L'élaboration des humeurs qui se séparent de la masse du sang. Cela sert à la coction des humeurs. Et ils appellent Période de coction, La période d'une maladie où s'opère la coction des humeurs. La coction des métaux, se dit en parlant De la manière dont les métaux se perfectionnent dans le scia de la terre. COCU. s. m. Terme de dérision et un peu libre, qui se dit de Celui dont la femme manque à la fidélité conjugale. Il est cocu. C'est un cocu. Sa femme l'a fait cocu. COCUAGE. s. m. Terme de dérision et un peu libre, qui se dit de L'état d'un homme qui est cocu. Il souffre patiemment le cocuage. COD CODE. s. m. Il s'est dit d'abord Du recueil, de la compilation des lois, constitutions, rescrits, etc., faite par ordre de certains empereurs romains. Le code theodosien ou de Théodose. Le code de Justinien, où absolument, Le Code. Dans tel titre du Code. Le Code et le Digeste. Il s'est dit aussi de Plusieurs recueils des ordonnances de nos rois, et même de quelques-unes de ces ordonnances. Le code Louis. Le code de la marine. Le code noir. Il s'est dit, par extension, de Divers traités de droit qui contiennent les maximes et les règlements relatifs à certaine matière. Code des curés. Code des chasses. Etc. Il se dit maintenant de Toute loi, de tout corps de lois qui renferme un système complet de législation sur certaine matière. Notre jurisprudence actuelle est fondée sur six codes principaux : le code civil, le code de procédure civile, le code de commerce, le code d'instruction criminelle, le code pénal et le code forestier. Code rural. Code militaire. CODE, se dit également, en Pharmacie, Du recueil des formules médicales approuvées. On se sert quelquefois, dans ce sens, du mot latin Codex. Code pharmaceutique. Les formules du Code ou du Codex. CODE, se dit quelquefois au figuré d'Un ouvrage qui contient un recucil de préceptes, un corps de doctrine sur une matière quelconque. Cet excellent livre est un véritable code de morale. Fig., Le code de la morale, de l'honneur, etc., Les lois, les préceptes de la morale, de l'honneur, etc. CODEBITEUR. s. m. T. de Jurispr. Celui qui a contracté une dette conjointement avec un autre. Codebiteurs solidaires. CODECIMATEUR. s. m. Celui qui percevait des dimes avec un autre décimateur. CODÉTENTEUR. s. m. T. de Jurispr. Celui qui retient avec un autre, une somme, une succession, un héritage. CODEX. s. m. T. de Pharmacie, emprunté du latin. Voyez CODE. CODICILLAIRE. adj. des deux genres. (Les L ne sont pas mouillées dans çe mot et dans le suivant.) Qui est contenu dans un codicille. Legs codicillaire. Disposition codicillaire. Etc. Clause codicillaire, Clause d'un testament par laquelle le testateur déclare que, si son testament ne peut valoir comme tel, il entend qu'il vaille comme codicille. CODICILLE. s. m. Il se dit d'Un acte postérieur à un testament, qui a pour objet d'y ajouter ou d'y changer quelque chose. Par son codicille, il révoqua trois ou quatre articles de son testament. Dans notre législation actuelle, toute disposition de dernière volonté se nomme testament. CODILLE. s. m. T. du Jeu de l'hombre, du tri, du quadrille, qu'on emploie dans cette phrase, Faire ou gagner codille, Gagner sans avoir fait jouer. CODONATAIRE.adj. des deux genres. T. de Jurispr. Associé, conjoint avec un autre dans une même donation. COEC COECUM. s. m. (On prononce Cecome.) T. d'Anat., emprunté du latin. Le premier des gros intestins. COEL COELIAQUE. adj. Voyez CELIAQUE. COE COEFFICIENT. s. m. T. d'Algèbre. Le nombre ou la quantité connue, ou censée telle, qui s'écrit au devant d'une quantité algébrique inconnue, et qui la multiplie. COEMPTION. s. f. T. de Droit romain. Achat réciproque. COERCIBLE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui peut être resserré et retenu dans un certain espace. Tous les gaz sont coercibles. COERCITIF, IVE. adj. T. de Droit. Qui renferme le droit de coercition. Pouvoir coercitif. Puissance coercilive. COERCITION. s. f. T. de Droit, Action par laquelle on empêche quelqu'un d'agir contre son devoir; droit qu'on a de contraindre quelqu'un à faire son devoir. Le droit de coercition est un des attributs de la justice. COLTAT. s. m. État ou prince qui partage la souveraineté avec un autre. Il est peu usité. COETERNEL, ELLE.adj. Quiexiste de toute éternité avec un autre. Le Verbe est cocternel au Père. Quelques philosophes païens ont cru que la matière était coéternelle à Dieu. COEU COEUR. s. m. Viscère qui est le principal organe de la circulation du sang, et qui est situé dans la poitrine : il consiste en un muscle creux dont la forme est à peu près celle d'un cône renversé, légèrement aplati de deux côtés, arrondi à la pointe, et