le samedi. Jour de banque. Livre de banque. BANQUE, à certains Jeux où une seule personne joue contre plusieurs, se dit de La somme que celui qui tient le jeu a devant soi, pour payer ceux qui gagnent contre lui. La banque est considérable. Faire une bonne, une mauvaise banque, Gagner ou perdre en tenant le jeu. Faire sauter la banque, Gagner tout l'argent que le banquier a mis au jeu. BANQUEROUTE. s. f. Cessation de payement et de commerce de la part d'un négociant, pour cause d'insolvabilité réelle ou feinte. Faire banqueroute. Il a fait une banqueroute d'un million. Beaucoup de négociants font banqueroute pour s'étre livrés à de folles dépenses ou à de folles entreprises. La législation commerciale actuelle ne qualifie de Banqueroutes que Les faillites causées par quelque faute grave, ou attribuées à la mauvaise foi dans le premier cas, on dit que la banqueroute est simple, et dans le second, qu'elle est frauduleuse. Les cas de banqueroute simple sont jugés par les tribunaux correctionnels, et ceux de banqueroute frauduleuse par les cours d'assises. Banqueroute forcée. Voyez FAIL LITE. Par extension et fam., Faire banqueroute à ses créanciers, se dit De toute personne qui frustre ses créanciers de ce qu'elle leur doit. Fig. et fam., Faire banqueroute, Manquer à une promesse faite, à un rendez-vous donné. Il devait être de notre partie, mais il nous a fait banqueroute. Fig. et fam., Faire banqueroute à l'honneur, Manquer à l'honneur, agir contre son devoir. BANQUEROUTIER, IÈRE. s. Celui, celle qui a fait banqueroute. Il est plus usité au masculin qu'au féminin. C'est un banqueroutier. Banqueroutier simple. Banqueroutier frauduleux.Condamner un banqueroutier simple à six mois, à deux ans d'emprisonnement. Les banqueroutiers frauduleux sont punis des travaux forcés. BANQUET. s. m. Festin, repas magnifique. Banquet somptueux. Banquet nuptial. Assister à un banquet. Le banquet des sept sages, Le repas où l'on dit que se trouvèrent les sept sages de la Grèce. Poét., Le banquet des dieux, Le repas où l'on supposait que les dieux se trouvaient avec Jupiter. Banquet royal, Repas d'étiquette où le roi mange en public avec toute sa famille, et tous les princes et princesses du sang. En termes de Dévotion, Le banquet des élus, le banquet de l'Agneau, Lajoie de la béatitude céleste. Le sacré banquet, La sainte communion. BANQUETER. v. n. Faire bonne chère. Il se dit De quelqu'un qui se trouve fréquemment dans de grands repas. Il ne fait que banqueter. Il est familier et peu usité. BANQUETTE. s. f. Sorte de banc rembourré, sans dossier, qui sert ordinairement dans les vestibules, les galeries, les lieux d'assemblée, les salles de spectacle. Garnir une salle de banquettes. Disposer des banquettes. Le parterre des théâtres de Paris est garni de banquettes. Monter sur les banquettes pour mieux voir. En termes de Théâtre, Jouer devant les banquettes, jouer pour les banqueties, Jouer dans une salle vide ou presque vide de spectateurs. BANQUETTE, en termes de Fortification, Petite élévation ou large degré de pierre, de terre, ou de gazon, sur lequel on monte pour tirer pardessus le parapet d'un bastion ou le revers d'une tranchée. BANQUETTE, en termes de Voirie, Petit chemin pour les piétons, élevé de quelques pouces au-dessus de la voie où passent les voitures. On dit plus communément, Trottoir. Il se dit aussi, en Architecture, de L'appui d'une fenêtre, lorsqu'il ne s'élève qu'à hauteur de siége et qu'il est surmonté d'un appui de fer. BANQUETTE, dans les Jardins, se dit d'Une palissade taillée à hauteur d'appui, entre les arbres d'une contreallée. BANQUIER. s. m. Celui qui fait le commerce de banque. Les banquiers de Lyon, d'Anvers, de Paris. J'ai pour tant de lettres de change sur tel banquier. Il a des fonds considérables chez son banquier. Banquier en cour de Rome, officier dont la fonction était de faire venir des expéditions de la cour de Rome, comme provisions de bénéfices, dispenses, etc. Banquier expéditionnaire en cour de Rome. BANQUIER, se dit aussi, à certains Jeux, de Celui qui tient le jeu contre tous ceux qui veulent jouer avec lui, et qui met sur table une certaine somme d'argent pour les payer lorsqu'ils gagnent. Le banquier a beaucoup gagné. BANQUISE. s. f. T. de Marine. Amas considérable de glaces flottantes qui forment une sorte de banc, et empêchent ou gênent la navigation. Quelques-uns écrivent, Bancquise. BANS. s. m. pl. T. de Chasse. Nom qu'on donne aux lits des chiens. BANVIN. s. m. Droit qu'avait un seigneur de vendre le vin de son cru, à l'exclusion de tout autre, dans sa paroisse, durant le temps marqué par la coutume. Il se disait aussi de La proclamation qui indiquait le jour où les particuliers pourraient vendre leur vin de l'Eglise, par lequel on est fait chrétien, et qui consiste ordinairement à verser