se dit Des deux ouvertures placées à la paroi interne de la cavité du tympan. La fenêtre ronde. La fenéire ovale. FENIL. s. m. (On mouille l'L.) T. d'Agricult. Le lieu où l'on serre les foins, à la campagne. Le fenil est plein. FENOUIL. s. m. Plante aromatique de la famille des Ombellifères, qui porte des fleurs jaunes, et qui croit surtout dans le midi de l'Europe. Fenouil sauvage, Fenouil.commun. Un brin de fenouil. Il se prend aussi pour La graine de la même plante. Mettre du fenouil dans une sauce. Du fenouil confit. FENOUILLET. s.m.,ou FENOUILLETTE. s. f. Espèce de pomme qui a le goût du fenouil. Fenouillette grise. Fenouillette jaune. Fenouillette rouge. FENOUILLETTE. s. f. Eau-de-vie rectifiée et distillée avec de la graine de fenouil. La fenouillette de l'ile de Ré. FENTE. s. f. Petite ouverture en long. Regarder par la fente de la porte. La fente d'une muraille. Faire une fente. Il se fait là beaucoup de fentes. Certains os ont des fentes naturelles. En termes de Jardinage, Enter ou greffer en fente, Enter ou greffer en introduisant et en fixant la greffe dans une fente pratiquée à l'arbre ou à l'arbuste qu'on veut greffer. Bois de fente, Celui qu'on débite en le fendant pour en faire des échalas, des lattes, des cercles, du merrain, etc. FENTE, se dit particulièrement, dans les Mines, Des gercures ou intervalles qui accompagnent souvent les filons métalliques, et qui sont quelquefois remplis de mine. FENTON. s. m. (Quelques-uns écrivent, Fanton.) T. d'Art. Sorte de ferrure qui sert à divers usages, et principalement à lier le chambranle d'une cheminée avec le reste de la maçonnerie. FENUGREC. s. m. T. de Botan. Plante légumineuse dont la graine a l'odeur forte, quoique assez agréable, et qui passe pour émolliente et adoucissante. FEO FÉODAL, ALE. adj. Il se dit De ce qui appartient, de ce qui a rapport à un fief, et De ce qui concerne les fiefs en général. Seigneur feodal. Bien feodal. Droit feodal. Droits féodaux. Saisie féodale. Retrait féodal. En matière feodale. Coutu mes feodales. La hierarchie féodale. Les guerres feodales. Droit feodal, Le droit qui traite des fiefs, des matières féodales. Ce livre traite du droit feodal. Il entendait bien le droit feodal. On dit de même, Jurisprudence feodale. Gouvernement féodal, Celui d'un pays qui est partagé en fiefs, c'està-dire, en domaines relevant les uns des autres, et dont les possesseurs exercent, en leur propre nom, certains droits souverains ou seigneu riaux, tels que le droit de rendre la justice, d'exiger des redevances, d'imposer des corvées, etc. Dans le gouvernement féodal, le roi n'est que le premier des seigneurs. On dit dans le même sens : Monarchie féodale. Régime, système feodal. Etc. Temps fiodaur, Temps, époque où le régime féodal était le plus en vigueur. FEODALEMENT. adv. En vertu du droit de fief. Saisir une terre feodalement. FEODALITÉ. s. f. Qualité de fief; ou La foi et hommage qu'un vassal doit à son seigneur. La féodalité ne se prescrit point. Il signifie aussi, Le régime féodal. L'établissement, l'abolition de la féodalité. Les premiers temps de la féodalité. FER FER. s. m. Métal dur et malléable, d'un gris clair et brillant, dont l'emploi dans les arts est très-considérable, et qui, uni à un peu de charbon, donne l'acier et la fonte, Mine de fer. Minerai de fer. Fer fondu, Fer de fonte. Fonte de fer. Fer battu. Fer forge. Fer doux. Feraigre. Fer dur. Fer cassant. Ecume de fer. Affiner le fer. Faire rougir du fer. Fer rouge, incandescent. Battre le fer. Souder le fer. Rouille de fer, ou Oxyde de fer. Fer rouille, oxyde. Fer qui se rouille. Fer aimante. Fil de fer. Anneau de fer. Barre, verge de fer. Cercle de fer. Crochet de fer. Chaine de fer. Pont de fer. Porte de fer. Cage de fer. Des pierres liées avec des tenons de fer. On l'emploie quelquefois au pluriel, surtout en termes de Commerce et d'Administration Les différentes sortes de fers. Il fait le commerce des fers. Marchand de fers. Droits sur les fers. Les fers français et les fers étrangers. Fam., Cela ne tient ni à fer ni à clou, Cela est mal attaché. On le dit aussi D'une chose qui sert à meubler une maison, mais qui n'est point scellée dans le mur, et qu'il est facile d'ôter. Fig. et fam., Cette affaire ne tient ni a fer ni à clou, Elle n'est pas solidement faite, conclue, arrêtée. Prov. et fig., Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, Il ne faut point se relâcher dans la poursuite d'une affaire, quand elle est en bon train. Fig. et fam., C'est un corps de fer, il a un corps de fer, se dit D'un homme robuste et qui résiste aux plus grandes fatigues. On dit de même, Une santé de fer, un tempérament de fer. Fig. et fam., Avoir une main de fer, un bras de fer, Avoir la main, le bras très-vigoureux, très-fort. Cet homme a un bras de fer. Dans une acception plus figurée, Avoir un bras de fer, signifie, Exercer avec dureté, avec rigueur un pouvoir