le patron accordait à ses clients. Il était sous la clientèle de Scipion. Il se dit encore, par extension, de Tous les clients d'un avocat, d'un avoué, d'un notaire, etc. Avoir une nombreuse clientèle. Sa clientèle diminue tous les jours. CLIFOIRE. s. f. Espèce de seringue que font les enfants avec un baton de sureau. CLIGNEMENT. s. m. Action de cligner les yeux. Il se dit ordinairement d'Une mauvaise habitude de cligner les yeux. Il est sujet à un clignement d'yeux. Il a un clignement perpétuel. CLIGNE-MUSETTE. s. f. Jeu d'enfants dans lequel l'un d'eux ferme les yeux, tandis que les autres se cachent en divers endroits, où il doit ensuite les chercher pour les prendre. Jouer à cligne-musette, à la cligne-muselte. CLIGNER. v. a. Il ne se dit qu'en parlant Des yeux, et n'est usité que dans ces phrases, Cligner les yeux, cligner l'œil, Fermer l'œil, fermer les yeux à demi pour diminuer l'impression d'une lumière trop vive, ou pour considérer des objets très-petits. CLIGNE, E. participe. Tenir les yeux clignes. CLIGNOTANT, ANTE. adj. Qui clignote. Des yeux clignotants. En termes d'Anat.comparée, Membrane clignotante, Membrane qui, chez certains animaux, tels que les oiseaux, les chats, etc., se trouve placée entre le globe de l'œil et les paupières, et qu'ils étendent à volonté au devant de leur prunelle, pour se garantir d'une lumière trop vive. CLIGNOTEMENT. s. m. Mouvement involontaire qui fait qu'on remue continuellement les paupières. Il est sujet à un clignotement d'yeux continuel. CLIGNOTER. v. n. Remuer et baisser les paupières fréquemment, coup sur coup. Il ne fait que clignoter. Une lumière trop vive fait clignoter les yeux. On dit aussi, Clignoter des yeux. CLIMAT. s. m. T. de Géographic. Partie du globe de la terre, comprise entre deux cercles parallèles à l'équateur, et telle que le jour du solstice d'été est plus long d'une demiheure, par exemple, sous le second de ces cercles, que sous le premier. Les anciens ne connaissaient que sept climats. Climat méridional, septentrional. La terre se divise en climats d'heures et en climats de mois. Les géographes modernes ne comptent plus par climats, ils comptent par degrés de latitude. Il désigne aussi, Chacune des lignes qui marquent sur le globe la division des climats. Le premier, le second climat passe par tel lieu. Il se prend d'ordinaire pour Région, pays, principalement eu égard à la température de l'air. Climat chaud, tempéré, doux, agréable. L'influence, les effets du climat. Heureux climat.Changer de climat. Passer dans un autre climat. Les climats froids. Les climats chauds. CLIMATERIQUE. adj. des deux genres. Il n'est usité que dans ces locutions, An climatérique, année climaterique, Chaque septième année de la vie humaine, et particulièrement la soixante-troisième, qu'on appelle aussi La grande climatėrique, et absolument La climaterique. Il est mort dans son année climatérique, dans sa climatėrique. Les anciens croyaient à l'influence des années climatériques sur la santé, la vie ou la fortune. Fig., Les Etats ont leurs années climatèriques, aussi bien que les hommes. CLIMATÉRIQUE, se dit quelquefois, en Médecine, De certaines époques de la vie où il survient de grands changements, indépendamment de Fordre numérique des années. L'époque de la puberté est une époque climaterique. CLIN. s. m. Prompt mouvement de la paupière qu'on baisse et qu'on relève au même instant. Il se joint toujours au mot OEil. Faire un clin d'œil. Se faire obéir par un clin d'œil, d'un clin d'œil. Faire un clin d'œil à quelqu'un, Lui faire un signe de l'œil. Fam., En un clin d'œil, en moins d'un clin d'œil, En un moment, en fort peu de temps. Il disparut en un elin d'œil. Cela fut fait en moins d'un clin d'œil. Fam., C'est l'affaire d'un clin d'œil; cela fut fait d'un clin d'œil, se dit D'une chose qui doit se faire ou qui a été faite très-promptement. CLINCAILLE, CLINCAILLERIE, CLINCAILLIER. Voyez QUINCAILLE, QUINCAILLERIE, QUINCAILLIER. CLINIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient au lit. Il se dit D'une secte de chrétiens qui recevaient le baptême au lit de la mort. Dans ce sens, on ne l'emploie guère que substantivement. La secie des cliniques. Médecine clinique, Celle qui s'exerce auprès du lit des malades. On appelle substantivement Clinique, au féminin, L'enseignement qui se fait auprès du lit des malades. Cours de clinique. Professeur de clinique. Clinique médicale. Clinique chirurgicale. CLINIQUE, se dit aussi Des médecins qui visitent les malades, par opposition à Ceux que l'on consulte et à ceux qui écrivent. C'est un médecin clinique. Ce sens est vieux. CLINQUANT. s. m. Petite lame d'or ou d'argent qu'on met dans les broderies, les dentelles, etc. Ily a beaucoup de clinquant dans la garniture de cette robe. Il se dit aussi Des lames ou feuilles de cuivre qui