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degrés de l'équaleur. Agathamere a répété depuis la même nombreuse , qui reçut les Eruliens, lorsqu'ils s'y aiterent chose , & Etienne le géographe, lib. 1 , exireno , ne donne établir

. Les Eruliens, qui demeuroient parmi les Romains, pas non plus au-delà de vingt heures au jour le plus long & qui avoient tué leur roi, envoyerent des plus corbidéradans l'ille de Thule. De-là, Cellarius, Geogr. ant. lib. 2, bles d'entr'eux à l'ille de Thule , pour voir s'ils y trouvecap. 4, conclut que par l'ille de THULE, les anciens n'ont roient quelqu'un qui fûr de la famille royale : ces députés point entendu l'Inande , mais l'ille de Schetland ou Hit- en trouverent plulieurs, entre lesquels ils en choisirerit un ; land, ou l'ille de Fero , dont la position s'accorde avec mais comme il mourut en chemin, ils y retournerent, & celle que

Prolomée donne à l'ille de Thule. Le témoignage en prirent un autre , qui se nommoit Todalius, & qui emde Tacire, Agric. cap. 10, confirme ce sentiment : car il mena fon frere nommé Aordus & deux cents jeunes homdit qu'en navigeant autour de la Grande Bretagne, on mes de l'ille. appercevoit l'ine de Thule : or, l'unande est trop éloi- Cette description de l'ille de Thule n'a aucun rapport gnée pour pouvoir être apperçue des côtes de la Grande avec l'Illande , mais bien avec la grande Scandinavie , ou Bretagne.

avec une partie de cette contrée ; car , Pline , l. 4,6.6, On ne sait pas non plus si par Thule les anciens ont en- semble séparer la Norwege de Thule. Sunt , dit-il, qui dom tendu une ille d'une médiocre étendue , comme les illes de altias (insulas ) prodent Scandiam , Dumnam , Bergos :

, Shetland ou de Fero , ou s'ils ont entendu la grande pénin. maximamque oninium Nerigon ex quo in Thulen navigatur. sule de Scandinavie , qui comprend la Suéde & la Nor- Ortelius veut que Thule loit une partie de la Norwege, wege, & qui a été prise pour une ille par plusieurs auteurs. a

que le nom se foit conservé dans celui de TILEMARCK Si on s'en rapporte à Procope , lib. 3 , de bell. Goth. c. 14, province de ce royaume. Ce qui le détermine principale. il n'y a point à balancer, l'ifle de Thule aura une très-valte ment, c'est la convenance qui se trouve entre la latitude & étendue. Une partie des Eruliens , dit-il, vaincus par les la longitude de Tilemarck, avec celles que Prolomée Lombards , alla chercher une demeure jusqu'aux extrémie donne à l'ile de Thule. tés de la terre. Ils traverferent tout le pays des Sclavons, & 1. THUMATHA , ville des Arabes , selon Pline , 1.6, ensuite une vaste solitude , qui est au delà. Ils entrerent c. 28, qui la met sur le bord du Tigre : il dit qu'elle étoit dans le pays des Varnes & dans le Danemarck , arrive. éloignée de Petra de dix journées de navigation, & qu'elle sent à l'Océan, où ils s'embarquerent, & aborderent à l'islc obéissoit au roi des Characéniens. de THULE.

2. "THUMATHA, ville de l'Arabie heureuse. ProloCette ille , ajoute Procope , est dix fois plus grande que mée , 1.6,1.7, la marque dans les terres , entre Chabuata la Grande-Bretagne, & en est assez éloignée. Du côté du & Oliphia. Cette ville semble être différente de la THUMAfeptentrion, la plus grande partie est délerte. Celle qui est THA de Pline. habitée contient treize peuples, commandés par autant de THUMELITHA , ville de la Libye intérieure. Elle est rois. Tous les ans , vers le solstice d'été, le soleil paroît comptée par Ptolomée , l. 4, c. 6, au nombre des villes qui quarance jours continus sur l'horizon : six mois après , les étoient aux environs de la source du Heuve Cinyphis. habitans ont quarante jours de nuit , qui font pour eux des THUMLESCH , vallée des Grilons, dans la ligne jours de douleur & de tristesse, parce qu'ils ne peuvent Cadée. entretenir aucun commerce. Jamais, poursuit Procope , je THUMNA , ville de l'Arabie heureuse. Prolomée , n'ai

pu aller dans cette ille , quoique je l'aye fort déliré, 1.6 ,6. 7, connoît deux villes de ce nom dans le même afin d'y voir de mes yeux ce que j'en ai appris. J'ai donc pays, & toutes deux dans les terres : il place l’une entre demandé à ceux qui y avoient été comment le soleil s'y Mochura & Aluare , & l'autre entre Mariama & Vodona. leve & s'y couche ; ils m'ont répondu que le soleil éclaire Voyez TAMNA. l'isle durant quarante jours de suite , fantôt du côté de THUN ou Thoun. Voyez THOUN. l'orient & tantôt de celui d'occident, & que quand le so- THUNATÆ, peuple de la Dardanie , en Europe, selon leil est retourné au même point de l'horizon, où il a com- Strabon , l. 7, P: 316 , qui dit qu'ils étoient du côté de mencé à paroître , l'on compte un jour révolu. Dans la l'orient, limitrophes des Médes, peuples de Thrace. saison des quarante nuits , ils mesurent le tems par les lu- THUNICATES , peuples de la Vindelicie , dans la nes; quand il y en a trente-cinq d'écoulées , quelques-uns 'partie la plus septentrionale de cette contrée. C'est Avenmontent sur les montagnes les plus élevées , & avertissent tinus qui lit Thunicates dans Ptolomée , l. 2,6.13 ; car les ceux qui sont en bas que dans cinq jours ils reverront le différentes éditions de cet ancien géographe portent Rhu- . soleil ; ils se réjouissent de cette heureuse nouvelle par la nicat a. Schudus prétend que ce sont les VIRUCINATES de célébration d'une fête, qu'ils solemnisent dans les ténébres, Pline. Ces peuples , selon Aventivus , habicoient le canton avec plus de cérémonie qu'aucune autre. Quoique cela de la Baviere appellé présentement Im Thunca.