ovoïde à la base. Le mouvement du cœur. Le battement, les battements du cœur. Les pulsations du cœur. La systole, la diastole du cœur. La contraction, la dilatation du cœur. Palpitation du cœur. Avoir des palpitations de cœur. Les ventricules, les oreillettes, la pointe, la base du cœur. Les maladies du cœur. Polype au cœur. Anevrisme du cœur. Il fut blessé, frappé au cœur. Son cœur ne battait plus que faiblement. Son cœur avait cessé de battre. Le cœur d'un enimal. Le cœur d'un bœuf, d'un veau, d'un mouton, etc. Un cœur de bœuf, de veau, de mouton. Le cœur d'un oiseau, d'un poisson, ele. Tant que le cœur me baltra, Tant que je vívrai. On dit aussi figurément et populairement, Tant que le cœur me battra dans le ventre, au ventre. Prov. et fig., Il voudrait lui manger, lui avoir mangé le cœur, lui arracher le cœur, se dit Pour exprimer la haine mortelle qu'un homme porte à un autre. COEUR, se dit, dans un sens particulier, Du cœur considéré comme susceptible de mouvements causés par les passions. Le cœur lui bat, lui bat violemment. Son cœur palpite. Son cœur tressaillait d'aise, de joie. La joie dilate, le cœur, le chagrin le resserre. Épanouissement de cœur. Serrement de cœur. Il signifie quelquefois, par extension, La partie de la poitrine où les battements du cœur se font sentir. Il le pressa, il le serra tendrement contre son cœur. Il portait ce gage d'amour sur son cœur. Mettre la main sur son cœur, sur le cœur de quelqu'un. Il se dit souvent, au figuré, Du cœur regardé comme le siége des passions, l'organe de la sensibilité morale. Avoir le cœur navre, oppressé, serré, de douleur, de tristesse. Un cœur agité. Son cœur était enflammé de colère. Avoir la rage, le désespoir dans le cœur. Avoir le cœur saisi, le cœur contrit. Le cœur gros de soupirs, de dépit. Le cœur plein d'amertune, d'indignation. Il a le cœur gros. Il en a le cœur gros. Il en a le cœur ému. Cela le touche au cœur. Son cœur nage dans la joie. Amollir, attendrir, toucher le cœur de quelqu'un. Vous l'avez frappé, blessé au cœur. Le cœur lui saigne. Cela me fait saigner le cœur, me fait crever le cœur. Cela me perce, me déchire, me fait fendre le cœur. Le cœur lui fend. Ces paroles lui pénétrèrent le cœur. Ses accents ont retenti jusqu'au fond de mon cœur. Le calme renira dans mon cœur. Mon cœur s'ouvrit à l'espèrance. Il gardait cela dans son cœur. Cela est gravé dans mon cœur. J'ai cela bien avant dans le cœur. Les plaisirs du cœur. Les peines du cœur. Les plaies du cœur. Avoir un poids sur le cœur. Un cœur flétri par l'infortune. Le cœur me le disait bien, me l'avait bien dit, J'en avais un pressentiment. Parler au cœur, Parler de manière à intéresser le cœur. Cela va au cœur, Cela touche, émeut. Ses paroles m'allaient au coœur. Fam., De gaieté de cœur, De propos délibéré et sans sujet. Il l'insulla de gaieté de cœur. Quereller quelqu'un de gaieté de cœur. Se ronger le cœur, ronger son cœur, S'affliger, se chagriner, se tourmenter. Avoir quelque chose sur le cœur, En avoir du ressentiment. On dit de même, Cela lui tient au cœur. Cela lui pèse sur le cœur, Cela lui cause du chagrin, du ressentiment. Décharger son cœur, Découvrir, déclarer avec franchise les sujets de douleur, d'inquiétude ou de plainte que l'on a. Ma patience est à bout, il faut que je décharge mon cœur. Prov., Je veux en avoir le cœur net, Je veux savoir ce qui en est, je veux me délivrer de mes doutes sur ce fait. Je lui demanderai la cause de son refroidissement, pour en avoir le cœur net. COEUR, signifie plus particulièrement, Cette faculté de l'àme qui nous rend capables d'affection, d'amitié, d'amour, de zèle, etc. Régner sur les cœurs. Se concilier tous les cœurs. Il sut gagner tous les cœurs. Il a le cœur des peuples, des soldats. Tous les cœurs volent au-devant de lui. Elever son cœur à Dieu, lui offrir son cœur. Avoir, mettre son cœur en Dieu. Il a mis son cœur aux choses de la terre. J'ai fait cela de cœur et d'affection, de cœur et d'âme, du meilleur de mon cœur. Il a le cœur à l'étude, aux livres, aux armes, au jeu. Il a mis là tout son cœur. Il a le cœur porté à cela. Je l'aime de tout mon cœur. Le cœur d'un ami, d'un père, d'un époux, d'une mère, etc. Un cœur de père. Nos cœurs ne tardèrent pas à s'entendre. Un ami qui nous parle du cœur. L'amour est le tyran des cœurs. Obtenir, posséder le cœur d'une personne. Donner son cœur. Disposer de son cœur. Donner son cœur et sa main. Faire don de son cœur. La paix du cœur. Un cœur libre. Uncœur fidèle. Un cœur embrasé d'amour, brûlant d'amour. Un cœur prompt à s'enflammer. Avoir le cœur tendre. Il sut trouver le chemin de mon cœur. Ses attraits ont subjugué mon cœur. Mon cœur est à toi pour jamais. Perdre