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Fonte brute. Fonte moulée. Ouvrage de fonte. Marmite de fonte. Contre-coeur de fonte. Tuyau de fonte. On dit dans le même sens, Fer 'de fonte.

Il se dit également d'Une certaine composition de métaux dont le cuivre fait la principale partie. Canon de fonte. Mortier de fonte. Pièce de fonte.

FONTE, en Imprimerie, se dit de L'ensemble de toutes les lettres et de tous les signes composant un caractère complet de telle ou telle grosseur. Une nouvelle fonte. Une fonte de petit-romain, de cicero,etc., ou de neuf, de onze, etc. Une fonte de nouveaux caractères. Une fonte toute neuve.

En termes de Peinture, Ce tableau est d'une belle fonte, Les passages des teintes y sont bien liés, bien fondus.

FONTE. s. f. T. de Sellerie. Chacun des deux fourreaux de gros cuir que l'on attache à l'arçon d'une selle pour y mettre des pistolets. Mettre des pistolets dans les fontes.

FONTENIER. s. m. (On dit et on écrit aussi, Fontainier.) Celui qui est chargé de conduire et de faire aller les fontaines, de les entretenir, de les faire jouer. Maître fontainier.

Il se dit aussi de Celui qui fait, qui vend des fontaines de grès, de cuivre, etc., pour les usages domestiques.

FONTICULE. s. m. T. d'Anat. Petit ulcère artificiel pratiqué par le chirurgien, soit avec un instrument tranchant, soit avec un caustique. On dit plus ordinairement, Cautere.

FONTS. s. m. pl. Bassin, grand vaisseau de pierre, de marbre ou de bronze, où l'on conserve l'eau dont on se sert pour baptiser. Bénir les fonts. Les fonts baptismaux. Les fonts de baptême.

Tenir un enfant sur les fonts, En être le parrain ou la marraine.

Fig. et fam., Tenir quelqu'un sur les fonts, S'en entretenir avec détail, en parler soit en bien, soit en mal; ou Questionner quelqu'un, le faire parler, l'examiner. Cette phrase a vieilli.

FOR

FOR. s. m. Juridiction, tribunal de justice. Il ne s'emploie guère que dans les locutions suivantes :

Le for extérieur, L'autorité de la justice humaine qui s'exerce sur les personnes et sur les biens. Cela se dit, plus particulièrement, de La juridiction temporelle de l'Eglise, appelée aussi Le for ecclésiastique, Traduire au for ecclésiastique. Etre absous dans le for extérieur.

Le for intérieur, L'autorité que l'Église exerce sur les âmes et sur les choses purement spirituelles; ou, figurément, Le jugement de la propre conscience, appelé aussi Le for de la conscience. Tel homme est absous dans le for extérieur, qui ne l'est pas dans le for intérieur, dans le for de la conscience.

FORAGE. s. m. T. d'Arts. Action de forer, ou Le résultat de cette ac

tion. Le forage d'un canon. Le forage d'un puits artésien.

FORAGE. s. m. T. de Coutume. Droit seigneurial qui se levait sur le vin.

FORAIN, AINE. adj. Qui est de dehors, qui n'est pas du lieu. On peut, sans commandement préalalable, faire saisir les effets de son débiteur forain.

Propriétaire forain, ou simplement, Forain, Propriétaire qui n'a pas son domicile dans le lieu où ses biens sont situés, et où il est porté au rôle des contributions.

Marchand forain, ou simplement, Forain, Marchand qui parcourt avec ses marchandises les villes, les campagnes, les foires, les marchés. Il vient un grand nombre de marchands forains, de forains à ce

marché.

Chemin forain, Chemin qui se trouve à l'entrée d'une ville, et dont la largeur doit être suffisante pour le passage de deux voitures.

En termes de Marine, Rade foraine, Rade mal fermée, ceinte en partie de terres plus ou moins élevées, et où les bâtiments ne sont pas en sûreté contre les grands vents du large.

Traite foraine, Droit d'impôt et de péage qu'on levait autrefois sur les marchandises qui entraient dans le royaume, ou qui en sortaient. Commis aux traites foraines.

FORBAN. s. m. Corsaire qui exerce la piraterie sans commission d'aucun prince, et qui attaque également ami et ennemi. Les forbans sont traités comme voleurs.

Fig., Un forban littéraire, Celui qui s'approprie avec audace des ouvrages de littérature qui ne lui appartiennent point.

FORCAGE.s.m. T. de Monnayage. Excédant que peut avoir une pièce au-dessus du poids prescrit par les ordonnances.

FORCAT. s. m. Homme condamné aux travaux forcés. Il y a tant de forçats dans ce bagne. La chaine des forçats.

Forçat libere, Forçat qui a été remis en liberté après avoir subi sa peine.

FORÇAT, se dit aussi de Ceux qui, chez certains peuples, sont employés, comme esclaves, au service des galères ou à d'autres travaux pénibles. On délivra les forçats.

Prov., Travailler comme un forçat, Travailler excessivement.

