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Celtibérie. Martial, 1. 1. Epig. 50. ad Lieianum, estle sur les autres. Chaque rang est de cinquante grottes seul des anciens qui en faffe mention:

Sterilemque Caunum nivibus, & frattis facrum
Vadaveronem montibus.

Il y en a, qui, au lieu de Vadaveronem, lisent Vada-veronem. Jérôme Paul de Barcelone, dans fon Livre des fleuves & des montagnes d'Espagne, dit en parlant de la montagne de Vadavero, que quelques-uns croyent, avec affez de fondement, que c'est une montagne de la Celtibérie: qu'elle est séparée des autres, dont on diroit qu'elle a été arrachée: qu'elle forme comme une Ifle, & qu'on la nomme présentement, par corruption, VADAVICORE: Quidam non temerè Celtiberiæ Montem effe existimant ab aliis effractum, atque in infulam pofitum, quem nunc Vadavicorem corruptè vocant.

VADDASI, Peuple de la Médie: Ptolomée, 1.6. c. 2. le place au pied du Mont Jasonius. Le Manuscrit de la Bibliothéque Palatine écrit Vadasci, & quelques exemplaires imprimés portent Vadaffi.

VADELORGE, (Ance) Ance de l'Amérique septentrionale, fur la côte de la Guadeloupe, dans la Paroiffe des Habitans. Cette Ance eft formée au pied d'un petit valon, renfermé entre deux mornes. VADENI, Peuples de l'Arabie Heureuse; Ptolomée, I. 6. c. 7. les place avec les Masæmanes, fur le Mont Zametus. Le Manuscrit de la Bibliothéque Palatine porte Udeni, pour Vadeni.

VADENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la Notice des Évêchés de cette Province, où on trouve Proficius Vadenfis, Siége Episcopal dans la Numidie. La Notice fait mention de Rufinianus Vadenfis. Harduin,collect. conc.t. 2.p.870. Ortelius croit que le nom de la Ville étoit Bada.

VADENTINIANENSIS, ou VALENTINIANENSIS, Siége Epifcopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la Notice des Evêchés de cette Province, qui fait mention de Rogatianus, son Evêque.

VADESITANUS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la Notice des Evêchés de cette Province. L'Evêque de ce Siége est nommé dans la Conférence de Carthage, n. 126. Anibonius Episcopus Ecclefiæ Undefitana; mais il faut lire Vadefitanæ.

VADHAR, nom d'une Bourgade située à quatre Parafanges de Samarcande. On y voit un très-beau Château, & une Mosquée considérable, felon Abulfeda.

VADI habib gebel alnathroun. C'est le nom du Défert de Nitrie, où plusieurs anciens Peres Hermites d'Egypte ont eu des Monafteres.

Ce mot VADI & VAD, fignifie en Arabe un valon, & même un Lac, un étang, une riviere.

VADIELKEBIR, vulgairement appellé Guadalquivir. C'est le fleuve nommé par les anciens Bætis, dans l'Andaloufie. Les rivieres de Guadalaïar & de Guadiana, &c. ont tiré leur nom du mê

me mot.

VADIALREMEL, c'est-à-dire la valée des Sablons. C'est ainsi qu'on appelle la côte de la Mer Méditerranée, qui joint l'Egypte à la Syrie.

VADI ALŚCHASCHALSILAK, c'est-à-dire la valée où sont situées les Villes de Schasch & d'I lak, dans la Province de Mavaralnahar, ou Tranfoxane.

VADI-GAMUS, valée d'Egypte. Elle est étroite, entre deux montagnes, qui font aussi hautes l'une que l'autre, & plates au fommet. Cette valée ressemble à un bufle, d'où je crois qu'elle a pris fon nom; le mor de Vadi-gamus, ne voulant dire autre chofe que la valée du bufle. Elle a à fon commencement une large ouverture, qui répond à une grande plaine fabloneuse, à côté du Monastere d'Abuhennis. Elle s'étend vers le Sud-Est jusqu'à une demie-heure de chemin ou environ, puis elle s'éleve peu à peu entre les deux montagnes jusqu'à leur fommet, où elle est unie, & fait une espece de cul-de-fac.

Il y a à chaque côté de ces deux montagnes, qui. s'entre-regardent, deux rangs de grottes les unes

fur chaque face de montagnes. Parmi ces grotes, il y en a de fi hautes, que trois piques, attachées l'une au bout de l'autre, ne pourroient atteindre au haut Elles sont très-vastes, mais très-irrégulières en dedans; & même elles ne font pas bien unies, ni parfaitement carrées.

On ne peut assez admirer le dessein capricieux des anciens Egyptiens, de faire des grottes si vastes, fi élevées, en si grand nombre, & néanmoins si peu commodes à ceux qui devoient y demeurer ; car elles sont faites fur des montagnes escarpées & fabloneuses, fort éloignées de l'eau & des Villes, & creusées dans des rochers affreux & obscurs. Said Ibn Patrick, dit que les Rois Pharaons employoient les Israëlites à creuser des montagnes, & à faire des cavernes. Il paroit que c'est de celles-ci dont il veur parler; elles sont si fingulieres, qu'un voyageur qui n'a pas vu ces montages & ces grottes de la Thébaide, quand il auroit remarqué tout ce qu'il y a de curieux dans les Villes d'Egypte, pourroit véritablement dire qu'il n'a presque rien vu.

VADI-SOGD, c'est-à-dire, la Valée de Sog1, ou la Sogdiane. C'est ainsi qu'on nomme le terroir de la Ville de Samarcande, de même que les valées de Schasch, d'Ilak & de Farganah.

