2. TAIHO, ville de la Chine, dans la province de Kiangsi, au département de Kiegan, neuviéme métropole de la province. Elle est de 2d 42 plus occidentale que Pekin, sous les 27d 28' de latitude. Taiho est située à sept lieues ou environ de Vannungan, au côté gauche de la riviere de Kiam, & le terroir qui l'entoure est assez fertile. On entre dans cette ville du côté du nord par un pont de pierres bâti sur la riviere. Quoique les Tartares l'ayent fi fort désolée, qu'il y a beaucoup d'endroits où se retirent les bêtes sauvages, elle conserve encore quelques temples qui font magnifiques & deux tours fort élevées. * Ambassade de la compagnie des Indes orientales des Provinces-Unies à la Chine, c. 8.

TAIHU, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ganking, dixiéme métropole de la province. Elle est d'un dégré vingt-fix minutes plus occidentale que Pekin, sous les 31d 36' de latitude.

:

TAIKANG, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Caifung, premiere métropole de la province. Elle est de 2d 22' plus occidentale que Pekin, Tous les 35d 13' de latitude.

TAILLANCOURT, en latin Tallari Curia, lieu de France, dans la Champagne. Son église paroissiale est dédiée à S. Gengoua; le château de Bras en dépend. TAILLAR ou TAILLAT, autrement le CAP TAILLAR, (a) cap de France, sur la côte de Provence dans le golfe de Gênes, entre Aiguebonne & le cap Lardier. C'est une longue pointe avancée, qui de loin semble être isolée à cause d'une langue de terre (5) basse qui est entre la haute terre & lui. Cette pointe est assez haute, & il y a dessus une tour de garde, & tout auprès de la pointe quelques écueils; on peut mouiller dans une néceflité avec des galeres d'un côté & d'autre de cette balle terre, par fix à sept brasses d'eau. (a) De l'Isle, Atlas. (b) Michelot, Portul. de la Méditer. p. 78.

TAILLEBOURG, ville ou bourg de France, dans la Saintonge, fur la Charente, élection de S. Jean d'Angely, à trois lieues de celle de Saintes. L'histoire nous apprend qu'en 1173, Henri, roi d'Angleterre, prit la ville de Saintes & poursuivit jusqu'à Taillebourg (Tabellicum) fon fils Richard qui s'étoit soulevé contre lui. On trouve auffi ce lieu appellé Talleburgus & Taleaburgus. Au milieu de la ville il y a un château bâti sur des rochers très hauts. Ce château avec sa seigneurie, dont la jurisdiction s'étend sur quarante paroifles, fut uni au domaine royal en 1407. Dans la fuite le roi le donna à Gaspard de Coligny, maréchal de France, de la maison duquel il a passé dans celle la Trimouille par le mariage de Louise de Coligny. Taillebourg est connu dans l'histoire par la victoire que S. Louis y remporta en 1242, sur Hugues, comte de la Marche, & les autres mécontens qui étoient foutenus par les Anglois. Il y avoit ici un beau pont, dont les ruines portent aujourd'hui un préjudice considérable à la navigation de la Charente. Le chapitre n'est composé que d'un doyenné-cure & de trois canonicats. * Piganiol, Description de la France, t. 5, P. 35.

pa

TAILLEPIED, lieu de France, dans la Normandie, diocèse de Coutances, élection de Valogne. C'est une petite roifle qui sert aussi de fuccursale à S. Sauveur, l'église même étant bâtie sur cette derniere paroisse, éloignée d'une grande lieue, qui borde la forêt de l'Abbé. Madame d'Ausseville en partage la seigneurie avec l'abbé de saint Sauveur. Il y a une chapelle de saint Jean dans la cour de son château ou manoir.

TAIN OU THIM. Voyez THAIN.

TAINFU, royaume d'Afie, vers la Chine, avec une ville de même nom qui en est la capitale. Ce pays est à dix journées de Gonse, ville du Cathay, suivant Davity. Samson croit que c'est le pays qu'on nomme Aspachara.

TAINING, ville de la Chine, dans la province de Fokien au département de Xaoúú, huitiéme métropole de la province. Elle est de od 30' plus occidentale que Pekin, sous les 26d 54' de latitude. * Atlas Sinenfis.

TAIONNACUS, lieu des Gaules. C'est Sidonius Apollinatis qui en parle au huitiéme livre de ses épîtres, Epift. 8, ad Syagrium.

TAIPHALI. Voyez THAIPHALI.

Xanfi, au voisinage de la ville d'Uucung. Elle a le onzième rang entre les montagnes fortunées de la Chine. On dit qu'en battant le tambour sur cette montagne, le bruit que l'on fait excite des tonnerres, des éclairs & de grandes tempêtes: aussi est-il défendu, sous de grieves peines, de battre. du tambour aux environs de cette montague. * Atlas Si

nensis.

2. TAIPE, montagne de la Chine, dans la province de Xensi, au territoire du Fungciang, seconde métropole de la province, près de la ville de Mui. Cette montagne est la plus haute de ce canton; & au fort de l'été son sommet paroît tout couvert de neige.