FORCE. s. f. Vigueur, faculté naturelle d'agir vigoureusement. Il se dit proprement en parlant De l'homme et des animaux. Force physique. Grande force.Force extraordinaire. Force de corps. Force de bras.Force de reins. La force d'un homme, d'un animal. Avoir beaucoup de force. Ces lutteurs ont autant de force l'un que l'autre. Frapper de toute sa force. Y aller de toute sa force. Manquer de force. Il est dans sa force, dans toute sa force. Lancer une chose avec force. Mettez-y moins de force. Il n'a seulement pas la force de marcher. Il n'eut pas la force d'en dire davantage. Crier de toute la force de ses poumons. Un estomac qui n'a plus de

force. Perdre de sa force. Reprendre quelque force. Etre sans force. Il n'est point de force humaine capable de.... Comme l'exercice de cette faculté résulte ordinairement du concours de plusieurs forces différentes, on la désigne souvent par le pluriel. Les forces du corps. Réparer ses forces. Recouvrer ses forces. Reprendre ses forces. Sentir augmenter ses forces. Perdre ses forces. Prendre de nouvelles forces. Ses forces diminuent,reviennent. Les forces lui manquent. Ses forces s'épuisent. Vouloir faire plus que les forces ne permettent. Se fier à ses forces. Mesurer ses forces. Connaitre ses forces. Etc.

A forces égales, à force égale, à égalité de force, de forces, Les forces étant supposées égales de part et d'autre.

La force de l'âge, L'âge où un être organisé est dans toute sa force. Il se dit surtout en parlant De l'homme. Etre dans la force de l'âge.

La force du tempérament, Cette vigueur de tempérament qui rend capable de surmonter les grandes fatigues, de résister à de violentes maladies. Il faut une grande force de tempérament pour ne pas succomber à cette maladie.

Fam., N'avoir ni force ni vertu, Etre d'une complexion délicate; ou N'être bon à rien, n'être capable de rien.

Fig., Tour de force, Action qui exige beaucoup de force. En portant ce fardeau jusque-là, vous avez fait un tour de force. On le dit également au sens moral. Si vous terminez ces deux affaires aujourd'hui, vous ferez un tour de force. Une si longue improvisation est un tour de force. C'est un vrai tour de force.

FORCE, se dit figurément en parlant De l'esprit, de l'imagination, du génie, etc., et signifie, L'aptitude à réfléchir, à concevoir, à produire. Avoir une grande force de tete. La force, les forces de l'intelligence. Par la force de son génie. L'esprit humain n'a pas assez de force pour pénétrer tous les secrets de la nature. Il faut beaucoup de force d'esprit pour suivre cette démonstration. Ce poète a une grande force d'imagination. Dans un sens analogue, La force de la mémoire, La ténacité de la mémoire. Il a une force de mémoire étonnante.

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Il se dit également de L'habileté du talent, de l'expérience qu'on a dans un art, dans un exercice, etc.; et, en général, Des ressources dont on peut disposer, des facultés, du bien, du crédit, du pouvoir, etc., dont on jouit. Ces deux joueurs, ces deux écoliers, sont d'égale force, sont de la même force, de même force. Ses adversaires ne sont pas de sa force. Il n'est pas de force à lutter, à se mesurer avec lui. Cet écrivain n'est pas de force à bien traiter un pareil sujet. Cette jeune personne est d'une grande force sur le piano. Consulter ses forces. Il a trop présumé de ses forces. Entreprendre au delà de ses forces. Cela est au-dessus des forces humaines. S'opposer de toutes ses forces à l'a

doption d'une mesure dangereuse. Les forces d'un parti. Ce parti connait sa force. Ce serait ôter au gouvernement ce qui fait sa force. On l'emploie quelquefois ironiquement, comme dans cette phrase, Tous écrivains de même force.

FORCE, se dit aussi de La puissance d'un peuple, d'un Etat, de tout ce qui contribue à le rendre ou à le maintenir puissant. La force de cet Etat consiste non-seulement dans le nombre de ses habitants, mais encore dans leur industrie. Les forces comparées de la France et de l'Angleterre. La force militaire d'un

empire.

La force d'une armée, Ce qui la rend considérable, redoutable. La force numérique d'une armée. Voilà ce qui fait la principale force de nos armées. On dit aussi, a force d'un régiment, d'un bataillon, etc., Le nombre effectif des soldats qui le composent.

Etre en force. Etre en état de se défendre, et d'attaquer. On dit de même, Venir en force, se présenter en force.

La force d'une place, Ses moyens de défense, ses fortifications, sa garnison, etc.

FORCES, au pluriel, se dit particulièrement Des troupes d'un Etat, d'un souverain, etc. Assembler ses forces. Toutes ses forces ne sont pas encore rassemblées.Combattre à forces égales. De nouvelles forces. Joindre ses forces. Combattre avec toutes ses forces. Les forces de terre et de mer. Les forces navales.

FORCE, signifie encore, Violence, contrainte, ou Pouvoir de contraindre. User de force. Employer la force. Regner par la force Ceder à la force. Opposer la force à la force. Repousser la force par la force. Avoir la force en main. L'empire de la force. La force publique.