de l'eau sur la tête en prononçant les paroles sacramentel Le sacrement de baptême. Le péché originel est effacé par l'eau du baptême. Tenir un enfant sur les fonts de baptême. Donner, recevoir le baptême. Nom de baptême. Baptême par immersion, Celui qui consiste à plonger dans l'eau tout le corps de la personne à laquelle on confère ce sacrement. Dans les premiers siècles de l'Eglise, on conferait le baptême par immersion. Il y a aussi un Baptême par aspersion. Fig., Baptême de sang, Le martyre souffert sans avoir reçu le baptème. Par extension, Le baptême d'une cloche, Cérémonie religieuse par laquelle on bénit et on nomme une cloche. On dit de même, Le baptême d'un navire. Baptême du tropique, de la ligne, Sorte de cérémonie burlesque en usage parmi les marins : elle consiste à mouiller d'eau ceux qui passent pour la première fois le tropique ou l'équateur. BAPTISER. v. a. Conférer le baptême. On baptise avec de l'eau, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Baptiser un enfant. Clovis fut baptisé à Reims par saint Remi. Baptiser par immersion, par aspersion. Il se dit quelquefois Des seules cérémonies qui accompagnent le baptême. Cet enfant n'est qu'ondoyé, il faut le porter à l'église pour le faire baptiser. Parextension, Baptiser une cloche, La bénir et lui donner un nom, avec certaines cérémonies religieuses. On dit de même, Baptiser un navire. Prov. et abusiv., Baptiser quelqu'un, Lui donner un sobriquet. Fig. et fam., Baptiser son vin, Y mettre de l'eau. Cet homme-là n'aime pas à baptiser son vin. Prov. et fig., Voilà un enfant bien difficile à baptiser, se dit d'Une affaire qui se complique de plus en plus, qui rencontre sans cesse de nouveaux obstacles. BAPTISE, EE. participe. BAPTISMAL, ALE. adj. Qui appartient au baptême; que donne le baptême. L'eau baptismale. Garder l'innocence, la grâce baptismale. Les fonts baptismaux, Les fonts où l'on baptise. Robe baptismale, Robe blanche que portait autrefois pendant huit jours celui qui avait reçu le bap tême. BAPTISTAIRE. adj. m. On ne l'emploie guère que dans ces locutions: Registre baptistaire, Le registre où l'on inscrit les noms de ceux qu'on baptise. Extrait baptistaire, ou simplement, Baptistaire, Extrait de ce registre, qui indique l'époque où une personne a été baptisée et les noms qu'elle a reçus au baptême. Lever son extrait baptistaire, son baptistaire. Produire son extrait baptistaire, son baptistaire. BAPTISTERE. s. m. On appelait ainsi, dans les premiers siècles de F'Eglise, Un petit édifice bâti auprès des cathédrales, pour y administrer le baptême, et qui renfermait un on plusieurs autels. Le baptistère de Constantin est auprès de Saint-Jean de Latran. BAQ BAQUET. s. m. Espèce de petit cuvier de bois, qui a les bords fort bas. Mettre de l'eau dans un baquet. Baquet magnétique, Appareil employé par les premiers magnétiseurs : il consistait en une espèce de caisse fermée d'un couvercle, d'où s'élevaient des branches de fer poli sur lesquelles les malades tenaient leurs mains appliquées, pour participer à la circulation du fluide qu'on supposait s'y propager. BAR BARAGOUIN. s. m. Langage corrompu et inintelligible. Cet homme parle mal, son langage est un vrai baragouin. Il se dit, abusivement et par dénigrement, Des langues qu'on n'entend pas. Je ne comprends pas son baragouin. Je n'entends rien au baragouin deres étrangers. Il est familier dans les deux acceptions. BARAGOUINAGE. s. m. Ilseprend quelquefois dans le sens de Baragouin; mais on le dit plus communément d'Une manière de parler vicieuse, embrouillée, qui rend ce qu'une personne dit peu facile à comprendre. Tout son discours n'était qu'un baragouinage. Il est famifier. BARAGOUINER. v. n. Altérer les mots d'une langue en parlant. Cet homme ne fait que baragouiner. Il se dit aussi, abusivement et par dénigrement, D'une langue qu'on n'entend pas. Ces étrangers baragouinent entre eux. Ils'emploie quelquefois activement. Baragouiner un discours, Le mal articuler, le prononcer d'une manière inintelligible. Baragouiner une langue, La parler mal. Il ne fait que baragouiner le français. Ce verbe est familier dans ses diverses acceptions. BARAGOVINE, EE. participe. BARAGOUINEUR, EUSE. s. Celui, celle qui baragouine, qui parle mal une langue, qui la prononce mal. C'est un baragouineur. Un baragouineur fort importun. On ne peut rien comprendre à ce que dit cette baragouineuse. Il est familier. BARAQUE. s. f. Hutte que font les soldats en campagne, pour se mettre à couvert, lorsqu'ils n'ont pas de tentes. La saison étant rigoureuse, on fit des baraques. Camp de bara ques. Il se dit également Des abris que les pêcheurs se construisent à la hâte en revenant de la pêche. Il se dit aussi d'Une boutique, d'un réduit de planches, d'une mauvaise échoppe de bois. Les baraques de la foire. La baraque où