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Η ιὖν Θεσσαλονικη μὲν, πόλις ή λαμπρετάτη,
Υπήρχε κώμη, Θέρμη, δὲ τὸν κλῆσιν ἐκαλεῖτο.

C'eft-à dire: Cette belle ville qu'on nomme aujourd'hui Theffalonique, fut autrefois un village appellé Therma. L'auteur de l'accroillement de cette ville, (a) & celui qui lui donna ce nom, fut Caflander, felon le témoignage d'un grand nombre d'écrivains : il fit l'un & l'autre, en confidération de fa femme Theffallonique, fille de Philippe, roi de Macédoine; cependant Etienne le géographe dit que Philippe, fils d'Amyntas, ayant vaincu les Theffaliens dans cet endroit, nomma cette ville Theffalonique en mémoire de fa victoire. Sous les Romains elle étoit la capitale de la Macédoine, & le fiége d'un préfident & d'un quefteur. Pline lui donne le titre de ville libre, Theffalonica libera conditionis. Cette ville eft encore confidérable aujourd'hui, & on la nomme par corruption Salonichi. Voyez ce mot. Il y avoit un aflez grand nombre de Juifs qui y polfédoit une fynagogue. Saint Paul y vint l'an 52 de l'ére vulgaire, (b) & étant entré dans la fynagogue, felon fa coutume, il entretint l'asfemblée des écritures durant trois jours de fabbat, leur faifant voir que JESUS étoit le CHRIST, & qu'il avoit fallu qu'il fouffrit & qu'il reffuscitât d'entre les morts. Quelques Juifs crurent en JESUS CHRIST, comme auffi une grande multitude de Gentils, & plufieurs femmes de qualité ; mais les autres Juifs, pouffés d'un faux zéle, exciterent un grand trouble dans toute la ville, & vinrent en tumulte à la maifon de Jafon, voulant arrêter Paul & Silas qui y logeoient, & les mener devant les magiftrats; mais n'y ayant point trouvé faint Paul ni Silas, ils traînerent Jafon & quelques-uns des freres devant les magiftrats, faifant grand bruit, & difant que ces gens étoient rébelles aux ordres de Céfar; puisqu'ils foutenoient qu'il y'avoit un autre roi nommé JESUS. Toutefois Jafon & les autres ayant donné caution, on les laiffa aller, & dès la nuit même, les freres conduifirent hors de la ville Paul & Silas pour aller à Bérée. De-là il alla à Athencs, & d'Athenes à Corinthe, où, après quelques mois, Silas & Timothée le vinrent trouver, & lui rapporterent l'état de l'Eglife de Theffalonique, qui perfiftoit dans la foi malgré la perfécution: mais ils lui dirent que ceux qui la compofoient n'étoient pas affez instruits. Il leur écivit donc fur la fin de l'année 52, ou au commencement de 53 de l'ére vulgaire ; & cette premiere épure aux Theffaloniciens, eft la premiere de toutes celles de faint Paul. Les anciennes fouscriptions grecques, & les inscriptions latines, le fyriac, l'arabe, le cophte, Théodoret & faint Athanafe croyent qu'elle fut écrite d'Athenes; mais nos plus habiles critiques foutiennent, & la fuite de l'histoire du voyage de faint Paul montre affez qu'elle fut envoyée de Corinthe. Ils les inftruit avec beaucoup d'affection, les reprend avec beaucoup de douceur & de prudence, mêlant aux repréhenfions qu'il leur fait, des traits de louange,& des marques de bonté.S. Paul écrivit la feconde épitre aux Theffaloniciens de Corinthe, peu de tems après. la premiere,vers le commencement de l'an 53 de l'ére con

mune. Il figne fa lettre de fon feing, & les avertit de le bien remarquer,de peur qu'on ne les trompe, en faisant paffer fous fon nom des lettres qu'il n'auroit pas écrites. (a) Cellar. Geogr. ant. lib. 2, cap. 13. (b) Act. 17, 1, 2, 3,

&c.

Baillet remarque, dans fa topographie des faints, que faint Jason, faint Ariftarque, disciple & compagnon de faint Paul, étoient de Theffalonique. Plufieurs prétendent que le dernier en fut évêque après la mort de faint Paul. Saint Caïus qui demeuroit à Corinthe lorsque faint Paul y vint, & qui le logea chez lui, étoit de Macédoine ; & on tenoit du tems d'Origéne qu'il avoit été fait évêque de Thesfalonique, qui étoit apparemment le lieu de la naiffance. Les faintes martyres Agape, Chionie & Iréne, fœurs, étoient de Theffalonique. Elles y confommerent leur martyre l'an 304. On dit que fainte Synclétique, vierge, étoit aufli de cette ville; mais qu'elle a vécu & eft morte à Alexandrie. Saint Porphyre, évêque de Gaze, en Palestine, étoit né auffi à Theffalonique, au quatrième fiécle, & fa famille y étoit des plus confidérées. Saint Demetre, mis par les Grecs au rang des grands martyrs, demeuroit à Theffalonique, & y fut martyrifé l'an 307, par l'ordre de Galere Maximien. Son culte y a été très-célébre, & l'est encore par toute la Grece chrétienne. Saint Ascole fut évêque de Thellalonique du tems de Valens & de Théodose, après Hérennius. Il fut vicaire apoftolique de l'Illyrie & de la Macédoine. Saint Anyfe fuccéda dans cet évêché à faint Ascole. Sainte Anyfe, femme, fut martyrisée dans la même ville, du tems de Galere Maximien.

