! i cile de Latran, on trouve la signature de Boniface episcopus Telenfis, sans qu'il soit fait mention en aucun autre endroit de Zella. TELEPHIS, ville de la grande Arménie, à ce qu'il paroît par un pailage d'Agathias. Cette ville étoit bâtie dans un lieu escarpé, au voisinage du fleuve Phasis. Quelques manuscrits d'Agathias, dit Ortelius, portent TELESIS pour TELEPHIS. TELEPHIUS, tribu & fontaine de l'Asie mineure, dans la Lycie, à sept stades de Patara, selon Etienne le géographe. TELEPTE. Voyez TELEPTENSIS. TELEPTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Son évêque est nommé Frumentius dans la notice des évêchés d'Afrique, & Donatianus episcopus plebis Teleptensis dans la conférence de Carthage, no. 121. Ce dernier fut primat de la province, & assista à plusieurs conciles d'Afrique. Le nom de la ville est TE LEPTE. TELESIA. Voyez TELESSIA TELESSAPHI, nom que les Arabes donnent à un lieu voisin de la ville d'Ascalon, selon Guillaume de Tyr, cité par Ortelius. TELESSIA OU TELESIA, ville d'Italie. Ptolomée, l. 3, c. 1, la donne aux Samnites, & la marque entre Tucinum & Beneventum. Tite-Live, 1. 22, c. 13, & l. 24, 6.10, la inet aussi dans le Samnium ; & Frontin nous apprend que c'étoit une colonie romaine: Telefia, dit-il, muro ducta, colonia à Triumviris deducta. On la nomme aujourd'hui TELESE, & c'est une ville du royaume de Naples, dans la terre de Labour, sur le Voltorno. Telese est évêché, sous Benevent, depuis l'an 1000; mais la résidence de l'évêque, depuis 1612, est à Cerrito, bourg du diocèse qui est à fix milles de Telese, où il n'y a pas à présent fix maisons. * Commainville, Table alphabétique des évêchés. Ce qu'on appelle aujourd'hui Telese est une bourgade fort moderne. Le reste des tours de l'ancienne ville est dans le village de San Salvatore, où de tems en tems on trouve des médailles & des inscriptions. TELETHRIUM, montagne de l'Eubée, près d'Oechalia. Strabon, 1. 10, p. 445, Pline, 1. 25, c. 8, Etienne le géographe, & Theophraste, hist. l. 9, c. 15, parlent de cette montagne. 1. TELGEN, TELGA OU NORR-TALGE, ville de Suede, dans l'Uplande, sur le bord d'un petit lac, à quelque distance de la mer, & à l'orient d'Upfal.* De l'Isle, Atlas. 2. TELGEN, TELGA OU SODER-TALGE, ville de Suede, dans la Sudermanie, & que quelques-uns ont placée mal-à-propos dans la Gothie. Cette ville, qui est fort marchande, est située au midi occidental de Stockholm, sur la rive méridionale du lac Maler. Birger Gregorii y tint en 1367 un concile, & un autre en 1380. * Martin. Zeyler, Suetiæ descript. p. 158. TELINI. Voyez TELLENA. TELIS, THELIS OU TECUM, fleuve dans la Gaule Narbonnoise, aujourd'hui le TECH, qui arrose la ville d'Elne. Le nom de ce fleuve se trouve sous ces trois ortographes dans les divers manuscrits de Pline, 1. 3, 6. 4. Le pere Hardouin est pour la derniere. Ce fleuve est aussi connu de Pomponius Mela, 1.2, 6.5, qui le nomme T1 CHIS. TELIT, (Beni) montagne d'Afrique, au royaume de Fez, dans les terres, à huit lieues de Tanger, du côté du midi. Il y avoit autrefois sept bourgs, dont les habitans vivoient comme des bourgeois de ville, avec grande franchise. Ils ont un grand nombre de troupeaux, & recueillent quantité d'orge, de froment, de cire, de miel & de vin. Du reste, ils font d'entre les Goméres, nommés BENI - TELIT, & ils ont donné leur nom à la montagne. * Marmol, Royaume de Fez, l. 4, c. 60, p. 246. TELITHON, ville des Moabites, selon Joseph, 1.13, Lanuvium. Strabon & Denys d'Halicarnasse, 1. 3, p. 179, écrivent aussi TELLENE au nominatif pluriel, & ce dernier dit que c'étoit une ville célébre du Latium claram Latinorum urbem. C'est la même ville que Pline, 1. 3,605, nomme TELLENE. TELLEPTE. Voyez TELEPTE. TELLIADES, nom d'un peuple, ou fimplement d'une famille de l'Elide, selon Herodote, l. 9, 6.36. TELLIGT, petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, sur la riviere d'Embs, entre Warendorp & Munster, & dans l'évêché de cette derniere ville. La riviere remplit ses fossés; il y a deux rues affez grandes & paralléles, qui font la meilleure partie de la ville. Quand on veut aller de Telligt à Munster, qui n'en est qu'à une lieue, on est obligé de passer des marais, où le chemin eft bordé de deux rangées d'arbres, avec plusieurs petites chapelles, qu'on regarde comme autant de stations, qui représentent les souffrances de notre Seigneur dans sa paffion. On voit à Telligt une riche abbaye, dont l'église est ornée d'une haute tour. * Zeyler, Top. Westphal. p. 93. TELLING, cap au nord-ouest de l'Irlande, près de l'entrée du golfe de Dunghall. TELMELISSUS. Voyez TEMMELISSUS. TELMERA, ville de la Carie, selon Etienne le géographe. Voyez TERMERA. TELMESIUS, montagne de la Beotie, dans le territoire de Thebes, selon Palephatus, in Vulpe. cité par Ortélius. Voyez TELMISUS. TELMESSUS, ville de l'Asie mineure, dans la Lycie. C'étoit la premiere ville que l'on trouvoit en entrant de la Carie dans la Lycie. Pomponius Mela, 1. 