VEIENS. Voyez LARTHENIANUM. VEIENSE OPPIDUM, ville d'Espagne. Elle est marquée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Cordoue à Castulo, entre Epora & Castulo, à dixhuit milles de la premiere de ces places, & à trentedeux milles de la seconde. Quelques manuscrits portent UCIENSE pour VEIENSE, & il y en a même qui lisent UTICENSE. VEIENTANUM, maison de campagne, en Italie, au bord du Tibre, sur la voie Flaminienne. Cette maison, dont parle Suétonne, 1.7, in Galba, c. 1, appartenoit à Livie, femme d'Auguste, & elle fut nommée Ad-Gallinas. Voyez au mot AD, l'article AD GALLINAS. VEIENTANUS, & VIGLENSIS, fiége épiscopal dont parle Sigonus, de Regno Italiæ, qui le dit suffragant d'Aquilée, Ortelius soupçonne que le nom de la ville pouvoit être Vegium. VEIENTES, & VEIENTANT. Voyez VEII. VEII, ville d'Italie, dans l'Etrurie, près du Tibre, à environ cent stades de Rome. C'étoit une ville puissante, riche & forte; du moins les historiens nous la représentent comme une ville aussi étendue & aussi peuplée qu'Athènes. L'art & la nature s'étoient réunis pour la fortifier. Depuis long-temps les Veiens & les Romains vivoient dans une perpétuelle mésintelligence, & commettoient à toute heure des hostililités sur les terres les uns des autres; jusques-là que Florus, l. 1. c. 13, nomme les Veiens affidui & anniverfarii Romanis hostes. Enfin dans l'année 348. de la fondation de Rome, les Romains prirent la résolution de réduire cette puissante Ville. Ils commencerent alors ce siege fi fameux que l'histoire compare, pour la difficulté & pour la longueur, à celui de Troye. Ce ne fut que dans l'année 357. qu'ils emporterent cettte ville. Comme l'armée Romaine étoit extrêmement nombreuse, elle donna l'affaut de tous côtés. Les Veïens, occupés par-tout, ne firent point attention à une mine qu'on creusoit sous leur ville, & ne furent pas en état de repouifer l'ennemi, lorsqu'il entra chez eux par le souterrain qui fut ouvert dans le temple de Junon, lequel étoit situé dans la haute ville. Les Romains, fortis de la mine, eurent encore différents combats à livrer; mais ils furent vainqueurs par-tout: ils pillerent les maifons, & mirent le feu en différens quartiers. On vendit à l'enchere tous les prifonniers de condition libre; & l'argent que l'on en tira fut attribué au fisc. Camille, après le partage du butin fait dans les maisons, ordonna le dépouillement des temples, & forma le dessein de faire transporter à Rome la statue de Junon, avec des marques de piété & de religion. Pour cet effet, il choisit dans son armée des jeunes gens bienfaits, à qui il ordonna de se purifier par des ablutions, & de se revêtir d'habits blancs. Ce fut à eux qu'il confia le soin de transporter à Rome le fimulacre de la Déesse, avec les offrandes qu'on lui avoit faites de tout temps. La jeune troupe entra dans son temple, avec un grand air de modestie & de vénération. D'abord Camille toucha la statue, liberté qui n'étoit permise, parmi les Etruriens, qu'à un seul prêtre d'une famille marquée. Elle fut placée à Rome fur le mont. Aventin, où elle demeura long-temps dans un temple. Ainfi périt la fameuse ville de Veies, qui fut dépouillée tout à la fois de ses richeffes, de ses habitans & de ses dieux. On peut juger de sa grandeur & de fa force, par la difficulté que Rome eut à la foumettre. Dix ans suffirent à peine à la réduire. On n'en discontinua le fiége, ni pendant l'hiver, ni pendant l'été. Elle fit répandre bien du fang aux Romains. L'artifice eut plus de part que la force à sa reddition. * Plutarchus, in Camillo. Les Habitans de Veïes font appellés Veïennes, par Ciceron, l. 1, de Divinat. c. 44. & Veientani, par Pline, 1. 3, c. 5. C'étoit uue colonie Greque, venue en Italie d'Argos, ou Junon étoit particulierement adorée. Les Romains ne détruifirent pas entierement la ville de Veïes, Tite-Live, 1. 39, c. 9, fait enterdre qu'elle subsistoit encore après la guerre Punique; & Rome envoya une colonie, que Frontin nomme Colonia Vejus. Depuis elle tomba tellement en rui ne qu'on n'en reconnoissoit plusla place; & Holsten a eu beaucoup de peine à en trouver quelques vestiges sur une coline escarpée, vis-àtvis Ifola; & cette pofition s'accorde avec celle que Denis d'Halicarnaffe donne à lad ville de Veïes. VEILLANE, ad fines, ville du Piémont, au marquisat de Suze, à quatorze milles de la ville de Turin. Elle est appellée dans le pays Vigliana, & fituée sur une hauteur, près de la petite Doire, appellée Doria riparia. Elle est renommée dans l'histoire par la victoire que les François y remportereut en 1630. fur les Piémontois, assistez des Espagnols. VEIROS, petite ville de Portugal, dans l'Alentejo, au bord de la riviere d' Anbaloura, près de Fonteira. Veiros est défendue par un bon