(Il ne répondit point à l'interpellation. Il INTERPELLER. v. a. Sommer quelqu'un INTERPELLE, EE. participe. INTERPOLER. v. a. Inférer un mot, une INTERPOSER. v. a. Il n'a guère d'ufage On dit figurément, Interpofer fon au- INTERPOSÉ, ÉE. participe. On dit, Négocier par personnes interpofées, Il le dit auffi De l'intervention d'une INTERPRÉTATIF, IVE. adj. Qui inter- INTERPRÉTATION. fubft. f. Explication cours, INTERPRÈTE. f. de t. g. Celui qui tra- On appelle auffi Interprète, Un Tru- INTERPRÈTE, fe dit auffi De celui qui Il fe dit auffi de Celui qui a charge de Il fe dit auffi de Celui qui explique ce que On dit figurément, que Les yeux font les INTERPRÉTER. v. a. Traduire d'une Il fignifie auffi, Expliquer quelque chofe, On dit en termes de Pratique, Interpréter part. Cela peut être diverfement in- Il fe dit auffi Des Etats gouvernés par Romains ne convenoient pas pour l'élec INTERROGATION. f. f. Question, de- Il fignifie auffi, Une figure de Rhétori- Il fignifie auffi Le procès verbal qui con On dit auffi en matière civile, (Prêter On dit dans le difcours familier, Sans En termes de Palais, on dit, Interrompre INTERROMPU, UE. participe. INTERRUPTION. f. f. A&tion d'interrompre, ou état de ce qui eft interrompu. (La moindre interruption peut troubler un Orateur. Cette interruption eft venue mal-à-propos. Interruption de travail. L'interruption du commerce.) INTERSECTION. f. f. Terme de Géométrie. Point où deux lignes fe coupent l'une l'autre. (Le centre d'un cercle eft dans l'interfection de deux diamètres.) INTERSTICE. f. m. Intervalle de temps Il fe dit en parlant Du temps que l'Églife fait obferver entre la reception de deux Ordres facrés. ( Garder les interstices. Les interftices font ordinairement de trois mois. Difpenfer des interstices.) En Phyfique, il fe dit Des petits intervalles que laiffent entr'elles les petites parties dont un liquide est compofé. (Les interftices de l'eau.) INTERVALLE. f. m. Distance, efpace qu'il y a d'un lieu ou d'un temps à un autre. (Grand, long intervalle. Il y a un intervalle de tant de lieues entre cette Ville-là & celle-là. Il n'y a que quatre pieds d'intervalle entre ces deux colonnes. En rangeant une armée en bataille, il faut toujours laiffer certains intervalles entre les bataillons. Il y a tant d'années d'intervalle entre le règne d'un tel Prince & le règne d'un tel. Il y travaille fans aucun intervalle. Cette maladie le prend & le quitte par intervalles. Cet homme n'eft pas coujours dans fa folie, il a de bons intervalles, des intervalles lucides.) INTERVENANT, ANTE. adj. Terme de Pratique. Qui intervient. (11 demande à être reçu Partie intervenante dans ce procès. Il eft auffi fubftantif. (L'Intervenant a été condamné.) INTERVENIR. v. n. Entrer dans une affaire par quelque intérêt que ce soit. (Le mari intervint dans ce contrat pour autorifer fa femme.) Il fignifie en termes de Palais, Demander d'être reçu dans une inftance, dans un procès. (L'affaire étoit prête à juger, quand une des Parties fit intervenir un ziers qui en a retardé le jugement.) Il fignifie auffi, Se rendre médiateur dans une affaire. (Le Pape intervint dans le différent de ces deux Princes pour les accorder.) Il fignifie auffi, Interpofer fon autorité, &c. (L'autorité royale intervint dans cette affaire, & fit ceffer les troubles.. L'autorité fouveraine y intervint.) Il fe dit auffi Des jugemens qui fe rendent durant un procès, & de toutes les chofes qui arrivent pendant la durée d'une affaire. (Il intervint plufieurs Arrêts. Tous Les Arrêts qui intervinrent. Il feroit long de dire tous les incidens qui inter vinrent durant cette affaire.) INTERVENU, UE. participe. INTERVENTION. f. f. L'action par laquelle on intervient dans une affaire controverfée, dans un procès, dans un ate, & les fuites de cette action. (Cette intervention fit fufpendre les chofes pour quelque temps. Une intervention mendiée. Requêtes, caufes & moyens d'intervention. Sans avoir égard à l'intervention. L'intervention a été reçue, Demander l'interven tion. Juger l'intervention. L'intervention de l'autorité fouveraine étoit néceffaire. Par fon intervention au contrat, il s'eft rendu caution du prêt.) INTERVERSION. f. f. Renversement, dérangement