d'Orient, ou L'Église grecque. L'Église d'Occident, ou L'Église latine. Un schisme, a séparé l'Eglise d'Qrient de l'Eglise d'Occident. L'Église d'Afrique. L'Église gallicane. Il fut appelé par la Providence au gouvernement de l'Eglise de Milan. Il passa de l'Eglise de Noyon à celle de Reims. Selon l'usage de l'Eglise de Paris. affaires de quelqu'un, lui porter un préjudice considérable. Dans l'embarras où je suis, me demander de l'argent, c'est m'égorger. EGORGE, EE, participe. EGOSILLER (S'). v. pron. Se faire mal à la gorge à force de crier. Il s'égosille, il s'est égosillé à force de crier. Il se dit aussi D'un oiseau qui chante beaucoup et fort haut. Cette EGLISE, signifie par extension, Un temple consacré à Dieu, un lieu des-fauvelle s'égosille. tiné à la célébration du service divin. Bâtir une église. Église gothique La nef, la voile, le chœur de l'église. Le portail d'une église. Le clocher d'une église. Les fonts d'une église. L'orgue d'une église. Le chant de l'église. Chant d'église. Eglise paroissiale. Eglise collegiale. Eglise métropolitaine. Eglise cathédrale. Consacrer une église. Bénir une église. Rebénir une église. La dédicace d'une église. Aller à l'église. Sortir de l'église. Prov., Près de l'église et loin de Dieu, se dit en parlant D'une personne qui loge près d'une église, et qui s'acquitte mal du devoir d'un bon chrétien. Prov., Il est gueux comme un rat d'église, Il est très pauvre. Fig. et fam., C'est un pilier d'église, se dit D'un dévot qui est toujours dans les églises. EGLISE, se prend encore pour L'état ecclésiastique, et même pour Le clergé en général. C'est un homme d'Eglise. Les gens d'Église. Il fut destine de bonne heure à l'Église. Entrer dans l'Église. Posséder du bien de l'Eglise. Donner le pas à l'Eglise, dans une cérémonie. Rendre honneur à l'Église. Cour d'Eglise, La juridiction de l'archevêque ou de l'évêque. Se faire d'Eglise, Entrer dans l'état ecclésiastique. Cette locution a vieilli. ÉGLOGUE. s. f. Sorte de poésie pastorale, où l'on fait ordinairement parler des bergers. Les Eglogues de Virgile. EGO ÉGOÏSER. v. n. Parler trop de soi. Il est peu usité. ÉGOÏSME. s. m. Vice de l'homme qui rapporte tout à soi. Un sot égoïsme. Les calculs de l'égoïsme. Il s'est dit aussi de L'opinion de certains philosophes qui prétendaient qu'on ne peut être sûr que de sa propre existence. ÉGOÏSTE. s. des deux genres. Celui ou celle qui a le vice de l'égoïsme. C'est un égoïste, une égoïste. Il s'emploie aussi comme adjectif. C'est un homme fort égoïste. Elle est très-égoïste. ÉGORGER. v. a. Couper la gorge. Egorger un boeuf, un mouton, etc. Il signifie, par extension, Tuer, massacrer; et il peut s'employer alors avec le pronom personnel, comme verbe réciproque. Les habitants égorgèrent toute la garnison. Ces deux hommes se sont égorgés pour un mot. Il signifie aussi, figurément et familièrement, Ruiner la fortune, les EGOUT. s. m. La chute et l'écoulement des eaux qui viennent de quelque endroit. Il a recueilli l'égout de plusieurs sources, et en a fait de belles fontaines. Il a l'égout des eaux de cette terre, et il les a conduites dans son jardin. Il se dit aussi de La chute et de l'écoulement des eaux de pluie. Il n'est pas permis de laisser tomber l'égout de ses eaux chez son voisin. On fait des canaux de plomb pour recevoir l'égout des eaux. Il signifie encore, Cloaque, conduit par où s'écoulent les eaux et les immondices d'une ville. L'égout est bouché, les eaux regorgent. Fig, Cette ville, ce lieu est l'égout du pays, C'est l'endroit où se rendent tous les mauvais sujets, tous les gens de mauvais renom, etc. ÉGOUTTER. v. n. Il se dit De certaines choses dont on fait peu à peu écouler l'eau. Il faut laisser égoutter, faire égoutter ce lait caillé, ce fromage. Mettre égoutter de la vaisselle qu'on vient de laver. Mettre égoutier des cardes, des asperges, de la morue, etc. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce fromage s'égouttera peu à peu. Il se prend quelquefois activement. Faire des saignées pour égoutter les, terres basses. Egoutter une glace, En faire écouler le vif-argent superflu, quand on l'étame. Égoutter la chandelle, La mettre sur, l'établi, afin qu'elle y sèche. EGOUTTE, EE. participe. ÉGOUTTOIR. s. m. Planche, treillis, etc., sur lequel on met égoutter quelque chose. ÉGOUTTURE. s. f. Reste de liqueur si petit, qu'il ne tombe que goutte à goutte, quand on le verse. Ils ont bu tout le vin, je n'ai eu que l'égoulture, que les égouttures, que des égouttures. Il est familier. EGR ÉGRAINER. v. a. Voyez ÉGRE NER. ÉGRAPPER. v. a. T. d'Agricult. Détacher les grains de raisin de la