Q. Curtius Rufus ad codices Parisinos recensitus (cum Itinerario Alexandri et Julio Valerio Æsopi Græci translatore) cum varietate lectionum supplementis J. Freinshemii et selectis Schmiederi variorumque commentariis, quibus notas, excursus mappasque et indices addidit N.E. Lemaire, Volume 2

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Fréquemment cités

Page 481 - C'est ainsi qu'il fit ses conquêtes : voyons comment il les conserva. Il résista à ceux qui vouloient qu'il traitât les Grecs comme maîtres et les Perses comme esclaves : il ne songea qu'à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu ; il abandonna, après la conquête, tous les préjugés qui lui...
Page 479 - A l'âge de trente-trois ans , au milieu des plus vastes desseins qu'un homme eût jamais conçus, et avec les plus justes espérances d'un heureux succès , il mourut sans avoir eu le loisir...
Page 479 - ... d'établir solidement ses affaires, laissant un frère imbécile, et des enfants en bas âge, incapables de soutenir un si grand poids. Mais, ce qu'il y avait de plus funeste pour sa maison et pour son empire, est qu'il laissait des capitaines à qui il avait appris à ne respirer que l'ambition et la guerre.
Page 479 - S'il fût demeuré paisible dans la Macédoine, la grandeur de son empire n'aurait pas tenté ses capitaines, et il eût pu laisser à ses enfants le royaume de ses pères. Mais parce qu'il avait été trop puissant, il fut cause de la perte de tous les siens : et voilà le fruit glorieux de tant de conquêtes. Sa mort fut la' seule cause de cette grande révolution.
Page 481 - Lorsqu'il s'agit de combattre les forces maritimes des Perses, c'est plutôt Parménion qui a de l'audace, c'est plutôt Alexandre qui a de la sagesse. Son industrie fut de séparer les Perses des côtes de la mer et de les réduire à abandonner eux-mêmes leur marine, dans laquelle ils étoient supérieurs.
Page 482 - ... trouvés. Il mettait les Macédoniens à la tête des troupes, et les gens du pays à la tête du gouvernement; aimant mieux courir le risque de quelque infidélité particulière (ce qui lui arriva quelquefois), que d'une révolte générale. Il respecta les traditions anciennes et tous les monuments de la gloire ou de la vanité des peuples. Les rois de Perse...
Page 481 - Darius avait laissée dégarnie de troupes pendant qu'il assemblait des armées innombrables dans un autre univers. Le passage du Granique fit qu'Alexandre se rendit maître des colonies grecques ; la bataille d'Issus lui donna Tyr et l'Egypte ; la bataille d'Arbelles lui donna toute la terre. Après la bataille d'Issus, il laisse fuir Darius, et ne s'occupe qu'à affermir et à régler ses conquêtes : après la bataille d'Arbelles, il le suit de si près qu'il ne lui laisse aucune retraite dans...
Page 483 - Les Romains conquirent tout pour tout détruire : il voulut tout conquérir pour tout conserver; et, quelque pays qu'il parcourût, ses premières idées, ses premiers desseins furent toujours de faire quelque chose qui pût en augmenter la prospérité et la puissance. Il en trouva les premiers moyens dans la grandeur de son génie ; les seconds dans sa frugalité et son économie particulière ; les troisièmes dans son immense prodigalité pour les grandes choses.
Page 479 - Il prévit à quels excès ils se porteraient quand il ne serait plus au monde : pour les retenir , et de peur d'en être dédit , il n'osa nommer ni son successeur ni le tuteur de ses enfants...
Page 480 - Lacédémoniens ; il attaqua les provinces maritimes; il fit suivre à son armée de terre les côtes de la mer, pour n'être point séparé de sa flotte ; il se servit admirablement bien de la discipline contre le nombre ; il ne manqua point de subsistance; et, s'il est vrai que la victoire lui donna tout, il fit aussi tout pour se procurer la victoire.

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