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relle ou accidentelle. La couleur lui monta | plus vives couleurs la détresse dans laquelle | périeur. Je ne veux pas étre sous sa couleau visage. ils étaient plongés. Cet historien a retracé tels | vrine. événements avec des couleurs un peu trop rembrunes. On leur avait peint notre situation sous les plus fausses couleurs.

Pales couleurs, ou Chlorose, Maladie qui se montre surtout chez les jeunes filles, et qu'on nomme ainsi parce qu'elle leur rend le teint påle.

COULEUR, se dit aussi en parlant Des viandes qu'on rôtit, du pain et des pâtisseries qu'où met au four, pour marquer La couleur que ces choses doivent avoir quand elles sont cuites comme il faut. Faites du feu clair, afin que ces viandes prennent couleur, afin de leur donner couleur. Ce pam n'a point de couleur. Cette tourte, cette croûte n'a pas assez de couleur. Ce róti a bien pris couleur.

Fig., L'affaire prend couleur, se dit D'une affaire dont on commence à espérer un bon résultat. On dit aussi, Cette affaire commence à prendre une bonne, une mauvaise couleur.

Il se dit particulièrement Du style, lors qu'on désigne la qualité qui le distingue. Son style a une couleur brillante. Le style de cet ouvrage a une couleur antique. Style sans couleur. Ce morceau manque de couleur, il faut lui donner plus de couleur.

COULIS. s. m. T. de Cuisine. Suc d'une chose consommée à force de cuire, passé par une étamine, par un linge, etc. Coulis de chapon. Coulis de perdrix. Coulis de pois. Coulis d'écrevisses.

COULIS. adj. m. Il n'est usité que dans cette locution, Vent coulis, Vent qui passe par de petites ouvertures, qui se glisse au travers des fentes et des trous. Il vient un vent coulis par cette porte. Je sens un vent coulis qui me donne sur l'épaule. Les vents coulis

COULEUR, se dit aussi, figurément, Du
caractere particulier de certaines choses.
Aux yeux du mélancolique tout revêt de som-sont dangereux.
bres couleurs. Le récit prend, vers la fin, une
couleur plus tragique. L'acteur chargé de ce
role a su lui donner une couleur nouvelle.
Dans ce poëme, dont l'action se passe en
Grèce, la couleur locale est parfaitement ob-
servée.

Il se dit particulièrement Du caractère
COULEUR, aux Jeux de cartes, se dit de propre à telle ou telle opinion. Ses opinions
Chacune des quatre marques appelées Pi-ont bien changé de couleur depuis que je ne
que, trèfle, cœur et carreau. De quelle cou-l'ai vu. La couleur de ce journal est encore
leur tourne-t-il? De quelle couleur est la indécise. Prendre couleur.
triomphe, la retourne? J'ai des quatre couleurs
dans mon jeu. Je n'ai point de cette couleur.
Il renonce à la couleur.

Au Lansquenet, Prendre couleur, Entrer au jeu et couper. Prenez couleur. Il a pris

couleur.
COULEUR, se dit encore Des substances
dont on
se sert pour donner aux objets
une couleur artificielle. Broyer les couleurs.
Meler les couleurs. Préparer les couleurs.
Avant de dorer ce lambris, il faut le mettre
en couleur. Mettre la première couleur. Met-

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COULISSE. s. f. Longue rainure par laquelle on fait glisser, aller et revenir un chassis, une fenêtre, une porte de bois, etc. Faire une coulisse. Graisser la coulisse.

Il se dit aussi Du volet qui va et vient dans ces rainures, et dont on se sert pour fermer. Fermez cette coulisse.

Fig. et fam., Faire les yeux en coulisse, Faire les yeux doux en regardant de côté. On dit elliptiquement, dans le même sens, Regarder en coulisse.

COULEUR, signifie encore figurément, En termes d'Impr., Coulisse de galée, ou Prétexte, apparence. Il l'a trompé sous cou-simplement, Coulisse, Petite planche trèsleur d'amitié. Il s'est rendu maître de l'affaire plate qui sert à faire couler sur le marbre sous couleur de le servir. À cela il n'y a ni les pages trop grandes pour être enlevées couleur ni apparence de vérité. avec les doigts.

Il se dit souvent, dans un sens plus res- COULISSE, Se dit, au Théâtre, Des châssis treint, d'Une raison apparente dont on se sert de toile mobiles qui forment la décoration pour couvrir et pallier quelque mensonge ou des deux côtés de la scène. La première, la quelque mauvaise action, afin de persuader seconde coulisse. Le feu prit aux coulisses. ce qu'on désire. Cela ie choquera d'abord, si | Dans ce changement de décorations, les couvous n'y donnez quelque couleur. Couleur sé-lisses n'allèrent pas bien.

duisante. Une fort mauvaise couleur. Revétir Il se dit aussi Des intervalles qui sont tre un plancher, un parquet, etc., en cou- un mensonge de belles couleurs. Il sait donner entre les coulisses. Pendant toute la pièce il leur. Donner la couleur. Cette étoffe n'a pas une couleur plausible, une couleur spécieuse | resta dans les coulisses. Ce jeune homme est bien pris la couleur. Teindre en couleur de... à ce qu'il dit, à ce qu'il fait de plus mal. toujours dans les coulisses, est un pilier de Cela est trop monté en couleur. Cette étoffe COULEUVRE. s. f. Espèce de serpent. Les coulisses, vit dans les coulisses. L'acteur, déa perdu sa couleur. L'air mange les cou- couleuvres ne sont point venimeuses. Couleu-concerté, rentra dans la coulisse. leurs. vre de hate, de buisson. Couleuvre d'eau. Il se dit quelquefois en parlant Des acGrosse, longue couleuvre. Peau de couleuvre. teurs et de ceux qui vont habituellement Eufs de couleuvre. Il se glisse comme une dans les coulisses. Langage de coulisses. couleuvre. Propos de coulisses. Une intrigue de cou

Il se dit particulièrement Des couleurs employées dans un tableau ou dans quelque autre ouvrage du même genre. Appliquer, coucher les couleurs. Bien manier, bien employer les couleurs. Adoucir les couleurs. Amortir les couleurs. Ranimer les couleurs. Rehausser, relever les couleurs, l'éclat des couleurs. Ce peintre entend bien l'art de fondre, de mélanger les couleurs.

