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deau de l'existence. Vous me délivrez du fardeau qui pesait sur mon cœur. Poétiq., Le fardeau des ans.

FARDEAU, se dit aussi, dans les Mines, Des terres et des roches qui menacent d'ébouler.

BARDER. v. a. Mettre du fard. Se farder le visage. On l'emploie aussi avec le pronon personnel régime direct. Une femme qui se farde.

Il signifie figurément, Donner à une chose un faux lustre qui en cache les défauts. Farder un drap. Farder une étoffe. Farder sa marchandise.

Il se dit également, dans le sens qui précède, en parlant Du soin que l'on prend de déguiser ce qui peut déplaire, choquer. Farder la verité. Farder le vice pour le rendre moins odieux.

Il se dit aussi en parlant Du langage, des ouvrages d'esprit, et signifie, Parer d'ornements faux ou affectés. Farder son langage. Farder un discours. Farder une pensée.

FARDE, EE. participe. Femme fardée. Visage fardé. Discours fardé. Prov., Temps pommelé et femme fardée ne sont pas de longue durée.

FARDER. v. n. S'affaisser, se détruire par son propre poids Ce mur farde, commence n farder.

FARDIER. s. m. Espèce de voiture à roues très-basses, qui sert au transport des blocs de pierre travaillés ou sculptés.

FARFADET. s. m. Espèce d'esprit follet, de lutin, dans l'opinion du peuple. Une troupe de farfadets.

Il se dit, figurément et familièrement, d'Un homme très-frivole. Ce sens est peu usité.

FARFOUILLER. v.n. Fouiller dans quelque chose avec désordre et en brouillant tout ce qui s'y trouve. Vous avez mis tout ce linge en désordre, en farfouillant dans mon armoire. Il est familier.

Il s'emploie aussi comme verbe actif. On a farfouillé mes papiers. FARFOUILLE, EE. participe..

FARIBOLE. s. f. Chose frivole et vaine. Vous nous contez des fariboles. Ce sont des far boles. Ce n'est là qu'une fribole. Il est familier.

FARINACE, EE. adj. T. d'Hist. nat. Qui a f'apparence ou qui est de la nature de la farine.

FARINE. s. f. Grain moulu, réduit en poudre. Farine de froment, de seigle, d'orge, de mais, de feves. Un cataplasme de farine de graine de lin. Mettre de la farine de moutarde dans un bain de pieds.

Il se dit absolument de La farine de blé, de froment. Acheter de la farine. Vous êtes tout blanc de farine. Farine blutée. Fleur de farine. Grosse furine. Un moulin qui fait de belle farine.

Prov. et fig., D'un sac à charbon il ne saurait sortir de blanche farine, On ne peut attendre d'un sot que des sottises, d'un homme mal élevé que des grossièretés.

Prov. et fig., Gens de même farine, se dit de Gens qui sont sujets à mêmes vices, ou qui sont de même cabale.

Farine de manioc, Poudre ou fécule que l'on obtient de la racine de

manioc, et qui sert, dans les colonies, à faire une espèce de pain ou de galette.

FARINET. s. m. Dé à jouer qui n'est marqué que sur une de ses faces. Jouer aux farinets.

FARINEUX, EUSE. adj. Qui est blanc de farine. Du pain farineux par-dessous. L'habit d'un meunier est ordinairement farineux.

Il se dit aussi De ce qui tient de la nature de la farine. Les pois, les haricots, les feves, le riz, le maïs, etc., sont des substances farineuses. Ces pommes de terre sont très fari

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En Peinture, Coloris farineux, Le coloris d'un tableau dont les teintes sont fades, dont les carnations sont trop blanches et les ombres trop grises.

En Sculpture, F gure farineuse, Figure de cire qui n'est pas sortie nette du moule et qui a aspiré une partie du plâtre, ou dont le plàtre a aspiré la cire.

FARINIER. s. m. Marchand de farine. C'e meunier a la pratique de presque tous les fariniers.

FAROUCHE. adj. des deux genres. Sauvage, qui n'est point apprivoisé, qui s'épouvante et s'enfuit quand on l'approche. Dans ce sens, il ne se dit que Des bêtes. Animal farouche. Bete farouche. Apprivoiser une bête farouche.

Il se dit, par extension, Des personnes,et signifie, Rude, misanthrope, intraitable. Homme farouche Peuples farouches. Un maître farouche. Naturel farouche. Humeur farouche. Esprit farouche. Cœur farouche.

Il se dit, particulièrement, D'une fille ou d'une femme qui ne souffre point qu'on lui fasse la cour. Cette fille, cette femme est bien farouche. Ce sens est familier.

Il signifie aussi, Peu sociable, qui craint, qui fuit la société des hommes. Il était farouche dans sa jeunesse.

Il se dit également De l'air, du regard, des manières, des sentiments, etc. Air farouche OE farouche. Regard farouche, me farouche. Une vertu farouche. Un' farouche orgueil.

FARRAGO. s. m. (On fait sentir les deux R.) Terme emprunté du latin. Amas, mélange de différentes espèces de grains.

Il se dit, figurément et familièrement, d'Un amas, d'un mélange confus de choses disparates. On ne l'emploie guère qu'en parlant Des ouvrages d'esprit. Ce livre est un vrai furrayo.

