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rice de cette province, où l'évêque de ce siége est appellé Rufinus. Dans la conférence de Carthage, no. 128, Gregorius eft qualifié episcopus Tamallensis. Le nom de la ville etoit Tamalluma.

TAMALLUMENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. La notice d'Afrique fait mention de son évêque habet Deum. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 873.

TAMALME, contrée aux environs de la petite Arménie ou de la Cilicie, felon Ortelius, qui cite Siméon le Métaphraste, in vita S. Andrea ducis exercitûs.

TAMAN, ville des états du Turc, dans la Circaffie. Elle a un méchant château, où quelques janissaires font garde, de même qu'à Temerak qui garde le passage d'Oczakou ou Zouf, ville importante à l'embouchure du Don. A l'orient de Taman est le pays des Circaffiens, qui sont Tartares chrétiens. La plupart des géographes prennent cette ville pour l'ancienne Corocondama. * Corn, Dict. fur les mémoires du sieur de Beauplot.

TAMANNUNA on TAMAUNUNA, municipe d'Afrique, dans la Mauritanie Céfariense, selon la table de Penunger, Segm. Ι.

1. TAMARA. Voyez TAMARIS. 2. TAMARA, (les ifles de), autrement les ifles des Idoles, ifles d'Afrique sur la côte de la haute Guinée & le long de celle de Serrelione, affez près de l'embouchure de la riviere Pogne du côté du couchant. Dapper dit dans sa description de l'Afrique, p. 247. Il y a plusieurs ifles le long de la côte de Serra Liona, entr'autres dans l'arc que forme le rivage de la mer, entre les illes de Bisegos & le cap de Sierra-Liona; environ vingt lieues au-dessous du cap de Verga, on trouve les isles de TAMARA ou de LOS IDOLOS, qui semblent tenir à la terre-ferme par le sudouest, lorsqu'on la regarde du côté du nord, mais dès qu'on s'approche, on reconnoît que ce sont des ifles. C'est un lieu où les mariniers trouvent de toutes fortes de rafraîchissemens & où il croît de bon tabac; mais les habitans sont gens capricieux & défians, qui ne veulent pas fouffrir que les Hollandois mettent le pied dans leurs villages. Les marchandises qui y ont plus de cours, font le fel & l'eau de-vie, qu'on change pour de l'yvoire & de l'or. De Vifle, Atlas.

3. TAMARA, TAMARIN, OU TAMARETTE, ville dans l'ifle de Socotora (a), à l'entrée de la mer Rouge. Cette ville qui est située sur la core septentrionale de l'isle, est assez bien bâtie. (b) Comme les maisons sont crépies de chaux, lorsqu'on les voit du port avec les terrasses de leurs toits, elles font une perspective fort agréable. Les dedans ne répondent pas à cette apparence, & le palais du prince est fort pen de chose. A une lieue de Tanara on voit un château bâti en quarré sur une montagne, mais les étrangers n'ont pas la permiffion d'y entrer. La rade s'ouvre entre est par nord, & ouest par nord-ouest. On y mouille fur dix brasses d'eau, & fur un excellent fonds. Latit. 12d 30' (2) De l'Isle, Atlas. (b) Corn. Dict. sur les mémoires de Thomas Rhos, ambassadeur d'Angleterre auprès du Mogol.

TAMARAENS, abbaye d'hommes, ordre de câteaux, en Portugal, au diocèse de Lisbonne.

TAMARE, ville de la Grande-Bretagne. Ptolomée, 1. 2, 6.3, la donne aux Damnonii ou Dumnonii. Villeneuve dit que le nom moderne est Tanerstock; mais Cambden prétend que c'est Tamerton.

TAMARICA ou TAMARACA, capitaine du Brésil, sur la côte occidentale. (a) Elle est bornée au nord par la capitainie de Parayba, à l'orient par la mer du nord, au midi par la capitainie de Fernambuc, & à l'occident par la nation des Tapuyes. (b) On prétend que cette capitainie est la plus ancienne de cette contrée; mais aujourd'hui une des moins renommées à cause du voisinage de celles de Fernambuc & de Parayba. Elle a pris son nom de Tamarica ou Tamaraca, qui est séparée de la terre ferme par un canal fort étroit. Ce quartier que les François pollédoient, leur fut ôté par les Portugais, qui appellent encore le port voisin de cette ille, porto dos Franceses. Cette isle est à cing lieues d'Olinde ou de Fernambuc, & elle a trois lieues de longueur & une de largeur. Son port est assez commode du côté du sud. On y entre par un canal qui a quinze ou seize pieds de profondeur, & où commande un château bâti sur un haut côteau, & que les Hollandois

avoient pris sur les Portugais; ils avoient même bâti sur la fortie du canal en mer, un fort nommé le fort d'Orange; il étoit inacceffible de toutes parts, à cause des étangs & des vaisseaux qui y descendent de l'ifle, de sorte qu'ils avoient bouché cette entrée aux Portugais. L'autre embouchure appellé Catwana est à peine profonde de dix pieds; ainsi les seules barques y peuvent paffer. Cette ifle & fon territoire dans le continent payent environ trois mille ducats de tribut à celui qui poslede cette capitainie, dans laquelle il peut y avoir vingt-deux moulins à fucre. (a) De I Isle, Atlas. (b) De Laet, Descript. des Indes occidentales, l. s,

C. 27.

TAMARICI. Voyez TAMARIS.

TAMARIS, ficuve de l'Espagne Tarragonnoise, au voisinage du promontoire Celtique, selon Pomponius Mela, 1.3, c. 1. Ce fleuve est nommé TAMARA par Prolomée, 1.2, 6.6, qui marque son embouchure entre celle du fleuve Via & le port des Artabrores. Le Tamaris donnoit fon nom aux peuples qui habitoient sur ses bords; on les nomioit TAMARICI, & ils sont connus de Pomponius Mela. On nomme aujourd'hui ce fleuve Tambra; il se jette dans l'Océan près de Muros sur la côte de la Galice. Pline, 1.31, 6. 2, lui donne trois sources qu'il nomme TAMARICI FONTES.* Délices d'Espagne, p. 123.