le cœur de son époux, de sa maitresse. Quel autre m'a ravi, dérobé ton cœur ? L'union des cœurs. Fig. et fam., Son cœur commence à parler, son cœur a parle, se dit D'une jeune personne qui éprouve les premiers sentiments de tendresse, de préférence pour quelqu'un. Prov., Loin des yeux, loin du cœur, Ordinairement l'absence détruit ou refroidit les affections. L'ami, l'amie du cœur, Celui, celle que l'on aime le plus tendrement. C'est l'ami du cœur. Fam., Affaire de cœur, Commerce de galanterie. Fig., Ces deux personnes ne sont qu'un cœur et qu'une âme, ce n'est qu'un cœur, Elles s'entr'aiment beau Vous prenez cela trop à cœur. On dit de même, Cette affaire lui tient au cœur, Il s'y intéresse fort. Fam., Avoir cœur, Avoir le cœur au métier, Travailler avec zèle, avec ardeur; affectionner ce qu'on fait, ce qu'on doit faire. On dit de même, Avoir cœur à l'ouvrage. De bon cœur, de grand cœur, de tout son cœur, Volontiers, avec plaisir. A contre-cœur. Avec répugnance, malgré soi. Fam., Si le cœur vous en dit, Si vous êtes d'humeur à faire cela. Le cœur vous en dit-il? Prov. et pop., Prendre son cœur par autrui, Se mettre en la place de quelqu'un, agir à son égard comme en pareil cas nous voudrions qu'on agit au nôtre. Cette phrase a vieilli. COEUR, se dit aussi en parlant Des inclinations de l'àme. C'est un bon cœur. C'est un mauvais cœur. Avoir bon cœur. Avoir mauvais cœur. Il a le cœur droit. Il a le cœur franc. Il a le cœur bien placé. Cœur généreux. Cœur dissimulé. Il a le cœur gâté, corrompu. Cœur excellent. Cœur dur. Cœur compatissant. Cœur sensible. La pureté du cœur. Vous connaissez la droiture de son cœur. Etre doux et humble de cœur. Il le promit dans toute la sincérité de son cœur. L'impulsion du cœur. Régler les mouvements de son cœur. Fig. et fam., C'est un cœur d'or, C'est un excellent cœur. Avoir, porter un cœur d'homme, Etre doué de sensibilité. Fig., N'avoir point de cœur, Ètre dépourvu de toute sensibilité, n'avoir aucune noblesse, aucune générosité dans les sentiments. Prov., Mauvaise tête et bon cœur, Les gens étourdis et inconsidérés ont souvent de bonnes intentions, un bon cœur. Fig., Avoir un cœur de tigre, Être d'une extrême cruauté. Fig., Etre tout cœur, Être trèsgénéreux, très-bienfaisant. Cet homme a le cœur endurci, c'est un cœur endurci, Il est tellement opiniàtre, qu'on ne peut le fléchir; et, en langage de dévotion, Il est extrêmement obstiné dans le mal, dans le péché. Fig., Avoir le cœur ou un cœur de roche, un cœur de marbre, un cœur de diamant, un cœur de bronze, un cœur d'airain, etc., Avoir un cœur dur, insensible. COEUR, se dit quelquefois par opposition à L'esprit, dans les divers sens figurés qui précèdent. Ce sermon plait à l'esprit, et ne touche point le cœur. Former l'esprit et le cœur des enfants. Son esprit égara son cœur. COEUR, se dit aussi, soit absolument, soit avec un adjectif, en parlant Du courage, de la fermeté d'àme, de la constance. Il a du cœur. Il n'a point de cœur. Perdre cœur. Reprendre cœur. C'est un grand cœur. Un cœur généreux. Un noble cœur. Un cœur lache. Un cœur bas. Il a le cœur haut. Il est tout cœur. C'est un homme de peu de cœur, sans cœur. Ils se comportèrent en gens de cœur. Cela lui a enflé, élevé, haussé le cœur; lui a abattu, abaissé le cœur; lui a rendu le cœur. Cela relève le cœur. Le cœur lui manque. Le cœur lui revient. Fig., Un cœur de lion, Un grand courage; et familièrement, Un cœur de poule, Une extrême poltronnerie. Fig. et fam., Mettre, remettre le cœur au ventre à quelqu'un, Lui donner, lui redonner du courage. Je lui ai mis le cœur au ventre. Il était consterné, mais ce petit avantage lui remit le cœur au ventre. Fig. et fam., Faire contre fortune, contre mauvaise fortune bon cœur, Ne pas se laisser abattre par la contradiction, par les échecs, par les revers. Prov., Le cœur haut et la fortune basse, Plus de courage que de fortune. Ce malade a le cœur bon, Son courage se soutient, il a encore.des forces. Avoir le cœur mort, Se sentir très-faible, épuisé, abattu. COEUR, signifie encore, La pensée intime, les dispositions secrètes de l'âme. Dieu sonde les cœurs. Dieu connait les cœurs, voit le fond des cœurs. Dieu est scrutateur des cœurs. Vous lisez dans mon cœur. Il pénètre dans les replis les plus cachés du cœur. Au fond du cœur. Descendre dans son cœur, au fond de son cœur. Connaitre tous les secrets du cœur humain. Le langage du cœur. Son cœur a parlė. Son cœur démentait sa bouche. Le cœur des rois est dans la main de Dieu, Il tourne leurs volontés comme il lui plaît. Se parler cœur à cœur, Se parler avec la plus grande franchise, sans aucune réserve. Prov., Il dit cela de bouche, mais le cœur n'y touche, Il parle