VADICASSII, Peuples de la Gaule-Celtique ou Lyonnoise, selon Ptolomée, 1. 2 c. 8. Ce font les Vadicaffès de Pline, 1. 4. c. 18. Le Pere Briet, p. 355. dit que ces Peuples faifoient partie des Adui, & il leur donne pour Ville Noviodunum Aduorum, ou Nivernium, aujourd'hui Nevers. Le mal qu'il y a, c'est que ce Prêtre ne rapporte pas la moindre preuve pour appuyer son sentiment. Depuis l'Edition de Pline par Hermolaüs, on avoit lû dans cet ancien, 1. 4. c. 18. Viducaffes, Vadicaffes, & l'on en faisoit deux Peuples différens. Le Pere Hardouin admet aussi ces deux Peuples; mais au lieu de Vadicaffes, il lit avec tous les Manuscrits Bodiocaffes, & ne marque point leur fituation. Ptolomé place le Vadicalfii après les Meldi, aux confins de la Gaule Belgique πρὸς τη Βελγική; de forte que leur demeure devoit être fur le bord de la Marne. Mais personne ne connoît de Vadicaffes en cet endroit, ni la Ville nommée Necmagus, ou Noviomagus, que Ptolomée leur donne. de Valois, Notit-Galliard. croit que les Catalauni, ou Durocatelauni d'Antonin, font les Vadtcaffii de Ptolomée, & les Vadicaffes de Pline, & que leur Ville avant de prendre le nom du Peuple, fut appellée Noviomagus. En effet, Pline met dans la Gaule Lyonnoise les Vadicaffes, ou, comme lit le Pere Hardouin, les Bodiocaffes, mot corrompu, à ce qu'il semble, de Vadicaffes, & Ptolomée place pareillement les Vadicaffii, dans la même Province. Pour confirmer son sentiment, Valois ajoute que la Ville Durozatelauni, de l'Itineraire d'Antonin, étant marquée à vingt-sept milles de Durocor torum, & la Table de Peutinger plaçant Noviomagus à vingt-cinq milles de cette derniere: malgré cette légere différence, onpouvoit conclure que Catalauni, ou Duroc telauni, est la même Ville que Novioma gus. Cela feroit fort bien, dit Cellarius, Géogr. Antiq. l. 2. c. 3. fi la Table de Peutinger ne mettoit pas Noviomagus en deçà de Durocortorum, en tirant vers la Meuse, au lieu que l'Itinéraire d'Antonin marque Durocatelauni au-delà de Durocortorum, en tirant vers les Tricaffes. On trouve bien dans l'Itinéraire d'Antonin une Ville nommée Noviomagus, & on y trouve aussi Durocortorum; mais cette Noviomagus eft entre Soiffons & Amiens; enforte que ce feroit plutôt Noyon que Châlons.

VADIMONIS-LACUS, Lac d'Italie, dans l'He trurie, au voisinage d'Ameria, & près de la terre de Calpurnius Fabatus, appellé Amerina-Prædia. Pline le jeune, 1. 8. Epift. 20. dit qu'il est dans un fond, & qu'il a la figure d'une roue couchée. Il est partout égal, sans aucun recoin, sans aucun angle; tout y est uni, compaffé, & comme tiré au cordeau. Sa couleur tire fur le blanc & fur le verd, & eft moins claire. Ses eaux fentent le fouffre; elles ont un goût d'eaux minérales, & font fort propres à confolider

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les fractures. Il n'est pas fort grand, mais il l'est assez pour être agité & gonflé de vagues, quand les vents soufflent. On n'y trouve point de bâteaux parce qu'il est consacré; mais au lieu de bâteaux, vous y voyez floter au gré de l'eau plusieurs Ifles chargées d'herbages, couvertes de joncs, & de tout ce qu'on a coutume de trouver dans les meilleurs marais, & aux extrémités d'un Lac. Chacune a sa figure & fa grandeur particuliere; chacune a ses bords absolument secs & dégarnis, parce que souvent elles se heurtent l'une l'autre, ou heurtent le rivage. Elles ont toutes une égale légereté, une égale profondeur; car elles font taillées par-dessous à peu près comme la quille d'un vaisseau. Quelquefois détachées, elles se montrent également de tous côtés, & fortent autant hors de l'eau qu'elles y entrent. Quelquefois elles se rassemblent, se joignent toutes, & forment une espece de continent. Tantôt le vent les écarte: tantôt elles flottent séparément dans le lieu où le calme les a surprises; souvent les plus petites suivent les plus grandes, & s'y attachent comme de petites barques aux vaisseaux de charge. Quelquefois vous diriez que les grandes & les petites lutent ensemble, & se livrent combat. Une autrefois, pouffées toutes au même rivage, elles se réunissent & l'accroiffent, tantôt elles chaffent le Lac d'un endroit, tantôt elles l'y ramenent, sans lui rien ôter quand elles reviennenent au milieu. Il est certain que les bestiaux, suivant le pâturage, entrent dans ces Ifles, comme si elles faifoient partie de la rive, & qu'ils ne s'aperçoivent que le terrein est mouvant, que lorsque le rivage, s'éloignant d'eux, la frayeur de se voir emportés, & enlevés dans l'eau qu'ils voyent autour d'eux, les faifit. Peu après ils abordent où il plaît au vend de les porter, & ne fentent pas plus qu'ils reprennent terre, qu'ils avoient fenti qu'ils la quittoient. Ce même Lac, continuë Pline, se décharge dans un fleuve, qui, après s'être montré quelque-temps, se précipite dans un profond abime. Il continue son cours sous terre, mais avec tant de liberté, que si, avant qu'il y entre, on y jette quelque chose, il la conserve, & la rend quand il en fort.