. arrive chaque année, il semble néanmoins que les habitans THUNGEN IM-KLATTGOW , petite ville & château de cette ille appréhendent que le soleil ne les abandonne d'Allemagne , dans la Suabe , appartenante alix comtes de entierement. Parmi les nations barbares qui habitent l'ille Salz. Elle est située sur la riviere Wutach, à deux lieues

, de Thule , il n'y en a point de li sauvages que les Scritifi- & demie de Schaffhausen. Cet endroit étoit autrefois aux nes ; ils ne savent point l'usage des habits & des souliers; barons de Krenckingen , dont un de la famille , lorsque ils ne boivent point de vin , & ne mangent rien de ce que Frédéric palla par cette ville , ne voulut pas se lever de son la terre produit : ils ne prennent pas aulli la peine de la liége devant l'empereur , parce qu'il ne possédoit aucune cultiver ; mais les hommes & les femmes s'adonnent uni- terre en ficf; sur quoi l'empereur lui accorda le privilégede quement à la challe. Les forêts & les montagnes leur four- pouvoir battre monnoie. L'an 1499, dans la guerre de

& niflent du gibier en abondance : ils vivent de la chair des Suabe , les Suisses prirent cette ville , la saccagerent & la bètes, & fe couvrent de leurs peaux , qu'ils attachent avec brûlerent. Le territoire de Klatrgow, dans lequel est située des nerfs, ne sçachant pas l'art de coudre. Ils nourrissent cette ville, s'étend de la ville de Schaffhausen le long du leurs enfans de la mocle des bêtes , au lieu de les nourrir du Rhin, l'espace de quatre licues, jusqu'à la riviere Wutach , lait de leurs meres. Quand une femme est accouchée , elle vers la ville de Waldshut. C'est un beau pays , abondant en envelope son enfant dans une peau, l'attache à une autre , vin, bled & fruits. Il y entre des rivieres & il n'en sort lui met de la mocle dans la bouche , & va aulli-tôt à la point. * Zeyler , Topogr. Sueviæ , p. 74.

, . chasse , où les feinmes ne s'exercent pas moins que les THUNNI. Voyez UNNI & TURCA. hommes. Ces peuples adorent plusieurs dieux & plusieurs THUNUBA. Voyez THORUNUBA. génies , dont ils disent que les uns habitent dans le ciel , les THUNUDROMUM, ville de l'Afrique propre, avec autres dans l'air , les autres sur la terre & sur la mer, & titre de colonie. Prolomée, 1.

4 la place dans la quelques petits dans les fleuves & dans les fontaines ; ils nouvelle Numidie , entre Culcus colonia & Aspucca. C'est offrent souvent des sacrifices & inmolent toutes sortes de la même ville qui est nominée Tynidrumense oppidum pac victimes ; mais ils croient que la plus excellente est le pre. Pline , l. 5 ,6.4. mier homme qu'ils prennent à la guerre, & qu'ils sacrifient THUNUSDA , ville de l'Afrique propre. Prolomée, à Mars, le plus grand de tous leurs dieux. La forme de

1.4,6. 3 , la marque entre Tebesca & Maduras. Les édia leur sacrifice n'elt pas simplement de le tuer ; mais c'est de tions latines portent Thumusda pour Thunusda. C'est le

. le pendre à un arbre , ou de le rouler sur des épines , ou de Thunusidense oppidum de Pline , l. 5,6.4. le faire périr par quelque autre genre de mort cruelle. Du THUPA ou THUPPÆ , ville de la Libye intérieure , nombre des habitans de cette inle, font les Gautes , nacion selon Ptolomée , 6.4,6.6, qui la marque sur la rive méri,

Tome Y. Zzzzz

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cile,

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dionale du Niger , près de Punsa.

manqua à la parole qu'il avoit donnée à Thierri de lui THUPPA , ville de la Libye intérieure , sur la rive lep- faire part de la dépouille de les freres, celui ci s'unit avec rentrionale du feuve Gira. Ć'est Prolomée qui parle de Cioraire, pour le punir de sa perfidie : Hermanfroi perdit cette ville : les interprétes lisent Thuspa au licu de Thuppa. la bataille qu'il leur donna, & par cette victoire Thierri

THUR , petite riviere d'Alsace. Elle circ la source des se rendit maître du royaume de Thuringe : Cloraire le montagnes de Vošgé, en Lorraine , à une lieue de celle de contenia du butin qu'il fit , & ramena en France le jeune la Moselle , qu'elle laisse au sud, & à deux lieues des four- Amalafroi , avec Radegonde fa sæur, tous deux enfans de ces de la Doldre une demi-lieue au-dellous du vieux Bercier. Quelque tems après , il épousa cette princelle , & château de Wildenstein. Son cours est au levant. La Thur fit ruer Amalafroi, par le conseil des principaux officiers traverse la ville & la vallée de Saint-Amarin , coupe à de la maison , qui lui firent appréhender le rellentiment de Thaun l'extrémité la plus leptentrionale. * Supplément au ce jeune prince. Pendant ce tems , Thierri atvira Hermanmanuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier froi dans sa colir , où il lui promit une entiere sureté ; mais président au conseil d'Alface.