1. TAIPING, ville de la Chine, dans la province de Quangsi, où elle a le rang de huitiéme métropole. Elle eit de 12d 20 plus occidentale que Pekin, sous les 23d 20' de latitude. Le territoire de cette ville étoit autrefois très-peuplé & très-cultivé à cause de sa fertilité; mais il a été détaché de l'empire de la Chine, & il est soumis aujourd'hui au roi de Tungking. La métropole compte vingt-trois villes dans sa dépendance, & elles font très-voisines les unes des autres. Voici leurs noms :

Ce font, là les noms que les Chinois donnent aux villes du département de Taiping. On ignore comment elles font appellées par les habitans du Tungking.

2. TAIPING, ville de la Chine, avec forteresse dans la province de Quangsi au département de Taiping, huitiéme métropole de la province. Elle est de 124 20 plus occidentale que Pekin, sous les 23d 28′ de latitude.

3. TAIPING, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Taicheu, dixiéme métropole de la province. Elle est de 4d 30' plus orientale que Pekin, sous les 28d 28′ de latitude.

1. T'AIPING, ville de la Chine, dans la province de Channsi, au département de Pingyang, seconde métropole de la province. Eile est de 6o 4' plus occidentale que Peyin, sous les 36d 55' de latitude.

2. T'AIPING, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ningque, douziéme métropole de la province. Elle est de od 28 plus orientale que Pekin, sous les 30d 45' de latitude.

1. TAIPING, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, où elle a le rang d'onziéme métropole. Elle est de 1d 10 plus orientale que Pekin, sous les 32a 20' de latitude. Le fleuve Kiang & le lac de Taiping partagent le territoire de cette ville & l'arrosent. Le pays est diversifié: il y en a une partie en montagnes & une autre partie en plaines; & par-tout la terre est fort fertile. Il dépendoit autrefois du royaume d'U, ensuite de celui de Iue, & enfin de celui de Çu. La famille Cina le joignit au pays de Chang: celle de Hana lui donna le nom de TANYANG; il fut nommé NANYÚ par la famille Tanga, PINGNAN par la famille Sunga, qui ensuite l'appella Ta'ipi'ng, nom qu'il retient encore préfentement. On ne compte que trois villes dans le département de Ta'ipi'ng; savoir:

Tome V.

:

& l'autre la RIVIERE D'ITALIE. Il y a deux petits ponts de bois sur celle de Matras. Il y a des vignes. Saint Remy, Taisye, Châtelain, Ecle & la Grande-Francy en dépendent, comme auffi d'Assercelle, qui est une métairie séparée

du château.

zuli. On y y trouve auffi plusieurs temples superbes dédiés à des héros.

2. TAIYVEN, ville de la Chine, dans la province de Channsi, au département de Taiyven, premiere métropole de la province. Elle est de sa o' plus occidentale que Pekin, sous les 38d 28′ de latitude.

TAIZALI & VERMICONES, peuples de la Grande Breta

latitude. La ville de Taitung le peut céder aux autres pour l'ancienneté & pour la grandeur, mais non pas pour la force, ni pour l'avantage de la fituation, car ses murailles font très - fortes, & elle ett renfermée entre des montagnes comme tout son territoire. A la vérité, du côté du couchant où les montagnes sont moins élevées, elle est exposée aux incursions des Tartares; mais en revanche elle a un grand nombre de forteresses, dans lesquelles auffi-bien que dans la ville, il y a toujours de fortes garnisons. Le territoire de Taitung fut premierement aux rois Chao, vers la fin de la famille Cheva, & il se nommoit alors PETIE: il fut appellé JUNCHUNG par la famille Cina, & Juncheu par la famille Tanga. Depuis ce tems-là il a toujours porté le nom de Taitung. On compte dans ce territoire onze villes, favoir :

Taitung, Inge, Maye, Quangchang, Hoaigin, Xanin, Gueie, Lingkieu. Hoenyuen, Soe, Quangling,

* Atlas Sinenfis.

TAJUNA, riviere d'Espagne, dans la nouvelle Castille. Elle prend sa source à quelques lieues au midi de Siguenza, court en ferpentant du nord oriental au midi occidental, & va se perdre dans le Xamara, un peu avant que ce fleuve se jette dans le Tage. * De l'Isle, Atlas.

TAIXUN, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Vencheu, onziéme métropole de la province. Elle est de 3d 1' plus orientale que Pekin, sous les 26d 59' de latitude. * Atlas Sinenfis.