TAMARIT, bourgade d'Espagne, dans la Catalogne fur la côte, à deux lieues de l'embouchure de la Caya, & que l'on prend communément pour l'ancienne Tholobi. Michelot, Portul. de la mer Médit. p. 39 & suiv. dit : Environ deux milles vers le nord-est de la ville de Tarragone, est un grand village nommé Tamarit, éloigné de la mer d'environ une demi - lieue, il est situé sur une petite éminence, qui paroît de loin comme une grande citadelle blanche. Lorsqu'on vient du côté de l'est pour aller à Salo, étant le long de la côte à vingt-cinq ou trente milles de la pointe de Salo, on ne la peut encore découvrir, mais bien celle de Tamarit, sur le haut de laquelle il y a une chapelle & quelques maisons blanches ; & un peu au-dessus, vers le nord est, on voit le village de Tamarit que l'on découvre: immédiatement après, il paroît une grande église au milieu de ce village. On peut aussi mouiller du côté de l'est de la pointe de Tamarit, avec des barques & des tartanes, de même que tout le long de la côte jusqu'à Barcelone. Depuis la pointe de Salo jusqu'à celle de Castel-Fero, il y a environ trente-fix milles à l'est-nord-est, prenant un peu vers l'est. Entre ces deux pointes la côte eft presque unie, le terrein étant bas proche la mer, & bordé de plages de sable; mais dans les terres ce sont toutes hautes montagnes & plusieurs villes, villages & touts de garde le long de la mer, devant lesquels on peut mouiller avec les vents à la

terre.

TAMARITÆ ou CAMARITA. Voyez CAMARITE. TAMARITIUM OU PALMAS, lieu de Sicile. L'itinéraire d'Antonin le place sur la route du Trajet à Lilybée, entre Meffine & Tauromenium Naxon, à vingt milles de la premiere de ces places, & à quinze milles de la seconde. Au lieu de TAMARITIUM ou Palmas, Simler lit Tamaricium Palmarum ; & quelques autres exemplaires au lieu de Palmas ou Palmarum, portent Spalimax.

TAMARO, Thamarus, riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans la Principauté ultérieure. Elle a ses sources au mont Apennin, d'où prenant fon cours du nord au midi en ferpentant, elle va se perdre dans le Calore, un peu audessus de la ville de Benevent. * Magin, carte de la Principauté ultérieure.

TAMAROUA, Sauvages de la Louisiane, dont le village est situé sur une petite riviere qui vient de l'est se décharger dans le Mississipi, & qui n'a de l'eau que dans le printems, de forte que dans les autres saisons il faut marcher une demi-lieue pour gagner les cabanes. Quand les Sauvages s'y sont placés, le Missislipi mouilloit le bord de leur village, & en effet ce fleuve se jette beaucoup à l'oueft. Les Tamarouas font une tribu illinoise, aussi-bien que les Caoquias qui se sont joints à eux, & tout cela ne compose pas un bourgade fort peuplée. Ils font tous chrétiens, & gouvernés par deux ecclésiastiques des missions étrangeres. On ne compre guère que deux ou trois lieues du confluent du Missouri, & du Mississipi à ce village, auquel on donne indifféremment le nom des Caoquias & des Tamarouas. * Journal du pere Charlevoix.

TAMARROCH, ancienne ville d'Afrique, au royaume

de

de Maroc. Marmol, royaume de Maroc, 1. 3, 6.63, dit: Cette ville, qui a été bâtie par les Afriquains, sur la riviere d'Ommirabi, est ceinte de murailles & de tours à l'antique. Quelques historiens disent que c'est Abu Téchisien qui la fonda après qu'il eut fondé Maroc, ce qui lui a donné le nom qu'elle porte; elle dépend d'Azamor. Tamarroch est déferre, & fes derniers habitans (les Arabes de Charquie ) errent à présent par ses campagnes qui abondent en bled & en pâturages. Elle paroît avoir été fort peuplée, & les bâtimens semblent être des Bérebéres. On conjecture par sa fruation, qui est entre les provinces du Duquela & de Temeçen, & celles d'Escure & de Tedla, pays très-fertile, que c'est l'ancien Marocco dont l'histoire romaine fait mention; car celui d'aujourd'hui a été bâti par Téchisien & par des Lumptunes, long tems après les Romains depuis la venue des Arabes.

1. TAMARUM, montagne d'Afie, selon Strabon, 1. 11, p. 519 : fur quoi Cafaubon remarque qu'au lieu de Tamarum on pourroit lire Imaum.

2. TAMARUM. Voyez TAMARUS.

1. TAMARUS, montagne d'Afie, selon Strabon 1.11, p. 520: sur quoi Cafaubon remarque qu'au lieu de Τάμαρον que porte le grec, on pourroit lire τὸν Ἴμαον.

2. TAMARUS, fleuve de la Grande-Bretagne. Prolomée, 1.2,6.3, marque son embouchure sur la côte méridionale de l'ifle, entre l'embouchure du Cénion & celle de l'Ifaca Je crois, dit Ortelius, que ce pourroit être aujourd'hui le Tamer; mais Cambden fait plus, il l'affirme.

3. TAMARUS, montagne de la Macédoine, selon Strabon, L. 7, p. 327, qui la place vers l'Epire.

4. TAMARUS, lieu d'Italie, aux environs de la Campanie. L'itinéraire d'Antonin le place sur la route de Milan, au trajet de Sicile, en paflant par le Picenum & par la Campanie. Ce lieu étoit entre Bovianum & Ad Equotuticum, à seize milles du premier de ces lieux, & à vingtdeux milles du second. Les manuscrits varient beaucoup pour l'ortographe de ce nom. Il y en a qui écrivent Tamarus, d'autres Thamarus, d'autres Tanarus & d'autres Tha

narus.