FAS

FASCE. s. f. T. de Blason. On appelle ainsi Une des pièces honora

bles de l'écu, qui en occupe le milieu d'un côté à l'autre, qui est faite comme une espèce de règle, et qui a une largeur égale au tiers de celle de l'écu. Porter d'azur à la fasce d'or, a la fisce d'argent.

FASCE, EE, adj. T. de Blason, qui se dit d'Un écu chargé de fasces égales en largeur et en nombre. Fascé d'or et de gueules.

FASCICULE.s.m.T. de Pharmacie. La quantité d'herbes, de plantes que l'on peut porter sous le bras.

FASCICULE, sert aussi quelquefois de litre aux différentes livraisons de certains ouvrages d'histoire naturelle ou d'érudition. Il a publié le troisième fasciute de son Traité sur les mousses.

FASCICULÉ, ÉE adj. T. de Botan., qui se dit Des parties rassemblées naturellement en faisceau, en paquet. Les feuilles de l'épine-vinette sont fasciculées. Racines fasci

culées.

FASCIE, ÉE. adj. T d'Hist. nat. Qui est marqué de bandes ou de bandelettes. Un coquiliage fascie.

FASCINAGE. s. m. Action de faire des fascines; Ouvrage fait avec des fascines.

FASCINATION. s. f. Action de fasciner; ensorcellement, espèce de charme qui fait qu'on ne voit pas les choses telles qu'elles sont. L'entétement qu'elie a pour lui tient de la fascination.

Il s'emploie aussi figurément. Cette étrange fascination des esprits se conçoit à peine.

FASCINATION, se dit également en parlant Des animaux qui ont la faculté de fasciner. La fascination que le serpent exerce, dit-on, sur le rossignol

FASCINE. s. f. Fagot de branchages dont on se sert pour combler des fossés, accommoder de mauvais chemins, faire des batteries pour le canon, et d'autres ouvrages semblables. On commanda des fascines à toute la cavalerie. On envoya des soldals jeter des fascines dans le fosse, porter des fascines. Accommoder de mauvais chemins avec des fascines.

FASCINER. v. a. Ensorceler par une espèce de charme qui fait qu'on ne voit point les choses comme elles sont. Il croyait qu'on l'avait fasciné par un malefice.

Il signifie figurément, Charmer, tromper, abuser par quelque chose de séduisant. L'amour fascine les yeux. On se laisse fasciner par vanités, par les grandeurs du monde. Il avait su fasciner les esprits.

les

FASCINER, se dit quelquefois en parlant De la faculté qu'ont certains animaux de paralyser ou de maîtriser les mouvements d'un autre en le regardant fixement. On croit que le serpent fuscine et attire à lui le rossignol.

FASCINE, EE. participe.

FASEOLE. s. f. Légume, espèce de fève, de haricot.

FASIER, v. n. T. de Marine. Il se dit D'une voile qui bat parce que le vent n'y porte pas de manière à l'enfler. Les voiles fasient.

FASTE. s. m. sans pluriel. Pompe,

magnificence. Le faste qui environne la grandeur.

signifie plus ordinairement, Luxe, affectation de paraître avec éclat. Le faste des gens de cour Faire les choses avec faste. Aimer le faste. Donner dans le faste. Hair le faste C'est un homme sans faste. Il est plein de faste. C'est un homme de faste. Il donne tout au fuste. Il étale un grand faste

Il se dit aussi de Toute autre espèce d'ostentation,d'éclat recherché. Il entre un peu de faste dans ses actions. Ce faste de vertu ne m'en impose pomt. Une éloquence grave et sans faste. Le faste de ses paroles sujugua quelques esprits.

FASTES. S. m. pl. On appelle ainsi Les tables ou livres du calendrier des anciens Romains. Les Ro

mans marquaient dans leurs fastes les jours de leurs fetes, de leurs assemb ées publiques de leurs jeux. Les jours malheureux étaient marqués dans les fistes.

Fastes consulares, Tables où les noms de tous les consuls sont rangés dans leur ordre chronologique.

FASTES, se dit, figurément et dans le style soutenu, Des registres publics contenant le récit de grandes et mémorables actions. Dans ce sens, on appelle Le martyrologe Les fustes sucrés de l'Eglise

Il se dit aussi, en général, pour Histoire. Les fastes de la monarchie. On dit quelquefois dans le mème sens, Les fastes de l'histoire.

Inscrire son nom dans les fastes de la gloire, Se rendre célèbre, immortel.

FASTIDIEUSEMENT. adv. D'une manière fastidieuse. Je n'entendis jamais converser plus fastidieuse

ment.

FASTIDIEUX, EUSE. adj. Qui cause du dégoût, de l'ennui. C'est un homme bien fastidieux. Un écrivain fastidieux. Une comédie fastidieuse. Un ouvrage fastidieux. Des entretiens fastidieux.

FASTIGIE, ÉE. adj. T. de Botan. Il se dit Des pédoncules ou des rameaux qui s'élèvent à une même hauteur, de manière que leurs sommités réunies forment un plan horizontal. Fleurs fastigiées. Rameaux fastigiés.

FASTUEUSEMENT. adv. Avec faste. Vivre fasturusement.

FASTUEUX, EUSE. adj. Qui aime le faste, qui étale un grand luxe. Un homme fastueux Cour fastueuse.

Il se dit également Des choses où il y a du faste, de l'ostentation. Train, équipage fastueux. Titre fastueux. Douleur fastueuse. Eloquence fas

tueuse.