grappe. EGRAPPE, EE. participe. EGRATIGNER. v. a. Déchirer légèrement la peau avec les ongles, avec une épingle ou quelque chose de semblable. Le chat l'a égratigné. On l'emploie aussi avec le pronom personnel, surtout comme verbe réciproque. Ces deux enfants ne sauraient jouer ensemble qu'ils ne s'égralignent. Prov. et fig., S'il ne peut mordre, il égratigne, se dit De celui qui cher che, de manière ou d'autre, à satisfaire sa méchanceté, sa malice. EGRATIGNER, se dit aussi D'une certaine façon que l'on donne à quelques étoffes de soie avec la pointe d'un fer. Egratigner du satin. Il se dit, en Peinture, D'une certaine manière de peindre à fresque. EGRATIGNÉ, ÉE. participe. En Peinture, La manière égratignée. Voyez SCRAFFITE. En Gravure, Cette planche, cetle gravure n'est qu'égratignée, Le cuivre n'a pas été coupé avec hardiesse et netteté. ÉGRATIGNURE. s. f. Légère blessure qui se fait en égratignant. Une égratignure sur le visage. Se faire une égratignure. Recevoir des égratignures. Ce n'est qu'une égratignure, se dit quelquefois De toute autre blessure légère et peu dangereuse. Prov. et fig., Ne pouvoir souffrir la moindre égratignure, Être peu endurant ou trop délicat. EGRATIGNURE, signifie aussi, La marque qui demeure quand on a été égratigné. Qui vous a fait cette égratignure? ÉGRAVILLONNER. v. a. T. de Jardinage. Oter la plus grande partie de la terre d'entre les racines d'un arbre qui a été levé en motte, et qu'on veut replanter. On égravillonne afin que les racines puissent profiter des sucs nourriciers de la nouvelle terre. EGRAVILLONNÉ, Éɛ. participe. EGRENER. v. a. Faire sortir le grain de l'épi, la graine des plantes, détacher les grains de raisin de la grappe. Egrener des épis. Egrener dublé. Egrener du fenouil, de l'anis. Egrener du raisin. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce blé est trop mûr, il s'égrène. Quand on tarde trop à vendanger, le raisin s'égrène. La sècheresse fait égrener le raisin. EGRENÉ, ÉE. participe. ÉGRILLARD, ARDE. adj. Vif, éveillé, gaillard. Il a l'air bien égrillard. Il est d'une humeur égrillarde. Il s'emploie aussi substantivement. C'est un égrillard, une égrillarde. Ce mot est familier. Ôter les parties EGRISER. v. a. brutes d'un diamant. ÉGRISE, EE. participe. ÉGRUGEOIR. s. m. Sorte de petit vaisseau ordinairement de buis, dans lequel on égruge, on brise du sel, du sucre, etc., avec un pilon. Mettez ce sel dans l'égrugeoir. EGRUGER. v. a. Casser, briser, mettre en poudre dans l'égrugeoir. Egruger du sel, du sucre. EGRUGE, ÉE. participe. EGU ÉGUEULEMENT. s. m. T. d'Artillerie. Altération à la bouche des pièces d'artillerie, qui provient le plus souvent des battements du boulet lorsqu'il sort du canon, ou bien de ce que l'alliage de la pièce se trouve trop doux. ÉGUEULER. v. a. Casser le haut du goulot d'un vaisseau de terre ou de verre. Elle a égueulé sa cruche, son pot. Fig. et bass., avec le pronom personnel, S'égueuler de crier, à force de crier, Se faire mal à la gorge à force de crier. En termes d'Artillerie, Cette pièce de canon s'égueule, se dit D'une pièce de canon dont la bouche vient à changer de forme, parce qu'elle a éprouvé quelque accident, ou parce qu'elle a trop servi. EGUBULE, EE participe. Une pièce de canon egueulée. Il se dit quelquefois, substantivement et figurément d'Une personne qui est fort grossière dans ses propos. C'est un égueulé. C'est une franche égueulée. Ce sens est bas. EGY EGYPTIEN, IENNE. s. Sorte de vagabonds qu'on appelle aussi Bohémiens. Voyez BOHÈME. EH EH. Interjection d'admiration, de surprise. Eh! qui aurait pu croire cela ? Eh bien, s'emploie souvent de même, et quelquefois aussi pour donner plus de force à ce qu'on dit : Eh bien, que faites-vous done? Eh bien, le croiriez-vous? il n'a pas voulu y consentir. Eh bien, soit. EHA ÉHANCHÉ, ÉE. adj. Voyez DéHANCHÉ. EHE ÉHERBER. v. a. T. de Jardinage. Voyez SARCLER, EHO ÉHONTÉ, ÉE. adj. Qui est sans honte, sans pudeur. C'est un homme éhonté, une femme èhontée. On dit aussi, Dehonté. EHOUPER. v. a. T. d'Eaux et Forêts. Couper la cime d'un arbre. EнOUPÉ, ÉE. participe. EJA ÉJACULATEUR. adj. m. T. d'Anat. Qui sert, qui contribue à l'éjaculation. Conduits ou canaux éjaculateurs. Muscles éjaculateurs. EJACULATION. s. f. T. de Physiologie. Emission du sperme avec une certaine force. Il se dit également, en Histoire Naturelle, de L'action par laquelle certains animaux font jaillir de leur corps une matière liquide. EJACULATION, se dit quelquefois figurément, en langage mystique, d'Une prière fervente, et qui part du cœur. EJACULER. v. a. T. de Physiologie et d'Hist. nat. Lancer avec force hors de soi. Certains reptiles éjaculent une humeur caustique sur les personnes ou les animaux qui veulent les saisir. EJACULE, EE. participe. ELA ÉLABORATION. s. f. T. didactique Action d'élaborer, de s'élaborer. 