1. TAMASA. Voyez TAMASSUS & TEMESA.

2. TAMASA, riviere d'Afie, dans la Mingrelie. Elle se jette dans la mer Noire, au nord de l'embouchure du Fazzo. C'est le Chariftus des anciens. Voyez CHARIS

TUS.

TAMASCANIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifense, selon la notice des évêchés de cette province, où l'évêque de ce siége est appellé Honoratus. Dans la conférence de Carthage, no. 198, Donatus est qualifié episcopus Tamascanienfis, & dans la table de Peutinger il y a un lieu nommé Tamascani municipium. TAMASEUS & TAMASIA. Voyez TAMASSUS. TAMASIDAVA, ville de la basse Messe, selon Prolomée, 1.3, c. 10, qui la marque dans les terres à quel que distance du leuve Hierafus, entre Zargidava & Piroboridava.

TAMASIS, ville de l'Inde, en-deça du Gange. Prolomée, l. 7, c. 1, la place dans la Sandrabatide, entre Nabubandagar & Curaporina.

TAMASITANORUM. Ce nom se trouve sur une médaille rapportée dans le trésor de Goltzius. C'étoit, felon Etienne le géographe, le nom des habitans de Tumafeus, ville de l'isle de Cypre. Voyez TAMASSUS.

TAMASSA. Voyez TEMESA.
TAMASSO. Voyez TAM ASSUS.

TAMASSUS, ville de l'isle de Cypre, selon Ptolomée, 1.5, 6.4, qui dit qu'elle étoit dans les terres. Strabon, l. 14, p. 684, & la notice d'Hieroclès, écrivent aussi Tamaffus; mais Pline & Etienne le géographe lisent Tamaseus; leçon qui n'est pas à rejetter, parce qu'on lit le mot ΤΑΜΑΣΙΤΩΝ, Tamafitarum sur une médaille rapportée dans le résor de Goltzius, outre qu'on trouve dans Ovide, metamorph. 1. 10, v. 643 :

Eft ager, indigena Tamaseum nomine dicunt
Telluris Cypria pars optima.

C'est-à-dire, Navigans in Temesen ou Temesam propter as; mais Strabon, 1.6, p. 255, dit qu'il y en avoit qui vouloient que ce fut de la ville de Temesa ou Temsa d'Itatalie, dont Homere avoit entendu parler, & où il y avoit autrefois des mines d'airain. Quoi qu'il en soit, il n'est pas moins vrai de dire qu'on trouvoit beaucoup d'airain dans le voisinage de Tamassus. Strabon, Pline & S. Jérome, in vita S. Hilarionis, le disent positivement. Etienne le géographe est aussi de ce sentiment. Il ajoute que cette ville est appellée Tamesia par Polybe. Porphyrogenéte écrit Tamafia, & Strabon in Epitom. Tampse par syncope, selon Sylburge. Le nom moderne est TAMASSO OU BORGO DI TAMASSO, selon Lusignan; & c'est une bourgade sur la côte au voisinage de Famagoufte. Mercator dit néanmoins que Tamassus est aujourd'hui la ville de Famagouste même. Accordez cela avec Ptolomée, qui place Tamassus dans les terres.

TAMASTANI-MUNICIPIUM, municipe d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la table de Peutinger.

TAMAUNUNA. Voyez TAMANNUNA.

TAMAZENUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Parmi les signatures des peres de la Byzacène, au pied de leur lettre synodique, rapportée dans le concile de Latran tenu sous le pape Martin, on trouve la fignature de Theodorus, qui se qualifie episcopus Tamazenus. TAMAZENSIS. Voyez TAMICENSIS. TAMAZITES, peuples de la Sarmatie Européenne. Jornandès dit que ces peuples n'étoient séparés des Roxolani que par une riviere. Comme il y a des exemplaires qui lifent Taziges au lieu de Tamazites, Ortelius feroit tenté d'en conclure que ces deux noms sont corrompus, & qu'il faudroit lire JAZIGES.

TAMAZUCENSIS. Voyez TAMICENSIS.

TAMBA, ville des Indes, au royaume de Décan, fur la route de Visiapour à Dabul, entre la ville de Domo & le village de Morel. La ville de Tamba, dit Mandeslo dans son voyage des Indes, l. 2, p. 242, est affez grande & bien peuplée. Elle est située sur le bord d une riviere à la. quelle les habitans du pays donnent le nom général de COYNA, qui veut dire seulement une grande riviere. Ses habitans vivent du, commerce ou du labourage, & font Benjans ou Gentives. Ces Gentives sont gens idiots venus du royaume de Golconda, & qui se rapportent aveuglément à leurs bramans de tout ce qui est de leur religion.

TAMBA AURA, ville d'Afrique, dans la Nigritie, au royaume de Bambuk, trente lieues à l'est de la riviere de Falemé, à la source de la riviere de Sannon. Cette ville est remarquable par sa mine d'or la plus abondante de tout le pays. Comme les habitans n'ont d'autres commodités que celles qu'ils se procurent avec leur or, ils font obligés d'y travailler avec plus d'application que leurs voisins. Voyage du fieur Compagnon au pays de Bambuk en 1716.

*

TAMBACH, bourgade d'Allemagne, au milieu de la forêt de Thuringe, entre Smalkalden & Gotha. Elle appartient au duc de Saxe Gotha. Luther appelloit Tambach, Locum benedictionis fue, pour y avoir été guéri d'une rétention d'urine en 1537.* Zeyler, Topogr. Saxon. p. 178.

TAMBAIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Secundianus son évêque souscrivit au concile tenu sous saint Cyprien, & la conférence de Carthage fait mention de Faustinus. * Hardouin, Collect. conc. t. 1. p. 178, t. 1, 1083.

TAMBASINE, riviere d'Afrique, dans la haute Guinée. Elle a son cours au royaume de Sierra-Lione, & elle vient de certaines montagnes nommées Machamba, où l'on voit une grande roche de crystal. * Dapper, royaume de Sierra-Lione, p. 246.

TAMBEITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice d'Afrique, qui fournit fervus Dei, son évêque. * Hardouin, Collect, conc. t. 2, pag. 872.

TAMBERG, bourgade d'Allemagne, dans l'archevê

Quelques-uns croient que c'est de cette ville dont parle ché de Saltzbourg, près de la ville de ce nom. C'est un Homére, Odyf. A. v. 184.

Γλέων

Ἐς Τεμέσην μετὰ χαλκὸν.

ancien lieu qu'on appelloit autrefois TAMI-ALA.

TAMBRA ou TAMARIS, elle prend naissance au-dessus d'Ulla. Voyez TAMARIS & TAMBRE.

Tome V. Eeeee

TAMBRAX, ville de l'Hyrcanie, chez les Parthyéens, selon Etienne le géographe. Polybe, 1. 10, no. 28, dit que c'étoit une place ouverte, fans murailles, grande cependant, & où il y avoit un palais royal.

TAMBRE, (la) riviere d'Espagne, dans la Galice. Elle prend sa source dans les montagnes au nord de Compostelle, d'où courant au fud-ouest, elle arrose Noya, Muros, & se rend dans la mer.

TAMBYZI, peuples de la Bactriane. Ils habitoient fur le bord de l'Oxus, au midi des Acinaca, felon Ptolomée, 1.6, c.11.

TAMDEGOST, habitation des Bérebéres., dans l'Afrique, au royaume de Maroc. Ce sont trois villes enfermées dans une plaine, à cinq lieues du grand Atlas, du côté du nord, environnées de vignobles & de lieux plantés de palmiers & d'autres arbres fruitiers, avec une belle campagne qui fournit quantité de bled. Quand les Portugais régnoient en ces quartiers, les habitans de Tamdegoft leur payoient tribut, & quelques-uns même au roi de fez & aux Arabes. Avec tout cela ils furent contraints à la fin d'abandonner le pays, parce qu'on les maltraitoit; mais ils y font revenus depuis que les chérifs ont été les maîtres. Le pays abonde en troupeaux, il est à neuf lieues de Marocco, du côté du couchant. * Marmol, Royaume de Maroc, 1.3, 6.39, P. 50.

1. TAME, bourg d'Angleterre, dans Oxfordshire, fur la riviere de Tame, qui se joignant à l'isse ou Ifis, forme la Tamise. Ce bourg a droit de marché. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 1, p. 99.

2. TAME. Voyez THAMISE.

TAMEGUERUT, petite ville d'Afrique, au royaume de Tafilet, vers la source de la riviere de Dabra. Cette ville, selon Marmol, Numidie, 1. 7, c. 18, a un château allez bon, garni d'artillerie, où il y a un gouverneur avec quelques troupes. C'est une des principales demeures des darvis & la plus ancienne colonie de la province. Il croît beaucoup de dattes aux environs de Tameguerut.

TAMER OU TAMARE, riviere d'Angleterre: elle a sa fource dans Devonshire, au midi de Horton, & fon cours est du nord au fud, en ferpentant le long des confins de la province de Cornouaille, qu'elle sépare de celle de Devonshire. Son embouchure est dans le havre de Plymouth. * Blaeu, Atlas.

TAMERÆ. Voyez ZAMIRE. TAMERTON ou TOMERTON, bourgade d'Angleterre, dans la province de Cornouaille, sur le bord de la riviere Tamer.

TAMERVILLE, lieu de France, dans la Normandie, diocèse de Coûrance, élection de Valognes. Il a plus de douze cents habitans. C'est une grande paroisse, dont la cure est à la nomination du seigneur. Il y a un très bon château avec de beaux dehors.

TAMESIA. Voyez TAMASSus.
TAMESIS. Voyez THAMESIS.

TAMETAVI ou CÔTE DE TAMETAVI, pays d'Afrique, dans l'isle de Madagascar, & que les François ont nommé le PAYS DU PORT-AUX PRUNES. Voyez au mot PORT, l'article PORT-AUX-PRUNES.

TAMIA, ville de la grande Bretagne. Ptolomée, 1. 2, c. 3, la donne aux Vacomagi, & la place au voisinage de Banatia & d'Alata Caftra. Cambden croit que ce pourroit être aujourd'hui Tanea, lieu d'Ecosse, au comté de

Ross.

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TAMIANI, peuples que Tite-Live, 1. 33, c. 18, compte parmi les troupes auxiliaires des Rhodiens.

TAMIATIS. Voyez THAMIATIS.

TAMICENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, selon la conférence de Carthage, no. 14;, qui nomme l'évêque de ce ficge Datianus. Il avoit un adverfaire donatiste nommé Optatus. Dupin soupçonne que Tamicenfis, & Tamazucenfis, ou Tamazenfis, évêché de la Mauritanie Césariense, selon la notice de cette province, pourroient être le même fiége.

TAMIED, abbaye de Savoye, de l'ordre de cîteaux, au diocèse de Montier en Tarentaise, en latin Stamedium. On dit que S. Pierre de Tarentaise en avoit été abbé. Cette ab

1

baye a la même réputation en ces pays-là, que la Trappe en France; au moins on y observe le filence perpétuel, le travail des mains durant deux heures par jour. Les religieux boivent du vin, mangent des œufs, & usent de beurre, & s'accordent l'usage du poiffon trois ou quatre fois l'année. On y montre dans la facriftie une main de S. Pierre de Tarentaise & ses habits pontificaux. * Baillet, Topogr. Martenne, Voyage liter. t. r.

