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TATA A

A grande riviere de la Chine. Elle a fa fource dans la partie orientale de la province d'lunnan, d'où prenant fon cours d'occident en orient, elle mouille au midi la province de Queicheu, traverle enfuite en ferpentant les provinces de Quangfi & de Quantung, où elle va fe jetter dans la mer près de Quangcheu.*Atlas Sinenfis.

2. TA, ville de la Chine, avec fortereffe dans la pro vince de Suchuen, au département de Queicheu, fixiéme métropole de la province. Elle eft de 94 18' plus occidentale que Pekin, fous les 31d 38' de latitude feptentrionale.

TAAS, riviere de l'empire Ruffien dans la Sibérie, au pays des Samoïedes. La description de la Sibérie inférée dans le recueil des voyages de la compagnie des Indes orientales, t. 1, p. 251, édit. de Rouen, dit, qu'il y a une riviere nommée Taas, qui fe jette dans l'Oby à la gauche de ce fleuve, & qui femble venir d'un grand bois près de Jéniscea, d'où fort auffi une autre riviere peu éloignée de celle de Taas, & qui tombe dans Jéniscea. Ainfi de l'Oby, par le moyen du Taas, on peut voyager au travers du pays des Samoïedes, & ne faire que deux lieues par terre pour le rendre fur les bords d'une autre riviere nommée TORGALF, & on descendroit de-là avec le cours de l'eau dans le Jéniscea.

TAATA, ville de la haute Egypte près du Nil, à la gauche, entre Girgé & Cardouffe, mais beaucoup plus voifine de cette riviere. Taata eft environ à un demi-mille du rivage du Nil. Elle est toute pleine de palmiers. On n'y voit point d'enceinte, & au-deffus de presque tous les bâtimens il y a un colombier rempli de pigeons. C'eft la même chofe dans toutes les villes de ce pays. Les voyageurs trouvent à l'entrée de Taata plufieurs jeunes filles qui viennent s'offrir à eux, pour qu'ils en dispofent à leur volonté, fans qu'elles exigent aucun falaire. La même chose se pratique en divers autres lieux du pays, où l'usage eft d'avoir un lieu d'hospitalité toujours rempli de filles, avec un revenu pour leur entretien, afin qu'elles ne prennent rien de ceux qui fe fer

Tome VI.

ТАА

vent d'elles. Les riches du pays, avant de mourir, fe font un devoir d'en acheter pour les y placer, afin qu'il s'y en trouve toujours. Quand ces filles deviennent groffes & qu'elles accouchent d'un garçon, la mere eft obligée de l'élever jusqu'à l'âge de trois ou quatre ans qu'on le mene chez le patron ou chez fes parens, & il eft regardé comme esclave. Les filles demeurent toujours chez leurs meres, & fervent de même dans les autres endroits où il n'y en a pas un affez grand nombre. La maifon du gouverneur eft affez belle en apparence, quoique bâtie de terre, comme toutes les autres du pays, où les appartemens font au rezde chauffé.

Dans le voisinage de Taata, on trouve beaucoup des ruines de divers palais & temples bâtis de très-groffes pier→ res, la plûpart revêtus de marbre, & d'une très-belle ar chitecture; il y a quantité de ferpens aveugles, dont la morfure eft fans remede. A une heure de chemin de cette ville, on voit comme une grande église de chrétiens toute découverte par le haut. Elle a un très-beau portail foutenu de belles colonnes de granit. Au-dedans il refte encore quatorze grands pilliers debout: ils foutenoient apparemment la voûte qui eft toute tombée. Il y a apparence qu'il y a eu autrefois une grande ville dans ce lien; car on y voit quantité de ruines, & plufieurs pierres chargées d'inscriptions en caractères des anciens Egyptiens. Vis-à-vis de Taata fur le bord du Nil, mais de l'autre côté du fleuve, on apperçoit une montagne qui eft égale depuis fon commencement jusqu'à la fin, & pleine de grottes creufées dans le roc. Comme cette montagne a plus de foixante milles de longueur, elle resemble à une grande muraille qui borde le Nil.