Force armée, se dit de Tout corps de troupes, en tant qu'il peut être requis pour faire exécuter la loi ou les mesures des agents de l'autorité, lorsqu'il y a résistance de la part des citoyens. Ce rassemblement ayant fait résistance, on dut recourir à la force armée.

Force majeure, Force à laquelle on ne peut résister, événement qu'on ne peut empêcher, et dont on n'est pas responsable. Céder à la force majeure. C'est un cas de force majeure. Lorsqu'il y a force majeure. Cette locution est principalement usitée en Jurisprudence.

Force est demeurée à la loi, Les magistrats chargés de l'exécution de la loi, ont eu l'avantage sur ceux qui voulaient fenfreindre.

Fam., Ilestbien force. force m'est, force lui est, etc., s'emploient pour marquer La nécessité absolue et indispensable de faire quelque chose. Je voudrais bien demeurer, mais force m'est de partir. Force lui fut de se taire.

Maison de force, Maison où l'on enferme les gens de mauvaises mœurs qu'on veut corriger. On l'enferma dans une maison de force.

FORCE, se dit aussi, figurément, de La fermeté d'âme, de caractère, etc.;

du courage qui fait braver les obstacles ou supporter le malheur, les maux, les tourments. Il lui manquait la force d'âme, la force d'esprit. Elie a une force de caractère qui étonne, une grande force de caractère. Il faut beaucoup de force pour soutenir de telles adversités. Il faut souvent plus de force pour soutenir la bonne fortune. La force est une des vertus cardinales.

N'avoir pas la force de faire une chose, Ne pouvoir pas se déterminer à la faire. Je n'eus pas, je ne me sentis pas la force de lui en dire davantage, tant il me parut afflige.

FORCE, en parlant Des choses, signifie, Solidité, pouvoir de résister. La force d'une poutre. La force d'un mur, d'une digue. La force de ce drap vient de ce qu'il est exire

mement serré.

En Charpenterie, Jambes de force, se dit de Deux grosses pièces de bois qui, étant posées sur les extrémités de la poutre du dernier étage d'un bâtiment, vont se joindre dans le poinçon pour former le comble. Ces jambes de force sont trop grosses.

FORCE, se dit également de La propriété qu'ont certaines choses d'imprimer à d'autres une impulsion plus ou moins grande, de les mettre en mouvement. La force de la poudre à canon. La force d'une machine à vapeur. La force d'un levier, d'un

ressort.

Il se dit, quelquefois, de L'impulsion qu'a reçue le corps poussé, lancé, jeté. La force d'une balle, d'un boulet de canon. On dit de même, La force d'un coup.

Il signifie particulièrement, Impétuosité. La force de l'eau, du courant. Le sang, l'eau jaillissait avec force. La force du vent.

La force du pouls, Le plus ou le moins de vitesse et d'élévation du pouls. On dit de même que Le cœur bat avec force, Quand les pulsations en sont rapides et violentes.

En termes de Marine, Faire force de rames, Ramer de toute sa force, ou Faire ramer les gens d'une barque, d'un bateau, etc., de toute leur force. Faire force de voiles, Se servir de toutes les voiles, afin de prendre plus de vent, et d'aller plus vite; ou, figurément et familièrement, Faire tous ses efforts pour réussir en quelque affaire.

FORCE, signifie aussi, Energie, activité, intensité d'action, et s'emploie tant au propre qu'au figuré. La force d'un poison, d'un remède. La force d'un acide. Ce vinaigre a beaucoup de force. La force de la chaleur. S'il continue à geler de cette force. La force d'un mal. La force d'une passion, d'un sentiment. Son amour sembla renaître avec plus de force. S'élever avec force contre les abus. Cet homme semblait entrainé à sa perte par une force irrésistible.

La force de la séve, L'abondance et la vigueur de la séve. C'est la force de la seve qui a fait pousser ces rejetons.

FORCE, dans le sens qui précède, s'applique particulièrement à L'énergie du style, des expressions, etc.

La force du style. Son style a beaucoup de force. Des vers pleins de force et d'éclat. Ce mot a beaucoup de force. Sentez-vous toute la force de ce mot, de cette expression ?

etc.

Il se dit encore particulièrement de La valeur d'un raisonnement, d'une preuve, d'une raison, Ce raisonnement n'est pas d'une grande force. Ce qui fait la force d'un raisonnement. La force d'un argument, d'une preuve, d'une objection. Toutes ces présomptions n'ont pas la force d'une preuve. L'accusation en tirait une nouvelle force. Il fallut céder à la force de ces raisons.

FORCE, Se dit en outre, figurément, de L'autorité, de l'influence d'une chose. Les lois étaient sans force. Cette coutume avait force de loi. Décision passée en force de chose jugée. On ne peut lutter contre la force des choses. La force des évėnements. La force de l'éloquence. La force de l'évidence. La force de l'exemple, de l'habitude, 'du préjugė.

La force de la vérité, Le pouvoir que la vérité a sur l'esprit des hommes. La force de la vérité lui arracha cet aveu.

La force du sang, se dit Des mouvements secrets de la nature entre les personnes les plus proches.