TAMIGIGCA. Voyez TAMUGADA.

1. TAMING, ville de la Chine, dans la province de Po kin, où elle a le rang de septiéme métropole. Elle est de rd 56' plus occidentale que Pekin, sous les 364 55' de latitude. Le territoire de cette ville la plus méridionale de la province, est bornée au nord par le fleuve Guei, au midi par le fleuve Jaune on Hoamho, & dans toute fon étendue il est entrecoupé de rivieres & de lacs. Il y a entr'autres un lac qui a quatre-vingts stades de circuit, & qui nourrit des poilfons très délicats. Ce territoire renommé par sa beauté & par fa feralité, fut autrefois séparé en deux provinces par Yvus: la partie septentrionale dépendoit de Kicheu, & la partie méridionale de Yen. L'ancienne famille Xanga avoit fa résidence dans cette ville, qui fut appellée YANGPING par la famille Cheva & TIENHIUNG, par celle de Tanga. Son nom moderne lui a été donné par la famille de Sunga. Il y a dans le territoire de Taming onze villes, qui font :

Taming, Taming, Nanlo, Guei,

* Atlas Sinenfis.

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On remarque aussi dans ce territoire quatre grands temples, plusieurs sépultures de personnes de considération, & le tombeau de l'empereur Cavus, auquel on donne plus de quatre mille ans d'ancienneté.

2. TAMING, ville de la Chine, dans la province de Pekin, au département de Taming, septiéme métropole de la province. Elle est de 1d 56' plus occidentale que Pekin, sous les 36d 44' de latitude.

TAMIRUM, ville d'Italie, selon un manuscrit de Frontin, confulté par Ortelius, qui croit que le nom de cette ville est corrompu.

TAMISE. Voyez THAMISE.

TAMLAMAH, nom d'une petite ville du pays des Soudans ou Négres. Elle est fort peuplée, quoique sans murailles. La ville de Coucou qui est à son couchant, en est éloignée de quatorze journées ; & celle de Mathan, en tirant vers Ganem, en est à douze seulement. * D'Herbelot, Bibl. orient. p. 850.

TAMMESBRUCK, en latin Aggeripontum, petite ville d'Allemagne, dans la Thuringe, près de l'Unstrutt, à un mille de Langen-Salza. On dérive le nom de cette ville de ce'ui de Tamim ou Damm, qui signifie digue ; & de celui de Bruck, qui veut dire pont. Harstung, dans sa chronique manuscrite de Thuring, dit, que Tammesbruck fut fondée par le roi Pepin, pere de Charlemagne; & il appelle quelquefois cette ville Tungisbruck, & quelquefois Thomasburg. II ajoute que dans la fuite Louis, fils de Louis I, landgrave de Thuringe, posséda & acheva la ville de Tammesbruck. Elle appartient aujourd'hui à l'électeur de Saxe.* Zeyler, Topog. Saxon. p. 179.

TAMNA, ville de l'Arabie, selon Etienne le géographe. Pline, 1.6, c. 18, dit qu'elle étoit dans l'Arabie heureuse, & il la surnomme Tamna templorum. C'est la même ville que Ptolomée l. 6, c. 7, nomme Thumna.

TAMNA OU TAMNATHE. Voyez THAMNA. TAMNACUM, ville de l'Arabie heureuse: elle fut ra

sée par les Romains, felon Pline, l. 6, c. 28.

TAMNUM, ville de l'Aquitanie. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Burdigala à Augustodunum, entre Blavutum & Novioregum, à feize milles de la premiere de ces places, & à douze milles de la seconde. Velser croit que c'est le même lieu qui est appellé Lamnum dans la carte de Peutinger.

TAMOGADENSIS OU TAMUGADENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, felon la conférence de Carthage, où son évêque est nommé Faustinianus episcopus plebis Tamogadensis. La notice des évêchés d'Afrique place ce fiége dans la Numidie, & appelle fon évêque Secundus; cependant l'édi tion de Schelitrate lit Tamogazienfis, à moins que ce ne soit une faute d'impreflion.

TAMONBARI, ville de Thrace, dans la province de Rodope, felon Procope, Edif. 1. 4, c. 11, qui la met au nombre des forts que Justinien fit élever dans la Thrace : peut-être n'étoit-ce qu'un fort; du moins Procope ne lui donne-t-il pas d'autre titre.

TAMONITIS, contrée de Syrie, selon Strabon, l. 11, p. 528, qui nous apprend qu'elle fut jointe à l'Arménie après la défaite d'Antiochus le Grand.

TAMORIZA, contrée des états du Turc, en Europe, dans la haute Albanie, au couchant de l'Ochrida, en allant vers la riviere de Polina. Il y a un bourg de même nom, que quelques uns prennent pour l'ancien Triftolus. * Baudrand, édit. 1705.

TAMOS, promontoire qui forme le mont Taurus sur l'Océan oriental, selon Pomponius Mela, 1.3, 6.7. Mercator croit que ce promontoire est appellé Tamara par Orose; mais Pintaut prétend qu'il faut lire dans Pomponius Mela TABIS au lieu de TAMOS, & Ortelius croit que c'est le TA. BIS de Pline, l. 6, c. 17.

TAMPICE, TAMPICA OU PANUCO, ville de l'Amérique septentrionale, au Mexique, (a) dans le gouvernement de Guasteca ou Panuco, à l'embouchure de la riviere Panuco, dans le golfe du Mexique, à la droite. Cette ville a un port (6) de mer. Jean Chilton Anglois qui y passa en 1972, dit qu'elle étoit alors habitée d'environ quarante Espagnols, dont quatorze furent tués par les Sauvages, qui les entourerent dans le tems qu'ils s'occupoient à amasser du sel. L'embouchure de la riviere eft fort grande, & les vaisseaux de cinq cents tonneaux pourroient monter jusqu'à soixante lieues, fi les basses qui font à l'entrée n'étoient un obstacle. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) De Lact, Description des Indes occid. 1.5, c. 14.