château, trèsbien fortifiée, & capable de faire une longue résistance. Ce château fut bati par Laurent Alonçon, neuvié me Grand-Maître des chevaliers de l'ordre d'Avis, * Délices de Portugal, p. 794. VEITURII, peuples d'Italie, dans la Ligurie, selon Ortelius, qui cite une ancienne infcription fur cuivre. Il ajoute qu'Augustin Juftiniani a cru que ces peuples habitoient le lieu nommé présentement Volz taggio, dans l'état de Genes. VEITZEN. Voyez WEITZEN. VEL, ville del'Afrique intérieure: Plin, 2.5,0.5, la marque au nombre des villes subjugées par Cornelius Balbus. Si l'on fuit la maniere de lire du Pere Hardouin, VEL, au lieu d'être un nom de ville, ne devient qu'une fimple conjonction. Voici le passage, suivant les anciennes éditions: Niteris Natio, Negligemela Oppidum, Bubeium Natio, Vel Oppidum, &c. & le P. Hardouin lit: Bubeium Natio. Vel Opp dum. VELA: (Le cap de la ) c'est la pointe la plus avancée au nord de la province de Sainte Marthe, dans l'Amérique méridionale, par le 12. d. 20. min. de latitude boréale. Il fut découvert, & ainsi nommé, pat Alphonse de Ojeda en 1499. VELABORI, peuples de l'Hibernie, felon le texte grec de Ptolomée, L. 2, c. 2, qui les place fur la côte occidentale de l'isle , au midi des Gangani. Il ajoute qu'un manuscrit qu'il a confulté, portoit WELLABRI. Quelques éditions latines lisent VELLAGORI. VELAS, port de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, sur la côte de la mer du fud, entre la pointe de fainte Catherine & le cap Guiones. La pointe d sainte Catherine, dit Woode Rogers, t. 2, Supplém. p. 13, dans son voyage autour du monde, est sous les deux degrés de latitude. A la hauteur de cette pointe, il y a un gros rocher qui en couvre divers autres plus petits; & de cette même pointe au cap de Guiones, il y a trente-deux lieues nord-ouest & fud-eft, & au port de Velas huit lieues est, quart au fud-est, & ouest quart au nord-ouest. Au-dessus de ce port on voit deux grandes montagnes, avec une profonde ouverture entre-deux; & à une lieue ou plus au fud-est, il y a certains rochers qui ressemblent à des navires fous les voiles. Du port de Velas au cap Hermoso, il y a douze lieues nor nordoueft, quart au nord, & fud-est quart au fud: du cap Hermoso au cap Guiones, on trouve douze lieues nord-ouest & fud-est. Le fond est de sable & la côte saine. VELATABI. Voyez WINIDE. VELATUDORUM, ville des Séquaniens: l'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Milan à Strasbourg, en prenant par les Alpes Graïennes. Elle est entre Vefontio & Epamanducdurum, à vingtdeux milles du premier de ces lieux, & à douze milles du second. Il y a des manuscrits qui lisent Vetatudurum, d'autres Velatudurum, & d'autres Velatudarum. La table de Peutinger met entre Vefontio && Epamanduodurum un lieu nommé VELEROT, qui pourroit bien être le VELATUDORUM de l'itinéraire d'Antonin. On ignore le nom moderne de cet ville. VELAW, ou VELUWE, quartier de la province de Gueldre. Il contient cette partie de la Gueldre Hol landoise, renfermée entre le Rhin, l'Iffel & le Zuiderzée, & confine au couchant à la province d'U trecht. C'est un pays de landes & de Bruyeres. * Dist. Geogr. des Pays-Bas. Le Welaw, qui faisoit partie de l'ancien comté de Theysterband, appartenoit à l'Eglise d'Utrecht, comme le reste de ce comté, & fut donné en fiefpar l'évêque vers l'an 1070, à Godrefroi le Boff, Duc de la basse Lorraine ou du Brabant. Godefroi de Bouillon, neveu du Bofsu, allant à la Terre-Sainte, vendit ce pays à Otthon, comte de Gueldre, en s'en réservant néanmoins l'hommage, sans préjudice du haut domaine, qui appartenoit à l'évêque d'Utrech: de forte que le Welaw fut un arriere-fief de cette église. Cela dura jusqu'en 1311, car alors Jean, Duc de Brabant, ayant négligé de rendre les devoirs ausquels il étoit tenu envers l'église d'Utrech, Guy de Hainaut, évêque d'Utrech, investit du comté de Welaw, Regnaud, comte de Gueldre, comme fon Vassal, fans qu'à l'avenir il fut tenu de reconnoître le duc de Brabant. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, P. 40. Ce droit de l'église d'Utrech n'étoit pas encore aboli en 1363, lorsqu'Edouard, duc de Gueldre, reconnut, par ses Lettres, que les évêques d'Utrech avoient alors dans le Welaw un grand nombre de vassaux & de fiefs servans, fur lesquels ces prélats pouvoient impofer telles tailles & tributs qu'ils jugeoient à propos, fans que le duc y pût rien lever. Mais dans la suite le duché de Gueldre étant tombé entre les mains de princes très-puissans, les évêques n'eurent plus aucune seigneurie ni directe, ni utile dans ce pays; & on ne voit point qu'il y en ait eu aucune ceffion par les évêques ni par le chapitre. Les principales places du Velaw font: VELAW-ZOOM, Ou VELUWE-ZOOM. On appelle ainfi cette partie