Theffalonique eft encore célébre par le maffacre, que le grand Théodofe, cruel ce jour-là, fit faire des habitans de cette ville en 390, pour lequel crime le grand faint Ambroife lui refufa l'entrée de l'églife, & le força de faire pénitence.

La ville de Theffalonique, métropole de la province d'Illyrie, & de la premiere Macédoine, étoit le fiége du vicaire du pape, jusqu'au fchisme des Grecs. La notice d'Hiéroclès met fous cette métropole les évêchés fuivans:

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THESSYRIS, fleuve de la Sarmatie Afiatique. Prolomée, l. 5, c. 9, marque fon embouchure entre Oenanthia & le lieu nommé Fortia Moenia. Ortélius croit que c'est le même fleuve que Ptolomée nomme Thespanis dans un autre endroit. Voyez THESPANIS.

1.THESTIA, ville d'Epire, dans l'Acarnanie. Ses habitans font appellés Theftienfes par Polybe, 1.5, num. 7.

2. THESTIA, ville du Péloponnése, dans la Laconie, fur le fleuve Eurotas, felonCédrene, cité par Ortélius.

1. THESTIDION, ville de Theffalie. Etienne le géographe, qui en fait mention, dit qu'Hellanicus écrit THETIDIUM, & qu'il dérive ce nom de celui de Thétis. Voyez THETIDIUM.

2. THESTIDION, marais de la Thrace, fur le bord duquel étoit bâtie la ville Nyfa, felon Etienne le géographe.

1. THESTIS, ville des Arabes, felon Etienne le géographe.

2. THESTIS. Etienne le géographe donne auffi ce nom à une ville de la Libye.

3. THESTIS, nom d'une fontaine. Hérodote, lib. 4, num. 159, la met dans la Cyrénaïque près d'Irafa, & dit que les Cyrénéens remporterent dans cet endroit une vic toire fignalée fur les Egyptiens.

THESTIUS. Voyez ACHELOUS I.

THESTORUS, ville de la Thrace, felon Etienne le géographe, qui cite Théopompe.

THESTROTONICIA, lieu de la Carie : il en eft parlé dans Etienne le géographe, in verbo xxxápia.

THETEN ou THETTEN, bourgade de la Baffe-Hongrie, fur le Danube, environ à trois lieues de Bude, en tirant vers le midi. Lazius dit que Thetten eft la Potentiana, dont il eft parlé dans les annales de l'hiftoire d'Attila, & foupçonne que cette Potentiana pourroit être la Campania qu'Antonin marque dans la Valerie. Simler, au contraire, croit que Thetten eft l'ancienne Matrica. Voyez CAMPA

NIA I. & MATRICA.

THETFORD, ville d'Angleterre, dans la province de Norfolck, fur la petite Oufe ou de Jet, qui fépare la province de Norfolck de celle de Suffolck: elle a pris fon nom de la petite riviere. Cette ville s'eft élevée fur les ruines de l'ancien Sitomagus, qui fut détruit par les Danois. Le fiége épiscopal des Angles orientaux fut transféré de North-Elmham à Thetford, & enfuite de Thetford à Norwich. Ce changement a fait beaucoup de bien à Thetford. On tient en cette ville les affifes du carême: elle a droit de députer au parlement, & de tenir marché. Il y a fept églifes, & du tems qu'elle étoit attachée à l'église romaine, il y avoit quatre couvens : on y voit encore un monument qu'on croit être des Romains. Les Danois la brûlerent l'an 1004. Elle eft à dix-huit milles de Nordwich, à vingt-deux milles à l'orient d'Eli, à trente-un de Cambridge au levant d'été, & à foixante de Londres. * Etat préfent de la Grande Bretagne,

t. 1. p. 92.

1. THETIDIUM. Voyez PHтHIA.

2. THETIDIUM, mot que l'on trouve dans Strabon, 1. 9, p. 431. Xylander croit que c'eft le nom d'une chapelle dédiée à la déeffe Thétis. Xylander fe trompe néanmoins, dit Cafaubon; car THETIDIUM eft le nom d'une bourgade comme on le voit dans cette description d'Euripide dans fon Andromaque, in argument. v. 16.

Θείας δὲ τῆσδε, καὶ πόλεως Θαρσαλίας
Συγχορτα ναίω πεδιῖν ἡ ταλασσία
Γηλεί ξυνώκει χωρὶς ἀνθρώπων Θέτις
Φεύγες όμιλον Θεσσαλὸς δένινλεως

Θετίσειον αὐδα, τεᾶς χάριν νυμφευμάτων.

C'est-à-dire

Hujus vero Phthia, & urbis Pharfalia
Vicinos campos habito, ubi marina
Thetis habitavit cum Peleo feparatim, hominum
Fugiens frequentiam Theffalius vero populus hunc locum
Vocat Thetideum, propter nuptias Dea.

Polybe, l. 17, no. 16, fait auffi mention de ce Thetidium qui étoit dans la Theffalie, près de la vieille & de la nouvelle Pharfale. Ortélius croit que c'eft le même lieu que THESTIDION.