FAT

FAT adj. m. (Le T. se prononce.) Impertinent, sans jugement, plein de complaisance pour lui-même. Cet homme est bien fat.

Il se dit particulièrement d'Un homme à prétentions auprès des femmes, ou dont la parure est extrêmement recherchée. Ce jeune homme est un peu fut.

Il s'emploie plus ordinairement

comme substantif, dans l'un et dans l'autre sens C'est un grand fat, un vrai fat. Avoir affaire à un fat. Il par e, il répond en fat. Un jeune fat. Rien n'est plus ridicule qu'un vieux fut.

FATAL, ALE. adj. Qui porte avec soi une destinée inévitable. Le cheveu fatal de Nisus. Le dard fatal de Cephale. Le tison futal de Méleagre.

I signifie également, Qu'on ne peut éviter, ou qui est arrêté, fixé d'une manière irrévocable. Loi fatale. Décret fatal. Arrêt fatal. Sentence fatale. Quand l'heure fatale est arrivée, a sonne. Rien ne peut reculer ce terme fatal, le terme fatal de noire vie. Il fait au pluriel masculin Fatals, qui est peu usité.

En termes de Jurispr et d'Administration, Terme fatal, Terme après lequel on n'a plus aucun délai à espérer. Le terme fatal est expiré. Il laissa passer le terme fatal.

Poétiq., La barque fatale, La barque dans laquelle les anciens poëtes ont supposé que les âmes des morts traversaient l'Achéron pour entrer dans les enfers.

FATAL, si,,nifie aussi, Qui entraîne avec soi quelque suite d'événements importants, qui décide de quelque chose en bien ou en mal. En ces jatales conjonctures. Voici l'instant fatal. Le moment fatal qui doit me rendre à jamais heureux ou mal

heureux.

Il signifie encore, Funeste, désastreux, qui produit de grands malheurs, qui a des suites malheureuses. Ambition fatale. Amour fatal au repos. La bataille de Pharsale fut fatale à la république romaine. Sa beauté lui devint fatale. Ce lieu fatal où tant de gens ont péri. Cela peut causer au malade une révolu tion qui lui serait fatale. Depuis cette fatale époque. Cet événement porta le coup le plus fatal, une atteinte fatale à son crédit.

Absol., Le coup fatal, Coup par lequel on donne la mort à quelqu'un. Ilui porta le coup fatal. Le combat où il reçut le coup fatal.

FATALEMENT. adv. Par fatalité, par une destinée inévitable.

Il signifie aussi, Par un malheur extraordinaire. Il arriva fatalement que...

FATALISME. s. m. Doctrine de ceux qui attribuent tout au destin.

FATALISTE s. m. Celui qui n`admet d'autre cause de l'univers,et dans l'univers, que la fatalité ou le destin.

FATALITE. s. f. Destinée inévitable. Croire à la fatalité. Etre soumis à la fatalité.

Il se dit, dans un sens moins rigoureux et par une sorte d'exagération, en parlant D'événements fàcheux amenés par un concours de circonstances qui ne peuvent être prévues ou empêchées. Par une certaine fatalité. Il y a de la fatalité, il y a quelque fatalité dans cet évenement. Il semble qu'il y ait quelque fatalité a cela Je ne sais quelle fatahte me poursuit. Une étrange fatalité

FATIDIQUE. adj. des deux genres. Qui déclare ce que les destins out

ordonné. Le vol fatidique des oiseaux. Le trépied fatidique. Les chenes fatidiques de la forêt de Dolone. Il n'est guère usité qu'en poésie.

FATIGANT, ANTE. adj. Qui cause de la fatigue. Ce travail est trop fatigant Exercice fatigant. Une journee bien fatigante.

Il signifie aussi, Qui demande une attention pénible. Lecture, étude fatigante

I signifie encore, Importun, ennuyeux. Conversation fatigante. C'est un homme fatigant. Des discours fatigants.

FATIGUE. s. f. Travail, exercice, occupation pénible et capable de lasser Endurer, souffrir, supporter la fatigue Se faire à la fatigue. S'endurcir à la fatigue. La fatigue d'une longue route. Les fatigues de la guerre. Il fut le compagnon de mes fatigues. La fatigue et l'ennui du cérémonial. Une longue contention d'esprit est d'une grande fatique.

Eire homme de fatigue, Ètre capable de résister à la fatigue. On dit dans ce même sens, Un cheval de fatigue; et dans un sens analogue: Un manteau de fatigue. Un habit de fatigue. Etc.

La fangue de la voiture, la fatigue du cheval, La fatigue causée par le mouvement de la voiture, du cheval. Il est encore trop faible pour supporter la fatigue du cheval, de la voiture.

FATIGUE, signifie aussi, Lassitude causée par le travail. Il est malade de fatigue. Il n'en peut plus de fatique. Il tombe de fatigue. Etre excédé, harassé de fatigue.

FATIGUER. v. a. Causer de la fatigue, de la lassitude; être pénible. Fatiguer un cheval. Cette charge me fatigue beaucoup. Ce travail fatigue excessivement. Fatiguer Tennemi. Son oisiveté le fatigue et lui pèse. Cette étude fat que l'esprit. Une lumière trop vive fatigue la vue. Se fatiguer la poitrine. Vous me fuliguez les oreilles avec vos contes. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Se fatiguer trop. Je me fatigue inutilement à lui expliquer cela. Mes yeux commencent a se fatiguer, c'est-à-dire, A être fatigués.

