. Elle a pour voisine l'isle de Cherzo & celle d'Arbe. Son circuit peut être d'environ cent milles; & c'est la plus belle isle & la mieux habitée de tout ce quartier. Elle produit beaucoup de de bois, beaucoup de vin, beaucoup de foie; & l'on y trouve une race de petits chevaux, fort estimés pour leur vivacité & pour leur beauté. Elle a une seule ville, avec titre de cité, qui porte comme elle le nom de Veggia, ou Veglia, & qui a un mille de tour. Elle efst située sur le bord de la mer du côté du midi, & bâtie en partie sur une colline, mais com mandée par deux montagnes, ce qui empêche qu'on n'en puisse faire une place forte. Le port, qui pourtoit contenir huit ou dix galeres, & quelques vaisseaux de moindre grandeur, est défendu par un château. Cette ville est honorée d'un fiége épiscopal. * Cronelli, Ifolar. t. 1, p. 143.

L'isle de Veggia est nommée Kark par les Esclavons, & ce pourroit être la Curica de Ptolomée, &&& la Curicta des latins. Après la décadence de l'empire elle se gouverna quelque-temps par ses propres loix, comme les autres isles au voisinage; & elle eut fes princes particuliers, dépendans des rois de Dalmatie. On re convient pas fur le temps où elle passa sous la puissance des Vénitiens. Les uns veulent qu'elle fur fubjuguée en 829. D'autres soutiennent que les habitans de cette isle, se voyant perpétuellement inquiettés par les corsaires, se rendirent tributaires de la république jusqu'en 1133. Enfin d'autres disent qu'en 160. la république la donna en fief à la famille de Schinet, dont un des descendans, ne se trouvant pas en état de réfister au roi de Hongrie, céda cette isle à la république en 1480. Depuis ce temps les Vénitiens en ont joui tranquillement. Ils y envoyent un noble, avec titre de Provéditeur, outre le Castellan & le Camerlingue. La communauté des habitans de cette isle a un privilege, qui consiste à élire tous les ans quatre Vicomtes, qui font partagés dans les châteaux de Dobrigno, de Besca, de Verbenico, & de Dobasnizza, pour y connoître des causes de peu d'importance.

VEGHERA, felon Corneille, & Voghera, selon Magim, carte du territoire de Pavie, ville d'Italie, dans le territoire de Pavie, au bord de la riviete de Staffora, sur le chemin de Pavie à Tortone. Voyez VOGHERA.

VEGIA. Voyez VEGIUM.
VEGIATES. Voyez REGIATES.

VEGISTUM, ville de la Galatie. Ptolomée; 1.5, c. 4, la donne aux Tolistobogi, ou Tolibosti. Les exemplaires latins lisent Vetestum pour Vegistum.

VEGIUM, ville maritime de la Liburnie, selon Pline, 1. 3, c. 21. Ptolomée, l. 2, c. 17. qui la marque entre Ortopla & Argyrutum, la nomme Vega. VEGRE, ou VESGRE, riviere de France, dans le Hurepoix. Elle a sa source au-dessus de Houdan, où elle passe, & reçoit la riviere d'Obton. Elle va enfuite se perdre dans la riviere d'Eure, à la droite, un peu au dessus d'Yvry. * De l'Isle, Atlas.

VEHRA. Voyez WESER.

« PrécédentContinuer »