1, c. 15, & Pline, 1.5, 6. 27, disent que Telmessus finissoit la Lycie, Lyciam finit; mais ces deux auteurs avancent de l'orient à l'occident, & ils appellent la fin de cette province ce que nous regarderions comme le commencement. Tous deux écrivent TELMESSUS, & Ptolomée suit cette orthographe; mais Strabon, le périple de Scylax, Tite-Live, Arrien & Etienne le géographe écrivent TELMISSUS. Il y avoit trois villes de ce nom, l'une dans la Carie. Voyez TELMISSUS; l'autre dans la Lycie, qui est celle dont il est ici question, & la troisieme dans la Pisidie ; mais cette derniere se nommoit aussi TERMESSUS. Voyez ce mot. Cicéron, l. I de Divinat. c. 41, rapporte que dans une de ces villes, il y avoit un collége célébre de devins, & il met cette ville dans la Carie, Telmessus in Caria est: qua in urbe excellit Haruspicum disciplina. Il est difficile de se perfuader que ce collége si célébre fut dans le Telmessus de Carie, ville dont le nom est à peine connu. On ne le mettra pas non plus dans Telmessus de Pisidie; celle-ci étoit trop éloignée de la Carie. Il est bien plus naturel de penser que Cicéron a voulu parler de Telmessus de Lycie, située aux confins de la Carie & de la Lycie, & qu'Etienne le géographe place dans la Carie. Cette ville de Telinessus ou Telmissus de la Lycie donnoit son nom au golfe fur lequel elle étoit bâtie, qu'on appelloit SINUS-TELMISSIcus. D'un côté, il touchoir la Carie, & de l'autre la Lycie, selon la description que Tite-Live, 1. 37,0.16, en donne. * Cellar. Geogr. ant. l. 3, c. 3. TELMEZ, ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela, au pied du mont de Beninaguer, à cinq lieues de Safi. Elle est ouverte & peuplée de Bérebéres Africains, de la tribu d'Ulexedma. * Davity, Royaume de Maroc, p. 96. 1. TELMISSUS OU TELMESSUS, ville de l'Asie mineure, dans la Carie, selon Etienne le géographe. Plusieurs ont cru que c'étoit la même que celle de la Lycie; mais il faut que ce soit deux villes différentes, car la ville Telmessus de Lycie étoit près de Patare, & celle de la Carie se trouvoit dans le territoire d'Halicarnaffe, ou du moins au voisinage de cette ville. Suidas décide la question: Telmisenses ifti habitant in Caria, distantes sexaginta stadiis ab Halicarnafso, ut Polemo tradit: Telmissus autem eft urbis Lycia. De-là, on pourroit encore conclure que le nom de ces villes, qui étoit dans la Carie, s'appelloit Telmisus, & celle qui étoit dans la Lycie Telmiffus. Voyez l'article précédent. 2. TELMISSUS. Palephatus, in Bellerophonte, donne ce nom à une montagne voisine de la ville de Xantus, dans la Lycie. 3. TELMISSUS. Ælien dit que les peuples Ægeftai donnoient ce nom à un fleuve qu'ils représentoient sous la figure d'un homme, & auquel ils rendoient des honneurs divins. Comme on trouve dans la Sicile une ville nommée Egefta ou Ægesta, Ortelius seroit tenté de croire que le Heuve Telmissus étoit dans cette ifle. On ne peut néanmoins rien décider à cet égard; car on trouve également un peuple appellé Egestai, dans la Thesprotie, contrée de l'Epire. TELMISUS, fleuve de Grece, selon Orphée, qui dit que ce fleuve arrosoit la ville de Thespia. Il étoit donc, dit Ortelius, dans la Bœotie; & ne seroit-ce point, ajoutet-il, le Telmissus de Palephatus. Voyez TELMIUS & THESPIUS. TELMIUS. Calliste, cité par Ortelius, appelle ainsi la patrie d'un certain moine nominé Paul; & Sozoméne, qui en parle auffi, au lieu de TELMIUS écrit TELMISUS. TELOBIS, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Ptolomée, 1.2, c.6, la donne aux peuples Jaccetani, & la marque entre Setelfis & Cereffus. Quelques uns croyent que c'est aujourd'hui Martorel. TELO-MARTIUS, port de la Gaule Narbonnoise. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route par mer de Rome à Arles, entre le port Pomponiana & celui de Taurentum, à quinze milles du premier, & à douze milles du second. Cet itinéraire est le premier monument ancien qui fasse mention du port Telo Martins. Dans plusieurs conciles, on trouve la signature de l'évêque de ce lieu, & qui se dit episcopus Telonenfis, & quelquefois Tolonenfis, d'où l'on a fait le nom moderne, qui est Tou• lon, port fameux dans la Provence. * Cellarius, Geogr. ant.1.2, c. 2. TELONUM. Voyez TELUMNUM. TELOS, ifle de l'Océan Indien, selon Ortelius, qui cite Ifidore. Il dit que les arbres y ont des feuilles en tout tems; mais, ajoute Ortelius, c'est TYLOS qu'il faut écrire, & non TELOS. Voyez TELUS & TYLUS. TELPHIS. Voyez TEPHLIS. 