FORCE, se dit en général, surtout dans le langage didactique, de Toute cause ou puissance à laquelle on attribue la propriété de produire ou de déterminer certains effets, certains phénomènes. Les diverses forces répandues dans la nature. La force centripete. La force centrifuge. La force de cohésion, d'attraction, etc. La force locomotive. La force d'inertie. La force digestive. Force vitale. Force secrète. Force intelligente. Force aveugle.

En Mécanique, Force mouvante, ou motrice, Force qui produit un mouvement actuel; et, Force morte, Celle qui, étant développée ou employée, peut produire un tel mouvement, mais dont l'effet est actuellement neutralisé. On disait aussi autrefois, Force vive, par opposition à Force morte, pour exprimer L'action de forces combinées avec leur vitesse, comme dans le choc. Aujourd'hui cette locution n'est plus employée que pour désigner Le produit de la force motrice par le carré de la vitesse du point matériel auquel elle est appliquée.

Fig., Force d'inertie, Résistance passive, qui consiste principalement à ne pas obéir. Ils opposèrent la force d'inertie aux mesures de l'autorité.

FORCE,en Peinture et en Sculpture, se dit Du caractère ressenti dans les formes. Lorsqu'on parle du coloris, il signifie, L'emploi des couleurs les plus vigoureuses, distribuées avec intelligence.

Il s'applique aussi à l'effet total d'un tableau, et signifie que Les ombres les plus vigoureuses sont opposées aux lumières les plus brillantes, ce qui donne de la saillie et du mouvement aux objets.

FORCE, est aussi une espèce d'ad

verbe, qui signifie, Beaucoup, en grande quantité, et qui se met toujours immédiatement avant le substantif. Il a force argent, force pierreries, force amis, Il a beaucoup d'argent, de pierreries, d'amis. Cet emploi est familier.

A FORCE DE. locution prépositive qui peut avoir pour complément un substantif, ou un verbe à l'infinitif. A force de soins, de peines, de sollicitations, d'empressements, d'im-portunités, etc., Par beaucoup de soins, de peines, de sollicitations, d'importunités, etc. A force de prier, de presser, dagir; à force de pleurer, de crier, etc., En priant, en pressant, en agissant beaucoup; en pleurant, en criant beaucoup,

etc.

A force de bras, se dit en parlant De travaux, de transports pour lesquels on n'emploie que la seule force des bras. Ils monterent le canon à force de bras. Tirer, trainer à force de bras.

A force de rames, En faisant force de rames.

À TOUTE FORCE. loc. adv. Par toutes sortes de moyens. Il veut, à toute force, venir à bout de son entreprise.

Il signifie aussi, À tout prendre, absolument parlant. On pourrait, à toute force, lui accorder ce qu'il demande.

A FORCE. loc. adverbiale et familière. Beaucoup, extrêmement. Travailler à force.

DE FORCE locution adverbiale qui sert à marquer diverses sortes d'efforts ou de violences, selon les différentes choses dont on parle. Ainsi on dit: Faire entrer de force une chose dans une autre, L'y faire entrer en frappant ou en poussant fortement. Prendre une fille de force, La violer. Prendre une ville de force, L'emporter d'assaut.

De gré ou de force, Volontairement ou par contrainte. Il faudra bien, de gré ou de force, qu'il paye le dommage.

DE

PAR FORCE, À FORCE OUVERTE, VIVE FORCE. loc. adverbiales. En employant la force, la violence, par une violence manifeste. On le fit entrer par force dans la prison. Ils résolurent d'attaquer cette ville à force ouverte, de la prendre de vive force, après avoir inutilement essaye d'y entrer par surprise.

FORCEMENT. adv. Par force, par contrainte. Il a fait cette démarche forcement.

Il signifie au figuré, Par une conséquence rigoureuse. Ce fait reconnu, on don forcément en conclure...

FORCENE, EE. adj. Furieux et hors de sens. Il est forcené. Forcené de rage, de colere.

Il s'emploie aussi substantivement. C'est un forcené. Il se debattit comme un forcené.

FORCEPS. s. m. T. de Chirur., emprunté du latin. Nom générique de toutes les espèces de pincettes, ciseaux, tenettes, et autres instruments qui servent au chirurgien pour saisir et tirer les corps étrangers.

Il se dit particulierement, et plus ordinairement, d'Un instrument en

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Fig., Forcer la porte de quel qu'un, Entrer chez quelqu'un, quoique sa porte soit défendue.

Forcer la consigne, Ne pas s'y conformer, l'enfreindre avec violence.

Forcer une fille, forcer une femme, La prendre de force, la violer.

En termes de Chasse, Forcer une bete, La prendre avec des chiens de chasse, après l'avoir courue et réduite aux abois. Forcer un lièvre.Forcer uncerf, un daim, un chevreuil.

FORGER, signine en outre, Contraindre, obliger à quelque chose, violenter; et il se dit tant au propre qu'au figuré. Forcer quelqu'un à faire quelque chose, de faire quelque chose. It la força de signer. Il fut force de partir. On voulait le forcer à partir. Vous me forcez a vous dire des vérités un peu dures. Forcer son adversaire à jouer. Forcer les ennemis au combat. Forcer la terre a produire. Forcer la nature à dévoiler ses secrets. Forcer les consciences. Forcer les volontés. Forcer son inclination, son humeur. Forcer son talent. Forcer la nature, le naturel. On dit aussi, Forcer le consentement, le vote, etc., de quelqu'un, Obliger quelqu'un à donner son consentement,

etc.