dout on est revêtu. Prov., On n'est pas de fer, Il est des fatigues auxquelles le corps humain ne peut résister. On dit de même, Il faudrait être de fer pour résister à de telles fatigues, pour tenir à ce métier, etc. Fig. et fam., C'est une tête de fer, se dit D'une personne infatigable dans les affaires, dans les études qui demandent une grande application, une grande contention d'esprit. On le dit aussi D'une personne extrêmement opiniâtre. Vous ne le ferez pas changer, c'est une tête de fer. Prov., Cet homme est roile comme une barre de fer, ou fig., C'est une barre de fer, se dit D'un homme inflexible, intraitable, inébranlable. Fam., I userait du fer, I use beaucoup ses habits, et en peu de temps. Fig. et fam., Il digèrerait le fer, Il a un excellent estomac. Fig, Age, siècle de fer, Le plus barbare, le plus corrompu des quatre àges que les poètes distinguent dans les premiers temps du monde. Le siècle d'or, le siècle d'argent, le siècle d'airain, et le siècle de fer. On appelle aussi Siècle de fer, Un temps de malheurs, de guerre, de misères, etc. On peut dire que c'était alors le siècle de fer. Fig., Un sceptre de fer, Une au torité dure et despotique. On dit dans un sens analogue, Un joug de fer. Au Jeu de billard, Avoir du fer, donner du fer, etc., se disait Lors qu'une des deux branches de la passe génait le joueur. Voyez PASSE. Cette pièce de monnaie est entre deux fers, se dit D'une pièce de monnaie qui ne trébuche point lorsqu'on la pèse. FER, se dit particulièrement de La pointe de fer ou d'autre métal, qui est au bout d'une pique, d'une lan ce, d'une flèche, etc. Le fer d'une pique. Le fer d'une lance. Le fer d'une fleche. On dit dans un sens analogue, Le fer d'une gaffe. Se battre à fer émoulu, Se battr avec des armes affilées. Cela nes dit proprement qu'en parlant Des joutes, des tournois dans lesquelson se battait avec des armes affilées, au lieu de n'employer, suivant l'usage ordinaire, que des armes émoussées et rabattues. On dit de même, Lance à fer émoulu. Fig. et fam., Se battre à fer émoulu, Disputer, plaider, contester sans aucun ménagement. Ces deux auleurs, ces deux plaideurs se battent à fer émoulu. Fer d'aiguillette, de lacet, Petite pièce de fer-blanc, de cuivre ou d'autre métal, dont une aiguillette, un lacet est garni par le bout. FER, se dit quelquefois, en termes d'Escrime, Du fleuret, de l'épée. Croiser le fer. Engager le fer. Fam., Battre le fer, Faire des armes, s'exercer à l'escrime avec des fleurets. Il y a longtemps qu'il bat le fer dans les salles d'armes. Fig. et fam., Il y a longtemps qu'il bat le fer, se dit D'un homme qui s'adonne depuis longtemps à quelque étude, à quelque profession, à quelque exercice. On dit même : C'est à force de battre le fer qu'il est par venu à ce degré d'habileté. Il faut avoir longtemps battu le fer avant que d'en étre venu là. FER, dans le style oratoire ou poétique, se prend pour Poignard, épée, sabre, et généralement pour toutes sortes d'armes semblables. I tomba sous le fer d'un meurtrier. Un fer homicide. Il se plongea le fer dans le sein. Vaincre autant par la clémence que par le fer. Porter la flamme et le fer dans un pays. Tout perit sous le fer du vainqueur. Ceux le fer avait épargnes. que Employer le fer et le feu, se dit Lorsque, dans une opération chirurgicale, on est obligé d'employer à la fois le secours des instruments et celui du feu ou des caustiques. Fig. et fam., Employer le fer et le feu, Employer les remèdes, les moyens les plus violents. FER, se dit également, dans les Arts, de Plusieurs instruments et outils de fer qui servent à divers usages. Un fer a friser. Un fer a faire des gaufres, des oublies. Fers pour découper. Fers à dorer. Ce rélieur a de beaux fers. Une marque faite avec un fer rouge, avec un fer chaud. Il se dit, particulièrement, d'Un instrument de fer pour repasser le linge. Fer à repasser. Passer le fer sur une dentelle. Prov. et fig., Mettre les fers au feu, Commencer à s'occuper sérieusement d'une affaire. Il est temps de mettre les fers au feu. On dit aussi, Les fers sont au feu, en parlant D'une affaire à laquelle on travaille actuellement. FER, signifie encore, Le demi-cercle de fer, plat, dont on garnit en dessous la corne des pieds des chevaux, des mulets, des ànes. Fer de cheval. Fer neuf. Fer use. Relever les fers d'un cheval. Un fer qui loche. Mettre un fer à un cheval, à un mulet, à un àne. Mettre à un cheval des fers cramponnés, pour empécher qu'il ne glisse sur la g'ace. On dit, par catachrèse, Fer d'argent, fer d'or, lorsque cette espèce de sole artificielle est d'argent ou d'or. Les chevaux de cet ambassadeur avaient des fers d'argent. Prov. et fig., Quand on quitte un maréchal, il faut payer les vieux fers, Quand on quitte un ouvrier, il faut payer ce qu'on lui doit. Tomber les quatre fers en l'air, se dit D'un cheval, d'un mulet, etc., qui se renverse et tombe sur le dos, Fig. et