1. TELPHUSSA. Voyez THELPUSA. 2. TELPHUSSA, ville de l'Arcadie. Etienne le géographe dit qu'elle fut ainsi appellée du nom de la nymphe Telphussa, fille du fleuve Ladon, & il cite Lycophron; où on lit: Juftitia finet auxiliatrix Telphussia. Cette ville est ausfi connue de Polybe, lib. 4, no. 77, de Paufanias & de Pline; mais Paufanias, 1. 8 ,c. 24 fuiv. écrit Telpufa pour Telphusa. L'exemplaire des Aldes porte Thalpusa, & Etienne le géographe lui-même connoît une ville nommée Thalpusa, qu'il place aussi dans l'Arcadie, aux confins des Orchoméniens; mais la Telphuffa & la Thalpusa d'Etienne le géographe sont la même ville: c'est la même ville que la notice de Hiérocles met sous la métropole de Corinthe, & qu'elle • nomme Tharpusa; & c'est encore la même dont parlent plusieurs médailles, où on lit cette inscription ΘΕΛΠΟΥΣΙΩΝ. TELPHUSSIUM, ville de la Bœotie, selon Etienne le TELTSCH, ville d'Allemagne, dans la Moravie, aux confins de la Boheme. La riviere Teya, appellée la Haute, prend sa source auprès de cette ville, & va se jetter, audessous de Frating, dans la grande Teya. Zeyler, Topog. Moraviæ, p. 109. TELUCH, contrée & ville dont fait mention Cédréne. Ortelius croit pouvoir les placer au voisinage de la Médie. Curopalate, qui en parle aussi, les met aux environs du mont Taurus. TELUMNUM, ville de la Gaule Aquitanique. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route d'Aqua Tarbellica à Burdigala, entre Caquofa & Salomacum, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à douze milles du second. Au lieu de Telumnum, quelques manuscrits portent Telonum & d'autres Tellonum. TELUS OU TELOS, ifle de la mer Egée, & qu'on peut dire une isle d'Asie, puisqu'elle est à l'orient d'Astypalea. Elle étoit fameuse par ses parfums, felon Pline, 1.4,0.12, qui ajoute que Callimaque la nomme AGATHUSSA. Etienne le géographe écrit Τήλος, & Hefyche Δήλος. On la nomme aujourd'hui PISCOPIA. Voyez ce mot. * Strabon, lib. 10, extremo. TEMALA, fleuve de l'Inde, au-delà du Gange. Ptolomée, l. 7, c. 2, marque l'embouchure de ce fleuve dans la contrée d'Argent, entre Berabonna & le promontoire TEMALA. Il y met aussi une ville de ce nom; mais dans un autre endroit l. 1, c. 13, il écrit TAMALA au lieu de TE MALA. TEMARETE, ville de l'isle de Socotora, à l'entrée de la mer Rouge. Elle est sur la côte feptentrionale de l'ifle, en tirant vers l'orient; & c'est la résidence du gouverneur de cette ifle, qui dépend du royaume de Fartach, dans l'Arabie Heureuse. De la Roque, Voyage de l'Arabie Heureuse, pag. 26, qui appelle cette ville Tamarin, dit qu'elle est allez jolie, & que ses maisons font bâties en terrafle. TEMATHEA, montagne du Péloponnése, dans la Meslenie. Paufanias, 1.4, 1. 34, dit que la ville Corone est au pied de cette montagne. TEMBASA, ville de la Lycaonie. Pline, 1.5, 6. 27, la donne pour une ville célébre; & Paul Diacre, 1. 24, p. 770 771, en parle dans plus d'un endroit; mais il écrit Thebafa. Le pere Hardouin affure que c'est là la véritable orthographe, & que c'est ainsi que lisent tous les manuscrits qu'il a confultés. TEMBICES, peuples que Strabon, 1.9, p. 401, place dans la Bœotie. Il les met au nombre des peuples barbares qui habiterent anciennement cette contrée; mais les meilleurs exemplaires de Strabon portent TEMMICES pour TEMBICES. LES TEMMICES OU TEMNICES sont connus de Lycophron, vers 644. Arnes vetufta foboles Temmicum duces Et plus bas, vers 786. Quem Bombylium promontorium Temmicium. TEMBLEQUE, village d'Espagne, dans la nouvelle Castille, à huit lieues de Toléde, au levant, dans une plaine fertile en bled & en vin, & qui nourrit beaucoup de gibier. Il y a à Tembleque une paroille & un couvent de cordeliers. Silva, Poblac. de Espana, p. 41, dit que ce lieu a été fondé par des Juifs, qui, après être fortis de la captivité de Babylone, passerent en Espagne & s'y établirent. Silva ajoute, qu'ils nommerent ce lieu Bethlehem en mémoire de leur patrie; & que de Bethlehem par corruption on a fait Tembleque. TEMBRIUM ou TYMBRIUM, ville qu'Etienne le géographe met dans la Phrygie. TEMBRIUS. Voyez THYMBRIS. TEMBROGIUS, fleuve de Phrygie, selon Pline, 1.6, c. 1. Tite-Live, 1.38, c. 18, le nomme Thymbres ou Thymber; ce fleuve se jettoit dans le Sangarius. Ortelius confond mal-à-propos ce fleuve avec le Tymbrios de Strabon. Ce dernier couloit dans la Troade & fe perdoit dans le Scamandre. TEMBRUS, ville de l'isle de Cypre, selon Etienne le géographe. TEME, riviere d'Angleterre. Elle a sa source dans la partie septentrionale du comté de Radnor, d'où elle