d'ordre. INTERVERTIR. v. a. Déranger, renverfer. (On a interverti l'ordre de cette fucceffion.) INTERVERTI, IE. participe. INTESTAT. Terme de Pratique, qui ne fe dit qu'en ces deux phrafes: Mourir inteftat, pour dire, Mourir fans avoir fait de teftament. Hériter ab inteftat, pour dire, Hériter d'une perfonne morte fans avoir fait de teftament. ( Il est son héritier ab inteftat.) INTESTIN, INE. adj. Qui eft interne, qui eft dans le corps. (Mouvement inteftin, Douleur, chaleur, fièvre inteftine.) On dit figurément, Guerre inteftine, difcorde inteftine, pour fignifier, Une guerre civile, & la guerre que nous font nos paffions. INTESTIN. f. m. Boyau. (Le gros inteftin. On diftingue fix inteftins dans le corps hnmain. Il a les inteftins gangrénés, les inteftins offenfés.) INTESTINAL, ALE. adj. Terme d'Anatomie. Qui appartient aux intestins. (Canal intestinal.) INTIMATION. f. f. L'acte par lequel on intime. L'exploit ne porte point intimation. Intimation en cas d'appel. L'intimation du Concile.) INTIME. adj. de t. g. Qui a, & pour qui l'on a une affection très-forte. (C'est mon ami, mon amie intime.) En ce fens il eft quelquefois fubftantif. (C'eft fon intime.) It eft du ftyle familier. On dit auffi, (Union intime. Liaison intime.) INTIMEMENT. adv. Avec une affection très-particulière & très-étroite. (lls font unis intimement.) INTIMER. v. a. Terme de Pratique. Déclarer, faire favoir, fignifier avec autorité du Magiftrat. (Il lui a fait intimer la vente de fes meubles. ) 11 fignifie auffi, Appeler en Justice. (1 m'a fait fignifier fon appel, mais il ne m'a point intimé. Il l'a intimé en fon propre & privé nom.) En ce fens, fon principal ufage eft pour dire, Affigner pour procéder fur un appel. On dit, Intimer un Concile, pour dire, Affigner le lieu & le temps auquel fe doit tenir un Concile. INTIME, ÉE. participe. Il eft auffi fubftantif, & fignifie, Défendeur en caufe d'appel. (L'intimé. L'Intimée. L'Appelant & l'Intimné.) INTIMIDER. v. a. Donner de la crainte, de l'appréhenfion à quelqu'un. ( Il l'intimida par un feul mot qu'il lui dit. Il n'y a qu'à l'intimider pour venir à bout de lui,) INTIMIDE, EB. participe: INTIMITÉ. f. f. Liaison intime. (Ces deux perfonnes vivent ensemble dans la plus grande intimité.) INTITULER. v. a. Donner un titre. Il ne fe dit qu'en parlant des titres qu'on donne à un Acte judiciaire, à un Livre, à upe Comédie, ou à quelque autre ouvrage d'efprit. (Ha intitulé fa pièce... Il a donné au public un ouvrage qu'il a intitulé ainfi.... Intituler un Acte.) INTITULE, EE. participe.. Il est auffi fubftantif, & fignifie, Le titre qu'on met à un Acte, &c. (Il paroîc par l'intitulé de l'Ade.) Il n'a guère d'ufage qu'en ftyle de Pratique. (L'intitulé de l'Inventaire.) INTOLERABLE. adj. de t. g. Qui ne fe peut tolérer. (Cela eft intolérable. Injure intolérable.) INTOLERANCE. f. f. Terme didactique. Il ek opposé à Tolérance. Voyez Tolk RANCE. INTOLERANT. f. m. Terme didactique. It eft oppofé à Tolérant. Voyez TOLERANT. INTOLERANTISME. f. m. Sentiment de ceux qui ne veulent fouffrir aucune autre Religion que la leur. INTONATION. f. f. Manière d'entonner un chant. (Une mauvaise intonation, Manquer à l'intonation. Il connoît les notes mais il n'eft pas encore ferme dans l'into nation.) Il fignifie encore, L'action d'entonner le ton fur lequel on doit chanter. (L'intona tion de ce Pfeaume eft du premier ton, & non pas du cinquième.) INTRADOS. f. m. Terme d'Architecture. La partie intérieure & concave d'une voûte. On l'appelle auffi Douelle inte rieure.. INTRAITABLE. adj. de t. g. Rude, d'un commerce difficile, avec qui on ne peut traiter. (Homme intraitable. Efprit intraitable. Il eft d'une humeur intraitable. On ne fait comment l'aborder, il eft intrai table.) INTRANSITIF, IVE. adj. Terme de Grammaire. I fe dit des verbes neutres qui expriment des actions qui ne paffent point hors du fujet qui agit. ( Dîner, fou per, marcher, parler, font des verbes intranfitifs.) INTRANT. m. Terme de l'Univerfité de Paris. Nom que l'on donne à celui qui eft choifi par l'une des quatre Nations pourélire le Recteur. INTREPIDE. adj. de tout genre: Incapa ble d'avoir peur dans le péril. (Homme intrépide. Courage intrépide.) INTREPIDEMENT. ady. D'une manière intrépide. INTREPIDITÉ. f. f. Fermeté inébranla ble de courage dans le péril. (Merveil leufe intrépidité. Héroïque, incroyable intrépidité. ). INTRIGANT, ANTE. adj. Qui fe mêlede beaucoup d'intrigues. (Ceft un homme fort intrigant, une femme fort intrigante.) 