fam., Cet homme est tombé les quatre fers en l'air, Il est tombé à la renverse; et, dans une acception plus figurée, Il a été frappé d'éton nement. Fer de botte, Morceau de fer, en forme de fer à cheval, dont on garnit le dessous des talons de bottes. Prov. et fig., Avoir toujours quelque fer qui loche, Etre valetudinaire, et avoir souvent quelques petites incommodités. Prov. et fig., Il y a quelque fer qui loche, Il y a quelque chose qui empêche cette affaire d'aller bien. Prov. et fig., Cela ne vaut pas les quatre fers d'un chien, Cela ne vaut absolument rien. En fer à cheval, En forme de croissant, de demi-ccrcle. Table en fer à cheval. On dit de même, Cela fait le fer à cheval, forme le fer à cheval, etc. En termes de Fortification, Fer à cheval, Ouvrage fait en demi-cercle, au dehors d'une place. Le fer à cheval n'est plus quere en usage., En termes d'Archit., Fer à cheval, Escalier qui a deux rampes, et qui est fait en demi-cercle. Il se dit, par extension, de Deux pentes douces qui sont en demi-cercle, dans les jar dins. FERS, au pluriel, signifie, Des chaînes, des ceps, des menottes, etc. Etre aux fers. Etre dans les fers. Avoir les fers aux pieds. On lui mit les fers aux pieds. Il avait les fers aux pieds et aux mains. On le chur gea de fers. Fig., Jeter quelqu'un dans les fers, le retenir dans les fers, etc., Mettre, retenir quelqu'un en prison, le priver de sa liberte. On dit aussi, Gemir, languir dans les fers, elc. FERS, se dit encore, figurément et poétiquement, d'Un état d'esclavage, d'oppression. Ces peuples, qui avaient gemi longtemps sous la iyrannie, ne songèrent plus qu'à rompre, qu'à briser leurs fers. Il fut vaincu par le peuple auquel il voulait donner des fers. Il se dit également de La tyrannie qu'exerce l'amour. Les amants se plaisent dans leurs fers, bénissent leurs fers. L'amour le tient dans ses fers. FER. s. T. de Jurisprudence, qui s'emploie dans cette locution, Cheptel de fer, Celui par lequel le propriétaire d'une métairie la donne à ferme, à la charge qu'à l'expiration du bail le fermier laissera des bestiaux d'une valeur égale au prix de l'estimation de ceux qu'il aura reçus. FER-BLANC. s. m. Tôle recouverte d'étain. Fabrique de fer-blanc. Plaque de fer-blanc. Feuile de ferblane. Cafetière de fer-bianc. FERBLANTIER. s. m. Celui qui travaille en fer-blane, qui fait, qui vend des ouvrages de fer-blane. La boutique d'un ferblantier. Marchanil ferblantier. FER-CHAUD. s. m. T. de Médec. Sentiment d'ardeur à l'épigastre, avec éructation d'un liquide trèsàcre, FERET. s. m. T. de Minéralogie. Sorte d'hématite qui est une vraie mine de fer. Le feret se trouve principalement en Espagne. Feret d'Espagne. FERIAL, ALE. adj. Qui regarde la férie, qui est de férie. Office férial. FERIE, s. f. Terme dont l'Eglise se sert pour désigner Les différents jours de la semaine. Le lundi est appelé La seconde fërie, le mardi La troisième ferie, et ainsi de suite jusqu'au vendredi, qui s'appelle La sixieme ferie. Faire l'office de la ferie, et par ellipse, Faire de la ferie. On ne dit point, La premiere ferie, ni La septième ferie: sert des mots ordinaires de dimanche et de samedi. on se FERIE, se disait, chez les anciens Romains, Des jours pendant lesquels il y avait cessation de travail prescrite par la religion. Les fèries differaient des jours de fetes, en ce que les fêtes se célébraient principalement par des sacrifices ou des jeux; au lieu que le repos suffisait pour constituer les feries. Feries votives. Feries anniversaires. Féries mobiles. Féries latines. Etc. Il désignait aussi, Un jour de foire, parce que les foires se tenaient pendant, les, féries ou les fêtes FERIE. adj. m. Il se dit Des jours où il y a cessation de travail prescrite par la religion. Le jour de Noël est un jour férié. FERIR v. a. Frapper. Vieux mot qui n'est plus usité que dans cette phrase: Sans coup ferir, Sans se battre, sans en venir aux mains; ou, figurément et familièrement, Sans éprouver de résistance. On prit la ville sans coup ferir. Il en est venu à bout sans coup ferir. FERU, UE, participe Blessé, frappé de quelque chose. Il n'est usité au propre qu'en termes d'Art vétérinaire. Ce cheval a le tendon féru. Il s'emploie, figurément et par plaisanterie, dans ces phrases familières: Il est feru contre un tel, Il est indisposé contre lui. Il est fëru de cette femme, Il en est éperdument amoureux. FERLER. v. a. T. de Marine. Plier entièrement une voile, la serrer et l'attacher en paquet tout le long de sa vergue. FERLE, EE. participe. Le navire avait ses voiles ferlees. FERMAGE. s. m. Le prix convenu pour une ferme. Payer les fermages. Il me doit beaucoup de fer mages. FERMANT, ANTE. adj. Qui se ferme. Il n'est guère usité que dans ces locutions: Meuble fermant, Meuble qui se ferme à clef; À jour fermant, Quand le jour finit; et A portes fermantes, Quand on ferme les portes d'une place de guerre. FERME. adj. des