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donne à la ville de Thébes, capitale de la Bootie. Elle ne porta ce nom qu'après que les habitans de la ville Corfeia y eurent été transférés. Voyez THEBE 2.

6. THEBÆ ou THEBE-CORSICA, ville de Gréce, dans la Bootie. Pline dit qu'elle étoit au fond du golfe de Corinthe, près de l'Hélicon. Paufanias, l. 9, t. 24, l'appelle fimplement CORSEA. Etienne le géographe écrit CORSIA. Voyez ce mot.

7. THEBÆ, ville de l'Afie Mineure, dans la CilicieHypoplacienne, près de Troye, felon Etienne le géographe, qui dit que le nom national eft THEBAITES. Par cette Thébes, Etienne le géographe entend la ville d'Adramyte, voifine de la Troade. En effet, le grand étymologique & de lexicon de Phavorin, difent que cette ville de Thébes s'appelloit Adramyttium. Strabon néanmoins, l. 13, p. 613, diftingue Theba ou Thebe, d'Adramyttium, & les met à quatre-vingts ftades l'une de l'autre.

8. THEBÆ, ville de l'Afie Mineure, dans l'Ionie, felon Etienne le géographe, qui la place au voifinage de la ville de Milet.

9. THEBÆ. Etienne le géographe met une ville de ce nom dans l'Attique.

10. THEBE, bourg de l'Attique, dont on ignore la tribu. Il y avoit une ville dans l'Attique de ce nom, auffibien que dans la Bootie. Etienne le géographe, qui nomme deux villes qui portoient le nom de Thèbes, dit, ix]ý iv 'ty Atlixy, la fixiéme dans l'Attique; ce qui me donne lieu de m'étonner que Meurfius, qui poffedoit fi bien cet auteur, ne l'ait point mife parmi fes peuples d'Attique. Je n'aflurerai pas que les inscriptions fuivantes, qui ont ce nom-là, parlent de celle de l'Attique; néanmoins il y a plus de vraisemblance que c'eft de Thébes du pays, où eft l'inscription, que des autres villes étrangeres du même nom. On lit A ATHENES dans l'églife d'Agios Georgios Syftramnis."

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*Spon, Lifte de l'Attique, p. 342.

11. THEBÆ. Il y avoit une ville de ce nom dans la Cataonie, à ce que dit Etienne le géographe.

12. THEBÆ. Varron, de Re Ruftica, l. 3, dit, qu'on donnoit ce nom à une colline milliaire en Italie, dans le pays des Sabins, fur la voie Salarienne au voifinage de Reate. Ainfi il y a eu en Italie deux lieux qui ont porté le nom de Thébes. Voyez THEBA 6. Il y auroit eu même une troifiéme Thébes dans la même contrée, fi celle dont parle Etienne le géographe, n'étoit aucun des deux lieux dont on vient de parler; ce qui n'eft pas aifé à décider.

13. THEBÆ, ville de Syrie, felon Etienne le géographe.

14. THEBÆ, ville de la tribu d'Ephraïm. Abimélech, fils de Gédéon, fut tué au fiége de cette ville l'an du monde 2771, avant Jefus-Chrift 1229, avant l'ére vulgaire 1233.* Judic. 9, 50.

15. THEBE, bourgade dont fait mention Eufebe, qui la place à treize milles de Sichem, tirant vers Scythopolis. Peut-être eft-ce la même THEBA qu'Etienne le géographe met dans la Syrie.

16. THEBÆ, ville de l'Arabie Heureufe, fur le nord de la mer Rouge, au pays des Cinadocolpites, felon Ptolomée, l. 6, c. 7.

THEBAFFE, petite ville d'Afie, dans l'Aladule, près des fources du Cydne, entre Tharfe & Thianée. Thevet croit que c'eft l'ancienne Cabaffus.* Baudrand, Dict.

THEBAIDE, grande contrée de l'Egypte vers l'Ethiopie. Elle n'a pas toujours eu les mêmes bornes. Prolomée, 4.4, 6.5, la marque au midi des Nomes Heptanomides Oafites. L'ancienne ville de Thébes, capitale de la haute Egypte, avoit donné fon nom à cette contrée, qui s'étendoit des deux côtés du Nil, depuis le Nome Heptanomide, jusqu'à l'Ethiopie. Ainfi elle étoit divifée en deux parties, l'une à la droite du Nil, l'autre à la gauche. Cette

derniere renfermoit les Nomes que Prolomée place à l'occident du fleuve, & l'autre comprenoit les Nomes que le même auteur met à l'orient. Voici les noms de ces Nomes, avec leurs métropoles, & les principaux lieux qui en dépendoient :

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La notice d'Hiéroclès appelle une de ces deux provinces, la PROVINCE DE THÉBAIDE proche, provincia Thebaidis proxima, & l'autre la PROVINCE DE LA HAUTE THEBAIDE, provincia Thebaidis fuperioris. Elle convient encore moins avec la notice de Léon le Sage, fur le nombre & le nom des évêchés. Voici ceux qu'elle donne:

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Phica, Diocletianopolis,

Eresbythus,
Lattorum,
Apollonias,

Ombri, ou Ombi.