11 eft auffi fubftantif. (C'est une intri gante.) INTRIGUE. f. f. Pratique fecrète qu'on: emploie pour faire réuffir une affaire.. (Intrigue difficile à démêler, à débrouiller.Former une intrigue.Démêler, dénouer une intrigue.Conduire, mener une intrigue... Un homme, une femme d'intrigue. Les in trigues de la Cour, du cabinet. Vivre d'in-trigues.) Dans le Dramatique, on appelle Intrigue, Les différens incidens qui forment le naud d'une pièce. (L'intrigue de cette Comédie eft belle, eft bien démêlée. Le dénouement de l'intrigue,) Il fignifie auffi dans le yle familier, Un embarras, un incident fâcheux. (Me voilà hors d'intrigue. Il s'eft tiré d'intrigue.) On dit d'Un homme qui a été fort malade, & qui eft hors de danger, ou qui eft forti d'une affaire fâcheufe, qu' ( Il est hors d'intrigue.) Il fignifie auffi Un commerce fecret de galanterie. (Il a une intrigue qui l'empêche de partir.) INTRIGUER. v. a. Embarraffer. Il ne fe dit que des perfonnes. (Je l'ai bien intrigué par certaines chofes que je lui ai dites.) On dit, qu'Un homme s'intrigue par-tout, pour dire, qu'll fe fourre par-tout, qu'il tâche à fe donner de l'accès, de la familiarité par-tout où il peut. En ce fens il eft réciproque. Il fignifie encore, Se donner beaucoup de peine & de foin, mettre divers moyens en ufage pour faire réuffir une affaire. (I s'eft bien intrigué pour....) On dit auffi au neutre. (C'est un homme qui intrigue continuellement. ) INTRIGUE, EE. participe. On dit, qu'Un homme eft bien intrigué, pour dire, qu'Il eft bien embarrassé. INTRINSEQUE. adj. de t. g. Terme de Philofophie. Qui eft intérieur & au-dedans de quelque chofe, & qui lui eft propre & effentiel. Il ne fe dit guère qu'en ces phrafes (Qualités, propriétés intrinséques. Bonté intrinsèque. En parlant de monnoie, on appelle Valeur intrinsèque, La valeur des espèces par rapport à leur poids. INTRINSÉQUEMENT. adv. D'une manière intrinsèque. (Cela eft bon intrinféquement.) INTRODUCTEUR, TRICE. f. Celui ou celle qui introduit. (Je ferai votre introducteur. Il m'a fervi d'introducteur. Elle a été mon introductrice.) On appelle Introducteur des Ambassadeurs, Un Officier qui a charge de conduire les Ambaffadeurs & les Princes éttangers à l'Audience du Roi. INTRODUCTIF, IVE. adj. Terme de Palais. Ce qui introduit, ce qui fert comme d'entrée. (Requête introductive. Exploit introductif. ) INTRODUCTION. f. f. A&ion par laquelle on introduit. ( Introduction de la fonde. On reconnut par l'introduction de la fonde, qu'il avoit la pierre, que la balle étoit aplatie contre l'os.) On dit figurément, (L'introduction d'une coutume, d'un ufage.) On dit auffi figurément, Introduction d une fcience, introduction à la Phyfique, à la Géographie, introduction à la vie dévote, &c. pour dire, Entrée, acheminement à une fcience, &c. On appelle en termes de Pratique, Introduction d'une inftance, Le commence'ment d'une procédure à quelque Tribunal. INTRODUIRE. v. a&. Donner entrée, faire entrer. (Il vous a introduit chez un tel. Il vous a introduit à la Cour. Il m'a introduit dans la chambre, dans le cabinet du Roi. Il s'y eft introduit de lui-même. Cet homme eft hardi, il s'introduit par-tout. Ce n'eft pas fon mérite, c'eft fon effronterie qui l'a introduit dans les compagnies. Il a introduit les ennemis dans la Place. Introduire un perfonnage fur la fcène.) On dit en parlant Des opérations de Chirurgie, (Introduire la fonde dans une plaie. Introduire la fonde dans la veffie.) Il fignifie figurément, Donner commencement, donner cours. (Il a introduit une coutume, un ufage. Les vices fe font introduits avec le temps.). INTRODUIT, ITE. participe. INTROÏT. f. m. Prières que le Prêtre dit à la Meffe quand il eft monté à l'Autel, & qui font chantées par le Chœur au commencement des grandes Meffes. INTROMISSION. f. f. Terme de Phyfique. Action par laquelle un corps, foit folide, foit fluide, s'introduit ou eft