passe par celui de Shrops, où elle arrose Ludlou. Ensuite prenant son cours par une partie de la province de Worcester, elle va tomber dans la Saverne un peu au-dessous de la ville de Worcester. * Blaen, Atlas. L'état de la Grande-Bretagne appelle cette riviere Temde. TEMECEN, province d'Afrique, au royaume de Fez, dont elle est la plus occidentale. Elle commence du côté du couchant à la riviere d'Ommirabi; & s'étend vers le levant jusqu'à celle de Bueregreg, qui entre dans la mer proche de Salé & de Rabat. Elle a au midi les côteaux du grand Atlas, & au septentrion la mer de Gibraltar du côté de l'Océan. La côte a trente lieues de long depuis l'Ommirabi jusqu'au Burregreg, fur vingt lieues de large, & quelquefois plus. Toute cette étendue n'est qu'une campagne fertile, le, qui étoit autrefois la fleur de toute la Barbarie, & comprenoit plus de quarante villes ou bourgades peuplées d'une nation très-belliqueuse; de forte qu'elle est fort célébre dans l'histoire de Maroc. Joseph Abu Téchifien, second roi des Almoravides, la détruifit, & elle demeura cent quatrevingts ans déferte, au bout desquels Jacob Almansor la repeupla de quelques Arabes du royaume de Tunis, qui l'ont poffédée pendant tout le regne des Almohades. Ils furent chaffés par les Bénimérinis, qui mirent en leur place les Zénétes & les Haoares, pour récompense des services qu'ils leur avoient rendus. Ces peuples l'ont toujours posfédée depuis, & font nommés ordinairement Chaviens, errans sous des tentes comme les Arabes, & parlant un arabe corrompu, quoique ce soit une nation africaine. Ils étoient autrefois fort puissants, & ont fait la guerre aux Oatazes qu'ils avoient presque chaffés de leurs terres; car ils mettoient fur pied cinquante mille chevaux, & trois fois autant d'infanterie. Ces peuples ont tellement déchu depuis par les guerres continuelles qu'ils ont eues avec les rois de Fez & de Maroc, & les Portugais, qu'ils ne sauroient faire maintenant plus de huit mille chevaux & cinquante mille fantassins. Ils font vassaux du chérif. Leur cavalerie est fort bonne; mais l'infanterie est mauvaise, quoiqu'ils foient fi orgueilleux, qu'ils endurent à regret d'être assujettis; ils se révoltent à la moindre occasion qui se présente, passant d'un royaume à l'autre avec leurs tentes & leurs troupeaux. Leurs femmes font blanches & se piquent d'être belles: elles portent beaucoup de bijoux d'or, d'argent, de perles, & de cornalines, aux bras, à la gorge & aux oreilles. Le pays eft fur-tout abondant en bled & en pâturages, & on y receuilleroit quantité de froment & d'orge, si on y cultivoit toutes les terres ; mais ces peuples ne labourent que ce qui est aux environs de leurs habitations. Il y a une herbe dans les champs, nommée Béhima, qui engraisse les chevaux & le bétail en moins de douze ou quinze jours; mais quand elle jette un petit épi barbu, on les empêche d'en manger, parce qu'elle les étrangle. Il ne reste plus dans cette province que les murailles des anciennes villes, fans aucuns bâtimens, & ces peuples y campent pendant l'hiver. * Marmol, Royaume de Fez, 1. 4, c. I, p. 138. TÉMELET. Voyez TEMMELET. TEMEN, TEMENDEFUST OU METAFUST, ville d'Afrique, au royaume d'Alger, & qu'on croit être le Ruftonium de Ptolomée. Dapper, Royaume d'Alger, p. 175, dit que les Maures lui donnent le nom de Temendefuft. Cette ville est située près de la mer Méditerranée, à l'orient de Saza, près du cap de Métafuz, & à quelques lieues d'Alger. Elle a à l'orient le fleuve Hued-Icer, que les anciens appelloient Serbetes & Sarda, qui se décharge dans la mer. TEMENI PORTA, ville de l'Asie mineure, dans la Lydie. Paufanias, 1.1, 6. 35, qui dit que cette ville n'étoit pas grande, ajoute qu'un tombeau y ayant été ruiné par l'injure du tems, laissa voir des os qu'on n'auroit pas pris aisément pour ceux d'un homme, s'ils n'en eussent en la figure. Ils étoient d'une grandeur démesurée, & aussi-tôt le peuple s'imagina que c'étoit le tombeau de Gerion, fils de Chrysaor, & que c'étoit son trône qui étoit taillé dans la montagne. Il passoit auprès de cette petite ville un torrent appellé Oceanus. TEMENIA, ville de l'Asie mineure, dans la Phrygie. Etienne le géographe la met aux confins de la Lycao nie. 1. TEMENITES, colline de la Thrace. C'est Etienne le géographe qui en parle ; il la met au voisinage du pays des Triballi. 2. TEMENITES. Thucydide, 1. 6&7, & Etienne le géographe, donnent ce nom au sommet d'une montagne de la Sicile, au voisinage de Syracuse. Suétone, in Tiberio, en fait aussi mention. TEMENITIS, fontaine de la Sicile, au territoire de Syracuse, selon Pline, 1. 