mand. On ne l'emploie que dans cette phrase familière, maintenant très-peu usitée, Faire carrousse, Faire débauche, boire avec excès. CARRURE. s. f. La largeur du dos à l'endroit des épaules. Voilà un homme d'une belle carrure. Il se dit aussi en parlant D'un habit. Cet habit est trop large, trop étroit de carrure. CARTAYER. v. n. Il se dit D'un cocher qui met une ornière entre les deux chevaux et entre les deux roues de la voiture. Ce cocher a fort bien cartayé. CARTE. s. f. Assemblage de plusieurs papiers collés l'un sur l'autre. De la carte fine. De la carte bien battue. Dans ce sens, on emploie plus ordinairement le mot Carton; et on appelle cette sorte de carte Du carton fin. CARTE, signifie aussi, Un petit carton fin, coupé en carré long, qui est marqué, d'un côté, de quelque figure et de quelque couleur, et dont on se sert pour jouer à divers jeux. Un jeu de cartes. Des cartes de piquet. Jouer aux cartes. Battre ou mieux mêler les cartes. Donner, faire les cartes. Être le premier en cartes. Couvrir la carte. Écarter une carte. Faire une carte. Amener une carte. Il lui est rentré une carte qui lui fait beau jeu. Faire des tours de cartes. Escamoter une carte. Filer la carte. Le dessous des cartes, La partie colorée des cartes, qui reste cachée quand on donne ou qu'on coupe. Quand on donne les cartes, il ne faut pas en laisser voir le dessous. A l'Écarté et à quelques autres jeux, Demander carte, Proposer d'écarter, de mettre de côté un certain nombre de cartes, pour en prendre de nouvelles. Fig. et fam., Voir, connaître le dessous des cartes, Apercevoir, connaitre les ressorts secrets d'une affaire, d'une intrigue. Il en sait là-dessus plus qu'un autre, il a vu le dessous des cartes. On dit de même, Il ya dans cette affaire un dessous de cartes, c'est-à-dire, Quelque chose de secret, de caché, dont il faut se défier. Prov, et fig., Si vous n'êtes pas content, prenez des cartes, se dit à un homme qui est trop difficile à satisfaire, et dont le mécontentement impatiente. Fig. et fam., Brouiller les cartes, Chercher à mettre du trouble, à embrouiller les affaires. On dit dans un sens analogue, Les cartes sont bien brouillées. Fig. et fam., Jouer cartes sur table, Ne pas dissimuler le motif pour lequel on agit, ne pas cacher les moyens dont on fait usage dans une affaire. C'est un homme franc, et qui joue toujours cartes sur table. Tirer les cartes, Chercher l'avenir dans la disposition fortuite des cartes. Tirer les cartes à quelqu'un. Fig. et fam., Château de cartes, Petite maison de campagne fort enjolivée et peu solidement batie; ce qui se dit par allusion à ces petits châteaux que les enfants font avec des cartes. CARTES, au pluriel, se dit, par extension, de Ce que les joueurs laissent pour le payement des cartes. Les cartes valent beaucoup aux domestiques de cette maison. Les domestiques ont les cartes. Mettre aux cartes: on dit plus ordinairement aujourd'hui, Mettre au flambeau. Il signifie aussi, Règlement fait entre deux partis ennemis, pour la rançon ou l'échange des prisonniers. Régler le cartel. Le cartel est fait. Cartel d'échange. CARTE, se dit aussi de L'espèce de billet, | Envoyer un cartel. Donner un cartel. Receordinairement imprimé, qu'on délivre à voir, accepter, refuser un cartel. une personne pour qu'elle soit admise en quelque lieu, ou pour qu'elle puisse, au besoin, faire reconnaître sa qualité, etc. Carte de spectacle. Carte d'entrée. Carte d'étudiant. Carte d'électeur. Les agents de police doivent étre munis d'une carte. Carte de sûreté. Carte de présence. Etc. Carte de visite, ou simplement, Carte, Petite carte sur laquelle on a écrit ou fait graver son nom, et qu'on laisse à la porte des personnes qui se trouvent absentes, lorsqu'on va pour leur rendre visite. J'ai laissé ma carte chez son portier. Carte d'adresse, Carte sur laquelle un fabricant, un marchand fait imprimer son adresse et une note des objets qu'il fabrique ou qu'il vend. Prov. et fig., Donner carte blanche à quelqu'un, Donner plein pouvoir à quelqu'un, l'autoriser à faire tout ce qu'il lui plaira. Le prince a donné carte blanche à ce général. On dit dans le même sens, Avoir carte blanche. J'ai carte blanche là-dessus. CARTE, chez les Traiteurs ou Restaurateurs, Liste des mets qu'on peut demander. Diner à la carte. Demander la carte. La carte de ce restaurateur est très-variée. Tel mets n'est pas sur la carte. CARTEL, se dit aussi de L'ornement qui entoure le cadran de certaines pendules portatives faites pour être appliquées à la muraille, au lambris, dans un appartement; et souvent de La pendule même. Un joli cartel. Il n'y a, dans la salle à manger, qu'un simple cartel. CARTERON. s. m. Voyez QUARTERON. CARTESIANISME. s. m. Philosophie de Descartes. CARTÉSIEN, IENNE. adj. Qui a rapport, qui appartient à la doctrine de Descartes. La philosophie cartésienne. Les opinions cartésiennes. Les principes cartésiens. Il signifie aussi, Qui a adopté cette doctrine. Un philosophe cartesien. Dans ce sens, on l'emploie plus ordinairement comme substantif. Les newtoniens et les cartésiens. CARTHAME. s. m. T. de Botan. Plante, autrement nommée Safran bátard, dont les fleurs servent à teindre en rouge, et qui