Ce feroit une chofe infinie & affez inutile de rapporter ici tous les folitaires qui fe font fanctifiés dans la Thébaïde. Le pere Coppin, Voyage d'Egypte, l. 4, c. 3, qui eut la dévotion de vifiter les folitudes de faint Paul & faint Antoine, nous en a donné les particularités fuivantes. S'étant embarqué à Dézife, pour remonter le Nil jusqu'à Benefues, village à quatre journées au deffus du Caire, il vit la feconde journée le village où faint Antoine avoit pris naiffance, & qui eft éloigné du Nil d'environ deux milles. Les Turcs y ont changé en mosquée une église qui avoit été confacrée à Dieu par les parens de ce patriarche des Anachoretes. Un peu plus haut le pere Coppin trouva, à trente pas du Aeuve, une abbaye qui n'étoit point habitée, & presque en ruine, où le faint avoit fait fa demeure avant que de fe retirer dans le défert. Sur cette route les villages de la campagne ne font pas fi bien peuplés que ceux de la baffe Egypte. Il y en a pourtant quelques-uns le long du Nil qui ont un peu d'apparence; parce que c'est là qu'on apporte les denrées du pays, tant pour les envoyer au grand Caire, que pour les faire descendre à la mer. Les principales chofes dont on y fait commerce, font les bleds, les légumes, le riz, le lin & les cuirs.

Le pere Coppin étant arrivé à Benefues, traverfa le Nil, parce que le défert qu'il cherchoit étoit de l'autre côté, c'eft-à-dire, à la droite du fleuve, du côté de la mer Rouge. Il s'enfonça alors dans le défert avec fes compagnons de voyage. Ils firent ce jour-là neuf ou dix milles, presque toujours dans des fables, & fans voir un feul arbre. Le jour fuivant ils trouverent le pays tout le même, fi ce n'eft qu'ils virent des gazelles. Ces animaux font de la groffeur d'une chevre; ils ont des jambes fort hautes & fort déliées, à proportion de leurs corps, avec deux petites cornes fur le front, qui font noires & luifantes comme du jais. On prétend que ces gazelles ne boivent autre chofe que la rofée qui tombe la nuit fur leur poil. Dans ce défert on voit encore quantité de pierres que la grande chaleur rafine, & rend en quelque forte femblables à de la cire: la plûpart ont des fentes comme fi on les avoit rompues; ce qui perfuade que c'est l'effet du soleil, c'eft que les deux piéces fe trouvent toujours proches l'une de l'autre. Il y en a entr'autres qui reflemblent à des champignons. Le troifiéme jour,