Fig. et fam., Forcer la main à quelqu'un, Le contraindre à faire quelque chose. Je ne voulais pas lui donner cette place, mais on m'a forcé la mam. On dit de même, Avoir la main forcée, Faire quelque chose malgré soi, par contrainte,

Forcer les respects, l'admiration, etc., Les obtenir de ceux mêmes qui ne sont pas disposés à les accorder.

Forcer nature, Vouloir faire plus qu'on ne peut.

Forcer sa voix, Faire des efforts de voix. Cela se dit surtout D'un chanteur.

Forcer un cheval, Le pousser trop, le faire trop courir, l'outrer.

Forcer le pas, la marche, Presser le pas, se mettre à marcher le plus vite que l'on peut.

En termes de Marine, Forcer de voiles, forcer de rames, Faire force de voiles, de rames. Dans ces phraForcer est neutre.

ses,

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Il s'emploie aussi adjectivement, et signifie, Qui manque de naturel, qui est contraint, affecté. Etre forcé dans toutes ses manières. Elle n'a rien de gauche ni de forcé. Attibede forcée. Contenance forcée. Un ris, un sourire force. Des pleurs forces.

Il s'emploie de même en parlant Des ouvrages d'esprit, et se dit De ce qui s'éloigue du naturel, de la vérité, et De ce qui est mal amené, tiré de trop loin, etc. Style force. Vers force. Il y a, dans cette pièce de theatre, des situations forcées. Compara son forcée. Rapprochement force. Donner à un passage, à une expression un sens forcé.

Il se dit pareillement Des figures d'un tableau, quand leur attitude est génée sans nécessité; Du coloris, quand il est outré; et De l'effet, quand l'artifice dont le peintre peut se servir pour l'augmenter, est grossièrement employé.

FORCES. s. f. pl. Espèce de grands ciseaux qui servent à tondre les draps, à couper des étoffes, à les tailler, à couper des feuilles de laiton, de ferblanc, etc. Une paire de forces.

FORCLORE. v. a. T. de Pratique. Exclure de faire quelque acte, quelque production en justice, parce que le temps préfix en est passé. On ne l'emploie guère qu'à l'infinitif et au participe. Il s'est laissé forelore. Il a été forelos.

FORCLOS, OSE. participe. Forclos de produire. Il fut déclare forcios. La partie adverse fut déclarée forelose.

FORCLUSION. s. f. T. de Pratique. Exclusion de faire une production en justice, faute de l'avoir faite dans le temps. Il a été jugé par forclusion. Les délais sont expirés, la forclusion est acquise.

FORER. v. a. T. d'Arts. Percer. Forer une clef. Forer un canon. Forer un puits artésien.

FORE, EE, participe. Clef forée, Clef dont la tige est percée, pour recevoir une broche fixée dans le trou de la serrure.

FORESTIER, JERE. adj. Qui concerne les forêts. Code forestier. Lois forestières. Administration forestière. Service forestier.

Arbres forestiers, Arbres dont se composent les grandes forêts; par opposition Aux arbres qui forment les bois.

Villes forestières, se dit de Quatre villes d'Allemagne qui sont sur le Khin au-dessus de Bàle, dans le voisinage de la forêt Noire; savoir: Rheinfeld, Waldshut, Seckingen et Lauffenbourg.

FORESTIER, signifie particulière

ment, Qui a quelque charge, quelque fonction dans les forêts. Garde forestier. Agent forestier.

Il s'emploie quelquefois comme substantif, dans ce dernier sens. Un forestier.

Les forestiers de Flandre, Les anciens gouverneurs de Flandre, avant qu'il y eût des comtes.

FORET. s. f. Grande étendue de terrain planté de bois; ou L'assemblage d'arbres qui occupent, qui couvrent cette étendue. Grande joret. Forêt impraticable. Belle forêt. Epaisse foret. Une forêt sombre. Les routes, les laies d'une forêt. Les faux-fuyants d'une forêt. L'entrée d'une foret. Le milieu d'une foret. Le fond d'une forêt. Vivre au fond des forêts. Etre en fin fond de foret. Traverser une forêt. Cette forêt couvre une grande étendue de pays. Un pays couvert de forêts. D'immenses forêts. La foret des Ardennes. L'ancienne foret Hercynie. La forêt Noire. Une forêt infestée par des brigands. Percer une forêt. Abattre une forêt. Couper une forêt. La coupe d'une forêt. Depeupler une forêt. Dégrader une forêt.

par

Eaux et forêts, se dit Des forêts, des étangs, des rivières, etc., en tant qu'ils sont l'objet d'une surveillance exercée le gouvernement. La législation des eaux et forêts. L'administration des eaux et forêts, ou absolument, Les eaux et forêts. En termes d'eaux et forêts. On dit dans un sens analogue: La direction générale des forêts. Conservateur, inspecteur des forêts, des bois et forets. Etc.