THERMONTÆ, peuple de la Sarmatie Afiatique, felon Ptolomée, l. 5, 6. 9. Au lieu de Thetmonta le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Themeota.

THEUBATUM, lieu fortifié dans la baffe Egypte, entre Pélufe & Babylone. Saint Jerôme dit dans la vie de faint Hilarion, que Dracontius fut exilé à Theubatum.

THEUDALE, ville de l'Afrique propre, felon Prolomée, l. 4, c. 3, qui la met au rang des villes qui étoient entre la ville de Thabraca & le fleuve Bagradas. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Theudali pour Theudale. C'eft la même ville que Pline, l. 5, c. 4, nomme Theudalis. Dans la notice des évêchés d'Afrique, Victor, évêque de ce fiége, est qualifié Eudalenfis pour Theudalenfis; car dans

la conférence de Carthage, p. 109, Urbanus eft dit episcopus plebis Theudalenfis; & dans une ancienne inscription rapportée par Gruter, on lit THEUDALENSES.

THEUDENSE, ville de l'Afrique propre, felon Pline, 1.5, c. 4. Cette ville a été épiscopale. La notice des évêchés d'Afrique met ce fiége dans la Byzacène. Son évêque eft nommé Decius Theuzitanus ou Theuditanus, car il eft indifférent d'écrire Theuza ou Theuda; les lettres D. & Z. étant fujettes à être miles l'une pour l'autre dans ces fortes de noms, comme le remarque le pere Hardouin.

THEUDORIA, ville de l'Athamanie. Tite-Live, l. 38, c. 1, fait auffi mention de cette ville, d'où il dit que les Macédoniens furent chaffés par les Romains.

THEUDOSIA, province de Scythie, felon Suidas. THEUDURUM, ville de la baffe Germanie. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de colonia Trajana à colonia Agrippina, entre Mederiacum & Coriovallum, à neuf milles du premier de ces lieux, & à fept milles du fecond. On croit que c'est aujourd'hui une bourgade appellée TUDDERT.

THEUESTE, ville de l'Afrique propre, felon Ptolomée, l. 4, c. 3. Au lieu de THEUESTE, le manuscrit de la bibliotheque palatine lit THEBESCA. L'itinéraire d'Antonin fait de Theuefte une colonie romaine, & place cette ville fur la route de Carthage à Céfarée, entre Ammedera colonia & Altaba, à vingt-cinq milles de la premiere de ces villes, & à dix-huit milles de la feconde. Voyez THEBESTE.

THEVILLE, bourg de France, dans la Normandie, au Cotentin, à trois lieues au nord de Valogne, & à une au levant de Cherbourg. Ce lieu appartient au feigneur qui en porte le nom. Il y avoit autrefois un marché, qui, depuis plufieurs années, a été transféré à faint Pierre, églife qui en eft tout proche. Il y a un château très propre, & le feigneur nomme à cette cure.

THEULLEY, TULLEY, TEULLEY, Theolocus, abbaye d'hommes, en France, de l'ordre de câteaux, filiation de Morimond, dans la Franche-Comté, au diocèfe de Dijon, bailliage de Gray, une lieue au nord-est de Gray. Elle fut fondée le 18 de mars 1130, par Guillaume de Mauregard. L'abbé jouit de quatre mille livres. Dom Beaunier a tort d'attribuer cette abbaye au diocèse de Langres.

THEUMA, village de la Macédoine. C'est Tite-Live, l. 32, c. 13, qui en parle.

THEUMEUSIA ARVA & THEUMESIA-JUGA, champs & montagnes de la Bootie, dont fait mention Stace dans fa Thébaïde, l. 2, v. 383, & l. 9, v. 709. Ortélius qui dit avoir trouvé dans le même auteur un fleuve nommé THEUMESIUS, ajoute que Lutatius parle d'une ville de THEUMESIA en Theffalie & d'une montagne de Botie nommée THEUMESIUS & au voifinage de Thébes. Ces Theumefia Juga font apparemment la montagne Toumeffus de Paufanias. La ville Theumefia eft le Teumellus du même auteur, & le fleuve Theumelius pourroit être le Teumès d'Héfyche. Voyez TEUMES & TEUMESSUS.

THEU-PRÓSOPON, en latin Frons ou Facies Dei, promontoire de Phénicie. Ptolomée, L. 5, c. 15, le place entre Tripolis & Botrys. C'eft le même promontoire que Pomponius Mela, l. 1, c. 12, appelle Euprofopon, & Ortelius croit que c'eft auffi le Lithoprofopon de Cédrène.

THEUSTHES. Ce nom fe trouve entre ceux de plufieurs peuples barbares de la Scandinavie, rapporté par Jornandès, de reb. Getic. c. 3, p. 10, edit. Vulcanii. THEUTHRANIA. Voyez PERGAMUM. THEUTONES. Voyez TEUTONES.

THEWSBURY, ville d'Angleterre, en Glocestershire, au confluent de l'Avon & de la Saverne, à neuf milles au nord de Glocefter. La ville de Thewfbury fait un commerce confidérable par fa manufacture de draps. Elle députe au parlement & a droit de marché public. Thewfbury eft la ville Theocicuria des anciens. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. I, p. 66.

THEUZITANUS où THEUDITANUS. Voyez THEU

DENSE.