Divers autres Auteurs anciens ont parlé de ce Lac, entr'autres Polybe, l. 2. c. 20. qui le nomme O'άδμονα, Tite-Live, 1.9. c. 39 Florus, l. 1. c. 13. & Pline, 1. 2. c. 95. On le nomme aujourd'hui Lago di Bassano, ou Baffanello, felon le Pere Hardouin, qui le met dans le patrimoine de Saint Pierre, environ à trois milles du Tibre.

VADNIA, Ville de l'Espagne Tarragonnoise, selon Ptolomée, l. 2. c. 6. qui la donne aux Cantabres. Au lieu de Vadnia, quelques exemplaires lifent Vadina.

VADO, ou VADI, Port d'Italie, sur la côte de Gênes, à trois milles de Savonne, du côté de l'Occident méridional, & à cinq milles au Nord oriental de Noli. Corneille dit que ce Port se nomme auffi Vai, & il ajoute que cette Place, que plus fieurs Géographes croyent être l'ancienne Ville nommèe Vada Sabatia, étoit autrefois défenduë par deux Forteresses, qui furent abattuës dans le dernier fiécle. L'une avoit été élevée dans les marais, à l'Orient du Port, & l'autre sur la côte, au couchant du même Port. * De lifle Atlas

VADOMARII, Bourg ou Canton de la Germanie. Ammien-Marcellin, 1. 21. c. 3. le donne aux Alamanni, & le place au voisinage de la Rhétie.

VADONVILLE, Bourgade du Duché de Lorraine, au Diocèse de Toul. Son Eglise Paroissiale est sous le titre de la Nativité de Notre-Dame. Le Chapitre de Commerci est le Parron de la Cure, qui lui fut unie en 1186. Elle a pour annexe le Village de Malaumont.

VADSTEN. Voyez WASTENA.
VADUM-MAJÚS, & VADUM-MINUS. Voyez

VE.

VADUZ, Seigneurie d'Allemagne, dans le Comté d'Hoen-Ems. Elle a été ainsi appellée d'un Bourg de même nom, qui est à un mille de Feldkirch, fur une montagne, au pied de laquelle le Rhin pasfe. Vadus, dit d'Audifret, Geogr. t. 3. est une

branche des Comtes de Hoen-Ems, qui poffédent aussi les Seigneuries de Schellenberg, de Dorenbeurn, & de Lustenau.

VAENA, petite Ville d'Espagne dans l'Andaloufie, à l'Orient, de la Ville de Castro. Elle fur érigée en Duché par Philippe II. pour ceux de la Maison de Cordoue. Quelques-uns ont voulu que ce fût l'ancienne Ulia, que d'autres placent à MontMajor.

VÆRIACA, Ville de la Phénicie, felon la Notice des Dignités de l'Empire.

VÆSAPA, Ville de la petite Arménie. Ptolomée. 15. c. 7. la marque parmi les Villes qui étaient éloignées de l'Euphrate, & fituées vers les montagnes. Au lieu de Vaspa, les Interprétes lifent Varsapa.

VAFERINE, ou plutôt VAL-SERENE, riviere qui sépare la Savoye d'avec le Pays de Michaille. Elle fort de la valée de Chezery, ou Chizery, dans le Bugey; &, après avoir paffé sous le Pont des Onles, au-dessous de Châtillon, de Michailles, & au pied de la montagne du Credo, elle coule sous le Pont de Bellegarde, d'où elle va se jetter dans le Rhône, en deça du Pont de Lucey. * Cor. Dict. Guichenon, Histoire de Breffe.

VAG, riviere de la Haute Hongrie. Elle a sa fource dans le mont Rabahora, aux confins de la Pologne, & traverse le Comté d'Arwa, du Nord au Midi; celui de Thurocz, de l'Est à l'Ouest; celui de Tranchin, du Nord oriental au Midi occidental: elle coule ensuite du Nord au Midi, en ferpentant ; & après avoir traverséles Comtés de Netra & de Comore, elle va se perdre dans le Danube, au-dessus de la Ville de Comore. * de l'Isle, Atlas.

VAG, ou VAGIAT, nom d'un Pays que les Géographes Orientaux comprennent dans l'Egypte. C'est cependant une contrée qui en est entieremement féparée, & qui s'étend entre l'Egypte & le Pays de Barca, en Afrique. En un mot, c'est la Pentapolis des anciens, qui reçut des Evêques du Patriarche d'Alexandrie, l'an 233. de l'hégire, felon EbnAmid. Le Livre intitulé Soiar alaba albathareka, qui contient les Vies des Patriarches d'Alexandrie, fait mention de cinq Villes du Pays de Vag, qui ont donné lieu aux Grecs de l'appeller Pentapolis. Ces cinq Villes font Barcah, Faran, Cairouan, ou Cyrène, Tharabolos Garb, ou Tripoli de Barbarie, & Afrikiah, Ville qui donne le nom à la Province d'Afrique proprement dite, d'où l'Afrique entiére a tiré le fien. d'Hertelot. Bibliot.orient.

