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L'étonnement produit par cette nouvelle ne fut pas moins grand dans le monde officiel que dans le public. L'arrestation était due, paraît-il, à une lettre anonyme que l'ambassade de France avait reçue et qu'elle avait transmise, pour le contrôle des renseignements qui s'y trouvaient contenus, à la police espagnole. Celle-ci avait vérifié l'exactitude de ces renseignements, avait procédé à l'arrestation des Humbert, prévenu l'ambassade de France, laquelle avait enfin avisé le gouvernement français.

Les six membres de la famille Humbert arrêtés furent extradés au bout de quelques jours et ramenés à Paris par un train rapide et en wagon-lit. Ils furent incarcérés à la Conciergerie pendant que s'ouvrait réellement l'instruction de leur affaire qui avait déjà tant passionné l'opinion.

L'année 1902 se termina, au point de vue financier, dans des conditions fâcheuses, par un déficit, au 31 décembre, de 221.281.382 francs se répartissant ainsi :

1o 87.842.799 francs de moins-values dans le produit des impôts indirects;

20 69.438.583 francs de crédits supplémentaires;

3° Emprunt de 64 millions en bons du Trésor autorisé par la loi de finances de 1902 pour équilibrer le budget de 1902.

En même temps que ce déficit considérable apparaissait dans le budget de l'Etat, la situation des Caisses d'épargne présentait un excédent de retraits sur les dépôts, qui, sans être alarmant, méritait la plus sérieuse attention, car il se chiffrait par 157.134.504 francs. Fait à noter, c'était à partir du mois de juillet, au moment

où la politique de vexation religieuse avait commencé, que les Caisses d'épargne, qui présentaient alors un excédent de dépôts, avaient vu cet excédent d'abord disparaître et se transformer rapidement ensuite en un excédent considérable de retraits.

De pareils événements ne s'expliquent pas suffisamment par des mots d'ordre de partis, ils sont en réalité la traduction fidèle et attristante de ce qu'une politique de tracasseries et de menaces peut causer de troubles à un pays.

NÉCROLOGIE

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1er janvier. M. AUCOUTURIER, député radical socialiste de Boussac (Creuse).

19 janvier. M. Georges HAUSSMANN, député républicain libéral de la 3o circonscription de Versailles (Seine-et-Oise). 26 janvier. M. BALLAY, gouverneur général de l'Afrique occidentale, à Saint-Louis (Sénégal).

28 janvier. M. Charles SAINT, député républicain progressiste de Doullens (Somme).

30 janvier. M. DENORMANDIE, sénateur inamovible, ancien gouverneur de la Banque de France.

1er février. M. Emile CHEVALLIER, député républicain progressiste de la 2o circonscription de Beauvais (Oise). 19 mars. M. Ernest LOYER, député républicain progressiste de Lille (Nord).

27 mars. et-Garonne. 3 avril.

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M. BOURGEAT, sénateur républicain du Tarn

M. Théophile GouJON, député républicain progressiste de l'arrondissement de Blaye (Gironde). 13 avril.

M. Gustave ISAMBERT, député républicain radical de l'arrondissement de Châteaudun (Eure-et-Loir). 21 mai. – M. NIOCHE, sénateur républicain radical d'In

dre-et-Loire.

15 juin. M. DORIAN, député républicain ministériel de l'arrondissement de Montbrison (Loire).

19 juin. M. BIZARELLI, sénateur radical du département

de la Drôme.

30 juin.

M. ABEILLE, sénateur radical du département de la Haute-Garonne.

4 juillet. M. HERVÉ-FAYE, doyen de l'Académie des

sciences, ancien ministre de l'instruction publique dans le ministère de Rochebouet (23 novembre 1877), célèbre astronome, grand'croix de la Légion d'honneur.

6 juillet. - M. CALVINHAC, député socialiste de la 2o circonscription de Toulouse (Haute-Garonne).

14 juillet. M. DELTHIL, sénateur radical du Tarn-etGaronne.

16 juillet. M. ALLAIN-TARGÉ, ancien ministre des finances du cabinet Gambetta, ancien député radical de la Seine. 20 août. — M. MOURIER, directeur de l'Assistance publique. 28 août. M. BORRIGLIONE, sénateur républicain des Alpes-Maritimes.

29 août. M. GERY-LEGRAND, sénateur républicain du Nord.

19 septembre.

29 septembre.

La reine MARIE-HENRIETTE de Belgique.
M. Emile ZOLA, homme de lettres.

2 octobre. M. Alfred DARIMON, ancien député du groupe dit des Cinq au Corps législatif de l'Empire.

M. LEPORCHÉ, sénateur radical de la Sarthe.

22 novembre. — M. JACQUEMIN, député républicain progressiste des Côtes-du-Nord.

CHRONOLOGIE

II.

JANVIER

Voyage de M. Waldeck-Rousseau, Président du Conseil des ministres, à Saint-Etienne, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle préfecture et des fêtes données en l'honneur de Francis Garnier, le premier conquérant du Tonkin.

12.

Discours politique du Président du Conseil au banquet par souscription qui lui fut offert.

Discours de M. Méline, ancien Président du Conseil, à Remiremont.

14. - Ouverture de la session parlementaire ordinaire de 1902. Chambre Election du bureau.

Sénat Allocution de M. Wallon, doyen d'âge.

:

16. Chambre Discours de M. le Président Paul Deschanel. Adoption d'une proposition de loi autorisant les communes éprouvées par la crise viticole à contracter des emprunts en dehors des règles ordinaires et sous certaines conditions spéciales.

Discussion de l'interpellation de M. Guieysse, député radicalsocialiste du Morbihan, sur le rappel à l'activité de service du général Geslin de Bourgogne.

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17. Sénat Discours de M. le Président Fallières.

Chambre Discussion de l'interpellation de M. Cunéo d'Ornano, député bonapartiste de la Charente, sur les violations des lois, décrets et règlements militaires commises par le ministre de la guerre. Chambre (séance du matin): Reprise de la discussion du budget interrompue fin décembre. Vote du budget des services pénitentiaires.

20,

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