au bout de quelques heures de marche, nos voyageurs commencerent à découvrir de hautes montagnes, qui font celles qu'habitoit faint Antoine dans le tems qu'il mourut: car il a fait plufieurs demeures dans ce défert de la Thébaïde. Enfin, au bout de quelques autres heures de marche ils trouverent un monaftère appellé le couvent de S. Antoine. Le fupérieur va pendant plufieurs mois de l'année chercher des aumônes parmi les chrétiens de l'Egypte, & s'en retourne avant les grandes chaleurs fans être inquiété par les Arabes. Au contraire, il y en a un bon nombre qui fe difent protecteurs de ce monaftère, & quand ils pallent devant les religieux ils leur donnent par tête une poignée de farine & autant de féves; ce qui ne manque jamais de leur être diftribué, quoiqu'ils s'y préfentent fouvent, & en grand nombre à caufe de la fource d'eau qui eft dans ce lieu-là. Quand il arrive quelques pélerins à ce monastère, le fupérieur va à leur rencontre, environ trois cents pas hors de l'enclos des religieux, & après les avoir falués en les baifant à la joue, il les conduit au pied d'un mur fort élevé, qui environne le couvent. Il y a là du côté du nord une guérite carrée & couverte, qui a par-deffous une ouverture encore carrée, d'où fort une groffe corde, qui d'un bout pend jusqu'à terre: l'autre bout de cette corde eft pallé dans une poulie &, attaché dans l'intérieur de la clôture à une grande roue que quelques religieux font tourner, en fe mettant dedans, pour tirer en haut les voyageurs qui veulent entrer. C'est le feul paffage qu'il y ait dans ce nionaftère. Cette muraille eft presque ronde, a environ cinq cents pas de tour, & vingt-lix à vingt-sept pieds de haut. Elle a été bâtie ainfi pour garantir le couvent des courfes des Arabes qui n'en font pas protecteurs. On lie les pélerins avec la corde, & après qu'on les a tirés en haut, les religieux qui font dans la roue leur viennent donner le baifer de paix, & les menent dans une chambre affez grande & affez commode qui eft pour les féculiers. Le lendemain le fupérieur vient fur les huit heures du matin avec un frere & un baffin, & lave les pieds à tous ; ce qui étant fait il s'en retourne. Il revient un peu après en proceflion au fon des cloches, avec la croix & la plupart des religieux, faifant apporter des ornemens d'églife pour chacun des pélerins. Pendant qu'ils s'habillent les religieux récitent des prieres en langue fyriaque. Enfuite le vicaire commence à chanter des hymnes en la même langue ; & pour faire un concert de mufique à leur ufage, fix ou fept religieux tiennent d'une main des pierres noires longues de demi-pied, & de l'autre de petits maillets de bois, dont ils frappent fur les pierres, en mêlant leur voix avec ce bruit, qui a je ne fais quoi d'auftere & de fort lugubre. Quand ils font ainfi entrés proceffionnellement dans la nef de l'églife, ils font ranger tous les pèlerins en cercle, & les chantres fe mettant au milieu d'eux continuent affez long-tems leur harmonię de voix mêlées avec les marteaux. Ce chant eft fuivi de la lecture de quelques épîtres. Ce font, difent-ils, des recommandations très-inftantes que faint Antoine a laillées pour la réception des pèlerins qui arrivent dans ces déferts. Leur églife n'eft pas grande, & il y a un mur qui en fépare le chœur. L'autel eft affez propre, avec diverfes images de faints; mais il eft tout fermé à la maniere des Grecs. L'habit des religieux eft une robe d'une légere étoffe de laine, dont la couleur eft un gris obscur. Ils ont une ceinture de cuir, & ne portent ni fcapulaire ni capuce. Ils couvrent leur tête avec une calote noire, qui eft attachée à leur robe par derriere, avec une bande d'étoffe large de quatre doigts. Ils mettent une toque par- deffus cela, & gardent les cheveux longs. Quand ils vont à l'églife ils prennent une grande vefte noire, qu'ils quittent quand ils fe revêtent de quelque ornement facré. Ils n'ont que fort peu de prêtres parmi eux, & difent la melle en fyriac. Elle eft d'une très grande longueur, & ils y obfervent des cérémonies fort différentes des nôtres. Le miniftre & le prêtre y parlent d'un ton fort lamentable, comme s'ils vouloient pleurer, & vers la préface on ferme l'autel; le prêtre y refte caché, & les affiftans ne voyent plus ce qui fe fait. Ces religieux font fort autteres. Pendant leur carême ils ne font qu'un feul repas : ils mangent peu & fe nourriffent de chofes fort viles, Tout le refte de l'année ils ne fe nourriffent que de fruits d'herbages & de légumes, fans goûter jamais ni viande ni œufs. Leur boiffon n'eft que d'eau pure. Ils font de la fecte des Cophtes, qui eft la plus abfurde de toutes celles des chrétiens féparés de l'églife romaine, qui vivent fous la do

mination du Turc. Ils retiennent beaucoup de cérémonies judaïques, & fuivent les erreurs de Dioscore & d'Eutychès, n'admettant qu'une nature, & qu'une volonté en Jefus-Chrift.