Eaux et forêts, se disait spécialement autrefois d'Une juridiction qui connaissait de la chasse, de la pêche, des bois et des rivières, tant au civil qu'au criminel. Grand maître des eaux et forêts.

Fig. et fam., Vous étiez là dans une forêt, Vous étiez entouré de malhonnétes gens, de fripons. C'est sûr. une forêt, C'est un lieu peu

Par extension, Une forêt de mâts, de lances, etc., se disent en parlant D'un grand nombre de vaisseaux réunis, d'une troupe nombreuse de soldats armés de lances, etc.

FORET. s. m. T. d'Arts. Instrument de fer ou d'acier dont on se sert pour faire des trous dans le métal, dans le bois, etc. Foret de serrurier, de menuisier. La pointe d'un foret.

Il se dit, particulièrement, Du petit foret avec lequel on perce un tonneau. Mettre le foret dans un lonneau. Tirer du vin au foret.

FORFAIRE. v. n. Faire quelque chose contre le devoir. Il ne se dit guère qu'en termes de Jurisprudence, et en parlant De la prévarication d'un magistrat. Si un juge vient à forfaire.

Forfaire à son honneur, se dit D'une fille ou d'une femme qui se laisse corrompre. Elle a forfait à son honneur.

En Droit féodal, Forfaire un fief, Le rendre confiscable de droit au profit du seigneur féodal, par quelque outrage, quelque trahison, etc. Dans cette phrase, Forfaire est actif.

FORFAIT. s. m.Crime énorme commis avec audace. Il a été puni de ses forfaits. Il a reçu le prix de ses forfaits. Commettre un forfait, un horrible forfait.

FORFAIT. s. m. Traité, marché par lequel une des parties s'oblige à faire ou à fournir quelque chose pour un certain prix, à perte ou à gain. Faire un forfait avec un architecte pour un bâtiment. Prendre à forfait. Traiter à forfait pour des travaux, pour le chauffage, pour l'éclairage d'un établissement public.

Vendre, acheter à forfait, Vendre, acheter plusieurs choses en masse, et sans estimation préalable du prix particulier de chacune.

FORFAITURE. s. f. T. de Jurispr. Prévarication. On ne peut destituer un magistrat que pour forfaiture.

Il s'est dit, en Droit féodal, d'Un délit qui entraînait la confiscation du fief par le seigneur. Saisir, confisquer un fief pour forfaiture.

FORFANTÉ. s. m. Mot pris de l'italien. Hableur, charlatan, fanfaron. C'est un forfante. Il est familier et il a vieilli.

FORFANTERIE. s. f. Håblerie, charlatanerie. On a dévoilé toutes ses forfanteries.

Il's'emploie plus ordinairement aujourd'hui dans le sens particulier de Fanfaronnade, ou de Fanfaronnerie. C'est un homme bien déplaisant avec ses forfanteries. Quelle ridicule forfanterie !

FORGE. s. f. Lieu où l'on fond le fer quand il est tiré de la mine, et où on le met en barre. Faire aller une forge. Entretenir une forge. Un maitre de forges. Les fourneaux d'une forge. Les soufflets d'une forge. Grosse forge.

Il se dit aussi Du fourneau où certains artisans chauffent le métal qu'ils emploient, et de l'enclume où ils le battent. La forge d'un maréchal. La forge d'un serrurier. La forge d'un armurier. La forge d'un orfevre. Etc.

Il se dit, particulièrement, de L'atelier d'un maréchal ferrant. Mener un cheval à la forge. Un cheval qui revient de la forge.

Forge de campagne, La forge portative et les outils qui servent aux maréchaux ferrants, dans les armées en marche.

Fig. et fam., Cet ouvrage est encore tout chaud de la forge, Il sort des mains de l'auteur, il a été achevé tout récemment.

FORGEABLE. adj. des deux genres. Qui peut se forger, qui peut se travailler à la forge. La fonte n'est pas forgeable.

FORGER. v. a. Donner une forme au fer, ou à quelque autre métal, par le moyen du feu et du marteau. Forger un fer de cheval. Forger une barre de fer. Forger une épée. For

ger

des armes. Forger une cuirasse. Forger des assiettes d'argent, des cuillers, des fourchettes. On l'emploie quelquefois absolument. Apprendre à forger.

Forger à froid, Travailler un métal avec le marteau, sur une enclume, sur un tas, etc., sans le faire chauffer. On dit par opposition, For

ger à chaud, lorsqu'on veut parler de la manière ordinaire de forger.

En termes de Manége, Ce cheval forge, se dit D'un cheval qui, en marchant, touche les fers des pieds de devant avec les fers des pieds de derrière.

FORGER, signifie figurément, Inventer, controuver. Il a forgé cela dans sa tête. Forger un mensonge. Forger une calomnie, une malice. Forger une histoire. Forger des mots. Forger des nouvelles. Il a forgé une fable qu'il voulait nous donner comme une vérité.

Se forger des chimères, S'imaginer des choses sans fondement. Se forger des monstres pour les combattre, Se former des difficultés, soit de bonne foi et par crainte ou par faiblesse d'esprit, soit à dessein et pour faire paraître son esprit en les surmontant.