s'étant laissé gagner par les follicitations d’Amalabergue, THURE, (la) abbaye de chanoinesses , de l'ordre de il le fit précipiter du haut des murailles de Tolbiac , en sé faint Augustin, dans les Pays-Bas , lur la droite de la promenant avec lui. La Thuringe demeura au pouvoir des Sambre.

rois de France, qui la firent gouverner par des ducs, lesquels THURIA , ville du Péloponnése, dans la Mesfénie. Stra- profiterent , comme plusieurs autres officiers , de la foi. bon, l. 8 , dit qu'Æpea , qui de son tems s'appelloir Thu- blelle des rois de France, & s'affermitent dans la louve. ria, étoit voisine de Phere. Pausanias , Mellen.c. 3! , dic raineté qu'ils avoient usurpée. Plulieurs de leurs luccelleurs que

Thuria écoir dans les terres , à quatre-vingts stades de le contenterent du titre de marquis, particulierement vers Phere , qui étoit à six stades de la mer. Il ajoute que le milieu du onziéme siécle , & ils étendirent considérable. Thuria étoit d'abord bâtie sur une montagne , & qu'enfuice ment leur domaine. L'empereur Conrad Il donna , en on bâtir dans la plaine , sans abandonner néanmoins le haut 1039, à Louis , fils de Charles , duc de Lorraine , qui étoit de la montagne. Le nom des habitans étoit THURIATA. fils du roi Louis d'Outremer , une partie de la Thüringe Auguste irrité contre les Melléniens , qui avoient pris le à laquelle Bardon, archevêque de Mayence, ajoura pluparti de Marc-Antoine , donna la ville de Thuria aux Lacé. fieurs fiefs , qui relevoient de son domaine , & il acquit

icle déinoniens. Il y en a qui prétendent que cetie ville est comté de Sangerhausen , par lon mariage avec Cecile, l'ANTHEIA d'Homere. On croit que c'eit aujourd'hui Cu- fille unique de Henri, comte de Sangerhaulen. Il mourut maftra.

en 1056, & eut pour successeur Louis II, Ion fils , lur2. THURIA , fontaine d'Italie, dans la grande Grece, nommé le Sauteur , parce qu'il fauta dans la riviere de Sala au voisinage de la ville de Sibaris , selon Diodore de Sis du haut du château de Gibiechenstein, où il étoit prifon1. 12

6. 10. Elle donna le nom à la ville de Thu- nier. Il lailla d'Adélaïde, fille d'Udon, marquis de Staden, RIUM qui fut bârie dans cet endroit. Le nom moderne de Louis III, que l'empereur Lothaire II , dont il épousa la cette fontaine est Aqua che fauella , selon Leander. fille puînée , nommée Hedvige, créa landgrave de Thu

3. THURIA , ine de la mer Egée. Plutarque de Exsulio, ringe l'an 1130. Son fils Louis IV , nommé le Dur , lui p. 602 , qui la dic voiline de l'ille de Naxos, ajoute qu'elle succéda en 1149. Il eut de Judith , fille de l'emipereur fut la demeure d'Orion , 'Szpíwros O’uxntupior , Orionis fuit Conrad III , Herman, qui acquit le palatinat de Saxe en domicilium.

1181 , par son mariage avec Sophie , fille unique de FréTHURIFERA. Voyez LIBANOPHOROS.

déric , dernier comte palarin de Saxe , donation qui fuc THURII - MONTES , niontagnes d'Italie

, montagnes d'Italie , dans la confirmée par l'empereur Frédéric I. Il lailla de cette pringrande Grece , selon Appien , de Bell. civ. I. 1. Quelques celle, qu'il avoit épousée en premieres noces, Judith exemplaires portent Thurini pour Thurii. Voyez Thue femme de Thierri , marquis de Misnie , & Louis V RIIM, no. 2.

mourut à Otrante en 1227 , & qui a été mis au nombre des THURINGE,Thuringia , province d'Allemagne, dans saints , avec Elizabeth , fille d'André, roi de Hongrie, la haute Saxe, avec titre de landgraviar. Elle elt bornée au son épouse, dont il lailla unc fille unique nommée Sophie, nord

par le duché du Brunswich & par la principauté d'An- qui fut mariée avec Henri de Brabant, furnommé l'Infant, halt, à l'orient par la Misnie , dont elle est séparée par la Hernan eut de Sophie , fille d'Orton de Witelspach, duc Sala ; au midi par la Franconie , & à l'occident par la de Baviere , qu'il époula en secondes noces , Henri, qui Helle. Cette province a trente-deux lieues de long; & à fut élu empereur à Wurtzbourg , le s avûr 1246 , par les peu près autant de large. Le pays est extrêmement fertile archevêques de Mayence , de Tréves & de Cologne , & en grains & en fruits, & il y croît des simples, propres par les évêques de Spire, de Strasbourg & de Merz, & fuc pour la teinture , & qui apportent un profit conlidérable couronné à Aix la Chapelle par Conrad, archevêque de aux habitans. La Thuringe est arrosée de diverses rivieres, Cologne. Il défit Conrad, fils de l'empereur Frédéric II , qui servent de communication avec les états voilins. Elle qui s'étoit avancé, avec les troupes de Baviere & de Suaabonde en forêts, particulierement du côté de la Fran- be, jusqu'à Francfort , pour empêcher son élection ; & conie. Elle étoit autrefuis partagée en quatre contrées , qui reçut au liége d'Ulm un coup de fléche, dont il mourut en étoient les comtés de Weimar & d'Orlamund, & les pays 1246. Conime il ne lailla point d'enfans , la succeilion für