du quartier de Velaw, qui s'étend des environs de Wagueningue jusqu'auprès de Zutphen, où sont les bois de Phede & de Loonen. VELAY, (Le) contrée de France, bornée au nord par le Forez, à l'occident par la haute Auvergne, au midi par le Gevaudan, & à l'orient par le Vivarez. Ce pays, qui fait partie de la lieutenance générale des Sevennes, dans le gouvernement militaire de Languedoc, a pris fon nom des peuples Velavi, que Célar, dans ses commentaires, dit avoir été dans la dépendance des Auvergnats, in clientena Arvernorum, dont il reste encore aujourd'hui une tradition populaire, puisqu'on dit communément le Puy en Auvergne, quoique cette capitale du Velay soit du gouvernement du Languedoc, & du reffort de Toulouse.. Ceux du Velay étoient du nombre des Celtes qui furent joints, par Auguste, à l'Aquitaine. Mela & Pline ont omis ces peuples; mais Strabon & Prolomée les ont marqués entre les Aquitains. Ptolomée semble avoir écrit ce mot ΟΥΕΛΑINOI qu'on a mis en latin Velauni; mais on le doit écrire Vellavi, comme il se trouve par-tout ailleurs, dans les monumens de la premiere & de la moyenne antiquité. Le Velay, après la division de l'Aquitaine en deux provinces, fut mis sous la premiere, dans le quatrieme fiecle. Il vint dans le cinquieme au pouvoir des Wifigots, & des François dans le fixieme, après la mort d'Alaric. Ceux de Velay étoient, comme les Auvergnats leurs voisins, sujets des rois d'Austrasie, qui tenoient une partie de l'Aquitaine. Le duc Eudes se rendit maître du Velay; & fon petit-fils Gaifre en fut dépouillé par Pepin, dont les descendans jouirent de ce pays jusqu'à Louis d'Outremer. Ce fut ce roi qui donna le Velay à Guillaume tête d'étoupes, comte de Poitiers, duc d'Aquitaine, comme nous l'apprenons de la chronique de Mailzais & de celle d'Aimar, moine d'Angoulême. Ces ducs donnerent le comté d'Auvergne en fief, avec une partie du Velay, laquelle est aujourd'hui du gouvernement d'Auvergne. Le reste fut donné à l'évêque de la ville du Puy, où on avoit établi le fiége épiscopal, du Velay; ces prélats ne tenoient leur temporel que des rois de France, qui leur avoient donné les mêmes droits qu'aux grands princes. Ils étoient seulement tenus de remettre leurs chateaux à la garde du roi, quand il le leur demandoit. On voit aussi que Raymond de Saint-Gilles, qui avoit anticipé fur tous fes voisins, s'étoit mis en poffession d'un droit de supériorité fur le Velay: mais les ufurpations de ce prince n'établissent aucun droit certain & bien fondé, ou pour lui, ou pour ses successeurs. Le Velay est un petit pays de montagnes très-froides & couvertes de neiges plus de fix mois l'année. On y recueille cependant plus de bled qu'il n'en faur pour la nourriture des habitans. Les beftiaux qu'on y nourrit font la plus grande richesse de ce canton. On fait au Puy des dentelles qui y attirent des sommes confidérables. * Piganiol, Description de la France, t. 4, p. 312.. Les états particuliers du Velay sont compofés de l'évêque du Puy, qui y préside, du commissaire principal, du sénéchal, du vicomte de Polignac, qui préside en l'absence de l'évêque, de huit députés du clergé, de seize barons du pays, & de neuf confuls. La capitale du Velai étoit autrefois Rovefio ou Rovessio, marquée par Ptolomée, & qu'on trouve encore dans la carte de Peutinger. Elle quitta ce nom per après, pour prendre celui des peuples Vellavi. Cette ville Rovefio étoit différente de celle d'Anis, (qu'on nomme aujourd'hui le Puy) comme on voit par l'autorité de Grégoire de Tours, au livre X, chap. XXV, où, parlant d'un imposteur qui couroit avec une prétendue prophétesse nommée Marie, il alla à la cité de Velay, civatem Vellavorum, & ensuite à un lieu nommé Anicium. Le moine Falco, auteur de la chronique de Tournus, dit que ce fut dans cette ancienne ville qu'il nomme civitatem Vetulam, que faint Barnard, archevêque de Vienne, assembla un concile dans le neuvieme fiecle. Il y a plusieurs actes dans le pays qui font voir que le fiege épiscopal a été transferé à Anis, è civitate Vetula. Lepere Mabillon, bénédictin, dans une differtation qui est à la fin de la premiere partie du quatrieme fiecle, a bien prouvé que cette civitas Vetula est la même que la bourgade de faint Paulien en Auvergne; il rapporte les inscriptions Romaines qu'on y trouve, lesquelles marquent l'antiquité de ce lieu, qui a pris fon nom du Saint qui y a été enterré, & qui eft honoré comme l'apôtre du pays. Plusieurs ont écrit que c'est Evodius, fucceffeur de Paulien, qui a transferé le fiége épiscopal de la cité de Velay à Anis; ce que l'autorité de Grégoire de Tours détruit; & il n'est fait mention d'aucun évêque d'Anis, mais seulement Vellavorum, de Velay, jusqu'au dixieme fiecle. C'est depuis ce temps que l'évêque a été