l'on serre les outils en quittant le chantier. Il faudrait abattre ces baraques, toutes ces vieilles baraques. Il se dit, par extension et familie rement, d'Une maison mal bâtie et de chétive apparence. Sa maison n'est qu'une baraque, est une véritable baraque. On ne peut pas loger dans cette baraque. Fig. et pop., C'est une baraque, se dit aussi, par dénigrement, D'un atelier où l'on ne fait que des ouvrares de peu de valeur, et D'une maison où les domestiques sont mal payés. BARAQUER. v. a. T. de Guerre. Faire des baraques. Il s'emploie le plus ordinairement avec le pronom personnel. Les soldats n'eurent pas le temps de se baraquer. BARAQUÉ, ÉR. partícipe. BARATERIE. s. f. T. de Marine. Sorte de malversation, de fraude commise par le capitaine, maître ou patron d'un navire, ou par l'équipage, au préjudice soit des armateurs, soit des assureurs, et qui consiste le plus souvent à faire essuyer au bâtiment un naufrage volontaire, ou à supposer des avaries. Baraterie de patron. Commettre le crime de baraterie. BARATTE. s. f. Ustensile ou appareil dont on se sert pour battre le beurre. La baratte ordinaire est un vaisseau de bois en forme de long haril, plus large par en bas que par en haut. BARATTER. v. a. Remuer, agiter du lait dans une baratte pour faire du beurre. BARATTÉ, ÉE. participe. BARBACANE. s. f. Petite ouverture verticale pratiquée dans les murs des chateaux et des forteresses, pour pouvoir tirer à couvert sur les ennemis. Il se dit aussi Des ouvertures qu'on laisse au mur d'une terrasse pour l'écoulement des eaux. BARBARE. adj. des deux genres. Cruel, inhumain. Ame barbare. Cœur barbare. N'attendez d'eux aucune miséricorde, aucune grâce, ce sont des gens barbares. Un vainqueur barbare. Des soldats barbares. Une action barbare. Un spectacle barbare. Une coutume barbare. Des superstitions barbares. Il signifie figurément, Sauvage, grossier, ignorant, qui manque de civilisation. C'est un peuplebarbare. Les Grecs appelaient barbares tous ceux qui ne parlaient pas leur lanque, tous les étrangers; les Romains nommèrent aussi barbares tous les autres peuples, excepté les Grecs. Les nations, les rois barbares. Des mœurs rudes et barbares. BARBARE, lorsqu'il s'agit de langage, se dit Des termes impropres, contraires à l'usage ou à l'analogie. Cette manière de parler est barbare. Ces termes sont barbares. On dit dans le même sens, Un style barbare. Langue barbare, Langue imparfaite, rude et qui choque l'oreille. Ces peuplades parlent une langue barbare. On dit dans un sens analogue, Une musique barbare. BARBARE, est aussi substantif, dans la signification de Cruel, inhumain. Ces gens-là sont sans pitié; ce sont des barbares. Il s'emploie également comme substantif lorsqu'on parle De peuples ou d'hommes sauvages, grossiers, ignorants, privés de civilisation. Les barbares du Nord. L'invasion, l'irruption des barbares. Les barbares qui vinrent fondre sur l'empire romain. C'est un vrai barbare. Fig., C'est un barbare, se dit D'un homme incapable d'apprécier les beautés de la nature ou de l'art. BARBAREMENT, adv. D'une facon barbare. On l'a traité barbarement. Ces peuples vivent barbarement. C'est parler barbarement. Il est peu usité. BARBARESQUE. adj. des deux genres. Qui appartient aux peuples de Barbarie. Navires barbaresques. Corsaire barbaresque. Les Etats barbaresques. Il se prend aussi substantivement, pour signifier Ces peuples mêmes. Etre en guerre avec les barbaresques. BARBARIE. s. f. Cruauté, inhumanité. Il voulut adoucir, dompter la barbarie de ces peuples. Quel excès de barbarie! Ils exercèrent leur barbarie sur les vaincus. Il se dit également d'Un acte de barbarie. Commettre une barbarie. Tant de barbaries l'avaient rendu la terreur de ses sujets. BARBARIE, signifie aussi, Manque de civilisation, ignorance des arts, des lettres et des sciences chez un peuple. La barbarie du dixième siècle. L'état de barbarie. Les siècles de barbarie. La barbarie était grande en ce temps-là. Les ténèbres de la barbarie. Un peuple qui sort à peine de la barbarie. Vivre dans un temps de barbarie. Etre plongé dans la barbarie. Ilchassa la barbarie, et fit naitre les arts. Il se dit quelquefois de L'état grossier d'un art, avant qu'il ait été soumis aux règles du goût et de la raison. Avant Corneille, notre théâtre était encore dans la barbarie. Barbarie de langage, de style, se dit Des façons de parler grossières et impropres. BARBARISME. s. m. Faute de langage qui consiste, soit à se servir de mots forgés ou altérés, comme, Un visage rebarbaratif, pour rébarbatif; Ils réduirent, pour Ils réduisirent; soit à donner aux mots un sens différent de celui qu'ils ont reçu de l'usage, comme, It a recouvert la vue, pour Il a recouvré la vue; soit enfin à se servir de locutions choquantes et extraordinaires, comme Je m'en ai douté, pour Je