LACS MÉRIQUE septentrionale Dans la FLORIDE Dans la NoUVELLE ESPAGNE Lac Supérieur. Lac des Puans. Theomi. Mechoacan. Mexico. Nicaragua. Gammas. Jihun, Alfag'h. Tartat. del au trecontinent Dans la TARTARIE Tome V. Ppppp Picard qui s'est appliqué par ordre du roi Louis XIV à mefurer la circonférence de la terre, après plusieurs opérations très exactes, a trouvé qu'un degré de longitude valoit 25 lieues, & 57060 toises de Paris. Après cela il est aisé de savoir combien la terre a de toises ou de lieues de tour. Les astronomes & les géographes demeurent d'accord que le plusgrand cercle de la terre est composée de 360 degrés, il n'y a qu'à multiplier les toises ou les lieues d'un degré par 360 & l'on aura toutes les toises & toutes les lieues de la • circonférence de la terre. Un degré vaut 57060 toises multipliées par La terre a de circuit de Paris. 360 20541600 toises On fait la même chose pour savoir combien la terre a de lieues dans sa circonférence. Un degré vaut 25 lieues; on multiplie les 25 lieues par 360, & le produit est de 90০০ lieues qui eft le tour de la terre. La circonférence de la terre est de neuf mille lieues ou de 20541600 toises. Le diamétre de la terre, c'est-à-dire, d'ici aux Antipodes, est de 2864 lieues, & 56-71 ou de 6538594 toises. Le demi diamérre de la terre, c'est-à-dire, d'ici au centre de la terre, est de 1432 lieues 28-35 ou de 3269297 toises. Combien il faudroit de tems à un voyageur pour faire le tour de la terre. Je suppose que ce voyageur feroit dix lieues par jour, il lui faudroit deux ans & demi, moins deux ou trois jours, car la terre a 9000 lieues de circonférence; or, 9000 étant divisés par 10, il vient au quotient 900 jours, & ces 900 jours valent deux ans, fix mois. Il ne faudroit que fix mois à faire ce voyage par mer, car dans la Zone Torride on fait ordinairement par jour deux degrés de longitude, c'est à dire d'occident en orient; ainsi ce n'est que 180 jours pour les 360 degrés de l'équateur. Pour voyager par terre dans des pays inconnus, sans autre guide qu'une petite bouffole. Je suppose qu'un curieux veut aller de Paris à Rome, & qu'il ne fait pas la route qu'il faut tenir. I. Il faut qu'il ait une carte géographique du pays avec une bonne bouffole, où il y ait dans le fond un cercle divisé en quatre quarts de nonante, comme on a coutume de le faire. II. Il faut qu'il oriente la carte géographique avec la bouffole, c'est-à-dire, qu'il tourne la carte fur une table où il n'y ait point de fer, jusqu'à ce que son septentrion & fon midi, fon orient & fon occident regardent ces mêmes quatre points cardinaux du monde, qu'il tire du haut de la carte en bas une ligne méridienne qui passe par le lieu d'où il doit partir. III. Ayant trouvé sur la carte le lieu d'où il part & celui où il veut aller, il tracera de l'un à l'autre une ligne que j'appelle la ligne de route ou de voyage, parce ce que c'est la ligne qu'il doit suivre durant tout le voyage, sans s'en écarter que le moins qu'il pourra. IV. Il faut qu'il place le centre de sa boussole orientée sur le lieu d'où il doit partir, c'est-à-dire, que le midi de la boussole foit fur la ligne méridienne qui est tracée sur Paris, & alors il regarde de combien de degrés est l'angle que fait la ligne de route avec la méridienne. Dans l'exemple pro. posé qui est de Paris à Rome, on trouve sur la grande carte de l'Europe par le sieur Duval, que la ligne de route fait un angle de 54d avec la méridienne. Ainsi notre voyageur fera afsuré que tant qu'il marchera fur une ligne, qui fera un angle de 54d avec la méridienne, il ne s'écartera point du tout de son chemin. V. Quand il rencontre, ce qui arrive souvent, & c'est en quoi consiste toute la difficulté, deux ou trois chemins, & qu'il ne fait lequel prendre, il doit alors