porte des semences purgatives, appelées Graines de perroquet, parce qu'elles sont bonnes pour la nourriture de cet oiseau. CARTIER. s. m. Celui qui fait et vend des cartes à jouer. Maître cartier. Il signifie aussi, Le mémoire de la dépense d'un repas chez un traiteur ou un restaurateur. Apportez la carte. Dans ce sens, CARTILAGE, s. m. T. d'Anat. Partie blanon dit quelquefois, Carte à payer, ou Carte che, dure, lisse, élastique, privée de senpayante, par opposition à la carte des mets. timent, qui se trouve surtout aux extrémiCARTE, en Géographie, se dit d'Une tés des os, et qu'on appelle vulgairement feuille de papier sur laquelle est repré- le croquant dans la viande de boucherie. Le sentée quelque partie de la surface du globe cartilage du nez. Le cartilage des oreilles. terrestre. Carte de géographie. Carte géogra- CARTILAGINEUX, EUSE. adj. T. d'Aphique. Dresser, faire la carte d'un pays. Ap-nat. Qui est de la nature du cartilage, qui prendre la carte. Savoir bien la carte. Enten-est composé de cartilages. Les parties cartidre la carte. Un recueil de cartes. Cet atlas | lagineuses. contient tant de cartes. CARTISANE. s. f. Petits morceaux de Il signifie quelquefois, par extension, La carton fin, autour desquels on a tortillé du connaissance géographique d'un pays. Ap-fil, de la soie, de l'or ou de l'argent, et qui prendre, étudier, montrer la carte d'Alle- font relief dans les dentelles et dans les magne. broderies. Dentelle à cartisane. Carte universelle. Voyez MAPPEMOnde. Carte générale, La carte de toute une contrée, par opposition à Celles qui n'en représentent que certaines portions, et qu'on nomme Cartes particulières. Carte topographique, Carte qui donne la représentation exacte et détaillée d'un lieu, d'un canton particulier. CARTON. s. m. Carte grosse et forte, faite de papier broyé, battu et collé. Gros carton. Carton mince. Carton épais. Feuille de carton. Un livre relié avec du carton, en carton. Boite de carton. Carton fin, Celui qui n'est fait que de plusieurs papiers collés les uns sur les au tres. Carte hydrographique, ou Carte marine, CARTON, se dit aussi d'Une boîte faite de Carte qui représente les côtes, les mouil-carton, dans laquelle on serre des papiers, lages, les sondages et les rumbs de vent. ou des bonnets, des dentelles, des rubans, Carte astronomique ou céleste, Carte qui etc. Carton de bureau. Mettez ces billets dans représente les constellations dans la situa-un carton. Carton de marchande de modęs. tion qu'elles ont les unes à l'égard des au tres. Carte généalogique, Tableau qui contient toute la généalogie d'une maison. Fig. et fam., Savoir la carte du pays, ou simplement, Savoir la carte, Connaitre bien les habitudes, les intérêts, les intrigues d'une société, d'une famille, etc. Fig. et fam., Perdre la carte, Se troubler, se brouiller, se confondre dans ses idées. CARTEL. s. m. Défi par écrit pour un combat singulier. Il s'est dit aussi d'Un défi par écrit pour un combat dans une fête, comme aux tournois. Un cartel de défi. Carton rond, carré, ovale. Carton de rubans, de dentelles, etc., Carton contenant des rubans, des dentelles, etc. Cette pièce de théâtre est restée longtemps dans les cartons, Elle n'a été jouée que longtemps après avoir été reçue. Carton de dessins, Grand portefeuille de carton, dans lequel on serre des dessins. CARTON, se dit encore de La pâte même dont on fait le carton ordinaire, et qui sert à la fabrication de divers autres objets. Moulures, bas-reliefs de carton. Poupée de carton. Masque de carton. Nez de carton. CARTON, en termes d'Imprimerie et de Librairie, se dit d'Un ou de plusieurs feuillets d'impression détachés d'une feuille entière. Ce volume a tant de feuilles et un carton de deux, de quatre pages. Il se dit plus particulièrement d'Un feuillet qu'on refait, à cause de quelques fautes qu'on y veut corriger, ou de quelque changement qu'on y veut faire. Faire un carton. Mettre un carton à un livre. CARTONS, se dit encore de Dessins en grand, tracés sur du papier, d'après lesquels le peintre fait sa fresque, ou qu'on donne aux ouvriers en tapisseries pour servir de modèles. Les cartons de Raphaël. Il se dit aussi, en termes d'Architecture, d'Une feuille de carton ou de fer-blanc chantournée qui sert à tracer des profils. CARTONNAGE. s. m. Action de cartonner un livre, de le relier en carton ; ou L'ouvrage qui en résulte. celles qui y ressemblent par leur structure. Cas privilégiés, ou Cas royaux, Crimes CAS Cas privilégiés, se disait particulièrement, en Jurisprudence canonique, Des cas dans lesquels le juge séculier prenait connaisCAS. s. m. T. de Grammaire. Il se dit Des sance des crimes d'un ecclésiastique, et le différentes désinences que prennent les sub- jugeait conjointement avec le juge eccléstantifs, les adjectifs et les participes, dans siastique, nonobstant le privilége clérical. les langues où ils se déclinent. Il n'y a point Cas spéciaux, Les crimes déférés à la de cas proprement dits dans la langue fran-chambre des pairs, constituée en haute cour caise, quoiqu'il y ait des désinences différentes de justice. dans les pronoms. Ce mot latin, ce mot grec est à tel cas. CARTONNER. v. a. Relier un livre en