m'en suis douté. Le barbarisme et le solécisme sont deux grands vices d'élocution. Faire un barbarisme. BARBE. s. f. Poil du menton et des joues. Barbe blanche. Barbe grise. Barbe vénérable. Barberase. Grande barbe. Porter la barbe longue. Laisser croître sa barbe. Faire la barbe à quelqu'un. Se faire la barbe. Faire sa barbe. Se faire faire la barbe. La barbe lui vient. Ce jeune homme n'a point encore de barbe. Il n'a pas un poil de barbe. Comment des hommes portant barbe ontils si peu de raison? Se peindre la barbe. Se mettre une fausse barbe pour se déguiser. Un bassin à barbe. "Un plat à barbe. Jours de barbe, Les jours où l'on se fait la barbe. Fig. et fam., Une jeune barbe, Un jeune homme. Une barbe grise, une vieille barbe, Un vieillard Il veut décider de tout, et ce n'est qu'une jeune barbe. Fig. et fam., Il a la barbe trop jeune, se dit D'un jeune homme, quand il veut faire des choses qui demandent plus de maturité, plus d'expérience qu'il n'en peut avoir à son âge. Fig. et fam., Faire quelque chose à la barbe de quelqu'un, Faire quelque chose en sa présence, et comme en dépit de lui. Fig. et fam., Faire la barbe à quelqu'un, Avoir ou exercer la supériorité sur lui, l'emporter sur lui. Prov. et fig., Rire dans sa barbe, Éprouver une satisfaction maligne, qu'on cherche à dissimuler. BARBE, se dit aussi Des longs poils que certains animaux ont sous la màchoire inférieure ou de chaque côté du museau. La barbe d'une chèvre, d'un bouc, d'un singe. Barbe de chat. Barbe de coq, Les deux petits morceaux de chair qui pendent sous le bec des coqs. Barbes de poisson, Les cartilages qui servent de nageoires au turbot, à la barbue, et à quelques autres espèces de poissons plats. Servir les barbes d'un turbot. Barbes de baleine, Les crins qui garnissent l'extrémité des fanons de la baleine. Barbes d'épi, Les arêtes ou filets longs et minces, qui hérissent les épis de certaines plantes graminées, telles que l'orge. Voyez ARÈTE. Barbes de plume, Les petits filets qui garnissent latéralement le tuyau des plumes. Barbe-de-capucin, Chicorée sauvage étiolée, qu'on mange en salade. Barbe-de-moine, Plante parasite qui pousse des tiges rougeatres fort déliées et dépourvues de feuilles. Les botanistes la nomment Cuscute. Barbe-de-Jupiter, Nom donné à plusieurs petits arbrisseaux qui sont garnis de feuilles argentées et soyeuses. Barbe-de-bouc, Nom vulgaire du salsifis sauvage, Barbe-de-chèvre, Espèce de spirée qui tire son nom de la manière dont ses petites fleurs blanches sont disposées à l'extrémité des tiges. Barbe-de-renard, Espèce d'astragale épineux d'où il découle de la gomme adragant. la Barbarie. Il a acheté deux beaux barbes. Les barbes ont beaucoup de vitesse. Il est aussi adjectifdes deux genres. Un cheval, une jument barbe. BARBEAU.s.m. Poisson d'eau douce, ainsi nommé parce qu'il a quatre barbillons, deux aux coins de la bouche, et deux au bout du museau. Barbeau de Seine. Les œufs du barbeau sont un purgatif violent. BARBEAU, est aussi le nom d'Une plante qui vient dans les blés, et qui porte des fleurs bleues. On dit plus communément, Bluet. Bleubarbeau, Espèce de bleu clair. Un habit bleu barbeau. BARBELÉ, ÉE. adj. Il se dit Des flèches, des traits dont le fer est garni de dents ou de pointes, de manière qu'on ne peut les retirer de la plaie sans causer une déchirure. Les flèches de quelques peuples sauvages sont barbelées. BARBERIE. s. f. Vieux mot qui signifiait, L'art de raser et de coiffer. Il se disait, dans quelques communautés d'hommes, Du lieu où l'on faisait la barbe. BARBET, ETTE. s. Chien à poil long et frisé, qui va à l'eau. Ce barbet va bien à l'eau, il rapporte bien. Tondre un barbet. Une belle barbetle. Il s'emploie aussi adjectivement. Un chien barbet. Fam., Etre crotté comme un barbet, Etre fort crotté. Suivre quelqu'un comme un barbet, Le suivre partout. BARBETTE. s. f. T. d'Art militaire. Batterie sans embrasure, sans épaulement, d'où l'on tire le canon à découvert. Une barbette donne des tirs obliques auxquels une embrasure ne se préterait pas. Tirer à barbette. On dit aussi, Batterie à barbette, et adjectivement, Batterie barbette. BARBEYER. v. n. T. de Marine. Il se dit D'une voile qui bat, qui s'agite et ondule, parce que le vent n'y donne pas bien. On dit aussi, Barboter, et plus ordinairement, Fasier. BARBICHON, s. m. Diminutif de Barbet. Un joli barbichon. BARBIER. s. m. Celui dont le métier est de faire la barbe. Une boutique de barbier. Barbierperruquier. Barbier de village. Prov. et fig., Un barbier rase l'autre, se dit Lorsque des gens d'une même profession, ou ayant un intérêt commun, se soutiennent, se louent réciproquement. BARBIFIER. v. a. Raser, faire la BARBES, au pluriel, se dit Des ban-barbe. Se faire barbifier. Avec le pronom personnel, Se barbifier. Il est familier. des de toile ou