, arrosés par la Sala & par le Werra. Aujourd'hui elle ren- disputée entre Sophie de Brabant & Henri l'Illustre, mare ferme plusieurs états , qui seront détaillés à la fin de cet quis de Misnie , fils de Thierri & de Judith. Celui-ci se article. * D’Audifret , Géogr.anc. & mod.c. 3 , p. 289. fondoit principalement sur l'expectative qu'il avoit obrenue

La Thuringe est l'ancien pays des Cartes. Voyez Thu• de l'empereur Frédéric II , & fut reconnu par la plus RINGI. Elle devinc, après la décadence de l'empire ro- grande partie des états de Thuringe :Sophie s'appuyoit sur main , un royaume puillant , d'où il sorcic des armées nom- le droit de son pere , qui auroit exclu la læur, & prérenbreuses. Childeric I, roi de France , ayant été chassé, à doit devoir être préférée , comme étant illuc du côté mascause de ses débauches , se retira en 48s, chez Basin, roi culin. Elle fut reconnue par les états de Helle, & par une de Thuringe ; & après qu'il fut retourné en France , par partie de ceux de Thuringe, qui lui prêrerent ferment de l'adresse de Guyemans, la reine Baline, qui en avoit été fidelité. Ils en vinrent aux armes de part & d'autre en touchée , quitra son mari & alla trouver Childeric , qui 1255. La fortune se déclara d'abord pour Sophie ; mais l'épousa , & en eut Clovis , qui subjugua une partie de la Albert, duc de Brunswich , Henri , prince d’Anhale, Thuringe. Basın laissa trois fils, entre lesquels il partagea Henri, comte de Schwerin , & Jean , comte d'Eberstein , ses états ; savoir , Hermanfroi, Buderic & Berrier , qui qui étoient du parti de cetre princesse , ayant été faits pripriront la qualité de rois de Thuringe. Hermanfroi épousa lonniers à la bataille que leur donna , en 1263, Rodolphe Amalabergue , veuve de Trasimond, roi des Wandales, de Vargila , général des troupes d'Henri l'Illustre , Sophie la plus méchance & la plus ambitieuse temme de son tems. fut obligée de donner pour leur rançon huit mille marcs Elle poussa son mari à priver Bertier de la partie de Thu- d'argent , & huic villes ou châteaux fur la riviere de Verra. ringe qu'il possédoit , & ensuite à le faire mourir. Pour Enfin, cette querelle fut terminée de façon , que la partie mieux exécuter ce dessein , Hermanfioi se ligua avec occidentale de la Thuringe , qu'on nomme la Helle, deThierri, roi de Metz, fils aîné de Childeberti, roi de meura à Sophie , avec les villes qu'elle avoit cédées, & France , & avec le secours de ce prince , il fit un pareil loixante-dix mille marcs d'argent : & Henri l'Illustre conyaitement à Bulderic, son second frere ; mais comme il serva la partie orientale, qui eit la Thuringe d'aujourd'hui ;

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& pour cimenter plus fortement cette union , il se fit entre 1. Le pays de l'électeur de Mayence,
les maisons de Heffe & de Misnie un pacte de succession 2. Le pays des ducs de Saxe,
& de défense mutuelle , qui fut confirmé par les empereurs 3. différens comtés,
Rodolphe I & Sigismond.

4. Deux villes impériales
L'état de Thuringe est aujourd'hui fort embrouillé, 5. La Thuringe Balley,
& pour en avoir une claire connoissance il faut distinguer,
L'électeur de Mayence posséde ,

ERFORD, capitale de toute la Thuringe,

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La maison de Saxe-SWEIMAR sur l'Ilm , Wcimar,

Les bailliages & les petites villes voisines de Weimar.

EISENAC,
La maison de Saxe-SLes bailliages & les places situées aux environs d'Eisenach,
Eisenach.

lena.
La maison de Saxe-SGOTHA,
Gotha.

Les bailliages & les places aux environs de Gotha.
La maison de Saxe-Salfeld sur la Sala.
Salfeld.
La jurisdiction sur les bailliages appartenans à la maison de Saxe Weissenfels,

2 L'électeur de Saxe. Une partie de la ville de Trefurt,

Le bailliage & la ville de Trenstadt.

Divers comtes possédent en Thuringe ; savoir , wartzbourg Rudolph-3 Schwartzbourg.

La branche de Sch-SRudolphstad ou Rudelsad fur la Saale , Les comtes de Sch- stade. wartzbourg.

La branche de Sch

Sondershausen,
wartzbourg Sonders-
Chausen.

Arnstadc.

nstadt Le roi de Pruffe &

ľélecteur de Saxe ontMansfeld, Les comtes de Mans pris ce comté en feques. )Bornstadt, feld.

tre, jusqu'à ce que les Artern, prétendans soient d'ac- Eisleben. Ccord.

Le comte de Scol-SLe comté de Stolberg, berg.

(Le comté de Verningerode enclavé dans le duché de Brunswig: Le comte d'Hohenstein.

Le comté de Hohenstein. Le seigneur de Wer

Le comté de Beichlingen, Les princes de Gotha & de Weimar ; les le comté de Gleichen.