introduit dans un autre. (L'intromiffion de l'air dans les interfices de l'eau.) INTRONISATION. f. fém. Action par laquelle on intronise. (Après son intronifation. ) INTRONISER. v. a. Il n'a d'ufage qu'en parlant De la cérémonie qui fe fait quand on met un Evêque dans fon fiége Épifcopal, lorfqu'il prend poffeffion de fon Eglife. (Après l'avoir intronifé, on chanta le Te Deum. On lui fit prêter le ferment avant que de l'intronifer.) INTRONISÉ, ÉE. participe. INTROUVABLE. adj. de t. g. Qui ne fe peut trouver. (Vous êtes un homme in trouvable.) Il eft du ftyle familier. INTRUS, USE. participe du verbe Intrure, qui n'eft point en ufage, & il fignifie, Introduit établi par force, par rufe, ou contre le droit, & fans titie, dans quelque dignité Eccléfiaftique. (Il s'eft intrus dans ce Bénéfice, dans cette Charge, dans cet Évêché. Il s'y eft intrus de lui-même. Cette Abbeffe eft intrufe.) 11 fe dit par extenfion, d'Un homme qui, fans droit & fans être légitimement appelé, s'eft introduit dans quelque Charge, dans quelque Emploi. (Il s'eft intrus dans cette Charge, dans cette tutelle, dans cette geâtion.) Il eft quelquefois fubftantif. (Celui-là eft le vrai titulaire, l'autre eft l'intrus. Un intrus.) INTRUSION. f. f. Action par iaquelle on s'introduit contre le droit ou la forme, dans quelque dignité Eccléfiaftique, dans quelque Bénéfice, & par extenfion dans quelque Charge, &c. (Intrufion violente. Après fon intrufion. INTUITIF, IVE. adj. Terme de Théologie. Il n'a d'ufage qu'en cette phrase, (La vifion intuitive de Dieu, ) c'est-à-dire, La vifion de Dieu telle que les Bienheureux l'ont dans le Ciel. INTUITION. f. f. Terme de Théologie. Il fe dit De la vifion claire & certaine des Bienheureux à l'égard de Dieu. INTUITIVEMENT. adv. Terme de Théologie. D'une vifion intuitive. ( Voir Dieu intuitivement.) INTUMESCENCE. f. f. A&ion par laquelle une chofe s'enfle. INTUS-SUSCEPTION. f. f. Introdu&ion d'un fuc ou d'une matière quelconque dans un corps organifé. (Les plantes se nourriffent & croiffent par intus-fufception. ) INV INVALIDE. adj. de t. g. Infirme, qui ne fauroit travailler ni gagner fa vie. (Les mendians, tant valides qu'invalides.) I1 (e dit particulièrement en parlant De l'Hôtel des Invalides. (Les Officiers, les Soldatı invalides. ) Il eft quelquefois substantif. (C'est un Invalide.) INVALIDE, fignifie auffi figurément, Qui n'a point les conditions requifes par les Loix pour produire fon effet. ( A&e invalide. Certe donation eft nulle & invalide. Ce qui rend le mariage invalide, c'eft le défaut d'une condition effentielle, d'une condition néceffaire.) INVALIDEMENT. adv. D'une manière invalide, nulle, fans force, fans effet. (Un Prêtre fufpens confacre illicitement, mais non pas invalidement. Un homme interdit ne contracte qu'invalidement.) INVALIDER. v. a. Terme de Pratique, Rendre nul, déclarer, rendre invalide, (Son fecond teftament a invalidé le premier. Le mariage d'un tel a invalidé la donation qu'il avoit faite. Le défaut de cette formalité a invalidé l'aâe. ) Qu'arq vous à dire pour invalider cet acte? c'est-àdire, Pour prouver qu'il eft invalide, de nul effet, &c. INVALIDE, EE. participe. INVALIDITÉ. f. f. Manque de validité. (On lui a fait voir l'invalidité de fes procédures. L'invalidité d'un contrat. L'invalidité d'un mariage.) INVARIABLE. adj. det. g. Qui ne change point. (Être hvariable dans fes promeffes, dans fes réfolutions. Règle inva riable.) INVARIABLEMENT. adv. D'une ma nière invariable. (Il eft invariablement attaché à fon devoir.) INVARIABILITÉ. f. f. Qualité de ce qui ne varie point. INVASION. f. f. Irruption faite dans le deffein, ou de piller un pays, ou de l'envahir. (L'invafion de la Grèce par les Turcs. Grande, furieuse invafion. Faire une invafion. Les Tartares ont fait une invafion dans la Pologne.) INVECTIVE. f. f. Difcours fort & véhé ment, expreffion injurieuse contre quel que perfonne ou contre quelque chofe, (Grande invective. Sanglante, longue, furieufe invective. Inveãive bien aigre. Faire une inveâive contre quelqu'un. Un plaidoyer plein d'invectives. Il s'emporte toujours en invectives, à des invectives. 