Peindre à pleine couleur, Peindre avec un pinceau très-chargé de couleur.

Couleurs amies, Couleurs qui s'accordent bien ensemble, dont l'union produit un agréable eflet.

Couleur locale, La couleur propre à chaque objet, indépendamment de la distribution particuliere de la lumière et des

ombres.

Prov. et fig., Avaler des couleuvres, Re-lisses.
cevoir des dégoûts, des chagrins, des mor-
tifications qu'on est obligé de dissimuler,
dont on n'ose se plaindre. Il a bien avalé
des couleuvres. On lui a fait avaler bien des
couleuvres.

COULISSE, signifie encore, La partie d'un vêtement ou d'une autre chose faite d'étoffe, qui se serre et se desserre au moyen d'un ruban, d'un cordon passé dans un rempli. Passer un lacet dans une coulisse. “COULEUVREAU. s. m. Petit de couleu- Serrer une coulisse.

vre.

COULOIR. s. m. Écuelle ordinairement COULEUVRÉE. s. f. T. de Botan. Plante faite de bois, qui a, au lieu de fond, une sarmentense à feuilles palmées, qui est très-piece de linge par où on coule le lait en le commune dans nos climats, et dont la racine tirant. est purgative. On la nomme autrement Bryone.

COULOIR, se dit aussi d'Un passage de dégagement d'un appartement à un autre. COULEVRINE. s. f. Ancienne pièce d'ar- Il se dit également, dans les Salles de tillerie plus longue que les canons ordi- spectacle, Des passages pratiqués derrière COULEUR, se prend quelquefois pour Co-naires. Cette coulevrine est de tant de pieds les loges. Se promener dans les couleurs. loris, en parlant D'un tableau. Ce tableau de longueur. Une coulevrine qui porte loin. Il se dit, en termes d'Anatomie, Des est d'une bonne couleur, d'une belle couleur. À la portée de la coulevrine. conduits par lesquels s'écoulent certaines En termes de Gravure, Cette estampe, Cette maison, cette terre est sous la cou-humeurs. Les couloirs de la bile. Ce sens cette gravure est d'une belle couleur, On y levrine de la place, Elle est si proche de la reconnait la couleur du tableau d'après place, qu'elle en peut être ou défendue ou lequel elle a été faite, bien que l'artiste n'y incommodée. ait employé que le noir et ses diverses teintes.

COULEUR, se dit figurément Du style, des expressions considérées comme étant, pour celui qui écrit cu qui parle, ce que les conleurs sont pour fe peintre. Il peignit des

Fig. et fam., Être sous la coulevrine de quelqu'un, Avoir son bien dans le voisinage d'un plus puissant que soi. Vous avez un puissant voisin, songez que vous étes sous sa coulevrine. Il signifie aussi, Etre dans la dépendance de quelqu'un, l'avoir pour su

|

vieillit.

~ COULOIRE, s. f. Vaisseau propre à laisser passer, à faire égoutter la partie la plus liquide ou le sue de quelque substance qu'on veut en séparer. Couloire d'apothicaire. Couloire de pressoir.

COULPE. s. f. Faute, péché. Il n'est usité que dans les matières de religion, et signifie, La souillure, la tache du péché qui prive

le pécheur de la grâce de Dieu. Par la con- | fession la coulpe est remise, et non pas la peine. Le grand amour de Dieu, la charité parfaite emporte la coulpe et la peine, délivre de la coulpe et de la peine.

Prov., Dire sa coulpe de quelque chose, En faire l'aveu et en témoigner son regret. Je m'en repens, j'en dis ma coulpe.

COULURE. s. f. Il se dit en parlant Des grains de la grappe qui tombent ou se dessèchent quand le raisin commence à se nouer. La vigne est sauvée de la gelée, il n'y a plus que la coulure à craindre.

COULURE, se dit aussi de La portion du métal qui s'échappe du moule où la fonte est jetée.

porté les coups, se dit D'un homme qui a fort irrité contre lu, et on a eu beaucoup de
été battu par un autre.
peine à rabattre les coups.

Fam., Faire le coup de poing, Se battre à Prov. et par allusion au duel où Jarnac
coups de poing avec quelqu'un.
tua la Chataigneraie en lui portant un coup
Coup de grace, Le dernier coup que l'exé-imprévu, Donner à quelqu'un un coup de
cuteur donnait sur l'estomac à un homme jarnac, le coup de jarnac, Lui faire un
roué vif, afin de terminer ses souffrances. mauvais tour auquel il ne s'attendait pas,
On le dit figurément de Ce qui achève de et qui le met en très-mauvais état, qui le
perdre, de ruiner quelqu'un. Cet événement ruine, qui détruit sa fortune. Cela se dit
fut son coup de grace. Vous lui avez porté toujours en mauvaise part.
le coup de grace, il ne s'en relèvera jamais.
Prov. et figs, Faire d'une pierre deux
coups, Venir à bout de deux choses par un
seul moyen, profiter de la même occasion
pour terminer deux affaires.

Fig, et fam., Frapper les grands coups dans une affaire, Employer les moyens sûrs et décisifs.

Il en est venu à bout sans coup férir.

Fig. et fam., C'est un coup dans l'eau, un coup d'épée dans l'eau, se dit D'un effort inutile, d'une tentative qui n'a point de suite, d'effet.

Fig. et fam., Avoir un coup de hache à la téte, ou simplement, Avoir un coup de hache, un petit coup de hache, Fare un peu fou. On dit de même, Un coup de marteau.