1. VAGA, nom Latin d'une riviere d'Angleterre, appellée Gowey par les Bretons, & Duy, ou Wuye, par les Anglois.

2. VAGA, Ville d'Afrique. Ptolomée, L. 4. c. 3. qui sépare de sa nouvelle Numidie le Pays voisin de la Ville Cirta, & lui donne le nom de contrée des Cirtéfiens, y met entr'autres la Ville de Vaga, qui étoit située dans les terres, à l'Orient de la Ville Cirta. C'est de cette Ville dont parle Silius Italicus, l. 3. v. 259. dans ces vers :

Tum Vaga, & antiquis dilectus Regibus Hippo. Ptolomée écrit ̔Ουάγα, Vaga; & Plutarque, in Ma rio, Βάγα, Baga. Ce que ce dernier en dit, fait voir que c'est la même Ville que Saluste nomme VACCA. Voyez ce mot. C'étoit un Siege Episcopal de la Numidie, selon la Notice des Evêchez de cette Province. Crescens Vagenfis se trouva au Concile de la même Ville, sous Gratus; & S. Augustin, ad Macrob. Epift. 255. parle d'un Concile de cette Ville, & le nomme Vagrense Concilium.

3. VAGA, Province de l'Empire Russien, & qui fait aujourd'hui partie de celle d'Archangel, dont elle occupe la partie méridionale, & qui a 150 werstes d'étenduë du Midi au Nord, & 120 du levantan couchant. La riviere de Vaga, qui la traverse du Midi au Nord, lui donne fon nom. Elle est remplie de Forêts.

VAGÆ, Ville d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. Ptolomée, l. 4. c. 2. la marque dans les terres.

Cette Ville eft nommée Vagense Oppidum par Pline, 1. 5. a. 4. Elle étoit différente de Vaga dans la Numidie.

VAGABANTA, lieu au voisinage de la Perside, felon Ammien-Marcellin, 1. 29. c. 1. qui dit que ce lieu étoit avantageux pour y ranger en bataille des Légions.

VAGADENSIS, Siége Episcopal d'Afrique dans la Numidie. La Notice d'Afrique fournit Fulgentius Vagadensis Episcopus. Harduin. Collect. Conc. t. 2. p. 872.

VAGAL, Ville d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. L'Itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Calama à Rufucurrum, entre Gadaum Castra & Castellum Tingith, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à égale distance du second. C'étoit un Siége Episcopal. Voyez VAGALITANUS.

VAGALITANUS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la Notice des Evêchés de cette Province. L'Evêque de ce Siége est appellé Miggin Episcopus Vagalitanus par la Conférence de Carthage, n. 208. L'Itinéraire d'Antonin marque Vagal au nombre des Villes de la Mauritanie. VAGEATENSIS, Siége Episcopal d'Afrique; on ne fait dans quelle Province. Donatus son Evêque, est nommé dans la Conférence de Carthage. Harduin. Collect. Conc. t. 1. p. 1098.

:

VAGENSIS. Voyez VAGA, n. 2. & VAGE. VAGENI, VAGENNI, BAGENI, ou VAGIENNI, Peuples de la Ligurie, vers la source du Pô. Pline les nomme Vagienni Ligures, & les furnomme Montani. Leur Capitale s'appelloit Augusta Vagiennorum. Voyez, au mot AUGUSTA, l'article AUGUSTA-VAGIENNORUM. C'est de ce Peuple que parle Sillius Italicus dans ces vers, 1. 8. v. 607.

Tùm pernix Ligus, & fparfi per Saxa Vagenni
In decus Annibalis duros mifere nepotes.

Selon Cluvier, Ital. Ant. L. 1. c. 9. les Vageni habitoient à la source du Pô, entre la rive droite de ce fleuve & la riviere Stura; aussi l'Itinéraire d'Antonin les met au voisinage des Taurin & du fleuve Varus; mais cet Itinéraire corrompt le nom de ces Peuples, en écrivant Bagitenne pour Bagvenni.

:

VAGENINGEN. Voyez WAGENINGEN.
VAGIENNI. Voyez VAGENI.

VAGNIACE, lieu de la Grande Bretagne. L'Itinéraire d'Antonin le marque sur la route de Vallum à Portus Ritupis, entre Novimagum & Durobriva, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à huit milles du second. Plusieurs mettent ce lieu à MaidStone, d'autres à Wrotham, & d'autres à Northfleet.

VAGNEY, Bourgade du Duché de Lorraine, au Duché de Toul, Prevőté d'Arches. C'est une grosse Paroiffe, qui a plusieurs Hameaux & Cens dans sa dépendance. Les principaux sont Roschon & Zainviller. Son Eglise Paroissiale est dédiée à Saint Lambert. Le Chapitre de Remiremont est Patron de la Cure, pour laquelle il y a concours. Ce Chapitre a les deux tiers des dixmes & le Curé l'autre. Les Seigneurs font le Roi & le Chapitre. Il y a deux Chapelles; celle de Saint Thiebau, qui est à trois cens pas de l'Eglife, & celle de Notre-Dame.

VAGORITUM, Ville de la Gaule Lyonnoise. Ptolomée, l. 2. c. 8. la donne aux Peuples Aruvii, ou Arubii. Les meilleurs Géographes croyent que c'est aujourd'hui Séez.

VAGOSOLA, fleuve de Scythie, felon Jornandès, cité par Ortelius.

VAGOTH. Ce nom se trouve entre ceux de divers Peuples Barbares de la Scandinavie, rapportés par Jornandès, de Reb. Getic. c. 3.