avoir recours à sa boussole: il l'oriente à la tête de tous ces différens chemins, il voit celui qui répond le mieux à sa ligne de route, qui fait toujours dans son voyage de Rome un angle de 54d avec la méridienne de Paris, & marche par celui-là. VI. S'il rencontre dans son chemin des montagnes, des précipices, des lacs, des rivieres, des forêts qui le tirent hors de sa ligne de route, il faut qu'il observe avec sa boussole de combien de degrés il se détourne, afin d'y retourner dès qu'il le pourra; à quoi servira beaucoup l'obfervation qu'il fera de certains points fixes, comme font les grands arbres, les châteaux, les rochers, par le moyen desquels il pourra juger à peu près de combien il se détourne, ce que les pilotes ne peuvent faire sur la mer, où ils ne .trouvent pas souvent de ces points fixes sur lesquels ils puissent se régler. Cette maniere de voyager par terre est la même que suivent les pilotes dans leurs voyages de mer. Toute leur application de jour & de nuit est d'observer sur leur bouflole, s'ils suivent la ligne qu'ils ont tirée sur leur carte hydrographique, depuis le lieu d'où ils sont partis jusqu'a celui où ils vont. Le pere Schot, jésuite, dit qu'étant jeune, il se servit de cette méthode dans un grand voyage, & qu'elle lui réuffic fi heureusement, qu'il fut de Flandre par la Picardie, par la Champagne, par la Bourgogne, par la Suiffe, dans toute l'Italie, à Rome, de-là en Sicile, & enfin à Naples, avec deux religieux de sa compagnie, sans jamais prendre de guide & fans s'égarer. Chalcondyle, Hiftoire des Turcs, 1. 3, n. 5, p. 54, die que les Turcs qui vont en pélerinage à la Mecque, se servent d'une boussole, de peur de se perdre dans des déserts larges, profonds & fablonneux par où il faut paffer. Ils montent sur des dromadaires & se guident par les étoiles où avec le quadran de la navigation, par le moyen duquel, après avoir pris leur adresse sur le point du nord, ils voient quelles routes ils doivent tenir. Si le voyageur n'a pas de carte géographique, il faut tous les matins avant que de partir, se faire montrer par quelqu'un vers l'horizon, à peu près le lieu où l'on veut aller coucher, & alors après avoir orienté sa boussole, il faut tie rer une ligne visuelle du centre de sa boussole à l'endroit de l'horizon marqué, & regarder de combien de degrés est l'angle qu'elle fait avec la méridienne; fi l'angle est de dod, il faut tout ce jour-là suivre une ligne qui falle un angle de 60d avec la méridienne. Combien la terre pese de livres. Si la terre étoit un corps homogène, c'est-à-dire, dont toutes les parties fussent de même nature, on pourroit dire à peu près combien de livres pese toute cette grosse mafle. On a trouvé que le pied cubique de terre pese ordinairement 95 livres; mais il n'en va pas de même des autres corps qui composent la même malfe de la terre, parce que les uns pesent plus, & les autres moins. Le sable pese La chaux La pierre Le marbre La brique La tuile L'ardoise 132 livres. 59 165 252 130 127 156 A l'égard des métaux l'on a trouvé que le pied cubique d'étaim compose Le fer Le cuivre L'argent Le plomb Le vif-argent L'or 576 532 liv. 648 744 828 997 1368 De toutes ces différentes matieres dont le poids est différent, il s'agit d'en choisir une dont le poids ait un nombre proportionnel, qui puiffe à peu près compenser ce que certains corps pesent de moins, & ce que d'autres pesent de plus. Or, comme le célébre pere Mersenne, minime, a choisi pour cet effet le poids de cent livres, qu'il donne au pied cubique de terre, & qu'il a cru propre pour faire cette compenfation, nous nous y arrêtons aussi après quoi il ne s'agit plus, pour déterminer la pesanteur de la terre, que de trouver le nombre des pieds cubiques qu'elle contient, afin de les multiplier