THEZAN, bourgade de France, dans le bas Languedoc, au diocèle de Béziers.

1.THIA, ifle de la mer Egée, & l'une des Cyclades. Pline, 1.2, 6.87, & 1.4, c. 12, dit que cette ifle fe forma de fon Tome V Xxxxx ij

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que.

THIANENSIS ECCLESIA. Saint Auguftin fait mention de cette église dans une de fes épîtres, epift. 239, & Ortelius croit qu'il eft question d'une églife d'AfriTHIANGES, lieu de France, dans le Nivernois, du diocèse & de l'élection de Nevers. Cette paroifle est située en plaine, à deux lieues de Décife. Les terres y rapportent aflez de froment, mais peu de bétail & de feigle; les pacages y font fort bons; il y a quantité de bois taillis appartenans à M. le duc de Nevers, dans lesquels il y a des mines de charbon de pierre très-abondantes.

THIANO. Voyez TIANO.

THIAPOLIS, ville de la Colchide. Voyez EA,

n°. 4.

THIAR, ville d'Espagne. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tarragone à Caftulo, entre Illicis & Carthage, à vingt-sept milles de la premiere de ces places, & à vingt-cinq milles de la feconde.

THIAUMA, ville de l'Albanie. Prolomée, l. 5, c. 12, la place entre les fleuves Cafius & Gerrus.

THIBARI, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Vincentius à Thibari aflifta au concile tenu fous faint Cyprien l'an 255. * Hardouin. Collect, conc. tom. I, pag.

170.

THIBET. Voyez TIBET. THIBII. Voyez THYBII. THIBINIS, ville de la Mauritanie Céfarienfe. Elle eft placée dans les terres par Ptolomée, l. 4, c. 2.

THIBOUTOT, ancien château fort de France, en Normandie, au pays de Caux, entre Fécamp & le Havrede-Grace, à une lieue de la mer. Les Anglois en firent le fiége le 13 de février 1418. On voit la capitulation faite par Colin de Thiboutot, chevalier, feigneur de ce château. In rotulo terrarum liberatarum Normania. Ce château fubfifte encore aujourd'hui, il appartient toujours à ces mêmes feigneurs. La châtellenie fait partie du marquifat de Thiboutot, érigé au mois de juin 1720, & enregistré au parlement de Rouen le 9 de juillet 1722.

THIBRUS. Voyez THINGRUS. THICANUM. Quelques exemplaires d'Aurelius Victor, epitom. p. 108, nomment ainfi le lieu où l'empereur Magnence furprit & défit un grand nombre d'hommes; mais ce mot Thicanum eft corrompu & les meilleures éditions portent Ticinum.

THICATH, ville de la Mauritanie Tingitane. Prolomée, l. 4, c. 1, la marque dans les terres. Au lieu de Thicath le manuscrit de la bibliothéque palatine porte

Decath.

I

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à la fin de fon voyage des Indes, l. 3, p. 597, dit maifon a été bâtie par Guillaume Cecil, baron de Burgley grand tréforier d'Angleterre, qui en fit préfent à la reine Elifabeth, dont il étoit le favori. Elle eft fituée dans une grande plaine où l'on découvre des bois & des prairies. Le bâtiment qui eft de briques, a une tour à chacun des quatre coins, & deux cours à l'entrée. On voit dans une galerie tou tes les provinces d'Angleterre, avec leurs villes, châteaux, villages, forêts, rivieres, montagnes & vallées, le tout peint à l'huile, & en chaque province un arbre qui a fes branches chargées des armes du feigneur & des gentilshommes du lieu. Dans une autre galerie font les portraits de la reine Elifabeth & de plufieurs autres reines d'Angleterre, de Jean Frédéric, électeur de Saxe, de l'amiral de Châtillon, du cardinal de Châtillon & de M. d'Andelot leur frere, tous de grandeur naturelle. On y voit encore les portraits des empereurs Turcs, & les travaux d'Hercule en fept tableaux. Il y a une troifiéme galerie ornée des portraits de Jules-Céfar & d'Augufte empereurs; de dom Jean d'Autriche, qui gagna la bataille de Lepante, de Louis, prince de Condé, d'Alexandre, duc de Parme, des comtes d'Egmont & de Horn, qui eurent la tête coupée à Bruxelles en 1568. Au-deffus de ces portraits font peintes les principales villes du monde. Au bout de la galerie eft un petit cabinet lambriflé & peint, au milieu duquel eft une petite table venue de Conftantinople, où font peintes des roles & toutes fortes de fleurs d'or. Toutes les chambres font meublées de riches tapifferies, dont la plûpart repréfentent les actions des Romains. Dans un portique par lequel on fort du corps du logis pour entrer dans le jardin, on voit les armes du grand tréforier & de la femme, qui fe difoit descendre des anciens rois d'Angleterre ; ces armes font accompagnées de diverfes inscriptions, & au-dellus on voit les ftatues de plufieurs rois d'Angleterre. Le jardin eft carré & fort grand, toutes fes murailles font revêtus de filaria, & au milieu on remarque un très-beau jet d'eau, le parterre eft accompagné de plufieurs belles allées, les unes en espaliers ou en berceaux, les autres bordées d'ormes, de tilleuls & d'autres arbres. Au bout de ces allées eft une petite éminence qu'on appelle la Montagne de Venus, au milieu d'un labyrinthe qui forme un des plus beaux lieux du monde.