11 fe jette dans l'invective. Il eft toujours dans l'invective. Les invectives ne font permifes que contre les vices.) INVECTIVER. v. n. Faire des invectives. (Invectiver contre le vice, contre quel qu'un.) INVENTAIRE. f. m. Rôle, mémoire, état, dénombrement par écrit, contenant par articles les biens, meubles, titres, papiers d'une perfonne, d'une mailon. (Faire l'inventaire des biens, des meubles, des marchandifes de quelqu'un. Mettre, coucher dans l'inventaire, fur l'inventaire. Il s'eft trouvé, on l'a appelé à l'inventaire. Cette femme s'eft remariée fans faire inventaire. Il faut représenter l'inventaire en Juftice. Remplir un inventaire. Clore un inventaire. Recollement d'un inven taire.) On appelle Lettres de bénéfice d'inventaire, Des Lettres du Prince, par lesquelles cela On appelle auffi Inventaire, La vente des meubles qui font contenus dans l'inventaire. (Il y a un inventaire en telle place publique, dans cette maifon-là. (J'ai acheté cela à un inventaire. L'Huiffier qui a fait la criée d'un inventaire.) On appelle en termes de Pratique, Inventaire de production, Le dénombrement des pièces qu'on produit en un procès. (Dreffer un inventaire. Faire l'inventaire des pièces. Fournir l'inventaire.) On appelle parmi le peuple, Inventaire, Un panier plat. Voyez ÉVENTAIRE. INVENTER. v. a. Trouver quelque chofe de nouveau par la force de fon efprit, de fon imagination. (Inventer un Art, une Science. Inventer un fyftème, une machine. Celui qui a inventé la poudre à canon, inventé l'Imprimerie. Il a inventé cet inftrument. Inventer une mode. Inventer un jeu. Inventer un remède. Il l'a inventé le premier. Cela eft bien inventé, heureusement inventé. Cela n'a pas été inventé tout d'un coup. Ce Poëte invente bien. Inventer une malice. Il a inventé cette fable.) Il fignifie auffi, Suppofer, controuver. (C'est un menteur, il a inventé cela. Ce faiteft inventé. Inventer une fauffeté, une calomnie.) On dit proverbialement, qu'Un homme n'a pas inventé la poudre, pour dire, qu'Il a peu d'efprit. INVENTE, LE. participe. INVENTEUR, TRICE. f. Celui ou celle quia inventé. (Le premier inventeur. L'inventeur de l'Imprimerie, de l'art d'écrire, &c. C'est lui qui en eft l'inventeur. Il eft l'inventeur de cette mode, de cette fable. Inventeur de nouveaux mots. Il eft l'inventeur de cette calomnie. Cérès eft l'inventeur du labourage.) INVENTIF, IVE. Qui a le génie, le ta lent d'inventer. (Homme inventif. Efprit inventif. Une femme fort inventive.) INVENTION. f. f. Qualité, faculté, difpofition de l'efprit à inventer. (Ce Poëte, ce Peintre n'a point d'invention. Il a l'invention belle, heureufe. Cet homme eft plein d'invention.) On dit en terme didactique, que (L'invention eft une des parties de la Rhétorique.) Il fe prend auffi pour l'action d'inventer, & pour la chofe inventée. (Depuis l'invention de l'Imprimerie. L'invention de la bouffole. L'invention du thermomètre. Voilà une belle invention. Il eft fertile en inventions. Une heureufe invention. Invention diabolique. Damnable, malheureufe invention. Cet ouvrage, cette pièce eft pleine de belles inventions. La néceffité eft la mère de l'invention.) INVENTION, fe dit encore De la découverte des Reliques, & auffi de la Fête que l'Eglife célèbre en mémoire de cette découverte. (L'invention de la fainte Croix, &c. L'invention des Corps de faint Gervais & de faint Protais. ) INVENTORIER. v. a. Mettre dans un Tome I. inventaire. (Inventorier les meubles d'une maison. On a inventorié ces livres. Inventorier les pièces d'un procès. On n'a pas inventorié cette pièce.) INVENTORIE, EE. participe. INVERSABLE. adj. de c. g. Qui ne peut verfer. (On a fait plufieurs mémoires fur la conftruction des voitures inverfables. ) INVERSE. adj. de t. g. Terme de Logique, de Mathématique & de Phyfique. Il fe dit d'une proportion, d'un théorème, d'un problème, d'une propofition, d'une raison ou d'un rapport pris dans un ordre renverfé, relativement à la propofition ou au rapport dont on vient de parler. Lorsqu'il s'agit d'une propofition, &c. c'eft l'attribut de la directe mis à la place du fujet. Tous les fous font méchans, eft l'inverfe de Tous les méchans font fous. L'inverse d'une proportion est toujours auffi exactement vraie que la proportion même, quand celle-ci l'eft. Par