Fatiquer un champ, un terrain, L'épuiser en le forçant à produire une même récolte plus souvent qu'il ne faudrait.

Fatiguer une salade, La retourner plusieurs fois avec la cuiller et la fourchette, après qu'elle a été assaisonnée.

En Peinture et en Sculpture, Fatiguer un ouvrage, Le travailler, le retoucher fréquemment et avec un soin pénible qui se laisse apercevoir quand l'ouvrage est terminé. Fatiguer la couleur, Peindre, repeindre, changer les teintes, et les changer encore, sans une intention bien arrêtée, de manière que les tons perdent leur franchise et le coloris sa fraicheur.

FATIGUER, signifie figurément, Importuner. It fatigue tout le monde du récit de ses aventures. Il fatigue

ses juges par des sollicitations continuelles. Il me fatigue par ses visiles.

Poétiq, Fatiguer le ciel de ses vœux, de ses prières, etc., Prier souvent, et sans rien obtenir.

FATIGUER, est aussi neutre, et signifie, Se donner de la fatigue. Il fatigue trop.

FATIGUE, EE. participe. Je me sens très-fatigue Fatigue de la guerre, du repos, etc. Destroupes fatiguées. Un cheval fatigue. J'ai le bras fatigue. Sa vue est fatiguée. Terre fatiguée. Tableau fatigue. Couleurs fatiguées.

Tableau fatigué, se dit aussi d'Un tableau qui, à force d'être nettoyé, a perdu quelque chose de ses demiteintes.

Dans les Arts du dessin, Manière fatiquée, La manière d'un artiste qui met beaucoup de soin dans les choses qui pouvaient produire leur effet avec moins de travail. La manière de ce graveur est fatiguée.

FATRAS s m. Terme qui se dit par mépris d'Un amas confus de plusieurs choses. Un fatras de livres, de papiers, d'écritures.

Il s'emploie aussi figurément. Un fatras de paroles Ce livre est plein de fatras. Ce n'est qu'un fatras. Obscur fatras.

FATUAIRE, s. m. T. d'Antiq. Enthousiaste qui, se croyant ou se disant inspiré, annonçait les choses futures.

FATUITÉ s. f. Impertinence, sottise qui tient à un excès de bonne opinion de soi-même. N'admirezvous pas la fatuité de cet homme ? Quelle fatuite!

Il se dit aussi d'Un discours, d'un propos impertinent que quelqu'un tient à son avantage. Il a dit une grande fatuité.

FAU

FAUBOURG. s. m. La partie d'une ville qui est au delà de ses portes et de son enceinte. Un long faubourg. On a enfermé les faubourgs dans la ville. Il a livré la ville et les faubourgs.

Il se dit, abusivement, Des quartiers d'une ville qui n'étaient anciennement que des faubourgs Le faubourg Saint-Germain, le faubourg Samt-Antoine, à Paris.

Prov. et fig., On y voit la ville et les faubourgs, se dit en parlant D'un lieu où il y a un grand concours de monde. On dit de même, Assembler la ville et les faubourgs.

FAUCHAGE s. m. L'action de faucher, le travail du faucheur. Choisir un temps convenable pour le fauchage. Payer tant pour le fauchage d'un pré.

FAUCHAISON. s. f. Temps où l'on fauche les prés.

FAUCHE. s. f. Le temps de faucher, ou Le produit du fauchage. La fauche est encore éloignée. La fauche a été excellente.

FAUCHEE. s. f. Ce qu'un faucheur peut couper de foin dans un jour, ou sans affiler sa faux La fauchée s'évalue, dans quelques pays, à

quatre-vingts perches. Il n'a fait encore qu'une fauchée.

FAUCHER. v. a. Couper avec la faux Faucher de l'avoine, de l'orge. Faucher les foins. Faucher les prés.

Prov. et fig., La mort fauche tout, le temps fauche tout, La mort n'épargne personne, le temps détruit

tout.

FAUCHER, en termes de Manége, se dit, neutralement, D'un cheval qui traîne en demi-rond une des jambes de devant. Cette manière de boiter parait plus au trot qu'au pas. Ce cheval fauche, il a été entr'ouvert, il a fait quelque effort.

FAUCHE, EE. participe.

FAUCHET. s. m. T. d'Agricult. Espèce de râteau avec des dents de bois, qui sert aux faneurs à amasser l'herbe fauchée et fanée, et aux batteurs en grange pour séparer la paille battue d'avec le blé.

FAUCHEUR. s. m. Ouvrier qui fauche, qui coupe les foins, les avoines. Mettre les faucheurs dans un pré. Voyez l'article suivant.

FAUCHEUX. s. m. T. d'Hist. nat. Genre d'insectes semblables à l'araignée, qui ont le corps petit et les jambes fort grandes. On dit aussi, Faucheur.

FAUCILLE. s. f. Instrument dont on se sert pour scier les blés, et qui consiste en une lame d'acier courbée en demi-cercle, qui a de petites dents et qui est emmanchée dans une poignée de bois. Les moissonneurs ont déjà la faurille à la main. Il est temps de mettre la fucille dans la moisson. Faire tomber les épis sous la faucille.

Prov. et fig., Mettre la faucille dans la moisson d'autrui. Entreprendre sur le métier, sur les fonctions d'autrui.

Prov. et par ironie, Cela est droit comme une faucille, se dit D'une chose qui est tortue, lorsqu'elle devrait être droite.