deux genres. Qui tient fixement. Ce plancher est ferme. La cloison n'est guère ferme. La durée du froid a rendu la glace très-ferme. I signifie aussi, Qui se tient fixement sans chanceler, sans reculer, sans s'ébranler. Etre ferme à cheval. Tenir le corps ferme. Etre ferme sur ses pieds Etre ferme sur ses étriers. Marcher d'un pas ferme. Prov. et fig., Etre ferme sur ses étriers, Défendre ses sentiments, persister dans ses résolutions avec fermeté, sans se laisser ébranler. De pied ferme, Sans bouger d'un lieu. Il y a deux heures que je vous attends de pied ferme. On dit dans un sens particulier: Attendre l'ennemi de pied ferme, L'attendre dans la résolution de le bien recevoir s'il se présente; et, Combattre de pied ferme, Soutenir les attaques de l'ennemi sans reculer, sans s'ébranler. Dans les Manœuvres militaires, Conversion de pied ferme, Celle dont le pivot est fixe. Fig. et fam., Attendre quelqu'un de pied ferme, Attendre quelqu'un dans la résolution de lui résister, témoigner qu'on ne le craint pas. FERME, signifie aussi, Qui est compacte et solide, et se dit par opposition à Mou. Le terrain est ferme. Du poisson qui a la chair ferme. De la pâte ferme. Terre ferme, Le continent, et tout ce qui tient au continent, sans être environné d'eau; à la différence des îles. Passer d'une ile en terre ferme. On le dit, particulièrement de La partie des Etats de Venise qui est située sur le continent de l'Italie, par opposition à Venise et aux îles. Les nobles de terre ferme. FERME, signifie encore, Vigoureux, fort. Avoir la main ferme, les reins fermes, le jarret ferme, le poignet ferme. À la Paume, Avoir le coup ferme, Pousser vigoureusement la balle. Avoir la main ferme, signifie aussi, Avoir la main sure. Cet enfant, lorsqu'il écrit, n'a pas la main ferme. Fig., Tracer d'une main ferme le tableau d'une époque, le portrait d'un personnage historique, etc., Raconter ces événements, faire ce portrait, etc., dans un style clair, énergique et rapide. Fig. Avoir le jugement ferme, l'esprit ferme, la tête ferme, Avoir l'esprit droit et solide. FERME, se dit également, dans les Beaux-Arts, surtout dans les Arts du dessin et en Musique, D'une manière d'exécuter vigoureuse et hardie. La maniere, le faire de ce peintre est ferme. Avoir un pinceau ferme, un burin ferme. Ce dessinateur a une touche très-ferme. Cela est peint d'un pinceau ferme Cette gravure est exécutée d'un burin ferme. Ce musicien a un jeu ferme. Il a un coup d'archet très-ferme. Fig., Style ferme, Style qui a de la concision et de la force. FERME, se dit figurément De la contenance, de la voix, du ton, du regard, etc., et signifie, Assuré. Avoir la contenance ferme. Il a la voix ferme, la parole ferme. Il lui det d'un ton ferme... Ce ton ferme et résolu déconcerta l'adversaire. Il a le regard ferme. Il se dit figurément, au sens moral, pour Constant, invariable, inébranlable. C'est un homme ferme dans ses résolutions, ou absolument, C'est un homme ferme. Il a une volonté ferme. Demeurer ferme dans sa résolution. Rester ferme dans la foi. Faire une ferme résolution, un ferme propos. Avoir une ferme croyance. Une ferme espérance. Une foi ferme. Une amitié ferme. Il signifie particulièrement, Qui ne se laisse point abattre par l'adversité, qui ne peut être intimidé, ni ébranlé. Avoir l'âme ferme. Demeurer ferme dans le péril. Un courage ferme. En termes de Bourse, Achat ou vente ferme, Achat ou vente d'effets publics payables à un terme fixe, lequel étant arrivé, on ne peut se dispenser de livrer ou de prendre les effets, quel qu'en soit le cours. On dit dans un sens analogue, Marché ferme. FERME, s'emploie aussi comme adverbe; et il signifie alors, Fortement, d'une manière ferme. Tenir quelque chose bien ferme. Frapper ferme. Cela tient ferme dans la muraille. Parler ferme. Il tient ferme pour telle opinion. Fam., Soutenir une chose fort et ferme, nier une chose fort et ferme, La soutenir, la nier avec beaucoup d'assurance. Tenir ferme, Résister courageusement, vigoureusement. Il se dit au propre et au figuré. Il tint ferme contre l'ennemi, contre les assauts de la critique. Tenez ferme. On disait autrefois, dans le même sens, Faire ferme. FERME, se dit quelquefois absolument, Lorsqu'on veut exciter, encourager. Allons, ferme, mes amis. FERME. s. f. Convention par laquelle le propriétaire d'un héritage, d'une terre, d'une rente, d'un droit, abandonne la jouissance de son héritage, de sa terre, de ses droits à quelqu'un, pour un certain temps et moyennant un certain prix. Donner ses terres à ferme. Faire un bail à ferme. Prendre à ferme. Prix de ferme. Quilter une ferme. La ferme des chaises d'une eglise. Des Il s'est dit, particulièrement, conventions de ce genre par lesquelles le roi déléguait à des particuliers le droit de percevoir certains revenus publics. Les fermes du roi. Les fermes des droits du roi. Les cing grosses fermes. La