VAGRAM, Bourgade d'Allemagne, dans l'Archevêché de Saltzbourg, à deux lieues de la Ville de ce nom, vers le Midi, sur la riviere appellée le Petit Arel. Cluvier croit que c'est le Vacorium de Ptolomée.

VAGRAUTENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Province Proconsulaire, felon la Notice des Evêques de cette Province qui fournit Marcellinus

Vagrautenfis. Harduin. Collect. Cont. t. 2 p. 871

VAGUM, Promontoire de l'Isfle de Corse. Prolomée, l. 3. c. 2. le marque sur la côte orientale de l'Isle, entre Mariana Civitas, & Mantinum Civitas. C'est, selon Cluvier, Corfit. Ant. n. 31. le Promontoire qui est à l'entrée de l'étang de Brigaglia, à la droite.

VAGUS, fleuve que Jornandès de Reb. Getic.c.3. met aux environs de la Scandinavie.

VAHALIS, VALIS, VACHALIS, & VACHALUS, fleuve du Pays des Bataves. De tout temps le Rhin, à l'entrée de leur Pays, s'est partagé en deux bras, dont le gauche coula vers la Gaule, & le droit, après avoir fervi de borne entre les Bataves & les Germains, se rendit dans l'Océan. Le bras gauche fur appellé dès le commencement Vahalis. La Meuse, dit Céfar, l. 4 c. 10. prend sa source au mont Voge fius, aux confins des Lingones, & après avoir reçu une certaine partie du Rhin, appellée le Vahal, elle forme l'Isle des Bataves. Quelques-uns lifent dans César Vualis, ou Walis; mais comme les Romains ne connoiffoient pointle double W; la derniere da ces ortographes n'est pas supportable. On aura moins de peine à la passer à Théodulphe d'Orléans, in Paranenfi ad Judices, v. 103. qui écrit Walis.

Cui parent Walis, Rhodanus, Mofa, Rhenus & Oeņus.

Latinus Pacatus, dans le panégyric de Théodose, c. 5. dit, comme Tacite, Vahalis. D'autres foutiennent, & Joachim Camerarus est de ce nombre, que César n'a prétendu écrire que Vahalis, ou Vahalos; & que fi on trouve Vacalos dans quelques Manuscrits, & Bu dans fon Interpréte Grec, on doit le regarder comme une faute de Copiste; à moins que l'on ne dise que dans la suite on vint à écrire Vachalos pour Vahalos, comme on écrivit Michi pour Mihi. C'est ce que confirmeroit Sidonius Apollinaris, qui n'écrit pas Vahalis comme Tacite, mais Vachalis:

Detonfus Vachalim bibat Sicamber.

Dans un autre endroit il dit:

Tu Tuncrum & Vachalim, Visurgin, Alpin
Francorum & penitissimas paludes intrares.

On croit que le nom de ce fleuve venoit du Ger main Waalen, qui fignifie détourner, & qu'on l'aura appellé Waal, parce que cette branche du Rhin se détournoit vers la Gaule. Comme il arrosoit le Pays des Bataves depuis un bout jusqu'à l'autre, la Table de Peutinger l'appelle Batavus ou Patabus. Il y a eu une dispute entre plusieurs modernes, pour savoir fi le Wahalse joignoit autrefois à la Meuse, plus haut que dans l'endroit où il paroît avoir une embouchure commune avec cette riviere. Pontanus est pour l'affirmative. Cluvier & quelques-autres le nient. Cependant César, 1. 4. c. 10. semble décider la question, lorsqu'il dit: Mofa profluit ex Monte Vogeso, qui eft in finibus Lingonum, & parte quadam Rheni recepta, quæ appellatur Valis, infulam efficit Batavorum.. Car comment auroit-on pu dire que la Meuse formoit l'Isle des Bataves, fi elle n'eût touché cette Ifle pour ainsi dire, que dans un point à fon embouchure? VAIANENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie. Voyez BIANENSIS.

VAIAROU, ou VAIGHETRU, riviere des Indes. Elle a fa fource au Royaume de Maduré, qu'elle traverse en partie. Elle tombe ensuite dans la Marava, où quand elle remplit bien son lit, (ce qui arrive or dinairement pendant un mois entier chaque année,) elle est aussi grosse que la Seine. Cependant, par le moyen des canaux que creusent les gens du Pays, & qui vont aboutir fort loin à leurs étangs, ils saignent tellement cette riviere de tous côtés, qu'en peu de temps elle est entiérement à sec. Les étangs où l'on conduit l'eau de cette riviere, ont communément un quart de lieuë, où demi-lieuë de levée. Il y en a quelques-uns qui en ont une lieuë & davantage. Un feul de ces étangs fournit affez d'eau pour arroser les campagnes de plus de soixante Peuplades. Comme le riz veut toujours avoir le pied dans l'eau, jusqu'à ce qu'il ait acquis sa parfaite maturité, lorsqu'après la premiere récolte il reste encore de l'eau dans les étangs, on fume les terre, & on les ensemence de nouveau. Tout le temps de l'année eft propre à faire croître le riz, pourvu que l'eau ne lui manque pas. * Lettre édif. t. 13. p. 4.

VAIHING, Voyez BAIENNI.

VAILLY, Baronnie & Châtellenie de France, dans le Berry, au Nord, & Election de Bourges. Cette Terre a eu des Seigneurs particuliers, qui en portoient le nom avant l'an 1275. Elle passa ensuite dans la Maison de Sancerre, puis dans celle de Beuil, Comtes de Sancerre. Elle appartient aujourd'hui à la Maison de Bourbon-Condé. Il y a à Vailly un Prieuré & des eaux minérales.