i

1. TAIYVEN, ville de la Chine, dans la province de Channsi, où elle a le rang de premiere métropole. Elle est de 4d d35' 35 plus occidentale que Pekin, sous les 38d 33' de latitude. L'antiquité & la magnificence des édifices de Taiyven l'ont toujours fait considérer comme une des principales villes de l'empire. Elle est défendue par de fort bonnes murailles qui ont trois lieues de circuit. Cette ville est trèspeuplée, & fa situation dans un lieu entrecoupé de collines & de montagnes couvertes d'arbres, en fait un endroit agréable & très-sain. Le fleuve Fuen la mouille du côté du couchant, & donne la fertilité aux terres voisines. Elle fut anciennement la résidence des rois de la famille Cheva; car les freres des empereurs y regnerent, & alors son territoire se nommoit le royaume de TANG. Il fut ensuite appellé le royaume de CHAO. Après l'extinction des rois le nom de CINYANG lui fut donné par la famille Cina. La famille Tanga fit de cette ville la capitale de l'empire, qui portoit alors le nom de Pekin. Les families Utai, Siking & Sunga l'appellerent HOTUNG, & la famille Taminga lui donna le nom qu'elle porte présentement. Tant de rois ayant fait leur demeure dans cette ville, il ne faut pas s'étonner d'y voir un grand nombre de superbes édifices, entre lesquelles on remarque le palais royal, qui est un bâtiment vaste & magnifique. On voit aussi sur les montagnes voisines des tombeaux célébres, en quoi les Chinois ne sont pas moins magnifiques que superstitieux. Le territoire de Taiyven est d'une grande étendue, & renferme jusqu'à vingt-cinq villes, qui font:

par Humus-Lhuydus, qui les met dans le pays appellé aujourd'hui Northumberland. Au lieu de TAIZALI & de VERMICONTES, on lit ordinairement dans le texte grec, auffi-bien que dans le manuscrit de la bibliotheque palatine TEXALI & VENICONTES. On y trouve pourtant un promontoire nommé Taizalum, & marqué entre l'embouchure du Celnius & celle du Diva. Ce promontoire est nommé pré-sentement BUQUEHAMNESSE.

TAKORAY, selon Corneille, & TAKORARI, felon de l'Isle, bourgade d'Afrique, dans la Guinée, au royaume d'Ante, avec un port & une forteresse sur la côte d'Or, au nord oriental du cap des trois Pointes, entre ce cap & Commendo. C'étoit autrefois un établissement des François. Le fort qu'ils y avoient étoit sur une montagne, qui commandoit tout le pays. Les environs font secs, & fans la moindre verdure. Les Hollandois y ont aujourd'hui une colonie.

TALABO OU TALANO, golfe de l'iste de Corse, sur la côte occidentale de cette isle, entre Capo Negro & Calo di Agnelo. Il n'est séparé du golfe d'Ajazzo que par une prefqu'ifle. C'est le Titanus portus de Ptolomée. Deux rivieres assez considérables ont leur embouchure dans ce golfe; savoir Fiuminale d'Ornano & Fiume Bozzo. Entre les deux on trouve l'embouchure d'une autre petite rivieres qui vient de l'orient. * Magin, Carte de l'ifle de

Corse.

TALABRERA. Voyez TALAVERA DE LA REYNA. TALABRIGA, ville de la Lufitanie, felon Ptolomée, 1.2,0.5, & Appien, Bel. hist. de Bruti Gallaci exped. p. 501, le premier la place dans les terres, entre Concordia & Rusticana. Aretius juge que c'est aujourd'hui Talavera della Reyna. Varrerius prétend néanmoins que ce soit Cacia. L'itinéraire d'Antonin marque Talabrica fur la route de Lisbonne à Bracara Augusta, entre Eminum & Langobriga, à quarante milles de la premiere de ces places, & à dix-huit milles de la seconde.

TALABROCA, ville de l'Hyrcanie. Strabon, 1. 11, p. 508, la donne pour une des villes les plus célébres de cette contrée.

TALACORI, lieu d'entrepôt, dans l'ifle de Taprobane. Ptolomée, 1. 7, 6. 4, le marque fur le grand rivage.

TALADUSII. Voyez TELADUSII. TALALATUM OU THALATATUM, ville de l'Afrique propre, selon l'itinéraire d'Antonin qui la place aux confins de la province de Tripoli, sur la route de Tacapæ à la grande Leptis, entre Vinaza & Thenadassa, à seize milles de la premiere de ces places, & à vingt-fix milles de la seconde. Dans la notice des dignités de l'Empire, fect. 55, on lit, Prapofitus limitis Talalatenfis.

TALAMINA, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Prolomée, 1.2, 6.6, la donne aux Seburri. Ce pourroit être la même ville que l'itinéraire d'Antonin appelle TIMALI

NUM.

On croit que le nom moderne de Talamina est Vega, bourgade d'Espagne, dans la Galice. TALAMON. Voyez TELAMON.

TALAMONIUM, ville de la Scythie de Thrace, selon la notice des dignités de l'Empire, sect. 28, où on lit ces mots: Cuneus equitum arcadum Talamonio.

TALAN Ou TALANT, bourg de France, dans la Bourgogne, sur une montagne, à un quart de lieue de Dijon. Il y avoit autrefois un château où les ducs de Bourgogne faifoient leur demeure pendant une partie de l'année, & d'où ils alloient à la messe aux chartreux. Ce château fut remis par le vicomte de Tavannes au roi Henri IV, dans le mois de juin 1595, par l'accommodement qu'il fit avec ce monarque. On le démolit en 1609. Le maire de Talant a le privilége d'entrer aux états de Bourgogne. Quelques-uns donnent à ce bourg le titre de ville. Corneille marque que le château de Talan fut remis à Henri IV, par le vicomte de Turenne. C'est une faute qui ne doit pas être mise sur son compte, mais fur celui de son copiste. Garreau, dans sa description de la Bourgogne, imprimée à Dijon en 1734, nomme Talant ville du Dijonnois, paroisse du diocèse de Dijon, & dit que ce lieu étoit une forteresse, dont le roi Henri IV fit démolir les murs en 1609, & que Louis XIII, quatre années après, lui confirma le titre de ville, & le droit d'entrer aux états. Le roi est seigneur foncier de ce lieu, dont les armes sont bandées d'or & d'azur de fix piéces. C'est la dix - neuviéme ville qui députe aux états de Bourgogne.* Corn. Dict. Mém.

manufcr.