ferme générale des gabelles, des aides, etc. Il s'est dit également Des administrations chargées de percevoir les revenus publics donnés à ferme. il obtint un emploi dans la ferme générale, dans les fermes. Un employé des fermes. FERME, se prend aussi pour La chose donnée à ferme; et, dans ce sens, il se dit Des métairies et des autres héritages ruraux. Avoir une ferme. Acheter une ferme. Ce domaine comprend cinq ou six fermes. En Matière féodale, il ne se disait jamais Des terres nobles. Il se dit encore de L'habitation du fermier, des bâtiments d'exploitation d'une terre donnée à ferme. La cour d'une ferme. Voilà une belle ferme. Rentrer à la ferme. FERME, au Théâtre, se dit de Toute décoration montée sur un châssis qui se détache en avant de la toile de fond, telle qu'une colonnade, un obélisque, un arbre, etc. FERME, en termes de Charpenterie, signifie, Un assemblage de pièces de bois, qu'on place de distance en distance, pour porter le faite et les chevrons d'un comble. La distance d'une ferme à l'autre est généralement de trois mètres au moins, et de quatre mètres au plus. Il y a des combles dont les fermes sont de fer. FERMEMENT, adv. D'une manière ferme, avec force, avec vigueur. Attacher fermement. S'appuyer fer mement. Il signifie aussi, Avec assurance, constamment, invariablement. Persister fermement dans sa résolution, dans son opinion. Croire fermement une chose. Soutenir fermement son avis. Soutenir fermement un men songe. FERMENT. s. m. Levain, substance qui a la propriété d'exciter une fermentation dans le corps auquel on la mêle. Cette matière sert de ferment. La levure de bière est un bon ferment. Il se dit quelquefois, au figuré, de Ce qui fait naître ou entretient sourdenient les haines, l'esprit de discorde, de rébellion, etc. Un ferment de haine. Un ferment de discorde. Un ferment de sédition. FERMENTATIF, IVE. adj. T. didactique. Qui a la vertu de produire la fermentation. La levûre est une substance fermentative. I vieillit. FERMENTATION. s. f. T. didactique. Mouvement interne qui: se manifeste dans un liquide, dans un corps quelconque, et qui en agite et décompose les parties. La fermentation augment le volume des corps. Fermentation spiritueuse, acide, putride. Exciter la fermentation dans un liquide en y melant de la levúre. Une substance, un liquide qui entre, qui se met en fermentation. Quand la fermentation commence à se développer. Les médecins humoristes disaient, dans le même sens, La fer mentation des humeurs. Il se dit, figurément, de La chaleur et de l'agitation des esprits. Les esprits étaient dans la plus grande fermentation. Une sourde fermentation. Calmer, apaiser la fermentation des esprits. FERMENTER. v. n. T. didactique. Etre en fermentation. La pàte fermente. Dans le langage des médecins humoristes, Les humeurs fer mentent. FERMER. v. a. Clore ce qui est ouvert, en boucher l'entrée où l'ouverture avec une porte, un couvercle, une trappe, etc. Fermer une chambre. Fermer une armoire, un secrétaire, une malle. Fermer une boite. Fermer une cour. Fermer une boutique. On dit absolument, dans le sens de cette dernière phrase: Les marchands ferment les jours de fete; etc. Il se dit, au figuré, dans le sens de Cesser en un lieu les exercices, les travaux, etc., qui s'y font habituellement. Fermer un theatre. On ferme les théâtres pendant plusieurs jours de la semaine sainte. Fermer les églises. Fermer les tribunaux. Faire fermer un collège, une école. Cette maison de jeu, cette salle de bal a été fermée par ordre supérieur. Etc. Fermer un bureau, Y faire cesser le travail des employés à une certaine heure; ou Cesser momentanément de le tenir ouvert aux personnes qui y ont affaire. On ferme les bureaux de telle administration à quatre heures. Vous venez trop tard, le secrétariat est toujours fermé, se ferme toujours à cette heureci. Fermer boutique, Cesser de travailler ou de vendre en boutique, quitter le commerce. Il ne veut plus être marchand, il a fermé boutique. FERMER, se dit également, au propre, en parlant De l'entrée, de l'ouverture même que l'on bouche, et en parlant Des objets qui servent à la clôture. Fermer la porte. Fermer la fenêtre, les contrevents, les persiennes. Fermer une trappe, un judas. Fermer une écluse. Fermer la porte à la clef, au verrou. La porte n'était fermée qu'au loquet. Fermer la porte en dedans, en dehors. On dit dans un sens analogue, Fermer un robinet. Fermer un tiroir, Le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté. Fermer la porte sur quelqu'un, sur soi, Fermer la porte après que quelqu'un est entré ou sorti, en entrant ou en sortant. Fermer la porte à quelqu'un, L'empêcher d'en trer. Fam., Fermer la porte au nez de quelqu'un, à quelqu'un, Pousser rudement la porte contre lui au moment où il se présente pour entrer. On lui a fermé la porte au nez. Fig., Fermer sa porte à quelqu'un, Ne plus vouloir l'admettre chez soi. Toutes