Le comtes Destarzfeld & de Hohenlohe.

2

Les deux villes impériales de la Thuringe sone,

tern.

Mulhhausen & Northausen.

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La THURINGE BALLEY consiste en certains biens qui 1. THURINGI, peuples de la Germanie, célébres prin. appartiennent aux chevaliers de l'ordre teutonique. Ces cipalement depuis la décadence de l'empire romain. On les biens s'appellent Commanderies; & tous ensemble sont com- trouve souvent appellés THORINGI & DORINGI ; ce qui a pris sous le terme général de Thuringe Balley. Ce mot ré- donné occasion de chercher différentes origines de leur pond au mot françois baillival. C'est toujours un prince de nom , dont voici les principales. Quelques-uns ayant vu la maison de Saxe qui est administrateur de ces biens. Ils que Tacite, Germ.c. 36, traitoit les Cherusques de peuple sont dispersés çà & là. Le plus considérable de tous est lache & sot, ont cru que le nom des DORINGI OU DOREZWENZENA , tout près d'Iena, au voisinage de la Sala. Le LINGI venoit de-là, parce que Doren ou Toren, signifie bailliy doit faire la résidence.

fot, dans la langue allemande. D'autres font venir le nom THURINGER-WALD, forêt d'Allemagne , dans la Doringi du latin Durus , & veulent qu'on l'ait donné à Thuringe , du côté de la Helle. C'est une partie de l'an- ces peuples , à cause qu'ils supportoient aisément la fatigue cienne forêt Hercinienne. Ce mot Thuringer-wald ne veut & le travail. Il y en a qui dérivent le nom de des THURINGI dire autre chose que la forêt de Thuringe. * Hubner, géo- de ces deux divers peuples, de qui ils pouvoient être fortis,

, graph.

comme sont les Tyrigere , les Tyrangita , les Terriochama,

Tome V. Zzzzz ij

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si; & l'on

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medix , c. 4.

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les Theruingi, les Tulingi, les Turcilingi, les Rendingi, les fois la ville Sybaris. Scrabon dit aussi que cette ville avoit Tungre, & quelques-uns ont voulu trouver le nom des Do- été bâtie entre ces deux Heuves. Les habitans de Crotone ringe dans celui des Hermunduri ; en retranchant les deux ayant détruit Sybaris, les Athéniens & quelques autres premieres syllabes , ils ont fait Duri , & de Duri Duringi. Grecs, la rebâtirent dans un lieu voisin ; & l'appellerent L'opinion que Spener trouve la plus raisonnable , veut que Thurii ou Thurium , du nom d'une fontaine qui se trouvoit les Thuringi ayent été ainsi appellés du nom de leur prin auprès. La proximité de l'ancienne & de la nouvelle Sycipale divinité, Thor, Dor ou T aranes , car on trouve que baris, a été caule que quelques auteurs les ont prile pour la plusieurs peuples de la Germanie se font appellés du nom du même place. Etienne le géographe ,

entr'autres,

dit: Θέριοι, dieu qu'ils adoroient. Vegetius , Mulomedic. l. 4, 6.6, qui nolaus 'Iraníes , si trpótepov zu bepes , Thurii , urbs Italia , prius écrivoir vers la fin du quarriéme siécle, est le premier qui Sybaris dićta. Tite-Live, l. 34,. 43 , nous apprend que falle mention des THURINGI, en disant que leurs chevaux les Romains y conduisirent dans la luite une colonie , & lui rélistoient aisément à la fatigue. Jornandès, Procope, Cas- donnerent le nom de CoriÆ ; cependant l'ancien nom pafiodore & Grégoire de Tours, connoissent aulli les Thurin- roît avoir prévalu ; car plusieurs siécles après , Prolomée &

peut

conclure , que puisque les auteurs qui ont les itinéraires lui donnent encore le nom de ThuriUM. ecrit avant le quatriéme hiécle , n’eri parlent en aucune fa- Tite-Live, l. 10,6. 2 , qui écrit ThuRIÆ , appelle le terriçon, il faut que ces peuples n'ayent commencé à se rendre toire de cette ville THURINUS-AGER ; & le golfe sur lecélébres que dans ce siècle-là. * Spener , Noric. German. quel elle étoit bâtie est nommé THURINUS-Sinus par Ovi

dc, Metamorph. l. 15,0.52.* Diodor. Sic. Lib. 12 ,0.90. On doit le contenter de regarder comme la preniere de- On voit encore aujourd'hui quelques restes de cette anmeure des THURINGI , celle que les auteurs dont nous ve- cienne ville près de la mer , avec un aqueduc , qui pouvoje nons de parler , leur donnent ; car s'ils ont habité aupara. servir à conduire les eaux de la fontaine Thuria à la ville, vant quelque autre pays , personne ne peut nous donner de Au dessus de ces ruines on trouve un canton appellé TURlumiere la deslus. On voit que ces Thuringieus habiterent RANA , peut être corrompu de Thurina. On y recueille la le pays des Cherusques , après que le nom de ceux-ci ne fuc manne en été sur les feuilles des arbres. Les Thuriens plus connu : outre cela, une partie du pays des Termundu- avoient une loi qui leur défendoit de se moquer de qui que res paroît avoir été renfermée dans la Thuringe , qui s'éten- ce fût aux jeux publics, à l'exception des adulteres & des dit en deça & au-delà de la Sala. Enfin, on trouve que la curieux. La charge de général ou chef des armées se donmeilleure partie du pays des Cartes fervit à former la Thu- noic chez eux pour cinq ans ; la forme de leur gouverneringe, qui, lorsqu'elle fut devenue un royaume , s'étendoit ment étoit populaire ; ils avoient divisé les citoyens en dix du nord au midi , depuis l’Aller jusqu'au Mayn ; la Mulia tribus. Charondas, un de concitoyens , fut leur législateur : burnoit à l'orient ; la Fulde & l’Adrana à l'occident. Toute il choisit les meilleures loix des autres peuples, & y ajouta cette étendue de terre étoit divisée en quatre partics. La ce qu'il jugea nécessaire ; l'époque en est marquée à l'année THURINGE SEPTENTRIONALE, qui prenoir depuis l'Aller 308 de Rome , dans la quatre-vingt-quatrieme olympiade. jusqu'à l'Unstrut ; la THURINGE MÉRIDIONALE, qui s'éten. Charondas ordonna, entr’autres, qu'on challeroic du sénat doit depuit l'Unstrut jusqu'au Mayn ; la THURINGE ORIEN- ceux qui , ayant des enfans , se remarioient , & leur donTALE , que la Sala séparoit de la Thuringe méridionale , & noient une belle-mere : il trouvoit