FAUCILLON. s. f. T. d'Agricult. Instrument fait en forme de faucille, pour couper du menu bois, des broussailles.

FAUCON. s. m. Oiseau de proie dont la vue est extrêmement perçante, et qui est un des plus remarquables entre les oiseaux de leurre. Faucon de passage. Tierrelet de faucon. L'aire d'un faucon. Dresser un faucon pour la chasse. Chasser avec le faucon Porter un faucon sur le poing. Decoffer le faucon. Lancer le faucon

FAUCONNEAU. s. m. Petite pièce d'artillerie. Coup de fauronneau. Balle de fauconneau. Tirer un fau

Conneau

FAUCONNERIE. s. f. Art de dresser et de gouverner les faucons et toutes sortes d'oiseaux de proie. Entendre bien la fauconnerie.

il signifie aussi, La chasse avec l'oiseau de proie, la volerie haute et basse. La fauconnerie et la vénerie exigent de grandes dépenses. Aimer la fuconnerie. S'adonner à la fauconnerie. La fauconnerie était jadis en grande vogue. Terme de fauconnerie. Charges de la faucon nerie. Officier de la fauconnerie.

Il signifie également, Le lieu où

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FAUCONNIER. s. m. Celui qui dresse et gouverne les oiseaux de proie, et qui les fait voler. Bon fauconnier. Des gants de fauconnier.

Monter à cheval en fauconnier, Monter du côté droit, du pied droit, comme font les fauconniers, parce qu'ils tiennent l'oiseau sur le poing gauche.

Grand fauconnier, Officier qui a autorité sur tous les fauconniers et officiers de la fauconnerie.

FAUCONNIÈRE. s. f Espèce de sac ou de gibecière dont les fauconniers se servent pour porter les menues hardes dont ils ont besoin.

Il se dit aussi de Toute espèce de gibecière séparée en deux que l'on met à l'arçon de la selle pour porter de menues hardes.

FAUFILER. v. a. Faire une fausse couture à longs points, en attendant qu'on en fasse une autre à demeure. On n'a fait que faufiler cet habit pour l'essayer.

Il s'emploie figurément avec le pronom personnel, et signifie, Se lier d'amitié, d'intérêt, etc.; et plus ordinairement, S'insinuer avec adresse auprès de quelqu'un, dans une maison, dans une société. Il s'est faufilé avec un tel, avec une telle. Il s'est fufile dans les meilleures compages. C'est un homme qui sait se fanfiler, qui se faufile partout.

FAUPILE, EE. participe. Cet homme est faufilé avec ce qu'il y a de mieux

dans la ville.

FAULX. s. f. Voyez FAUX, substantif féminin.

FAUNE. S m. Dieu champêtre, chez les Latins. Les faunes et les satyres.

FAUNE. s. f. T. d'Hist. nat. Ouvrage qui contient la description des animaux d'un pays.

FAUSSAIRE. s. m. Celui qui est coupable de faux. Il se dit particulièrement de Celui qui altère un acte, qui fait un faux acte ou une fausse signature. C'est un fiussaire. Etre poursuivi comme fussaire.

FAUSSE ATTAQUE Voyez FAUX, adjectif. Voyez au même article toutes les expressions formées de l'adjectif Faux, fausse, et d'un nom substantif, comme Fausse clef, Fauxbourdon. Fusse couche, etc.

FAUSSEMENT. adv. Contre la vérité. Il avance faussement, il soutient faussement telle chose. Etre accusé faussement.

FAUSSER. v. a. Faire plier, faire courber un corps solide, en sorte qu'il ne se redresse point. Fausser une ame Fausser un canon de fusil. Fausser une règle de cuivre, un

compas.

Fausser une cuirasse, L'enfoncer sans la percer tout à fait.

Fausser une serrure, En gåter les ressorts par quelque effort. Fausser une clef, La forcer en sorte qu'elle ne puisse plus ouvrir.

FAUSSER, signifie aussi, Rendre faux, détruire la justesse de quelque chose Cela lui a finesé la voix. mauvaise direction donnée à ses études lui a faussé l'esprit.

Fausser le sens de la loi, d'un texte, Donner une fausse interprétation à la loi, à un texte.

FAUSSER, signifie également, Enfreindre, violer. En ce sens, on ne le dit guère que dans les phrases suivantes: Fausser sa foi. Fausser sa parole. Fausser son serment. Fausser sa promesse.

Fam, Fausser compagnie, Se dérober d'une compagnie, ou man quer à s'y trouver quand on la promis. Vous avez faussé compagnie. Vous nous avez fuussé compagnie.

FAUSSER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, surtout dans les deux premiers sens. Cette règle s'est faussée. La voix de ce chanteur commence à se fausser. Notre esprit se fausse aisément.

Il s'est dit particulièrement, en termes de Guerre, Des rangs qui ne forment plus une ligne droite. Redresser les rangs, quand ils viennent à se fausser.

FAUSSE, EE. participe. Une clef faussée.

FAUSSET. s. m. Nom les muque siciens donnaient autrefois à la voix de tête, et qui s'emploie quelquefois encore dans le langage ordinaire. Chanter en fausset. Prendre le fansset. Avoir un méchant fausset, un petit fausset. Il a une voix de fuus

sel.

Fam., Avoir une voix de fausset, parler d'un ton de fausset, se dit D'un homme fait qui parle d'une voix grêle.