'élaboration du chyle. L'élaboration de la seve, dans les végétaux. Une lente élaboration. ELABORER. v. a. T. didactique. Préparer un produit par un long travail. I se dit principalement Des opérations cachées qui s'accomplissent dans les corps vivants, et par lesquelles certains produits composés sont graduellement transformés en d'autres combinaisons. L'estomac élabore les aliments. Le foie élabore la bile. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. La sève liquide, absorbée par les racines des plantes, s'élabore dans leurs parties foliacées. On le dit quelquefois figurément, dans le langage ordinaire. Il élabore péniblement ses idées. ELABORÉ, ÉE. participe. ELAGAGE s. m. Action d'élaguer. L'élagage de ce bosquet s'est fait trop tard, les arbres en souffriront. Il en a coûté tant pour l'élagage de cette allée. Il signifie aussi, Les branches qu'on a retranchées en élaguant. On a donné au jardinier l'elagage pour son payment. ELAGUER. v. a. Ébrancher, dépouiller un arbre de ses branches jusqu'à une certaine hauteur; éclaircir un arbre en coupant une partie de ses branches. Elaguer des arbres. Il faut faire élaguer ces arbres. Il signifie figurément, Retrancher dans quelque ouvrage d'esprit, ce qui l'allonge inutilement, et nuit à sa force, à son éclat. Cet exorde a besoin d'être élague. Il faudrait élaguer cette scène. Elaguer un discours, un poëme. Ila quelquefois pour régime, dans l'un et l'autre sens, le nom de la chose à retrancher. Elaguer plusieurs branches. Elaguez ces détails inutiles. ÉLAGUE, ÉE. participe. gue. ÉLAN. s. m. Espèce de cerf qui se trouve dans les pays septentrionaux. Corne d'elan. Pied d'élan, Une bague faite de corne d'élan. ELAN. s. m. Mouvement subit avec effort. Il fit un grand élan el se sauva d'entre les mains de ceux qui le tenaient. Un cheval qui ne va que par élans. Les élans du cerf. Le cerf fit deux ou trois elans. Prendre son élan pour sauter. Il se dit quelquefois figurément. Rien ne pouvait arréter cet élan des esprits. Il se dit, particulièrement, Des mouvements subits auxquels l'àme s'abandonne quand elle est pénétrée d'une vive affection, remplie d'un grand enthousiasme, ou saisie d'une extrême douleur. Un élan de zèle. Des élans de patriotisme. Les élans du cœur. Des élans de dévotion, d'amour de Dieu. On ne saurait lui parler de la mort de son fils, qu'il ne lui prenne des élans de douleur. ÉLANCEMENT. s. m. Impression que fait en quelque partie du corps une douleur subite, aiguë et de peu de durée, provenant de quelque cause interne. Cela me cause de grands élancements, des élancements redoublés, des élancements fort douloureux. Sentir des élan cements. ELANCEMENT, se dit aussi d'Un mouvement affectueux et subit de l'âme ; et, en ce sens, il n'est guère usité qu'au pluriel et dans cette locution, Les élancements de l'âme vers Dieu. ELANCER. v. a. Pousser, lancer en avant avec impétuosité. On ne l'emploie guère qu'avec le pronom personnel. Il s'élança au travers des ennemis. Le chien s'élança sur lui. Les serpents s'élancent. Son cheval s'étant élancé... Il se dit quelquefois figurément, en un sens analogue, dans le langage ascétique. Mon ame s'élançait vers Dieu. ELANCER, est aussi verbe neutre, et signifie alors, Faire éprouver des élancements douloureux. Le doigt m'élance. Je sens quelque chose qui m'élance. ELANCE, EE. participe. Il se dit adjectivement D'un cheval dont le corps est efflanqué. Un cheval élancé et haut sur jambes. En parlant Des personnes, on appelle quelquefois Taille élancée, Une taille svelte, dégagée et bien prise. Avoir une taille élancée. Arbre élancé, Arbre dont le tronc n'est point chargé de branches, et s'élève très-haut. Branche élancée, Branche longue, menue, et dégarnie, d'autres branches. ELARGIR. v. a. Rendre plus large. Élargir un habit, une robe, un corset, des souliers. Élargir une chambre, une allée, un parc, un fossé. En termes de Gravure, Élargir les tailles, Rendre plus larges les espaces qui sont entre les tailles. ELARGIR, signifie aussi, Mettre hors de prison. Il avait été mis en prison pour deltes, on l'a elargi. Il a été élargi en donnant caution, moyennant caution, sous caution. ELARGIR, s'emploie aussi avec le pronom personnel; et alors il signifie, Devenir plus large. Mes souliers se sont trop élargis. Le chemin, le fleuve s'élargit en cet endroit, va en s'élargissant. Il se dit, dans un sens particulier, De quelqu'un qui prend plus de