3, c. 8; sur quoi le pere Hardouin remarque que Vincent Mirabella apprend que cette fontaine subsiste encore aujourd'hui, & qu'on la nomme fonte di Canali. 1. TEMENIUM, contrée du Péloponnése, dans la Messenie, selon Etienne le géographe. 2. TEMENIUM, village fortifié dans le Péloponnése, aux confins de l'Argie. Paufanias, 1. 2,6.38, dit qu'il avoit pris son nom de Temenus, fils d'Aristomachus, & que le fleuve Phrixus avoit fon embouchure près de ce village. On y voyoit un temple dédié à Neptune, un autre dédié à Diane, & le tombeau de Téménus. Paufanias ajoute que le village de Temenium pouvoit être à cinquante stades de Nauplia. TEMENSIS, fiége épiscopal de la Scythie, felon Théo dore Balsamon, in Photium, cité par Ortelius; mais par un autre endroit du même auteur, on voit qu'il faut lire Tomensis, & non Temenfis, parce qu'il s'agit de la ville TOMUS. TEMERIANI. Voyez MARIANI. TEMERICUS AGER, petit pays de la Gaule Narbonnoise, selon Ortelius, qui cite Sextus Avienus, & qui marque ce pays vers la source du Rhône. TEMERINDA. Pline, 1.6, c.7, dit que les Scythes donnoient ce nom au Palus Méotide, & que Temerinda signifioit la mere de la mer. TEMERUS, ville de la Gaule, felon l'auteur de la vie de S. Nazaire & de S. Gervais. Le même auteur nous apprend que Temerus étoit au voifinage; il ne nous donne pas là de grandes lumieres. TEMESA, ville d'Italie chez les Brutiens, & la premiere du pays après celle de Laus. TEMESA étoit l'ancien nom Du tems de Strabon, 1.6, p.255, on la nommoit TEMPSA OU TEMSA: il dit qu'elle avoit été d'abord bâtie par les Aufones, & ensuite rebâtie par les Ætoliens, compagnons de Thoas, que les Brutiens chatferent du pays. Pline, 1.3, c. 5, qui nomme cette ville TEMSA, dic que les Grecs l'appelloient Temese. La table de Peutinger écrit aufli Temfa; elle devint colonie romaine, & aujourd'hui elle est tellement détruite, qu'à peine en reconnoît-on les ruines. Cependant quelques-uns croyent que c'est Meluto, bourgade de la Calabre citérieure. TEMESVAR OU TEMISWAR, Temesvaria, ville de la basse Hongrie, sur la Temes, dans le comté auquel elle donne son nom. Mahomet, premier visir de Soliman II, l'affiégea en 1551, & s'en rendit maître malgré la défense vigoureuse d'un capitaine appellé Losence, qui étoit secondé de quelques troupes espagnoles, hongroises & allemandes. Les Turcs en firent la capitale d'un Beglierbeïat qui avoit sous lui six sangiacs. Elle demeura sous leur puissance jusqu'en 1716, que les troupes impériales, sous la conduite du prince Eugéne de Savoye, reprirent cette importante place qui est restée à la maison d'Autriche par le traité de Passarowitz en 1718. Calcagnin croit que cette ville est l'ancienne Tomes ou Temaa, où le poëte Ovide fut relegué; mais plusieurs combattent ce sentiment. Voyez Tomis. Le COMTÉ DE TEMESVAR est borné au nord par la siviere de Marosch, qui le sépare du comté de Zarand, à l'orient par les comtés de Huniad & de Haczag, & par la Valaquie, au midi par le Danube, & à l'occident par le comté de Chonad. Ses principales places font les tiennent que le Mehédi y est enterré avec fon disciple Abdulmumen, qui font les premiers rois des Almohades & auteurs de la fecte de Mohaydin. Cette ville étoit du do maine de Maley Idris, & est bâtie à la façon d'un grand village, quoiqu'elle soit forte à cause que la montagne y est escarpée. Il demeure ordinairement dans la mosquée un alfaqui, qui est fort riche & fort respecté. Les habitans font pauvres & mal vêtus, vivant fans police comme les bêtes. Leur nourriture ordinaire est de farine d'orge, d'huile & de chair de chevre. Ils ont de grands enclos de pins & de noyers, avec quantité de troupeaux. C'est une méchante nation, qui est instruite dans la secte de Mehédi, qui étoit de leur pays, & d'où quelques-uns nomment cette ville Mehédie. * Marmol, Royaume de Mагос, 1.3, 6.37. TEMMELISSUS OU TEMMELISON ville de Syrie. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Calecome à Lariffe, entre Chalcida & Apamée, à vingt milles de la premiere de ces places, & à vingt cinq milles de la seconde. Simler lit Telmelissus au lieu de Temmeliffus, & Surita croit que c'est la même ville que Ptolomée nonume THELMINISSUS. TEMMESSUS. Voyez TELMESSUS. TEMMICI. Voyez TEMBICES. 1. TEMNOS, ville de l'Asie mineure, dans l'Ionie, à l'embouchure du Acuve Hermus. Elle ne subsistoit plus du tems de Pline, 1.5, 6. 29, qui est le seul des anciens qui enf alle mention. 2. TEMNOS, ville de l'Asie mineure, dans l'Æolide, selon Strabon, 1. 13, p. 621, & Pline, 1.5, c. 30. Elle étoit dans les terres & médiocrement grande, car on lit dans Xénophon, 1. 