VAINEN, Ville d'Allemagne, dans la dépendance de l'Electeur Palatin. Voyez VEINHEM. VAIPICOTA. Voyez VAYPICOTA.

VAIPIN. Voyez VAYPIN.

VAIRE, Bourgade d'Italie; dans l'Etat de Gênes, felon Corneille. Il ajoute que ce lieu est dans l'Apennin, à trois lieuës de la Ville de Génes, & que les Latins le nomment Vaira & VallisRegia. Baudran, de qui, fans doute, Corneille a emprunté cet article ne cite aucun garant. Ce font, je crois, les seuls Géographes qui en font mention. Peut-être eft-ce Varagio qu'ils ont voulu habiller à la françoife.

VAIRON, petit Pays de France, dans la Touraine. C'est dans ce Pays fertile & agréable qu'est située la Ville de Chinon. * Longuerui, Defcr. de la France, part. 1. p. 107.

VAISON, OU VASIO, Ville de France, dans la Provence, au Comté Venaissin, dans la dépendance du Pape. Cette Ville, dit Piganiol de la Force, Description de la France, t. 4. p. 198. est sur Loveze; & du Verdier s'est lourdement trompé, quand il a dit que Vaison étoit arrosé par la Sorgue. Corneille se trompe auffi trompe en nommant cette riviére Louvèse. Vaifon, autrefois la Capitale des Vocontiens, a été une des plus grandes Viles des Gaules, & du nombre de celles qu'on appelloit Faderata, c'est-à-dire alliées des Romains, comme nous l'aprenons de Pline. Elle eft dans une plaine & dans une belle situation, comme on le voit par ses ruines, qui s'étendent l'espace d'une lieuë. Son Eglise a été fondée dès que la Religion Chrétienne fut prêchée en ce Pays-là. Son Evêque Daphnus envoya un Député au Concile d'Arles l'an 314. & il est appellé Episcopus Vafenfis, au lieu de Vafionenfis. Ses Evêques sont depuis nommés en plusieurs actes & monumens Ecclésiastiques. On a tenu en ce même lieu deux Conciles dans le fixiéme fiécle: enfuite cette Ville a été ruinée par les Barbares: on ne fait pas en quelle année ni comment cela s'est fait, à cause du filence que gardent sur cela les anciens Ecrivains. On attribuela ruine de cette Ville aux Lombards d'Italie, qui, sur la fin du fixiéme fiécle, ayant paffé par les Monts, ravagerent cruellement les Pays qui font entre le Rhône & les Alpes: il y en a qui affurent que ce font les Sarazins qui ont achevé de détruire cette Ville. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1. p. 380.

A la place de l'ancienne Ville de Vaison, on a bâti la nouvelle fur une montagne; mais ce n'est qu'une méchante bicoque, qui n'est ni peuplée ni fortifiée, & dont l'Evêque a fi peu de revenus, qu'il y a plusieurs Curés qui en ont davantage. Les Comtes Geofroy & Bertrand, donnerent cependant dans le dixieme fiécle la moitié de la Seigneurie de Vaison à l'Eglise Cathédrale de cette Ville, sous le regne de Conrad le Pacifique. Le Pape Paschal II. au commencement du douziéme fiécle a fait mention de cette donation dans une Bulle accordée à cette Eglise l'an 1108. dont les Evêques ont eu long-temps la Seigneurie entiere; mais les Papes en ont la moitié, ayant fuccédé au Comte de Toulouse, qui avoit uni au Comté de Venisse la moitié de la Seigneurie de Vaison, dont ils étoient les maîtres;

& c'est eux qui ont fait bâtir le Château qui eft au haut de la montagne fur laquelle est le nouveau Vaifon. VAISSEAUX, (l'Isle aux) Isles de l'Amérique septentrionale, fur la côte de la Louisiane. Cette Isle est située dans le Golfe compris entre les embouchures du Miffiffipi & de la Mobile, & vis-à-vis de l'ancien Fort de Biloxi. Il y a un Port qui a servi dans les premiers temps de l'établissement de la colonie, & lorsque le principal Fort des François étoit à Biloxi. Ce Port a quatre ou cinq brasses de profondeur. On l'avoit abandonné dans la fuite, tant à cause que les terres voisines sont toutes noyées, que parce que le trajet de ce Port à la Terre-ferme étoit trop long; mais depuis que le Port de l'Ifle Dauphine s'est bouché, on a été obligé de revenir au premier. Buache & Delisle, dans leur nouvelle Carte ne la nomment pas; mais ils la défignent fort bien.

Or

VAISSY, SY, Vall's Sana, Abbaye de Filles, dre de Citeaux, dans la basse Auvergne, au Dio

cèse de Clermont.

VAISURE ou VOISURE. Corneille appelle ainsi le Pays de Vaivre. Voyez VAIVRE.

VAIVRE ou VOIVRE, Valvensis Pagus, Pays de France, au Duché de Bar, entre les rivieres de Meufe & de Moselle, & traversé par les petites rivieres d'Yron, d'Hatton & de Maid. Les lieux principaux de ce Pays font. Hatton-le-Châtel, Trognon-le Chauffé, l'Abbaye de Saint Benoît, la Tour de Voire, &c.

VAKHSCH, nom d'une Ville nommée autrement KHOTLAN. C'est aussi le nom particulier d'une Bourgade de la Transoxane, de laquelle, ou de la Ville du même nom, étoit natifl'Auteur furnommé Varkschi.