FAUSSET, signifie aussi, Une petite brochette de bois servant à boucher le trou que l'on fait à un tonneau pour goûter le vin ou quelque autre liqueur qui est dedans, eitre un fausset. Mettre le fausset. Tirer du vin au fausset.

FAUSSETE. s. f. Qualité d'une chose fausse, ce qui rend une chose fausse La faussete des allegations. La faussete du compte. Faussetė d'écriture, de date, etc. C'est une fausseté manifeste La fausseté de cette nouvelle a été reconnue La

fausseté d'un raisonnement, d'une pensée. Il est bien difficile de corriyer la fausseté de l'esprit.

Il signifie aussi, Chose fausse. Il m'a dit une fausseté, cent faussetés. C'est une faussete. Accusé de faussete. Une fausseté reconnue, averee. Une insigne fausseté. Fare une fausseté. Une histoire pleine de faussetes. Débiter, répandre des faussetés sur le compie de quelqu'un.

il signifie encore, Duplicité, hypocrisie, mali,uité cachée. On a reconnu une gran le fausseté dans cet homme-là, dans son procédé. Il est d'une grande faussete. Il a beaucoup de faussete dans le cœur, dans le caractere. Sa fausseté sera démasquée.

FAUTE. s. f. Manquement contre le devoir, contre la loi. On le dit quelquefois, moins rigoureusement, d'Un simple défaut de prudence, de soin. Faute legere, remissible, pardonnable. Grande faute. Fauté grave. Faire une faute. Commettre une fante. Aggraver sa fante. Crite première faute le perdit. Le cha

timent suivit de près la faule. Le repentir d'une faute. Réparer ses fautes, ses fautes passées. Expier une faute. Dieu lui pardonnera ses fautes. Tomber en fante. Retomber dans la même faule. Faute sur faute. On le trouve rarement en flute. Prendre quelqu'un en faute. Toutes fautes sont personnelles. Rejeter la faute sur un autre. On ne doit pas lui en imputer la faute. La faute en est à cet homme-la. Ce n'est pas a lui qu'en est la faute. Ce n'est pas sa frute.Silentreprise a échoué, ce n'est pas ma faute A qui la faute? A qui en est la faute ? Est-ce ma fiule, à moi ? Ce n'est pas par sa faute que cela est arrive.

Il signifie aussi, Manquement contre les règles de quelque art. Il y a bien des fautes dans cet ouvrage, à cet ouvrage. Lourde jante. Faute grossière Faute irréparable. Faute d'impression. Faule a corriger. Cette édition est pleine de fautes, fourmille de fautes. Fanie de langue, de grammaire, d'orthographe Faire des fantes contre la vraisemblance dans une pière de théatre Composer sans fiute. Une faute de jugement, contre le jugement. Faire des fautes au jeu. A la guerre il n'y a point de petites fantes.

Il se dit particulièrement, au Jeu de paume, Quand celui qui sert ne touche pas le premier toit. Deux fautes valent quinze.

Prov., Les fautes sont pour les joueurs, contre les joueurs, C'est aux joueurs à porter la peine des fautes qu'ils font dans le jou.

Prov. et fig., Qui fast la fante la bot, Celui qui a fait une faute en doit porter la peine. On dit de même, Puisque la faute est faite, il faut

la boire.

FACTE, signifie encore, Manquement, imperfection en quelque ouvrage. Il y a bien des fautes dans cette toile, dans cette broder e.

Il signifie en outre, Manque, disette. Vous n'aurez pas faute de gens qui vous le demanderont. On craignait d'avoir faute de soltats, de matelots. On ent faute de blé. Il y avait faute d'argent.

Fam., Ne pas se faire faute de quelque chose, User de quelque chose sans ménagement, sans discrétion. Ne vous faites pas faute de mes services. Puisque je suis venu ici pour me divertir, je ne m'en ferai pas faute.

Fam., S'il arrivait faute de lui, s'il venait faute de lui, S'il venait

à mourir.

Si n'y faites faute. Formule dont on se servait, dans les lettres de cachet, pour dire, N'y manquez pas.

Faire faute, Manquer, être absent, ere regretté. Il n'est pas venu, il nous a fait faute. L'argent qu'on m'a vole m'a fait bien faute.

FAUTE DE, loc prépositive.Par manque de, à défaut de. Il n'a pu faire achever sa maison, faute d'argent. Il est mort, faute de secours, faute d'aliments, faute de manger, Sil est mort, ce n'est pas faute de remèdes. Faute d'avoir été prévenu à temps, je ne pourrai m'y rendre, Nous jugeons souvent mal, fuule

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SANS FAUTE. loc. adv. Immanquablement, sans faillir. J'y serai demain sans faute. Je m'y rendrai, je m'y trouverai sans faute.

FAUTEUIL. s. m. Grand siége à dos et à bras. Fauteuil de velours. Fauteuil de damas. On lui présenta un fauteuil. Approchez un fauteuil. Se mettre sur un fauteuil, dans un fauteuil.

Il se dit figurément d'Une place à l'Académie française. Demander, solliciter le fauteuil vacant.

Il signifie absolument, Le fauteuil du président, dans quelque grande assemblée; ou même, figurément, La présidence. Tenir, occuper le fauteuil. Quitter le fauteuil. Ceder le fauteuil à un autre.

FAUTEUR, TRICE. s. Celui, celle qui favorise, qui appuie un parti, une opinion. Il ne se dit guère qu'en mauvaise part. Fauteur de rebelles. Il se montra toujours le fauteur de la rébellion. Fautrice d'hérésie. On l'a condamné, lui, ses fruteurs et adherents. Les fauteurs d'un crime.