car-naire. Un cas étrange. Ce qui est bon dans un ton. Cartonner un livre. CARTONNÉ, ÉE. participe. Un livre cartonné à la Bradel. CARTONNIER. s. m. Celui qui fabrique et vend du carton. Il se dit aussi de Celui qui travaille en carton, qui fabrique des objets de carton. CARTOUCHE. s. m. Sorte d'ornement de sculpture ou de peinture, représentant un carton roulé et tortillé par les bords. Graver, peindre des armes dans un cartouche. L'inscription que porte ce cartouche. CARTOUCHE. s. f. Charge pour le canon, composée de clous, de balles de fusil, et de morceaux de fer enveloppés dans du carton ou enfermés dans une boite de mitraille. Canon chargé à cartouche. Tirer à cartouche. On dit mieux, Tirer à mitraille. Il signifie aussi, La charge entière d'une arme à feu portative, qui est dans un rouleau de papier. Déchirer la cartouche avec les dents. Il se dit encore, chez les Artificiers, de Toute sorte de boite dans laquelle on renferme les matières inflammables, pour en déterminer et en varier les effets. Dans ce sens, il est masculin. CARTOUCHE. s. f. Il se disait autrefois Du congé absolu ou limité donné à un militaire par un écrit scellé du sceau du régi ment. Pour les cas résultants du procès. Formule qu'on employait autrefois dans les jugements CAs, signifie aussi, Accident, aventure, rendus en matière criminelle, lorsque les conjoncture, occasion; fait arrivé, ou qui preuves n'étaient pas complètes. Il était acpeut arriver. Cas fortuit. Par cas imprévu. cusé d'assassinat; mais, comme il n'y avait Un cas extraordinaire. Cas bien extraordi-point de preuves suffisantes, il fut condamné aux galères pour les cas résultants du procès. cas, ne l'est pas dans un autre. Selon l'exi- Cas réservés, Les péchés dont on ne peut gence du cas. C'est le cas de parler. En tel cas être absous que par le pape ou l'évêque, En pareil cas. En ce cas, il faudrait... Vous ou par les prètres qui ont reçu d'eux un dites qu'il vient en ce cas, je vais l'attendre. pouvoir spécial. L'incendie volontaire des Le cas est différent. C'est tout un autre cas. églises est un cas réservé au pape. Cas de conscience, Difficulté ou question Cela change le cas. Ce n'est pas là le cas dont il s'agit. Dans le cas contraire. Cas par-sur ce que la religion permet ou défend en ticulier. Le cas est tel. Nous ne sommes pas certains cas. Ce docteur est fort versé dans dans le cas de l'article cité. Ce cas n'a point les cas de conscience. Un cas de conscience été prévu par la loi, par le code. Cas redhi- fort difficile à résoudre. bitoire. Au cas, en cas que cela soit. Au cas, en cas que cela arrive. Auquel cas. Le cas avenant. Le cas échéant. Si le cas y échet. Posez le cas. En cas de mort. En cas de rupture. Cas métaphysique, Hypothèse, supposition Fam., Étre dans le cas de faire une chose, Par extension, Je m'en fais un cas de conscience, Je m'en fais scrupule. Faire cas de quelqu'un où de quelque chose, L'estimer, en avoir bonne opinion. Faire grand cas d'un homme. C'est un prince qui sait faire cas des hommes de mérite. Ne faire cas que de l'argent. On ne fait pas grand cas de ce qu'il dit. On n'en fait nul cas. CAS, se dit aussi, familièrement, pour Excrément, ordure. Il a fait son cas au pied d'un mur. CAS, CASSE. adj. Qui sonne le cassé. Cela sonne cas. Une voix casse et enrouée. Il est vieux. Il est aussi substantif. C'est un casanier, un vrai casanier. CASAQUE. s. f. Sorte d'habillement dont CASANIER, IÈRE. adj. Qui aime à de-. meurer chez lui. C'est l'homme du monde le plus casanier. On dit dans un sens analoEn cas, s'emploie aussi quelquefois sub-gue: Mener une vie casanière. Être d'humeur stantivement, et signifie, Supplément, chose casanière. Avoir des goûts casaniers. Etc. préparée pour servir en cas de besoin : il ne se dit guère que dans les maisons des princes, ou familièrement. C'est un en cas. Le Cartouche jaune, Cartouche qu'on déli-prince s'étant levé avec appétit, se fit servir vrait à un soldat dégradé, ou renvoyé par son en cas de nuit. punition. En tout cas, Quoi qu'il arrive, à tout évéCARTULAIRE. s. m. Recueil d'actes, ti-nement. Je vous payerai dans un mois, je tres et autres principaux papiers, concer-l'espère: en tout cas, je vous donnerai des súnant le temporel d'un monastère, d'un cha- retés suffisantes. pitre, ou de quelque église. Cartulaire de Cluny, etc. CARUS. s. m. (On prononce l'S.) T. de Médec. Affection soporeuse, profond assoupissement accompagné d'une complète insensibilité. CARVI. s. m. T. de Botan. Plante ombellifere, dont les semences sont employées en médecine comme vermifuges et carminatives, et dont on mange les racines, les feuilles et les jeunes pousses. Le carvi est un bon fourrage. CARYATIDE. s. f. Voyez CARIATIDE. CARYOPHYLLÉE. ádj. f. T. de Botan. Il se dit Des fleurs de l'œillet, et de toutes CAS, se disait autrefois, en Matière criminelle, pour Fait, action, crime. Le cas dont il est accusé n'est pas graciable. Fam., Son cas va mal, son cas n'est pas net, son cas est véreux, est sale, se dit en parlant D'un homme qui est en danger pour quelque crime, pour quelque mauvaise affaire. On dit également, Il sent son cas véreux, Il connait lui-même que son affaire est mauvaise, il sent qu'il