terrain, d'espace, qui étend, qui agrandit sa terre, son parc, etc., soit par acquisition ou autrement. Il s'est élargi du côté de la riviere. Le grand chemin l'empêche de s'élargir. FLARGI, TE, participe. ÉLARGISSEMENT. s. m. Augmentation de largeur. L'élargissement d'un canal, d'une riviere, d'une allée, d'une route dans une forêt, d'un chemin, d'une rue. Il n'est guère usité que dans ces sortes de phrases. Il signifie aussi, Délivrance de prison. Il a obtenu son élargissement, élargissement de sa personne. Élargissement provisoire. ÉLARGISSURE. s. f. Ce qu'on ajoute à un vétement, à un meuble, etc., pour le rendre plus large. L'élargissure d'un corset, d'une robe, d'un tapis, etc. ÉLASTICITÉ. s. f. Propriété de certains corps en vertu de laquelle ils résistent plus ou moins à la pression et se rétablissent dans l'état où ils étaient, aussitôt que la force comprimante cesse d'agir. L'élasticité d'une lame d'acier. L'élasticité de l'air. ÉLASTIQUE. adj des deux genres. Qui a de l'élasticité, du ressort, qui fait ressort. Corps élastique. Les gaz sont très-élastiques. Il signifie aussi, Qui produit l'élasticité, le ressort. Force ou vertu élastique. ELB ELBEUF. s. m. Il se dit Du drap qui se fabrique à Elbeuf, ville de Normandie. Voilà de bel elbeuf, un bon elbeuf. ELE ÉLECTEUR. s. m. Celui qui élit, qui a le droit de concourir à une élection. Il se dit principalement Des citoyens qui concourent à la nomination des députés des départements. Les électeurs d'un département. Les électeurs s'assembleront demain pour élire les députés. On lui a envoyé sa carte d'électeur. Les conditions requises pour être électeur. Il se disait plus particulièrement autrefois Des princes d'Allemagne qui avaient le droit d'élire l'Empereur. Les électeurs de l'Empire. L'électeur de Cologne. L'électeur de Mayence. L'électeur de Bavière. L'électeur de Saxe. On appelait Electrice, La femme d'un électeur de l'Empire. Madame l'électrice. ÉLECTIF, IVE adj. Qui est nommé par élection Roi électif. Le pape est électif. La chambre élective, La chambre des députés. Il signifie également, Qui se donne par élection. Royaume électif. Couronne élective. Emploi électif. La papauté est élective. ELECTION. s. f. Action d'élire, choix fait en assemblée par la voie des suffrages. Faire une élection. Approuver, confirmer une élection. L'élection de l'Empereur se fit tel jour. Le mode d'élection. Il donna sa voix pour l'élection d'un tel. Assister à une élection. L'élection des députés. L'élection d'un président, d'un secrétaire, etc. L'élection d'un académicien. Procès-verbal d'élection. Employé absolument et au pluriel, il s'entend ordinairement de La nomination des députés. L'époque des élections. Loi sur les élections. En Jurispr., Faire élection de domicile, Assigner un lieu certain et connu, où tous les actes de justice puissent être signifiés. Il a fait élection de domicile chez son avoué. En Chirur., Temps d'élection, lieu Pays d'élection, par opposition aux Pays d'états, se disait Des provinces dont toute l'administration était soumise à l'intendant, et où il y avait des généralités et des élections établies. ELECTORAL, ALE. adj. Qui est relatif au droit d'élire, ou aux élections. Il se dit surtout en parlant De l'élection des députés. Cens électoral. Loi électorale Droit électoral. Il s'est dit aussi De ce qui appartenait, de ce qui était propre à un électeur de l'Empire. Palais électoral. Bonnet électoral. La dignité électorale. On traitait l'électeur d'Altesse électorale. Collège électoral, Assemblée d'électeurs. Il se dit particulièrement d'Une assemblée d'électeurs convoqués pour élire des députés. La convocal on des colleges électoraux. Le président d'un college électoral. Prince électoral. Titre que l'on donnait au fils aîné d'un électeur de l'Empire. ELECTORAT. s. m. La dignité d'électeur de l'Empire. L'électorat était, dans l'Empire, la plus haute dignité après celle de l'Empereur el du roi des Romains. Il signifie aussi, L'étendue de pays à laquelle était attaché un titre d'électorat. Dans tout l'électorat de Trèves. ELECTRICITÉ. s. f. T. de Physique. Propriété qu'ont certains corps, lorsqu'ils sont frottés, chauffés, ou seulement mis en contact entre eux, d'attirer d'abord et de repousser ensuite les corps légers, de lancer des étincelles et des aigrettes lumineuses, d'opérer certaines décompositions, et de faire éprouver des commotions plus ou moins fortes au système nerveux On le dit également Des fluides invisibles et impondérables que Fon suppose exister combinés dans tous les corps, et Y devenir la cause ou plutôt les causes de ces effets, quand on parvient à les désunir. Theorie de l'électricité. L'accumulation de l'électricité dans un corps. Électricité vitrée. Électricité résineuse. Electricité positive. Électricité négative. La combinaison des deux électricités produit une explosion. Electricité galvanique. L'électricité atmosphérique. L'éclair et l'explosion de la foudre sont des phénomènes de l'électricité. ELECTRIQUE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui a rapport à l'électricité, qui la produit, ou qui en provient. Phénomènes électri ques. Fluide, vertu électrique. Étincelle électrique. Courant électrique. Commotion électrique. Frictions électriques. 