FAUTIF, IVE. adj. Sujet à faillir, à manquer. Cet auteur est fautif dans ses citations. La mémoire des vieillards est ordinairement fau

Live.

Il signifie aussi, Plein de fautes; et alors il ne se dit que Des choses. Impression fautive. La table du livre est fautive. Errata fautif.

FAUVE. adj des deux genres. Qui tire sur le roux. Poil fauve. Relié en veau fauve.

Betes fauves, Les cerfs, les chevreuils, les daims. Il se dit à la différence Des bêtes noires ou rousses, comme les sangliers et les renards. Une bete fauve. Chasser aux bêtes fauves. Les bêtes fauves ravagent tous les blés qui sont autour de la forel.

FAUVE, s'emploie aussi comme substantif masculin, et signifie, La couleur fauve. Dans l'état de domesti

cité, le pelage du cerf passe du fauve au blanc.

Il se dit en termes de Vénerie, d'une manière collective, Des bêtes fauves. Il y a du fauve dans cette forêt.

FAUVETTE. s. f. Petit oiseau de plumage tirant sur le fauve, qui chante agréablement. Un nid de fauvette Fauvelle à tête noire. Le chant de la fauvette.

FAUX. s. f. Instrument dont on se sert pour couper l'herbe des prés, les avoines, etc., et qui consiste en une grande lame d'acier large de trois doigts ou environ, un peu courbée, et emmanchée au bout d'un long baton. Faux tranchante. Emmancher une faux. Faux emmanchée à rebours. Rebattre une faux. Aiguiser une faux Ces avoines sont mures, il est temps d'y mettre la faux. Autrefois on se servait à la guerre de chariots armés de faux.

Les poêles et les peintres représentent le Temps et la Mort avec une faux. Poétiq et fig., La faux impitoyable du temps, de la mort.

Il se dit, en termes d'Anatomie, de Certains replis membraneux qui ont la forme d'une faux. La faux du cerveau, du cervelet. La grande faux du péritoine.

FAUX, AUSSE. adj. Qui n'est pas véritable, qui est trompeur, contraire à la vérité, à la réalité. Cela est faux. Il n'y a rien de si faux, de plus faux. Il est faux que vous

m'

ayez vu là. Chose fausse. Fausse nouvelle. Faux avis. De faux rapports. Faux exposé. Faux témoignage. Relig on fausse. Fausse doctrine. Fausse maxime. Faux serment. Fausse histoire. Assertion fausse. Fausse allegation. Fausse idée. Faux bruit. Fausse apparence. Faux éclat. Les faux biens d'ici-bas.

Fam., Avoir un faux air de quelqu'un, Avoir quelque ressemblance avec lui.

Faux emploi, L'emploi d'une somme portée en dépense, quoique la dépense n'ait point été faite.

Faux témoin, Celui qui assure comme témoin un fait contraire à la vérité.

FAUX, signifie aussi, Vain ou mal fondé. Fausse joie. Fausses espérances. Fausses craintes. Fausse délicatesse. Fausse honte. Faux point d'honneur. Fausse gloire.

Il se dit encore, dans les BeauxArts et en Littérature, De ce qui s'écarte du naturel, du vrai, Genre faux. Le faux goût qui règne dans cet ouvrage. Fausse eloquence. Dessin faux. Coloris faux. Ton faux. Tableau faux de couleur.

de

Il signifie pareillemcnt, Qui manque d'exactitude, de justesse, rectitude. Regle fausse. Calcul faux. Pensée fausse. Jugement faux. Argument, raisonnement faux. Avoir le gout faux, l'esprit faux, le jugement faur. Les esprits faux sont fort dangereux.

Il se dit quelquefois pour Irrégulier, comme dans ces locutions: Vers faux, Vers qui n'a pas la mesure convenable, ou qui renferme un hiatus. Armes fausses, Armoiries qui ne sont pas selon les règles du blason, qui offrent, par exemple, métai sur métal, ou couleur sur couleur.

Faux pli, Pli qui se trouve à un habit, à une étoffe, et qui n'y devrait pas être.

FAUX, en termes de Musique, signifie, Discordant, qui n'est pas dans le ton, qui n'est pas juste. Foix fausse. Intonation fausse. Faux accord. Note fausse. On appelle Fausse note, Une note jouée ou chantée à la place de la note véritable, et dont cependant Fintonation n'est pas al

térée.

Fausse corde, Corde qui n'est pas montée au ton ju te. Corde fausse, Corde qui ne peut jamais s'accorder

avec une autre.

FAUX, se dit encore, dans un sens plus général, De tout ce qui n'est pas tel qu'il doit être ou qu'il a accoutume d'etre, ou que l'on voudrait qu'il fût, qu'il eût été. La balle a

po

fait un faux bond. Faire un faux pas. Faux mouvement. Fausse sition. Prendre une fausse route. Donner une fausse direction. Faire une fausse démarche. Prendre de fausses mesures.

Prov. et fig., Faire faux bond à quelqu'un, Manquer à l'engagement qu'on a pris envers lui, ou à ce qu'il était en droit d'attendre de nous. Plusieurs convives nous ont fait faux bond. Faire faux bond à son ami l'ous nous avez fait faux bond. On dit aussi, Faire faux bond à son honneur, Manquer à ce qu'on doit à son honneur. Cette femme, cette fille a fait faux bond à son honneur, Elle s'est laissé séduire.

