Nouvel essai sur la mégalanthropogénésie ou l'art de faire des enfans d'esprit qui deviennent de grands hommes: suivi des traits physiognomoniques propres à les faire reconnoître, décrits par Aristote...

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Le Normant, 1803 - 395 pages
 

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Fréquemment cités

Page xxii - Lorsque l'âme est tranquille, toutes les parties du visage sont dans un état de repos; leur proportion, leur union, leur ensemble, marquent encore assez la douce harmonie des pensées, et répondent au calme de l'intérieur; mais lorsque l'âme est agitée, la face humaine devient »un tableau...
Page xxii - Tout annonce dans tous deux les maîtres de la terre: tout marque dans l'homme, même à l'extérieur, sa supériorité sur tous les êtres vivants; il se soutient droit et élevé; son attitude est celle du commandement; sa tête regarde le ciel, et présente une face auguste, sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité; l'image de l'âme y est peinte par la physionomie; l'excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d'un feu divin les traits de son visage...
Page 182 - ... pu tirer ; ce n'est pas qu'il n'eût naturellement de l'esprit, mais l'esprit d'un homme privé du commerce des autres est si peu exercé et si peu cultivé, qu'il ne pense qu'autant qu'il y est indispensablement forcé par les objets extérieurs : le plus grand fond des idées des hommes est dans leur commerce réciproque.
Page 3 - Camper , et l'angle qu'elle fait avec la base du crâne. La ligne faciale est censée passer par le bord des dents incisives supérieures et par le point le plus saillant du front; La ligne de la base du crâne est celle qui coupe longitudinalement en deux un plan passant par les trous auditifs externes et par le bord inférieur de l'ouverture antérieure des narines. Il est clair que plus le crâne augmente en volume , plus le front doit saillir en avant; plus la ligne faciale doit faire un grand...
Page viii - Ce serait peu maintenant que l'hygiène se bornât à tracer des règles applicables aux différentes circonstances où peut se trouver chaque homme en particulier : elle doit oser beaucoup plus; elle doit considérer l'espèce humaine comme un individu dont l'éducation physique lui est confiée, et que la durée indéfinie de son existence permet de rapprocher sans cesse , de plus en plus, d'un type parfait, dont son état primitif ne donnait même pas l'idée : il faut , en un mot , que l'hygiène...
Page 46 - ... organisés et actuellement vivans , tous renfermés les uns dans les autres , auxquels il ne manque rien , et qui deviennent des animaux parfaits et des hommes, par un, simple développement aidé d'une transformation semblable à celle que subissent...
Page 143 - Philippes, elle ne put survivre à la liberté, ni à Brutus, et mourut avec l'intrépidité féroce de Caton. Son exemple fut suivi par cette Aria, qui voyant son époux chancelant, et qui hésitait à mourir, pour l'encourager se perça le sein, et lui remit le poignard ; par sa fille, épouse de Thraséas, et la fille de Thraséas, épouse d'Helvidius Priscus, dignes toutes deux d'avoir pour maris deux grands hommes ; par Pauline, femme de Sénèque, qui se fit ouvrir les veines avec lui, et forcée...
Page 47 - Voyez ei-après l'histoire naturelle de l'homme. corps corps dans les testicules et dans les vésicules séminales du mâle , et dans les testicules ou dans telle autre partie qu'on voudra de la femelle, y forment la liqueur séminale, laquelle, dans l'un et l'autre sexe, est, comme l'on voit, une espèce d'extrait de toutes les parties du corps...
Page 107 - Car, l'animal ne pense que pour vivre, et l'homme subordonne sa vie à sa pensée. La plante a la vie, la nutrition, la fécondité et peu de sentiment; la brute a la vie, la nutrition, la fécondité et beaucoup de sentiment; l'homme a la vie, la nutrition, la fécondité, le sentiment et la pensée, de sorte qu'on admire davantage la vie dans la plante, le sentiment dans l'animal et la pensée dans l'homme. La plante ayant fixé ses racines dans la terre et déployant ses branches dans l'air, reçoit...
Page 102 - ... à manger ou à se promener. Les mots, les langues, les lois, les sciences, les beaux arts sont venus ; et par eux enfin, le diamant brut de notre esprit a été poli. On a dressé un homme comme un animal; on est devenu auteur comme porte-faix. Un géomètre a appris à faire les démonstrations et les calculs les plus difficiles, comme un singe à ôter ou mettre son petit chapeau et à monter sur son chien docile.

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