COUP, se prend aussi pour La marque des coups qu'on a reçus. Il est tout couvert, tout perce de coups. Il tomba percé de coups. Il a tant de coups sur lui, sur son corps. Coup orbe. Voyez ORBE.

Coup de feu, Blessure que fait le coup d'une arme à feu.

COUP.s. m. Impression que fait un corps sur un autre en le frappant, le perçant, le COUP, se dit figurément, surtout en pardivisant, etc. Grand coup. Petit coup. Rude Sans coup férir, Sans se battre, sans enlant Des choses qui nuisent, qui causent un coup. Coupléger. Coup sec. Coup pesant. Coup venir aux mains. On a pris cette place sans | sentiment pénible, etc. Il supporte les coups violent. La force, la pesanteur du coup. Frapper coup ferir. Il signifie aussi, figurement et du sort, du destin, de la fortune avec une noble un coup, deux coups, trois coups à une porte | familierement, Sans éprouver de résistance. | résignation. Cette défaite porta un coup fuavec le marteau. Frapper à coups redoublés. Coup de pierre, d'épée, de sabre, de poignard, de lance, de flèche. Coup de cognée, de hache, de marteau. Coup de pied, de poing. Coup de coude. Coup de bec. Coup de dent. Coup de griffe, de patte. Coup de báton, de gaule. Coup d'éperon, de fouet. Coup de barre. Coup de rasoir. Coup de lancette, de bistouri. Coup de fleuret. Coup d'estramaçon, de pointe. Donner, frapper, porter, allonger; assener un coup. Recevoir un coup. Détourner, parer, esquiver un coup. Rompre un coup. Amortir un coup. Il s'est donné un grand coup contre la muraille, contre un arbre. Le coup fut si violent, qu'on l'entendit à une grande distance. Le coup a retenti. Cela fut abattu à coups de marteau, de cognée, etc. Il fut abattu, terrassé d'un coup. Il tomba sur le coup. Il eut un coup dans le bras, sur la tête, etc. Coup dans les chairs. Coup qui entre bien avant. Coap qui ne fait qu'effleurer la peau. Coup mortel. Le coup de la mort. Charger de coups. Assommer, rouer de coups. Des injures ils en vinrent aux coups. Un coup n'attendait pas l'autre. Une gréle de coups. En termes de Marine, Coup de talon, se dit Du choc qu'éprouve un navire en pas

neste à la gloire de ce prince. Son autorité chancelante allait recevoir un dernier coup. Cet événement fut un coup mortel pour leur indépendance. Il sut détourner le coup qui le menaçant. Un tel coup n'a pu partir que de votre main. La calomnie redoubla ses coups, et parvint à le rendre suspect. Cette nouvelle lui porta un coup mortel. Ce fut vainement qu'il essaya de la consoler, le coup était porté. Fig, et fam., Coup de bec, coup de dent, On dit de même, Porter coup, en parlant coup de langue, Médisance, raillerie pi-De ce qui nuit. Ses plaisanteries portent coup. quante, etc. Cet homme est dangereux, est Cette entreprise a porté coup à sa fortunes d'un commerce désagréable, il donne toujours Ce chagrin porta coup à sa santé. des coups de bec, des coups de dent, des coups Porter coup, se dit aussi De certaines de langue. On dit aussi, Donner un coup de choses qui font une grande impression ou patte, des coups de parte à quelqu'un, Là- | qui tirent à conséquence. Telle est la concher avec finesse quelque trait vif et malin | sidération dont il jouit, que tout ce qu'il dit contre quelqu'un, soit en sa présence, soit porte coup. Comme il ne dit rien qui ne soit en son absence. à propos, toutes ses paroles portent coup, Cette démarche a porté coup.

sant sur un écueil.

Coup de canon, de fusil, de pistolet, etc., Le coup que frappe le boulet, la balle, le plomb, etc., lancé par un canon, un fusil, etc. Il a eu le bras emporté d'un coup de canon. Il a reçu un coup de fusil, de mousquet, de pistolet. Abattre une muraille à coups de canon. Il tira sur lui, mais il manqua son coup. (Voyez plus loin un autre sens des mots Coups de canon, etc.)

Coup de foudre, coup de tonnerre, L'action de la foudre sur les corps qu'elle frappe en tombant du ciel. Il fut tué d'un coup de foudre. Un coup de tonnerre abattit le haut du clocher. (Voyez plus loin un autre sens de la locution Coup de tonnerre.).

Fig. Ce fut un coup de massue, un coup de foudre, un coup de tonnerre pour lui, se dit D'un événement imprévu et fàcheux qui' a frappé quelqu'un tout à coup. Cette nouvelle a été pour lui un coup de foudre, un coup de massue. On dit quelquefois dans le Il a eu un coup de massue sur

même sens,
la tête.
Prov. et pop., Il a été le plus fort, il a

Fig. et fam., Casser le nez à coups d'encensoir, Donner en face des louanges ou- COUP, se dit quelquefois de La charge trées qui font voir qu'on se moque de celui d'une arme à feu. Les soldats avaient chacun qu'on loue; ou Donner des louanges gros-dix coups à tirer. J'ai encore deux coups de sières qui blessent plus qu'elles ne flattent. poudre et un coup de plomb.

Fig. et fam., Traduire à coups de dictionnaire, se dit De ceux qui, peu familiarisés avec une langue, sont obligés, pour la traduire, d'avoir fréquemment recours au dictionnaire. On le dit quelquefois par dénigrement D'un mauvais traducteur. Il a fait sa traduction à coups de dictionnaire.

Il se dit encore de La décharge et du bruit que font les armes à feu lorsqu'on les tire. Tirer des coups de canon, de fusil. Le bâtiment salua le fort de piusieurs coups de canon. Une salve de cent coups de canon, de mille coups de fusil. Nous entendimes un coup de pistolet, un coup de canon.