TALANDA, TALENDA OU THALANDA, ville de Gréce, dans la Bœotie. Elle est située sur la croupe d'une montagne & encore affez grande; mais il paroît par les ruines qui font au - dehors dans l'étendue d'une demi-lieue qu'elle étoir autrefois beaucoup plus grande. On le connoît aussi par quelques vieilles églises & par quelques tours qui sont encore debout au-dessus sur la montagne. Wheler, tom. 2, 1. 3, p. 292, qui parle de cette ville dans son voyage d'Athenes, dit qu'elle est trop grande pour être le village Hala, que Paufanias place au bord de la riviere Plataniere, sur la côte de la mer; qu'elle paroît la métropole du pays, & que s'il entend bien Strabon, ce ne peut-être qu'Opus, fameule ville des anciens, qui donnoit le nom à la campagne & à la mer, & d'où les habitans du pays étoient appellés Locri Opuntii. La distance où Strabon la met de la mer, qui est d'une lieue, ou de quinze stades, y est conforme. D'ailleurs la petiteisle dont il parle auparavant, appellée alors Atalanta, & qui n'a point aujourd'hui de nom, donne lieu de croire que la ville qui subsiste présentement, l'a pris & l'a conservé jusqu'à présent, le tems ayant seulement fait retrancher la premiere lettre. Quant au village d'Hale, il peut avoir été à l'embouchure de la riviere, qui s'étend davantage à l'est, & avoir fait les limites de la Bœotie & des Locres. Enfin, toute cette plaine fertile entre Thalanda & le mont Cnemis étoit, felon toutes les apparences, le πεδίον εὐδαῖκον, la plaine heureuse des anciens.

TALANII, peuples de Gréce. Ils habitoient aux environs de l'Achaïe, selon Polybe, cité par Ortélius.

TALANTIA. Voyez OREUM.

TALANTII. Voyez TAULANTII.

TALAO, montagne de la Chine, dans la province de Fokien au nord de la ville de Foning, premiere grande cité de la province. Cette montagne a trente-fix pointes fort élevées. Dans l'automne il fort de cette montagne un ruisseau dont l'eau est bleue ; & les habitans y lavent leurs étoffes pour les teindre en cette couleur. * Atlas Sinenfis.

TALAPTENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Stephanus son évêque souscrivit à la lettre adressée à l'empereur Constantin. * Hardouin, Collect. conc. t. 3,

1. 9, p. 434.

TALARIA, ville qu'Etienne le géographe met dans la dépendance de Syracuse. Les habitans étoient appellés TALARINI : ce sont sans doute les mêmes que Pline, 1.3, c. 8, nomme TALARENSES.

TALARIGA, ville de l'Inde, au-delà du Gange. Elle appartenoit aux peuples Marunda, selon Ptolomée, 1.7, 6. 2, qui la place sur le Gange, près d'Aganagora.

1. TALAVERA ou TALAVERA LA REYNA, ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, sur le bord septentrional du Tage, dans une vallée large d'une grande lieue, à douze lieues de Toléde. Elle est entourée de bonnes murailles avec dix-sept tours, il y a une forteresse qu'Alfonse VIII, empereur & roi d'Espagne, fit bâtir. Les rues de la ville font larges, les maisons belles. Le terrein produit en abondance du bled, des vins délicieux, de l'huile, des fruits, des légumes & des verdures; on y a des poissons, du bétail, du gibier, de la volaille, du miel. Il y a dans la ville sept paroilles, sept couvents de moines, cinq de religieuses, sept hôpitaux & huit hermitages. Elle tient deux foi