Quant au dedans de l'enclos du monaftère, qui eft bâti dans le premier lieu où s'arrêta faint Antoine, il n'y reste plus qu'environ quarante cellules, quoiqu'il y eût autrefois jusqu'à trois cents religieux qui avoient chacun la leur : on ne voit plus que les débris des autres. Quelques-unes de ces cellules font fort petites, & reffemblent mieux à un fépulcre qu'à une chambre. Elles n'ont que quatre pieds de haut, cinq de large, & fept de long. Il y a pour lit une natte avec une peau de mouton, & pour le chevet un petit faisceau de le chevet un petit faisceau de jonc. Leurs bâtimens font féparés en divers corps de logis, & outre cela ils ont une tour fort bonne où ils tiennent leurs provifions qu'ils font toujours pour deux ans. La porte de cette tour eft dans le milieu de fa hauteur, & toute revêtue de fer; on y entre fur un pont-levis par une autre petite tour. Ce lieu a été conftruit de la forte, par la crainte des Arabes, qui ne font pas du nombre de ceux qui protegent le couvent. Quand les religieux en font affiégés, ce qui eft fort rare, ils fe retirent tous ensemble dans la tour, dont ils hauffent le pont-levis, & alors ils compofent pour une certaine quantité de féves & de farine. Dans le corps du logis qu'ils ont accoutumé d'habiter, il y a une cuifine, une boulangerie & un four tout auprès du réfectoire. Les tables y font auffi hautes que les nôtres; mais elles ne font que de terre qu'on a mise en masse, ainsi que les bancs qui font autour. Ces religieux mangent dans des plats de bois, & toujours dans les mêmes, qu'ils ne changent point des uns aux autres. On les laifle même toujours fur la table fans les nettoyer, & fi quelque chofe y refte, le frere qui a le foin de fervir, remet du nouveau manger fur le vieux, jusqu'à ce qu'il y en ait affez pour faire une portion. Le clocher de l'églife n'eft qu'une fimple muraille avec des fenêtres en haut, où font plantées deux cloches. Environ à cinquante pas de l'églife, il y a une chapelle bâtie dans le dernier fiécle; le tout pauvre, mais tenu avec affez de propreté. Ce qu'il y a de beau dans ce monastère, c'eft Une voute d'environ foixante pas de longueur, qui va fous terre, hors de l'enclos, jusqu'à un rocher, dont il fort une fource de la groffeur du bras. Le terrein a été fi bien remis fur le rocher qui donne l'eau, & fur la voute qui y conduit, que quand on eft forti de l'enclos, on ne s'en apperçoit point. Il y a une autre fontaine plus petite, qui coule le long d'un vallon, au-dehors des murs, où la fraicheur produit un peu de verdure. C'est cette eau qui fert aux Arabes qui paffent. La grande fource refte toute entiere pour l'ufage des religieux, & fournit abondamment à l'entretien de quantité de jardinages qui font au-dedans. Ils ont auffi beaucoup de palmiers dont les fruits leur font d'un grand fecours. Après qu'on a fait trois cents pas dans le vallon où coule la petite fource, on arrive à la montagne, où à peine en a-t-on monté autant, qu'on trouve la premiere cellule où S. Antoine s'étoit retiré. Trois murs attachés contre une roche formoient un carré de fept ou huit pieds. Il n'en reste plus préfentement que quelques ruines. Le faint, après y avoir paffé quelque tems, monta fix ou fept cents pas plus haut pour fe cacher mieux encore aux yeux du monde, & découvrit un grotte, où il paffa plufieurs années. L'entrée n'a que deux pieds de large, & quatre & demi de haut. Cette ouverture continue l'espace d'onze pas dans le rocher, fans s'ouvrir davantage, en forte que deux hommes n'y fauroit paffer de front. Au bout de cette maniere d'allée, il y a trois pierres miles l'une fur l'autre dans la fente du roc, pour y fervir de degrés, & quand on les a descendus, on fe trouve dans une caverne de figure presque ronde, qui peut contenir trente perfonnes. Comme il n'y a que le jour qui vient de l'entrée, la grotte a beaucoup d'obscurité. Tout le devant du rocher qui eft fort haut, eft taillé naturellement à plomb, comme fi c'étoit une muraille; & il continue de cette forte la longueur d'environ quatre cents pas. Ce terrein eft aride, dénué de bois, pierreux & d'un rude accès; & l'on y va par un fentier qui fait plufieurs tours. De ce lieu on découvre la mer Rouge du côté de l'orient; mais, à caufe de la diftance, elle ne paroît que comme un nuage polé fur la terre.

Le même défert renferme le lieu où S. Paul de Thébes, premier hermite, choifit autrefois une retraite pour ne

plus penfer qu'à Dieu. On voit d'abord la fontaine où ce fameux folitaire partagea avec S. Antoine le pain apporté par le corbeau. Elle eft éloignée de foixante-dix pas de la cellule où il habitoit, & il n'y en a que trente de là jusqu'au couvent, qui y fut bâti depuis, & qui eft préfentement abandonné. On pouvoit aller anciennement par une voute fous terre de ce monaftère à la fontaine ; mais elle eft presque toute démolie, & il y a auffi une grande breche aux murailles de l'enclos. Le dedans du monaftère où l'on montoit par deffus les murs comme à celui de S. Antoine, est tout ruiné, à la réserve de l'églife & d'une grande tour carrée qui eft vers le côté de l'enclos le plus éloigné de la breche, & dont la maçonnerie paroît encore aflez bonne. L'églife qui eft à la même place où le faint hermite a demeuré foixante ans, eft enfoncée douze ou treize pieds fous la terre, & l'on y descend par vingt-trois degrés. Ce n'eft pourtant pas une caverne : c'eft un bâtiment compofé de murs avec une voute artificielle. Cette églife, qui n'eft pas fort grande, eft beaucoup plus longue que large. L'entrée eft au milieu d'une des extrémités de la longueur, & l'autre bout fe termine par trois autels dispofés en croix dans trois petites chapelles. L'autel qui est directement vis-à-vis de la porte, & qui par conféquent devoit être le principal, eft pofé au nord. Il s'enfonce de fept ou huit pieds durant le tiers de la largeur de l'églife, & deux angles de murs rempliffent le refte, afin de marquer comme la tête de la croix. Les deux autres autels font la même chofe à l'orient & à l'occident, & tiennent la place des deux bras; mais ce lieu n'eft éclairé que d'une fenêtre qui regarde le lever du foleil. L'habitation du faint folitaire n'étoit pas à beaucoup près de cette grandeur; on l'a augmentée pour en faire une églife. Selon S. Jérôme, ce lieu avoit été la retraite de quelques faifeurs de fauffe monnoie du tems de Cléopatre, & Paul fuyant la perfecution y fut conduit par la providence. Le long des degrés & dans la muraille de l'églife, on remarque quantité de peintures que les Arabes ont gâtées à coup de dard, & fur-tout par le vifage qu'ils ont tout défiguré. Ce monaftère pouvoit avoir trois cents pas de tour. Les murs qui font presque encore en leur entier font plus épais, & beaucoup meilleurs que ceux du couvent de S. Antoine. L'eau de la fontaine que l'on trouve en approchant du monaftère, n'est pas moins bonne que claire. Cette fource eft au-dedans d'un grand rocher, dans une caverne de cinq ou fix pieds, & qui pourroit contenir quinze perfonnes. La grotte eft à près de figure ronde, & l'eau qui fort du rocher y refte comme dans un baffin, haut seulement d'un pied. Il n'y en peut avoir davantage, parce qu'au-deffus de cette hauteur elle rencontre des ouvertures par où elle s'engloutit dans le roc. Le terrein des environs de ce monastère eft parfemé de quantité de petites pierres rondes & plates, & fi bien proportionnées qu'elles pourroient fervir de jettons. La mer Rouge n'eft pas éloignée de plus d'une lieue. Elle peut avoir vingt-un ou vingt-deux milles de large à cette hauteur. Dans un jour ferein, on découvre de cet endroit les deux têtes du mont Sinaï, qui en font à plus de vingt lieues. La mer eft à l'orient du monaftère, & les pointes du mont Sinaï font au fud eft.