Prov. et fig., Le coup de pied de l'âne, Fam., Coup de partance, Le coup de ca L'insulte qu'adresse un homme làche ou non qu'ou tire quand une flotte ou un vais faible à celui dont il n'a plus à redouter leseau part. A la pointe du jour, on twa le pouvoir ou la force. coup de partance. Il se dit quelquefois, par · extension, d'Un sigual de départ, dans d'autres occasionsa

En termes d'Escrime, Coup fourré, se dit Quand chacun des deux hommes qui se bal tent donne un coup et en reçoit un autre en même temps. On le dit, figurément, Des mauvais offices que deux personnes serendent mutuellement et en même temps. Ils ont fait un coup fourré.

Fig. et fam., Porter un coup fourré, Rendre en secret un mauvais office à quel qu'un.

Tirer à coup perdu, à coups perdus, Tirer au hasard, ou tiren hors de portéer

Fusil à deux coups, Fusil de chasse à double canon et à double batterie, avec lequel on peut tirer deux coups de suite, sans être obligé de recharger.

Fame, Faire le •· coup de fusil, Tirer des coups de fusil. Il se dit seulement Des soldats qui tirent sur l'ennemi, et surtout de ceux qui vont en tirailleurs.

Fig. et fam., Rabattre les coups, Adoucir, apaiser des gens aigris les uns contre les autres. Il entra comme ils se querellaient, et il rabattit bien des coups. Cela se dit aussi en parlant Des bons offices qu'on rend auprès d'un homme puissant, à quelqu'un contre qui il était prévenu. Le ministre était Fam. et par ironie, Il est secret comme

Coup de tonnerre, Le bruit qui accompague ou suit un éclair. Quelques coups de tonnerre se faisaient entendre dans l'éloigne ment.

un coup de canon, comme un coup de tonnerre, se dit D'un homme qui divulgue les choses qu'on lui confie.

de peine à se charger, si vous ne lui donnez | jeu. Ainsi on dit, à la Paume: Coup d'ar-
un coup de main.
rière-main. Couper un coup. Coup coupé.
Coup de grille, de dedans. Coup d'ais; et à tous
les Jeux : Coup de bonheur. Coup de malheur.
Coup de partie. Il a un coup sûr. Jouer, pa-
rier à coup sûr. Etc.

Fig. et fam., Donner un coup d'épaule, Aider à quelque chose, venir au secours de quelqu'un. L'affaire ne marchera point si vous n'y donnez un coup d'épaule. Il vous a donné un bon coup d'épaule dans cette af.

COUP, se dit également Du son que rendent certains corps lorsqu'ils viennent à être frappés. Un coup de cloche. J'entends les coups du tambour. Un coup de tam-tam. Au coup de minuit, de midi, de trois heu-faire. res, etc., Au moment où minuit, où midi, où trois heures, etc., sonnent.

Coup, se dit encore de L'action rapide et momentanée de certaines choses. Lier plusieurs notes d'un seul coup d'archet, de gosier, de langue. Un coup de ciseau. Un coup de lime. Un coup de pinceau. Un coup d'encensoir. Un coup de sifflet. Un coup de gouvernail. Un coup de piston. Etc.

Fig. et fam., Donner un coup de collier, Faire un nouvel effort pour réussir dans quelque entreprise.

Coup de dés, se dit de Toute combinaison que les dés peuvent présenter. Il a fait un beau coup de dés. Il a trois coups de dés contre lui.

Fig., C'est un coup de dés ou de dé, C'est une affaire où le hasard aura beaucoup d'influence.

Rompre le coup, Arrêter, détourner une chance des dés, en les empechant de rouler librement. Je vous romps ce coup-là. Cela signifie figurément, Empècher le succès d'une entreprise, l'exécution d'un projet. l'allais réussir, quand il a secrètement rompu le coup. On voulait me desservir auprès d'un tel, mais j'ai été assez heureux pour rompre le coup.

Fam., N'être pas sujet au coup de cloche, an coup de marteau, Etre libre et maître de Coup d'œil, Regard prompt et de peu de son temps. Dependez-vous de l'heure? êtes-durée. Jeter an coup d'œil sur quelqu'un, sur vous sujet à un coup de marteau, à un coup quelque chose. Je vais donner un coup d'œil de cloche? à ce qui se passe, à ce qui se fait chez moi, Un coup d'œil expressif. Un coup d'œil d'intelligence. Il nous a lancé un coup d'œil furieux, menaçant. Il n'a pas seulement obtenu la faveur d'un coup d'œil. Du haut de cet édifice on embrasse d'un coup d'ail tout un vaste horizon. On l'emploie quelquefois au figuré. Jetons un coup d'œil sur les événeIl se dit, par extension, en parlant Dements remarquables de cette période. Au Trictrac, Coup et dés, se dit Pour faire ce qu'on fait rapidement, légèrement, ou Coup d'ail, se dit aussi de L'aptitude à entendre que la primauté appartiendra à sans y apporter le même soin que de cou-saisir à la simple vue, avec précision et de celui qui amènera le dé le plus fort. tume. Il n'y a plus qu'un coup de pinceau à manière à s'en former une idée exacte, la Au Billard, Coup du roi, se dit Lorsque donner à ce tableau pour le terminer. Je suis figure, les proportions et le caractère des la bille sur laquelle on joue est placée dertrop pressé pour me faire coiffer, un coup de objets. Le coup d'oeil est une qualité essen-rière la blouse du milieu près de la bande, peigne suffira. Donnez un coup de balai à cette tielle au peintre, an sculpteur, à l'architecte. et qu'on va frapper de sa bille la bande du haut, de manière qu'en revenant elle l'autre dans la blouse.

chambre.

Coup de filet, Le jet du filet dans l'eau, pour prendre du poisson. Il a pris tout ce poisson-là d'un coup de filet. Bon coup de filet. Malheureux coup de filet. Acheter un coup de filet.

a

Fig., Avoir un coup d'ail excellent, Voir promptement le parti qu'on doit prendre dans une circonstance inopinée; et, en général, discerner rapidement ce qu'il y a d'important, d'intéressant dans les affaires. On dit à peu près dans le même sens, Avcir le coup d'œil juste, sûr, pénétrant, etc.; et absolument, Avoir du coup d'œil.