TAMPSE. Voyez TAMASSUS. TAMPSI, fiége épiscopal de la Phrygie Pacatienne. Joannes son évêque souscrivit au concile tenu à Carthage lan 870.* Hardouin, Collect. conc. t. s, f. 927.

TAMUADA Ou TAMUDA, fleuve de la Mauritanie Tingitane, selon Pomponius Mela, 1. 1, c. 5, sur quoi Olivier fait cette remarque : c'est aujourd'hui le Bedie, qui ar rose le pays des Alarabes. Pintaut ajoute que c'est le Thaluda de Ptolomée, & le Tamuada de Pline.

TAMUCUM, lieu de la Mauritanie Césariense, selon la notice des dignités de l'Empire, où on lit Prefectus Ala Herculea Tamuco. C'est la même ville que la conférence de Carthage appelle TANUDAIENSIS, voyez ce mot. Pintaut croit que c'est aussi le même lieu qui est nommé Thaluda par Pro.

lomée.

TAMUDA, nom d'un fleuve & d'une ville bâtie sur ses bords, selon Pline, 1.5, 6.2, qui les met dans la Mauritanie Tingitane. Ptolomée écrit Thaluda pour Tamuda on Tanuda. L'évêque de cette ville est appellé Tanudaïensis episcopus dans la conférence de Carthage. Voyez TANUDAIENsis. Ortelius soupçonne que ce pourroit être la ville TAMUGA que Procope met auprès du mont Aurase.

TAMUGA. Voyez TAMUDA.

TAMUGADA, ville d'Afrique, dans la Mauritanie, selon Procope, 1.2, Wandalic. Ortelius croit que ce pourroit être la ville Thamugada dont parle S. Augustin, l. 2, Retract. c. 59, 9, & Epift. 164, ad Emeritum. La conférence de Carthage fait mention d'un évêque des Donatistes qu'elle qualifie Tamugadenfis episcopus. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Lambése à Cirta colonia, entre Lambése & ad Rotam à quatorze milles du premier de ces lieux, & à trente milles du second. La table de Peutinger connoît aussi cette ville qu'elle nomme Thamagadi.

,

TAMULLUMA. Voyez TAMLALENSIS. TAMUSIDA, ville de la Mauritanie Tingitane, selon Ptolomée, 1. 4, c. 1, qui la marque dans les terres, entre Banafa & Silda. Il ne faut pas la confondre avec une autre ville appellée Tamufiga, & ausli dans la Mauritanie Tingitane. L'itinéraire d'Antonin écrit Thamufida pour Tamufida, & marque cette ville entre Salaconia & Panafa, à trenre-deux milles de la premiere de ces deux places, & à égale distance de la seconde. Selon Molet cette ville est aujourd'hui Tefelsett.

TAMUSIGA, ville de la Mauritanie Tingitane. Prolomée la marque sur la côte de l'Océan, entre le port d'Hercule & le promontoire Ufadium.

Marmol dit que le nom moderne est Tifelfeld; mais il se trompe. Tifelfeld n'est autre que Tefelfelt, ce qui se prouve par la fituation des lieux. Tamufiga est marqué sur la côte de l'Océan, & Tefelfelt est dans les terres. Il vaut mieux dire avec Molet que Tamusiga est aujourd'hui Gazola.

TAMWORTH, bourg d'Angleterre, dans le comté de Stafford. Il est arrosé par le Tamer, & envoye deux députés au parlement.

TAMYNA, ville de l'Eubée, dans le territoire de la ville d'Eretrie, selon Strabon, 1. 10, p. 447, & Etienne le géographe. Plutarque, in Phocione, dit que Phocion se voyant en grand danger dans l'isle d'Eubée, prit le parti de se saisir d'une éminence qui étoit séparée de la plaine de Tamynes par un ravin fort profond.

TAMYRACA, ville de la Sarmatie Européenne près du golfe Carcinite, felon Ptolomée, L. 3,6.5, Etienne le géographe, & le périple d'Arrien. Strabon, 1. 7, p. 308, connoît dans le même endroit un promontoire nommé Tamyracés, & un golfe appellé Tamyracus finus, mais il ne parle point de ville, ni fur ce promontoire, ni sur ce golfe.

TAMYARS, fleuve de la Phénicie. Strabon, l. 16, p. 756, le met entre Beryte & Sydon. Le nom moderne est Damor ou Damer, selon quelques-uns. Voyez DA

MOR.

1. TAN, riviere de la Chine, dans la province de Honan, au territoire de Nanyang, septiéme métropole de la province. Elle coule auprès de la ville de Niuhiang. On y trouve des poissons entierement rouges, qui ne paroissent que vers le commencement de l'été, & qui se tiennent cachés le reste de l'année. Les Chinois disent que si on se lave les pieds avec le sang de ses poiffons, on acquiert la qualité de pouvoit marcher sur l'eau sans enfoncer. Le croira qui voudra. Ils ajoutent que si l'eau vient à se troubler au com. mencement de l'été dans le tems que ces poifssons paroiffent, ils montent tout auffi-tôt sur la superficie de l'eau, qui en devient toute rouge & comme enflammée. C'est de-là que vient le nom de cette riviere; car Tan en chinois signifie rouge.* Atlas Sinenfis.

2. TAN, ville de la Chine, dans la province de Xantung, au département d'Yencheu, seconde métropole de la province. Elle est de od 45' plus occidentale que Pekin, sous les 35d 38' de latitude.