VAKHSCHAB, nom d'une riviere de la Province de Transoxane, & qui tire fon nom de la Ville de Khotlan, nommée aussi Vakschach, par où elle paffe. La Ville Khotl ou de Khotlan est située entre cette riviere, que l'on appelle Nahar Vakhschab, & celle de Badakschan, nommée Nahar Badakschan.

VAKEBARO, Valée du Royaume d'Espagne; dans l'Afturie. C'est une des cinq valées qui composent la petite Province de Liebana. Elle est fertile en froment & en vin, & on y éleve beaucoup de bétail. * Délices d'Epagne, p. 115.

1. VAL. Voyez VALLÉE. 2. VAL OU SAINT GERMAIN DU VAL, Bourg de France, dans l'Anjou, Election de la Fleche. 3. VAL, (le) Abbaye de France au Diocèfe de Bauvais. On attribuë sa fondation à Autel de l'Ifle, Seigneur de l'Ifle-Adam & de Villiers. Elle est présentement unie aux Feuillans de Paris. Son revenu est de trois milles livres.

4. VAL, (le) Abbaye de France, dans la Normandie, au Diocèse de Bayeux, en Latin Valls, ou S. Mariæ de Valle Abbatia. Cette Abbaye, fituée sur la riviere d'Orne, près la Ville de Tury, à cinq lieuës au Midi, de Caen, fut fondée vers l'an 1155. par une Héroïne nommée Pétronille, & felon d'autres, par Gosselin de la Pomeraye. Ce qu'il y a de constant, c'est que Richard II. trente-troifiéme Evêque de Bayeux, ratifia la donation qu'un Seigneur nommé Goffelin de la Pomeraye fit à l'Abbaye du Val de plusieurs Terres, Patronages & autres revenus confiérables. C'est une Abbaye de Chanoines Réguliers de l'Ordre de Saint Augustin. * Corn. Dict. Hermant, Histoire du Diocèse de Bayeux, t. 1.

VAL AVERSA, Jurisdiction du Pays des Grifons, dans la Ligue de la Maison de Dieu, & l'une des dépendances de la Communauté de Stallen. Cette valée est située au pied du Mont Septimer, comme celle de Stallen, & dans un lieu rude & fauvage. On y compte sept Paroisses, dont les principales font Madris, Crotto, Platta & Cafale. Les Habitans ont eu des Seigneurs particuliers, Vassaux de l'Evêque de Coire; mais ils ont acheté leur liberté depuis long-temps. Les valées d'Aversa & de Stallen font séparées par un bras de Mont Septimer. * Etat & Délices de la Suiffe. t. 4. p. 53.

VAL D'AOUSTE. Voyez AOSTE.

VAL DE BAGNES, valon de Suiffe, dans le Bas-Valais, au Gouvernement d'Entremont. C'est un des deux valons qui partagent la valée d'Entremont. Il tire fon nom de fon principal Village, qui a une belle Eglife dédiée à Saint Maurice. On voit dans ce valon une petite riviere qui donne l'origine à la Dranfe, & qui se joint à une autre près de S. Branscheïr.

VAL-BELVIGIO, contrée de la Valteline, au Gouvernement de Teglio. On y voit une bonne fonderie de fer.

VAL - BENOITE, Vallis Benedicta. Abbaye d'Hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Forez, Diocèse de Lyon, fur la riviere de Furans, à une lieuë & demi au-deflus de Saint Etienne. Elle fut fondée le 28 Octobre 1184, elle vaut deux mille livres.

VAL-BRENNA, ou VAL-BREGNA, qu'on devroit plutôt appeller VAL-BREUNA, Bailliage d'Italie, dans la dépendance des petits Cantons de la Suiffe; c'est le troifiéme de leurs Bailliages. Il est long, étroit, & enclavé entre le Leviner-Thal du Canton d'Ury, & le Galanker-Thal du Pays des Grifons. Les Latins l'appellent Vallis-Plenia, & les Allemans le nomment Palenzer-Thal, & Breuner Thal. Ce dernier nom lui vient des Breunes, ancien Peuple, dont Pline fait mention entre les Habitans des Alpes, ou de la riviére nommée Breuna, qui l'arrofe, & non Brenna comme l'écrivent communément les Cartes par erreur. Cette riviere prend sa source vers l'extrémité du Pays, dans le VogelBerg, la même montagne qui donne naissance à la branche haute du Rhin. Le Bailliage de Val-Brenna est le moins étendu des trois que les petits Cantons possédent en Italie. Ce n'est qu'une valée, qui contient un petit nombre de Villages, dont les principaux font: Palenza, Marvalia, Abeliasca, en Allemand Abloesch. Auprès de ce dernier, dans les rochers des montagnes qui séparent cette valée du Canton d'Ury, on tiroit autrefois des escarboucles, qui ne le cédoient en rien à celles qui viennent de P'Orient; mais comme la dépense qu'il falloit faire furpafsoit le profit qu'on en tiroit, on a abandonné la recherche de cette forte de pierres. Il se trouve aussi dans la même valée des mines de cuivre & de plomb, ausquelles on travaille. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 227.

VAL-BROSSIERE, VAL-BRESSIERE, ou VALBRISSIAC, Vallis Briciaci. Abbaye de Filles en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèse, & au SudEit de Vienne. Elle fut fondée & bâtie sous Briffiac, d'où elle a été transférée à la côte de Saint André.