brillent beaucoup. Les habits de théâtre sont ordinairement chargés de clinquant. CLINQUANT, en parlant Des productions de l'esprit, se dit figurément Des fausses beautés d'un ouvrage. Une poésie pleine de clinquant. CLIQUART. s. m. Nom d'une pierre très-estimée pour bâtir. Le cliquart commence à devenir rare. CLIQUE. s. f. Société de gens qui s'unissent pour cabaler, pour tromper. C'est une dangereuse clique. Il est de la clique. Tous deux sont de la même clique. Il est très-familier. CLIQUETER. v. n. Faire un bruit qui imite le claquet d'un moulin, quand il est en mouvement. CLIQUETIS. s. m. Il se dit proprement Du bruit que font les armes quand on les choque les unes contre les autres; et, par extension, Du bruit à peu près semblable que font certains autres corps sonores lorsqu'on les remue ou qu'on les choque. On entendit un grand cliquetis d'armes. Un cliquetis d'épées. Un cliquetis de chaines. Le cliquetis des verres que l'on choque en portant un toast. Fig., Cliquetis d'antithèses, se dit en parlant D'une suite d'antithèses qui laissent trop voir le travail de l'esprit. CLIQUETTE. s. f. Sorte d'instrument fait de deux os, de deux morceaux de bois, ou de deux tessons etc., qu'on met entre les doigts, et dont on tire quelque son mesuré, en les battant l'un contre l'autre. Jouer des cliquettes. Les ordonnances obligeaient autrefois les ladres, les lepreux à porter des cliquettes, afin qu'on se détournât de leur chemin. Cliquette de ladre. CLISSE. s. f. Clayon; espèce de petite claie faite d'osier, de jonc, qui sert à divers usages, et particulièrement à faire égoutter des fromages. CLISSE, en termes de Chirurgie Petite bande de bois ou de carton, qui sert à tenir en état les os fracturés. Dans ce sens, on dit plus ordinairement, Eclisse. CLISSE, EE. adj. Qui est garni, enveloppé d'une clisse. Bouteille clissée. CLITORIS. s. m. T. d'Anat. Petit organe charnu, de forme ronde et allongée, qui est placé à l'endroit le plus élevé des parties naturelles de la femme et de toutes les femelles d'animaux quadrupèdes. CLIVER. v. a. T. de Lapidaire, Fendre un diamant suivant ses joints naturels, au lieu de le scier. Cliver un diamant. CLIVE, EE. participe. CLO CLOAQUE. s. m. Lieu destiné à recevoir les immondices. Tomber dans un cloaque. Un cloaque infect. Il se dit, par extension, d'Un lieu malpropre et malsain. Sa maison est un cloaque. Cette ville est un vrai cloaque. Fig. et fam., C'est un cloaque, se dit D'une personne sale et puante. Fig., C'est un cloaque d'impureté, un cloaque de toutes sortes de vices, se dit D'une personne qui est souillée de toutes sortes d'impuretés, qui a toutes sortes de vices. CLOAQUE, en termes d'Anatomie comparée, La cavité qui, dans certains animaux, sert d'issue aux excréments et à l'urine. CLOAQUE. s. f. Conduit fait de pierre, et voûté, par où s'écoulent les eaux et les immondices d'une ville. Il n'est guère usité qu'en parlant Des ouvrages des anciens. Les cloaques des Romains subsistent encore, elles sont bien bâties et fort haules. En parlant Des constructions modernes du même genre, on dit ordinairement, Egout. CLOCHE. s. f. Instrument fait de métal, ordinairement de fonte, creux, ouvert, qui va en s'élargissant par en bas, et dont on tire du son au moyen d'un battant suspendu dans l'intérieur. Grosse cloche. Petite cloche. Cloche harmonieuse, argentine, sourde, felée. Un bruit de cloches. Toutes les cloches sont en branle. Sonner les clochesàvolée, en branle. Tinter les cloches. Coup de cloche. Les cloches sonnent. La cloche tinte. Fondre des cloches. Monter, pendre une cloche. Bénir, baptiser une cloche. Le baptême d'une cloche. Nommer une cloche. Partir, convoquer, assembler au son de la cloche. Prov. et fig., C'est le son des cloches, auxquelles on fait dire tout ce qu'on veut, C'est une chose à laquelle on peut donner telle explication que l'on voudra. Prov. et fi., Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son, Pour prononcer dans une affaire, il faut entendre les deux parties. Prov. et fig., Fondre la cloche, Prendre une dernière résolution sur une affaire qui a été longtemps agitée, en venir à l'exécution. Il est temps de fondre la cloche. Quand il vint à fondre la cloche... Prov., Etre étonné, étre penaud comme un fondeur de cloche, Ètre fort surpris de voir manquer une chose que l'on croyait infaillible, ou de voir arriver un malheur auquel on ne s'attendait pas. Gentilshommes de la cloche, Nom que l'on donnait Aux descendants des maires et des échevins de certaines villes où quelques charges municipales anoblissaient. Ce nom venait de ce que les assemblées pour l'élection des officiers municipaux, étaient convoquées au son de la cloche. On disait également, Noblesse de la cloche. Fig. et fam., Faire sonner la grosse cloche, Faire parler ou agir celui qui a le plus de crédit dans une