noient une belle-mere : il trouvoit que celui qui n'avoit pu la THURINGE OCCIDENTALE , qui étoit bornée par la prendre un bon conseil pour ses enfans, n'en pourroit donWere.

ner un bon à la patrie. Une autre loi portoit , que pour puVers la fin du cinquiéme siécle & au commencement du nir les calomniateurs, on les conduiroit par toute la ville sixiénie , la Thuringe avoit un roi, & on a les noms des couronnés de bruyeres pour faire connoîcre aux citoyens princes qui y regnerent. Bien des auteurs néanmoins font qu'ils étoient parvenus au plus haut degré de méchanceté. Il dithiculté de leur donner le titre de roi; mais Spener ne ba. défendit d'avoir habitude avec les méchans , permettant à lance point à les reconnoître pour tels. Le royaume de Thu- tous d'accufer leurs concitoyens à cet égard, & même imporinge, dit-il , étoit comme ceux des Marcomans & des. sant de grosses peines, à ceux qui se plairoient en mauvaise Frarçois , quoiqu'il ne leur fùc pas comparable pour l'éten- compagnie

. Il voulut aulli que tous les enfans des Thuriens due. Les Thuringiens firent parler d'eux sous leurs rois; & à apprissent les lettres aux dépens du public qui payeroit leurs la faveur des troubles dont la Germanie étoit agitée , ils eu- maîtres , prétendant que l'ignorance étoit comme la source tent occasion d'étendre leurs frontieres; mais ayant voulu de toutes sortes de maux. Il ordonna encore que si quel. arraquer les François après que ceux-ci eurent établi leur qu'un refusoit d'aller à la guerre, ou quittoit son rang domination dans la Gaule, ils furent battus, perdirent quand il s'y trouvoit engagé, il demeureroit allis pendant une grande partie de leur pays , & devinrent tributaires. trois jours en habic de femme dans une place publique. Dans la suite la jalousie de deux freres ébranla cette mo

Comme les Thuriens étoient fort mutins, Charondus fit une narchie , & la fic devenir la proie des François & des loi, par laquelle quiconque viendroit armé dans les assemSaxons , qui profiterent de ces troubles. Voyez Thu- blées , feroit tué sur le champ, & Valére. Maxime rapporte

qu'ayant été lui-même obligé un jour de convoquer une ass 2. THURINGI , peuples dont parle Suidas. Il dit qu'un femblée à son retour d'un voyage de campagne , il oublia

à cerrain Onuolphe tiroit son origine de ces peuples du côté qu'il y alloit avec son épée, qu'il n'avoit pas eu le tems de parerrel, du côté maternel il fortoir des peuples Sci- porter chez lui ; ce que quelqu'un de l'allemblée lui ayant ri. Orrélius soupçonne que ces Thuringi pourroient être les fait remarquer , il la tira aulli-tôt & se l'enfonça dans le sein. habitans de la Thuringe.

* Plutarque , Traité de la Curiolicé. 1. THURINUS-PAGUS, & THURINA-Regio. Voyez La ville de Thurium étoit la même que Sybaris. On l'apTHURIUM , no. 2.

pelle aujourd'hui Sibari Rovinera , & non pas Torre del 2. THURINUS-SINUS. Voyez THURIUM.

Capo, comme le prétend Cluvier, ni Terra Nova, comme THURIS , ville de l'Arabie heureuse. Prolomée , l. 6, l'a cru Barré. Cette ville a été épiscopale ; car dans le con6.7,

la
marque dans les terres.

cile tenu à Rome l'an sor, on trouve la souscription de 1. THURIUM , lieu de la Bestie. Plutarque, in Sylla, Joannes Thuritanus , & Theoplianes allista à un autre condit que c'est une croupe de montagne fort rude , & qui finit cile de Rome l'an 680. en pointe comme une pomme de pin; ce qui faisoit qu'on THURLES, petite ville d'Irlande, dans la province de l'appelloit ORTHOPAGUS. Au pied de cette montagne , Munster, au comité de Tipperari , sur la Shure, envoye ajoute-t-il, coule un ruisseau appellé Morion , & sur ce ruis. deux députés au parlement; elle est à six milles des frontieseau est le temple d'Apollon Thurien. Ce dieu a eu le nom res de Kilkenny, & à douze de Cashel. de Thurien, de Thyro, mere de Charon, qui mena une co- THUROSCH, ville & comte dans la haute Hongrie , lonie à Chéronée. D'autres disent que la génille, qu'Apol- entre celui d'Arwa au nord-est, & celui de Tranchin au suda lon Pythien ordonna à Cadmus de prendre pour guide', se ouest, le long de la riviere de Vag. Il n'y a point d'autie présenta à lui dans ce lieu.là, & que de-là ce lieu eur le nom ville remarquable. * De l'Isle, Atlas. de Thurium ; car les Phéniciens appellent une génille THURSO, ville d'Ecosse', dans la province de Caiththor.

nesl, avec un port sur la côte du nord. * Etat présent de la 2. THURIUM, ville d'Italie , dans la grande Grece, sur Gr. Bret. t. 2 , p. 279.