exemple, Trois étant a fix, comme fix à douze, il faut néceffairement que fix foit d trois, comme douze d fix. Ce mot eft de grand ufage dans la Phyfique, pour exprimer l'état actuel ou la loi de variation d'une chofe qui augmente ou qui diminue, à mesure qu'une autre dont elle dépendoit, qui lui eft comparée, diminue ou augmente. L'intensité de la lumière eft en raifon inverfe des carrés de la diftance du corps lumineux; c'est-à-dire, qu'elle diminue dans le même rapport que ces carrés croiffent. INVERSION. f. f. Terme de Grammaire. Tranfpofition, changement de l'ordre dans lequel les mots ont accoutumé d'être rangés dans le difcours ordinaire. (Inverfion dure. Il y a de trop fréquentes inverfions dans ce difcours.) INVESTIR. v. a. Donner avec de certaines formalités, avec de certaines cérémonies, le titre d'un Fief, & la faculté de le pofféder. L'Empereur l'a invefti de cet Electorat, de ce Duché.) Autrefois les Princes inveftiffoient les Évêques en leur donnant la crosse. Il fignifie auffi, Environner une Place de guerre, envelopper des troupes, en forte que tous les paffages pour le fecours & pour la retraite foient fermés. (Il inveftit la Place avec trois mille chevaux. 11 pouffa les ennemis jufque dans leur camp, & lesinveftit. Il tient l'armée ennemie investie en un tel endroit. On investissoit la Place, quand....) INVESTI, IE. participe. INVESTISSEMENT. Î. 'm. Action d'inveftir une Place, une ville pour l'affiéger. (L'inveftiffement de la Place a été fait promptement, à propos, &c.) INVESTITURE. f. f. L'acte par lequel le Seigneur dominant inveftit d'un Fief fon Vaffal. (Donner l'inveftiture d'un Fief. Lettres d'inveftiture. ) INVÉTÉRER, S'INVÉTÉRER. v. récip. Devenir vieux. Il ne fe dit qu'en mauvaise part, & en parlant des maladies & des mauvaises coutumes, des mauvaises habitudes contractées de longue main. (Il ne faut pas laiffer invétérer les maladies. Les maux qu'on laiffe invétérer font plus difficiles à guérir que les autres. Cette maladie s'eft fi fort invétérée, qu'elle eft devenue incurable. Une mauvaise coutume, une mauvaife habitude qu'on a laissé invécérer. ) INVÉTÉRÉ, ÉE. participe. (Un mal invétéré. Une coutume invétérée. Un haine invétérée.) INVINCIBLE. adj. de t. g. Qu'on ne fauroit vaincre, qu'on ne fauroit furmonter en guerre. (Ce Prince eft invincible. Une armée invincible. Un courage invincible.) 11 fe dit auffi figurément. ( Obstacle in vincible. Opiniâtreté invincible.) On appelle Argument invincible, raifon invincible, Un argument, une raison où il n'y a point de bonne réplique. Et Ignorance invincible, L'ignorance des chofes dont il eft impoffible qu'un homme ait eu connoiffance. INVINCIBLEMENT. adv. D'une manière à laquelle on ne peut réfifter. (Cette raifon-là prouve invinciblement ce que j'avance.) INVIOLABLE. adj. de t. g. Qu'on ne doit jamais violer, qu'on ne doit jamais enfreindre. (Les fermens & les vœux font inviolables. Le droit des gens eft un droic inviolable. Un afyle inviolable. ) Il fignifie auffi, qu'On ne viole point, qu'on n'enfreint jamais. (C'eft une coutume, c'eft une loi inviolable parmi ces peuples. C'est un homme dont la parole eft inviolable.) INVIOLABLEMENT. adv. D'une manière inviolable. (Ce qu'il a une fois promis, il le tient inviolablement.) INVISIBILITÉ. f. f. État de ce qui eft invisible. (L'invisibilité des atômes.” L'invifibilité des efprits, ) INVISIBLE. adj. de t. g. Qui eft de telle nature qu'il ne peut être vu. (Les Anges, les efprits, les ames font invifibles. Dieu eft le Créateur des chofes vifibles & des invifibles. Il a reçu un fecours invifible. Se rendre invisible.) On dit figurément, Devenir invisible pour dire, Difparoître fubitement, fans que perfonne s'en aperçoive. (Il étoit-là tout à l'heure, il eft devenu invisible.) Et dans le même fens, on le dit Dea chofes. (Je tenois cette montre dans mes mains, elle étoit tout à l'heure fur cette table, elle eft devenue invisible. ) INVISIBLEMENT. adv. D'une manière invifible. (Le Corps de Notre-Seigneur JESUS-CHRIST eft réellement, quoiqu'invifiblement, fous les espèces facramentales. ) INVITATION. f. f. A&tion d'inviter. ( Ins vitation à un feftin. Invitation à une noce. Le Grand Maître, ou le Maître des Cérémonies, va faire l'invitation au Parlement pour affifter aux grandes cérémonies.) INVITATOIRE. f. m. On appelle ainfi l'Antienne qui fe chante avec le Venite exultemus. (L'invitatoire du Dimanche. L'invitatoire du Commun des Apôtres. INVITER. v. a. Convier, prier de fe trouver, d'affifter à...........