4, Grac. Rer. p. 313, Temnos non magna civitas. Etienne le géographe rapporte une fable touchant l'origine du nom de cette ville. Le nom national étoit, selon lui, TEMNITES, & que celui que Cicéron, pro Flacco, c. 18, employe; cependant Tacite dit TEMNII. Paufanias, Eliac. 1, c. 13, marque en quelque maniere la situation de cette ville; car il dit qu'en partant du mont Sipylus, pour aller à Temnos, il falloit passer le fleuve Hermus. La table de Peutinger la met à trente-trois milles à l'orient de Cymen. J'ai vu, dit Wheler, 1. 3, p. 343, dans son voyage de l'Afie mineure, le mot THMNOC, autour d'une médaille, avec une tête couronnée d'une tour, & fur le revers une fortune avec ce mot: TΗΜΝΕΙΤΩΝ, c'est-à-dire, des habitans de Temnus ou Temnos. Sur le revers d'une autre médaille de l'impératrice Ortacilla Severa, femme de l'empereur Philippe, on voit une figure couchée, qui porte un roseau à sa main droite, & une cruche avec de l'eau qui se répand dessus ; & ces mots autour ΤΗΜΝΕΙΤΩΝ ΕPMOC, c'est-à-dire, l'Hermus des habitans de Temnos. Il femble qu'ils avoient un droit sur cette riviere, près de laquelle leur ville étoit bâtie, quoique située dans les montagnes. On ne croit pas qu'il reste rien aujourd'hui de cette place. TEMONIANENSIS, TEMORIARENSIS ON THEMUNIANENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Son évêque est nommé Cresconius, dans la notice des évêchés d'Afrique, de même que dans la conférence de Carthage, no. 126. La signature de Victorinus Themunianenfis, se trouve parmi celles des peres de la Byzacène, dans leur lettre fynodique à l'empereur Constantin. 1. TEMPE', vallée célébre, dans la Thessalie, entre les monts Olla & Olympe. Personne ne doute qu'elle ne fût dans la Theffalie; les épithetes que les anciens lui donnent le prouvent suffisamment. Tite-Live, 1. 23, 6.35, dit: Theffalica Tempe, & Ovide, Métamorph. 1. 7, ν. 222, Theffala Tempe; mais dans quelle contrée ? C'est ce qu'il faut examiner. Ce que dit Catulle, Carm, 64, v. 35, feroit croire qu'elle étoit dans la Phthiotide. felon Pline, 1.4, 6.8, coule l'espace de cinq cents stades, entre les monts Olfa & Olympe, dans une vallée couverte de forêts, & est navigable dans la moitié de cet espace. Ce qu'on appelle la vallée de Tempé, occupe cinq mille pas de ce terrein en longueur, & presque un arpent & demi en largeur. A droite & à gauche s'élevent des montagnes à perte de vue, dont la pente est assez douce, & au milieu coute le Pénée, dont les bords sont couverts d'her. bes toujours fraiches. Strabon, 1. 9, p. 430, après avoir rapporté la fable, qui veut que le Pénée, retenu par les montagnes qui font du côté de la mer, forme en cet endroit une espéce d'étang, ajoute que par un tremblement de terre l'olfa ayant été séparé de l'Olympe, le fleuve trouva entre ces deux montagnes une issue pour se rendre à la mer. Ælien, Var. hift. 1. 3, 6. 1, est d'accord avec Pline & Strabon, pour la situation de la vallée de Tempé. C'est, dit-il, un lieu entre les monts Offa & Olympe, de quarante stades de longueur, & au milieu duquel le Pénée roule ses eaux. C'est un lieu délicieux où la nar ture préfente mille choses agréables, & où l'industrie des hommes n'a aucune part; de-là il seroit aisé de conclure que la vallée de Tempé étoit dans la Pelasgiotide, qui s'érendoit anciennement jusqu'à l'embouchure du Pénée, mais dont la partie du côté de la mer fut comprise dans la Magnésie. Cependant comme le Pénée séparoit la Thessalie de la Macédoine, il semble qu'on ne peut s'empêcher de mettre la vallée de Tempé aux confins de ces deux con trées. Procope, Edif. 1. 4, c. 3, a donné une description de la vallée de Tempé, sans la nommer. Le Pénée, dit-il, a par-tout un cours fort doux & fort tranquille, jusqu'à ce qu'il se décharge dans la mer. Les terres qu'il arrose font très-fertiles, & produisent toutes fortes de fruits. Les habitans ne tiroient aucun avantage de cette abondance, à cause de l'appréhension continuelle où ils étoient d'être accablés par les ennemis, faute d'une place forte où ils pussent se mettre à couvert. Les murailles de Lariffe & de Césarée étant presque entierement tombées, Juftinien les fir réparer, & rendit par ce moyen au pays son ancienne fertilité. Il s'éleve tout proche, ajoute Procope, des montagnes escarpées & couvertes de forêts, qui servirent autrefois de demeure aux Centaures, & qui furent le champ de la bataille qu'ils donnerent aux Lapithes, si nous en voulons croire la fable, qui parle d'une espéce d'animaux monstrueux, qui étoient moitié hommes & moitié bêtes. A toutes ces descriptions, nous joindrons celle de TiteLive. Ce qu'on appelle Tempé, dit-il, est un bois, qui, sans être dangereux pour une armée, est difficile à paffers car outre des défilés de cinq milles de longueur, où il n'y a de passage libre que pour un cheval chargé, les rochers font tellement escarpés de côté & d'autre, qu'on ne peut guères regarder en bas, sans que les yeux foient frapés & fans se sentir saisi d'horreur. On eft effrayé auffi du bruic que fait le Pénée, & de la profondeur de la vallée où il coule. Il y avoit une ville que quelques modernes nomment Licostome, qui avoit un évêché suffragant de Lariffa. 