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Les Arabes font maîtres de la plûpart des déferts de la Thébaïde. Il se fait une cruelle guerre entre les Turcs & eux, Comme ces Arabes font miférables & errent dans des pays incultes, la faim les contraint de piller, & quelquefois à la faveur de la nuit ils fe hazardent d'avancer jusqu'auprès du grand Caire; mais dès qu'ils ont fait un peu de butin, ils s'enfuient au fond des déferts, où il feroit difficile de les fuivre, & encore plus de les atteindre : car ils ne s'arrêtent guères en chaque endroit. Quand les Turcs en attrapent quelques-uns, ils leur coupent la tête : ils écorchent les officiers, dont ils rempliffent les peaux de paille, & revenant enfuite comme en triomphe, portant le tout au bout de leurs lances, ils le vont préfenter au bacha, qui leur fait donner le prix auquel font taxées les têtes & les peaux. De leur côté les Arabes n'épargnent guères les Turcs qu'ils peuvent furprendre. Ordinairement ils les coupent en piéces tout vivans, & quelques uns même, à ce qu'on prétend, les mangent. Le grand feigneur a donné à un certain nombre d'Arabes des terres dans la Thébaïde pour les retirer de leur brigandage, en leur procurant une vie qui les occupe. Toutes les richeffes de ceux-ci confiftent en des troupeaux de chèvres; mais principalement en chameaux. Comme le Tette iij

bois eft rare dans cette contrée, on ne voit point de ba teaux fur le Nil. Pour y fuppléer ils font des claies avec des rofeaux, & les foutiennent avec plufieurs courges liées ⚫enfemble: cela forme une espece de radeau, fur lequel ils fe mettent quand ils yeulent pêcher dans le Nil: car ce fleuve, après que l'inondation eft paffée, n'est pas fort rapide, du moins dans les plaines. Comme les Arabes font obligés de paffer & de repaffer fouvent ce fleuve pour avoir des vivres, ils mettent les vivres dans un fac fait d'une peau de bouc, & qui leur fert auffi pour porter de l'eau quand ils marchent dans les déferts: ils achevent de remplir ce fac de vent; le lient enfuite fortement, puis le mettent à l'eau en nageant, & le pouffant. La plupart d'entre eux n'ont pour vêtement qu'une toile, ou une pièce d'étoffe légere entortillée autour du corps; & quand ils ne la peuvent faire entrer dans leur outre, ils en font un petit paquet qu'ils attachent fur leur terre avec leur ceinture, & ils la levent tellement hors de l'eau que rien ne fe mouille. Ils ont encore leur dard qu'ils tiennent par-deffous le bras. Leur façon de combattre eft finguliere. Quand ils font à environ vingt pas de l'ennemi, ils fe lancent leurs dards les uns contre les autres, en fautant & en caracolant avec beaucoup d'agilité pour éviter ceux qui viennent contre eux, & prenant fouvent en l'air le dard qui leur eft lancé, ils le renvoient contre celui de la main de qui il eft parti. Comme ils man gent peu, ils font fort maigres & ført agiles.

La Thébaïde, felon Paul Lucas, réflexions générales fur l'Egypte, liv. 6, p. 208, commence aujourd'hui vis-à-vis de Fioum de l'autre côté du Nil; & fe divife en HAUTE & BASSE-THEBAÏDE. Ce pays, ajoute-t-il, eft fort ferré par une chaîne de montagnes qui regnent le long du Nil, & au-delà desquelles font les déferts de la Thébaïde qui s'étendent jusqu'à une autre chaîne de montagnes qui font le long de la mer Rouge. La Thébaïde eft aujourd'hui la province la moins peuplée & la moins fertile de l'Egypte. On y compte deux gouvernemens ou beglierbeys. Celui de Kerkoffy, fitué vis-à-vis de Bénéfouef, n'a que quarante-deux villages, & ne produit que du bled, quelques légumes, du fenouil & du cumin, le pays étant trop fec & trop élevé : on n'y trouve ni fucre ni riz. Le fecond gouvernement eft celui de Coffit: il s'étend dans les déferts & fur les côtes de la mer Rouge.