de dentelle qui pendent à certaines coiffures de femme. Les barbes détroussées. Les barbes relevées. Les barbes étaient d'étiquette à la cour. BARBES, se dit aussi, dans quelques Arts, de Ces petites inégalités qui restent à certains ouvrages de métal, et qu'on enlève avec un outil tranchant, avec le brunissoir, ou autrement. Öter, enlever les barbes avec l'ébarboir. Il reste encore des barbes à ce flan. BARBE. s. m. Cheval de cette partie de la côte d'Afrique qu'on appelle BARBIFIÉ, ÉE. participe. BARBILLON. s. m. Diminutif de Barbeau, espèce de poisson. BARBILLON, se dit aussi Des filaments déliés et flexibles qui sont aux deux côtés de la gueule de certains poissons, tels que le barbeau et la carpe. BARBILLONS, au pluriel, et en termes d'Art vétérinaire, Replis membraneux de la bouche du cheval, du bœuf, placés sous la langue et destinés à faciliter les mouvements de cet organe. Autrefois les barbillons étaient re gardės, par erreur, comme une màladie de l'animal. BARBON. s. m. Terme de dénigrement dont on se sert quelquefois, dans le langage familier, pour désigner Un vieillard. Les jeunes gens se moquent des barbons. Vieux barbon. Il fait déjà le barbon, se dit D'un jeune homme trop sérieux pour son àge. BARBOTE. s. f. Nom donné à deux poissons de rivière, qui sont la lotte et la loche. BARBOTER. v. n. Mot qui sert à exprimer le mouvement et le bruit que certains oiseaux aquatiques, particulièrement les canards, font avec leur bec, quand ils cherchent leur nourriture dans l'eau ou dans la bourbe. Descanes qui barbotent dans une mare. Il signifie aussi, Marcher dans une eau bourbeuse, de manière à se crotter. Le jardin est inondé, on y barbote partout. Voyez BARBEYER. BARBOTEUR. s. m. On appelle ainsi quelquefois Le canard domestique, pour le distinguer du canard sauvage. Prendre un barboteur pour un canard sauvage. BARBOTEUSE. s. f. Femme ou fille de mauvaise vie, qui sollicite les hommes dans la rue. C'est une barboteuse. Il voit des barboteuses. Il est populaire et bas. BARBOTINE. s. f. Espèce de santoline ou de semen-contra, qui est la graine de l'armoise de Judée. BAR BOUILLAGE. s. m. Enduit de couleur,fait grossièrement à la brosse, sur un mur, un plancher, un plafond, etc. Il se dit aussi, par dénigrement, d'Une mauvaise peinture. Ce n'est pas là de la peinture, ce n'est que du barbouillage. Il se dit, par extension, d'une écriture mal formée et qu'on lit difficilement. Il m'est impossible de déchiffrer ce barbouillage. I se dit aussi, figurément, d'Un récit, d'un discours confus, embrouillé, fait par une personne qui s'exprime mal, et qu'il est difficile d'entendre. On ne comprend rien à son barbouillage. Ce mot est familier dans toutes ses acceptions. BARBOUILLER. v. a. Salir, souiller, tacher. Il lui a barbouillé le visage. On l'a tout barbouillé d'encre. Se barbouiller les mains. Cet écolier barbouille tous ses cahiers, tous ses livres. Barbouiller une muraille, une porte avec de la boue. Il s'emploie quelquefois avec le personnel, dans le sens de Se barbouiller le visage. Se barbouiller de lie, de suie, etc. Fig. et fam., Cet homme s'est bien barbouillé, Il a fait beaucoup de tort à sa réputation. Il s'est bien barbouillé dans le monde, dans sa compagnie. Fig.et fam., Barbouiller du papier, Écrire, faire des écritures. Cela ne se dit que par dénigrement. Il a fallu barbouiller bien du papier pour ce procès. Il se dit aussi, en mauvaise part, D'un auteur, d'un écrivain. Cet homme, cet auteur a barbouillé bien du papier dans sa vie, et n'a jamais écrit une bonne page. Fam., Le temps se barbouille, Le temps commence à se charger de nuages. BARBOUILLER, signifie aussi, Peindre grossièrement de quelque couleur, avec une brosse. Barbouiller de noir un jeu de paume. Barbouiller un plancher, un plafond. Barbouiller des portes. BARBOUILLER, signifie encore, absolument et par exagération, Ecrire d'une manière indéchiffrable, ou Peindre mal, sans art, sans goût. Il n'écrit pas, il ne peint pas, il barbouille. BARBOUILLER, signifie aussi, figurément et familièrement, Prononcer mal, d'une manière peu distincte. Barbouiller un discours, un compliment. Absol., Cet homme barbouille, on ne l'entend pas. Il signifie également, au sens moral, Parler, exprimer ses idées d'une manière confuse, embrouillée, sans ordre. Qu'est-ce qu'il barbouille? Absol., Il a barbouillé tout le long de son discours. Barbouiller un récit, L'embrouiller. Je ne sais comment il a barbouillé ce récit, cette histoire; mais je n'y ai pas compris un mot. BARBOUILLE, EE. participe. Prov. et bass., Se moquer de la barbouillée, se dit d'Une personne qui débite des choses absurdes et ridicules, qui fait des propositions exagérées et extravagantes. On le dit aussi D'une personne qui, ayant bien fait ses affaires, se moque de tout ce qui peut arriver, et de