Coup d'ail, se dit encore de La vue d'un paysage, de l'aspect d'un édifice, d'une assemblée, etc. Le coup d'œil en est charmant. Cette réunion offrait un coup d'œil magnifique.

Fig. et fam., Prendre plusieurs voleurs, plusieurs ennemis, etc., d'un seul coup de filet, Envelopper et prendre plusieurs voleurs, etc., à la fois. On dit dans un sens analogue, Voilà un beau coup de filet. Cette dernière phrase s'emploie aussi lorsqu'on parle De quelque gain, de quelque profit considérable fait d'un seul coup. Le premier coup d'œil, Le premier aspect Fam., Coup de chapeau, Salutation qu'on d'une personne ou d'une chose. Au premier fait en ótant son chapeau. Cela ne vous coú-coup d'oeil sa figure déplait. Cette femme est tera qu'un coup de chapeau. si laide et si mal faite, qu'on a peine à sauFam., Donner un coup de pied jusqu'à ver le premier coup d'œil. Le premier coup tel endroit, Aller jusqu'à cet endroit. Cela d'œil passé, on s'accoutume à la voir. Le prene se dit guère qu'en parlant D'un endroit | mier coup d'œil de ce jardin est assez agréapeu éloigne. Donnez un coup de pied jusque-ble. la. On dit de même, Il n'y a qu'un coup de pied d'ici à tel endroit.

Coup de sang, Épanchement qui se fait
dans le cerveau par la rupture subite de
quelques vaisseaux sanguins. Il est mort
d'un coup
de sang.

En termes d'Impr., Coup de barreau, L'action par laquelle l'ouvrier imprimeur, tirant à lui le barreau de la presse, fait Coup de soleil, Impression violente et descendre la platine sur le petit tym- quelquefois mortelle que le soleil fait en pan, et opère, par le foulage qui en ré-certaines circonstances sur ceux qui s'y suite, l'impression de la forme sur le pa- trouvent exposés. Il a reçu un coup de sopier. Presse à deux coups, Celle où deux leil. Il est mort d'un coup de soleil. coups de barreau sont nécessaires pour l'impression de chaque feuille; et, Presse à un coup, Celle où un seul coup de barreau sulfit.

Fig., Coup de main, en termes de Guerre, Expédition, attaque faite à l'improviste, sans le matériel et les précautions nécessaires pour attaquer en règle. Cette place ne craint point les coups de main, elle est à l'abri d'un coup de main.

Coup de main, se dit aussi de Toute entreprise hardie dont l'exécution est prompte. Faire un coup de main.

Fam., Donner un coup de main à quelqu'un, Lui aider. Cet homme aura beaucoup

Coup d'air, Fluxion ou douleur qui vient de ce qu'on s'est exposé à un courant d'air. En termes de Cuisine, Coup de feu, L'action d'animer le feu pour donner aux mets le dernier, le juste degré de cuisson. Manquer son coup de feu. Le cuisinier est dans son coup de feu.

Coup, se dit quelquefois d'Un mouvement impétueux, comme du vent qui souffle sur la mer, d'une tempête. Coup de vent. Coup de tempête. Un coup de mer écarta leurs vaisseaux, les jeta, les poussa sur les

côtes.

Coup, se dit encore de Certaines manières de jouer, et de Certaines chances du

|

pousse

coup

Prov. et fig., Le coup vaut la balle, le vaut l'argent, se dit en parlant D'une chose qui vaut bien la peine qu'on a prise à la faire.

Fig. et fam,, Tout coup vaille, Quelque chose qui arrive. (Voyez à la fin de l'article VALOIR.)

Fig., Coup de partie, Ce qui décide du succès d'une affaire. C'est pour nous un coup de partie. En arrétant le chef des séditieux, on a fait un coup de partie.

Fig., Coup de fortune, coup de bonheur, coup de malheur, coup d'aventure, coup de hasard, Événement extraordinaire et imprévu.

Coup de théâtre, Événement imprévu, quoique préparé, qui arrive dans une pièce. Les reconnaissances sont des coups de théátre. Il se dit aussi figurément. Son arrwée fut un coup de théatre, un véritable coup de théâtre. L'exil, le rappel de ce ministre fut un coup de théâtre.

COUP, se dit aussi Des actions humaines. Grand coup. Beau coup. Coup important, d'importance. Heureux coup. Voilà un coup d'étourdi, un coup bien maladroit. C'est un coup de désespoir. Coup hardi, déterminé, méchant Ce sont là de vos coups.

Faire un mauvais coup, Commettre un méfait, un crime. Il a faut là un bien mauvais coup. À le voir, on dirait qu'il vient de faire un mauvais coup.

Fam., Faire son coup, manquer son coup, Réussir ou ne pas réussir dans son entreprise, exécuter on ne pas exécuter son dessein. Ces phrases s'emploient ordinairement en mauvaise part.

Fam., Faure un coup de téte, Faire étourdiment et sans réflexion une chose hardie; et, Faire des coups de tête, Faire des étour

deries.

Fam., Faire un coup de sa tête, Se déterminer de soi-même, sans avoir pris conseil

de personne. Il a fait ce coup-là de sa tête. Cela signifie aussi, Faire une fausse démarche, faute d'avoir pris conseil.

Coup d'ami, Service qu'on rend à son ami dans une occasion fort importante. Cette locution est peu usitée.

Coup d'essai, La première action, le premier ouvrage par lequel on donne des marques de ce qu'on est capable de faire. Coup de maître, Action, ouvrage par lequel on fait preuve d'une grande habileté. Son coup d'essai fut un coup de maître.

Coup d'éclat, Action, démarche qui doit causer beaucoup de bruit. Faire un coup d'éclat.