2. TEMPÉ, lieu de plaisance, en Italie, près de Tivoli, selon Spartien, cité par Ortelius, qui ajoute que ca lien se nomme aujourd'hui Villa-Hadriani, 3. TEMPÉ-HELORIA, lieu de plaifance en Sicile. Ovide en parle au quatriéme livre des Fastes, vers. 487. Le surnom d'Heloria venoit du fleuve Helorius, qui l'arrosoit. TEMPLAS, lieu de France, sur les confins de l'Auvergne, diocèse de Limoges, élection de Combrailles. Ce lieu est une collecte dépendante de la paroisse de Chavanas, élection de Gueret, située dans un pays de montagnes & de bruyeres. Les terres font maigres, à feigle, bled noir & aveine: il n'y a point de commerce. 1. TEMPLE, lieu où anciennement le peuple de Dieu prioit & faifoit des sacrifices. Il n'y avoit dans l'ancienne loi qu'un temple dédié au vrai Dieu. On l'appelloit le temple de Jerufalem ou le temple de Salomon, à cause que Salomon le fit bâtir à Jerufalem par l'ordre de Dieu. Voyez JERUSALEM. Temple se dit aussi des édifices que les païens élevoient en l'honneur de leurs dieux, & où ils faisoient plusieurs choses qui regardoient la religion païenne. Ce mot Temple, en latin Templum ou Fanum, répond aux mots Γερον ου Nαόν des Grecs, qui signifient un lieu confacré à quelque Dieu. Il y en a eu de très-considérables dans l'antiquité. L'écriture fainte parle de quelques-uns de ceux qui étoient dans la Palestine. Les poëtes en ont quelquefois fait les plus beaux endroits de leurs descriptions ; & les historiens nous ont conservé la fondation & la ruine des plus fameux. Félibien observe que les temples des anciens avoient ordinairement quatre parties; savoir, ce qu'on appelloit Petromata, qui étoient les ailes en forme de galerie ou de portique; le Pronaos ou Porche; le Pofticum ou Opistodomos, qui étoit opposé au Pronaos, & Cella ou Secos, qui étoit au milieu des trois autres parties. Ces temples étoient de sept fortes. Les TEMPLES AMPHIPROSTYLES, avoient quatre colonnes à la face de devant, & autant à celle de derriere. Les TEMPLES A ANTES, sont ceux dont les murs de la • Celle, qui est la partie renfermée de la muraille, s'avançant de part & d'autre pour faire les ailes du portique, avoient un pilastre à chaque bout, & deux colonnes de même ordre entre les pilastres; ainsi la façade du temple à Antes est ornée d'un pilastre à chaque coin, & de deux colonnes dans le milieu, avec un entablement regnant surtout, & couvert d'un grand fronton. Les TEMPLES DIPTERES étoient environnés d'une aile double, ou de deux files de colonnes, & qui avoient sur la file de dehors huit colonnes à chaque face, & quinze sur chacun des côtés : la file de dedans avoit fix colonnes à chacune des faces, & treize sur chacune des ailes, en comptant les angulaires, ce qui fait soixante-seize colonnes pour le contour. Le mur de la Celle répond aux quatre colonnes du milieu, & aux onze colonnes du milieu dans les côtés. Les TEMPLES HYPETHRES étoient ainsi appellés du grec ὕπαιθρος, qui est à l'air. Ils avoient leur partie intérieure à découvert, & dix colonnes de front, avec deux rangs de colonnes en leur pourtout extérieur, & un rang dans l'inté rieur. LES TEMPLES PERIPETRES avoient des colonnes de tous côtés. Les TEMPLES PROSTYLES n'avoient des colonnes qu'à la face extérieure, comme les temples à Antes, à la réserve qu'il y avoit une colonne dans chaque coin du prostyle audevant de chaque pilaftre, & deux autres colonnes dans le milieu entre ces deux angulaires. Les TEMPLES PSEUDODIPTERES ne font environnés que d'une seule file de colonnes, mais éloignée du mur de la Celle de la distance de deux files. Ils ont huit colonnes à chaque face, & quinze à chacun des côtés, y compris les angulaires, comme les dipteres; mais il n'en ont point au-dedans, & les murs, comme dans les autres, répondent aux quatre colonnes du milieu sur les deux faces, & aux onze du milieu sur les deux ailes. Le contour, par ce moyen, n'a que quarante-deux colonnes. Aujourd'hui le mot temple dans la langue françoise ne se dit plus guères que des lieux où les protestans s'assemblent, & que l'on a appellés aussi prèches; cependant on conserve encore le nom de temple aux maisons que les chevaliers templiers eurent en France, & qui furent appellées de ce nom parce que leur premiere maison à Jerufalem étoit auprès du temple de Salomon. 