affaire. Fam., N'etre pas sujet au coup de cloche, Etre libre et maitre de son temps. CLOCHE, signifie aussi, Certain ustensile de cuisine fait de fer,de cuivre, ou de terre cuite, qui est en forme de cloche, et qui sert à faire cuire des fruits. La cloche est toute rouge. Des poires cuites à la cloche ou sous la cloche. Il se dit encore de Certains ustensiles, à peu près de même forme, dont on couvre les mets, pour les empêcher de se refroidir. Une cloche de fer-blanc. Mettez une cloche sur ce plat. Il se dit également de Certains vases de verre qu'on met sur des plantes délicates, comme des melons, des concombres, etc., pour les garantir du froid. Il se dit, en termes de Chimie, Des vases de cristal cylindriques dont on se sert pour recueillir les gaz, les mesurer, etc. Cloche de plongeur, ou Cloche à plonger, Machine dans laquelle on peut rester quelque temps sous l'eau et y respirer. Elle est ainsi nommée de sa forme primitive; mais on lui donne maintenant la forme d'un parallelipipède. CLOCHE, se dit, vulgairement, d'Une ampoule ou vessie qui se forme sur la première peau. Une grosse cloche. Il a des cloches aux pieds, sous les pieds. Il lui est venu des cloches aux mains à force de travailler. Les brûlures font venir des cloches. En Botan., Fleurs en cloche, Fleurs monopétales qui ont à peu près la forme d'une cloche. La fleur de la campanule est en cloche. CLOCHEMENT. s. m. Action de boiter. CLOCHE-PIED (A). loc. adv. Sur un seul pied. Aller à cloche-pied. Sauter à cloche-pied. CLOCHER. s. m. Bàtiment de maçonnerie ou de charpente, dans lequel sont pendues des cloches, et qui est ordinairement élevé au-dessus d'une église. Petit clocher. Gros clocher. Clocher pointu. Clocher haut, élevé. La flèche d'un clocher. Monter au clocher. Fig. et fam., Il n'a jamais perdu de vue le clocher de son village, se dit D'un homme qui n'a jamais voyagé. On dit aussi, Il n'a vu que le clocher de son village, Il est sans expérience, il ne connaît pas le monde. Prov. et fig., Il faut placer le clocher au milieu de la paroisse, Il faut mettre à la portée de chacun une chose dont tout le monde a besoin, ou doit profiter. Prov. et fig., Tirer du clocher, Employer de son mieux la dernière ressource qui reste. Course au clocher, Course à travers champs, où l'on se dirige à vue de clocher, en franchissant tous les obstacles qu'on rencontre devant soi, pour arriver au but le premier. Il a gagné le pari de la course au clocher. CLOCHER, se dit, par extension, pour Paroisse. Il y a tant de clochers en France. CLOCHER. v. n. Boiter en marchant. Clocher du pied droit, du côté droit. Clocher des deux côtés. Il est familier. Prov. et fig., Il ne faut pas clocher devant les boiteux, ne faut rien faire devant les gens qui semble leur reprocher quelque défaut naturel. Fig. et fam., Ce vers cloche, La mesure n'y est pas. Fig. et fam., Dans cette affaire, dans ce raisonnement, dans cette comparaison, etc., il y a quelque chose qui cloche, Il y a quelque chose de défectueux. On dit dans le même sens: Ce raisonnement cloche. Cette comparaison cloche. Il n'y a point de comparaison qui ne cloche. CLOCHETTE. s. f. Diminutif. Petite cloche qui se peut porter à la main. Petite clochette. Sonner une clochette. CLOISON. s. f. Espèce de petit mur peu épais, fait de bois ou de maçonnerie, et servant à la distribution d'un appartement. Faire une cloison. Approcher, reculer une cloison. Abattre une cloison. Cloison de bois. Cloison de menuiserie. Cloison d'ais, dle planches. Cloison de maçonnerie. Cloison de briques. Cloison fort mince. Leurs chambres ne sont séparées que par une cloison. On dit quelquefois, en Architecture, Mur de cloison, par opposition à Gros mur et Mur de refend. CLOISON, en termes de Botanique, se dit Des membranes qui divisent l'intérieur des fruits, et qui forment des loges où sont renfermées les grai nes. Il se dit, en termes d'Anatomie, d'Une partie destinée à séparer deux cavités l'une de l'autre, ou à diviser une cavité principale. La cloison des fosses nasales. La cloison des ventricules du cœur. CLOISONNAGE. s. m. Toute sorte d'ouvrages de cloison. Le mètre de cloisonnage vaut tant. Ces chambres ne sont séparées que par du cloisonnage. Il se dit quelquefois d'Une cloison de charpente., CLOISONNÉ, ÉE. adj. T. de Botan. et de Conchyliologie. Qui a une ou plusieurs séparations dans son intérieur. Coquillage cloisonné. Les filaments de certaines conferves sont cloisonnés. CLOITRE. s. m. Cette partie d'un monastère où sont les cellules et qui est faite en forme de galeries, avec un jardin ou une cour au milieu. Le cloître des cordeliers. Le cloître des chartreux. Faire la procession autour du cloilre. Se promener sous le cloitre. Bâtir un cloître. Il se dit souvent, par extension, pour Monastère. Se retirer, se jeter, s'ensevelir dans un cloitre. La vie des cloitres. Il alla finir ses jours dans un cloitre. Il s'est dit aussi d'Une enceinte de maisons où logeaient autrefois les chanoines des églises cathédrales ou collégiales. Le cloitre Notre-Dame. Le cloitre Saint-Germain l'Auxerrois. CLOITRE, en parlant De jardins, se dit d'Un espace carré bordé d'arbres ou de charmilles taillées en arcades et imitant un cloître. CLOITRER. v. a. Contraindre à entrer dans un monastère, et y prendre T'habit. Les parents de cette fille résolurent de la cloitrer. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Elle voulut se cloitrer. Elle s'est cloítrée. CLOITRE, EE. participe. Il signifie quelquefois, Réduit à garder la clôture; et, en ce sens, il ne se dit que Des religieuses. Depuis le concile de Trente, il n'y a presque plus de religieuses qui ne soient cloítrées. CLOITRIER. s. m. Religieux fixé dans un monastère; à la différence de Ceux qui ne font que passer, ou qui ont ailleurs un bénéfice où ils sont domiciliés. CLOPIN-CLOPANT. loc. adv. et fam. En clopinant. Aller clopin-clopant. CLOPINER. v. n. Marcher avec peine et en clochant un peu. Il s'est blessé au pied, il va en clopinant. Il clopine. Il ne fait que clopiner. Ce mot est familier. CLOPORTE.s.m. Petit insecte sans ailes, qui a une grande quantité de pattes, et qui est très-commun dans les lieux humides et obscurs. Autrefois les cloportes passaient pour diurétiques. De la poudre de cloporte. De l'huile de cloporte. CLOQUE. s. f. T. d'Agricult. Espèce de maladie qui attaque les feuilles du pêcher. CLORE. v. a. (Ce verbe, quant aux temps simples, n'est usité qu'aux trois personnes du singulier du présent de Findicatif, Je clos, tu clos, il clôt; au futur de l'indicatif, Je clorai, et au conditionnel présent, Je clorais.) Fermer, faire que ce qui était ouvert ne le soit plus. Clore les passages. Clore les yeux d'un homme mort ou mourant. Clore la bouche.llest beaucoup moins usité en ce sens que Fer mer. Fig., Clore la bouche à quelqu'un, L'empêcher de parler, ou le réduire à ne pouvoir répondre. Clore l'œil, Dormir. Il avait à peine clos l'œil, que le bruit l'éveilla. Il n'a pu clore l'œil de toute la nuit. CLORE, est quelquefois neutre, à la troisième personne. Cette porte, cette fenêtre ne clôt pas bien; quand vous y aurez fait telle réparation, elle clora mieux, elle clora juste. CLORE, actif, signifie aussi, Enfermer et entourer, environner de haies, de murs, de fossés, etc. Clore un jardin, un parc. Clore un bourg. une ville. Clore de haies, de murailles. Il signifie encore figurément, Arrêter, terminer. Clore un traité. Clore un inventaire. Clore un état. Clore un testament. Clore un marche. Clore un procès-verbal. Clore un rôle, un compte. Il signifie particulièrement, Déclarer terminé. Clore une discussion dans une assemblée délibérante. Clore la session des chambres. Clore le pas, dans les joutes, dans les tournois, signifiait, Terminer le tournoi ; et, Ouvrir lepas, Commencer le tournoi. CLOS, OSE. participe. Il s'est présenté chez elle, mais il a trouvé porte close. Chambre bien close. Ville close, Jardin clos de murailles.. A huis clos, A portes fermées et sans que le public soit admis. Le tribunal peut, dans certains cas, ordonner que les plaidoiries se feront à huis clos. Champ clos, Lice, lieu fermé de barrières, dans lequel deux ou plusieurs personnes vidaient autrefois leurs différends par les armes, avec la permission du prince ou du magistrat. Combattre en champ clos. Fig., Avoir les yeux clos, Être mort. Iln'eutpassitôt les yeux clos, que... Lettre close, Lettre du roi, contresignée par un secrétaire d'Etat, et cachetée du sceau de Sa Majesté. Il a reçu une lettre close pour se rendre à l'assemblée. Autrefois les lettres closes s'appelaient aussi Lettres de cachet. Fig. et fam., Ce sont lettres closes, c'est lettre close, se dit D'un secret qu'on ne peut ou qu'on ne doit pas pénétrer. Jen'y comprends rien, c'est pour moi lettre close. Je respecte ses secrets, ce sont lettres closes pour moi. Bouche close. Locution par laquelle on avertit qu'il faut garder le secret sur l'affaire dont il s'agit. Je vous confie cela; mais, bouche close. Prov. et fig., Les yeux clos, Sans avoir besoin du secours de la vue. J'irais là les yeux clos. Au sens moral, cette locution signifie, Aveuglément et sans examiner. Je signai le contrat les yeux clos. On dit aussi, mais plus rarement, À yeux clos. Un propriétaire est obligé de tenir son locataire clos et couvert, Il est obligé de lui donner, de lui entretenir son logement en bon état de clòture et de couverture. Fig., Se tenir clos et couvert, Se tenir en lieu de sûreté, de peur d'être pris. On le cherche pour l'emprisonner, il se tiendra clos et couvert durant quelques jours. Cela signific aussi, Etre peu communicatif, cacher ses pensées et ses desseins. J'ai voulu le faire parler