Coup d'État, Mesure extraordinaire, et presque toujours violente, à laquelle un gouvernement a recours, lorsque la sûreté de l'État lui parait compromise. Risquer un coup d'État.

POUR LE COUP. loc. adv. Pour cette fois- [fice, d'un vaisseau, etc., qu'on suppose ci. Pour le coup, il ne m'échappera pas. Je coupé verticalement dans le sens de sa lonlui ai souvent pardonné; mais, pour le coup,gueur ou de sa largeur, ou même horiqu'il n'espère point de grâce. On dit de zontalement, pour en montrer les détails même : C'est assez, pour ce coup, pour un intérieurs et les dimensions. Coupe percoup. Pour ce coup-là, pour ce coup-ci, je pendiculaire. Coupe horizontale d'un navire, dois vous punir. On dit aussi, À ce coup; d'un moulin. mais cette locution vieillit.

Il se dit encore de La façon dont on taille ENCORE UN COUP. adv. Encore une fois. l'étoffe, le cuir, etc., pour l'employer. Cet Il s'emploie principalement lorsqu'on répète habit, ce pantalon ne va pas bien, la faute en avec vivacité ce qu'on a déjà dit. Encore un vient de la coupe. Ce tailleur est habile à la coup, je vous dis que cela ne m'est pas pos-coupe. Ce cordonnier a la coupe excellente. sible.

Il se dit également de L'art, de la maCOUPABLE. adj. des deux genres. Qui a nière de tailler les pierres qui entrent dans commis quelque faute, quelque crime. On la construction des édifices. Il entend ben l'accuse de ce crime, de cette faute, et il en la coupe des pierres. Truuté de la coupe des est coupable. S'avouer coupable. Se rendre pierres. On le dit aussi de L'action même coupable d'une faute. C'est le plus coupable de tailler des pierres. La coupe de ces pierres de tous. Extrêmement coupable. Elle est cou-est dffic le. pable de tel crime. On l'a trouvé, il s'est trouvé La coupe d'un cintre, d'un dóme, la coupe Coup d'Etat, signifie aussi, Une action coupable. L'accusé fut déclaré coupable. Vous d'une plate-bande, d'un escalier, L'inclinaiqui décide de quelque chose d'important étes bien coupable. S'il s'enfuit, on le croira son des joints, des voussoirs d'un arc. On pour le bien de l'État. Le gain de cette ba-coupable. Etre coupable de trahison. Être cou-dit dans ce sens, Donner plus ou moins de taille fut un coup d'Etat. L'affaire de Denain pable de négligence. coupe à une plate-bande, etc. fut un cour d'État. Il se dit aussi Des choses qui rendent Fig., La coupe d'un ouvrage, d'une pièce coupable, ou qui appartiennent à une per-de theatre, La manière dont les parties en sonne coupable. Pensée coupable. Dessein sont distribuées. La coupe en cinq actes est coupable. Action coupable. Negligence coupa-la meilleure pour une tragédie. ble. Main coupable. Conscience coupable. Une audace coupable.

Coup d'État, se dit encore, figurément, de Tout ce qui est décisif, dans quelque affaire importante. Ce mariage fut un coup d'État dans cette famille.

Coup d'autorité, Usage extraordinaire | qu'une personne fait de son autorité envers ceux qui lui opposent de la résistance. Faire un coup d'autorité. Ce coup d'autorité effraya les séditieux.

Coup du ciel, coup d'en haut, coup de la Providence, Événeinent merveilleux auquel on ne devait pas naturellement s'attendre. Coup, signifie aussi, Fois. Un coup, deux coups, trois coups, etc. Le premier, le second, le troisième coup, etc. Il a réussi du premier coup. Ce qui ne peut se faire en un coup se fait en deux. Je vous le donne en trois coups. Il a encore trois coups à jouer.

Il se dit particulièrement de La quantité de vin, de liqueur, etc., que l'on boit en une fois. Boire un coup, deux coups, etc. Un coup de vin, d'eau-de-vie. Boire à petits coups. Boire un grand coup.

Le coup du milieu, La liqueur, ou le vin de liqueur qui se boit quelquefois entre les deux services.

TOUT À COUP. loc. adv. Soudainement, en un moment. Cette maison est tombée tout à coup. Ce mal l'a pris tout à coup.

TOUT D'UN COUP. loc. adv. Tout en une fois. Il gagna mille écus tout d'un coup. Il fit sa fortune tout d'un coup.

A COUP SOR. loc. adv. Ínmanquablement, infailliblement. Vous me trouverez à coup sûr. Nous réussiròns à coup sûr.

COUPABLE, s'emploie souvent comme substantif, mais seulement en parlant Des personnes. La justice atteindra les coupables, C'est vous qui étes le coupable. Les remords qui tourmentent le coupable. Punir un coupable. Frupper l'innocent et le coupable.

Il se dit quelquefois, familièrement et en plaisantant, de Celui qui a fait une chose et qui cherche à cacher qu'il en est l'auteur. Vous désiriez connaître l'auteur de cet ouvrage : voïci le coupable, vous voyez le coupable.

Fig., La des vers,
coupe

des phrases, La manière dont les repos sont ménagés dans les vers, dans les phrases. La coupe du style, La manière de composer le discours de phrases plus ou moins longues, suivant la nature des idées. La coupe de ses vers est heureuse. Ces phrases ont une coupe hardie. Cet écrivain connait parfaitement la coupe du style.

COUPE, aux Jeux de cartes, se dit de La séparation qu'un des joueurs fait d'un jeu de cartes en deux parties, après que celui qui donne a mèlé. Il a la coupe malheu

reuse.

COUPANT, ANTE. adj. Qui coupe. Ce Faire sauter la coupe, Rétablir avec dexcouteau n'est pas assez coupant. Cette herbetérité un jeu de cartes dans l'état où il était est coupante. Il est familier. avant qu'on eût coupé. Cet escamoteur fait COUPE. s. f. Action de couper. La coupe | très-habilement sauter la coupe. C'est un esdes blés. La coupe des cheveux.