contre sa pensée. Dans un sens analogue, Il'le dit des lèvres, mais le cœur n'y est pas. Fig., Avoir le cœur sur les lèvres, Etre franc et sincère. On dit dans le même sens, Avoir le cœur sur la main. Ouvrir son cœur à quelqu'un, Lui confier ses plus secrets sentiments. Ouvrez-moi votre cœur. Puisque vous prenez tant d'intérêt à ce qui me touche, il faut que je vous ouvre mon cœur. Je le pressai de m'ouvrir son cœur. Parler à cœur ouvert, Parler avec une entière franchise, sans aucun déguisement. Parler d'abondance de cœur, Parler avec épanchement, avec une pleine confiance. COEUR, se prend quelquefois abusivement pour L'estomac. Mal de cœur. Il a mal au cœur. Il a le cœur barbouillé. Cela lui fait mal au cœur. Le cœur lui fait mal. Il est sujet à des maux de cœur. Le cœur lui bondit. Le cœur lui soulève. Cela lui fait soulever le cœur. Des bondissements, des soulèvements de cœur. J'ai encore mon diner sur le cœur. L'eau que j'ai bue me tourne autour du cœur; me pèse sur le cœur. Avoir le cœur noyé, le cœur noyé d'eau, Etre incommodé pour avoir bu trop d'eau. Fig. et fam., Cela lui fait mal au cœur, il en a mal au cœur, Il ne voit cela qu'avec déplaisir, il en est choqué. Cela me fait grand mal au cœur. Pensez-vous qu'il n'ait pas bien mal au cœur de voir... Ce vin va au coœur, Il réjouit, il est fort agréable au goût. On dit de même, Cette liqueur, cette eau-devie, ce rhum va au cœur. Prov., Se donner au cœur joie ou à cœur joie de quelque chose, En jouir pleinement et abondamment, s'en rassasier. On dit dans le même sens, S'en donner à cœur joie. il Pop., Cet homme a bon cœur, ne rend rien, se dit D'un homme dont l'estomac ne rejette point ce qu'il a reçu; et, figurément, D'un homme qui ne rend jamais ce qu'on lui prête. COEUR, se dit aussi de Certains bijoux, ornements, etc., qui ont à peu près la forme d'un cœur. Une croix d'or surmontée d'un cœur. On dit dans un sens analogue, en termes de Botanique, Une feuille en cœur, des pétales en cœur, etc. Fam., Faire la bouche en cœur, Donner à sa bouche une forme mignarde, affectée. COEUR, se dit particulièrement, d'Une des quatre couleurs du jeu de cartes, dont les points sont figurés par des cœurs. Roi de cœur. Dix de cœur; etc. Il a bien du cœur. Il a trois cœurs dans son jeu. Une quinte en cœur. Son point est en cœur. Il rentre par cœur. COEUR, signifie encore, par analogie, Le milieu de quelque chose, particulièrement d'un Etat ou d'une ville. Le cœur de la ville. Le cœur du royaume. Il est logé au cœur de la ville. L'ennemi était au cœur du royaume. Au cœur de l'hiver, au cœur de l'été, Au plus fort de l'été, au plus fort de l'hiver, par le plus grand chaud, par le plus grand froid. Cœur de cheminée, Le milieu de la cheminée, où est ordinairement une plaque. Il est noir comme le cœur de la cheminée. COEUR, signifie également, La partie intérieure du tronc d'un arbre. Du cœur de chêne. Du cœur de poirier. Une table faite de cœur de Coeur de cormier. noyer. celte Il se dit aussi Du milieu d'un fruit, particulièrement d'une pomme et d'une poire. Cette pomme, poire est gâtée dans le cœur. Le cœur de cet ananas est gâté. On dit dans un sens analogue, Le cœur d'une laitue. PAR COEUR. loc. adv. De mémoire. Apprendre une chose par cœur. Savoir des vers, un discours, etc., par cœur. Réciter par cœur. Fig. et fam., Savoir un homme par cœur, Connaître parfaitement son caractère, ses habitudes. Prov. et fig., Diner par cœur, Se passer de diner involontairement. S'il ne vient à l'heure, il dinera par cœur. Vous m'avez fait diner par coœur. COEX COEXISTANT, ANTE. adj. T. didactique. Qui coexiste. COEXISTENCE. s. f. T. didactique. Simultanéité, état de plusieurs choses qui existent dans le même temps. COEXISTER. v. n. T. didactique. Exister ensemble. Les luthériens soutiennent que le pain et le vin coexistent dans l'eucharistie avec le corps et le sang de Jésus-CHRIST. COF COFFRE. s. m. Sorte de meuble, de caisse propre à serrer et à enfermer des hardes, de l'argent, etc., et qu'on ouvre en levant le couvercle. Grand coffre. Petit coffre. Coffre de bois. Coffre de fer. Le coffre au linge. Le coffre à l'avoine. Coffre de nuit. Un coffre plein. Le fond du coffre. Mettre dans un coffre. Enfermer, serrer dans un coffre. Charger des coffres. Coffre-fort, Coffre de fer ou de bois fort épais, garni de bandes et de liens de fer, dans lequel on serre l'argent et ce qu'on a de plus précieux. Les voleurs sont entrés chez lui, mais ils n'ont pu enfoncer son coffre-fort. Prov., Cette fille est belle au coffre, se dit D'une fille qui n'est pas belle, mais qui a beaucoup d'argent en mariage. Fig., Les coffres du roi, s'est dit pour Le trésor royal, l'Epargne. Les coffres du