Oeuvres complètes, Volume 5

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N. Chaix, 1864
 

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Page 238 - Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite, et vicieux sans crime. Qu'on massacre les rois, qu'on brise les autels, C'est la faute des dieux, et non pas des mortels. De toute la vertu sur la terre épandue, Tout le prix à ces dieux, toute la gloire est due ; Ils agissent en nous quand nous pensons agir ; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir ; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite.
Page 182 - Soit qu'il faille ternir ceux d'Énée et d'Achille Par un noble attentat sur Homère et Virgile, Soit qu'il faille obscurcir par un dernier effort Ceux que j'ai sur la scène affranchis de la mort; Tu me verras le même, et je te ferai dire, Si jamais pleinement ta grande âme m'inspire, Que dix lustres et plus n'ont pas tout emporté...
Page 427 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles, Que ses proscriptions comblent de funérailles : Ces murs , dont le destin fut autrefois si beau , N'en sont que la prison , ou plutôt le tombeau...
Page 9 - Nicomède nous laisse une aversion de la pusillanimité; et la généreuse reconnaissance d'Héraclius qui expose sa vie pour Martian , à qui il est redevable de la sienne, nous jette dans l'horreur de l'ingratitude. Je ne veux point dissimuler que cette pièce est une de celles pour qui j'ai le plus d'amitié.
Page 223 - Impitoyable soif de gloire. Dont l'aveugle et noble transport Me fait précipiter ma mort Pour faire vivre ma mémoire; Arrête pour quelques moments Les impétueux sentiments De cette Inexorable envie, Et souffre qu'en ce triste et favorable Jour, Avant que te donner ma vie , Je donne un soupir à l'Amour*.
Page 267 - Il ne s'emporte point contre un sort si barbare ; La surprenante horreur de cet accablement Ne coûte à sa grande âme aucun égarement : Et sa haute vertu toujours inébranlable, Le soutient au-dessus de tout ce qui l'accable. THÉSÉE. Souvent, avant le coup qui doit nous accabler...
Page 35 - Le vôtre toutefois m'ouvrira seul la bouche. De quoi se mêle Rome, et d'où prend le sénat, Vous vivant, vous régnant, ce droit sur votre État ? Vivez, régnez, seigneur, jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après, ou Rome, ou la nature.
Page 424 - Et, si je puis jamais y joindre des leçons Dignes de vous apprendre à repasser les monts, Je suivrai d'assez près votre illustre retraite Pour traiter avec lui sans besoin d'interprète, Et sur les bords du Tibre, une pique à la main ', Lui demander raison pour le peuple romain.
Page 216 - Un grand crime impuni cause votre misère ; « Par le sang de ma race il se doit effacer ; « Mais à moins que de le verser, « Le ciel ne se peut satisfaire ; « Et la fin de vos maux ne se fera point voir « Que mon sang n'ait fait son devoir.
Page 237 - D'un astre impérieux doit suivre les caprices, Et Delphes, malgré nous, conduit nos actions Au plus bizarre effet de ses prédictions! „ L'âme est donc tout esclave : une loi souveraine Vers le bien ou le mal incessamment l'entraîne; Et nous ne recevons ni crainte ni désir De cette liberté qui n'a rien à choisir...

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