Cette étoffe est dure à la coupe, Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s'aperçoit qu'elle est dure.

COUPE, se dit particulièrement de L'artion de couper un bois sur pied. La coupe des bois, d'un bois taillis, d'un bois de haute |futaie. La coupe s'en fait de neuf ans en neuf ans, de cent ans en cent ans, clc.

Il se dit également Du bois destiné à être coupé. Il y a tant d'arpents à la coupe de cette année. Cette coupe est bonne, est meilleure que la précédente. J'ai vendu la coupe tant. Ce bois n'est pas en coupe. Mettre les bois en coupe réglée.

COUP SUR COUP. loc. adv. Immédiatement l'un après l'autre. Il lui a envoyé deux cour- COUPE, se dit aussi en parlant De cerriers coup sur coup. Il m'a fait vingt ques-tains fruits que l'on coupe, que l'on ouvre tions coup sur coup. Il a eu trois maladies| pour voir s'ils sont bons. Il m'a vendu ce coup sur coup.

APRÈS COUP. loc. adv. Trop tard, après qu'une chose est arrivée, est faite. Vous voulez produire des pièces quand votre procès est juge; c'est venir après coup. Des ornements ajoutés après coup.

A TOUS COUPS. loc. adv. et fam. À tous propos, à tous moments, souvent. Il vient à tous coups me quereller. Il tombait à tous coups.

melon à la coupe.

Il se dit dans le même sens en parlant Des monnaies. On n'a reconnu la fausseté de cette monnaie qu'à la coupe.

COUPE, se dit aussi de L'endroit par où
une chose a été coupée. Ce drap est beau à
la coupe. Voyez la coupe de ce drap. La coupe
d un tronc d'arbre scié horizontalement.

Il signifie, en termes d'Architecture et de
Charpenterie, La représentation d'un édi-

croc qui fait sauter la coupe.

Fig. et fam., Cet homme est heureux à la coupe. Manière adoucie de dire qu'un homme est soupçonné de tricher au jeu.

Être sous la coupe de quelqu'un, Être le premier en cartes, et ouvrir le jeu immédiatement après la coupe et la distribution des cartes. Je n'aime pas à étre sous sa coupe.

Fig. et fam., tre, se trouver sous la coupe de quelqu'un, Être dans sa dépendance, et exposé aux effets de son ressentiment. S'il tombe jamais sous ma coupe...

COUPE. s. f. Tasse, sorte de vase ordinairement plus large que profond. Coupe d'argent. Coupe d'or, de vermeil doré. Coupe de cristal. Coupe ciselée. Boire dans une coupe.

Il se dit, en Poésie, de Toute espèce de vase à boire. Remplir sa coupe d'un vin frais.

Il s'emploie aussi dans plusieurs phrases figurées, telles que: Boire à la coupe du plaisir. Epuiser la coupe du malheur. Etc.

Boire la coupe jusqu'à la lie, Souffrir une humiliation complète, une douleur longue et cruelle, un malheur dans toute son étendue. On dit plus ordinairement, Boire le calice jusqu'à la lie.

Cet enfant se coupe.

En Archit., Coupe de fontaine, Petit bas- | pelle, Mettre à une épreuve rigoureuse, pas- | chair se fend dans les plis qu'elle forme. sin de marbre ou de pierre posé sur un ser par un examen sévère. balustre ou sur un piédouche, pour recevoir l'eau d'un jet.

COUPE, dans le Dogmatique, signifie, La communion sous l'espèce du vin. Les laïques avaient autrefois l'usage de la coupe. On accorde la coupe aux rois le jour de leur sacre. Le retranchement de la coupe. COUPE, en Astronomie, est le nom d'Une constellation de l'hémisphère méridional. COUPÉ. s. m. Pas de danse, mouvement de celui qui, en dansant, se jette sur un pied et passe l'autre devant où derrière. COUPÉ. s. m. Voiture dont la caisse n'a qu'un fond. Un joli coupé. Monter dans un coupé. On dit quelquefois adjectivement, Un carrosse coupé.

Il se dit également de La partie en forme de coupé qui est sur le devant des diligences, des grandes voitures publiques de voyage. Prendre une place dans le coupé.

COUPELLER. v. a. T. de Chimie. Mettre à la coupelle.

COUPELLÉ, ÉE. participe.

Ce drap, ce velours, etc., se coupe, Ce drap, etc., s'use promptement aux endroits où il s'est formé des plis.

COUPER. v. a. Trancher, séparer, divi- Ce cheval se coupe, Il s'entre-taille des ser un corps continu, avec quelque chose pieds de devant ou des pieds de derrière. de tranchant. Couper en deux. Couper en Couper dans le vif, se dit Des chirurgiens morceaux. Couper par pièces. Couper du pain. qui, en faisant leurs opérations, coupent Couper de la viande. Couper du papier. Cou-jusque dans la chair vive. Il faut couper per avec un couteau, avec des ciseaux, avec dans le vif. un canif, avec un sabre, avec une hache, etc. Fig., Couper dans le vif, Rompre tout à Couper un câble. On lui a coupé un bras, une coup des relations nuisibles, ou Prendre jambe. Couper le cou, couper la tête à quel- des mesures énergiques dans une affaire, qu'un. Couper le nez, les oreilles. Couper le etc. Si l'on veut extirper cet abus, il faut poing. Se couper la gorge avec un rasoir. couper dans le vif. Il signifie aussi, Se priCouper de l'herbe. Couper les blés. Couper du ver tout d'un coup et absolument d'une bois. Couper les bois. On coupe ce bois de chose qui fait beaucoup de plaisir, et à neuf ans en neuf ans. Se faire couper les che- laquelle on est très-sensible. veux. Couper les ailes à un oiseau. Ce morceau d'étoffe a été coupé à la pièce. Il signifie quelquefois, Tailler suivant les règles de l'art. Il s'entend bien à couper pierres. Couper un habit, un manteau. Couper une robe.