Dans la relation du voyage du Sayd ou de la Thébaïde, quoique ce foient maintenant deux provinces féparées, on trouve un itinéraire qui donne les diftances depuis Manfalout jusqu'au Caire. Ce voyage fut fait en 1668 par les peres Protais & Charles, François d'Orléans, capucins miflionnaires.

Itinéraire de Manfalout au Caire.
Manfalout, ville

au Ponant du Nil. Lieues.
Ponant

10.

I.

2.

1 & dem.

I.

I.

25.

1.

G.

Om Keffous,

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Ponant & Levant 3. P.

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Ponant & Levant. Levant

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3.

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I.

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1. THEBAIS. Voyez THEBAIDE.

2. THEBAIS, fleuve de la Carie. Pline, l. 5, c. 29, dit qu'il paffoit au milieu de la ville de Trallis. Le génitif de ce nom eft Thebaidis, felon quelques manuscrits, & Thebai tis, felon d'autres.

3. THEBAIS, lieu fur le Pont-Euxin, felon Etienne le géographe, qui veut que ce lieu ait été ainfi appellé du nom d'une des Amazones qui fut enlevée par Hercule.

THEBANA, lieu de la Gaule, felon Ortélius, qui cite Dioscoride. Il ajoute que le texte grec porte Thabana pour Thebana,raxıλala, Galilea pour Gallia ; de forte que ce lieu devoit être dans la Galilée & non dans la Gaule.

THEBARMA, ville de la Perfide, dans fa partie orientale. L'hiftoire Miscellanée porte qu'il y avoit dans cette ville un temple confacré au Feu, & que c'étoit où étoit gardé l'argent du roi Créfus. On lit dans l'hiftoire Miscellanée pecunia Erifilidorum regis : cet endroit eft corrompu, il doit y avoir pecunia Cræfi Lydorum regis.

1. THEBASA, village de la Palestine. Nicéphore Callifte qui le met à quinze ftades de Gaza, du côté du midi, dit que c'étoit la patrie de faint Hilarion. Saint Jérôme qui, comme Sozomène nomme ce lieu THABATHA, le marque à cinq milles de Gaza. Sozomène donne aufli le nom de THABATHA à un torrent de ce quartier ; mais Ortélius dit qu'à la marge on lifoit THANATA.

2. THEBASA. Ortélius qui cite l'hiftoire Miscellanée, dit qu'il paroît que c'étoit un lieu de l'Asie mi

neure.

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2. THEBE. Voyez THEвÆ, no. 9.

1. THEBES, nom commun à diverfes villes appellées Thaba par les anciens. Voyez THEBÆ.

2. THEBES, ville de la Palestine, dans la tribu d'Ephraïm, au fiége de laquelle Abimelech, fils de Gédéon, fut tué l'an du monde 2771, avant J. C. 1229, avant l'ére vulgaire 1233. Eufébe dit qu'il y a une bourgade nommée Thebes, à treize milles de Sichem, tirant du côté de Scythopolis. * Judic. 9, 50 & feq.

3. THEBES, le lac de Thebes, de Stive ou de Thiva, en latin Thebanus lacus, & anciennement Helica, Hylica Palus & Aliartus Lacus, eft en Grece, dans la Livadie, à une lieue de la ville de Thebes vers le nord, & à une lieue de celui de Livadie ou de Copaïs, dont il est séparé par le mont Cocino an nord, & à l'oueft par le mont Phoenicius ou Sphuigis. Ces deux lacs avoient autrefois communication ensemble par un aqueduc qui traverfe la montagne, mais préfentement leurs eaux font trop balles pour monter jusqu'à ce conduit. Ce lac a le mont Ptoos au nord-eft, le mont Hyppatus au fud-fud-eft du côté de Thebes. Vuheler croit que c'eft au travers de cette montagne qu'il fe décharge au nord de l'Euripe, mais il ne fait pas fi c'eft abfolument fur terre; ce lac ne paroît pas plus long que large, il a deux lieues de traverfe, & eft plus petit que celui de Livadie; il s'y jette deux ruiffeaux que Vaheler croit être le Piroë & le Dirce des anciens; on lui donne le nom de marais Hylica, parce qu'il a peu de profondeur; il eft fort poiffonneux; on dit qu'il fe déffeche tous les trente

un ans.

THEBESTA. Voyez THEUESTE.