res par an, la premiere le 28 novembre, la seconde le s de mai. Il y a une manufacture d'étamines. On y fait des ouvrages verniffés, d'une façon ingénieuse, avec des peintures variées de bon gout; on estime ces ouvrages autant que ceux de Pise & des Indes orientales, & on en fournit plusieurs provinces. Ce négoce rend plus de cinquante mille ducats par an. Dom Rodrigue Ximénez, archevêque de Toléde, y érigea une collégiale l'an 1211, & y mit quatre dignités & douze chanoines, il voulut qu'ils fuffent dépendans de son siége. La ville est gouvernée pat un juge de police & douze recteurs perpétuels. Il y a encore deux justices, la vieille & la nouvelle, appellées hermandades. Selon une ancienne tradition du pays, le roi Brige la fonda l'an du monde 2066, avant la naissance de Notre-Seigneur 1895, & la nomma TALABRIGA, dont par corruption est venu Talavera. Les Romains en firent une colonie, enfuite elle fut appellée Abura. Les Mahométans s'en étant rendus maîtres, lui donnerent, selon quelques-uns, le nom de Tahareda, par rapport aux bruyeres qu'il y avoit dans ses environs, & peut-être eft-ce ce nom qui s'est changé avec le tems en Talavera. Le roi de Léon Ordogne II, la prit sur les Maures l'an 915, & ayant été reprise par ceux-ci, il la leur enleva encore l'an 920, & la rasa. Les Maures la bâtirent de rechef, & Ramire II la prit sur eux l'an 949, il y tua douze mille Maures. Alfonse VI la donna en 1083 à l'église de Toléde: mais depuis elle retourna encore au domaine du roi, & fut donnée aux reines Marie, femme d'Alfonse XII, & à Jeanne Manuel, femme d'Henri II: celle-ci la rendit à l'archevêque de Toléde dom Gomez. Ses successeurs en jouiffent encore aujourd'hui, & y tiennent un vicaire général. L'archevêque frere François Ximénez de Cisneros, y célébra un synode l'an 1498, dans lequel on fit des ordonnances très-utiles. * Silva, Poblac. de Espana, p. 30.

2. TALAVERA on TALAVERA DE BADAJOS, (a) bourg d'Espagne, fur le bord de la Guadiana, dans l'Estremadoure, & dans une campagne fertile, à trois lieues de Badajos. Quelques-uns lui donnent un nom diminutif, l'appellant TALAVERUELA, pour le distinguer de la ville de Talavera, dont il est parlé dans l'article précédent. Une ancienne tradition du pays porte (b) que ce bourg a été autrefois une ville fondée par les Grecs, l'an du monde 2740, lorsqu'ils passerent en Espagne avec Hercule le Thébain. Elle fut, dit-on, alors appellée Evandria, en mémoire d'un capitaine Grec de ce nom. (a) Délices d'Esp. p. 384. (b) Silva, Publ. de Espana, p. 78.

TALAVERA-LA-VIEJA, bourg d'Espagne, dans la nouvelle Castille, au voisinage de TALAVERA LA REYNA. * Délices d'Espagne, p. 352.

TALAVERUELA. Voyez. TALAVERA, no. 2.
TALAVO ou TALABO. Voyez TALABO.

TALAURA, ville de la Cappadoce, à ce qu'il paroît par un passage de Dion Caffius. Appien, in Mithridat. & Plutarque, in Lucullo, font aussi mention de cette ville; mais Appien écrit Talauris, & femble la placer au voisinage de la Cilicie; du reste ces deux contrées étoient limitrophes.

TALAURIUM, campagne dans l'endroit où le Danube se courbe, pour couler du côté de la mer Cronium, selon Ortelius, qui cite Apollonius. Par la mer Cronium, Apollonius entend la mer Adriatique: ainsi la campagne en question devoit être au voisinage de Strigonie ou de Bude.

TALAU. Voyez Laus.

TALAYA, selon Corneille, & TALAO, selon de l'isse, petite isle de l'Océan oriental. Elle est entre celle de Mindanao, l'une des Philippines; & celle de Gilolo, l'une des Moluques, à l'orient de l'isle de Sanguin.

TALBENDA, ville de la Pamphilic, ou plutôt dans la Pisidie, selon Ptolomée, 1.5, 6.5, qui la marque entre Orbanassa & Cremna Colonia. Au lieu de TALBENDA, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TALBONDA.

TALBIACUM. Voyez TOLBIACUM.

TALBONDANA, ville de la Pisidie, selon Ortelius, qui cite le concile de Chalcédoine.

TALBORENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconsulaire. Dans la lettre synodique des peres de la province, on trouve la souscription de Conftantinus Talborenfis. * Hardouin, Collect, conc. tom. 3 p.749.

Dddddiij

TALCAN, ville d'Afie, dans la partie occidentale du Torcarestan, entre les villes de Mérou & Bâle. Elle est située à 37d 27' de latitude, & environ à 83d de longitude. De l'ifle, dans sa carte de l'Asse septentrionale, place cette ville, ou plutôt le canton auquel elle pouvoit avoir donné le nom, vers les 36d de latitude, & entre les 85 & 90d de longitude. Quoi qu'il en soit, cette ville ne subsistoit déja plus en 1221, au tems de l'empereur Genghizkan, & la ville que l'on voyoit alors n'en étoit que la citadelle, qu'un prince du Tocarestan avoit fait bâtir au haut de la montagne Nocrecouh, ainsi appellée à cause des mines d'argent qu'elle renfermoit; mais comme cette citadelle étoit grande, on lui donna la qualité de ville & de forteresse indifféremment avec le nom de Talcan. L'empereur se présenta devant cette place l'an 1221, & la tint afliégée pendant fept mois, au bout desquels il essaya de la faire escalader, ce qui lui réuffit fi bien, qu'il s'en rendit le maître. Les Mogols animés par le souvenir des fatigues qu'ils avoient foufferts pendant ces fept mois que le fiége avoit duré, exercerent toutes les cruautés imaginables, & firent tout périr par le sabre. * Petis de la Croix, Hift. du grand Genghizkan, 14, C. 1.