appellé Anicienfis, & que ce nom a fuccédé à Vellavenfis. * Longuerue, Descr. de la France, part. I, p. 266. Il est certain que le Velay est du gouvernement du Languedoc, & non de celui d'Auvergne. VELCERA, ville de l'Illyrie: Ptolomée, l. 2, c. 17, la marque fur la côte, entre l'embouchure du fleuve Oeneus & la ville Senia. Thevenet dit que le nom moderne est Buconiza; & qu'on nomme aussi ce lieu Neuchasteau, apparemment pour Castel-nuovo. VELDBACH, monastere de filles en France, dans l'Alface, au comté de Pfirdt. Les comtes de ce nom l'ont fondé, & on y voit treize tombeaux des comtes & des comtesses. * Zeyler, Topogr. d'Alface, p. 64. VELDENTZ, château d'Allemagne, près de la Moselle, à deux lieues au dessus de Traerbach, & le chef-lieu d'un comté enclavé dans l'archevêché de Treves. C'est un fief de l'évêché de Verdun, comme en font preuve plusieurs investitures données par les empereurs aux évêques de Verdun, & par différentes reprises, dans lesquelles les comtes de Veldentz fe qualifient les hommes liges de ces évêques. Etienne, comte Palatin du Rhin, acquit ce comté en époufant Anne, fille unique & héritiere de Frederic, comte de Veldentz. Louis le Noir l'eut en partage avec le duché de Deux-Ponts, & la moitié du comté de Sponheim, & le donna à Robert, son fils puîné, qui est le chef thef de la branche de ce nom, & qui furpere de George Jean. Ce dernier partagea ses états entre ses deux fils George Gustave & George Jean. L'aîné eut la principauté de Lautreck, avec voix & féance à la diéte. Il épousa en secondes noces Marie-Elizabeth, fille de Jean, duc de Deux-Ponts; & de ce mariage fortit en 1625. Léopold-Louis, qui fuccéda aux états de son oncle George-Jean, mort sans enfans, qui avoit eu en partage le comté de Veldentz & la principauté de Lutzelstein. Ce prince ayant refusé de rendre hommage pour ce comté, en fut privé par arrêt de la chambre royale de Metz du 19 Décembre 1680. Ce Palatin, qui fut le dernier de sa branche, étant mort fans héritiers males, ses domaines retournerent à l'électeur Palatin. Le comté de Veldentz renferme l'avocatie de Veldentz, le Ban de la cour du Moulin, Wolforsveiler, Bomkoldric, & la Cour de saint Médard. * D'Audifret, géogr. ancienne & moderne, t. 2. 1 VELDIDEÑA, lieu de la Germanie. Il y a une route dans l'itinéraire d'Antonin qui part de Lauriacum, & fe rend à Veldidena, & dans laquelle Veldidena est marquée à vingt-trois milles de Parthanum, Dans une autre route qui prend de Pons Æni à Veldi dena, ce dernier lieu est placé à vingt-fix milles de Mafciacum Dans une troisieme route, qui va d'Ausbourg à Verone, Veldidena paroît à trente milles de Parthanum, & dans une quatrieme route qui va d'Aquilée à Veldidena, ce même lieu est marqué à trentetrois-milles de Vipitenum. Simler au lieu de VELDIDENA, lit VELDIDANA. Tout le monde convient que c'est aujourd'hui Wilten, abbaye de l'ordre de Prémontré, au voisinage d'Inspruck. VELEATES. Voyez VELIATES. VELEGIA, ville de la Libye intérieure: Ptolomée, l. 4, c. 6, la marque parmi les villes qui étoient au nord du fleuve Niger, & fur le bord de ce fleuve. Quelques exemplaires écrivent VELLEGIA. VELEIA, ville de l'Espagne Tarragonnoise, seIon la notice des dignités de l'empire. Ce pourroit être la ville Velia de Ptolomée, 1.2, c. 6. Voyez VELIA, 1. VELESITANUS, fiege épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice de cette province. La conférence de Carthage, n. 132, écrit Vegefelitanus; mais il y avoit en Afrique deux villes nommées Vegefela; car Privatianus qualifié episcopus plebis VegeJelitanæ par la conférence de Carthage, étoit différent de Reginus, que Valentinus Vaïanenfis appelle dans la même conférence de Carthage, n. 135, fon Confacerdos ecclefiæ Vegelelitanæ. Une de ces villes nommée Vegejela, dit Dupin, étoit dans la Numidie. Son évêque Januarius souscrivit au concile de Carthage sous Boniface, tant pour lui que pour Januarius Masculitanus; & il n'y a point à douter que ce ne soit la ville Megesela que l'itineraire d'Antonin marque auprès de Mascula. Baluze met l'autre Vegesela dans la Byzacène, parce que l'itinéraire d'Antonin marque Vegelela, ou Vergefalla, entre les villes de cette province. A la vérité, la notice des évêchés d'Afrique place dans la Numidie deux fiéges à peu près de même nom; savoir Vefelitanus & Velefitanus; mais il y a grande apparence que cette Vegesela, dont Fortunatianus est dit évêque, étoit un bourg de la Byzacène; car dansla conférence de Garthage, Donatus epis copus Cillitanus soutient que Vegesela étoit de son diocèse, qui se trouvoit dans la Byzacène, comme nous l'apprennent la notice des évêchés d'Afrique, l'itinéraire d'Antonin, & la lettre des évêques de la Byzacène dans le concile de Latran. VELETRI. Voyez VÉLLETRİ. VELEZ. (Le