1. THIEL. Voyez TIEL.

2. THIEL, bourg de France, dans le Bourbonnois, aut diocèfe de Nevers, de l'élection de Moulins. Cette paroiffe eft à quatre lieues de Moulins. On y trouve des terres varennes à feigle d'un bon rapport, les foins affez abondans, les pâcages étendus en buiffons & bruyeres, quelques cantons de bois modernes, peu de vignes, quelques étangs; on fait un profit affez confidérable de beftiaux.

THIELE, riviere de Suiffe. Voyez THILE. THIENNA, fiége épiscopal de la province d'Hellade, felon Ortélius, qui cite le concile de Chalcédoine, où l'évêque de ce fiége eft nommé Gennadius.

THIERACHE, pays de France, par lequel la Picardie confine avec la Champagne, & dans laquelle même une partie de ce pays eft comprise. La Thierache portoit ce nom, en latin Theorascia, dans le tems de Charlemagne, comme on le voit dans la vie de faint Urfemar, écrite en ce tems-là par Anfeau, abbé de Laube, où il fait mention des pays de Hainaut & de Thierache, Urfmarus episcopus in pago Hainao & Theoracense. Cette origine ne convient pas beaucoup avec ce qu'on dit communément que la Thierache fut ainfi nommée, parce qu'elle étoit foumise à la hache de Thierri, feigneur d'Avesne & de Vermandois. Philippe-Augufte le réunit à la couronne à la mort d'Elifabeth, comteffe de Flandres, fille du dernier comte de Vermandois.

La Thierache fait partie de la province & du gouvernement militaire de la Picardie. Ce pays est borné au feptentrion par le Hainaut & le Cambrefis, à l'orient par la Champagne, au midi par le Lanois, & à l'occident par le Vermandois. Ce pays qui eft très-abondant en bled a auffi de bonnes prairies. Les villes les plus confidérables font

Guise, Aubenton, Riblemont, Marle, la Fere.

THIERHOMBTEN, abbaye d'Allemagne dans la haute Baviere, fur la petite riviere d'Ach, à trois milles au-del

fous d'Augsbourg. Elle eft de l'ordre de faint Benoît, & elle a beaucoup fouffert par les guerres. * Zeyler, Topograp. Bavar. p. 82.

THIERS ou THIERN, Tiernum, Tigernum, ville de France, dans l'Auvergne, au diocèfe de Clermont, élection de Riom, fur la pente d'un côteau fur la Durolle, aux frontieres du Forez. Cette ville qui a vicomté & juftice royale, eft une des plus confidérables de toute l'Auvergne par fon commerce, & l'une des plus peuplées. Son principal commerce confifte en clinquailleries, papiers, cartes, cartons & fils, dont elle trafique par toute l'Europe, & jusque dans les Indes. Elle a fervi d'appanage à une branche cadette de la maifon d'Auvergne. Le duc de Laufsun en a été feigneur par donation de feu mademoiselle d'Orléans, & depuis il l'a vendue à M. Crozat. Cette ville a un confulat pour les marchands, & un chapitre de chanoines fondé par les comtes de Forez. L'évêque de Clermont y a établi fon féminaire. Il y a une abbaye d'hommes, ordre de faint Benoît, fondée par Begon évêque d'Auvergne; on l'appelle le Mouftiers. Elle eft fous l'invocation de faint Symphorien ; elle étoit devenue déferte, mais Gui (Guido) homme riche & puiffant dans ce pays, & qui paroît être le même que celui qui fonda l'an 1016 l'églife collégiale de faint Genes de Thiern, remit ce monaftère dans fon ancien état fous la regle de faint Benoît. Il y mit pour abbé un nommé Pierre, perfonnage illuftre par fa nobleffe & par fa fimplicité ; virum omni nobilitate conspicuus, & beata fimplicitatis filius. Cette maison étoit deftinée pour quatorze religieux au moins. Le décret de l'an 1324 en porte même vingt-cinq. Il n'y en refte plus que deux ou

trois.

Saint Etienne inftituteur de l'ordre de Grandmont naquit à Thiers l'an 1046, de parens qui étoient, dit-on, feigneurs du lieu, & de qui font descendus les vicomtes de Thiers. Après fa canonifation faite en 1184, les chanoines de Thiers, mortifiés de voir que d'autres poffedaffent le corps d'un faint qui étoit enfant de la ville, le choifirent pour le patron de leur église, après avoir obtenu un bras de fes reliques.* Baillet, Topogr. des Saints, P. 485.

I. THIERSTEIN, bour d'Allemagne, dans la Franconie, & dans les terres du margrave de Culmbach, près du torrent de Litters, à une demi-lieue d'Artzberg, & à moitié chemin entre Eger & Wunfidel. On fait ici tous les ans une prodigieufe quantité de petites boules, qui fervent pour amuler les enfans, elles font d'une terre graffe & gluantes. Ces boules endurcies au feu fe transportent fur plufieurs chariots à Nuremberg, & paffent de-là par toute I'Allemagne & l'Italie. C'eft le feul commerce, qui, après l'agriculture, donne de quoi vivre aux habitans. Zeyler, Topog. Fracon.