,

, le golfe de Tarente. Pline , l. 3 , 6. 11, dit qu'elle étoit bâ. THURTUR , ou THURTHUR , lieu de la haute Hon. uic entre les Acuves Crathis & Sybaris , où avoit écć autre- grie , dans le cointé de Tarantal , à quelques milles à l'orient

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RINGE.

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de la Teysse , selon la carte de Hongrie publiée en 1703, rive droite du Vahal, au Tielerwaerd, vis-à-vis de Bom

, par de l'ide. Maty & Corneille en font une contrée avec ti- mel. Il semble que c'est de ce village dont parlent les em. tre de comté. Dans la carte de la Hongrie , publiée par de pereurs Otton le Grand, Otton III & Lothaire II, dans l'ille en 1717, au lieu de Thurtur on lit simplement Tur; & leurs diplomes des années 970, 996 &1934, par l'abce lieu est marqué comme un village.

baye d'Elten , sous les noms de Thuly neft Vachelt, Thule 1. THURY , petite ville de France, dans le Puylaye, en- & Thulo. Peut-être ajoutoit-on Nest Vachelt , c'est-àtre Saint-Fargeau & Clamecy. Son territoire rapporte des dire , près du Vahal, pour distinguer ce lieu d'un autre grains.

Thuyl, ou , comme on écrit aujourd'hui , DEYL , qui est THURY , lieu de France, dans la Normandie. Voyez plus au nord sur le bord de la riviere Linge. * Alting. THRY I.

Norit. German. inf. part. II, p. 186.

. 1. THUS, ville d'Allemagne, dans le Westerrich. Zey- THUZICATH, ville de l'Afrique propre. Prolomée, ler , Topogr. archiepisc. Trev. p. 35, dit qu'elle dépend l.

1. 4,6. 3,

, la marque sur le golfe de Numidie, entre le de l'électorat de Trèves , & il ajoute qu'il y a une saline. promontoire Fretum & le golte Olcachites. Quelques exem

2. THUS, ville de Perle, dans le Coralfán, selon Cor- plaires lisent Uzicarb, au lieu de Thuzicath. neille , qui ne cite point fts garans. Il dit seulement que THYAMIA , ville de Péloponnése, dans la contrée quelques géographes la prennent pour celle qu'on appel. appellée Sicyon , selon Xénophon ; Grac. lib. 7. loit anciennement Antiochia Margiana, Alexandria & Se- 1. THYÁMIS, promontoire de l'Epire, selon Prolencia.

lomée , l. 3 , 6. 14. Il servoir de borne entre la TesTHUSCI. Pline, l. 5, Epift. 6, ad Apollinar. donne ce protide & la Ceftrinie. Niger dit que le nom moderne est

, nom à la terre de Toscane. Il ajoute qu'elle étoit fort avant Nista. dans les terres, & même au pied de l'Apennin. Voyez la 2. THYAMIS, ancienne ville d'Alie, dans l'Arachofie. charmante description qu'il en fait.

Ecienne le géographe dit que cette ville devoit sa fondaTHUSCUS.VICUS. Varron , l. 4 , de Lingua Lat. nous tion à Sémiramis, suivant Etienne de Bysance. apprend qu'on donna ce nom à l'une des sept montagnes de 3. THYAMIS. Voyez THYAMUS I. la ville de Rome, & qu'on nommoit auparavant COELIUS-, 1. THYAMUS ou ThiamiS , Heuve de l'Epire , feMons. Voyez COELIUS.

lon Thucydide , l. 1, p. 32., & Athénée, l. 3, 6. I. THUSBRITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Strabon & Pausanias connoillent aufli ce fleuve , dont le Byzacène. Au lieu de ThusDRITANUS, la conférence de nom moderne est CALAMA, selon Thevet. Carthage , no. 121, porte DYDRITANUS, & appelle l'é." 2. THYAMUS, montagne de l'Epire. C'est Thucydide vêque de ce liége Navigius ; mais selon Baluze & Dupin, qui en fait mention.

; il faut lire Thusdritanus ; car il n'est parlé nulle part d'une THYATIRE , ville de l'Asie mineure, dans la Lydie, ville nommée Dydrita. En effet, on trouve plus bas dans au nord de Sardis vers l'orient de Pergame. Cette situation la même conférence de Carthage; no. 206, que Hono- convient à celle que lui donne Strabon, lib. 13, qui dic Tatus, qui est dit adversaire de Navigius, le qualifie epis. qu'en allant de Pergame à Sardis, on avoic Thyatire à la copus Thusdritanus.

gauche. S. Jean , dans l'Apocalypse , 6, 1, 2, Strabon & THUSIATHAH. Voyez TUSIAGAT.