les portes lui sont fermées, Il n'est reçu nulle part. On dit absolument, Fermer sa porte, Ne plus recevoir de visites. Fig., Fermer la porte aux mauvaises pensées, aux mauvais conseils, Les éloigner, les rejeter. Fermer la porte aux abus, aux désordres, etc., Empêcher les abus, etc., de naître, ou de se renouveler. Fig., La porte des emplois, des honneurs des grandeurs lui est fermée, se dit en parlant D'un homme qui n'a pas ou qui n'a plus les moyens d'obtenir des places, des dignités. Fig. et poétiq., Fermer les portes du temple de Janus, les portes de la guerre, Faire la paix. Prov. et fig., Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Il faut prendre un parti, il faut se déterminer d'une manière ou d'une autre. Fermer les rideaux, Tirer les rideaux. FERMER, se dit quelquefois absolument, pour Fermer la porte, les portes. On vient de fermer, personne ne sera plus admis. Il signifie aussi, Interrompre un passage, le rendre impossible ou trèsdifficile. Fermer un chemin, un passage, une allée, une issue. Faire fermer les fenêtres avec des grilles. Des portes d'airain fermaient l'entrée du temple. L'avenue est fermée à chaque extrémité par des barrières. Fermer un port avec une chaîne. Des bancs de sable ferment l'entrée du port. Des broussailles fermaient l'entrée de la grotte. Il signifie, par extension, Empê cher, par une résistance, par une défense quelconque, l'accès, l'entrée ou la sortie. Ils essayèrent de lui fermer les passages des Alpes. Une armée de trente mille hommes lui fermait le passage. Fermer les ports, les mers, les chemins. On dit figurément: Fermer à quelqu'un le chemin des honneurs. Cette carrière lui est à jamais fermée. Elc. FERMER, signifie encore, Rapprocher l'une contre l'autre des parties dont l'écartement formait une ouverture. Fermer un sac, une bourse. Fermer la bouche. Fermer les yeux. Fermer la main. Fermer un livre. Fermer une veine. Fermer une plaie. Fermer une lettre, un paquet, Plier et cacheter une lettre, un paquet. Fermer les yeux à une personne qui vient d'expirer, Abaisser ses paupières pour que ses yeux ne demeurent pas ouverts. Fig., Fermer les yeux de quelqu'un, à quelqu'un, L'assister à ses derniers moments. Il est arrivé assez à temps pour fermer les yeux de son père, pour lui fermer les yeux. Fig., Ne pouvoir fermer l'œil, n'avoir pas fermé l'œil, les yeux de toute la nuit, Ne pouvoir dormir, n'avoir pu reposer de toute la nuit. Fig., Fermer les yeux, Mourir. Lorsque mon père eut fermé les yeux, je songeai à remplir fidèlement ses dernières volontés. Fig., Fermer les yeux sur quelque chose, Faire semblant de ne pas s'en apercevoir. Elle ferme les yeux sur les fautes de son fils. On est obligé de fermer les yeux sur cet abus. Fig., Fermer les yeux à quelque chose, Se refuser à voir ce qui est évident, à croire ce qui est prouvé, certain. Il ferme les yeux à toutes les considérations qu'on lui expose. Fermer les yeux à la vérité, à l'évidence, à la lumière. Fig., Fermer l'oreille à quelque discours, Ne vouloir pas l'écouter. Fermer l'oreille aux louanges. On dit dans un sens analogue, Fermer l'oreille à la calomnie, aux médisances, Ne point y ajouter foi. Fermer la bouche, se dit particulièrement D'une cérémonie par laquelle le pape impose les doigts sur la bouche d'un nouveau cardinal, pour l'avertir qu'il n'a point encore voix délibérative. Fig., Fermer la bouche à quelqu'un, Le faire taire d'autorité, ou Le réduire à ne savoir que répondre. Jene souffrirai point qu'il s'oublie devant moi, et je saurai bien lui fermer la bouche. Cette raison, cet argument lui ferma la bouche. On dit aussi, Le respect me ferme la bouche, Le respect m'interdit de répondre, de parler. On dit également, Fermer la bouche à la médisance, à la calomnie, aux médisants, etc., Obliger les médisants, les calomniateurs à se taire. Fig., Fermer le cœur de quelqu'un à un sentiment, Faire qu'il ne l'éprouve pas, ou qu'il ne l'éprouve plus. Ces habitudes cruelles ferment le cœur à tout sentiment de pitié. Fermer son cœur aux affections de la nature. Son cœur est fermé à la compassion. On dit aussi quelquefois, Fermer son cœur à quelqu'un, Cesser d'avoir de l'affection pour lui, ou Lui cacher les sentiments qu'on éproules pensées que l'on a. ve, FERMER, s'emploie également, au figuré, pour Clore, arrêter, terminer. Fermer une session législative. Fermer une discussion. Fermer les débats. Le cours de la rente a été fermé à tant. Fermer une liste, un registre. Son nom ferme la liste. Fermer une parenthèse, Marquer le crochet qui la termine. Fig et fam., Fermer la parenthèse, Terminer une digression trop longue, et revenir à son sujet. Fermer la marche, Etre le dernier d'un cortège, d'une troupe de gens qui sont en marche. FERMER, signifie aussi, Enclore. Fermer une ville, un parc, un jardin. Fermer de murailles, de haies, de fossés. La grande muraille qui ferme la Chine au nord. Il