Histoire de la littérature française à l'étranger, depuis le commencement du XVIIe siècle, Volume 1

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J. Cherbuliez, 1853
 

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Page 137 - Je me vais promener tous les jours parmi la confusion d'un grand peuple, avec autant de liberté et de repos que vous sauriez faire dans vos allées, et je n'y considère pas autrement les hommes que j'y vois, que je ferais les arbres qui se rencontrent en vos forêts, ou les animaux qui y paissent. Le bruit même de leur tracas n'interrompt pas plus mes rêveries, que ferait celui de quelque ruisseau.
Page 137 - Que s'il ya du plaisir à voir croître les fruits en vos vergers, et à y être dans l'abondance jusqu'aux yeux, pensez-vous qu'il n'y en ait pas bien autant, à voir venir ici des vaisseaux, qui nous apportent abondamment tout ce que produisent les Indes, et tout ce qu'il ya de rare en Europe ? Quel autre lieu pourrait-on...
Page 252 - Si l'athéisme ne fait pas verser le sang des hommes, c'est moins par amour pour la paix que par indifférence pour le bien : comme que tout aille, peu importe au prétendu sage, pourvu qu'il reste en repos dans son cabinet. Ses principes ne font pas tuer les hommes, mais ils les empêchent de naître, en détruisant les mœurs qui les multiplient, en les...
Page 107 - C'est la façon de parler de la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d'écrire de la plus saine partie des Autheurs du temps.
Page 186 - Il est dégagé de toutes les opinions populaires et de ces sentiments généraux qui n'ont point d'autre fondement que parce qu'ils ont été crus par ceux qui nous ont précédés, sans être soutenus de l'autorité de l'Ecriture.
Page 281 - ... sanguinaires que votre religion catholique a commises pendant six ou sept cents ans par tout le monde, ils ne peuvent s'empêcher de dire que Dieu est trop bon essentiellement pour être l'auteur d'une chose aussi pernicieuse que les religions positives; qu'il n'a révélé à l'homme que le droit naturel, mais que des esprits ennemis de notre repos sont venus de nuit semer la zizanie dans le champ de la religion naturelle, par l'établissement de certains cultes particuliers, qu'ils savaient...
Page 360 - Car il passait aisément du blanc au noir, non pas dans une mauvaise intention ou contre sa conscience, mais parce qu'il n'y avait encore rien d'arrêté dans son esprit sur la question dont il s'agissait. Il s'accommodait de ce qui lui convenait pour contrecarrer l'adversaire qu'il avait en tête; son but n'étant que d'embarrasser les philosophes et faire voir la faiblesse de notre raison ; et je crois que jamais Arcésilas ni Carnéade n'ont soutenu le pour et le contre avec plus d'éloquence...
Page 107 - Quand je dis la cour, j'y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville, où le prince réside, qui par la communication qu'elles ont avec les gens de la cour participent à sa politesse.
Page 251 - Bayle a très-bien prouvé que le fanatisme est plus pernicieux que l'athéisme, et cela est incontestable ; mais ce qu'il n'a eu garde de dire, et qui n'est pas moins vrai, c'est que le fanatisme, quoique sanguinaire et cruel, est pourtant une (fission grande et forte, qui élève le cœur de l'homme, qui lui fait mépriser la mort...
Page 357 - M. Bayle est mort fort tranquillement, et sans qu'il y eût personne auprès de lui. La veille de sa mort après avoir travaillé toute la journée, il donna la copie de sa Réponse à M. Jaquelot à mon correcteur, lui disant qu'il se trouvait très mal.

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