1. TANA OU TANAS, fleuve d'Afrique, dans la Mauritanie. Marius s'approcha de ce fleuve pour aller s'emparer de Capfa. C'est ce que nous apprend Salluste, in Jugurth. 6. 110. 11 semble mettre ce fleuve entre Lares & Capfa; mais il ne nous dit point s'il a fon embouchure dans le fleuve Ampsaga, ou s'il porte ses eaux jusqu'à la mer.

2. TANA, bourg de l'ifle de Salfette. Voyez SALSETTE. 3. TANA, lieu où Ortelius, qui cite Antigonus, in Mirabil. dit que les briques mises dans l'eau surnagent; mais, ajoute Ortelius, Strabon nous apprend qu'il faut lire Pitana, & non Tana; il cite en même tems le treiziéme livre de Strabon, p. 607, où il est parlé de PITANA, lieu de la Troade, près de l'embouchure du Caicus.

TANABASTRA, lieu d'Afrique, dans la Marmarique. L'itinéraire d'Antonin le marque aux confins du territoire d'Alexandrie, entre Aristea & Paratonium, à trente- deux milles du premier de ce lieu, & à vingt fix milles du second. Au lieu de Tanabaftra, quelques manuscrits lifent Thabaftra, & d'autres Thanabristra.

TANADARIS, ville de la petite Arménie, dans la Cataonie, felon Ptolomée, 1.5, 6. 7. Le nom de cette ville est corrompu dans l'itinéraire d'Antonin, dont quelques manuscrits portent Pandarum, & d'autres Ptanda

rum.

TANADASSA, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Tacapa à la grande Leptis, en prenant par la tour de Tamallenus, le long des confins de la province de Tripoli; cette ville étoit entre Thalatum & Mespha, à vingt-fix milles de la premiere de ces places, & à trente milles de la seconde. Au lieu de Tanadassa, Surita lit Thenadaffa.

TANAGER, fleuve d'Italie, dans la Lucanie, aujourd'hui le Negro. Virgile, geog. L. 3, 1.151, lui donne l'épithete de Sucus,

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Furit mugitibus ather

Concuffus, filvaque & ficci ripa Tanagri.

Mais ou les choses ont changé depuis le tems de Virgile, ou ce poëte ne connoissoit ce fleuve que de nom: reproche que l'on peut faire également à Pomponius Sabinus, qui fait un torrent du Tanager. Celfus Cittadinus écrivant à Ortelius, nie absolument que ce fleuve soit un torrent, qui n'a d'eau que dans le tems des pluies. Le Tanager, dit-il, présentement le Negro, est un fleuve qui en reçoit d'autres dans son lit; entr'autres un que l'on appellela Botta di Picerno, ainsi nommé de l'ancienne ville Picernum, qui est aujourd'hui à demi-ruinée, & auprès de laquelle il prend sa source. Le Tanager a la sienne dans le mont Alburne, maintenant, il monte Postiglione, & il se jette dans le Siler, connu maintenant sous le nom de Selo; peut être Virgile a-t-il appellé le Tanager Sicces, parce qu'il se perd sous terre pendant un espace de quatre milles, & non pas de vingt milles comme le dit Pline, 1. 2, 6.3.

géographe lui donne le titre d'entrepôt. Elle est nommée
Asoph par G. Mercator ; & Niger dit qu'elle eft appel-
lée Tana par les Européens, & Azac par les habitans du

pays.

3. TANAIS. Ptolomée dit qu'à l'embouchure du Danube il y a une isle nommée ALOPETIA, & que l'on appelle auffi l'ISLE DU TANAIS.

TANAITÆ, peuples de la Sarmatie Européenne. Ptolomée, 1.3,0.5, dit qu'ils habitoient sur le bord du Tanaïs, dans l'endroit où ce Heuve se courbe.

TANAITIS, contrée de l'Arménie près du fleuve Cyrnus, à ce qu'il paroît par un passage de Dion-Caffius, 1. 36, p. 26.

TANAPE, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte. C'étoit, selon Dion-Caffius, 1. 54, p. 526, la résidence de la reine de Candace. Le texte grec porte Tauape pour Tanape; mais Xiphilın a préféré cette derniere ortographe. Cette ville est la même que Napata.

TANARO, riviere d'Italie. Elle a sa source dans l'Apen

1. TANAGRA, ville de Gréce, dans la Bœotie. Dicear-nin, aux confins du comté de Tende. Elle prend d'abord sa

que la met au nombre des villes situées sur l'Euripe: Strabon néanmoins, 1.7, p. 400, 403 410, & Ptolomée, l. 3, c. 15, la marquent à quelque distance de la mer, quoique son territoire pût s'étendre jusqu'à la côte. Tanagra étoit à cent trente de la ville Oropus, à deux cents de celle de Platea. Etienne le géographe dit que la ville de Tanagra est nommée Graa par Homére, qu'auparavant on l'appelloit Pæmandria, & qu'Ariftote lui donne le nom d'Oropus. Le même Etienne le géographe appelle cette ville Gephyra dans un autre endroit, & Strabon donne à ses habitans le nom de Gephyréens.

2. TANAGRA, ville de la Perside. Elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, 1.6, 6. 4, qui la marque au voisinage d'Ozoa & de Marafium.

3. TANAGRA, lieu qu'Etienne le géographe met auprès d'Oropus, sur le bord de la mer.

4. TANAGRA, ville dont parle Stace dans sa Thebaïde, 1. 7, v. 254, & à laquelle il donne l'épithete de Gelida.

Melle sagittiferos gelida de colle Tanagra
Promovet ecce Dryas.

Lutatius, commentateur de Stace, fait de cette Tanagra une
ville de l'Eubée, & ajoute, je ne sais sur quoi fondé, que le
nom moderne est Penanoria.