a quelque chose à se reprocher. Prov., Tous vilains cas, tous mauvais cas sont reniables, se dit Lorsqu'un homme a commis une faute grave, et que la honte ou la crainte du châtiment le porte à la nier. on se sert comme d'un manteau, et qui a ordinairement des manches fort larges. Une casaque pour la campagne. Une casaque pour la pluie. Les mousquetaires portaient des casaques. Casaque de héraut d'armes. Casaque de forçat. Fig. et fam., Tourner casaque, Changer de parti. CASAQUIN. s. m. Diminutif. Espèce de déshabillé court, qu'on porte pour sa commodité. Il ne se dit guère aujourd'hui que d'Un vêtement à l'usage des femmes du peuple ou de la campagne. Fig. et pop., Donner sur le casaquin à quelqu'un, Le battre. On lui a donné sur le casaquin. CASCADE. s. f. Chute d'eau; eau qui tombe de rocher en rocher. Il y a des cascades naturelles et des cascades artificielles. La rivière fait une cascade en cet endroit. La cascade de Tivoli. Une belle cascade. La cas cade de Saint-Cloud. Faire une cascade dans un jardin. Fam., Le voilà casé, il est casé pour la vie, Il a une place assurée. CASERNE. s. f. Bâtiment destiné au lo Fig., Ce discours est plein de cascades, va par cascades, se dit D'un discours où l'au-gement des troupes. Tous les soldats furent teur passe tout d'un coup d'une chose à logés dans des casernes. Belle, vaste caserne. l'autre, sans aucune liaison. Aller à la caserne. Caserne de cavalerie. Caserne d'infanterie. Fig., Je ne sais cette nouvelle que par cascades, elle n'est venue à moi que par cascades, Cette nouvelle a passé par différentes bouches avant d'arriver jusqu'à moi. Fig., Il est arrivé là de cascade en cascade, par cascades, se dit D'un homme qui, par une suite d'événements, sans avoir de plan apparent et suivi, a été conduit à quelque chose. CASERNEMENT. s. m. Action de caserner. Le casernement des troupes. Effets de casernement. et qui, par cette raison, sont appelées Poires fondantes. Le bon-chrétien, le martin-sec, et le Messire Jean, sont des poires cassantes. CASSATION. s. f. T. de Jurispr. Acte juridique par lequel on casse des jugements, des actes et des procédures. La cassation d'une procédure. La cassation d'une sentence. La cassation d'un testament. CASERNER. v. n. Loger dans des casernes. La garnison logeait chez les bourgeois, mais on la fit caserner. La moitié de la gar-y nison casernera cet hiver. Il est aussi verbe actif, et signifie, Faire CASCATELLE. s. f. Mot emprunté de l'i-caserner. Caserner des troupes. talien, qui signifie, Petite cascade. On ne l'emploie guère que dans cette phrase, Les cascatelles de Tivoli. CASE. s. f. Maison. Il ne se dit guère au propre que Des cabanes où logent les nègres employés à la culture des plantations, dans les colonies. Fam., Le patron de la case, Le maître de la maison; ou, par extension, Celui qui a toute autorité dans la maison, quoiqu'il n'en soit pas le maître. CASE, au Jeu du trictrac, désigne Chacune de ces places qui sont marquées par une espèce de flèche. Il y a tant de cases au trictrac. Avoir une dame à telle case. Avoir cinq cases remplies, et une dame à la CASE, se dit aussi Des divisions pratiquées dans un rayon, un tiroir, une boîte, etc., pour y mettre séparément différents objets. Il se dit, par extension, Des divisions d'un registre formées par les lignes qui coupent les colonnes transversalement. Folio 2 verso, case 3. CASÉEUX, EUSE. adj. T. didactique. Qui est de la nature du fromage. La partie caséeuse du lait. CASERNÉ, ÉE. participe. CASIER. s. m. Garniture de bureau, composée de plusieurs cases, dans lesquelles on place les papiers ou autres objets que l'on veut tenir en ordre. CASILLEUX. adj. m. T. de Vitrier. Il se dit Du verre qui se casse au lieu de se couper, quand on y applique le diamant. CASIMIR. s. m. Étoffe de laine croisée, fine et légère. Pantalon, gilet de casimir. CASOAR. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau de l'Inde, presque aussi gros, mais moins grand que l'autruche, dont la tête est couverte d'une espèce de casque osseux, et dont le plumage ressemble du crin. Le casoar ne vole point. Ilse dit plus particulièrement aujourd'hui de La décision par laquelle un arrêt ou un jugement en dernier ressort est annulé. Demande, pourvoi, recours en cassation. Il a ouverture à cassation lorsque... Moyens de cassation, Les moyens qu'on allègue pour faire casser un arrêt ou un jugement en dernier ressort. Se pourvoir en cassation, Se pourvoir pour faire casser un arrêt ou un jugement en dernier ressort. On dit de même, Poursuivre la cassation d'un arrêt, etc. Cour de cassation, Le tribunal suprême investi du droit de casser et d'annuler les arrêts ou jugements en dernier ressort, lorsqu'il y a violation ou fausse application des lois, ou inobservation des formes prescrites à peine de nullité. La cour de cassation siége à Paris. Le délai pour se pourvoir à la cour de cassation est de trois mois en matière civile, et de trois jours en matière criminelle. CASSAVE. s. f. Farine faite de la racine de manioc séchée. Il se dit aussi Du pain que l'on fait avec cette farine. CASQUE. s. m. Arme défensive qui garantit la tête, et qui sert de coiffure. Une armure complète avec le