FORGE, EE. participe.

Un mot forge, Un mot inventé nouvellement fabriqué. Il se prend ordinairement en mauvaise part.

FORGERON.s. m. Ouvrier qui travaille le fer au marteau, après l'avoir fait chauffer à la forge. Il se dit principalement de Ceux qui font les gros ouvrages de fer, comme barres, ancres, chaînes, instruments aratoires, etc. Un bon forgeron.

Prov. et fig., En forgeant on devient forgeron, A force de s'exercer à quelque chose, on y devient habile.

FORGEUR. s. m. Il se dit, dans plusieurs Arts, de Celui qui est employé aux travaux de la forge. Forgeur d'épées, de couteaux, de ciseaux, de lancettes, etc.

Il se dit, figurément et familièrement, de Celui qui invente, qui controuve quelque fausseté. C'est un forgeur de contes, un forgeur de nouvelles, un forgeur de calomnies.

FORHUIR. v. n. Terme de Chasse, qui s'emploie dans ces phrases, Forhuir du cor, du cornet, du huchet, Sonner du cor, etc., pour rappeler les chiens.

FORJETER. v. n. T. d'Archit. Se jeter en dehors, sortir de l'alignement ou de l'aplomb. Ce mur forjette.

FORLANCER. v. a. T. de Chasse. Faire sortir une bête de son gite. FORLANCE, EE. participe.

FORLIGNER. v. n. Dégénérer de la vertu de ses ancêtres, faire quelque action indigne de la vertu de ses aïeux. Il n'a pas suivi les traces de ses pères, il a forligné. Il est vieux.

Ilse dit, familièrement et par plaisanterie, D'une fille qui forfait à son honneur. Elle a forligné.

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FORLONGER. v. n. T. de Chasse. Il se dit proprement Des bêtes qui. étant chassées, s'éloignent du pays où elles font leur séjour ordinaire.

Il se dit également Du cerf, quand il a bien de l'avance sur les chiens. Ce cerf forlonge.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Le cerf s'était forlongé.

FORMALISER (SE). v. pron. S'offenser, se piquer, trouver à redire. Il se formalise de tout. Je lui ai parlé franchement, il ne s'en est point formalisé. Elle s'est formalisée de la liberté qu'il a prise.

FORMALISTE. adj. des deux genres. Qui s'attache scrupuleusement aux formes, aux formalités. Ce juge est très-formaliste. Les Romains étaient extrêmement formalistes.

Il signifie aussi, Façonnier, vétilleux dans les moindres choses qui regardent les devoirs de la vie civile. On ne peut vivre avec lui, il est trop formaliste.

Il s'emploie également comme substantif, surtout dans le premier sens. Un formaliste sévère. C'est un formaliste, un grand formaliste.

FORMALITE. s. f. Formule prescrite ou consacrée; manière formelle, expresse, ordinaire de procéder, de faire certains actes civils, judiciaires, administratifs, religieux. Les formalités nécessaires à la validité d'un contrat, d'un testament, d'un mariage. Il y manque une formalite. Les formalités qu'on observe pour la réception d'un chevalier. Cette formalité est requise, elle est de rigueur. Formalité qu'on doit remplir à peine de nullité. Manquer, s'attacher aux formalités.

Il se dit quelquefois pour Cérémonie, acte d'une civilité recherchée. Il attachait une grande importance aux moindres formalités de l'etiquette. Il entra, et s'assit, sans autre formalité, sans plus de formalités. Que signifient toutes ces formalités ? Ce sens est ordinairement familier.

FORMAT. s. m. T. d'Imprimerie et de Librairie. La dimension d'un volume en hauteur et en largeur: elle est déterminée par le nombre et la dimension des feuillets que chaque feuille renferme. Dans le format in-folio, la feuille n'a que deux feuillets, n'est pliée qu'en deux. Le format in-quarto a quatre feuillets ou huit pages; le format in-octavo, huit feuillets ou seize pages; etc. Format atlantique, ou mieux, Format in-plano. Grand format. Petit format. Le format d'un volume. Cet ouvrage a été imprimé en plusieurs formats.

FORMATION. s. f. Action par laquelle une chose se forme, est produite. La formation de l'enfant dans le ventre de la mère. La formation des métaux dans le sein de

la terre. La formation de ce terrain parait due à des éruptions volcaniques. La formation d'un abcès.

Il se dit particulièrement, dans la Théorie militaire, Du mouvement par lequel une troupe prend une certaine disposition. Les principes de la formation en bataille.

Il signifie, en Géologie, L'ensemble des couches ou portions de terrains, de gites quelconques de substances minérales qui paraissent avoir été formés à la même époque et ensemble. Les terrains des environs de Paris sont de formation gypseuse. Des couches de même formation. Les formations schisteuses, calcai

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blissement, d'une administration. Depuis la formation.

Il signifie aussi, en termes de Grammaire, La manière dont un mot se forme d'un autre mot, ou dont un mot passe par ses diverses formes. La formation d'un adjectif verbal. La formation du pluriel. La formation d'un temps, d'un mode. Règles de formation.