Paul Lucas ayant oui dire des chofes fingulieres d'un ferpent qui étoit dans une des grottes de cette montagne, s'y fit conduire. L'entrée de fa grotte qu'on trouve dans la montagne qui regne le long du Nil, eft plus grande qu'aucune porte cochere. On apperçoit d'abord à droite & à gauche deux tombeaux d'un bois incorruptible. Les conducteurs lui apprirent que le tombeau qui eft à la droite étoit de Daride, & celui qui eft à la gauche étoit de fa fille nommée Affane. Pendant qu'il regardoit attentivement ces A-Bbbbb

pour

tombeaux, ses conducteurs firent de grandes acclamations à la vue du ferpent qui venoit à eux, & qui s'entortilla autour de leurs jambes. Paul Lucas s'avança pour pouvoir le regarder de plus près; le ferpent qui l'apperçut, quitta les autres venir à lui, mais fa répugnance l'ayant fait reculer quelques pas, le ferpent s'arrêta incontinent,& s'éleva prefque tout droit fur fa queue, devint large comme la main audeflous de la tête, & après l'avoir bien regardé, alla en rempant fe cacher dans les tombeaux. Comme il fut imposfible de le revoir après cela, les conducteurs de Paul Lucas en conclurent que l'ange ne lui vouloit pas de bien.* Paul Lucas, Voyage du Levant, t. I, c. 7.

TAB. Baudrand, dans la table de fon dictionnaire, fait entendre que c'est le nom moderné du fleuve Hytanis des anciens. Voyez HYTANIS.

TABA. Voyez TAVA.

TABABCARIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dansla Mauritanie Céfarienfe. Dans la notice des évêques de cene province il eft fait mention de Crispinus, évêque de ce lieu. * Hardouin, Collect, conc. t. 2, p. 875.

TABACHASAN, ville de l'Afie mineure, dans l'Anatolie. Baudrand qui cite Niger, dit que c'eft l'ancienne Coma na-Pontica. Il ajoute que le nom moderne eft Coм, & que Tabachasan eft le nom qu'on lui donne dans le pays. Voyez COM & COMANA.

Baudrand admet, ainfi que les autres auteurs, deux villes du nom de Comana, furnommées l'une Pontica & l'autre Crufa. Il donne pour nom moderne à la premiere Kom & à l'autre Tabachafa, ce qui eft bien différent de ce qu'on lui fait dire dans cet article.

1. TABACO. Voyez TABOGA.

2. TABACO out TABAGO, ifle de l'Amérique feptentrionale (a), & l'une des Antilles, dans la mer du nord au feptentrion de l'ifle de la Trinité, dont elle n'eft féparée que par un canal affez large à la vérité. Cette isle (5) n'a commencé à être habitée & cultivée qu'en 1632, lorsqu'une compagnie de Hollandois & de Fleffingois établirent une colonie, qui la nomma nouvelle OWACRE. Cette petite colonie fut détruite en 1678, (c) par le comte d'Etrées, qui avoit le commandement d'une flotte françoife, forte de vingt vaiffeaux de guerre, & d'un trèsgrand nombre de brulots. On fut furpris qu'une fi belle armée navale, qui pouvoit fe promettre d'exécuter les plus grands projets, s'attachât à un miférable rocher qui n'eft bon à rien. Pourchot, dans fa philofophie, s'eft trompé quand il a dit que les Portugais ont apporté le tabac en Europe de l'ifle de Tabaco; cette ifle n'a jamais été en leur pouvoir: d'autres ont cru, avec aufli peu de fondement, que c'étoit cette ifle qui avoit donné le nom au tabac; c'ell plutôt le tabac qui lui a donné le fien. Les infulaires de l'ifle espagnole nommoient le tabac Cohiba, & appelloient Tabaco l'inftrument dont ils fe fervoient pour fumer. On ne doute point aujourd'hui que ce ne foit là l'origine du mot tabac. Le fentiment du P. Labat, qui le fait venir de la ville de Tabasco, dans la nouvelle Espagne, ne paroît pas mieux fondé. Corneille paroît confondre cette ifle avec celle de Taboga, que Dampier appelle TABACO ou TABAGO. Ces deux ifles font bien différentes, puisque l'une eft dans la mer du nord, & l'autre dans la mer du fud. (a) R. de Vaugondi, Atlas. (b) Labat, Voyage de l'Amérique, t. 2, p. 159. (c) Charlevoix, Hift. de SaintDomingue, liv. 8, p. 154.