sur celle affaire, mais il se tient clos et cou vert. Nuit close, Le moment où il commence à faire tout à fait nuit. Nous arrivâmes à nuit close, à la nuit close. Pâques closes, Le dimanche qui suit immédiatement celui de Pâques. CLOS. s. m. Espace de terre cultivé et fermé de murailles, ou de haies, de fossés, etc. Un clos de vingt arpents. Clos de vigne. Clos d'arbres fruitiers. Faire unclos. En trer dans un clos. CLOSEAU. s. m. Petit jardin de paysan, clos de haies. CLOSSEMENT. s. m. Cri naturel de la poule. Voyez GLOUSSEMENT. CLOSSER. v. n. Il se dit Du cri de la poule. Voyez GLOUSSER. CLOTURE. s. f. Enceinte de murailles, de haies, etc. Faire une clôture autour d'un bois, d'un pré, etc. La clôture de ce parc est endommagee en beaucoup d'endroits. Mur de cloture. Cejardin n'est enfermé que d'une clôture de haies, n'a qu'une clôture de haies. Il signifie aussi, figurément, L'obligation que les religieuses ont de ne point sortir de leur monastère. Faire vœu de clôture. Garder cloture. Garder, rompre la clôture. Il se dit encore, figurément, de L'action d'arrêter, de terminer une chose, ou de déclarer qu'e 'elle est terminée. La clôture d'un compte, d'une liste d'un procès-verbal, etc. La clôture de la loterie de Paris, de Lyon, etc. La clôture d'une assemblée. La clôture d'une session. La clôture des débats dans une affaire criminelle. La clôture d'une discussion parlementaire, ou simplement, La clôture. Demander la cloture. Parler pour la clôture, contre la cloture. La clôture fut prononcée à une très-forte majorité. La clôture d'un théâtre. On donnera telles pièces pour la clôture. CLOU. s. m. Petit morceau de fer ou d'autre métal, qui a une pointe et ordinairement une tête, et qui sert à attacher ou à pendre quelque chose. Gros clou. Petit clou. Clou bien pointu. Clou doré. Ciou à tête, sans tête, à grosse tête, étété. Clou à crochet. Clou à latte. Clou à ardoise. Clou à cheval. Clou de charrette. Clou à mettre sous des souliers. Attacher avec des clous. Ficher, cogner, enfoncer, faire entrer un clou. Arracher un clou. Pendre quelque chose à un clou. River un clou. Rabattre un clou. Le fer de ce cheval ne tient qu'à un cloù. Un canon chargé de lètes de clous. Clous d'or, clous d'argent, Petites pointes d'or ou d'argent, dont on pique des boîtes, des tabatières, des étuis, etc., pour les orner. Clou de rue, Clou qu'un cheval rencontre en marchant, et qui lui entre dans le pied. Mon cheval est boiteux d'un clou de rue, il a pris un clou de rue, ou simplement, Il a pris un clou. Cela ne tient ni à fer ni à clou, Cela est mal attaché. On le dit aussi D'une chose qui sert à meubler une maison, mais qui n'est point scellée dans la muraille, et qu'il est facile d'òter. Fig. et fam., Cette affaire ne tient ni à fer ni à clou, Elle n'est pas solidement faite, conclue, arrêtée. Il ne manque pas un clou à cette maison, Il n'y manque rien. Prov. et fig., Compter les clous de la porte, Attendre longtemps à une porte. Prov. et fig., Étre gras comme un cent de clous, Etre fort maigre. Prov. et fig., River à quelqu'un son clou, Lui répondre fortement, vertement, de manière qu'il n'ait rien à répliquer. S'il me vient dire cela, je lui riverai son clou. Prov. et fig., Un clou chasse l'autre, Une nouvelle passion, un nouveau goût, en fait oublier un autre. L'ambition succède à l'amour : un clou chasse l'autre. Il se dit aussi Des personnes. Ce favori vient d'étre supplanté par un tel : un clou chasse l'autre. le Prov., Cela ne vaut pas un clou à soufflet, je n'en donnerais pas un clou a soufflet, so dit Pour marquer peu d'estime qu'on fait d'une chose. Clou de girofle, Sorte d'épicerie qui a la forme d'un clou. Le clou de girofle est la fleur du giroflier, cueillie avant son développement. Essence de clou de girofle. Un citron pique de clous de girofle. On dit quelquefois absolument, Clou. Acheier de la muscade et du clou. CLOU, signifie aussi, Un furoncle. Gros clou. Pelit clou. Il lui est venu un clou. Son clou est percé, a percé. En Médec., Clou hystérique, Douleur vive, qui est bornée à un seul point de la tête, et qu'éprouvent surtout les femmes hystériques. CLOUER. v. a. Attacher avec des clous. Clouer des pentures de portes, de fenêtres. Clouer des ais, des planches. Clouer des lattes, des ardoises. Clouer une caisse. Il signifie quelquefois, par extension, Fixer d'une manière quelconque un objet contre un autre, sur un autre. Le trait perça son bouclier, et le lui cloua sur la poitrine. Il le sai sit à la gorge, et le cloua, le tint cloué contre la muraille. Il signifie aussi, figurément et familièrement, Assujettir quelqu'un, le fixer dans une résidence, un état, une position. Son emploi le cloue à Paris. Une maladie cruelle me cloue dans mon lit. CLOVÉ, É. participe. Cet homme ne s'en ira pas, il est cloué sur sa chaise. Il est cloué sur