FORME. s. f. Ce qui détermine la matière à être telle ou telle chose. La matière et la forme. La matière est susceptible de toutes sortes de formes, reçoit toutes sortes de for

mes.

En termes de Philosophie scolastique, Forme substantielle, Forme inhérente à la substance, forme qui détermine et complète l'être.

En Chimie, Sous forme gazeuse, liquide, solide, etc., À l'état de gaz, de liquide, de solide, etc.

En Théologie, La forme d'un sacrement, Les paroles sacramentelles que le prêtre prononce en le conférant, par opposition à La matière du sacrement. Les paroles, Je te haptise, etc., sont la forme du sacrement de baptême, et l'eau en est la

matière.

En Grammaire, La forme d'un mot, se dit en parlant D'un mot considéré par rapport à sa composition, à ses modifications. Ce mot a eu d'abord telle forme. Ce mot a une forme grecque. La forme du singulier, du pluriel. Les formes actives, les formes passives d'un verbe.

FORME, signifie en général, La figure extérieure d'un corps, la configuration d'une chose. La forme d'un homme. La forme d'un animal. La forme d'un oiseau. La forme d'un poisson. L'excellence de la forme humaine. Il est si défiguré, qu'il n'a presque pas forme humaine. La forme du visage. La forme de la tête, de la bouche, du nez, de l'oreille. Ils revêtent toutes sortes

de formes. Le dieu prit la forme d'un vieillard. Changer de forme. L'ange apparut au jeune Tobie sous la forme d'un voyageur. Donner à un bâtiment la forme convenable. Une cour de forme carrée. Forme ronde, circulaire, ovale. Cette montagne est en forme de cone, a la forme d'un cone. Tailler quelque chose en forme de croissant. La forme d'un vase, d'un dome. Cela est d'une belle forme, d'une forme agréable. Cela commence à prendre forme, a prendre une bonne forme, une meilleure forme.

Il se dit particulièrement, au pluriel, Des contours d'un objet. On l'emploie fréquemment, en ce sens, dans les Arts du dessin. Les formes du corps. Cet homme a des formes athlétiques. Cet animal a des formes sveltes, gracieuses. Etudier les belles formes. La beauté, l'élégance des formes. Les formes grėles de l'architecture gothique. Les formes sévères de l'architecture grecque. Des formes heurtées.

différente. La mort s'offrait à nous sous ses formes les plus hideuses.

Il s'applique souvent, dans une acception particulière, Aux tours du style, aux diverses façons d'exprimer la pensée. Varier les formes de son style. Cette forme est tout à fait poétique. Des formes élégantes. Les formes oratoires.

La ma

FORME, se dit encore, figurément, de La constitution, du mode particulier de certaines choses. Changer la forme du gouvernement. La forme de l'administration n'était pas la même dans toutes les provinces. FORME, signifie en outre, nière dont une chose est ou peut être faite, présentée, traitée; par opposition à Ce qui constitue essentiellement cette chose, à ce qui en fait le fond. La forme de cette critique pourrait être un peu plus polie. La forme d'un compliment. Donner au récit d'un voyage la forme d'un journal. Préceptes, instructions en forme de dialogue. Il a choisi la forme de l'apologue. Cela pèche par la forme. Le vice de la forme ne détruit pas le mérite du fond. Il a su donner à ce sujet une forme neuve et originale. La forme a rajeuni le fond. On changea la forme de l'acte, mais en conservant le fond.

Il signifie particulièrement, La formule usitée dans certains actes ou écrits, la manière dont on les rédige habituellement. La forme d'une quillance, d'un contrat de vente. La forme d'un billet à ordre, d'une lettre de change.

La forme d'un argument, La manière dont ses parties doivent être disposées pour qu'il soit conforme aux règles de la logique. Mettre un argument en forme. Votre argument n'est pas en forme.

Par forme de... En manière de... Dire quelque chose par forme d'avis, par forme de compliment.

FORME, signifie aussi, Manière ou façon d'agir, de se conduire, de procéder, etc., conforme à certains usages, à certaines règles établies. Garder toujours une même forme de vivre. Prescrire une forme de conduite. Regler la forme des vaux. Rechercher une fille dans les formes, en faire la demande en forme. Le mariage a été fait dans les formes. Il n'y manquait aucune forme. Traiter une maladie dans les formes. Faire le procès à quelqu'un dans les formes. Formes légales. Formes judiciaires. Forme de justice. Il faut observer les formes. Les formes requises. Se tenir dans les formes. Ces formes ont été constamment suivies. Manquer, pécher dans la forme, par la forme. Défaut de forme. La forme n'en vaut rien. Sans aucune forme de proces. Sans autre forme de procès. Se dispenser des formes. Se tenir, s'en tenir aux formes. Contrat en bonne forme. En quelque forme et manière que ce soit. En la forme accoutumée. Un acte délivré en

FORME, s'emploie également au figuré, dans les deux sens qui pré-forme exécutoire. cèdent. J'y ai vu la misère sous toutes ses formes. C'est toujours le même sentiment, sous une forme

Il se dit absolument, en termes de Procédure, Des formes judiciaires, par opposition à Ce qui fait la ma

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