par le nombre de cent livres. Nous nous fervirons ici du travail de feu Picard qui fut choisi par messieurs de l'académie des sciences pour mesurer la terre, selon l'ordre que le roi Louis XIV leur en avoit donné. Le diametre de la terre est de Et c'est ce que nous cherchions. Nous n'avons pas mis les opérations tout au long, elles auroient occupé trop de place, & ce ne font que des multiplications que chacun peut faire sans peine avec un peu de tems. La maniere de placer un globe terrestre dans une cour ou dans un jardin, afin d'y voir, quand le soleil luit, tous les pays qu'il éclaire, & ceux qu'il n'éclaire pass tes pays on il fe leve, & ceux où il se couche. 1°. Il faut percer diametralement le globe de pierre ou de marbre à l'endroit du lieu pour lequel on le dispose, , en forte que le trou pafle par le centre, & se termine à l'endroit opposé qui est les antipodes du lieu en question; & alors on pafle au travers du globe un axe de fer, qui doit fervir à l'attacher, & à le tenir ferme sur le piédestal ou plan horizontal, où on le veut placer. 26. Il faut que le globe foit bien orienté, en forte que ces quatre points cardinaux regardent précisément les quatre points cardinaux du monde. Le globe ainsi placé, le soleil luisant montrera à chaque moment du jour la partie de la terre qui est éclairée, & celle où il est nuit. Si l'on divise en deux la partie illuminée du septentrion au midi, tous les pays qui sont sous le demicercle ont tous midi dans ce moment-là. Le demi cercle qui Tépare la partie illuminée d'avec celle qui ne l'est pas du côté d'orient, montre le pays où le soleil se couche. Le demi-cercle qui distingue la partie éclairée de la partie qui ne l'est pas du côté d'occident, montre le pays où le soleil se leve. Pour trouver le lieu du soleil dans l'écliptique au moment de l'observation, il n'y a qu'à présenter une aiguille perpendiculairement vers le milieu de la partie illuminée, & l'endroit où l'aiguille ne fera point d'ombre sera le lieu du soleil dans l'écliptique; & s'il y avoit un partie de cercle de 113d attachés au pole de ce globe, en conduisant cet arc sur ce point de l'écliptique, il montrera la déclinaison du soleil; & après cela il sera facile de savoir dans quelle saison on sera, & même quel sera le jour de l'année. Ce même lieu du globe terrestre, où une aiguille aimantée ne fait point d'ombre, a le soleil vertical dans ce mo ment-là; & le paralléle qui passe par ce même endroit, montre tous les pays dont les habitans ont eu le loleil vertical dans le même jour. Le même globe ainsi placé, montre toutes les mêmes choses à l'égard de la lune quand elle est sur l'ho rizon, On peut faire les mêmes opérations avec un globe ordinaire suspendu avec une ficelle par l'endroit du méridien de cuivre, qui répond à la latitude du lieu où l'on fait ces curieuses recherches. Il faut l'orienter auffi fort exacte ment. Il ne faut pas oublier que ce globe terrestre de pierre ou de marbre, que je souhaiterois qu'on pût placer dans les cours des colléges, qui font vastes, & où le soleil est plu sieurs heures du jour, leroit d'un grand fecours pour apprendre bien agréablement, & en péu de tems beaucoup de géographie aux jeunes gens. Il y a un globe terrestre de marbre, & qui est magnifiquement gravé & doré, dans le jardin de monseigneur le dauphin à Meudon. C'est un modéle qu'on peut suivre, parce qu'il est fort exact, & qu'on n'a rien oublié pour le rendre utile & curieux. Il y en a un autre de pierre chez lés RR. PP. pénitens de pique-puces au bout du fauxbourg saint Antoine. Sachant l'heure qu'il est à Paris ou ailleurs, on peut favoir l'heure qu'il est dans quelque endroit du monde que ce soit, pourvu que l'on en sache la longitude. La chose est très facile. 