TABADCARIENSIS. Voyez TABABCARIENSIS. 1. TABÆ, promontoire d'Ethiopie. Arrien, 2. Perib. p. 8, le place fur le golfe appellé Barbaricus.

2. TABÆ. Etienne le géographe connoît trois villes de ce nom; l'une qu'il marque dans la Carie, l'autre dans la Pérée, & l'autre dans la Lydie.

3. TABE, ville de Cilicie, felon Pline, l. 5, c. 27; mais le P. Hardouin, au lieu de TABÆ, lit JOTAPE. 4. TABÆ, ville que Tite-Live, 4. 38, c. 13, dit être aux confins de la Pifidie, du côté de la mer de Pamphylie.

TABAICARIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, on ne fait dans quelle province. La conférence de Carthage fait mention de Victor, fon évêque.* Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 1090.

TABAKIDES, fauxbourg ou village de Grece, dans la Bootie, à trois cents pas de la ville de Thébes. On l'a nommé ainfi à cause qu'on y fait des pipes propres à

fumer du tabac. On y voit un fépulcre de marbre, que ceux du pays difent être de S. Luc. Il eft dans une églife qui porte fon nom. On lit fur ce fépulcre une épitaphe païenne en vers, d'un certain Nedymus, fans qu'il y foit fait mention de S. Luc. Le papa de cette églife en donne pour raison aux voyageurs, qu'un feigneur de ce paysavoit fait mettre le corps de S. Luc dans ce cercueil, & que pour ne pas l'expofer au zéle indifcret des ennemis du chriftianisme, il y avoit fait ajouter l'épitaphe d'un de fes fils. Cela ne nous fatisfit pas affez, dit Spon, Voyage de Gréce, t. 2, p. 55. Il me vint en pensée, pour ne pas tout à fait m'oppofer à cette tradition, que ce pouvoit être S. Luc, l'hermite, de la montagne Stiri, où il y a un mo◄ naftère bâti en l'honneur de ce faint, & qui porte fon nom. Il fe peut faire que le corps de ce faint Luc ait d'abord été enterré dans ce tombeau de paien, qu'on avoit trouvé vuide, & que peut être depuis le monaftère de S. Luc avant été bâti, on l'y avoit transporté.

TABALTHA, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tuburbum à Tacapa, entre Septimunicia & Cella Picentina, a vingt milles de la premiere de ces places & à trente milles de la feconde. Ortelius croit que c'eft cette même ville que l'itinéraire d'Antonin appelle dans un autre endroit Thabaltha ou Tabalati, & qu'il place entre Augemmi & Thebelami, à trente milles de la premiere de ces places, & à vingt-cinq milles de la feconde. Ce pourroit être encore, felon Ortélius, la ville Tablatha de la notice des dignités de l'Empire; & peut-être auffi la Thasbalte de S. Augustin & de S. Cyprien. Tabaltha étoit une ville épiscopale. Voyez TASBALTENSIS.

TABALUM, ville de l'Afie mineure, au voisinage de l'Ionie, felon Hérodote, in Clio. cité par Orcélius. TABANA, ville de la Cherfonnèfe Taurique : elle étoit dans les terres, felon Prolomée, l. 3, c. 6.

TABANE, bourg & monastère double d'hommes & de filles, en Espagne, dans l'Andaloufie, à deux lieues & demie de Cordoue, vers le nord. Ce lieu a produit des mar tyrs durant la perfécution des Sarrazins. Baillet, Topog. des faints, p. 672.