Fig. et fam., Faire un faux pas, Faire quelque faute dans sa conduite, dans une affaire. Je ne lui aijamais vu faire un faux pas. Il a fait be aucoup de faux pas, bien des faux pas dans sa vie. Gardez-vous de faire un faux pas.

Faux jour, Lumière qui éclaire mal les objets, de manière à les faire voir autrement qu'ils ne sont Dans la boutique de ce marchand il y a un faux jour, de faux jours qui trompent sur la couleur des étoffes. Ce tableau est en faux jour, dans un faux jour.

Faux feu, se dit en parlant D'une arme à feu, lorsque l'amorce prend, sans que le coup parte.

En termes de Marine, Faire fausse route, Se détourner de la route qu'on avait prise, et en prendre une différente, pour se dérober à la poursuite d'un ennemi. Il signifie aussi, S'écarter de son droit chemin sans le vouloir. Faire une fausse manœuvre, Faire une manœuvre à coutretemps et mal à propos.

Fig, Faire fausse route, Se tromper dans quelque affaire, employer des moyens contraires à la fin qu'on se propose.

Au Théâtre, Faire une fausse sortie, se dit Lorsqu'un des personnages qui sont sur la scène feint d'en sortir, ou même en sort un instant, pour y rentrer aussitôt.

En Arithm., Regle de fausse position, Règle dans laquelle, ayant à découvrir un ou plusieurs nombres inconnus, on prend faussement à la place d'un d'entre eux un nombre connu quelconque avec lequel on calcule les autres; ce qui fait connaitre leurs rapports, et par suite leur véritable valeur. La règle de fausse position n'est que de l algè bre déguisée et rendue imparfaite.

Fausses cartes, se dit, au Quadrille, à l'Hombre, et aux autres jeux où il y a une triomphe, Des cartes qui ne sont pas triomphe. Faux jeu, Jeu de cartes où il y a des cartes de trop ou de moins.

En Médec, Faux germe, La matière informe qui provient d'une conception défectueuse. Fausse grossesse, Maladie qui simule la grossesse, et qui a son siége dans la matrice, ou dans quelque autre partie de l'abdomen. Fausse couche, Couche avant terme. On appelait autrefois Fausse pleurésie, Une maladie analogue à la pleurésie, mais moins gra

ve cette dénomination n'est plus usitée dans le langage de l'art.

En termes de Vénerie, Fauxmarcher, s dit De la biche qui biaise en marchant; et Du cerf après qu'il a mis bas son bois.

FAUX, signifie aussi, Qui est supposé ou altéré, qui est contre la bonne foi. Faux contrat. Fausse messe. Fausse obligation. Pièce d'écriture fausse. Fausse assigna

-סיוק

tion. Faux acte. Faux titre. Fausse quittance. Faux testament. Fausse signature. Faux seing. Se présenter sous un faux nom. Fausse date. Faux article. Un faux ordre. Il prétend cela à faux titre. Faux poids Fausse mesure. Faux coin. Fausse monnaie. Pièce de monnaie fausse.

Faux-monnayeur, Celui qui fabrique de la fausse monnaie.

Faux sel, Le sel qui, dans les provinces où la gabelle était établie, n'avait point été pris dans les greniers du roi. Il fut puni pour avoir vendu, pour avoir acheté de faux sel. On disait, dans un sens analogue, Faux-saunage et Faux-saunier.

A fausses enseignes, En se servant de marques supposées. Cette locution a vicilli.

Fig. et fam., C'est une fausse pièce, une fausse lame, se dit D'une personne à qui il ne faut pas se fier.

FAUX, signifie également, Qui est postiche, ou feint, contrefait, simulé. Faux cheveux. Faux toupet. Fausse barbe. Fausse dent. Faux mollet Fausse porte Fausse fenetre. Pierre fausse. Diamant fanx. Faux rubis. Or faux. Faux argent. Fausse vertu. Fausse modestie. Fausse humilité. Foux zèle. Fausse do veur. Faux semblant d'amitié.

Fig., Faux brilants, Pensées ingénieuses qui ont quelque éclat, mais qui sont dépourvues de justesse, de solidité. Cet ouvrage est plein de faux brillents.

Fausse porte, outre la signification de Porte feinte, se dit, dans une maison, d'Une petite porte par laquelle on ne passe pas ordinairement. On appelle aussi Fausse porte, dans une place de guerre, Une porte destinée pour faire des sorties ou pour recevoir du secours en cas de siége.

En termes de Fortification, Fausse-braie, Avant-mur, seconde enceinte terrassée comme la première, et qui n'en est pas séparée par un fossé, mais dont le terre-plein joint l'escarpe de la première enceinte.

Eu termes de Guerre, Fausse attaque, Attaque faite pour dérober à l'ennemi la connaissance de la véritable, et pour l'obliger à divisēr ses forces. Fausse alarme, Alarme donnée pour inquiéter et fatiguer les ennemis. Fausse alarme, se dit aussi, figurément, d'Une crainte vaine, d'une frayeur sans sujet. On dit quelquefois de même, Fausse alerte.

Fausse clef, Clef qu'on garde furtivement ou qu'on fabrique pour en faire un mauvais usage. On l'a trouvé saisi, muni d'une fausse clef I pénétra dans la chambre, et ouvrit

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