TALCATAN, ville de Perse, dans le Korafan, sur la riviere de Margab, à soixante lienes de la ville d'Herab, du côté du nord. On la prend pour l'ancienne Niffa ou Nifaa, ville de la Margiane. * Baudrand, édit.

1705.

TALCATCHINA, petite riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane & dans l'ancien pays des Apalaches. Elle se joint à celle de Touskaché, & ensemble elles se rendent dans la mer, par une embouchure allez large pour de pareilles petites rivieres, qui n'ont pas à peine trente lieues de cours. Les Espagnols avoient bâti un fort nommé SAINTE-MARIE D'APALACHES, au confluent de ces deux petites rivieres. Les Alibamous ont détruit ce fort en 1708.

TALCHKUPRU, pont de pierres dans la Perse, sur le Vacach, à 1014 30' de longitude, & à 304 30' de latitude. Petis de la Croix, dans son histoire de TimurBec, 1. 3, c. 2, dit que ce pont est nommé en persien POSSENGHIN.

TALCINI. Voyez TALCINUM.

TALCINUM, ville de l'ifle de Corse. Elle étoit dans les terres, selon Ptolomée, 1. 3,6. 2, qui la marque entre Sermicium & Venicium. Ce n'est plus aujourd'hui qu'un village, appellé TALCINI, à deux lieues de la ville de Corse, vers le levant.

TALEMON. Voyez TALMONT. TALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, à ce que soupçonne du Pin, qui croit que c'est le même siége qui est appellé TABLENSIS, dans la notice des évêchés de la Mauritanie Césarienfe, & dont l'évêque est nommé Quod vult Deus. Dans la conférence de Carthage, no. 198, où il est fait mention de l'évêché TALENSIS, le nom de l'évêque est Urbanus.

TALETUM. Paufanias, 1.3, c. 20, donne ce nom à un temple du Soleil, bâti dans la Laconie, au sommet du mont Taygetus, au-dessus de Bryseax. Voyez TAYGETA. TALGA. Voyez TAZATA.

* Atlas Sinenfis.

TALIA, ville de la haute Mæsie. L'itinéraire d'Antonin la place fur la route de Viminatium à Nicomédie, entre Nova & Egeta, à douze milles de la premiere de ces places, & à vingt-un milles de la seconde. C'est apparemment la même que la notice des dignités de l'Empire, fect. 30, appelle Taliata, & qu'elle met dans la premiere Mæsie. Ptolomée appelle cette ville Tanatis.

TALIBOUCHI, peuple considérable de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane, voifin des Alibamous, au bord d'une riviere qui se jette dans la riviere des Alibamous, près des cabanes de ces derniers peuples.

TALICOUET, petit peuple de l'Amérique septentrionale dans la Louisiane. Il habite dans le pays de Chéraqui, au bord d'une petite riviere qui se jette dans celle des Casquinambaux, près de Tongoria.

TALICUS, Heuve de Scythie, selon Ammien Marcellin, 1. 23, 6. 6. C'est le même que Ptolomée nomme Daicus, & qui est appellé Daix dans quelques manuscrits. Ce fleuve avoit fon embouchure dans la mer Caspienne.

TALIKON, ville de Perse, selon Tavernier, Voyage de Perse, 1. 3, qui dit que les géographes Persans la mettent à 88d 15' de longitude, sous les 36d de latitude. Il ajoute que cette ville est dans un bon pays, fertile en bleds & en fruits, & qu'il y a de belles eaux.

TALIO, ruisseau que Hygin, in lib. Limitum, place aux confias des villes Atella & Colonia-Augusta. TALIUM OU ITALIUM. Voyez ITALIUM.

TALLAGH, petite ville d'Irlande, dans la province de Munster, au comté de Waterford, aux frontieres du comté de Corck. Elle envoye deux députés au parlement, & est à cinq milles au sud de Lismore.

TALLARD, en latin Talartium Alarantes, bourg & comté de France, dans le Dauphiné, diocèse & élection de Gap. Il y a plus de quinze cents habitans. Ce bourg est situé sur la droite de la Durance. C'est un siége de judicature du bailliage de Gapençois, & qui reffortit nuement au parlement de Grenoble.

TALLESTONE, baronnie d'Irlande, dans la province de Leinster. C'est une des six qui composent le comté de Wicklow. * Etat présent de la grande Bretagne, t. I.

TALLEVENDE, bourg de France, dans la Normandie, diocèse d'Avranches, élection de Vire. Il a près de trois mille habitans. Ce bourg est composé de deux paroisses, S. Germain & S. Martin. Il est célébre par une manufacture de poterie de terre.

TALLIATES. Il est fait mention de ce peuple dans une ancienne inscription trouvée en Allemagne, dans l'Eyffel, au village de Ripsdorff. Auprès de ce village, il y a une terre, & un ancien château, DOLLENDORFF, DULLENDORFF OU TALLENDORFF: car on écrit différemment ce mot, quoiqu'il se prononce toujours de la même façon, & Tallendorff signifie en françois le village des Talliatii ou des Talliates. Voici ce que porte l'inscription : Marti & Genio Talliatium Claudius Verinus ad perpetuam tutelam adiis Talliatib. dedit XXCCL.Quam adem L. Marcius Simi. lis de suo pofit. Cette inscription est entre les mains des comtes de Manderscheyd.