casque, la cuirasse, CASSE, s. f. Genre de plantes légumiles brassards, les gantelets, etc. Tous les che-neuses, dont plusieurs espèces sont emvaliers du tournoi avaient le casque en téte.ployées en médecine. La visière d'un casque. Son casque était sur- Il se dit plus particulièrement de La pulpe monté d'un panache. Le cimier d'un casque. noire, douce et un peu sucrée, contenue Casque de dragon, de cuirassier. La crinière dans les gousses longues et ligneuses d'une d'un casque. espèce de casse qui croît en Egypte et aux Indes, et que l'on nomme Cassier ou Canéficier. La casse est laxative. De la casse du Levant. Se purger avec de la casse. Prendre de la casse. Prendre de la casse en bol ou dans du petit-lait. En termes de Botan., Fleur en casque, Fleur qui, par sa forme, ressemble à cette armure. L'aconit porte des fleurs en casque. CASQUE, en termes de Blason, se dit de La représentation d'un casque sur l'écusson des armoiries. Porter le casque de face. Il n'y a que les souverains qui portent le cas que ouvert et couronné. CASQUETTE. s. f. Coiffure d'homme, faite d'étoffe ou de peau, qui a quelqueCASEMATE. s. f. T. de Fortification. fois un bord sur le devant. Beaucoup d'ouSouterrain voûté à l'épreuve de la bombe,vriers portent des casquettes. Casquette de pour défendre la courtine et les fossés, ou voyage. Ce petit garçon a perdu sa casquette. pour loger des troupes au besoin. Les ca- CASSADE. s. f. Mensonge pour plaisansemates d'une citadelle. ter, ou pour servir d'excuse, de défaite. Donner une cassade. C'est un donneur de cassades. Il est familier et vieux. CASEMATÉ, ÉE. adj. Il n'est guère usité que dans cette locution, Bastion casemate, Bastion où il y a des casemates. CASER. v. n. T. du Jeu de trictrac. Faire une case, remplir une case avec deux dames. Caser bien. Caser mal. Casse en bâton, se dit, dans le commerce, de La casse qui est encore en gousse. CASSE. s. f. Peine militaire qui consiste dans la perte d'un grade. Il craint la casse. Cela mérite la casse. Lettres de casse, Ordre écrit que donnait le roi pour casser un officier. CASSE. s. f. T. d'Impr. Sorte de caisse ou de boite plate et découverte, composée de deux parties qui forment ensemble un carré, et divisée en petites cases contenant, chacune, tous les caractères d'une À certains Jeux de renvi, comme le bre-même lettre. Prendre les lettres dans la | lan, Faire une cassade, Faire un renvi avec casse. Travailler à la casse. Casse d'italique. vilain jeu, afin d'obliger les autres joueurs Casse de romain. à quitter. C'est un grand faiseur de cassades. CASSANT, ANTE. adj. Fragile, sujet à Haut de casse, La partie supérieure de la casse, celle qui contient les capitales et CASER, s'emploie quelquefois activement, et signifie, familièrement, Placer quelqu'un, se casser, à se rompre; qui se casse aisé-différents autres caractères. sant, que la porcelaine soit si cassante. Le lui faire avoir une place. N'ayez point d'in-ment. C'est dommage que le verre soit si cas- Bas de casse, La partie inférieure de la quiétude sur votre avenir, je vous caserai. Il s'emploie, dans un sens analogue, avec le pronom personnel. Avoir de la peine à se caser. Il est parvenu à se caser. CASER, avec le pronom personnel, signifie encore, familièrement, S'établir comme on peut en un lieu. Il faut bien se caser quelque part, quand on ne peut se loger à l'aise. CASE, EE. participe. Il se dit aussi De certains métaux aigres, et particulièrement du fer. Il y a du fer qui est fort cassant. casse, celle qui est le plus à portée de l'ouvrier, et qui contient les minuscules ou lettres ordinaires, qu'on nomme aussi, pour cette raison, Lettres du bas de casse. CASSE, en termes de Fonderie, Bassin Poires cassantes, qui ont la chair cassante, formé vis-à-vis de l'œil ou de l'ouverture Poires qui cassent, qui font une légère ré-d'un fourneau, dans lequel est reçu le mésistance sous la dent; à la différence des tal fondu qui découle du fourneau. autres poires qui fondent dans la bouche, CASSEAU. s. m. T. d'Impr. Moitié de casse dont les compartiments sont plus) Casser aux gages, Ôter à quelqu'un son | tiques viennent en grappes. Les feuilles et l'égrands et plus profonds, et qui sert de ré-emploi et les appointements qui y sont at- corce du cassis sont employées en médecine. serve pour différents caractères. tachés. On l'a cassé aux gages. Il est cassé Il se dit, par extension, d'Une sorte de aux gages. Cela se dit aussi, figurément, ratafia qui se fait avec le fruit du cassis. D'un supérieur qui ôte sa confiance à son Boire du cassis. Un verre de cassis. Le cassis inférieur. est stomachique. CASSE-COU. s. m. On appelle ainsi Un endroit où il est aisé de tomber, si l'on n'y prend garde. Cet escalier est un vrai casse-cou. CASSE-COU, au Jeu de colin-maillard, est le cri par lequel on avertit la personne qui a les yeux bandés qu'elle s'approche d'un endroit où elle pourrait se blesser. CASSE-COU, dans les Manéges et chez les Maquignons, se dit Des gens employés à monter les chevaux jeunes ou vicieux; et quelquefois, par extension, d'Un homme qui monte à cheval avec plus de hardiesse que d'habileté. Cet homme n'est pas bon écuyer, ce n'est qu'un casse-cou. Il se dit