*

TABARCA, ville maritime d'Afrique, fur la côte de la mer Méditerranée, au royaume de Tunis, à vingt lieues à l'eft de Bonne. Elle fépare la côte maritime de Tunis d'avec celle d'Alger. Vis-à-vis de cette ville, il y a une ifle de même nom, à demi-lieue de la terre ferme. Cette ifle fut autrefois conquife par l'Espagne. Elle appartient à préfent en fouveraineté à meffieurs Lomellini, nobles Génois, qui y tiennent un gouverneur. Il y a un fort, une garnison, plufieurs maifons de particuliers qui y habitent, & un comptoir pour la pêche du corail & pour le commerce avec les Maures. Tout auprès de Tabarca, il y a une petite place nommée la Calle. * Laugier de Taffy, Relat. d'Alger, p. 132.

TABARESTAN. Voyez THABARESTAN,

TABARIE ou MER DE TABARIE. Philippe de la Rue, dans fa carte de la Sourie, ou de la Terre-Sainte moderne, donne le nom de TABARIE à la mer de Tibériade, autrement le lac de Généfareth. Voyez CENERETH.

1. TABAS, ville de la Parétacène, felon Quinte-Curse, 1. 5. Ortelius foupçonne que ce pourroit être la même que TANEA. Voyez ce mot.

2. TABAS, lieu de Sicile, à ce que croit Cluvier, Sicilie ant. p. 391. Silius-Italicus, l. 14, v. 272, eft le feul qui en parle :

Et bellare Tabas docilis Coffyraque parva.

Cluvier foupçonne pourtant que ce pourroit être la ville de Tavaca d'Etienne le géographe. Il ajoute qu'au voisinage de Caftro- Giovanne, d'Alaro & de San - Philippe d'Argiron, il y a un château nommé TAVI, que la reffemblance du nom pourroit faire prendre pour l'ancienne T4bas on Taba.

1. TABASCO, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de même nom, dans la baye de Campêche. C'eft la riviere la plus remarquable de toutes celles qui ont leur embouchure dans la baye de Campêche. Elle prend la fource fur les hautes montagnes de Chiapo, & beaucoup plus à l'oueft que les rivieres de Saint-Pierre & de Saint-Paul. De-là elle coule

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vers le nord-eft jusqu'à ce qu'elle foit à quatre lieues de la mer, où elle reçoit une branche de la riviere de SaintPierre & de Saint-Paul; enfuite elle court vers le nord jusqu'à ce qu'elle fe jette dans la mer, par une embouchure qui a près de deux milles de large, & un peu au-delà, il a une barre où l'on ne trouve qu'onze ou douze pieds d'eau; mais à un mille ou deux plus loin, vis-à-vis d'un enfoncement qu'on voit fur le bord de la riviere à l'eft, il y a trois braffes d'eau & un bon ancrage, fans qu'on ait rien à craindre de la force du courant. Le flor de la marée monte près de quatre lieues dans la faifon féche; mais dans le tems des pluies elle ne va pas fi loin; car les torrens rendent l'Ebe fort rapide. Pendant que les vents du nord durent, elle inonde tout le pays bas jusqu'à quatorze ou quinze lieues, & alors on peut trouver de l'eau fraîche au-delà de la barre. Cette riviere abonde en chats marins auprès de fon embouchure, on y voir auffi quelques brochers, quantité de veaux marins qui trouvent de bonne pâture dans plufieurs de ces criques. C'eft une efpéce de poiffon d'eau douce qui n'eft pas tout à fait fi gros que le franc veau marin qui vit dans la mer, mais du refte il a le même gout & la même figure. Le terrein auprès de la riviere, fur-tout à la droite, eft marécageux & chargé de quantité d'arbres. On trouve auffi dans ce quartier quantité de tortues de terre extrêmement groffes, & l'on y voit des mangles & divers autres arbres peu connus. Dans quelques endroits autour de la riviere, & affez avant dans le pays il y a une fuite de petites collines, dont le terrein eft fec & couvert de cotons & d'arbres à chou; ce qui fait un payfage fort agréable. On ne trouve aucune habitation à huit lieues de l'embouchure de la riviere; mais on rencontre après cela un petit parapet, où il y a ordinairement un Espagnol avec huit ou neuf Indiens, poftés des deux côtés de la riviere, pour veiller fur les bateaux qui prennent cette route; & comme il y a plufieurs criques qui répondent aux Savanes, quelques-unes de ces fentinelles font poftées de telle maniere dans les bois, qu'elles peuvent voir dans les Savanes, pour le garantir d'être furprises par derriere. * Dampier, Voyages divers, chap. 4.