TALLOU OU TALOU, contrée de France, proche le pays de Caux en Normandie, que les titres appellent Tellau ou Talogium, & quelquefois Talogiensis pagus. Les premiers comtes de ce territoire font quelquefois appellés comtes d'Arques, parce que cette ville en étoit la capitale. On remarque, cependant, que le roman de Vace diftingue ceux du Taloois d'avec ceux du comté d'Arques, ce qui peut prouver que le comté d'Arques ne s'est pas étendu en tout tems fur tout le Talou. Ge Talou s'étendoit jusques sur les extrémités du diocèse de Rouen, du côté de Paris ou de Beauvais & d'Amiens. On croit que c'est une riviere appellée TAL OU TEL, qui a formé le nom de TALOU, & que cette riviere est celle de Neufchâtel. TALME. Voyez CONTRA.

TALMAY, bourg de France, dans la Bourgogne, diocèse de Langres. Il est situé dans une plaine, sur la riviere de Vigenne, à son embouchure dans la Saone. Ce lieu a une baronnie du ressort du bailliage de Langres.

TALMENA, port de la Carmanie, selon Arrien, Nearchi Peripl. ex Arr. Il étoit à quatre cents stades de Canafida.

1. TALMONT, bourg & abbaye de France, dans le bas Poitou, (a) élection des Sables d'Olonne, environ à deux lieues de la côte, & à trois de la ville des Sables d'Olonne, en tirant vers le levant. Cette abbaye, qui est fituée sur le bord d'une petite riviere (b) est de l'ordre de S. Benoît, & fut fondée en 1040, par Guillaume I, surnommé le Chauve, seigneur de Talmont, sous le vocable de sainte Croix, Sancta Crucis de Talmundo abbatia. Elle vaut quatre mille livres à l'abbé. (a) Jaillot, Atlas. (b) Piganiol, Description de la France, t. 5, p. 82.

2. TALMONT, (Saint-Hilaire de) bourg de France, dans le Poitou, élection des Sables d'Olonne, environ à une lieue au nord de l'abbaye de Talmont, & fur la même

riviere.

3. TALMONT ou TALLEMONT, en latin Talemundum, Caftrum Talemundum, ou Turris Talemundi, ville de France, dans la Saintonge, sur le bord de la Garonne ou de la Gironde, dans une espéce de presqu'ifle ou rocher, qui s'avance dans la riviere, entre Mortagne au midi, & Royan au nord. Du côté qu'elle se joint à la terre ferme, elle étoit fortifiée de groffes murailles & de fossés à fond de cuve, défendus de plusieurs tours qui les environnoient. Cette ville ayant voulu tenir contre les ennemis depuis les dernieres guerres de Bordeaux, ils démolirent presque tou tes ses murailles, après qu'ils s'en furent rendus les maîtres; ainsi il n'y reste plus qu'un petit nombre de tours, qui portent les marques de son infortune. Quelques marchands n'ont pas laissé de s'y établir, à cause de la commodité de son petit port, & de la bonté du pays, qui est couvert d'un grand vignoble, dont le vin est assez estimé. Talmont porte le titre de principauté, & appartient à la maison de la Trimouille. La tradition du pays porte qu'un étranger y étant arrivé, & voyant cette ville environnée d'eau, & l'Océan au-devant à perte de vue, crut que c'étoit là que la terre finissoit; ce qui l'obligea de l'appeller Talus mundi, d'où l'on a fait le nom de Talmont. De Valois, Not. Gall. p. 578, se moque de cette tradition, & croit que cette ville a été ainsi nommée d'un de ses anciennes maîtres appellé Talemundus. Quelques uns ont confondu Talmond, dont nous parlons dans cet article, avec celui de l'article précédent. Ce qu'on rapporte de la tradition du pays, au sujet de cette ville, ne peut convenir qu'à Talmont, abbaye; car cet étranger, qu'on suppose arriver à Talmont, de la Saintonge, pouvoit voir devant lui l'autre bord de la Gitonde. C'est aussi au sujet de Talmont du Poitou, qu'on rapporte l'histoire. * Corneille, rectifié.

1. TALO, montagne de la Chine, dans la province de Quantung, au territoire de Quangcheu, premiere métropole de la province, près de la ville de Cingyuen. Elle court de-là jusqu'au territoire de la ville de Hoiacie, dans la province de Quangsi. On trouve dans cette montagne une nation sauvage, que les Chinois n'ont pu subjuguer. * Atlas Sinenfis.

2. TALO, montagne de la Chine, dans la province de Suchuen, à l'occident de la ville de Mahu, huitiéme métropole de la province. On y trouve quantité de cerfs extrêmement grands, & c'est ce qui a occasionné son nom, qui veut dire Grands Cerfs.