roi étaient chargés de ces dettes, de ces pensions. Cela entrait dans les coffres du roi. On dit encore, dans le même sens, Les coffres de l'Etat. Piquer le coffre, Attendre longtemps dans l'antichambre du roi, d'un grand seigneur, etc., parce qu'à la cour il y avait des salles où l'on ne trouvait à s'asseoir que sur des coffres. Cette phrase n'est plus usitée. Prov. et fig., Il s'entend à cela comme à faire un coffre, Il ne s'y entend point du tout. Prov. et fig., Raisonner comme un coffre, Raisonner très-mal. Prov. et fig., Rire comme un coffre, Rire à gorge déployée. Ils riaient comme des coffres. Le coffre du carrosse, d'un carosse, La partie d'un carrosse sur laquelle on met les coussins pour s'asseoir, et qui a un couvercle qui se lève et s'abaisse comme celui d'un coffre. Coffre d'autel, La table d'un autel, avec l'armoire qui est au-des sous. COFFRE, signifie aussi, La capacité, l'espace qui est enfermé sous les cotes. Il a reçu un coup d'épée dans le coffre. Il a le coffre percé. Ce sens a vieilli, excepté dans la phrase suivante : Fam., Avoir le coffre bon, avoir un bon coffre, Avoir un bon estomac, une bonne poitrine. Cet homme a les jambes en mauvais état, mais il a le coffre bon. COFFRE, se dit également, en termes de Vénerie, Du corps de la bête fauve. Le coffre du cerf. Cette jument a un grand coffre, un beau coffre, Elle a les flancs fort larges, et propres pour porter les poulains. COFFRER. v. a. Mettre dans un coffre. Il n'est point usité au propre, mais au figuré il signifie, Emprisonner. Il a fait coffrer son débiteur. Il a été coffre ce matin. Ce mot est familier. COFFRE, EE. participe. COFFRET.' s. m. Petit coffre. Cof fret d'écaille.Coffret garni d'argent. COFFRETIER. s. m. Ouvrier qui fait des coffres. COFIDEJUSSEUR. s. m. T. de Jurispr. Il se dit de Chacun de ceux qui ont cautionné un même débiteur pour une même dette. COG COGNASSE. s. f. Coing sauvage moins gros et moins jaune que l'autre. COGNASSIER. s. m. Arbre à fleurs rosacées, qui porte des coings ou des cognasses. Greffer sur cognassier. COGNAT. s. m. T. de Jurispr. (Le G se prononce durement dans ce mot et dans le suivant.) Il se dit en général de Ceux qui sont unis par des liens de parenté; et quelquefois il désigne particulièrement Ceux qui sont parents du côté des femmes. Les agnats et les cognats. COGNATION. s. f. T. de Jurispr. Lien de parenté entre tous les descendants d'une même souche. COGNEE. s. f. Instrument tranchant fait en forme de hache, et qui sert à couper du gros bois. La cognée d'un bûcheron. Bonne cognée. Emmancher une cognée. Sa cognée est démanchée, est bien emmanchée, est ébréchée, est émoussée. Prov. et fig., Jeter le manche après la cognée, Se rebuter, abandonner totalement une affaire, une entreprise, par chagrin, par dégoût, par découragement. Prov. et fig., Aller au bois sans cognée, Entreprendre quelque chose sans se munir de ce qui est nécessaire pour réussir. Prov. et fig., Mettre la cognée à l'arbre, Commencer une entreprise. COGNE-FETU. s. m. Il se dit, proverbialement et figurément, d'Un homme qui se fatigue beaucoup à ne rien faire. C'est un vrai cogne-fětu. On dit de même, Il ressemble à Cogne-fètu, il se tue et ne fait rien. Il est populaire. COGNER. v. a. Frapper fort sur une chose pour la faire entrer, ou pour la faire joindre avec une autre. Cogner un clou. Cogner une cheville. Il signifie aussi simplement, Frapper. Cognez contre la muraille, sur le plancher. Cogner à la porte. Il s'est cogné la tête contre la muraille. On dit aussi, avec le pronom personnel, Se cogner contre quelque chose. Ce sens est familier. Fig. et fam., Se cogner la tête contre le mur, Entreprendre une chose impossible, ou dont on n'est pas capable. COGNER, se dit encore, populairement, pour Battre, rosser. Il s'est fait cogner comme il faut. Tu te feras cogner. COGNE, EE. participe. COH COHABITATION. s. f. T. de Jurispr. Il signifie, en général, L'état de deux personnes qui habitent ensemble; mais on le dit plus particulièrement D'un mari et d'une femme qui vivent ensemble, en remplissant les devoirs du mariage, et quelquefois, par extension, Du commerce charnel de deux personnes libres. Il y a eu cohabitation. COHABITER. v. n. T. de Jurispr. Vivre ensemble comme mari et femme. Ils ont cohabité longtemps. On dit aussi, Cohabiter avec une personne, Avoir avec elle un commerce charnel. COHERENCE. s. f. T. didactique. Liaison, union, connexion d'une chose avec une autre. COHERENT, ENTE. adj. Il se dit Des parties d'un tout qui sont liées entre elles, et Du tout fui-même relativement à la liaison de ses parties. Il ne s'emploie guère qu'au figuré. Ce raisonnement est cohérent dans toutes ses