1o. Il n'y a qu'à prendre la différence qu'il y a entre la longitude de Paris & la longitude du lieu où l'on se propose de savoir l'heure qu'il est, quand il est par exemple midi à Paris. 19. Il faut convertir cette longitude en heures & en minutes, ce qui se fait en comptant une heure pour 15d, & y' pour 1d; comme je l'ai dit. 3°. Il faut ajomer ces heures & ces minutes à l'heure qu'il est à Paris, si la longitude du lieu en question est plus grande que la longitude de Paris, au contraire on les soustrait de l'heure de Paris, fi cette longitude 31615897294202622959360000 livres. est moindre que celle de Paris. Tome V. Pppppij . Exemple. Je veux savoir quelle heure il eft à Stockholm, quand il est midi à Paris. La longitude de Paris est de 20d 30; la longitude de Stockholm de 358 30. La longitude de Stockholm surpasse celle de Paris de 1sd; ces Isd valent une heure qu'il faut ajouter à midi, qui est P'heure qu'il est à Paris. Ainsi lorsqu'il est midi à Paris, il est une heure après midi à Stockholm. Autre exemple. Je veux savoir quelle heure il est à Lisbonne, quand il est une heure après midi à Stockholm. La longitude de Stockholm est de 35d 30'; la longitude de Lisbonne est de 7d. La différence de ces deux longitudes est 284 30', qui valent une heure 54', qu'il faut soustraire de l'heure de Stockholm; parce que la longitude de Lisbonne est moindre que celle de Stockholm; ainsi il ne sera encore qu'onze heures 6' à Lisbonne, lorsqu'il sera déja une heure après midi à Stockholm. Il y a une machine fort simple, qui fait voir tout d'un coup comment le soleil fait tout à la fois les vingt-quatre heures du jour sur la circonférence de la terre; de forte que, lorsqu'il est midi en un endroit, il est minuit à l'autre, quand il est six heures du matin dans un lieu, il est dans un autre fix heures du foir, & ainsi des autres heures. C'est une espéce de cadran composé de deux cercles concentriques, dont l'un qui est dessus, tourne dans la circonférence de l'autre. Le cercle de dessus est divisé en vingt-quatre parties égales, sur lesquelles on a marqué deux fois les douze heures du jour; celui de dessous est un grand cercle qui représente l'équateur, & qui est divisé en 360d, marqués de dix en dix, ou de cinq en cinq. On écrit autour de ce cercle les villes, les ports, où les endroits dont on connoît mieux la longitude. On met Paris à 20d 30'; Stockholm à 354 30'; Lisbonne à 7d; Pekin à 136d 7', &c. Quand on a tourné l'heure que l'on veut sur le lieu où l'on est, on voit l'heure qu'il est en même tems dans tous les pays du monde, dont on a marqué la longitude autour de l'équateur. Après tout ce qui vient d'être dit, il est aifé de concevoir que la terre a toujours été considérée comme un corps rond; & les mots globus, orbis, & autres pareils ne signifient que cela. Il n'est pas si facile de dire comment sur un corps sphérique on peut chercher un centre de sa superficie, puisque tous les endroits du globe sont également propres à recevoir cette qualité. C'est ce que les anciens appellent l'ombilic, ou le nombril de la terre, UMBILICUS TERRÆ; mais ils ne s'accordent pas tous sur le lieu où ils doivent le placer. Les Grecs le mettoient à Delphes, ville de la Phocide. Ils prétendoient que c'étoit le centre, non seulement de la Grece, mais encore de toute la terre. Pindare, Pythior. Carm. 6, dit: Ομφαλόν ἐριβρόμε χθονός Εἰς Ναὸν προσοιχόμενοι. Grece prise en général, tant hors de l'isthme que dedans, (c'est-à-dire, en y joignant le Péloponnéfe); qu'on a même cru qu'il étoit au milieu de toute la terre habitable, & que par cette raison on l'a nommé l'Ombilic de la terre. Agatheme, 1. 