2. TABASCO, ifle de l'Amérique feptentrionale, dans la Nouvelle-Espagne au gouvernement de Tabasco, vers l'embouchure de la riviere de même nom. Après que la branche occidentale de la riviere de Saint-Pierre & de SaintPaul a parcouru huit ou neuf lieues verd le nord-ouest, elle fe perd dans la riviere de Tabasco, à quatre lieues ou environ de la mer, & forme par ce moyen l'ifle de Tabasco, qui a douze lieues de longueur, & quatre de largeur vers fon nord; du moins on compte quatre lieues depuis l'embouchure de la riviere de Saint-Pierre & de Saint-Paul, jusqu'à l'embouchure de celle de Tabasco. Le rivage s'étend de l'eft à l'oueft. Durant la premiere licue le terrein eft couvert de mangles, & il y a quelques baies fablonneufes, d'où les tortues vont à terre pofer leurs œufs. * Dampier, Voyages divers, p. 161.

3.TABASCO, gouvernement de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne. Il est borné au nord par la baie de Campêche, à l'orient par le Yucatan, au midi par le gouvernement de Chiapa, & à l'occident par celui de Guaxaca. Sa longueur, en fuivant la côte de la baie de Campêche, eft d'environ quarante lieues de l'eft à l'ouest. Elle a presque autant de largeur depuis la côte jusqu'aux montagnes de la province de Chiapa. Le terroir y eft pour la plus grande partie plat & humide, entrecoupé par-tour de divers étangs, où font plufieurs fortes de poiflons &

mencé à fe faire aux mœurs des Espagnols, ils vivent en plus grand nombre ensemble dans les bourgades, & prennent leurs repas à certaines heures. Ils fe nourriffent de chait de bœuf & de pourceau, & ufent d'un breuvage fait de maïs cuit & de cacao, & où il entre diverfes choles aromatiques. Les Espagnols n'ont qu'une ville dans cette province; on l'appelle auffi Tabasco. Voyez l'article fuivant.* Robert de Vaugondy, Atlas.

4.TABASCO, ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, fur la côte de la baye de Campêche, au gouvernement de Tabasco, dont elle est la feule ville. On la nomme fouvent NUESTRA-SENORA DE LA VITTORIA. Voyez cet article en fon rang.

TABASI ou TABASSI, peuples de l'Inde, en deçà du Gange. Ptolomée, 7. 7, c. 1, dit qu'ils habitoient entre les monts Sardonicus & Bittigus. Le grec porte que ce peuple étoit très-grand; au lieu de quoi le manuscrit de la bibliotheque palatine dit Magorum gens, une nation de Mages.

TABASO ou TABASSO, ville de l'Inde en-deçà dù Gange. Ptolomée la marque entre le Bynda & le Pseudostomus, près de Nagaruris.