parties. COHÉRITIER, IÈRE. s. T. de Jurispr. Celui, celle qui hérite avec un autre. Il est mon cohéritier. Partage entre cohéritiers. Elles sont cohéritières. COHESION.s.f. T. de Physique. Adhérence, force par laquelle les parties d'un corps adhèrent entre elles. La cohésion est plus forte dans les corps solides que dans les corps liquides. COHOBATION. s. f. T. de Chimie. Distillation d'un liquide dejà distillé. COHOBER. v. a. T. de Chimie. Remettre dans la cornue la liqueur qui a passé dans le récipient, pour la distiller de nouveau. COнOBÉ, Éв. participe. COHORTE. s. f. Corps d'infanterie parmi les Romains. La cohorte était de cinq à six cents hommes. Les cohortes prétoriennes étaient plus fortes que les cohortes des légions. Il se dit en poésie, et surtout au pluriel, de Toutes sortes de troupes. De vaillantes cohortes. Il rallia ses cohortes. Il se dit, par extension et familièrement, d'Une troupe de gens quelconques. Il est venu là avec sa cohorie. Le prévôt s'y transporta avec toute sa cohorte. COHUE. s. f. On appelait autrefois ainsi, dans quelques provinces, Le lieu où se tenaient les petites justices. La cohue de tel lieu. Le procureur était à la cohue. Il ne se dit plus aujourd'hui que figurément, en parlant d'Une réunion de personnes où règnent le tumulte et la confusion. Je ne veux point aller à cette assemblée, c'est une cohue, ce n'est qu'une cohue. Il y avait trop de cohue à ce bal. COI COI, TE. adj. Tranquille, calme, paisible. Il n'est guère usité que dans ces phrases familières: Se tenir coi. Demeurer coi. Chambre coite, Chambre bien fermée et bien chaude. Cette locution a vieilli. COIFFE. s. f. Espèce de couverture de tête. Il se dit principalement d'Un ajustement de tête des femmes. Une coiffe de taffetas. Une coiffe de gaze. Une coiffe à dentelle. Coiffe claire. Coiffe de dessus. Coiffe de dessous. Une femme qui prend sa coiffe. Autrefois on le disait souvent au pluriel, parce que cette expression désignait en même temps Les voiles attachés à la coiffe. Prendre ses coiffes. Mettre, attacher, nouer ses coiffes. Lever, baisser ses coiffes. Oter ses coiffes. Coiffe de nuit ou de bonnet de nuit, "Coiffe de toile que les hommes mettent quelquefois dans leur bonnet de nuit. Prov., Etre triste comme un bonnet de nuit sans coiffe, Etre chagrin et mélancolique. Cette phrase a vieilli on dit seulement, Etre triste comme un bonnet de nuit. Coiffe de chapeau, Coiffe de taffetas ou de toile, dont on garnit le dedans des chapeaux. COIFFE, en termes d'Anatomie, se dit d'Une membrane que quelques enfants ont sur la tête en venant au monde. Cet enfant avait la coiffe en naissant. COIFFE, en termes de Botanique, se dit d'Une enveloppe membraneuse qui recouvre l'urne des mousses. COIFFER. v. a. Couvrir la tête. Il me jeta un manteau sur les épaules, et me coiffa d'un grand chapeau. Il est très-souvent employé avec le pronom personnel. Se coiffer d'un bonnet de nuit. Les Turcs se coiffent d'un turban, les Français d'un chapeau. Fam. et par plaisanterie, Coiffer quelqu'un de quelque chose, Le lui jeter, le lui appliquer sur la tête. Il le coiffa d'un seau d'eau. Fig. et fam., Cette femme coiffe son mari, Elle lui est infidèle. Fig. et fam., Se coiffer de quelqu'un, S'engouer, s'entêter de quelqu'un. Il s'est allé coiffer de cette femme. Elle s'est coiffée de lui. Il s'est coiffé de cet homme, qui n'a cependant aucun mérite. Fig. et fam., Coiffer quelqu'un d'une opinion, La lui faire embrasser; et dans un sens analogue, Se coiffer d'une opinion. Je ne sais qui l'a coiffe d'une opinion si extravagante. Quand une fois il s'est coiffé d'une opinion, on à bien de la peine à le ramener. COIFFER, signifie quelquefois, figurément et familièrement, Enivrer. Il est aisé à coiffer. Il ne faut que trois verres de vin pour le coiffer. Il s'emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom personnel. Cet homme se coiffe souvent. On dit de même Se coiffer le cerveau, avoir le cerveau coiffe. COIFFER, signifie aussi, Orner, parer la tête avec ce qui sert à la couvrir, ou Arranger, friser les cheveux. Elle se fit coiffer par sa femme de chambre. Savez-vous coiffer? On la coiffa de fleurs, de plumes, etc. Ce valet de chambre était occupé à coiffer son maitre. On l'emploie trèsfréquemment, dans ce sens, avec le pronom personnel, surtout en parlant Des femmes. Se coiffer avec un bon net. Se coiffer avec ses cheveux. Se coiffer en cheveux. Coiffer bien, coiffer à merveille, Arranger les coiffures de femme avec beaucoup d'élégance et de goût. On dit de même, Cette femme se coiffe bien. Ce perruquier coiffe bien, Les perruques qu'il fait vont bien. Cette perruque coiffe bien, ce chapeau coiffe bien, ce bonnet coiffe bien, etc., Ils