TANAGRÆA ou GREA, ville de l'Eubée, dans l'Erétrie, selon Etienne le géographe, qui dit qu'on écrivoit Graa par apherèse pour Tanagrad. Voyez TANAGRA,

n° 1.

TANAH, nom d'une isle des Indes, où croissent les cannes, dont la racine est le thabaschir, qui est une espéce de craie blanche. Le géographe Persien écrit dans son premier climat, que Tanah est un lieu des Indes situé sur le bord de la mer, dont les habitans ne sont ni juifs, ni chrétiens, ni musulmans, & qu'on ne l'appelle isle, qu'à cause qu'il est entouré d'eau ; mais qu'il n'est pas détaché du continent. Il dit aussi que c'est de-là qu'on apporte le meilleur thabaschir qui soit dans l'Orient, que l'on trouve dans la plaine, & dans les montagnes circonvoisines. * D'Herbelot, Bibl. orient. p.850.

1. TANAIS, fleuve que Ptolomée, 1.5.6.9, Pline, 1.3, c. 1, & la plupart des anciens géographes donnent pour la borne de l'Europe & de l'Afie. Il étoit appellé Sylus ou Silis par les habitans du pays, selon Pline, 1.6, 6.7, & Euftathe; & l'auteur du livre des fleuves & des montagnes dit qu'avant que d'avoir le nom de Tanaïs, il avoit celui d'Amazonius. Le nom moderne est Don. Voyez ce mot. Les Italiens l'appellent Tana. On lui a quelquefois donné le nom de Danube, ce qui n'est pas surprenant, puisque ceux du pays donnent indifféremment le nom de Don au Danube & au Tanaïs. Quant à ce que dit Ciofanus que les habitans du pays appellent ce fleuve Amefines, il faut s'en rapporter à son témoignage. Ptolomée & Pline disent, que le Tanais prend sa source dans les monts Riphées ; il auroit mieux valu dire dans les forêts Riphées, car il n'y a point de montagne vers la source du Don, mais bien de vastes forêts.

2. TANAIS, ville de la Sarmatie Européenne. Ptolomée, 1.5, c. 9, la marque entre les bouches du Tanaïs. Etienne le

course du couchant au levant jusques vers Garésio, dans la
province de Mondovi, de-là elle tourne vers le nord, &
traverse le marquisat de Céve, la province de Foffano,
celle de Chérasco & l'Albéfano; après quoi elle coule aux
confins des Langhes basses & de la province de Quiers, jus-
qu'à Asti, où elle recommence à couler vers l'orient. Enfin,
après avoir traversé l'Alexandrin, elle va se jetter dans le
Pô, près de Baffignana. Les principaux lieux qu'elle arrose
sont Garésio, Céve, d. Cherasco, g. Alba, d. Astı, g.
Alexandrie, d. Baffignana, g. Elle reçoit quelques rivie-
res affez considérables, comme l'Eléro, g. le Pésio, g.
le Torrent Cuffea, g. la Stura, g. le Borbo, g. le Belbo, d.
l'Orla, d. Cette riviere est le Tanarus des anciens.

1. TANARUS, fleuve d'Italie, dans la Ligurie, selon
Pline, 1.3, 6. 16. Il conserve son ancien nom. C'est au-
jourd'hui le Tanaro, autrement le Taner. Voyez Tanaro.

2. TANARUS ou AD TANARUM, in medio Salerno, ou Falerno, lieu d'Italie, que l'itinéraire d'Antonin net fur la route de Rome, au lieu nommé ad Columnam, en suivant la voie appienne. Il marque ce lieu entre Nuceria & ad Calorem, à vingt-cinq milles du premier & a vingtquatre milles du second; mais il est certain qu'il y a faute dans cet endroit de l'itinéraire; car il seroit étonnant que dans un endroit du monde, où, pour ainsi dire, la plus petite pierre a son nom, personne ne connût ni lieu, ni fleuve appellé Tanarus. L'édition des Aldes, au lieu d'AdTanarum, porte Ad-Canaram, lieu qui n'est pas plus

connu.

TANAS. Voyez TANA. I.
TANASSERY. Voyez TENACERIM.

TANATIS, ville de la haute Mæsie, au voisinage du
Danube, selon Ptolomée, 1.3, 6.9, qui la marque entre
Viminatium Legio & Eteta. Niger la nomme Terriana;
peut-être est-ce la ville TALIA, de l'itinéraire d'An-
tonin.

TANAVAGÉE, riviere d'Irlande, dans la province d'Ulster, passe à travers le grand lac Neagh, sépare le comté d'Antrim de celui de Londonderri, & tombe ensuite dans l'Océan septentrional, un peu au-dessous de Colérain.

TANAUS. Voyez TANUS.

TANBA, province du Japon, dans l'isle de Niphon, au midi de celles de Tasima & de Tango. On la divise en fix districts qui sont très-abondant en riz. Elle a deux journées de longueur.

TANCARVILLE, bourg de France au pays de Caux en
Normandie, élection de Montivilliers, avec titre de com-
té, haute-justice & château. Ce bourg est situé sur la Seine,
entre Caudebec & le Havre, une liene au-dessous de l'Isle-
bonne, & à l'opposite de Quillebœuf. Le château qui com-
mande sur la riviere est bâti à l'antique. Il y a beaucoup de
logement, & on voit dans le voisinage des bois & des terres
de labour. Le comté de Tancarville est d'un revenu consi-
dérable, & comprend les paroisses de Tancarville, de saint
Antoine, d'Aptot, de Guaineville, de Vireville & autres.
Les comtes de Tancarville se sont rendus autrefois célébres
par leurs exploits, & ils étoient chambellans héréditaires
de Normandie.

TANCE, petite ville de France, dans le Velai, sur le
Lignon, au midi occidental de Montfaucon.

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