tout ce qu'on peut dire et faire. Il ne craint rien, il se moque de la barbouillée. Dans cette phrase, barbouillée est pris substanti vement. BARBOUILLEUR. s. m. Artisan qui peint grossièrement avec la brosse des planchers, des murailles, des portes, etc. J'ai fait venir un barbouilleur pour noircir ce jeu de paume, pour blanchir mon escalier. Il se dit, par exagération et par mépris, d'Un mauvais peintre. Fig. et fam., Un barbouilleur de papier, ou simplement, Un barbouilleur, Un mauvais écrivain. BARBOUILLEUR, signifie aussi, figurément et familièrement, Bavard dont les paroles sont confuses, inintelligibles. Faites taire ce barbouilleur. BARBU, UE. adj. Qui a de la barbe. Etre tout barbu. Cette femme est barbue comme un homme. La chèvre est un animal barbu. Il se dit, par analogie, en Botanique, Des parties d'un végétal qui ont des touffes de poils. Les anthères du charme sont barbues. La feuille du tilleul est barbue à l'angle des neryures. Epi barbu, Épi qui a des barbes. Ble barbu, Sorte de blé dont l'épi est barbu. BARBU. s. m. T. d'Hist. nat. Genre d'oiseaux grimpeurs qui habitent la zone torride, et qui vivent en société. BARBUE. s. f. Poisson de mer plat, qu'on nomme plus communément Carrelet. Grandebarbue.Petite barbue. BARCALON. s. m. Titre du premier ministre de Siam. BARCAROLLE. s. f. Chanson italienne, que chantent les gens du peuple à Venise, surtout les gondoliers. Composer une barcarolle. L'air d'une barcarolle. Nos musiciens com posent des airs dans le goût des barcarolles vénitiennes. BARCELONNETTE. s. f. Berceau, lit d'enfant, monté sur deux pieds en forme de croissants, qui permettent de le mouvoir sans efforts pour bercer. Mettre, coucher un enfant dans sa barcelonnette. BARD. s. m. Machine à bras propre à transporter des pierres, du fumier, et d'autres fardeaux. Ils ont emporté cette pierre sur un bard. BARDANE. s. f. T. de Botan. Plante à fleurs composées, dont le calice est formé de folioles crochus, et qui croît le long des chemins. La racine de bardane est employée en médecine comme depurative. BARDE. s. f. Sorte d'ancienne armure, faite de lames de fer, pour couvrir le poitrail et les flancs d'un cheval. BARDE, en termes de Cuisine, Tranche de lard fort mince, dont on enveloppe les chapons, les gelinottes, les cailles, et autres oiseaux, au lieu de les larder. Une barde de lard. BARDE. s. m. Poëte, chez les anciens Celtes, dont le principal ministère était de célébrer les vertus et les exploits des héros. Le célèbre barde Ossian. Les bardes excitaient par leurs chants le courage des guerriers. La harpe d'un barde. Il se dit quelquefois, par extension, d'Un poëte héroïque et lyrique. BARDEAU. s. m. Il se dit de Petits ais minces et courts, dont on couvre les maisons, et qu'on emploie à divers autres usages. Un millier de bardeaux. Une maison couverte de bardeau. Acheter du bardeau. BARDELLE. s. f. Espèce de selle faite de grosse toile piquée de bourre. BARDER. v. a. Couvrir un cheval de l'espèce d'armure appelée Barde. Barder un cheval. BARDER, en termes de Cuisine, Couvrir, envelopper de bardes de lard. Barder un chapon, une gelinotte, une caille, etc. BARDER, signifie encore, Charger des pierres, du bois, etc., sur un bard. Barder des pierres, du bois, du fumier. La phrase Barder des pier res, se dit souvent aussi en parlant Des pierres que l'on charge sur un petit chariot, dans les chantiers. BARDE, EE. participe. Un cheval bardé et caparaçonné. Chapon bardé. Des perdrix bardées. Fig. et fam., Etre bardé de cordons, Porter plusieurs décorations de divers ordres. Fig. et fam., Etre bardé de ridicules, En avoir beaucoup. BARDEUR. s. m. Celui qui porte le bard. On le dit également de Ceux qui traînent les pierres sur un petit chariot, dans les chantiers. Il faut avoir des bardeurs pour transporter ces pierres. BARDIS. s. m. T. de Marine. Séparation de planches qu'on fait à fond de cale, dans un navire de com merce, pour charger des blés en grenier. BARDIT. s. m. (On prononce le T.) Chant de guerre des anciens Germains. Entonner le bardit. BARDOT. s. m. Petit mulet qui marche ordinairement à la tête des autres mulets, et qui porte le muletier avec ses provisions et ses ustensiles. Ce bardot est trop charge. BARDOT, se dit, figurément et familièrement, d'Un homme sur qui les autres se déchargent de leur tâche, ou qu'ils prennent pour sujet de leurs plaisanteries. Ce domestique fait l'ouvrage de tous ses camarades, c'est le bardot de la maison. C'est le bardot de la compagnie. BAREGE. s. m. Etoffe de laine, légère et non croisée, qui sert à faire des chales, des fichus, des robes de femme, etc. BARGUIGNAGE. s. m. Hésitation, difficulté à se résoudre, à prendre un parti. Point tant de barguignage. Il est familier. BARGUIGNER. v. n. Hésiter, avoir de la peine à se déterminer, particulièrement quand