2. TEMPLE se dit dans le figuré pour signifier l'église de Jesus-Christ: Celui qui demeurera victorieux, est-il dit dans l'Apocalypse, cap. 3, je le rendrai comme une colonne au temple de mon Dieu; & faint Paul, II Theffal. 2, 4, prédit que l'antechrist s'asseyera dans le temple & se fera adorer comme un Dieu. 3. TEMPLE marque quelquefois le ciel. On lit dans les pseaumes: (a) Le Seigneur est dans son temple, le Sei. gneur est dans le ciel ; & dans l'apocalypse: Les martyrs qui sont dans le ciel sont devant le trône de Dieu, (b) & le servent dans son temple. (a) Pfal. 10, 5. (b) Apoc.7,15. Le TEMPLE DE DIEU, dans le sens spirituel, est l'ame du juste. C'est ainsi que saint Paul s'exprime: (a) Ne Savezvous pas que vous êtes le temple de Dieu, & que l'Esprit de Dieu habite en vous? Et ailleurs: (b) Nefavez-vous pas que vos membres font le temple du faint Esprit qui est en vous ? Et encore: (c) Vous êtes le temple du Dieu vivant, comme dit le Seigneur : je demeurerai avec eux, &c. Voyez TEMPLUM. (2) I Cor. 3, 16, 17. (b) I Cor. 6, 19. (c) II Cor. 6, 16. Le TEMPLE D'ASTAROTH étoit un des principaux temples des Philistins, I Reg. 31, 10. Le TEMPLE DE BAAL. Achab le fit bâtir à Samarie, III Reg. 16, 32. Le TEMPLE DE BABYLONE, Où Nabuchodo nosor mit les vases du temple du Seigneur. * Daniel, 2 & suiv. Le TEMPLE DE BEL à Babylone, Daniel, 1, 14, 9. Le TEMPLE DE CHAMOS. C'est l'un de ceux que Salomon fit bâtir sur le mont des Oliviers, vis-à-vis le templé du Seigneur. * III Reg. 11, 7. Le TEMPLE DE DAGON. (a) Il y en avoit un à Gaze, & (b) l'autre à Azoth. (2) Judic, 16, 32. (b) I Reg. 5,1, 2, 3. I Mach. 10, 84. Le TEMPLE DE MOLOCH étoit un de ceux que fit bâtir Salomon sur le mont des Oliviers, vis-à-vis le temple du Seigneur. * III Reg. 11, 7. Le TEMPLE DE NANNÉE. Antiochus Epiphanes entreprit de le piller. * II Mach. 1, 13. Le TEMPLE DE NESROCH étoit à Babylone, Ifai. 37, 38. Le TEMPLE DE REMNON étoit dans la ville de Damas, IV Reg. 5, 18. Le TEMPLE DES SAMARITAINS fut bâti sur le mont Garizim, I Mach. 5, 236, 2. Le TEMPLE DU VEAU D'OR.Il y en avoit un à Béthel & un autre à Dan. Joseph, de Bello, l. 4, c. 1, p. 853, dit que de son tems on voyoit encore à Dan, près de la riviere appellée le petit Jourdain, le temple du Bœuf d'or ou du Veau d'or. Son texte porte Daphne ; mais il est visible qu'il faut lire Dan. TEMPLEUVE EN PEUELE, lieu de France, dans la Flandre Walonne, diocèse de Tournay. Il contient deux mille habitans. TEMPLIN, ville d'Allemagne, dans l'électorat de Brandebourg, au pays appellé Uker-Marck, sur les confins de la Marche-Moyenne, près du grand lac de Dolgen. Ce fut dans cette ville que se fit l'union héréditaire entre les maifons de Brandebourg & de Pomeranie en 1427.* Zeyler, Topogr. Elect. Brandeb. p. 115. 1. TEMPLUM. Voyez TEMPLE. 2. TEMPLUM, nom que Tacite, in vita Agricola, donne à une partie de la Ligurie. Voici le passage: Nam Classis Othoniana licenter vaga dum in Templo (Liguria pars est) hoftiliter populatur, matrem Agricola in prediis fuis interfecit. On loupçonne qu'il y a faute dans cet endroit de Tacire, & qu'au lieu de dum in Templo, il faut lire dum Intemelios. Un ancien manuscrit porte dum Intemelium, Liguria urbs eft. Il sembleroit que cette derniere façon de lire devroit être préférée, étant appuyée sur un manuscrit. La seule difficulté qui arrête, c'est qu'on connoît un peuple de Ligurie nommé Intemelii, & qu'on ne voit point de lieu appellé Intemelium. 3. TEMPLUM ou AD TEMPLUM, lieu de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin le marque sur la route de Tacape, à la grande Leptis, le long des confins de la province de Tripoli. Ce lieu étoit entre Turris Tamalleni & Berezei, à douze milles du premier de ces lieux, & à trente milles du second. TEMPSA. Voyez TEMESA. TEMPSIS. Voyez TMOLUS. TEMPYRA, passage étroit, dans la Thrace, aux confins des Ænii, du côté du septentrion, selon Tite-Live, 1. 33, c. 41. Ovide en parle aussi, Trift. El. 8. Indè levi vento Zerynthia littora nactis Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 15, croit que c'est le Timporum de l'itinéraire d'Antonin, ce qu'Ortelius ne peut se perfuader. TEMRUCK, place de la petite Tartarie, sur la côte de la mer de Zabache, près du détroit de Caffa ou Kerci, du côté des Circaffes, & dans la dépendance des Turcs. Quelques-uns la prennent pour l'ancienne Tyrambe. Elle est peu considérable à présent. * Baudrand, édit. 1705. TENA, village d'Espagne, au royaume d'Arragon. Il donne son nom à une belle & agréable vallée nommée le VAL-DE-TENA, l'une des plus grandes & des meilleures Tome V. Mmmmmij |