son ouvrage, sur ses livres. Il est toujours cloué à son bureau. Ce cavalier est cloué sur son cheval, Il s'y tient ferme, il ne quitte point la selle, quelque violents que soient les mouvements de son cheval. CLOUTER. v. a. Garnir, orner de clous. Il ne se dit qu'en parlant De ces petits clous d'or ou d'argent dont on garnit des boîtes, des tabatières, etc., pour les orner. Clouter une boite. Clouter une tabatière, un étui. Clouter un carrosse, Garnir l'impériale d'un carrosse de plusieurs rangs de gros clous bronzés, pour un deuil de cour. Il n'y a que le roi et la famille royale qui fassent clouter leurs carrosses. CLOUTE, EE. participe. CLOUTERIE. s. f. Commerce de clous. Il se dit aussi d'Un lieu où l'on fabrique des clous. CLOUTIER. s. m. Celui qui fait ou qui vend des clous. Marchand cloutier. La boutique d'un cloutier. CLOYERE. s. f. Espèce de panier dans lequel on apporte des huîtres. Une cloyère d'huîtres. Il se dit aussi Des huîtres contenues dans ce panier. On a mangé à ce déjeuner deux cloyères d'huîtres. CLU CLUB. s. m. Mot emprunté de l'anglais. (Plusieurs prononcent Cloub ou Clob.) Il se dit d'Une société de personnes qui s'assemblent à jours fixes pour s'entretenir des affaires publiques. Un club qui s'assemble clandestinement. Le tumulte des clubs. Fermer un club. CLUBISTE. s. m. Membre d'un club. CLY CLYSOIR. s. m. Espèce de long entonnoir, fait de toile imperméable, qui sert à prendre des lavements. CLYSTERE. s. m. Médicament liquide qu'on introduit dans le corps par le fondement, à l'aide d'une seringue. Clystère laxatif, rafraichissant. Prendre un clystère. Donner un clystère. Rendre un clystère. On dit plus ordinairement aujourd'hui, Lavement ou Remède. COA COACCUSE, ÉE. s. T. de Jurispr. crim. Celui qui est accusé avec un ou plusieurs autres. Ses coaccusés le chargent beaucoup. COACTIF, IVE. adj. T. didactique. Qui a droit ou pouvoir de contraindre. Puissance coactive. Pouvoir coactif. COACTION. s. f. T. didactique. Contrainte, violence qui ôte la liberté du choix. User de coaction. La coaction prouvée détruit l'acte. COADJUTEUR. s. m. Celui qui est adjoint à un prélat, pour l'aider à remplir ses fonctions, et qui est ordinairement destiné à lui succéder après sa mort. Coadjuteur d'un archevêque, d'un évéque, d'un abbé. Coadjuteur d'Arles, de Reims, etc. Coadjuteur de l'archevêché, de l'évéché de... Il a été fait coadjuteur. Il a le brevet de coadjuteur, les bulles de coadjuteur. Il faut qu'un coadjuteur soit sacré sous le titre d'un autre évêché. COADJUTEUR, parmi les Religieux, se dit de Certains pères ou frères qui ont différentes fonctions, selon la différence des ordres. Le père coadjuteur. Le frère coadjuteur. COADJUTORERIE. s. f. La charge et dignité de coadjuteur ou de coadjutrice. La coadjutorerie d'un archeveche, d'un évéché, d'une abbaye, etc. On lui a donné, il a eu la coadjutorerie de... COADJUTRICE. s. f. Religieuse adjointe à une abbesse ou prieure pour les fonctions de sa place, et qui est ordinairement destinée à lui succéder après sa mort. Coadjutrice de telle abbesse. Coadjutrice de telle abbaye. Brevet de coadjutrice. COAGULATION. s. f. T. didactique, L'état d'une chose coagulée, ou L'action par laquelle elle se coagule. La coagulation du sang. La coagulation du lait. COAGULER. v. a. T. didactique. Cailler, figer, faire qu'une chose liquide prenne de la consistance, l'épaissir en sorte qu'elle ne soit plus liquide. La présure coagule le lait. Coaguler le sang dans les veines. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Le lait se coagule. Le sang extravasé se coagule. COAGULE, ÉE. participe. COAGULUM. s. m. (On prononce Coagulome.) T. de Chimie. Coagulation qui résulte du mélange de quelques liqueurs. Les acides mêles au lait forment un coagulum. Il se dit aussi de Ce qui coagule. La presure est un coagulum. COALISER (SE). v. pron. Se liguer, former une coalition. On s'indigna de voir tant de princes se coaliser contre un seul. Ces deux partis se sont coalisés. Les ouvriers se coalisèrent pour exiger que le prix des journées fut augmenté. COALISÉ, ÉE. participe. COALITION. s. f. Réunion de différents partis, ligue de plusieurs puissances. Former une coalition. Une coalition redoutable. Détruire une coalition. Il se dit aussi, dans la Législation pénale, en parlant D'un concert de mesures pratiqué par plusieurs personnes, dans la vue de nuire à d'autres, ou à l'Etat. Coalition d'ouvriers. Les ouvriers formèrent une coalition pour obtenir une augmentation de salaire. Il y eut une coalition entre les fabricants pour forcer l'abaissement des salaires. Punir les chefs ou moteurs d'une coali tion. COASSEMENT. s. m. Le cri des grenouilles. COASSER. v. n. Crier. Il ne se dit qu'en parlant Des grenouilles. Les grenouilles coassent. COASSOCIÉ. s. m. Celui qui est associé avec d'autres. Il ne