il s'agit d'un achat, d'une affaire, d'un traité. Il ne faut point barguigner avec ce marchand. Il a été deux mois à barguigner avant que de rien conclure. Il ne faut point tant barguigner pour dire son opinion. A quoi bon tant barquigner? Dites oui ou non, sans barguigner davantage. Il est fami lier. BARGUIGNEUR, EUSE. s. Celui, celle qui barguigne. Ce n'est qu'un barguigneur. Cette femme est une grande barguigneuse. Il est familier. BARIGEL, s. m. Nom du chef des archers ou sbires, à Rome et dans plusieurs autres villes d'Italie. BARIL. s. m. (On prononce Bari.) Sorte de petit tonneau, de petite barrique. Baril plein. Baril vide. Défoncer un baril. Baril d'huile, de moutarde, d'olives, de poudre, de sucre, de riz, d'anchois, de harengs, etc., Baril plein d'huile, de moutarde, etc. BARILLET. s. m. Diminutif. (On mouille les L.) Petit baril; plus ordinairement, Petite boîte ou petit bijou en forme de baril. Barillet d'ivoire. Barillet d'or, d'argent. Il se dit, en termes d'Horlogerie, d'Une espèce de boîte cylindrique et plus ou moins plate, qui renferme le grand ressort d'une montre ou d'une pendule. BARIOLAGE. s. m. Assemblage de diverses couleurs mises sans règle ou d'une manière bizarre. Voilà un étrange bariolage. Il est familier. BARIOLER. v. a. Peindre de diverses couleurs mises sans règle ou d'une manière bizarre. Quel est le barbouilleur qui a bariolè cette cheminée ? Il est familier. BARIOLÉ, ÉE. participe. Il signifie adjectivement, Qui est de diverses couleurs mal assorties ou fort tranchantes. Un habit bariolė. Une robe bariolée. BARLONG, ONGUE, adj. Qui a la figure d'un carré long, mais irrégulier et défectueux. Une salle barlongue. Ce bosquet est barlong. Il se dit plus communément Des habits qui ont le défaut d'être plus longs d'un côté que de l'autre. Votre manteau est barlong. Une robe barlongue. BARNABITE. s. m. Clerc régulier de la congrégation de Saint-Paul. Un couvent de Barnabites. BARNACHE. s. f. Oiseau de passage qui est une espèce d'oie sauvage. Les barnaches se mangent en carême comme les macreuses. BAROMETRE. s. m. Instrument qui mesure la pression de l'atmosphère, et dont les indications, variant avec cette pression, sont supposées avoir des rapports plus ou moins marqués avec les changements de temps. Excellent baromètre. Ce baromètre est fort juste. Le baromètre annonce de la pluie, du beau temps. Le baromètre est au beau temps, à la pluie. Le baromètre sert à déterminer la hauteur des montagnes. BAROMETRIQUE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui a rapport au baromètre. Observations barométriques. BARON. s. m. On appelait ainsi, dans l'origine, Les grands seigneurs du royaume. Les hauts barons. Les grands barons. Le roi et ses barons. Le roi assembla ses barons. BARON, s'est dit plus tard de Tout gentilhomme possédant une terre avec titre de baronnie. Le baron de tel lieu. Monsieur le baron. Il n'est plus aujourd'hui, parmi qu'un simple titre de noblesse conféré par le roi. nous, BARONNAGE, s. m. État, qualité de baron. Il ne s'emploie que dans le style comique ou burlesque. BARONNE. s. f. Femme noble possédant une baronnie; ou La femme d'un baron. La baronne de tel lien. Madame la baronne. Elle prend le titre de baronne. BARONNET. adj. m. C'est, en Angleterre, Le titre affecté à un ordre de chevalerie que le roi confère, et qui se transmet aux enfants males du titulaire. Un chevalier baronnet. Il s'emploie aussi substantivement. C'est un baronnet. BARONNIE. s. f. Seigneurie qui donne au possesseur le titre de baron. La baronnie de tel lieu. BAROQUE, adj. des deux genres. Irrégulier, bizarre, étrange. Il se dit Des choses physiques et des choses morales. Voilà un meuble d'une forme bien baroque. Elle avait un accoutrement des plus baroques. Cet homme a une figure baroque. Avoir des goûts baroques. Un esprit baroque Un caractère baroque. Expression baroque. Style baroque. Musique baroque. En Joaillerie, Perles baroques, Perles qui ne sont pas bien rondes, et qui, à cause de ce défaut, sont moins estimées. BARQUE. s. f. Petit batiment pour aller sur l'eau. Barque de pécheur. Barque de passage. Barque longue. Conduire la barque. Cette barque prend l'eau. Le patron de la barque. Barque à deux máls. Barque pontée. Fig., Conduire la barque, Conduire quelque entreprise, quelque affaire; et, Conduire bien sa barque, Conduire bien ses affaires. BARQUE, dans le langage poétique, se dit de La nacelle dans laquelle les anciens poëtes supposaient qu'après la mort, les àmes traversaient le Styx pour entrer dans les enfers. La barque de Caron. La fatale barque. Il faut passer tôt ou tard dans la barque. C'est dans ce sens qu'on dit, populairement, La barque à Caron. BARQUEROLLE. s. f. Petit batiment sans mát, qui ne va jamais en haute mer. BARRAGE. s. m. Barrière qui ferme un chemin, une