TABASSARAN, (le territoire de ) dans le Schirwan, eft borné du côté du nord, par le fleuve Diarbach, qui le fé pare des Chaitaki & des Kura Chaitaki. Il s'étend au levant presque jusqu'à la ville de Derbend. Il eft borné au fud par le Kuralis dont il eft féparé par une chaîne de montagnes, & la petite riviere d'Agulali le fépare au couchant des Chaffah Kumaki. Ce territoire eft affez grand: on y trouve beaucoup de villages, les uns beaux, les autres mauvais, & cela fuivant qu'ils font fitués entre les montagnes. Ils étoient fujets de la Perfe, étoient foumis à un mach-fum ou régent, & à un ruftanbeg ou cady, lesquels relevoient du fultan de Derbend. Depuis 1725, ils font fujets de la Perfe, & leur mach-fum dépend du commandant de Derbend. Les habitans vivent en partie du provenu de leurs terres, & en partie du provenu de leurs beftiaux. Ceux qui habitent près de Derbend font un peu civilifés, ont des terres très-bonnes pour le bled, & de très-bons jardins mais ceux qui habitent les montagnes font de véritables fauvages: ils ne recueillent point de grains, à caufe du froid continuel qui regne en ces quartiers, & des neiges qui couvrent toujours leurs montagnes : ils n'ont ni forêts, ni bois. En un mot, ce font des fauvages qui ignorent jusqu'à l'ufage du pain, ne vivant que de leurs beftiaux & de brigandages: ils font armés de feches & de mousquets à mêche, quelques-uns ont cependant de bons fabres & de bons fu fils. Comme ils font tous portés à la révolte, on les tient continuellement en crainte; & lorsque quelque village s'op pofe à ce qu'on veut exiger de lui, on le ruine auffi-tôt pour tenir les autres dans la crainte. Les revenus qui fe montent à peu, retournent au mach fum, auquel le feigneur territorial eft obligé de donner une certaine fomme par an, & qui eft obligé d'aller à la guerre lorsqu'on en a befoin.. La dignité de mach-fum eft héréditaire, & le fils, pour fuccéder au pere, n'attend point la confirmation du feigneur territorial, mais feulement de celui qui a le commandement de Derbend. On demande cependant, pour la forme, aux habitans leur confentement. Ils font tous mahomérans fuscui, & ont une langue qui n'a de rapport à aucune autre. * Descr. des bords occidentaux de la mer Caspienne par M. Garber, officier dans ces pays, au service de la Ruffie. TABATH. Voyez THEBATH.

TABATHE, bourgade de la Palestine, à cinq milles de

même de fort grands, principalement des manatis & des la ville de Gaza, vers le midi. C'eft à de fa premiere

tortues de mer. Le pays ne laiffe pas d'être couvert de beaucoup de forêts & d'épais bocages. Comme il pleut presque pendant neuf mois continus, l'air y eft extrêmement humide, & pourtant fort chaud; ce qui fait qu'il s'y engendre un grand nombre de moucherons très-incommodes. La terre eft fort fertile, elle fournit de pâture aux bêtes avec abondance, & produit du maïs, des cacaos en quantité, c'est ce qui fait la richefle du pays. On y recueille le mais deux fois l'an & quelquefois trois. La fertilité eft prefque égale pour le miel. Cette province qui abonde en tigres, lions, cerfs, daims, fangliers, lapins, armadilles & autres, a été autrefois plus habitée qu'elle n'eft préfentement, la plupart des naturels étant morts de pefte, à quoi on peut ajouter la dangereufe coutume qu'ils ont de fe laver d'eau froide, lorsqu'ils font atteints de quelque mal. Depuis qu'ils ont com

S. Hilarion avoit pris naiffance, & ce fut le lieu de la premiere retraite. Nicéphore Callifte met Tabathe, ou comme il l'appelle THABASE, à quinze milles de Gaze. * Baillet, Top. des faints, p. 672.

TABATHRA. Voyez THABRACA.

TABARAGENSIS, fiége épifcopal d'Afrique. On ne fait dans quelle province. La conférence de Carthage fait mention de Marcianus, fon évêque. * Harduin. Collect, conc.

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TABENSIS, fiége épifcopal, dans la Carie, felon des
notices grecques. On trouve fur d'anciennes médailles
TABHNON. Ifaac son évêque affifta au concile d'Ephese, de
l'an 431.* Harduin. Collect, conc. t. I, p. 1431.

TABENUS-CAMPUS, pays de l'Afie mineure, dans la
Myfie, apparemment aux confins de la Phrygie: car Stra-
bon, lib. 13, p. 629, dit qu'il y avoit des villes à demi-phry-
giennes : Oppida habens femi Phrygia. Suidas fait mention
de Marfyas de Tabène, hiftorien.

TABERENI, Voyez TIBARENI.

TABERNA. Mot latin qui fignifie hôtellerie, auberge,

cabaret, taverne. Il a été employé dans la géographie pour

défigner certains lieux où les voyageurs s'arrêtoient, où il y

avoit une hôtellerie ou un cabaret, & comme quelquefois

il s'eft formé des villes dans ces fortes d'endroits, elles en

ont pris leur nom.