Penon de ) Voyez l'article PENNON DE VELLEZ. VELEZE DE GOMÉRE, ville d'Afrique, dans les états du roi de Maroc, au royaume de Fez. Marmol, Description du royanme de Fez, l. 4, c. 67, dit Velez de Gomére est une ville de sept cens feux, fur la côte de la mer méditerranée, à la hauteur de Malaga, dont elle est éloignée de quarante lieues. Quelques-uns attribuent sa fondation aux Goths, d'autres aux habitans du pays. Elle est bâtie entre deux hautes montagnes, près d'un grand valon, que traverse Tome VI. un ruisseau qui s'enfle tellement par les pluyes, qu'on le prendroit alors pour une riviere considérable. Il n'y a point d'autres eaux dans le voisinage qu'un puits hors de la ville, près de la sépulture d'un Morabite, nommé Cidi-Buaza, & qui est en grande vénération. Mais il est dangereux de boire de cette eau la nuit, à cause qu'elle est toute pleine de sangsuës. Il y a dans Velez une place où sont plusieurs boutiques, & une grande Mosquée ceinte de vieux murs, avec un château plus beau que fort. C'est-là qu'est le palais du gouverneur, quoiqu'il en ait encore un autre au-dehors de la ville, accompagné de beaux jardins. Les habitans s'enrichissfoient, durant leur prospérité, dela pêche des sardines qu'ils vendoient aux barbares, qui y accouroient de toutes les montagnes voisines, & de la piraterie que leur facilitoit le port qui peut conte nir trente petits vaisseaux. Ils armoient des fustes & des galiotes; & tiroient les bois des montagnes voi fines, où il y a quantité de chênes, de liéges & de cedres. Lepays.est si stérile qu'on n'y recueille que très peu d'orge, & encore moins de froment, parce que ce ne font par-tout que rochers. Les habitans sont de la tribu de Gomére, & ils aiment fort à boire. Il y avoit autrefois dans Velez plus de cent maisons de Juifs, où l'on vendoit d'excellent vin; & tout le plaifir des habitans consistoit à entrer dans des barques fur mer, où ils bûvoient & mangeoient. Il y a fur le bord de la mer un arsenal pour les navires. C'est-là qu'on avoit coutume de construire ceux que le gouverneur & les habitans faisoient équipper. La force de la place consiste dans le courage des montagnards de la contrée, gens braves, & qui combattent en désespérés: aussi les habitans se sont-ils toûjours retirés vers eux quand ils ont vû paroître quelques flotes de chrétiens. Velezde Gomére est le port de lamer Méditerranée le plus proche de Fez. Don Pedre, amiral du roi de Castille, pour leur ôter cette retraite, bâtir en 1508. un fort sur un roc qui est vis-à-vis, à sepr cens pas de distance, & que la mer environne de tous côtés. Onlenomme le Pennon de Velez. Voyez, au mot PEZNON, l'article LE PENNON DE VELEX. VELEZ-MALAGA, ville d'Espagne, au royaume de Grenade, dans l'enfoncement que forment la pointe del'ouest, & celle de l'est de Velez-Malaga. Elle est située dans une grande plaine, environ à deux milles du bord de la mer, d où on apperçoit du milieu de la ville deux grands clochers, & fur la droite une espèce de château sur une éminence, au milieu d'une très-belle plaine où sont plusieurs jardins. Environ quatorze milles à l'est de la pointe de Malaga, dit Michelot, Portulan de la médit. p. 12, est celle de l'ouest de Velez-Malaga. Entre ces deux pointes il paroît une côte unie. On y voit cinq à fix tours de garde, situées sur des pointes le long de la marine. Sur la pointe de l'ouest de Velez-Malaga, il y a une tour carrée & une maison auprès, & par derriere est un petit boccage qui en donne la connoissance. De la pointe de l'ouest à celle de Velez-Malaga, la côte court presque est & ouest, environ huit à neuf milles: entre ces deux pointes il y a un affez grand enfoncement, dans le fond duquel on voit la ville de Velez-Malaga. Presqu'au milieu, vis-à-vis de la ville, il y a un petit fort armé de quatre à cinq ca nons, proche la mer, au pied de deux monticules, & quelques magasins de pêcheurs sur le rivage. On mouille dans cet endroit par huit, dix, douze, ou quinze brasses d'eau. La pointe de l'est de VelezMalaga est assez basse & unié, & tout auprès de cette pointe est une tour de garde. VELEZ-EL-RUBIO, bourg d'Espagne, au royaume de Grenade, près du confluent des rivieres de Guadadard, & de Guadalentin, entre Lorca au levant, & Baça au couchant. C'étoit autrefois une ville forte, où les Maures avoient toûjours une bonne gar nison pour garder leurs frontieres de ce côté-là. On voit encore un reste de l'ancienne muraille sur la coline. Son terroir est assez fertile; mais plus loin, en tirant du côté de Baça, dont Velez-el-Rubio est éloigné d'onze licues, on ne trouve dans toute la route jusqu'à cette ville, qu'un misérable venta ou hôrellerie qui est à moitié chemin, où souventil n'y a nipain I 1 ni vin. Velez-el-Rubio est une commanderie de l'ordre de Saint Jacques. Il ne faut pas confondre ce lieu avec Velez-Malaga, au royaume de Grenade, à demi-lieue de la mer Méditerranée.