siéent bien à l'air du visage. Coiffer une bouteille, Mettre une enveloppe par-dessus le bouchon, pour empêcher que le vin ne s'évente. En termes de Chasse, Les chiens ont coiffé le sanglier, Ils l'ont pris aux oreilles. En termes de Marine, on dit qu' Un bâtiment coiffe, lorsque, par une manœuvre ou un changement de vent subit, le vent frappe sur l'avant des voiles. Il fit une fausse manœuvre, el le vaisseau coiffa. COIFFE, EE. participe. Une femme coiffée en paysanne. Cet enfant est né coiffé, se dit D'un enfant qui est venu au monde avec une sorte de membrane qu'on appelle Coiffe, et que le peuple regarde comme un présage de bonheur: c'est de là que vient le proverbe, Etre né coiffe, Etre très-heureux. Prov. et fig., Il aimerait une chèvre coiffée, se dit D'un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu'elles soient. Eire bien coiffe, Avoir une perruque, un chapeau qui sied bien; ou, par extension, Avoir les cheveux bien plantés. Ce chien est bien coiffe, Il a les oreilles longues et pendantes. Au Jeu d'échecs, Un pion coiffé, Un pion auquel on attache un signe et qui, d'après les règles du jeu, a un emploi particulier. COIFFEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fait métier de couper, de friser, d'arranger les cheveux. Habile coiffeur. C'est le coiffeur à la mode. Boutique de coiffeur. Une bonne coiffeuse. COIFFURE. s. f. Couverture et ornement de tête. Le turban est la coiffure des Turcs. Une coiffure de femme. Il se prend ordinairement pour La manière dont les femmes se coiffent selon le pays et la mode. Coiffure à la mode. Coiffure à boucles. Coiffure à la Ninon. COIN. s. m. Angle, endroit où se fait la rencontre de deux lignes ou de deux surfaces, soit en dedans, soit en dehors. Le coin d'une rue. Le coin d'une maison, d'une chambre, d'un jardin. Le coin d'une cheminée. Le coin d'un champ. Le coin d'un bois. Se cacher dans le coin d'une maison. Serrer quelque chose dans un coin. Les coins d'un mouchoir, d'une nappe, etc. Les coins du poele, du drap mortuaire étaient tenus par..... Il se dit quelquefois, absolument et familièrement, pour le coin de la rue où l'on se trouve, où l'on habite. Le marchand de vin du coin. Les coins de la bouche, Les extrémités de la bouche. On dit de même, Le coin de l'œil. Regarder du coin de l'œil, Regar der à la dérobée et sans faire semblant de rien. On dit aussi, Faire signe du coin de l'œil. Fig., Les quatre coins de la terre, les quatre coins du monde, les quatre coins de la France, les quatre coins de la ville, etc., Les extrémités de la terre, de la France, de la ville, etc., les plus éloignées entre elles. Fig., Les quatre coins et le milieu d'un pays, d'un bois, etc., Tout ce qui est contenu dans l'espace d'un pays, d'un bois, etc. Il lui a fait courir les quatre coins et le milieu du royaume. Je l'ai cherché dans tous les quatre coins et le milieu du bois. Les quatre coins, Jeu dans lequel quatre personnes vont d'un coin à un autre d'un espace carré, tandis qu'une cinquième, placée au milieu, tàche de s'emparer de l'un des coins lorsqu'il reste vide. Jouer aux quatre coins. Fig., Mourir au coin d'un bois, d'une haie, Mourir sans secours et sans assistance. Prov., Cet homme a la mine de demander l'aumône au coin d'un bois, se dit D'un homme de mauvaise mine et de mauvaise physionomie, qui demande l'aumône. Le coin du feu, Un des deux côtés de la cheminée où l'on s'assied ordinairement pour se chauffer. Fig. et fam., Ne bouger du coin du feu, du coin de son feu, Garder presque toujours la maison. N'aimer que le coin de son feu, Aimer la vie retirée. Fig. et fam., Cela ne se dit, ne se fait qu'au coin du feu, Ce sont de ces choses qu'il ne faut dire, qu'il ne faut faire qu'en famille, qu'entre amis. Fig. et fam., Allez lui dire cela au coin de son feu, ou Allez lui dire cela,et vous chauffer au coin de son feu, Vous ne seriez pas bien venu à Jui tenir ce langage dans un endroit où il serait le maître. Au Jeu de trictrac, Grand coin, ou simplement, Coin, La dernière case à la droite du joueur. Prendre son coin. Baltre le coin de son adversaire. On dit aussi, Coin bourgeois, La dernière case du petit jan. Au Jeu de paume, Tenir son coin, se dit Lorsque deux personnes qui jouent partie contre deux autres, défendent chacune leur côté. Fig. et fam., Tenir bien son coin dans une compagnie, S'y faire estimer, s'y faire remarquer. COIN, se dit aussi, en termes de Menuiserie, de Certains meubles en forme de petites armoires, qui se placent dans les angles des appartements. COIN, se prend quelquefois pour Une petite partie ou portion d'une maison ou d'un appartement. Donnezmoi quelque coin où je puisse me retirer. Il est logé dans un