rivière. Elablir momentanément un barrage à l'entrée d'une rue où l'on pave. On a fait un barrage sur la rivière, pour les travaux du nouveau pont qu'on va construire. Il se dit, particulièrement, d'Une barrière qu'on ne peut passer qu'en payant un droit de péage. A une demi-lieue d'ici, il y a un barrage. Il se dit aussi Du droit que l'on paye au barrage pour passer avec des bêtes de somme, des voitures, et qui est ordinairement appliqué à l'entretien des routes. BARRAGER. s. m. Celui qui reçoit le droit de barrage. BARRE. s. f. Pièce de bois, de fer, etc., étroite et longue. Barre de bois. Barre de fer. Mettre une barre d'appui à une fenêtre. Il serait malaise d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre derrière. Donner des coups de barre à quelqu'un. Assommer à coups de barre. Barre d'or. Barre d'argent. Or, argent en barre. Fig. et fam., C'est de l'or en barre, de l'argent en barre, se dit D'une promesse sur laquelle on peut compter, d'un billet, d'un effet de cominerce qui sera bien payé, d'une marchandise dont le débit est sûr et facile. Prov., Cet homme est roide comme une barre de fer, , ou fig., Cet homme est une barre de fer, est une barre, Il est inflexible, intraitable, inébranlable. Jeter la barre, lancer la barre. Sorte de jeu auquel on s'exerçait autrefois, et dont l'usage subsiste encore dans quelques provinces. En termes de Marine, La barre du gouvernail, La barre qui sert à diriger, à faire mouvoir le gouvernail. Les barres du cabestan, Les barres dont on se sert pour virer au cabestan. En termes d'Impr., La barre du châssis, La pièce de fer qui traverse, dans le sens de la hauteur ou de la largeur, le chassis dans lequel on assemble, on impose les pages. BARRE, se dit particulièrement d'Une pièce de fer longue et carrée, qui se pose, dans le foyer, en travers des chenets, pour soutenir les buches et les tisons. Si vous ne mettez pas la barre, ces lisons vont rouler dans la chambre. Il se dit encore, particulièrement, d'Une pièce de bois transversale qui serre et soutient les fonds d'un tonneau par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au dessous de la barre. Ce vin est à la barre. Il se dit aussi de Ces longues pièces de bois rondes qu'on suspend horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux, dans les écuries. Ce cheval s'est blessé, parce qu'il s'est pris dans sa barre. Ces chevaux se battraient, il faut leur mettre des barres. BARRE, se dit en outre de La petite barrière qui ferme l'entrée de l'enceinte où siégent les membres d'un tribunal, d'une assemblée politique. Les comparutions enpersonne ont lieu à la barre. Toute pétition à l'une des deux chambres doit être présentée par écrit: la loi interdit d'en apporter en personne et à la barre. La barre de la cour. On l'a mandé à la barre. Il a parlé à la barre. BARRE, se dit, figurément, d'Un trait de plume, de crayon, etc., que l'on fait pour annuler, biffer ou souligner, pour séparer, marquer, noter, etc. Faire une barre sur un billet acquitté. Tirer une barre sur les passages qu'on veut retrancher. Faites une barre sous ees trois mots, c'est une citation. On met une barre sous les mots qui doivent être imprimés en italiques. Dans les airs notes, les mesures sont séparées par des barres qui coupent la portée de distance en distance. Faire des barres sur la muraille avec de la craie, avec du charbon, pour indiquer le nombre des points gagnés ou perdus dans une partie. Mettez une petite barre à côté de ce nomlà. Tirer une barre à la fin d'un écrit, d'un chapitre. Fermer la liste des membres présents en tirant une barre, ou absolument, Tirer la barre. Vous arrivez trop tard, la barre est tirée. Il se dit également Des premiers exercices que l'on fait faire ordinairement aux écoliers pour leur apprendre l'écriture, et qui consistent en une suite de traits droits et parallèles. Cet écolier ne fait encore que des barres. BARRE, en termes de Blason, désigne Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche au bas de la partie droite. Il porte de queules à la barre d'argent. C'est l'opposé de Bande. BARRE, en termes de Marine, Amas de sable, de roches, ou même de vase, qui barre l'entrée d'une rivière ou d'un port en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les bâtiments ou d'attendre la marée. La barre de Bayonne, de San Lucar, du Sénégal, etc. Il se dit aussi, dans la Seine, Des premières lames que la marée montante pousse impétueusement devant elle. BARRES, au pluriel, se dit d'Un jeu de course entre des écoliers ou des jeunes gens qui se partagent en deux camps opposés, marqués ordinairement par un sillon, par une branchie de feuillage, etc. : dans les courses on observe certaines règles, et chaque parti s'efforce de faire des prisonniers à l'autre. Jouer aux barres. Toucher barres, Atteindre la mar |