( Inviter à dîner. Inviter aux noces. Il ne fe trouva pas રે l'atfemblée, parce qu'on ne l'avoit pas invité.) Il fignifie auffi figurément en général, Exciter à quelque chofe, porter à.... (Le beau temps nous invite à la promenade. La raifon, le devoir, l'honneur vous invitent à .... ....). PPPP INVITE, EE participe & adje&if. INVOCATION. f. f. A&tion d'invoquer. (Après l'invocation du Saint-Efprit. L'invocation des Saints eft établie par toute la tradition. L'invocation des démons, des efprits malins. Le Magicien après avoir fait fes invocations.) On appelle Invocation, dans le Poëme Epique, Les vers par lefquels on s'adresse à quelque Divinité, vraie ou fauffe, pour lui demander fon fecours, fa protection. INVOLONTAIRE. adj. de t. g. Qui eft contre la volonté de celui qui agit. (Des actions involontaires.) étoit invulnérable, excepté par le talon.) 11 fe dir auffi au figuré. (Í eft invulnérable aux traits de la médifance.). ION TONIQUE. adj. de t. g. qui s'emploie dans plufieurs Arts. (L'Ordre Tonique eft le troisième des Ordres d'Architecture. Le Diale&te Tonique. Le Mode Yonique.) La Secte Ionique, pour dire, La Secte de Thales. Le vers ïonique ou ïonien eft un vers latin compofé de quatre mefures, dont chacune eft de deux brèves & de deux longues. La douzième Ode du troisième livre d'Horace eft en vers ïoniques.) 1от fl fe dit auffi Des mouvemens naturels qui fe font indépendamment de la volon-YOTA. f. m. La neuvième lettre de l'Alté. (Toutes les actions vitales font involontaires. La digeftion eft involontaire. La circulation du fang eft involontaire.) INVOLONTAIREMENT, adv. Sans le vouloir, contre la volonté. ( Il a fait cela involontairement. INVOLUTION. f. f. Terme de Palais. Affemblage d'embarras, de difficultés. (Involution de procès, de procédures.) INVOQUER. v. a. Appeler à fon fecours, à fon aide. Il ne fe dit que d'une Puiffance divine & furnaturelle. (Invoquer Dieu à fon aide. Invoquer le Saint-Esprit. Invoquer les Saints.) On dit par extenfion, (Invoquer les démons.) Et en Poëfie, (Invoquer Apollon, les Mufes & les autres Divinités de la Fable.) En termes de l'Écriture-Sainte, Invoquer le nom de Dieu, du Seigneur, C'eft l'adorer & faire un acte de Religion. (Enoc commença à invoquer le nom du Seigneur.) INVOQUE, EE. participe. INUSITE, EE. adj. Qui n'eft point ufité. (Jufqu'ici cela étoit inufité. C'étoit une chofe inufitée parmi nous. Ce mot eft inufité. Une façon de parler inufitée.) INUTILE. adj. de t. g. Qui n'apporte aucun profit, qui ne produit aucune utilité, qui ne fert à rien. ( Un travail, une peine inutile. Un ferviteur inutile. Un homme inutile à tout bien. Faire des pas inutiles. Voilà bien des paroles inutiles. Prendre des foins inutiles, des précautions inutiles. Cela eft devenu inutile. Faire des efforts inutiles. Des fouhaits inutiles. Des regrets inutiles.) On dit, qu'un homme eft inutile, pour dire, qu'Il n'eft point occupé, point employé. (C'eft un homme qu'il ne faudra pas laiffer inutile.) INUTILEMENT. adv. Sans utilité, en vain. (11 a travaillé inutilement. Se peiner, fe fatiguer, fe tourmenter inutilement. Ce feroit inutilement que vous feriez...) INUTILITÉ, f. f. Manque d'utilité. (On a reconnu l'inutilité de cette machine. II s'eft aperçu de l'inutilité de fes vifites. Il s'eft retiré voyant l'inutilité de fes foins, de fes peines.) INUTILITE, fignifie auffi, Défaut d'emploi, ou d'occafion de fervir. (C'est un homme qu'on laiffe dans l'inutilité.) INUTILITÉ, fignifie auffi, Chofe inutile, chofe fuperflue. Et en ce fens il n'a guère d'usage qu'au pluriel. (Un difcours rempli d'inutilités. C'eft un homme qui ne dit que des inutilités.), INVULNERABLE. adj. de t. g. Qui ne peut être blefé. (La fable a dit qu'Achille i phabet Grec, & dont la figure eft la plus fimple de toutes. Ce mot en notre Langue ne s'emploie que dans certaines phrafes du ftyle familier, & toujours avec