encore, figurément et familièrement, d'Un personnage peu important qui est chargé d'une négociation hasardeuse. La mission était difficile, on l'a confiée à un casse-cou. CASSE-COU, se dit aussi d'Une espèce d'échelle qui n'est soutenue que par une queue. CASSE-NOISETTE ou CASSE-NOIX. s. m. Petit instrument avec lequel on casse des noisettes ou des noix. CASSER, signifie aussi, Affaiblir, débiliter; et, en ce sens, il ne se dit que Des choses qui ruinent la santé. Les fatigues de la guerre, les débauches, l'ont fort cassé. Il s'emploie, dans un sens analogue, avec le pronom personnel. C'est un homme qui commence à se casser. Il se casse depuis quelque temps. CASSÉ, ÉE. participe. Un verre cassé. Un bras cassé. Un arrêt cassé. Un caporal, un sergent cassé. Un homme cassé aux gages. Un homme extrêmement cassé. Un homme cassé de vieillesse. Voix cassée. Prov. et fig., Il en payera les pots cassés, On fera retomber sur lui le dommage, la perte, on s'en vengera sur lui. CASSEROLE. s. f. Ustensile de cuisine, qui sert à divers usages. Casserole de cuivre. Casserole de terre cuite. CASSE-TÊTE. s. m. Espèce de massue, faite de pierre ou de bois très-dur, dont plusieurs peuples sauvages se servent dans les combats. CASSER. v. a. Briser, rompre. Casser ur verre. Casser des noix. Casser des os. Casser les bras à quelqu'un. Casser la tête à quel- Il se dit aussi, figurément et familièrequ'un d'un coup de massue, d'un coup de ment, d'Un vin gros et fumeux qui porte pistolet. Se casser le bras, la jambe. Il s'em- à la tête, qui la rend pesante. Les gros vins ploie souvent avec le pronom personnel ré-d'Orléans sont des casse-tête. gime direct. Un verre se casse. La corde s'est cassée. On l'emploie aussi neutralement, dans le sens de Se casser. La corde cassa. Cette poire casse sous la dent. Il se dit encore, figurément et familièrement, d'Un travail qui exige une forte application, d'un calcul long et embrouillé, d'un jeu où il y a beaucoup de combinaisons, comme les échecs. Ĉe problème est Prov. et fig., Qui casse les verres les paye, Celui qui fait quelque dommage doit le ré-un vrai casse-tête. parer. CASSETIN. s. m. T. d'Impr. Chacune Fig. et fam., Casser les vitres, Ne rien des petites cases ou cellules de différentes ménager dans ses propos. grandeurs qui divisent une casse d'impriFig. et fam., Casser la tête, Assourdirmerie. Chaque lettre a son cassetin. par un grand bruit. Ces enfants me cassent la tête. Se casser la tête, Se la briser ou se la fendre en tombant, en heurtant contre un corps dur. Fam. et par exagérat., Se casser la tête, le nez, Se blesser à la tête, ou au nez, en se cognant contre quelque chose. Cet étourdi s'est cassé le nez contre une porte. On dit de même, Se casser le cou, Se blesser en tombant. Fig. et fam., Se casser la tête, S'appliquer à quelque chose avec une grande contention d'esprit. Je me suis longtemps cassé la téte pour trouver un expédient. Fig. et fam., Se casser le nez, Ne point réussir dans ses projets, ne point venir à bout de ce que l'on a entrepris. Fig. et fam., Se casser le cou, Ruiner ses affaires, sa fortune. On dit de même, Casser le cou à quelqu'un. CASSER, signifie figurément, Annuler, déclarer nul. Časser un jugement, un arrêt. Casser un mariage. Casser un testament, un contrat. Casser un officier, Le chasser du service. Ce capitaine fut cassé pour ne s'étre rendu à l'armée que le lendemain de l'action. Casser un sergent, un caporal, Les priver de leur grade, et les réduire à la condition de simples soldats. CASSETTE. s. f. Petit coffre où l'on serre ordinairement des objets précieux et de peu de volume. On lui a pris ses pierreries dans sa cassette. Il avait tout son argent dans une cassette. Saisir, ouvrir une cassette. La cassette du roi, Son trésor particulier. Le roi a donné à un tel une pension sur sa cassette. CASSEUR. s. m. Il n'est guère usité que dans ces phrases proverbiales et popu laires : Un grand casseur de raquettes, Un homme vert et vigoureux. Il se vante fort, et se donne pour un grand casseur de raquettes. Un casseur d'assiettes, Un tapageur, un querelleur. CASSIER. s. m. Arbre qui porte la casse, et que l'on nomme aussi Canéficier. CASSINE. s. f. Il se dit, en termes de Guerre, d'Une petite maison détachée au milieu des champs, où l'on peut s'embusquer, se retrancher. On délogea les ennemis de plusieurs cassines. Il se dit aussi, dans quelques parties de la France, d'Une petite maison de plaisir hors de la ville. Une jolie cassine. CASSIOPÉE, s. f. I. d'Astron. Constellation de l'hémisphère septentrional. CASSIS. s. m. (Quelques-uns écrivent, Cacis. On prononce I's finale.) Espèce de groseillier, dont les fruits noirs et aroma CASSOLETTE. s. f. Vase dans lequel on fait brûler ou évaporer des parfums, et qui a ordinairement un couvercle percé d'ouvertures par lesquelles s'échappe la fumée ou la vapeur. Une cassolette d'argent. Mettre du feu sous une cassolette. Les architectes emploient des cassolettes de sculpture dans les ornements. Il se dit aussi de L'odeur même qui s'exhale de la cassolette. Voilà une bonne cassolette. Fam. et iron., Quelle cassolette! Voilà une terrible cassolette! se dit D'une mauvaise odeur. CASSON. s. m. Pain