* Délices d'Espagne, gne, p. 356. 1. VELIA, ville de l'Espagne Tarragonnoise: Ptolomée, 1.2, c. 6, qui la place dans les terres, la donne aux Caristi. Ortelius croit que ce pourroit être la ville BELEIA, que l'itinéraire d'Antonin met sur la route d'Asturica à Bordeaux entre Deobriga & Suffatio, à quinze milles du premier de ces lieux, & à sept milles du second. Il ne paroît cependant pas que Vela foit la même que Beleia, ou Belia puisque Ptolomée, qui fait mention de l'une & de l'autre, donne celle-ci aux Edetani. Le P. Briet croit que Velta eft aujourd'hui Trevigno. 2. VELIA, ville d'Italie, dans la Lucanie, près du leuve Heles, Hales, ou Haletes. Les Grecs la nommoient ELEA, Ελεια, & d'abord qu'elle fut fondée par les Phocéens, elle s'appella Yέλη Hylea. Strabon, l. 6, ineunte dit qu'auprès du golfe Pastanus, il y en a un autre qui lui eft contigu, où l'on voit une ville qui fut appellée Hyela, par les Phocéens ses fondateurs, Ella par d'autres, d'un nom d'une certaine fontaine, & que de fon temps on la nommoit ELEA. Selon Etienne le géographe, la ville d'ELEA avoit pris fon nom d'une riviere qui la baignoit, & de son temps cette même ville se nommoit VELEA. Cette riviere est l'Heles, d'où on appella la ville Helea ou Ela; & dans la suite l'aspiration fut changée en la lettre V. Pline, l. 3, c. 5. Ciceron, 1.7, Epist. 19; & Velleius Paterculus, 1.2, c.79, écrivent VELIA. Cependant dans un endroit, Ciceron, de Nat. Deor. 1.3, c 33, se sert du nom ELEA. Le nom des habitans varie comme celui de la ville. Les anciens écrivent quelquefois ELEATES, & quelquefois VELIENSES; & Virgile, Æneid. l. 6, v. 366, dit: • Portusque require Velinos. Cette ville a été la patrie de Zenon Eleate. Ses médailles se connoiffent par ce mot ΥΕΛΗΩΝ. * Herodot. 1. 1, c. 167. Cluvier croit que Velia est aujourd'hui Pisciota, & l'Haletes, Halente. 3. VELIA, canton d'Itale, au voisinage de Cutilia. Ce canton étoit pour la plus grande partie marécageux, & c'est celui que les Aborigènes céderent aux Pelasgi, après avoir fait alliance avec eux. * Dionys. Halic. 1. 1, C. 20. 4. VELIA, lieu de la ville de Rome, felon Denys d'Halicarnaffe, 15, c. 19. C'étoit une éminence assez élevée, escarpée, & qui commandoit la place publique, ou le marché de Rome & les comices. Selon d'autres, s'étoit la croupe du mont Palatin, du côté où cette montage dominoit le marché de Rome. VELIARUM-LUCI, bois d'Italie, dont fait mention Symaque, l. 2, Epist. 12. Peut-être ce bois étoitil dans la Lucanie, au voisinage de la ville Velia, qui pouvoit lui donner fon nom. VELIATES, peuples d'Italie. Pline, 1.3,c.15, qui les met dans la huitieme région, les furnomme VECTERI. Ce font les mêmes Veliates qu'il place dans la Ligurie; car la Ligurie étoit dans la huitieme région; & ce font les Veleates de Valerius Flaccus. Le Pere Hardouin soupçonne qu'il y a faute dans l'endroit ou Pline parle du surnom des VELIATES. Voici le passage: Tanetani, Veliates cognomine Vecteri: Regiates: Urbanates. Le Pere Hardouin pense qu'il feroit peut-être mieux de lire: Tanetani Veliates,cognomine veteri Regiates, Urbanates. La raison qu'il en donne, eft que l'ordre alphabétique seroit suivi. VELIBORI. Voyez VELABORI. VELICER, fleuve de la Germanie. Sidonius Apollinaris, in Panegyr. ad Socerum, en parle ainsi : Bructerus ulnosa quem Velicer abluit unda. Sur quoi Goropius dit que par VELICER Sidonius Apollinaris veut défigner une riviere de la Westphalie, dont la fource est un peu au-dessus du village de Velen, dans une forêt, & qui se rend dans l'Iffel. Si cela est, dit Ortelius , ce sera présentement la riviere d'Aa. VELICHI, riviere des états du Turc, en Europe, dans la basse Albanie, felon Corneille, qui ne cite aucun garant. Il ajoute que cette petiteriviere se rend dans le golfe de Larta. 1. VELIENSES, peuples d'Espagne, felon Pline, 1.3,0.3, qui dit qu'ils formoient une des cinq cités des peuples Vennenfes. La ville des VELIENSES fe nommoit Velia. Voyez VELIA, n. 1. 2. VELIENSES, peuples d'Italie: Pline, 1.3, c 5, les place dans le Latium. VELIENSIS. Voyez VELITIÆ. 1. VELIKA, ou VELICA, riviere de Hongrie, dans l'Esclavonie. Elle prend sa source dans la partie septentrionale du comté de Creutz, traverse ce comté, ainsi que celui de Zagrab du nord au fud; &, grosfie des eaux, des rivieres de Czernets, d. de Blanja, d. & de Pakra, g. elle va se perdre dans la Save, à quelques lieues au-dessous de Sissek. * De l'Isle, Atlas. 2. VELIKA, ou VELICA, bourgade de Hongrie, dans l'Esclavonie, sur la riviere de même nom, à l'orient méridional de Creutz. 