Polybe, Excerpt. Vales. p. 69 , écrivent Thyatira au plu. 1. THUSIS, DOMLECH, Tomiliasca ou Domestica Val- riel. Pline, l. 5, 6, 29, & Tite-Live , l. 27,6.44, difend lis, communauté dans le pays des Grisons. C'est une vallée Thyatira , au nominatif singulier. Ce nom, dic Etienne qui s'étend aux deux côtés du Haut-Rhin , & même au- le géographe, devoit être du féminin ; mais aujourd'hui dellous de la jonction des deux Rhins. La partie de cette on le fait du neutre. C'étoit, selon Strabon, une colonie vallée qui est sur la rive gauche du Haut - Rhin des Macédoniens. Il ajoute que quelques-uns vouloient par tient à la ligue haute , comme l'autre appartient à que ce fût la derniere ville des Myliens; ce qu'il y a de la ligue de la Caddée. La premiere renferme la com. cerrain , c'est qu'elle étoit aux confins de la Mylie; mais munauté de Thulis qui est composée de quatre jurisdic- Pline, Ptolomée , Etienne le géographe & les auteurs des tions, Th:fis , Cepina, Stuffau & Steintzenl erg Toutes ces notices la marquent dans la Lydie. terres, à la rélerve de Stussau , appartiennent à l'évêque Les Turcs nomment présentement cette ville Ak hissar & aux chanoines de Coire , qui les acheterent l'an 1475, ou Eski- hilsar , c'est-à dire , en leur langue Château Blanc. pour le prix de trois cents livres. * Etat & délices de la Elle est bâtie dans une belle plaine qui a plus de vingt milles Suisse , t. 4, p. 23 & 25.

de large, & eft plantée de cotonniers & semée de grains ; 2. THUSIS ou Tossane, Thufcia, bourg du pays des mais il y en a une partie inculte & couverte de camarisc. Á Grisons , communauté à laquelle il donne son nom. Il l'entrée de la plaine, on voit sur une éminence qui comressemble à une petite ville , & est situé sur la rive gauche mande le chemin, les masures d'un château qui portoit aulli du Haut-Rhin , à cinq lieues au dellus de Coire. Les Tos- le nom d'Ak bissar : les Turcs l'ayant abandonié, vinrent cans chassés

par les Gaulois, bârirent cette place, & lui bâtir dans un lieu plus commode sur les ruines de l'ancienne donnerent le nom de leur patrie. Thusis a quelques villages Thyatire , & lui donnerent le nom du château qu'ils avoient dans la jurisdiction ; lavoir , Roncaglia, Mazein , Katz, quitté. Le tems & les changemens arrivés avoient fait per: où il y avoit autrefois un couvent de religieules nobles, dre jusqu'à la connoillance de la ficuation de cette fameuse fondé Paschal , quatorziéme évêque de Coire , & dont ville. On n'en fic la découverte que fort avant dans le derles rentes ont été diftribuées aux églises, & aux écoles de nier siécle. Spon, voyage du Levant, 1.3, dit qu'il n'y a pas la ligue Grise, pour leur entretien.

plus de sept ou huit ans qu’on ignoroit encore où avoit été THUSPA. Voyez Thuppa.

la fameuse ville de Thyatire , le nom même en ayant été THUSSA, ville d'Italie , dans l'Errurie, selon Orré- perdu. Ceux qui se croyoient les plus habiles, trompés lius, qui cite Myrsilus de Lelbos. Cette ville est appellée par une fausse resemblance de nom, s’imaginoient que ce Tussa , sans aspiration dans le livre qui porte le nom fur la ville de Tiria , à une journée d'Ephéle; mais Rides origines de Caton , & elle y est surnommée Nana. caut , conlul de la nation Angloise , y étant allé accompa

THÚSSÆ , lieu d'Egypte, selon Gyraldus, Syntag- gné de plusieurs de les compatriotes qui négocioient à mate 17. Deorum, qui dit qu'on y adoroit Venus Cornue, Smyrne , reconnut que Tiria n'avoit rien que

de moderne, & qu'on lui immoloit des vaches. Un peu plus bas, le & que ce n'écoit pas ce qu'ils cherchoient. Comme ils jumême auteur écrit Tussa, au lieu de THUSS Æ. Le lieu geoient à peu près du quartier où elle pouvoit être , ils aldit Ortelius, ne m'est pas plus connu de la déelle, á leren á Ak bisar, où ils virent plulieurs masures antiques

à
moins qu'il ne soit question du viliage xerai, d'Elien, Ani- & trouverent le nom de Thyacire dans quelque inscription,
mal. cap. 27, que le traducteur a rendu par SCHUSSA, ce qui les convainquit qu'elle avoir été là. Spon s'en elt con-
& où il est parić, non d'ane Venus Cornue , mais d'une vaincu lui-même par

ses .
propres yeux, Avant

que

d'entrec venus Vranienne.

dans la ville, poursuit-il, on voit un grand cimetiere des THUSSAGETÆ. Voyez THYSSAGETÆ.

Turcs où il y a quelques inscriptions. Dans le kan, proche THUSSIA. Voyez TETRURIE.

du Bazar, on trouve environ trente colonnes avec leurs chaTHUTH. Voyez PHTHUTH.

piteaux, & piédestaux de marbre, disposées confusément THUTHOA, fleuve du Péloponnése, dans l'Arcadie. en-dedans pour soutenir le couvert. Il y a un chapiteau d'orPausanias dit que ce fleuve se jettoit dans le Ladon. dre corinthien, & des feuillages sur le fuft même de la coTHUYL, en latin Tule, village des Pays-Bas, sur la lonne. Sous une halle proche du bazar, on lit une inscription

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