3. TALO, grand lac de la Chine, dans la province de Pekin, au voisinage de la ville de Xunte, cinquiéme métropole de la province. Ce lac nommé aussi QUANCHO, est renommé par les poissons & par les fruits aquatiques qu'il fournit.

TALOIRE, monastère de Savoie, sur le bord du lac d'Annecy. Ce n'étoit originairement qu'un prieuré dépendant de Savigni, au diocèse de Lyon, & fondé par Hermengarde, femme de Raoul, roi de Bourgogne. Claude Granier, prédéceffeur de S. François de Sales, dans l'évêché de Genéve, en avoit été prieur, & y avoit établi une réforme, qui depuis s'est unie à la congrégation du Mont-Casfin. A présent c'est une abbaye où il y a vingt religieux qui gardent l'abstinence dans le monastère, & récitent tous les jours l'office de la sainte Vierge. * Voy. litt. de D. Martene.

TALORI, anciens peuples d'Espagne. Ils furent au nombre de ceux qui bâtirent le pont d'Alcantara, comme le prouve une ancienne inscription qui se voit sur ce

pont.

TALSANO, abbaye d'hommes, de l'ordre des olivetains, en Italie, dans la terre d'Otrante, au diocèse & à fix milles de Tarente.

TALSENGHE, ville des Indes, dans le royaume de Décan, sur la route de Goa à Visapour, entre le village d'Agger, qui en est à trois lieues, & la ville de Hounware, qui en est à trois autres lieues.

TALUBATH, ville de la Libye intérieure. Ptolomée, 1.4, c. 6, la place à quelque distance du Niger.

TALUCTÆ, peuples de l'Inde, aux environs du Gange, selon Pline, l. 6, c. 19. Le pere Hardouin dit que ces peuples habitoient le pays nommé aujourd'hui le royaume d'Arracan.

TALUNGFAN, forteresse de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Queiyang, premiere métropole de la province. Elle est de 11d 44' plus occidentale que Pekin, sous les 25d 44' de latitude. * Atlas Sinensis.

TALY, fleuve d'Egypte, selon Ptolomée, 1. 4, c. 5. 11 se jettroit dans la mer par l'embouchure du Nil appellée Oftium Bolbitinum.

•TAMA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Pline, 1.6, c. 29, la place au voisinage du Nil, & à soixante-douze milles d'Hiera Sicaminum.

TAMACLATI ou TAMACRATI, bourgade d'Afrique, au royaume de Tunis, sur la côte, au levant de l'embouchure du Guadilbarbar, & de la ville de Tabarca. On croit que Tamaclati est l'Apollinis-Fanum des anciens. Voyez APOLLINIS-FANUM. 2.

TAMADA. Voyez TAMUADA.

TAMADENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la notice d'Afrique, qui fait mention de Romanus, son évêque.* Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 875.

TAMAGA, Tamaca, riviere de Portugal. Elle a sa source dans la Galice, où elle mouille Monte-Rey. Elle entre enfuite dans la province de Tra-los-Montes, où elle baigne les murailles de Chiavez, d'Arco de Mondin, d'Amarante & de Canavese: après quoi elle va se jetter dans le Douro, entre Os-Rios, à la droite, & Entrambos à la gauche. * Jaillot, Atlas.

TAMAGANI, anciens peuples de la Lufitanie, & dont le nom se conserve dans une ancienne inscription qui se voit dans la ville de Chiaves. La riviere qui arrose cette ville, s'appelle encore aujourd'hui Tamaga.

TAMAGRISTENSIS OU THAMAGRISTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifense, selon la notice de cette province, où l'évêque de ce siége est appellé Clemens. Dans la conférence de Carthage, no 129, Primulus est qualifié episcopus plebis Tamagriftenfis.

TAMALA. Voyez TEMALA. TAMALAMEQUE, ville de l'Amérique, dans la terre ferme, au gouvernement de Sainte-Marthe, dans les terres, (a) fur la rive droite de Rio-Grande ou de la riviere de la Magdeleine, à quelques lieues au-dessus de Teneriffe. Tamalameque est dans une contrée extrêmement chaude, (b) parce que la plus grande partie de l'année les vents du sud y foufflent, & que quelquefois on y a des vents d'ouest pesans & désagréables. Quoique la terre y soit pierreuse & haute, elle est pourtant plate presque par-tout, & fort abondante en pâturages, ce qui fait qu'on y éleve beaucoup de bétail. Une grande partie de la contrée est couverte d'épailles forêts, principalement le long de la riviere, dont les inondations font plusieurs étangs & marais dans le plat-pays. C'est sur leurs bords que les Sauvages ont leurs habitations. Ils vont sur ces étangs avec leurs canaux, & ils y pêchent beaucoup de poisson. Ces sauvages sont fort stupides: ils aiment à dormir, & mettent tout leur plaifir à boire & à faire des festins. La ville de Tamalameque est appellée VILLA DE LAS PALMAS par les Espagnols. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) De Laet, Description des Indes orientales, 1. 8,

C. 20.

TAMALLA & TAMAMALLA. Voyez THAMALLA. TAMALLENSIS ou TAMALLUMENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifense, selon la no