1, c. 1, dit dans le même sens : Les anciens ont cru que la terre habitable est ronde: que la Grece en occupe le milieu; que Delphes eft au milieu de la Grece & de la terre. Ce préjugé des Grecs passa aux Romains. Tite-Live, 1.38,6.48, dit: Les Gaulois ont pillé Delphes, autrefois l'oracle commun du genre humain, & l'ombilic du globe de la terre. Delphos quondam humani generis oraculum umbilicum orbis terrarum Galli spoliaverunt. Ovide, 1. 15, v. 630, dit dans ses métamorphoses : Auxilium cælefte petunt, mediamque tenentes Orbis Humum, Delphos adeunt, oracula Phabi. Cette opinion n'étoit pas fondée sur des calculs géométriques. On n'en donnoit pour preuve que des fables. On fupposoit que Jupiter voulant savoir où étoit le milieu du monde, lâcha en même tems deux aigles, l'un à l'orient, l'autre à l'occident; & que ces deux aigles volant continuellement, se rencontrerent à Delphes. Il est plaisant qu'un dieu tel que Jupiter, ait eu besoin d'un pareil expédient pour connoître le milieu du monde. Il ne l'est pas moins de croire que ces deux aigles ayent volé dans un égal degré de vitesse, & fans s'arrêter; car il faut le supposer ainsi, pour dire qu'elles se sont rencontrées à la moitié du chemin; & pour peu que l'une ait mieux volé que l'autre, ou que l'une d'elles se soit plus reposées en chemin que l'autre, le lieu de rencontre ne sera jamais le milieu. Strabon, à l'endroit cité, dit que cette fable étoit représentée à Delphes dans deux images. Plutarque en fait mention au commencement du traité, où il examine pourquoi les oracles ont cessé. Claudien raconte ainsi cette fable dans le prologue du panégyrique sur le consulat de Mallius Théodore. Jupiter, ut perhibent, Spatium quum discere vellet Les Juifs & les chrétiens ont cherché ce lieu du monde à Jerufalem. Un patriarche de Jerufalem étoit de cette opinion, selon l'auteur des annales d'Alexandrie, qui, en parlant du lieu où Jacob vit en fonge l'échelle du ciel qu'il place dans l'enceinte de Jerufalem, rapporte que ce patriarche dit à Omar, calife de Sarrazins: Ce lieu-ci est au milieu de la terre. Victorin de Poitiers dit de même au commencement de son poëme sur la croix, attribué à saint Cyprien. Eft locus, ex omni, medium quem credimus, orbe, Un autre poëte chrétien, que l'on croit être Tertullien, S'appro chant du temple qui est l'ombilic de la terre. Euri- advers. Marcion. 1. 2, v. 196. pide, Ion. v. 233, dit plus clairement, Οντως μέσον Ομφαλὸν Γᾶς Φοίβο καλέχει Δόκός. Le temple d'Apollon renferme véritablement l'ombilic de la terre. Il dit encore dans la même tragédie, vers 461. Φοιοὺ ῖος ἔνθα γα μεσόμφαλος εστία. Golgatha locus eft capitis calvaria quondam Lingua paterna prior fic illum nomine dixit. Hic medium terra eft : hic eft victoria fignum. Les savans d'entre les Juifs ont suivi ce sentiment. David Kimchi, expliquant le pseaume 87, v.3, dit: La terre habitable se divise en sept parties (ou climats), & dans la partie du milieu est Jerufalem, & elle est au milieu de la terre habirée. Le prophéte Ezechiel parle de ceux qui ha Où est la terre d'Apollon & le temple au milieu de l'om- bitent l'ombilic de la terre. Kimchi, c. 38, v. 12, l'entend bilic. Sophocle, vers 488, dans l'Edipe, Tyran, dit: Τὰ μισόκφαλα Γᾶς ἀπονοσφίζων, Μαντεία. Fuyant les oracles qui font au milieu de l'ombilic de la terre. Strabon, 1. 9. en parle moins affirmativement. Il dit du temple de Delphes, qu'il est situé presque au milieu de toute la de la Judée, & Vatable auffi. S. Jérôme expliquant cet autre endroit d'Ezechiel, c. 5, v. 5: C'est Jerusalem, je l'ai placée au milieu des nations, & j'ai mis de terres autour d'elle; fait cette remarque: Le pfalmiste, dit ce faint interpréte, voulant exprimer la paflion du Seigneur, se fert de cette expression : Il a opéré le falut au milieu de la terre; mais il n'est pas fort für qu'Ezechiel ait parlé de la Judée à l'endroit cité d'abord, ni que la pfalmiste ait voulu parler |