s'emploie qu'en termes de Commerce. COATI. s. m. T. d'Hist. nat. Mammifère commun en Amérique, et qui est de la grosseur d'un chat. COB COBEA. s. m. T. de Botan. Plante grimpante à grandes fleurs bleues et campanulées, qui croit très-vite, et que Ton cultive dans les jardins d'agrément, sur les fenêtres, etc. Le cobea est originaire du Mexique. On dit aussi, Cobée; et ce mot est du féminin. COBALT. s. m. Métal blanc, dur et cassant, ordinairement combiné avec l'arsenic, et dont l'oxyde a la propriété de donner au verre une couleur bleue. Oxyde de cobalt. Bleu de cobalt. Cobalt arsenical. Poudre de cobalt. COC COCAGNE. s. f. Il est principalement usité dans cette locution proverbiale et figurée, Pays de cocagne, Pays où tout abonde, où l'on fait bonne chère à bon marché. C'est un vrai pays de cocagne. Il se dit aussi d'Une fête donnée au peuple, où il y a des distributions de comestibles et des fontaines de vin. Donner une cocagne. Ce sens a vieilli. Mât de cocagne, Espèce de måt rond et lisse, planté en terre, au haut duquel sont suspendus des prix qu'il faut aller détacher, en grimpant sans aucun secours. On plante ordinairement des mâts de cocagne les jours de fete publique. : COCARDE. s. f. Signe qui diffère de couleur pour chaque nation, et que les militaires portent à leur coiffure il consiste en un morceau d'étoffe taillé en rond et plissé, ou en une plaque de métal peinte, ou bien en un simple nœud de ruban. On reconnut à leurs cocardes qu'ils étaient Français. Cocarde tricolore. Cocarde noire. La cocarde espagnole est rouge. Les hauts fonctionnaires, lorsqu'ils sont en costume, portent la cocarde. Fig., Prendre la cocarde, Entrer au service, se faire soldat. COCARDE, se dit aussi Des nœuds de ruban ou d'étoffe qui servent à orner certaines parties de la parure des femmes, et principalement leurs coiffures. COCASSE. adj. des deux genres. Plaisant, risible, ridicule. On le dit Des personnes et des choses. Cet homme est fort cocasse. Peut-on rien voir de plus cocasse ? Il est populaire. COCCYX. s. m. (L'X se prononce comme S.) T. d'Anat. Petit os qui est comme un appendice de l'os sacrum, à l'extrémité duquel il est attaché. La queue des animaux n'est qu'un coccyx prolongé. COCHE. s. m. Il se disait autrefois d'Une espèce de chariot couvert, dont le corps n'était pas suspendu, et dans lequel on voyageait. Mener un coche. Aller en coche. Coches publics. On avait établi des coches pour aller de Paris aux autres villes du royaume. Les coches de Versailles, d'Orléans, etc. Aller par le coche, par la voie du coche. Prendre le coche. Retenir place au coche. Donner des arrhes au coche. Le coche était plein. Manquer le coche. Fig. et fam., Donner des arrhes au coche, Prendre quelque engagement dans une affaire. Fig. et fam., Manquer le coche, Perdre l'occasion de faire une chose utile, avantageuse. Prov. et fig., Faire la mouche du coche, Faire l'empressé, le nécessaire, et s'attribuer le succès des choses auxquelles on a le moins contribué. COCHE, s'est dit aussi Des personnes qui étaient dans le coche. Le coche dina, coucha dans telle hôtellerie. Le coche fut volė. Coche d'eau, se dit de Certains bateaux établis pour transporter d'une ville à une autre les voyageurs et les marchandises. Le coche de Melun, d'Auxerre, etc. COCHE. s. f. Truie. Grosse coche. Vieille coche. COCHE. s. f. Entaille faite à un corps solide. Faire une coche à un baton. La coche d'une arbalète, L'entaille qui est sur le fût, et qui sert pour arrêter la corde quand on bande l'arbalète. La coche d'une flèche, L'entaille qui est au gros bout de la flèche, et dans laquelle on fait entrer la corde de l'arc. Cocne, se dit particulièrement Des marques qu'on fait sur uné taille, à un morceau de bois, pour tenir le compte du pain, du vin, de la viande, etc., qu'on prend à crédit. COCHENILLAGE. s. m. Décoction faite avec la cochenille, pour teindre en cramoisi ou en écarlate. COCHENILLE. s. f. Insecte qui sert à teindre en cramoisi et en écarlate. La cochenille du Mexique vit sur le nopal, espèce de cactus; avant la découverte de l'Amérique, on employait au même usage la cochenille du chenevert, nommée aussi Kermès. Voyez KERMÈS, COCHENILLER, v. a. Teindre une étoffe dans un bain fait avec de la cochenille. COCHENILLE, ÉE. participe. COCHER. s. m. Celui qui mène un carrosse ou toute autre voiture du même genre. Bon cocher. Mauvais cocher. Cocher sûr. Cocher adroit, maladroit. Cocher hardi. Cocher qui mène bien, qui tourne bien, qui n'accroche point. Cocher de fiacre, de cabriolet. Le siége du cocher. Cocher du corps, s'est dit Du cocher qui menait le carrosse où était ordinairement la personne du roi, de la reine, du dauphin, etc. En Astron., Le Cocher, Coustel lation de l'hémisphère septentrional. CÔCHER. v. a. Il se dit proprement Du coq quand il couvre la poule ; et, par