s'emploie avec le pronom personnel dans plusieurs des sens qui viennent d'être indiqués. Cette porte se ferme d'elle-même. L'entrée du port s'est fermée peu à peu par l'accumulation des sables, des galets. Mes yeux commençaient à se fermer. Les fleurs de cette plante se ferment dès que le soleil paraît. Cette plaie se fermera bientôt. Un cœur qui se ferme à la pilié. Il s'emploie comme neutre dans quelques-uns de ces mêmes sens. Cela ferme à clef. Ces fenêtres ne ferment pas bien. Cette porte ferme bien. Les portes de la ville ne ferment qu'à telle heure. Ce magasin ferme de bonne heure. Les bureaux ferment à six heures. Les théâtres ferment le jour de telle fête. FERME, EE. participe. Marcher les yeux fermés. Je connais si bien celle bibliothèque, que j'irais y prendre un livre les yeux fermés. Fig., Les yeux fermés, se dit, au sens moral, Lorsque, par confiance en quelqu'un, ou par déférence, on fait ce qu'il désire, sans vouloir rien examiner après lui. Je signai cet acle les yeux fermés. FERMETE. s. f. L'état de ce qui est ferme, difficile à ébranler, de ce qui ne chancelle point. Ne marchez pas sur la glace, elle n'a pas encore assez de fermeté. Ces pilotis ont trop peu de fermeté. Il signifie aussi, La qualité d'un corps solide, compacte. C'est un terrain marécageux qui n'a aucune fermeté. Ce poisson a le goût et la fermeté de la sole. La fermeté des chairs. Il signifie encore, Vigueur, force. La fermeté des reins, du jarret. Il n'a point de fermeté dans le poignet. Fermeté de la main, Sûreté, assurance de la main pour exécuter quelque chose. Ce chirurgien n'a pas assez de fermeté dans la main. Fig., Fermeté d'esprit, de jugement, etc., se dit de La rectitude et de la solidité de l'esprit, etc. FERMETE, se dit également, dans les Beaux-Arts, surtout dans les Arts du dessin et en Musique, d'une exécution vigoureuse et hardie. La toucherle ce peintre manque un peu de fermeté. Fermeté de pinceau, de burin, de crayon, etc. Le jeu de ce musicien a beaucoup de fermeté. La fermeté de son coup d'archet. Fig., Fermete de style, Qualité d'un style qui a constamment de la concision et de la force. La fermeté du style de Tacite. Son style a de l'éclat et de la fermeté. FERMETE, signifie figurément, Assurance, en parlant De la contenance, de la voix, du ton, du regard, etc. La fermeté de sa contenance leur imposait. Parler, répondre avec fermeté. Mettre de la fermeté, beaucoup de fermeté dans ses réponses. La fermeté de son regard. Il signifie encore, Constance, énergie, force morale qui fait braver les obstacles, les périls, qui rend capable de supporter, sans se plaindre, les souffrances, les revers, etc. Cet homme n'a point de fermeté dans ses résolutions, de fermeté dans l'esprit. Il n'a nulle fermeté. Il mit beaucoup de fermeté dans l'exécu tion de ces mesures. Rien n'ébranle sa fermeté. Rappelez maintenant toute votre fermeté. Une grande fermeté de courage. Fermeté de cœur. Fermeté d'âme, de caractère, Sa fermeté ne s'est pas démentie un seul instant. Il montra une grande fermeté au milieu des tourments, dans les revers, dans le péril. FERMETURE. s. f. Ce qui sert à fermer. Il se dit, particulièrement, en termes de Serrurerie et de Menuiserie. La fermeture d'une chapelle. La fermeture d'une boutique. Il se dit aussi, dans les places de guerre, de L'action de fermer les portes. La garde prend les armes à la fermeture des portes. FERMIER, IERE. s. Celui, celle qui prend des héritages ou des droits à ferme. C'est le fermier de telle terre, le fermier de monsieur un tel. Le fermier et la fermière. Un gros, un riche fermier. Ses fermiers ne le payent pas. Fermier judiciaire. Le fermier des chaises d'une église. Fermier des jeux publics. Il s'est dit, particulièrement, de Ceux auxquels les droits du roi étaient affermés. Fermier général des gabelles, des aides. Fermier des cinq grosses fermes. C'était un fermier général. Les fermiers géné raux. FERMOIR. s. m. Petite attache, agrafe d'argent ou d'autre métal, qui sert à tenir un livre fermé. Mettre des fermoirs à un in-folio. Des fermoirs d'or. Des fermoirs d'argent. Il signifie aussi, Un outil tranchant dont les menuisiers et les sculpteurs se servent pour ébaucher leurs ouvrages. FEROCE. adj. des deux genres. Qui est farouche et cruel. Il se dit proprement De certains animaux. Les bêtes feroces. On exposait les martyrs aux bétes féroces. Les lions, les tigres sont des animaux féroces. Cet animal est d'un naturel féroce. Fig., C'est une bête féroce, se dit D'un homme brutal et cruel. FEROCE, se dit Des personnes, par extension, surtout pour exprimer une cruauté réfléchie ou dans laquelle on semble se complaire. Un despote féroce. Un peuple feroce. Cœur feroce. Caractère feroce. Humeur feroce. Il se dit également De certaines choses propres à un animal, à une personne féroce. Un regard féroce. Un air féroce. Des mœurs feroces. Une joie féroce. FEROCITE. s. f. Qualité