2. THIERSTEIN, bailliage dans le pays des Suiffes, au canton de Soleure, appartenoit autrefois aux comtes de ce nom. Leur maison étoit puiffante & poflédoit de grandes terres dans tous les lieux d'alentour. Il y a environ trois cents ans qu'elle eft éteinte. * Etat & délices de la Suiffe, t. 3 p. 85.

THIESCOURT, lieu de France, dans la Picardie, diocèfe & élection de Noyon. Cette paroiffe eft à une lieue & demie de Noyon; elle fait presque mille habitans qui font laborieux, mais intraitables. C'est un pays de bois & de

montagnes.

THIESURES. Voyez TEUCERA.

THIEZAC, bourg de France, dans l'Auvergne, du diocèfe de faint Flour, fous l'élection d'Aurillac, on y compte mille fix à fept cents habitans.

THIGA, ville de la Libye intérieure. Ptolomée, l. 4, 6.6, la marque fur le bord feptentrional du Niger, entre Pefide & Cuphe. Dans les canons du concile de Carthage il eft parlé d'un évêché nommé Thigabenfis, mais Ortélius remarque qu'un manuscrit qu'il a confulté portoit Thembefia au lieu de Thigabenfis.

THIGANUSA. Voyez TEGANUSA.

THIGIBA, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, 1.4, c. 3, lui donne le titre de colonie, & la place dans la nouvelle Numidie. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Thieba pour Thigiba. Voyez TIBIGENSE.

THIGURA. Vayez THAGURA.

THIL, lieu de France, dans la Bourgogne, diocèfe d'Autun. C'est un pays de montagnes : il y a des vignes.

Les fiefs de Champeaux & la Brochelle en dépendent. Il y a un chapitre conpofé d'un doyen & de cinq chanoines. Le doyenné peut valoir cinq à fix cents livres, & les canonicats la moitié.

THILATICOMUM, ville d'Afie, vers la Cyrrheftique l'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Callecome à Ediffa, entre Hierapolis & Batha, à dix milles de la premiere de ces villes, & à quinze milles de la feconde. Ortélius croit que c'est la même ville que la notice des dignités de l'Empire, fect. 25, appelle THILLAGAMA, & qu'elle place dans l'Osrhoéne.

THILBIS. Voyez THALBIS.

THILBISINA, ville de la Méfopotamie, felon la notice des dignités de l'Empire, où on lit: Equites Sagittarii indigena Thibitenfes Thilbifna.

THILLAAMANA, THILLACAMA, THILLAFICA & THILLAZAMARA, noms de quatre villes que la notice des dignités de l'Empire marque dans l'Osrhoéne, & qui ne font guères connues d'ailleurs. Voyez THILATI COMUM.

THILE ou THIELE, riviere de Suiffe, au pays de Vaud. Elle prend fon cours vers le feptentrion, & groffie des eaux de l'Orbe, elle fe jette à Yverdun, dans le lac de Neuchâtel, au fortir duquel, après un cours d'une lieue, elle entre dans le lac de Bienne, d'où elle fort à Nidau, pour aller fe perdre dans l'Aar, deux lieues plus bas.*Scheuchker, Carte de la Suifle.

THILEMARCK', Tellemarchia, province du royaume de Norwegue, dans le gouvernement d'Aggherus, aux confins du gouvernement de Berghen, de l'évêché duquel elle dépend, felon Hermaneids, Descr. Norw. p. 1223. 1. THILLE. Voyez TILLE.

2. THILLE ou DILE, riviere des Pays-Bas, dans le Brabant : elle prend fa fource entre Nivelle & Senef, paffe à Louvain, & fe rend dans l'Escaut au nord de Malines.

THILUTA-CASTRA, camp dont parle Ammien Mar. cellin, l. 24, c. 2. Il dit qu'il étoit au milieu du fleuve, apparemment l'Euphrate, & dans un licu extrêmement élevé & fortifié par la nature.

THIMANEI, peuples de l'Arabie Heureufe. Pline, l. 6, c. 28, les met au voifinage des Nabathai.

THIMARUM, ville de la Theffalie, felon Tite-Live, 1.32, c. 14, qui fait entendre que c'étoit une place peu confidérable.

THIMBRUS, nom d'un lieu de l'Afie mineure. C'est Xénophon, Cyriacor. 1.7, qui en parle. Ortélius foupçonne qu'on devroit lire Thymbrus au lieu de Thimbrus. Voyez

THYMBRA.

THIMERAIS, Theodemerenfis Ager, pays de France : c'eft une partie de la province de Perche, démembrée de cette province, du gouvernement du Maine. Sa ville capitale eft Châteauneuf, dit en Thimerais, c'est à peu près la même partie du Perche que celle des terres démembrées.

THIMETHUS. Voyez TIMETUS.
THIMISA. Voyez THEM IS.

THIMONEPSIS, ville d'Egypte. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de l'Arabie, au-delà du Nil, entre Alyis & Aphrodites, à feize milles du premier de ces lieux, & à vingt-quatre milles du fecond. Peut-être eft-ce la même ville que la notice des dignités de l'Empire, sect. 18, appelle THINANEPSIS.

THIMOR. Voyez TIMOR.

THINA ou THIUA. La notice des patriarchats d'Antioche & de Jerufalem, publiée par Schelftrate, met un fiége épiscopal de ce nom fous la métropole de Tarfus.