informe de sucre fin. Sucre en cassons. CASSONADE. s. f. Sucre qui n'a été raffiné qu'une fois. Ces confitures ne sont faites qu'avec de la cassonade. CASSURE. s. f. Il se dit de L'endroit où un objet est cassé. Raccommoder unc cassure. La cassure de ce métal offre des points brillants. On dit familièrement, La cassure de son bras est bien reprise. CASTAGNETTE. s. f. Instrument composé de deux petits morceaux de bois creusés, que l'on tient dans la main, et que l'on frappe l'un contre l'autre en cadence, en mettant les deux concavités l'une contre l'autre. Une paire de castagnettes. Jouer des castagnettes. Danser avec des castagnettes. CASTE. s. f. Il se dit Des tribus dans lesquelles sont divisés les peuples de l'Inde. il y a quatre castes principales. La caste des brahmanes. La caste des guerriers. La caste des marchands. La caste des serfs. Caste mixte. Il se dit quelquefois, par extension, de Certaines classes de personnes, pour les distinguer du reste de la nation à laquelle elles appartiennent; et alors il ne s'emploie guère que par dénigrement. Les prétentions de cette caste. L'esprit de caste. Îl a tous les préjugés de sa caste. CASTEL. s. m. Vieux mot d'où est venu celui de Château. Il s'emploie encore dans le langage familier. Un vieux castel. Un petit castel. Il vit retiré dans son humble castel. CASTILLE. s. f. Débat, démêlé, différend de peu d'importance. Il n'est plus guère usité que dans ces phrases familières : Ils ont toujours quelque castille ensemble; ils sont toujours en castille. CASTINE. s. f. Pierre calcaire, d'un gris blanchâtre, qui, mêlée avec certains minerais de fer, en facilite la fusion. CASTOR. s. m. Quadrupède mammifère de l'ordre des Rongeurs, qui habite ordinairement dans les lieux aquatiques, et dont l'espèce unique est commune au nord des deux continents. Les castors du Canada font des digues et se construisent des habitations. Les castors d'Europe vivent la plupart dans des terriers. Poil de castor. Peau de castor. Chapeau de castor. Drap de castor. Ras de castor. Il signifie aussi, Le chapeau même qui se fait avec le poil du castor. Acheter un cas tor. Un castor neuf. Un vieux castor. Un castor ras, lustré. Demi-castor, Chapeau qui n'est pas fait entièrement de poil de castor, et dans lequel il entre d'autres poils et de la laine. Fig. et fam., C'est un demi-castor, se dit D'un homme dont la conduite est plus qu'équivoque. CATACLYSME. s. m. T. didactique. racte. L'oculiste lui a été, lui a enlevé la caGrande inondation. taracte. On lui a fait l'opération de la cataCATACOIS. s. m. T. de Marine. Voyez racte par extraction, par abaissement. CACATOIS. CATARACTE. s. f. Saut, chute des eaux CATACOMBES. s. f. pl. Cavités souterrai-d'une grande rivière, lorsqu'elles se précipines ou excavations d'anciennes carrières, tent d'un lieu très-élevé. Les cataractes du dans lesquelles on enterrait les corps morts. Nil. Le Rhin a deux cataractes. Les catacombes de Rome. Les catacombes de CASTORÉUM. s. m. (On prononce Casto- Naples. Plusieurs martyrs furent enterrés réome.) Substance grasse et odorante, que dans les catacombes. Visiter les catacombes. l'on tire des aines du castor, et qu'on em-ly a près de Paris des catacombes où l'on ploie en médecine comme antispasmodique. dépose les ossements tirés des cimetières. CASTORINE. s. f. Étoffe de laine légère CATACOUSTIQUE. s. f. T. de Physique. et soyeuse. Une redingote de castorine. Partie de l'acoustique qui a pour objet les propriétés des échos. CASTRAMÉTATION. s. f. L'art de camper. Il se dit surtout en parlant de La manière de camper des anciens. Ce livre traite de la castramétation des Grecs, des Romains. CASTRAT. s. m. Chanteur qu'on a châtré dans l'enfance, pour lui conserver une voix semblable à celle des enfants et des femmes. Les castrats chantent les dessus. Voix de castrat. CATARACTES, se dit aussi d'Une grande abondance d'eaux qui tombent du ciel: dans cette acception, il n'est guère usité que lorsqu'il s'agit Du déluge universel. Les cataractes du ciel furent ouvertes. Prov. et fig., Lácher les cataractes, Laisser débonder sa colère, son indignation. CATARACTÉ, ÉE. adj. T. de Médec. Qui est affecté de la cataracte. OEil cataracté. Cet homme est cataracté. CATADIOPTRIQUE. s. f. T. de Physique. Partie de l'optique qui s'occupe des effets réunis de la lumière réfléchie et de la luCATARRHAL, ALE. adj. T. de Médec. mière réfractée. On l'emploie aussi adjecti-Qui appartient ou qui a rapport au catarvement. Telescope catadioptrique, Télescope the. Affection catarrhale. Épidémie catarrhale. composé de miroirs qui réfléchissent les CATARRHE. s. m. T. de Médec. Il se dit rayons, et de verres qui les réfractent. de Tout écoulement d'un liquide, plus ou CATADOUPE ou CATADUPE. s. f. Cata-moins clair ou épais, par une membrane muquense, quelle qu'en soit d'ailleurs la cause. Catarrhe pulmonaire. Catarrhe de la vessie. Etc. CASTRATION. s. f. T. de Chirur. Opéra-racte, chute d'un fleuve. Les cataloupes du tion par laquelle on châtre un homme, un animal. Il se dit aussi, en Botanique, d'Une opération analogue, par laquelle on ôte à une plante la faculté de produire des semences. CASUALITÉ. s. f. Qualité de ce qui n'a rien de