11 se dit également De ce qui sert à électriser ou à faire des expérien ces sur l'électricité. Machine électrique. Batterie électrique. Carreau électrique. Pistolet électrique. Il se disait fort souvent autrefois pour désigner spécialement Les corps dans lesquels les propriétés électriques peuvent être développées par le frottement. Le verre et la résine sont des corps électriques. Cette dénomination, fondée sur une hypothèse particulière relative à la nature de l'électricité, n'est plus usitée parmi les savants. ÉLECTRISATION. s. f. T. de Physique. Action d'électriser, ou Etat de ce qui est électrisé. ÉLECTRISER. v. a. T. de Physique. Développer dans un corps la vertu électrique, ou la lui communiquer. Électriser un corps positivement, négativement. Électriser une personne. Il signifie figurément, dans le langage ordinaire, Faire une impression vive et profonde, enflammer. Le discours de leur chef les électrisa tellement, qu'à la première attaque tous les retranchements furent emportés. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, surtout au propre. Il y a des corps qui s'électrisent par eux-mêmes. ELECTRISÉ, ÉE. participe. ELECTROMETRE. s. m. T. de Physique. Instrument qui sert à mesurer la force répulsive de l'électricité rendue libre à la surface d'un corps. ÉLECTROPHORE. s. m. T. de Physique. Instrument sur lequel l'électricité développée reste adhérente. de manière qu'il la porte partout où on veut la faire agir. ELECTUAIRE. s. m. Préparation pharmaceutique d'une consistance un peu supérieure à celle du miel, qui porte le nom d'Opiat quand il y entre une certaine quantité d'opium, et qui ne diffère point d'ailleurs des confections. Électuaire laxatif, émollient etc. L'orviétan était une espèce d'électuaire. ELEGAMMENT. adv. Avec élégance. Etre élégamment paré. Ecrire, parler elegamment. ELEGANCE. s. f. Il se dit d'Une certaine grace dans les formes des productions de la nature et de l'art. L'élégance des formes, des contours L'élégance de la taille. Par mi les animaux, le chevreuil, le lévrier, et parmi les fleurs, la rose, la tubéreuse, la renoncule, ont de l'élégance. L'élégance d'une parure. Il y a dans sa parure plus d'élégance que de richesse. L'élégance d'un meuble, d'un ameuble ment. Il se dit, dans les Arts du dessin, Des formes sveltes et délicates. L'é legance est l'opposé d'une lourdeur disgracieuse. Il y a de l'élégance dans la Vénus de Médicis, dans la Diane, dans l'Apollon. L'élégance des figures de Raphael. L'elegance du dessin plait plus que la régularité. ÉLÉGANCE, se dit particulièrement Du choix de mots et de tours, d'où résulte la grâce et la facilité du langage. Parler avec élégance, sans élégance. Élégance sans affectation. L'élégance du style. L'élégance résulte de la justesse et de l'agré ment. ÉLÉGANCE, en Mathématique, signifie, Simplicité et facilité, netteté. L'élégance d'une solution. ELEGANT, ANTE. adj. Qui a de l'élégance. Il se dit dans tous les sens d'Élégance. Cet animal a des formes très-élégantes. Costume élégant. Parure élégante. Contours élégants. Taille elegante. Architecture élégante. Des arabesques élégantes. Un discours élégant. Façon de parler élégante. Tour élégant. Tournure élégante. Mot élégant Style élégant. Termes élégants. Auteur élégant. Solution, démonstration élégante. Il se dit, substantivement, d'Une personne recherchée dans son ton, ses manières et sa parure. C'est un élégant. Il a toute la tournure de nos élégants, d'un élégant. C'est un de nos élégants, une de nos élégantes. ÉLÉGIAQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à l'élégie. Genre élégiaque. Ton élégiaque. Vers élégiaques. Poésies élégiaques. Poete, auteur élégiaque, Poëte, auteur qui a composé des élégies. Tibulle, Ovide et Properce sont les plus connus des anciens poetes élégiaques. ÉLÉGIE. s. f. Espèce de poésie dont le sujet est triste et tendre. Elégie amoureuse. Composer une élégie, Elégie tendre, plaintive. ELEMENT. s. m. Dans l'ancienne Physique, ce mot était employé pour