la négative, pour dire, Pas la moindre chofe, rien. (Voilà un ouvrage parfait, il n'y manque pas un ïota. Il n'y a pas un feul iota à retrancher. Je n'oublierai pas un feul iota. C'est un homme fi exact, qu'il n'omet pas le moindre ïota.) IPE IPECACUANHA. fub. m. Racine grosse comme le chalumeau d'une plume médiocre , qu'on nous apporte sèche de plufieurs endroits de l'Amérique. Il y en a de trois fortes, le brun, le gris & le blanc. Le brun eft le plus fort & le plus eftimé; le blanc eft le plus foible. Il eft purgatif & aftringent. C'est un des meilleurs remèdes qu'on ait trouvé jusqu'ici pour la dyffenterie. IPS IPSO FACTO, Expreffion adverbiale empruntée du Latin, & qui fe dit de tout ce qui fuit infailliblement de quelque fait. Il s'emploie plus ordinairement en parlant d'une excommunication encourue par le feul fait. (Celui qui frappe un Prêtre, eft excommunié ipfo facto.) IRA IRASCIBLE. adj. de t. g. Il n'a guère d'ufage qu'en ces phrases: (L'appétit irafcible, la partie irafcible, la faculté irafcible,) qui fignifient, La faculté de l'ame, par laquelle l'ame fe porte à furmonter les difficultés qu'elle rencontre à la pourfuite du bien ou à la fuite du mal (Le courage, l'émulation, font des paffions de l'appétit irafcible.) IRE IRE. f. f. Courroux, colère. Il eft vieux, & il n'a plus d'ufage que dans la grande Poëfie, & dans le ftyle foutenu, en parlant de la colère de Dieu. (L'ire de Dieu. L'ire céleste.) IRI IRIS. f. m. Météore, qu'on appelle vulgairement l'Arc-en-ciel. (Les couleurs de l'iris. L'iris fe forme dans les gouttes de pluie par les rayons du Soleil rompus & réfléchis.) IRIS, ou FLAMBE. Plante à laquelle on a donné ce premier nom, parce que la variété de les couleurs approche de celles de l'Arc-en-ciel. il y en a un très grand nombre d'efpeces, dont quelquesunes, à caufe de leur beauté, font cultivées dans les jardins. On emploie les racines de l'iris dans l'hydropifie, & dans quelques autres maladies, IRONIE. f. f. Figure de Rhétorique, par laquelle on dit le contraire de ce qu'on veut faire entendre. (Tout ce difcours n'eft qu'une ironie. L'ironie étoit la figure favorite de Socrate. Il dit cela par ironie.) IRONIQUE. adj. de t. g. Ou il y a de l'ironie. (Il dit cela d'un ton ironique. Difcours ironique.) IRONIQUEMENT. adv. d'une manière ironique. (Il a dit cela ironiquement. Il a pris cela ironiquement.) IRR IRRADIATION. f. f. Effusion, émiffion des rayons d'un corps lumineux. Il n'a d'ufage que dans le didactique. ( Dès que le Soleil fe lève, il fe fait une irradiation dans tout l'horizon.) On appelle figurément Irradiation, L'épanchement qui fe fait des efprits dans. le corps de l'animal. Il a le même fens que Rayonnement. IRRAISONNABLE. adj. de t. g. Qui n'eft pas doué de raifon. (Animal iraifonnable.) Il ne s'emploie guère que dans le ftyle didactique. IRRATIONNEL, ELLE. adj. Terme de Géométrie. Il fe dit Des quantités qui n'ont aucune commune meture avec l'unité; c'eft-à-dire, Qui ne peuvent être repréfentées ni par des nombres entiers, ni par des fractions. (Nombre irrationnel. Quantité irrationnelle.) IRRECONCILIABLE. adj. Qui ne fe peut réconcilier. (Ce font des ennemis irréconciliables. Haine irréconciliable. Upe inimitié irréconciliable.) IRRECONCILIABLEMENT. adv. D'une manière irréconciliable. (Ils ont rompu, irréconciliablement. Ils font brouillés irréconciliablement.) IRREDUCTIBLE. adj. de t. g. Il fe dit d'Une chaux métallique qu'on ne peut réduire en métal. En Algèbre, il fignifie Ce qui ne peut étre réduit fous une autre forme plus fimple. Il fe dit particulièrement Des équations qui ne peuvent être abaiffées à un moindre degré que celui fous lequel elles fe préfentent, & plus particulièrement encore du cas où une équation cubique a trois racines réelles toutes trois inégales, & venant fous une forme imaginaire. (Le cas irréductible du troifième degré.) Ge cas eft ainfi appelé, quoiqu'on n'en puifle pas démontrer l'irréductibilité. ( Le cas irréductible eft en Algebre ce que la quadrature du cercle eft en Géométrie.) IRRÉFORMABLE. adj. Qui ne peut être réformé. IRRÉFRAGABLE. adj. de t. g. Ce qu'on ne peut contredire, qu'on ne peut récu fer. (Docteur, irrefragable. Une autorité |