extension, Des autres oiseaux quand ils couvrent leurs femelles. CòсHÉ, ÉE. participe. COCHERE. adj. f. Il se dit D'une porte par laquelle les voitures peuvent passer pour entrer dans la cour d'une maison, d'un hôtel. Une maison à porte cochère. La première porte cochère à droite. COCHET. s. m. Petit coq, poulet à qui la crête vient et qui commence à chanter. Un cochet et une poulette. Chaponner des cochets. COCHEVIS. s. m. Sorte d'alouette ayant une huppe sur la tête. Un cochevis qui chante à merveille. COCHLEARIA. s. m. (On prononce Cocléaria.) T. de Botan. Plante crucifère, qu'on nomme aussi Herbe aux cuillers, parce que ses feuilles ont la forme d'un cuilleron. Le cochlearia est un puissant antiscorbutique. COCHON. s. m. Porc, pourceau. Petit cochon. Cochon d'un an. Cochon gras. Cochon maigre. Engraisser un cochon. Tuer un cochon. Saler un cochon. Mettre un cochon au gland, à l'engrais. Les cochons aiment à se vautrer dans la fange. Garder les cochons. Gardeur de cochons. Groin de cochon. Des oreilles de cochon. Pied de cochon. Langue de cochon. Graisse de cochon. Cochon de lait, Petit cochon qui tette encore, ou qu'on ne nourrit de lait. Manger un cochon de que lait. Fig. et fam., Avoir des yeux, de petits yeux de cochon, "Avoir de très-petits yeux. Fam., Šale comme un cochon, gras comme un cochon, Très-sale, très-gras. Fig. et pop., C'est un cochon, un gros cochon, un vilain cochon, se dit D'un homme qui ne fait que manger et dormir. C'est un cochon, un vilain cochon, se dit aussi D'un homme malpropre, ou qui fait quelque chose de sale. Pop., Mener une vie de cochon, Vivre dans la crapule, dans la débauche. Prov. et bass., Camarades, amis comme cochons, se dit De deux personnes qui vivent dans une extrême familiarité, qui font souvent la débauche ensemble. Prov., Il semble que nous ayons garde les cochons ensemble, se dit Pour faire sentir à un inférieur ou à un homme que l'on connaît peu, qu'il s'oublie et qu'il en use trop familie rement. Cochon d'Inde, Mammifère de l'ordre des Rongeurs, qui est plus petit qu'un lapin, et qui grogne comme un cochon. COCHON. s. m. T. de Métallurgie. Mélange impur de métal et de scories, qui bouche quelquefois les fourneaux où l'on fait fondre les métaux. Dans l'affinage, on emploie ce mot pour désigner, Le gontlement ou le soulèvement des cendres dans la coupelle. COCHONNÉE. s. f. Ce qu'une truie fait de petits cochons en une portée. Elle a fait tant de petits cochons en une cochonnée. COCHONNER. v. n. Il se dit D'une truie qui met bas. La truie a cochonné. Elle cochonnera bientôt. COCHONNER, s'emploie aussi comme verbe actif, dans le sens figuré de Faire salement ou grossièrement un ouvrage. C'est un ignorant qui cochonne l'ouvrage, la besogne. Voilà qui est bien cochonné. Il est trèsfamilier. COCHONNÉ, ÉE. participe. COCHONNERIE. s. f. Malpropreté. Cet homme est d'une cochonnerie dégoûtante. Il se dit, par extension, Des choses sales, gàtées, ou sans valeur. Jetez toutes ces cochonneries. Que voulez-vous faire de ces cochonne ries ? Il se dit également, au figuré, d'Une action, d'un propos obscène ou sale. C'est une cochonnerie. Il dit des cochonneries. Ce mot est très-familier dans toutes ses acceptions. COCHONNET. s. m. Sorte de boule à douze faces, marquées chacune d'un point ou d'un chiffre, depuis un jusqu'à douze. Jouer au cochon net. Il se dit aussi de Ce que des gens qui jouent à la boule où au palet, jettent devant eux, pour leur servir de but. Cochonnet va devant. se, COCO. s. m. Le fruit du cocotier : il est composé d'une enveloppe filamenteuse, d'une grosse coque ovale et très-dure, et d'une amande creublanche et succulente, contenant une liqueur laiteuse assez agréable au goût. On dit aussi, Noix de coco. L'écorce du coco peut servir, au lieu de filasse, à calfater des navires et à fabriquer des cordages. On fait divers ustensiles avec la partie ligneuse du coco. Une tasse de coco. Un chapelet de coco. La chair du coco est agréable. COCO. s. m. Espèce de boisson, faite avec de l'eau et du bois de réglisse. Marchand de coco. Boire du coco. Un verre de coco. Il est populaire. COCON. s. m. La coque qui enferme le ver à soie quand il a achevé de filer, et dont on obtient la soie en la dévidant. Un cocon de ver à soie. COCOTIER. s. m. Espèce de palmier très-élevé qui porte le coco, et dont les feuilles ont jusqu'à quinze pieds de longueur. COCTION. s. f. T. didactique. Action soutenue de la chaleur sur des matières animales ou végétales, et L'effet de cette action. Il se dit surtout en parlant D'une chose que l'on fait cuire dans de l'eau bouillante ou dans un autre liquide. Il se dit proprement, en Physiologie, de La digestion des aliments dans l'estomac. Quand l'estomac est faible, la coction ne se fait pas bien. En Médec., La coction des hu meurs, est, suivant les humoristes, |