désigner principalement quatre substances, L'air, le feu, la terre et l'eau, que l'on croyait simples, parce qu'on ne savait pas les décomposer, et que l'on supposait être les principes constituants de tous les corps. Les quatre éléments. Le mélange des éléments. Le combat des éléments. Les cartésiens n'admettaient que trois éléments. On dit souvent encore, par allusion à ce sens, surtout dans le style poétique : La mer est un élément infidèle. Le feu est un élément destructeur. Etc. Dans la Physique et la Chimie modernes, on appelle en général Eléments d'un corps, Les substances, composées ou simples, qui constituent ce corps, en se combinant les unes avec les autres sans se décomposer. Le soufre et l'oxygène sont les éléments de l'acide sulfurique. L'acide nitrique et la potasse sont les éléments du salpetre. Séparer les éléments d'un corps. ELEMENT, se dit, par extension, de Toute chose qui entre dans la composition d'une autre, qui contribue à la former. Les éléments du langage. Il y a là tous les éléments d'un bon ouvrage. Des éléments de prospérité. Le principal élément. L'élément indispensable. ELEMENT, signifie encore, Le mi lieu dans lequel vit et se meut un animal. L'élément du poisson est l'eau. Fig., Etre dans son élément, Etre dans un lieu, dans une société où l'on se plait, qui convient aux goûts, au caractère que l'on a. Etre hors de son élément, se dit dans le sens contraire. Quand il est à Paris, il est dans son élément. Dès qu'il a quillé la campagne, il est hors de son élément. Fig., C'est son élément, se dit D'une occupation à laquelle une personne s'adonne et se plaît le plus. La guerre est son élément. L'étude est son élément. ÉLÉMENTS, au pluriel, se dit aussi Des principes d'un art ou d'une science. Les éléments de la grammaire, de la géométrie. Apprendre les éléments d'une science. Il en est aux éléments, aux premiers éléments. N'avoir pas les premiers éléments d'une science, N'en avoir aucune notion, y être extrêmement igno rant. ÉLÉMENTAIRE. adj. des deux genres. Qui appartient à un élément, qui constitue l'élément. Les anciens chimistes admettaient des corps élémentaires, un feu élémentaire, des parties élémentaires, des qualités élémentaires. Corps, substance élémentaire, signifie plus ordinairement aujourd'hui, Une substance indécomposable, dans l'état actuel de la science. ÉLÉMENTAIRE, signifie aussi, Qui concerne les éléments de quelque science, ou Qui les contient, les expose, les enseigne. La géométrie élémentaire. Ouvrage, livre élémentaire. On dit dans un sens analogue, Classe élémentaire. ELEPHANT. s. m. Le plus grand des quadrupèdes, qui a une trompe, et dont les dents principales, quand elles sont détachées de la bouche de l'animal, s'appellent Ivoire. Monter un éléphant. Gouverner un éléphant. Dresser un éléphant. La trompe d'un éléphant. On se servait autrefois des éléphants à la guerre, el on s'en sert encore dans les Indes orientales au même usage. Prov. et fig., Faire d'une mouche un éléphant, Exagérer extrêmement une petite chose. ELEPHANTIASIS. s. f. (On prononce l'S finale.) Espèce de lèpre qui couvre la peau de rugosités semblables à celles de la peau de l'éléphant, ÉLÉVATEUR. adj. et s. m. T. d'Anat. Il se dit Des muscles qui ont pour usage d'élever certaines parties. Le muscle élévateur de l'œil. Le muscle élévateur, l'élévateur de la lèvre supérieure. ÉLEVATION. s. f. Exhaussement, hauteur. Il faut donner plus d'élévation à ce plancher, à cette muraille. Une élévation de quinze à seize pieds sous poutre. Quand on est parvenu à cette élévation, le baromètre marque tant de degrés. L'élévation de l'hostie, ou simplement L'élévation, Le moment de la messe où le prêtre élève l'hostie. On était à l'élévation. Sonner l'élévation. Élévation de terrain, ou simple ment Élévation, Terrain élevé, éminence. Il monta sur une élévation. Une élévation bornait la vue de ce colé. En Astron., Élévation du pôle, L'angle formé avec le plan de l'horizon par un rayon visuel mené de chaque point de la terre au pôle visible de la sphère céleste. A lant de degrés d'élévation du pôle. En Médec., L'élévation du pouls, Le mouvement du pouls, lorsqu'il est plus fréquent et plus fort qu'à l'ordinaire. Élévation de la voix, Ton de voix plus haut que celui qu'on prend habituellement. On pouvait juger à l'élévation de sa voix qu'il était fort, en colère. Élévation de voir, Passage d'ur ton à un ton plus haut. Il y a des élévations de voix nécessaires dans la déclamation. ÉLÉVATION, en Architecture, signifie, La représentation d'une face de bâtiment. Elevation géométrale, ou absolument et plus ordinairement, Élévation. Elévation