certain, d'assuré. Il est peu usité. CASUEL, ELLE. adj. Fortuit, accidentel, qui peut arriver ou n'arriver pas. Cela est casuel, est fort casuel. Emplois casuels, charges casuelles, s'est dit Des emplois révocables, des charges que des familles pouvaient perdre par la mort de ceux qui en étaient pourvus. Droits casuels, Certains profits de fief qui arrivaient fortuitement, comme les lods et ventes, etc. Le droit d'aubaine était un droit casuel. Borysthène. CATAFALQUE. s. m. Estrade, décoration funèbre qu'on élève au milieu d'une église, Il signifie communément, Un gros rhume. pour y placer le cercueil ou la représenta-Son catarrhe le fait tousser beaucoup. Catarrhe tion d'un mort à qui l'on veut rendre les suffocant. plus grands honneurs. On éleva pour ce prince un magnifique catafalque. CATAIRE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes labiées, dont une espèce a reçu le nom vulgaire d'Herbe aux chats, parce que son odeur forte plait beaucoup à ces animaux. CATALECTES. s. m. pl. Il se dit d'Un recueil de fragments, de morceaux détachés. CATALECTIQUE. adj. Il se dit D'un vers grec ou latin auquel il manque une syllabe. CATALEPSIE, s. f. T. de Médec. Maladie CATARRHEUX, EUSE. adj. T. de Médec. Qui est sujet aux catarrhes. Un vieillard catarrheux. Il s'est employé aussi comme synonyme de Catarrhal. CATASTROPHE. s. f. Le dernier et principal événement d'un poëme dramatique. Il se dit surtout Du dénoùment funeste d'une tragédie. On doit préparer habilement la catastrophe. L'intérêt s'affaiblit, si la catastrophe est trop prévue. Il signifie, par extension, Grand malheur, révolution funeste, fin déplorable. Affreuse, Parties casuelles, Droits et revenus éven-caractérisée par la suspension complète des terrible, sanglante catastrophe. Ce trembletuels qui étaient perçus au profit de l'État. sensations et des mouvements volontaires, ment de terre fut une épouvantable catastroTrésorier des parties casuelles. Il se disait et par la faculté qu'ont les membres de con- phe. Nous touchons à la catastrophe. Cette aussi Du bureau établi pour le recouvre- server la position qu'on leur donne. catastrophe inattendue allait tout changer. Sa ment de ces sortes de droits. Payer une CATALEPTIQUE. adj. des deux genres.vie a fini par une cruelle catastrophe. charge aux parties casuelles. Une quittance T. de Médec. Qui est attaqué de la catalepdes parties casuelles. sie, ou Qui a rapport à la catalepsie. Charge vacante aux parties casuelles, Charge qui vaquait au profit du roi. CATALOGUE. s. m. Liste, dénombrement. Un catalogue de livres. Le catalogue d'une CASUEL, est aussi substantif masculin, et bibliothèque. Catalogue par ordre alphabétisignitie, Le revenu, le gain casuel que l'on que, par ordre de matières. Rayer un livre d'un retire d'une chose, par opposition au reve-catalogue. Le catalogue des plantes. Le catanu, au gain fixe. Le casuel de cette terre vaut mieux que le revenu certain. Le casuel d'une cure. Il a tant de traitement, et un bon casuel. CASUELLEMENT. adv. Fortuitement, par hasard. Il n'est guère usité. CASUISTE. s. m. Théologien qui enseigne la morale religieuse, et qui résout les cas de conscience. Casuiste sévère. Casuiste rigide. Casuiste reláché. Les anciens casuistes. Les casuistes modernes. Consulter les casuistes. Le casuiste le plus sûr, c'est la conscience d'un homme de bien. САТ CATACHRÈSE. s. f. (On prononce Catakrèse.) Figure, espèce de métaphore qui consiste dans l'abus d'un terme, comme Ferré d'argent, aller à cheval sur un bâton. CATÉCHISER. v. a. Instruire des mystères de la foi, et des principaux points de la religion chrétienne. Catéchiser les infidèles, les ignorants, les enfants. Il signifie, figurément et familièrement, Tâcher de persuader quelque chose à quelqu'un, lui dire toutes les raisons qui peul'engager à faire une chose. Je l'ai longtemps catéchisé, mais inutilement. Il faut un peu le catéchiser. logue des tableaux d'une exposition publique.vent CATALPA. s. m. T. de Botan. Arbre d'a- Il signifie aussi, familièrement, Bien instruire quelqu'un de ce qu'il doit faire ou dire. Avant de l'envoyer là, je l'ai bien catéchisé. Ses réponses sont trop adroites, il paraît qu'on l'a catéchisé. CATAPLASME. s. m. Espèce d'emplâtre propre à fomenter, à fortifier une partie dé- CATÉCHISÉ, ÉE. participe. bilitée, à amollir et résoudre les duretés. CATÉCHISME. s. m. Instruction sur les Faire un cataplasme. Appliquer un cata-principes et les mystères de la foi. Faire le plasme. Cataplasmes toniques. Cataplasmes émollients. Cataplasme de farine de lin. CATAPULTE. s. f. Machine de guerre dont les anciens se servaient pour lancer des pierres ou des traits. catéchisme. Aller au catéchisme. Un enfant qui sait bien son catéchisme. Le catéchisme du concile de Trente. Enseigner le catéchisme. Réciter le catéchisme. Dire son catéchisme. Il signifie aussi, Le livre qui contient cette instruction. Acheter un catéchisme. Lire le catéchisme. CATARACTE. s. f. Opacité plus ou moins complète du cristallin ou de sa membrane, qui s'oppose à la vision en interceptant le Fig. et fam., Faire le catéchisme à quelpassage des rayons lumineux. Avoir la cata-qu'un, Le mettre au fait, l'endoctriner. On |