THEBESTE, ville de Numidie, en Afrique, que d'autres mettent dans la province proconfulaire & font évêché fuffragant de Carthage, maintenant Tevesc au royaume de Tunis. Saint Maximilien qui y étoit né, y fat martyrifé à vingt-un ans en 295, pour avoir refufé de porter les armes fous les empereurs païens; il fut fuivi quelques an

nées après de fon pere Fabius Victor. Sainte Crispine de
Thagare fut martyrifée en cette ville l'an 304. Voyez
THEUESTE. Baillet, Topogr. des faints, p. 482.
THEBETHA. Voyez THEBITHA.
THEBII. Voyez THYBII.

THEBITHA', lieu fortifié dans la Méfopotamie, selon Etienne le géographe, qui cite Arrien. Un manuscrit confulté par Ortélius, porte THEBETHA pour THE

BITHA.

THEBURA. Voyez BETHURA.

THECAMONS, peuple de l'Amérique feptentrionale, dans la Louïfiane, fur la route que de la Salle tint pour aller de la baye Saint-Louis aux Cénis, & dont il traversa le pays avant que de paffer la Maligne.

THECHES. Voyez au mot HIERON, l'article HIBRON-OROS, no. 2.

THECOORUM, contrée de la Palestine. C'eft Simeon le Métaphrafte qui en fait mention dans la vie 'de faint Chariton & dans celle de faint Quiriace. Le même auteur parle d'un fleuve appellé Tecoum dans la vie de faint Sabas.

THECUA ou THECUÉ, ville de la Palestine, (a) dans la tribu de Juda, felon la vulgate : elle eft auffi dans le grec, (b) mais on ne la trouve pas dans l'hébreu. Eusebe & faint Jérôme mettent Thécué à douze milles de Jerufalem vers le midi; ailleurs faint Jérôme dit qu'elle eft à fix milles de Bethléem du côté du midi. Voyez fon prologue fur Amos; elle étoit fituée fur une montagne, & c'étoit le dernier lieu qu'on rencontrât de ce côté-là jusqu'à la mer Rouge. Jofeph, de Bello, l. 5, c. 7, dit que Thécué étoit allez voifine du château Herodium. Il eft parlé du défert de Thécué, II Par. c. 20, v. 20, & ce défert n'eft pas loin de la mer Morte, I Mach. c. 9, v. 4, ( a ) II Par. 11, s. (b) Josué, 15.60.

Cette ville eft célébre dans l'écriture, (a) à caufe de cette femme fi fpirituelle & fi adroite, (b), que Joab y envoya chercher, pour remettre Abfalon en grace auprès de David, qui ne vouloit pas le voir à la cour depuis le cruel fratricide qu'il avoit commis en la perfonne d'Ammon fon frere. Elle l'eft encore à caufe du prophéte Amos qni en étoit natif, & qui y exerçoit le métier de pasteur ; il y fut rempli de l'esprit de Dieu, & alla reprendre hardiment les Juifs & les Ifraëlites de tous leurs défordres, leur prédifant la captivité où leur oubli de Dieu les feroit tomber. Son zéle lui mérita le martyre; il fut affommé en Samarie, & étant aporté à Thécua presque mort, il y expira & Y fut enfeveli. Saint Jérôme, in Amos, témoigne que de fon tems on y voyoit encore fon fépulcre. Il y a des auteurs qui difent que le prophéte Habacuc a demeuré auffi dans cette ville. Le défert de Thécua qu'ou met d'ordinaire à son orient, eft auffi remarquable par le paffage de Jofaphat, qui prit là fon chemin pour aller repouffer les Moabites & les Ammonites, & qui y donna à fon armée tant de confiance en Dieu, qu'il mérita de voir fes ennemis défaits () par eux-mêmes avant qu'il les eût attaqués. Ce fut là même que Jonathas & Simon Machabée fe fauverent avec leurs amis après la mort de Judas leur frere, (d) & qu'ils fe remirent en état de repouffer leurs adverfaires. (a) III Reg. 14. (b) Le pere Nau, Voyage de la Terre Sainte, p. 440. (c) II Reg. 20. (d) I Mach. 9.

Le pere Nau, Voyage de la Terre Sainte, p. 440, qui met cette ville à une lieue de la montagne de Ferdays ou Ferdaous, dit qu'il paroît par les ruines qu'on y voit que c'étoit autrefois une ville confidérable. Ce qu'il y a de plus entier, eft une église qu'on rencontre en y arrivant, dont les murailles font encore affez en état, mais les voûtes en font abbattues ; elle étoit dédiée à saint Nicolas; au refte il n'y a qu'une confufion de pierres & de murailles. La fituation de cette ville eft extrêmement agréable. Du côté du feptentrion elle a dans fon territoire quantité de vallées fertiles & de belles montagnes. On voit à fon midi & à fon occident de grandes campagnes, qui font un peu plus baffes que le lieu où elle eft, & qui font bornées principalement à l'occident, de bois & de forêts fort étendus. Il y a dans ces environs des familles d'Arabes qui demeurent fous des tentes, & leurs troupeaux de chameaux vont paître près de Thecua,

THEDMOR. Voyez PALMYRA. THEEMARRACÍNUM, lieu d'Italie, felon l'itinéraire d'Antonin, qui le marque fur la voie Valerienne, entre In

terbromium & Hadria, à dix-fept milles du premier de ces lieux & à quatorze milles du fecond; mais au lieu de THEEMARRACINUM qui eft un mot corrompu, il faut lire Theate ou Teate-Marrucinum ou Marrucinorum. C'est aujourd'hui civita de Chiete.