3. VELICA, Ou KRALJOVA-VELIKA, ville de Hongrie, dans l'Esclavonie, entre les rivieres Velika & Pakra, un peu au-dessus de l'endroit où elles se joignent. Il y en a qui prennet cette ville pour l'ancienne Variana. 4. VELICA. Voyez VILLUZKA. VELINO, riviere d'Italie: elle a sa source au royaume de Naples, dans l'Apennin, environ à quarante-cinq milles de l'endroit où elle se jette dans la Nera, à quatre milles au-dessus de Terni. Miffon, dit le Pere Labat, Voyage d' Itale, t 7,p 99, s'est trompé, lorsqu'il a Et que cette riviere avoit fes fources á a douze ou quinze milles du lieu, ou elle se jette dans la Nera. L'erreur est confidérable: cette riviere, après avoir paffé à Civita Ducale, derniere place du royaume de Naples, à l'occident, arrose les murs de Rieti, ville épiscopale de l'état de l'église, dans le duché de Spolete, & reçoit à deux milles plus bas le Tourano, riviere médiocre, qui a fa source auprès du lac de Celano, dans la partie occidentale du royaume de Naples. Une autre petite riviere se joint un peu plus bas au Velino, qui, ainsi augmenté, passe dans celui delle Marmore. Cette riviere groffie de toutes ces eaux différentes, court avec rapidité à un rocher uni & large de plus de foixante pas, taillé à plomb par la nature, & élevé de plus de trois cens pieds au-dessus d'un autre rocher, que la chûte continuelle des eaux a creufé comme un vaste gouffre, semé de pointes inégales, où l'eau qui tombe de si haut, se brife en une infinité de parties, qui, jaillissant en l'air, fait comme une pluie déliée, ou un bruine, fur laquelle les rayons du soleil se réfléchissant diversement, forment des milliers d'arcen-ciel, qui changent & fuccédent les uns aux autres d'une maniere admirable. Je préfere fans peine, ajoute le Pere Labat, cette cascade à celle de Trivoli; mais je dois préférer celle de Nicaraga, dans l'Amérique septentrionale, à ces deux, puisqu'on ne petu pasfer en aucune façon fous celles-ci, au lieu qu'on trouve un chemin afsuré, d'un bord d'un très-grand fleuve à l'autre sans être mouillé, quoiqu'on passe sous une prodigieuse masse d'eau. Les gens du pays nomment cascata del Marmore, cette chûte du Velino, à cause que ce fleuve passe par trois lacs, dont le plus proche de la cascade se nomme le lac del Marmore: il semble néamoins qu'il y auroit plus de raison à l'appeller la cascade du Velino, qui est le nom de la riviere qui s'y précipite. 1. VÉLINUS-LACUS, lac d'Italie, chez les Sabins, au nord de Casperia, & présentement appellé Lago di Rieti. Lorsque l'on assembla à Rome les députés des villes & des colonies qui avoient intérêt au projet que l'on avoit proposé de détourner le cours des rivieres & des lacs qui causoient les inondations du Tibre, les habitans de Réates empêcherent, selon Tacite, An. L. 1, c. 79, qu'on ne bouchât le paffage par où le lac Velinus se décharge 2. VELINUS, fleuve d'Italie, chez les Sabins. Voyez l'article qui précéde. 3. VELINUS. Vibius Sequester donne ce nom à l'une des sept montagnes de Rome. : 4. VELINUS-PORTUS. Voyez VELIA, n. 2. VELISCUM, lieu de la Mauritanie Césariense L'itinéraire d'Antonin le marque sur la route de Celama à Rufuccurum, entre Sufafar & Taranamusacastra, à quinze milles du premier de ces lieux, & à feize milles du second. Les exemplaires varient dans l'orthographe de ce nom; les uns écrivent VELISCI, & les autres VELESCUM, VELESCI OU VELESTI. VELITERNI, peuples d'Italie. On appelloit ainsi les habitans de la ville VELITRE. Voyez VELITRE. VELITIÆ, ville d'Italie. Festus, de Verbor. fignif. en fait mention au mot NOVE CURIE, en ces termes: Veliticæ res divinæ fiunt in veteribus curius. Elle tiroit fon nom des peuples Velitienfes dont parle Pline, quoique la plupart des exemplaires imprimés de cet ancien lisent Vellicenses, au lieu de Velitienfes. VELITRÆ, ville d'Italie dans le Latium. Voyez VELLETRI. VELITRANI; c'est ainsi que quelques éditions de Denys d'Halycarnasse nomment les habitans de la ville de VELITRE; les autres portent VELITERNI. Voyez VELITRE. 1. VELLA, ou VERRA, riviere d'Italie, dans la partie orientale de l'état de Gènes. Elle prend fa source dans l'Apennin, arrose Brugneto, & se jette dans la Magra, à une grande lieue au-dessus de Sarzana. Cluvier, suivi de Baudrand, donne le nom de Brignole à cette riviere. On croit que c'est le BOACTUS des anciens. 2. VELLA, ville de la haute Ethiopie, au royaume de Dancali, à vingt lieues du détroit de Babelmandel, à 77. du premier méridien, & à trois degrés de latitude feptentrionale. C'est un port de la mer rouge, & felon Davity, c'est le même que Zeila, dont les lettres de 1617. font mention, comme d'un port où devoient aborder les prêtres qu'on demandoit pour l'Ethiopie. VELLADA, ville d'Espagne, au royaume de Valence, près de Montesa. On voit auprès de cette petite ville deux fontaines, dont l'une jette de l'eau douce, & l'autre de l'eau falée.