TABERNÆ, lieu de la Gaule Belgique. La table de Peu-

tinger & la notice des dignités de l'Empire,fect. 64, mettent

ce lieu près de Saletio. C'est ce qu'on appelle autrement TA-

BERNÆ AD RHENUM, vulgairement Rhein-Zabern. Il

faut diftinguer ce lieu d'un autre nommé TABERNÆ TRI-

BOCORUM, vulgairement Elfas Zabern: celui-ci eft plus

éloigné du Rhin en tirant vers la Lorraine. Dans ce même

quartier du Rhin, il y a un troifiéme lieu appellé TABER-

NE OU TABERNE MONTANA, vulgairement Bern Za-

bern; mais, dit Cellarius, Geogr. ant. lib. 2, c.3, je ne fais

fi aucun monument ancien en a parlé. Le lieu appellé TA-

BERNÆ TRIBOCORUM eft marqué, par l'itinéraire d'An-

tonin, fur la route de la Pannonie, dans la Gaule dans cet

ordre:

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TABERNÆ-MONTANA. Voyez TABERNE.

TABERNÆ AD RHENUM. Voyez TABERNÆ.

TABERNE-RIGUE. On trouve ce nom dans Aufone,

Mofel. descr.

Prætereo arentem fientibus undique terris

Dumniffum, riguasque perenni fonte Tabernas: ·

Cluvier foupçonne que ce lieu Taberna perenni fonte
rigua étoit une hôtellerie voifine de cette fontaine, dont la
fource fe voit à quinze cents pas de Baldenau, du côté de
Denfen, Dumniffus, & qui forme un ruiffeau d'une eau
extrêmement pure.

1. TABERNA-TRES. Voyez TRES-TABERNA
2. TABERNÆ-TRES. Voyez TABERNÆ.
TABERNE TRIBOCORUM. Voyez TABERNA.
TABERON, ville de Perfe. Tavernier la marque à
8od 34 de longitude, & à 55d 20' de latitude,

TABES; en latin Taboa, ville d'Afie dans les mon-
tagnes de la Paretacéne, fur les frontieres de Perfe & de.
la Babylonie, felon Quinte-Curfe & Strabon, lib. 12.
Antiochus l'illuftre y mourut. * Machabée, l. 1, c. 6.

TABET ANÆ, ville d'Espagne, felon Ortélius, qui cite
le concile de Tolede. Il foupçonne que ce pourroit être le
bourg de Tabane. Voyez TABANE.

TABIA. Voyez TAVIUM.

TABIÆ, lieu d'Italie, dans la Campanie, entre Naples
& Surrento, mais plus près de ce dernier lieu. On le nom-
me aujourd'hui Monte de la Torre, felon André Baccio. Ne
feroit-ce point, dit Ortelius, ce qu'Etienne le géographe
appelle TABII, ou ne faudroit il point lire Stabia au lieu
de Tabia? Symmaque femble autorifer ce fentiment,
quand il dit: Stabias ire defiderant ut reliquias longa agritu
dinis, armentali ladle, depellant. Le lait que l'on prend
en ce lieu pafle pour propre à guérir la phthifie.* Galien,
1. 5. Method. med.

TABIANA, ifle du golfe Perfique. Ptolomée, l. 6, c.
4, la marque près de la côte feptentrionale du golfe, au
voifinage & à l'occident de l'ifle Sophtha.

TABIATHIS. Voyez PELUSIUM.

TABIDIUM, ville de l'Afrique intérieure, felon Pline,

1.5, c. 5, qui la met au nombre des villes fubjuguées par

Cornelius Balba. Cette ville eft nommée THABUDIS par

Ptolomée, l.4, c. 6. Elle étoit vers la fource du fleuve

Bagrada.

TABIENA, petite contrée d'Afie, dans la Parthie, aux

confins de la Carmanie, felon Ptolomée, l. 6, c. 5.

1. TABIENI, peuples de l'Ethiopie, fous l'Egypte.

Ptolomée, l. 4, c. 8, place ce peuple au midi des
Colobi.

2. TABIENI, peuples de la Scythie, en deçà du mont

Immaüs. Ptolomée, l. 6, c. 14, dit qu'ils habitent, ainsi

que les Jafta, au midi des Zarata.

le

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