petit coin. On dit dans un sens analogue, Un petit coin de terre, Un petit espace de terrain. Ce petit coin de terre suffit à ses besoins. Il se dit aussi d'Un endroit qui n'est pas exposé à la vue. Jetez cela dans un coin. Je les aperçus qui riaient dans un coin. Il s'en alla chercher dans un coin. On chercha par tous les coins du logis, Il se dit, par extension, d'Un endroit quelconque, mais plus ordinairement d'Un lieu retiré et peu fréquenté. Dans tous les coins du monde. Il s'est logé dans un coin du faubourg. Il vit tranquille dans un coin de sa province. Quel coin de la terre n'at-il pas visité? COIN, se dit en outre d'Une pièce de fer ou de bois terminée en angle aigu à l'une de ses extrémités, et dont on se sert principalement pour fendre du bois, des pierres, en la faisant entrer de force avec un maillet ou un marteau, Gros coin. Petit coin. Coins de fer. Coins de bois. Mettre, piquer, planter le coin. Faire entrer le coin, les coins dans une pièce de bois pour la fendre. Lorsque le coin est engage, on le dégage avec un plus gros. En mécanique, le coin est une machine simple. On se sert aussi de coins pour serrer, pour assujettir certaines choses. En termes d'Artillerie, Coins de mire, Morceaux de bois qui servent à hausser ou à baisser un canon, un mortier. Prov. et fig., Faire coin de même bois, Se servir pour mettre une chose en œuvre d'une partie de cette même chose. COIN, se disait, chez les Anciens, d'Une troupe d'infanterie formant un bataillon triangulaire dont une pointe était tournée vers l'ennemi. COIN, signifie aussi, La partie d'un bas dessinée en pointe, et dont l'extrémité inférieure répond à la cheville du pied. Des bas à coins d'or, à coins d'argent. Ces bas ont des coins à jour. COIN, en termes d'Art vétérinaire, désigne Celles des dents incisives qui sont le plus près des crocs, de chaque côté de la bouche du cheval. Il y a deux coins à chaque mâchoire. COIN, en termes de Monnaie, Morceau d'acier gravé en creux, dont on se sert pour marquer de la monnaie, des médailles. Le coin du roi. Le coin d'Espagne. Faux coin. Cette monnaie est à tel coin, marquée au coin de... Cette médaille est à fleur de coin, Elle est parfaitement conservée. COIN, se dit aussi Du poinçon qui sert à marquer de la vaisselle. De la vaisselle marquée au coin de Paris. Fig., Cela est frappé, est marqué à tel coin. Cela porte tel cachet, on y reconnait tel caractère. Cet ouvrage est frappé au coin du génie. Celte chose est marquée au bon coin. Elle est une des meilleures dans son genre. COINCIDENCE. s. f. T. de Géom. État de deux choses qui coïncident. La coincidence de deux lignes, de deux surfaces. Il se dit quelquefois figurément, en parlant De choses qui arrivent en même temps. La coincidence de ces deux événements est très-remarquable. COINCIDENT, ENTE. adj. T. de Géom. Qui coïncide. Lignes, figures coincidentes. En Médec., Symptômes coincidents, Ceux qui se montrent simultanément. COINCIDER. v. n. T. de Géom. S'ajuster Fun sur l'autre dans toutes les parties. Ces deux lignes, ces deux surfaces coincident. Il se dit figurément en parlant De choses qui arrivent en même temps. Ces deux événements coincidèrent. COING. s. m. (On ne prononce pas le G.) Gros fruit jaune en forme de poire, qui a une odeur forte, et dont la peau est couverte d'un duvet. Gros coing. Coing bien jaune. Confiture de coings. Pâte de coings. Sirop de coings. Gelée de coings. Prov., Etre jaune comme un coing, Avpir le teint très-jaune. COINTERESSE. s. m. Celui qui a avec un autre quelque intérêt commun dans une affaire, dans une entreprise. COÏON. s. m. Poltron, lâche, qui a le cœur bas, qui est capable de souffrir lâchement des indignités. Grand coion. C'est un coïon. Il est si colon, que... Il est familier et libre. COÏONNER. v. a. Traiter quelqu'un de coïon; ou se moquer de quelqu'un, lui faire de mauvaises plaisanteries. Il n'est pas homme à se laisser colonner, à être coïonné. Il est aussi neutre, et signifie, Faire ou dire de mauvaises plaisanteries. Il ne fait que coionner. Ce mot est familier et libre, dans les deux sens. COTONNÉ, EE. participe. COÏONNERIE. s. f. Bassesse de cœur, lacheté, indignité. Faire des colonneries. Il a fait voir en cette occasion toute sa coïonnerie. Il se prend quelquefois pour Sottise, impertinence, badinerie. A-t-on jamais oui parler d'une pareille colonnerie? Il nous a dit cent coionneries. Ce mot est familier et libre, dans les deux sens. COÏT. s. m. (On fait sentir le T.) Accouplement du måle avec la femelle pour la génération. Le temps du coit. Dans l'ardeur du coït. Il se dit plus particulièrement en parlant De l'homme et de la femme. Etre porté au coit. COÍTE. s. f. Voyez COUETTE. |