* Délicesd Espagne, p. 557. VELLADIS, ville de la Lufitanie, selon quelques éditions latines de Ptolomée, l. 2, c. 5. Il y en a qui lisent BELLADIS, au lieu de VELLADIS. Ni l'un ni l'autre de ces noms ne se trouve dans le texte Grec. VELLANIS, ville de la haute Mæfie: Ptolomée, 1.3, c. 10, la marque parmi les villes qui étoient éloignées du Danube. Si nous en croyons Lazius, le nom moderne est LARZII, dans la Servie. 4, c. Velauni de VELLATES, peuples de la Gaule Aquitanique, felon Pline, Z. 19. Ces peuples, dit le Pere Hardouin, font les Ptolomée, L. 2, c.7, & ils habitoient entre les Auscii & les Rhuteni. Voyez VELLAVI. VELLAVI, ou VELAUNI, peuples de la Gaule Celtique. Strabon, l. 4, p. 190, est pour la premiere orthographe, & Ptolomée, 1.2, c. 7, pour la seconde. Les manuscrits de Céfar, L. 2, c. 7, varient dans l'orthographe de ce nom. Il y en a qui lisent Velavi, & d'autres portent Velaunii. Ptolomée donne aux Velauni une ville nommée Ruefium ou Rueffum. De Valois, notit. Gal. aimeroit mieux lire Ruefio ou Ruesfio, parce qu'on trouve Ruessione dans la table de Peutinger. Quelques-uns, dit Cellarius, Géogr. ant. 1.2, c. 2, veulent que cette ville soit la même qu'Anicium ou Podium, le PUY EN VELAY; mais, ajoutet-il, la ville Vellava de Grégoire de Tours, ou Vellavorum civitas de la notice des villes de la Gaule, étoit à quelque distance d'Anicium; car Grégoire de Tours dit, L. 10, c. 25. Ingreffus Vellavæ urbis terminum, ad locum quem Aniciumvocitant, accedit. VELLAUNODUNUM, ville de la Gaule Celtique ou Lyonnoise. César, de Bel. Gal. l. 7, dit que c'étoit une ville des Senones: Altero die, quam ad Oppidum Senonum Vellaunodunum veniffet, oppugnare instituit. On ne s'accorde pas fur le nom moderne de cette ville. Les uns veulent que ce soit Villeneuve en Lorraine; d'autres Auxerre, Vezelay, ou ChâteauLandon; mais le plus grand nombre est pour ChâteauLandon. Quoi qu'il en foit, il est certain que VELLAUNODUNUM, n'étoit pas fort éloigné d'Agendicum, Sens, puisque César, en partant de cette derniere, se rendit devant VELLAUNODUNUM le lendemain. André du Chêne, dans ses antiquités de France, témoigne qu'il croiroit affez volontiers que VELLAUDUNUM feroit aujourd'hui Ville-Neuve-le-Roi, lieu dépendant du reffort de Sens; car César dit que VELLAUDUNUM, est des dépendances de la ville de Sens. Du Chêne ajoute que l'opinion de Vigenere est que Château-Landon est l'ancien VELLAUDUNUM; & il fait parler Vigenere de la forte. » Et moi >> j'estimerois que ce VELLAUDUNUM futce que nous >>> appellons Château-Landon, à quatre lieues de Mon>> targis, fur legrand chemin de Paris à Lyon, pour >> l'affinité des vocables; car il n'y a pas beaucoup >> de distance de l'un à l'autre, ayant été mangé la >> premiere fyllabe Ve, & au lieu de cela, ajouté >> ce mot de Château, comme c'est chose fort com>>-mune en France, pour raifon de la forteresse qui y » pourroit depuis avoir été bâtie. Et de vrai en ce >> lieu-là, il y a maintes marques & vestiges del an» tiquité, & a été autrefois une bien grande chofe. » Aureste, il n'y a pas beaucoup d'affaire en notre >> écriture de lire un N. pour un V, outre que ce » pourroit avoir été pour éviter la cacophonie qu'on >>> auroit mis N. pour V. & écrit Lando, après Châ» teau pour Laudunum; car en ces deux fyllabes se >> suivans l'une l'autre au, Lau, fonneroient un peu >>> dur. Et fi l'affiette pour le regard des journées de >> Céfar y convient du tout, d'autant qu'il y a huic >> bonnes lieues de Milly à ce Chateau-Landon, & >> encore toute Beausse, qui est fort éfrondée en >> temps d'hiver, d'urant lequel Céfar y passa lors, & » de Château-Landon, il y a douze lieues jusqu'à » Gien, qui est l'ancienne Genabum qui furent fes >> deux autres journées, mais de plus beau pays. Du >> Chêne se trompe, en difant que Gien est l'ancien» ne Genabum. Tous les Géographes s'accordent à » dire que c'est Orléans. Voyez GENABUM. VELLE. Voyez VESLE. VELLEGIA. Voyez VELEGIA. VELLEIACIUM, ville d'Italie, dans la Gaule Cispadane, aux environs de Plaisance, au milieu des colines. Pline, 1.7, c. 49, dit qu'on y avoit vu fix hommes de cent dix ans, quatre de fix-vingt ans, & un de cent quarante ans. Phlegon Trallian, de Longævis, rapporte des exemples de divers hommes quê ont vécu long-temps dans la ville de VELIA το' τως Βελείας; mais il n'est pas sûr que cette ville VELIA soit la même que Pline nomme ici VELLEÏACIUM. VELLETRI, VELETRI, VELITRES, Ou VELITRI, en latin Velitræ, ville d'Italie, dans la campagne de Rome, près de la mer, sur une hauteur, entre Albano & Riccia, à fix milles de chacune de ces places, à huit milles de Marino, à quatorze de Segni, & à vingt de Rome. Cette ville étoit confi |