THEENSES. Voyez THEA.

THEES, petite riviere d'Angleterre, au comté d'Yorck, qui fépare cette province de celle de Durhaum & fe jette dans la mer, près de Midleburg après avoir baigné Yarum & reçu près de fa fource la petite riviere de Lune.

THEGANUSA. Voyez TEGANUSA.

THEGONIUM, ville de la Theffalie, felon Etienne le géographe, qui cite Hellanicus.

THEGUACAN, province de l'Amérique méridionale dans la nouvelle Espagne, felon Wafer, Voyage, p. 222. De Guaca, dit-il, on entre dans le Theguacan, où l'on rencontre Tepeaca, Tlascala, Atrisco, & quelques autres villes, toutes grandes & bien peuplées, & aux environs desquelle on fouilles des mines d'argent. De l'Ifle, dans la carte du Mexique, ne connoît point cette province, il la renferme dans le gouvernement de Tlascala.

En fuppofant que cette province ne fut pas chimérique, il faudroit la placer dans l'Amérique feptentrionale, & non dans la méridionale.

THEIBAS, bourgade de l'Arablie déferte. Ce fut autrefois une grande ville, comme on le peut voir par des ruines qui n'en font pas éloignées. Quelques-uns veulent que ce foit la patrie d'Elie. Voyez THESBON. Il y a au voifinage de Theibas, quantité de fources d'eau douce. A deux journées de cette bourgade eft celle de REIBA, située sur une hauteur, & fort peu éloignée de l'Euphrate. * Corn. Dict. Le P. Philippe, Voyage d'Orient.

THEIL (Le) ou S. GEORGE DU THEIL, bourg de France, dans la haute Normandie, du diocèfe de Rouen, fous l'élection de Pont-eau-de-mer.

THEIPHALIA, lieu de France, dans le Poiton, felon Grégoire de Tours, dans la vie de S. Enoch, p. 1223 : dans un autre endroit, il nomme les habitans de ce lieu THEIPHALI. Ces peuples appellés par quelques-uns THEIPHALI & par d'autres TAIFALI & TAIPHALI, étoient du nombre des nations barbares, qui inonderent les Gaules dans le cinquiéme fiécle. Quelques-uns d'entr'eux fixerent leur demeure dans le territoire de Poitiers, & donnerent leur nom à un village qui fut appellé THEIPHALIA, & le plus fouvent TEIPHALIA. Ce village fubfifte encore aujourd'hui fous le nom de TIFFAUGE, corrompu de Teiphalia. Voyez TIFFAUGE & THAIPHALI.

THEIR, riviere de France, en Bretagne.

THEISOA ou THISOA, ville de l'Arcadie, felon Etienne le géographe. Paufanias, l. 8, c. 38, dit que de fon tems Thiloa n'étoit qu'une bourgade, qui autrefois avoit été une ville très-peuplée aux confins des Parrafii, & dans le territoire de Megalopolis. Cette ville tiroit fon nom de celui de la nymphe Thifoa, l'une des trois nourrices de Jupiter. Le territoire de Thisoa eft aufsi mis dans l'Arcadie par Paufanias.

THEIUM, ville de la Grece, dans l'Athamanie, felon Tite-Live, l. 38, c. 1.

THEIUS, riviere de l'Arcadie. Paufanias, l. 8, c.35, dit qu'en allant de Megalopolis à Lacédémone, le long de l'Alphée, on trouve au bout d'environ trente ftades le fleuve Thius, qui se joint à l'Alphée, du côté gauche.

THEKOA, ville de la Paleftine, dans la tribu de Juda.

THELAC, bourg de France, dans la Saintonge, élection de Saintes.

THELAMUSA, lieu fortifié dans l'Arabie, près de l'Euphrate, felon Etienne le géographe, qui cite Quadratus.

THELASSAR, nom d'un lieu dont il eft parlé dans le quatriéme livre des Rois, c. 19, 12. Les dieux des nations. ont ils delivré les peuples que mes peres ont ravagés ? ontils délivré Gozan, Haram, Refeph & les enfans d'Eden, qui étoient en Thelaffar? Dom Calmet, Dict. croit que Thelaffar ou Thalaflar eft le même lieu que TELHARSA, dont il eft dit que ceux qui revinrent de ce pays avec Zorobabel, ne purent prouver leur généalogie, ni même montrer qu'ils fuffent de la race d'Ifraël. * I Efdr 11,

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