d'un animal féroce. La férocité est naturelle au lion, au tigre. La férocité du tigre. Il se dit Des personnes, par extension. La ferocité de ce barbare ne put être adoucie. Voyez jusqu'où va la ferocité de ces peuples. Férocité de caractère. Il a une ferocité d'humeur qu'il est impossible de dompter. Des regards où se peint la férocité. FERRAILLE. s. f. coll. Vieux morceaux de fer usés ou rouillés. Ce n'est que de la ferraille. Vendeur de vieille ferraille. FERKAILLER. v. n. Faire du bruit avec des lames d'épée ou de sabre, en les frappant les unes contre les autres. Des filous tirèrent l'épée, et se mirent à ferrailler. Il se dit, particulièrement, Des spadassins, des gens qui cherchent les occasions de se battre à l'épée. C'est un mauvais sujet, qui n'aime qu'à ferrailler. Il se dit, au figuré, pour Disputer fortement, contester. Ils s'engagerent dans une dispute et ferraillerent longtemps. Ce mot est familier. FERRAILLEUR. s. m. Marchand de ferraille. Il se dit, familièrement, d'Un homme qui se bat souvent à l'épée, qui en cherche les occasions. C'est un grand ferrailleur. C'est un ferrailleur de profession. FERRANDINIER. s. m. Ouvrier qui fabrique les étoffes de soie, et surtout une espèce d'étoffe qu'on appelait autrefois Ferrandine. FERRANT. adj. m. Qui ferre. Il n'est usité que dans cette locution, Marechal ferrant, Artisan qui ferre les chevaux, les mulets, etc. FERREMENT. s. m. Outil de fer. On le surprit avec des limes sourdes, des crochets de fer, et quantité d'autres ferrements. Les ferrements d'un chirurgien. Cette dernière locution ne s'emploie que dans le langage vulgaire, et se dit surtout en parlant Des forceps. FERREMENTS, au pluriel, se dit Des garnitures de fer qui entrent dans la construction d'un bâtiment, d'une machine, etc. De bons ferrements. Ces ferrements ne sont pas assez solides. FERRER. v. a. Garnir de fer. Ferrer une porte. Ferrer un coffre, une fenêtre. Ferrer un lit. Ferrer une armoire. Ferrer une pique. Ferrer un bâton. Ferrer une aune. Ferrer des roues. I signifie particulièrement, Attacher des fers aux pieds d'un cheval, d'un mulet, etc., avec des clous. Ferrer un cheval des quatre pieds, le ferrer tout à neuf. Ferrer un âne, une mule. Un cheval difficile à ferrer. Ferrer des chevaux à glace, Leur mettre des fers cramponnés, pour empêcher qu'ils ne glissent sur la glace. Prov. et fig., Il n'est pas aisé à ferrer, se dit De quelqu'un qui est difficile à gouverner. Prov. et fig., Ferrer la mule Acheter une chose pour quelqu'un, et la lui compter plus cher qu'elle n'a coûté. Ferrer des aiguillettes, un lacet, En garnir les extrémités de fer-blanc, de cuivre ou d'autre métal. Par catachrèse, Ferrer d'or, ferrer d'argent, de cuivre, Garnir d'or, d'argent, etc., ce qui est ordinairement garni de fer. Cette cassette est ferrée d'or. Ce cheval est ferré d'argent. FERRÉ, ÉE. participe. Un bâton ferré. Eau ferrée, Eau dans laquelle on a éteint un fer rouge, ou dans laquelle on a mis en dissolution des matières ferrugineuses. Chemin ferre, Chemin dont le fond est ferme et pierreux, et où l'on n'enfonce point. Il se dit aussi, par opposition à Chemin pavé, d'Un chemin qu'on a construit avec des cailloux. Fig., Style ferre, Style qui a de la dureté, qui manque de souplesse. Cette locution est peu usitée. Fig. et fam., Cet homme est ferré, il est ferre à glace, Il est extrêmement habile dans telle matière, et très-capable de s'y bien défendre si on l'attaque. Il est ferré sur ce sujet, on ne peut aisément l'embarrasser. Il est ferré à glace sur le droit ro main. Fig. et pop., Il a la gueule ferrée, c'est une gueule ferrée, se dit D'un homme qui mange avidement des mets très-chauds. On le dit aussi De celui qui a souvent l'injure à la bouche, qui est dur en paroles. Prov. et par exagérat., Il avalerait des charrelles ferrées, se dit D'un grand mangeur. On dit aussi, proverbialement et figurément, en parlant D'un fanfaron, C'est un mangeur, un avaleur de charrettes ferrées. FERRET. s. m. Diminutif. Fer d'aiguillette ou de lacet. Un ferret d'aiguillette. Prov., Je ne voudrais pas en donner un ferret d'aiguillette, se dit en parlant D'une chose de peu de valeur, et dont on ne fait nul cas. FERREUR. s. m. Celui qui ferre. Il n'est guère usité que dans cette locution, Ferreur d'aiguillettes. FERRIÈRE, s. f. Sac de cuir dans lequel on porte tout ce qui est nécessaire pour ferrer un cheval, et autres choses propres à remédier aux accidents qui surviennent en voyage. Le cocher a oublié sa ferrière. FERRONNERIE. s. f. Lieu où l'on vend, ou l'on fabrique les gros ouvrages de fer. FERRONNIER, JERE. S. Celui, celle qui vend des ouvrages de fer. Acheter des chenets chez un ferron nier. FERRUGINEUX, EUSE. adj. Qui tient de la nature du fer, ou qui a des parties de fer. Une terre ferrugineuse. Des eaux ferrugineuses. FERRURE. s. f. Garniture de fer. La ferrure d'une porte. Belle fer |