THINÆ, ville d'Afie, & à laquelle Ptolomée . 7, c. 3, donne le titre de métropole des Chinois. Elle étoit felon lui, dans les terres. Marcien d'Heraclée, Peripl. p. 15, connoît auffi cette ville. Il lui donne auffi le titre de métropole des Chinois, & dit que c'est l'extrémité de la terre connue & inconnue. Le nom moderne, felon Mercator, eft Tenduc.

THINGA, ville de la Libye, felon Etienne le géographe, qui cite Hécatée. Ne feroit-ce point, dit Ortélius, la même ville que Strabon appelle Tinga?

THINGRUS. Ce mot eft écrit différemment dans Lycophron, où on lit tantôt Opiyo, tantôt Olyfpor, tantôt lopes: Il y a faute, fans doute, dans quelques-uns de ces endroits, mais il n'eft pas poffible de décider laquelle de ces orthoXxxxx ij

graphes on doit préférer, les Scholiaftes mêmes ne nous font d'aucun fecours à cet égard. Etienne le géographe pourtant, qui cite Lycophron, écrits, THIBER, & dit que le nom: national eft THBRIUS. Il fait de Thiber une ville du mont Satnius, qui étoit, à ce qu'on croit, quelque part dans la Grece. Il fe fonde fur ce paffage de Licophron,

Qui Thibrum habitant Satniumque montem. THINIAS, promontoire de la Thrace, fur le Pont-Euxin. Ptolomée, l. 3, c. 11, le marque entre Peronticum & Halmydiffum littus.

THINISA, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire : dans le concile tenu fous faint Cyprien, on voit la fouscription de Venantius à Thinifa. *Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 171.

THINITES, nome de la Marmarique, & auquel Prolomée, 1.4, 6.5, donne Ptolemaïs Hermii pour métropole. Ce nome eft appellé Thænis par Agatarchis ; & peut-être elt-ce le Thomum de l'itinéraire d'Antonin,

THINNEIA. Voyez TINNEI A.

THINODUS, montagne d'Egypte, felon Prolomée, qui la marque entre les nonts Ogdanus & Azar. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TINODES pour

THINODUS.

THINTIS, ville d'Afrique, dans la Pentapole. Ptolomée, l. 4, c. 4, dit qu'elle étoit dans les terres.

THINUNEPSIS. Voyez THI MONEPSIS. THINUS, fleuve d'Angleterre. Le vénérable Bede, 15, c. 2, en parle dans fon hiftoire eccléfiaftique. Voyez TINE, no. 2.

THIOLS ou TEOLS, riviere de France, en Berri, passe à Ifloudun.

THIONVILLE, Theodonis Villa, ville de France, dans le Luxembourg, fur le bord de la Mofelle, entre Metz & Sirck. Elle porte le nom de fon fondateur Théodon : on ne fait qui il étoit; mais il eft certain que Thionville étoit une maifon royale, dès le milieu du huitiéme fiécle, puisque le continuateur de Frédegaire dit que Pepin, premier roi Carlovingien, tint à Thionville, apud Theodonis-Villam, une aflemblée ; & c'étoit dès lors une maifon appartenante au roi, puisqu'il l'appelle Villa publica. Dans la fuite, ce lieu eft nommé palais : on y tint plufieurs affem. blées politiques & eccléfiaftiques, & les empereurs & les rois François y ont fouvent demeuré dans le IX. fiécle. Dans le fiécle fuivant, ou vers l'an 1000, Thionville vint au pouvoir des feigneurs particuliers, qui en étoient propriétaires, & dont la famille prit le nom de Thionville, Theodonis-Villa. Albert d'Aspremont épousa Marguerite, fille de Thierri, comte de Thionville. La race masculine de ces feigneurs s'éteignit ; & les comtes de Luxembourg unirent cette feigneurie à leur comté avant la fin du douziéme fiècle. Il eft certain qu'après cela, tous ceux qui ont été maîtres du comté ou duché de Luxembourg, ont toujours poflédé Thionville, jusqu'à l'an 1558, qu'elle fut prife for Philippe II par l'armée françoife, commandée par François de Lorraine, duc de Guife. C'étoit alors une place très-importante,tant par fa fituation fur la Moselle, que parce qu'elle avoit été fortifiée par Charles V ; mais l'année fuivante elle fut rendue au roi d'Espagne, en exécution du traité de Câteau Cambrefis. Les fortifications furent depuis perfectionnées. Le prince de Condé, Louis de Bourbon, ayant vaincu les Espagnols devant Rocroy dans le commencement du regne de Louis XIV, affiégea & prit Thionville en 1643. Cette place fut cédée à la France, en 1659, par le traité des Pyrénées. Les habitans font Allemands, & parlent allemand : ils appellent la ville en leur langue Diden Hoven ou Tiden- Hoven. Depuis qu'elle appartient aux François, elle a été mife fous le parlement de Metz. Elle est le fiége d'un bailliage & d'une prévôté. C'est un gouvernement de place, avec état major, qui dépend du gouvernement militaire de Metz. Piganiol, dans la description de la France, t. 7, p. 350, dit qu'on ne compte à Thionville que cinq cents cinquante habitans. On y pafle la Moselle fur un pont, à la tête duquel est un ouvrage à corne, qui en défend l'entrée. Ce pout eft de charpente, fur des piles de pierres, desquelles il y en a qui font éloignées l'une de l'autre de foixante pieds: on faifoit venir des montagnes de Vosges des poutres de fapin, de cette longueur; mais la difficulté d'en trouver, & celle de les faire transporter, ont fait imaginer le fecret de faire

des poutres de cette longueur de trois piéces de chêne, qui font foutenues par les affemblages qu'on leur donne. Ce pont mérite l'attention de ceux qui aiment les méchaniques. *Longuerue, Description de la France, 2 part. pag. 111 & fuiv.