VAL-DE BUENTAS, Village d'Espagne, dans la vieille Castille, à quelques lieuës au defsfus de Burgos, en tirant vers l'Orient. Ce Village est remarquable par ses eaux médicinales. Il est situé au pied d'un rocher fort élevé, d'où découle une fontaine, qui, tombant dans la campagne, arrose le Village, & entre dans deux petits Lacs, ausquels elle communique une vertu si admirable, que tous ceux qui font tourmentés du flux de sang en font guéris en se baignant dans leur eau. * Délices d'Espagne, p. 182.

VAL-CARLOS, c'est-à-dire, la Valée de Charlemagne, valée d'Espagne, dans la basse Navarre, aux confins de la Cize. C'est dans cette valée qu'une partie de l'Armée de Charlemagne, qui revenoit d'Espagne, fut taillée en piéce par les Basques & les Navarrois l'an 778. Cette valée, qui est aujourd'hui sujette de l'Espagne, dépendoit autrefois de la Guyenne. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1, p. 213. VAL DE CHIMARA, valée d'Italie, dans la Sabine. C'est une valée d'une beauté & d'une fertilité merveilleuse. Elle regne depuis Narni, jusqu'au lieu appellé VAL DI CHIMARA. Се ne font que prairies & pâturages coupés de ruisseaux; que jardinages ombragés de toutes fortes d'arbres fruitiers; que plaines plantées d'oliviers; que vignes sur les côteaux; que maisons de plaisance sur les bords du grand chemin. Sa bonté l'a rendue tellement peuplée, qu'en moins

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VAL-CHRETIEN, Vallis Christiana. Abbaye d'Hommes en France, de l'Ordre de Prémontré, dans le Soissonnois, Gouvernement de l'Isle de France, Diocèse de Soiffons, sur la riviere d'Ourque, à une lieue au couchant de la Fere en Tarde nois, & à pareille distance de Coincy au Nord. Elle fut fondée l'an 1134, par Rodolphe, Seigneur de Cramaille. L'Abbé jouit de trois milles livres.

VAL-CLAIR, Prieuré de l'Ordre du Val des Choux, dans la Bourgogne, au Diocèse de Langres, Bailliage de la Montagne * Garreau, Descr. de la Bourgogne.

1. VAL-CROISSANT, Vallis Crescens. Abbaye d'hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèse de Die, fondée l'an 1188. L'Abbé jouit de trois mille cinq cens livres.

VAL-CROISSANT, Prieuré de France, dans la Bourgogne, premiere Fille du Val des Choux, au Diocèse d'Autun, Bailliage de Semur, au levant d'été, de Saulieu. * Garreau. Descr. de la Bourgogne. VAL-DES-CHOUX, Vallis Caulium. Grand Prieuré, Chef de fon Ordre, Monastere de France, dans la Bourgogne, argogne, au Diocèse de Langres, Bailliage de Chatillon, à deux lieues au levant d'Hyver, de Chatillon-fur-Seine. Ce Chef d'Ordre est peu confiderable, ce n'est qu'une branche de celui de Saint Benoît. Il doit sa fondation à Eudes, Duc de Bourgogne.

VAL-CHRIST, belle Chartreuse d'Espagne, au
Royaume de Valence, proche la Ville de Segorbe.

1. VAL-DIEU, Abbaye réguliere, Ordre de Prémontré, en Champagne, au Diocèse de Troyes, à l'embouchure de la Semoy, dans la Meuse, une lieue au Nord de Château-Renaud, fondée en 1130, par Gauthier, Comte de Rethel.

2. VAL-DIEU, Prieuré de France, dans la Champagne, à une lieuë au-dessus de Sezanne. C'étoit anciennement un beau Monastére de l'Ordre des Chartreux du Val des Choux. Il a été ruiné & abandonné pendant les guerres: il n'y a plus aujourd'hui qu'une petite Chapelle, où on dit une Messe chaque semaine. Le Prieuré est en commande, & vaut dix mille livres de rente. * Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 238.

VAL-DIGNA, Abbaye d'Hommes, Ordre de Cîteaux, en Espagne, dans le Royaume, & au Diocèse de Valence, dont elle est à sept lieues.

VAL DE DIOS, Abbaye d'Hommes, Ordre de Citeaux de la Congrégation de Castille, en Espagne, dans la Galice, au Diocèse d'Oviedo.

VAL DES ECOLIERS, Vallis Scholarium, Abbaye de France dans la Champagne, au Diocèse de Langres sur la Marne, à une lieuë au Midi de Chaumont en Bassigny. C'est une Abbaye de l'Ordre des Chanoines Réguliers de Saint Augustin, l'une des plus célébres de France, & qui a été Chef d'Ordre. Guillaume III, foixante-deuxième Evêque de Langres, élû en 1209, confirma la régle de ces Chanoines, & bâtit leur Maison, qui n'étoit alors qu'un Prieuré, fondé dans un lieu défert par quatre Docteurs de l'Université de Paris, qui s'y retirerent en 1212, & y furent suivis par Frederic, qui avoit été élû Evê que de Châlons en 1201. Il devoit être facré à Langres, & le jour étoit pris; mais il méprisa la Mitre & la Crosse pour se faire Religieux, & pour suivre l'exemple de ces quatre Docteurs nommés Guillaume Richard, Evrad & Manaffés, qui se trouverent à Langres, dans le temps que Frederic devoit être facré, , pour demander permission à Guillaume de Join ville, qui en étoit Evêque, de l'établir dans son Diocèse. Quelques années après Robert de Torote,

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