perspective. L'élévation du portail d'une église. Elévation de la face principale d'un palais, d'une maison. ELEVATION, Signifie encore figurément, Augmentation, hausse. Cette élévation subite du prix des denrées est due à telle cause. Il signifie en outre, Constitution en dignité. Depuis qu'il est dans ce degré d'élévation. Dans cette prodigieuse élévation. Il lui doit son élévation. Il signifie également, l'action de s'élever. Il a vaincu tous les obstacles qui s'opposaient à son éléva tion. Il se dit aussi Des mouvements vifs et affectueux de l'àme vers Dieu, et de Certaines prières qui excitent ces mouvements. L'élévation des âmes. L'élévation du cœur à Dieu. Bossuet a fait un ouvrage sous le titre d'Élévations à Dieu sur les mystères. Il signifie encore, Grandeur d'àme, noblesse de sentiments. Il a beaucoup d'élévation dans l'âme. On remarque une grande élévation dans ses sentiments, dans ses pensées. Cela vient d'une grande élévation d'âme. L'élévation manquait à son caractère. Avoir beaucoup d'élévation dans l'esprit, une grande élévation d'esprit, etc., Avoir un esprit élevé, de la grandeur dans les idées, être capable de former des plans vastes, de créer de beaux ouvrages. ÉLÉVATION, se dit quelquefois de La noblesse et de la pompe du style. Il y a beaucoup d'élévation dans son style. Un discours simple et sans élévation. ELEVE. s. des deux genres. Celui ou celle qui reçoit, qui a reçu les leçons, les instructions de quelqu'un. Ce précepteur ne quilte jamais son élève. Son élève s'est montré fort reconnaissant envers lui. Elle a été mon élève. C'est la plus jeune de mes élèves. Il se dit également pour Écolier, écolière, surtout dans les colléges et les maisons d'éducation. Les élèves d'un collège. Cet élève a obtenu plusieurs prix. Conduire les élèves à la promenade. Il se dit encore, dans un sens plus restreint, d'Une personne qui est ou qui a été instruite, formée dans un art par quelque maître; et alors on T'emploie surtout en parlant Des arts du dessin. C'est l'élève de tel peintre, de tel sculpteur, de tel architecte. Raphaël fut élève du Pérugin. Faire de bons élèves, de bonnes élèves. Former des élèves. ÉLEVER. v. a. Hausser, mettre plus haut, porter plus haut, rendre plus haut, faire monter plus haut. Ce tableau est trop bas, il faudrait l'élever. Elevez davantage ce dais, ce chandelier, cette lampe. Ce mur n'a que sept pieds, il faut l'élever encore de trois pieds. Elever des eaux pour faire des jets d'eau, des cascades. Le soleil élève les vapeurs, Il les attire en haut. Élever la voix, Parler plus haut qu'à l'ordinaire; et, figurément, Parler avec plus de hauteur, plus d'assurance qu'on n'en a le droit. Il ne vous convient pas d'élever ici la voix. Fig., Élever la voix pour quelqu'un, en faveur de quelqu'un, contre quelqu'un, Parler hautement, ouvertement en faveur de quelqu'un, ou à son désavantage. En Musique, Elever le ton d'un morceau, Transposer un morceau pour qu'il soit exécuté sur un ton plus haut que celui dans lequel il a été composé. Fig., Elever son cœur, son esprit, son âme à Dieu, Porter ses pensées, ses désirs vers Dieu. On dit également, Elever son âme, ses pensées vers Dieu. ELEVER, signifie figurément, Investir de quelque dignité, placer dans un haut rang, rendre supérieur en pouvoir, en fortune, en gloire, etc. La faveur l'a élevé de bien bas. Dieu élève les uns et abaisse les autres. On dit dans le même sens, Elever quelqu'un aux charges, aux dignités, aux honneurs; l'élever au plus haut rang; etc. Fig., Elever quelqu'un au-dessus des autres, Lui attribuer la supériorité, l'avantage sur les autres. Il l'a élevé au-dessus de tous les autres. On dit hyperboliquement dans un sens analogue, Elever quelqu'un jusqu'aux nues, l'élever jusqu'au ciel, Lui, donner des louanges excessives. Elever une chose au rang d'une autre, Lui attribuer, ou lui donner une importance égale, le même mérite. Il a par ses découvertes élevé cette science au rang des sciences En Mathém., Élever un nombre à la seconde puissance, à la quatrième puissance, etc., Le carrer, le cuber, etc. ELEVER, signifie en outre, Construire, bâtir, dresser, ériger. Elever un bâtiment, un mur, un pavillon. Elever un parapet à hauteur d'appui. Elever des autels. Elever une statue. Elever une pyramide, un obelisque. Elever des trophées. Fig., Elever autel contre autel, Faire un schisme dans l'Eglise, ou dans quelque communauté. Il signifie, par extension, Opposer son crédit, sa puissance, au crédit, à la puissance d'une autre personne; ou faire une entreprise rivale d'une autre déjà formée. En Géom., Elever une perpendiculaire, D'un point pris sur une ligne, tracer une perpendiculaire à cette ligne. ELEVER, signifie aussi figurément, Opposer, proposer ou faire naître, en parlant De doutes, de scrupules, de difficultés, etc. Vous élevez là une difficulté, une chicane bien étrange. Elever des doutes sur la réalité d'un fait. La lecture de ce livre a élevé des doutes, des scrupules dans mon esprit. ELEVER, signifie encore, Nourrir un enfant jusqu'à ce qu'il ait acquis une certaine force. Cette femme a eu plusieurs enfants, mais elle n'a pu en élever aucun. Cet enfant est faible, il sera malaisé à élever. Elever par charité. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des animaux, et même des arbres et des plantes. Les paons sont difficiles à élever. On ne saurait élever de ces animaux, oiseaux-là dans un pays froid. J'ai pris de la peine à élever ces plantes, ces fleurs, ces arbres. de ces Il signifie figurément, Instruire, donner de l'éducation. Elever la jeunesse, l'élever dans la crainte de Dieu. C'est un tel qui a élevé ce prince. Son père l'a fait élever par des hommes instruits et vertueux. Il a été élevé dans la religion catholique. Il a été élevé avec un tel. Il fut élevé au collège de... ELEVER, s'emploie souvent avec le pronom personnel, dans la plupart des acceptions qui précèdent. Ce terrain s'élève en amphithéâtre. S'élever en l'air. Nous vimes s'élever un nuage de poussière. Les vapeurs quis'élèvent de la terre. Les fumées du vin s'élèvent au cerveau. Leur voix s'est élevée en faveur de l'innocent. Une âme qui s'élève à Dieu. S'élever à force d'intrigues. S'élever par son mérite aux plus éminentes dignités. Dans la contemplation de la nature, l'âme s'élève. Son style n'est pas toujours humble, et s'élève quelquefois. Le prix de cette marchandise 's'est élevé à cent francs. Le thermomètre s'est élevé à vingt degrés. Il signifie particulièrement, S'enorgueillir. Celui qui s'élève sera abaissé. Fig., S'élever à de hautes considérations sur un sujet, Présenter, développer sur un sujet de hautes considérations. Fig., S'élever à la connaissance de Dieu, aux notions, aux idées d'ordre, de justice, etc., se dit De ceux que le perfectionnement de l'intelligence et l'habitude de la réflexion ont mis en état de comprendre l'existence de la Divinité, le besoin de l'ordre, de la justice, etc. Ces esprits grossiers n'étaient pas encore capables de s'élever aux idées d'ordre et de justice. On dit aussi, L'esprit de l'homme ne peut s'élever jusque-là, Il n'est point donné à l'homme de comprendre cela. Fig., Cette somme, ce nombre, etc., s'élève à tant, Monte à tant, est de tant. Le total s'élève à plus de vingt mille francs. Leur nombre ne s'élevait pas à plus de dix mille. ELEVER, avec le pronom personnel, signifie encore, tant au propre qu'au figuré, Se former, survenir, naître. Il s'éleva une tempête. Un orage s'est élevé tout à coup. Il s'éleva un bruit dans l'assemblée. Une dispute, une sédition s'est élevée. En ce temps-là il s'éleva des sectes nouvelles, des hérésies, etc. Il parvint à dissiper les soupçons qui s'étaient élevés. Des doutes s'élevèrent dans mon esprit. S'élever contre quelqu'un, Se déclarer contre lui, contre ce qu'il propose. Dès qu'il eut ouvert son avis, tout le monde s'éleva contre lui. Cela signifie aussi, dans le langage de l'Écriture, Accuser quelqu'un, porter témoignage contre lui. Les Ninivites s'élèveront au jugement contre les Juifs. Mon péché s'élèvera contre moi. Les preuves qui, s'élèvent contre l'accusé. ELEVER, avec le pronom personnel, se dit aussi De la peau, lorsqu'il y survient des bubes, des pustules. La moindre chose fait que toute sa peau s'élève, lui fait élever toute la peau. Dans la seconde phrase, le pronom est sous-entendu. ÉLEVÉ, ÉE. participe. Un enfant bien élevé. Un homme bien élevé. Il s'emploie très-souvent comme adjectif, pour Haut. Un lieu élevé, fort élevé, Les montagnes les plus 'élevées. A un taux élevé. Une température élevée. En Médec., Avoir le pouts élevé, Avoir le mouvement, le battement du pouls plus vif, plus fréquent, plus fort qu'à l'ordinaire. ELEVÉ, adjectif, se dit aussi, figurément, pour Eminent, supérieur. Un homme élevé en dignité. Etre né dans un rang élevé. Etre d'une condition élevée. Des idées, des considérations d'un ordre très-élevé. Il se dit encore pour Noble, grand, généreux. Ame élevée. Esprit élevé. Sentiments élevés. Style élevé, Style noble. Cette expression ne s'emploie que dans le style élevé. ELEVURE. s. f. Petite bube qui vient sur la peau. Il a le visage plein d'élevures. Avoir des élevures sur la peau. ELI ÉLIDER. v. a. T. de Gram. Faire une élision, retrancher une voyelle |