THIPONOBASTI. Voyez PITHONOBASTE.

THIR, prieuré conventuel, de l'ordre de faint Benoît, dans le Beaujolois.

THIRENSTEIN ou TYRNSTEIN, petite ville d'Allemagne, dans la Baffe-Autriche, près du Danube, à un mille au-deffus de Stein. Elle avoit anciennement fes propres feigneurs de la famille de Chuenring, dont deux freres, Hlademar & Henri, étoient, par rapport à leur cruauté, furnommés les Chiens. Frédéric le Belliqueux, duc d'Autriche, prit à celui ci la ville de Thirenftein, avec fes dépendances. Il y a un monaftère, & un château dans lequel on dit que Richard, roi d'Angleterre, fut détenu prifonnier, jusqu'à ce qu'il eût payé une groffe rançon. Il avoit été emmené prifonnier à Vienne, par Léopol, duc d'Autriche, & par Hademar II, feigneur de Chuenring. * Zeyler, Topogr. Auftriæ, p. 36.

THIRA. Voyez THRACE.

THIRIMIDA, nom d'une ville, felon Ortélius, qui cite Priscien. Il croit que c'eft la même ville que Salluite appelle THIRMIDA, & qu'il place dans la Numidie. THIRMIDA. Voyez THIRIMIDA.

THIROPHAGI, peuple de la Sarmatie Afiatique. Prolomée, . 5, c. 9, les place à la fource du fleuve Rha. l. Au lieu de Thirophagi; le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Phihirophagi.

THIRSK, petite ville d'Angleterre, dans la province d'Yorck. On y tient marché public; & elle a droit d'envoyer fes députés au parlement.* Etat préfent de la grande Bretagne, t. 1.

THIS, en grec os, ville d'Egypte, felon Etienne le géographe, qui dit que le nom national étoit wins, THINITES. Sur quoi Berckelius remarque qu'il y a abfolument faute ou dans le nom de la ville, ou dans le nom national; car fi la ville s'appelloit eis, le nom national devoit être eiras. Si au contraire le nom national étoit wins, comme portent les exemplaires imprimés & les manuscrits, le nom de la ville étoit is; ce qui peut d'autant plus être reçu, que l'ordre alphabéthique ne feroit pas plus troublé par es, que par os. La difficulté feroit levée fi nous avions le livre Egyptiaca. d'Alexander, que cite Etienne le géographe. Il y a toute apparence, géographe. Il y a toute apparence, néanmoins, que dans cet endroit d'Etienne le géographe, il faut lire ovis Thinis, au lieu de es, This. Le mot Owires, Thinites, n'eft pas le feul appui de cette conjecture. Ptolomée, l. 4, 0.5, fert auffi à l'appuyer; car il place en Egypte, près d'Abydos, Thinites, & Etienne le géographe met la ville This au voifinage de la même Abydos. A la vérité, Ptolomée ne dit pas formellement que la métropole du nome Thinites fût appellée Thinis; mais on croit que cet endroit de ce géographe eft altéré, & qu'au lieu de lire: Thinites nomus & metropolis Ptolemais Hermii, il faut lite : Thinites nomus & metropolis Thinis: Ptolomaïs Hermii.

THISA, ville de l'Arcadie. Paufanias, l. 8, c. 27, dit, qu'elle étoit près du mont Lycée.

THISALPHATA, lieu qu'Ammien Marcellin, 7. 25. c. 8, met aux environs de la Méfopotamie.

1. THISBÉ, ville de la Palestine, dans la Galilée, & la patrie de Tobie (a). Elle étoit à la droite, c'est-à-dire, au midi de la ville de Cadès, capitale de Nephtali. Quelquesuns ont cru (b) qu'Elie de Thesbé étoit natif de cette ville de Thisbé en Galilée; mais qu'il avoit été lóng tems habitant du pays de Galaad. (c) Thesbites de habitatoribus Galaad. Ortélius, qui cite André Mafius, dit que dans Tobie, c. 1, 2, au lieu de on, il faut lire . Voyez THEBE. (a) Tob. 1, 2. (b) Reland, T. 2. Palæft. p. 1035. () III. Reg. 17, 1.

C.

nn.

2. THISBE, ville de la Bootie, felon Paufanias, l. 9. c. 32. Il dit qu'en rangeant la côte pour aller de Creufides à Thipha, on rencontre à la droite la ville de Thisbé, qui avoit pris fon nom d'une nymphe qui s'appelloit ainfi. 3. THISBÉ, nom d'une fontaine de la Cilicie, felon S. Clément, Recognit. 10, cité par Ortélius. THISBOA, nom que Gerbelius donne à une partie de la ville de Megalepolis en Arcadie. Ortelius in verb. Megalepolis.

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