COUPEAU. s. m. Sommet, cime d'une montagne. Il était sur le coupeau d'une mon-les tagne. Il est vieux.

COUPE-CUL. s. m. Il se dit au Lansque- Il est aussi neutre en parlant Des innet, Quand celui qui donne ne fait pas struments qui servent à couper certaines une seule carte, et amène la sienne la pre-choses. Ce couteau, ce rasoir, coupe bien, mière. I vieillit on dit présentement, Coupe-gorge.

Jouer à coupe-cul, Ne jouer qu'un coup, qu'une partie, sans donuer revanche. Jouons deux pistoles à coupe-cul.

COUPE-GORGE. s. m. Il se dit de Tout endroit où l'on court risque d'être volé, d'être assassiné, et particulièrement Des lieux écartés où se tiennent ordinairement les voleurs. Ne passez pas dans ce bois, c'est un coupe-gorge, un vrai coupe-gorge, On découvrit que cette hôtellerie n'était qu'un infame coupe-gorge.

ne coupe pus.

Couper un rocher, une maison, etc., En
enlever, en démolir une partie. On a coupé
la montagne en cet endroit, pour que le che-
min y passat. Il faudrait couper cette maison
pour qu'elle fût sur l'alignement. Couper en
talus le bord d'un chemin, d'un fossé.

Couper un cheval, un chien, un chat, etc.,
Le châtrer.

Fam., Couper la bourse à quelqu'un, Lui
voler adroitement sa bourse ou d'autres
choses qu'il avait sur lui.

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COUPER, se dit quelquefois, dans un sens particulier, Du froid, lorsqu'il fait gercer les lèvres. Le froid m'a coupé les lèvres. Avoir les lèvres coupées par le froid, toutes coupées du froid.

Fig., Ce vent coupe le visage, se dit D'un vent froid qui fouette dans le visage.

COUPER, signifie aussi, Traverser, diviser, partager. Leurs vaisseaux ne purent couper la ligne ennemie. Une chaîne de mon tagnes coupe toute cette province. Ce pays est coupé par de nombreux canaux, est coupé de grandes routes dans tous les sens. Je cou perai cette pièce en deux par une cloison, en faisant établir une cloison.

Couper l'eau, Fendre l'eau en nageant. Couper le courant, Le traverser à la nage ou en bateau.

En termes de Marine, Couper la lame, se dit D'un bâtiment dont l'avant court sur la lame et la traverse. Couper l'équateur, Passer d'un hémisphère dans l'autre en traversant l'équateur.

Fig. et fam., Couper la bourse à quelqu'un, Tirer de l'argent d'une personne qui n'a pas envie d'en donner. Il s'est laissé couper la Fig., Couper à quelqu'un sa journée, sa bourse pour avoir la paix, pour se délivrer semaine, etc., Déranger le plan d'occupades importunités de cette personne. tion qu'il s'était fait pour la journée, pour Prov. et fig., Couper l'herbe sous le pied à | la semaine, etc. Les visites que je suis obligé quelqu'un, Le supplanter dans quelque af- de recevoir coupent mes journées, me coupent faire. tout mon temps.

Il se dit aussi de Toute sorte d'endroits où il se commet ordinairement quelque injustice ou quelque friponnerie. Ce cabaret est un vrai coupe-gorge. N'allez pas jouer en cet endroit, c'est un franc coupe-gorge. COUPE-GORGE, au Lausquenet, se dit Quand celui qui tient les cartes amène sa carte la première, ce qui lui fait perdre Fig., Couper le mal à sa racine, L'extirtout ce qu'il peut perdre de cette main-la. per. On dit quelquefois dans le même sens, Un tel a coupe, il lui a donné un vilain coupe-Couper pied, couper racine. Il faut couper gorge. J'ai fait un vilain coupe-gorge. pied à cet abus.

COUPE-JARRET. s. m. Brigand, assassin, qui ne porte l'épée qu'à dessein de se battre, de maltraiter, ou de faire insulte à ceux qu'il rencontre. Il a l'air d'un coupejarret. Il est toujours accompagné de coupejarrets.

Fam., Je lui couperai bras et jambes, je lui couperai les oreilles, se dit par exagération et par menace.

Fig. et fam., Couper bras et jambes à quelqu'un. Voyez BRAS.

Couper la gorge à quelqu'un, L'égorger, COUPELLATION. s. f. T. de Chimie. Ac-le tuer. Les voleurs lui coupèrent la gorge. tion de mettre un métal à la coupelle. La coupellation de l'or, de l'argent.

COUPELLE. s. f. Petit vase en forme de tasse, fait avec des cendres lavées ou des os calcinės, dont on se sert pour séparer, par l'action du feu, l'or et l'argent des autres métaux avec lesquels ils sont unis, et particulièrement du cuivre. Grande coupelle. Petite coupelle. Fourneau de coupelle. Mettre, passer un métal à la coupelle. Cet or a passé par la coupelle. Cet argent a été mis à la coupelle.

Or de coupelle, argent de coupelle, L'or et l'argent du plus haut titre.

Fig., Mettre à la coupelle, passer à la cou

On dit populairement, dans le même sens,
Couper le sifflet à quelqu'un. (Voyez à
GORGE les autres emplois de la locution
Couper la gorge.)

Fig. et fam., Couper le sifflet à quelqu'un,
Le rendre muet, le mettre hors d'etat de
répondre.

COUPER, signifie quelquefois seulement, Entamer la chair, y faire une incision, Fous m'avez coupé au petit doigt.

Il s'emploie dans ce sens avec le pronom personnel. Elle s'est coupée à la main. Il s'est coupé jusqu'à l'os, jusqu'au vif.

Il se dit particulierement Des personnes grasses, et surtout des enfants, lorsque leur

Couper le cours d'un fleuve, d'un ruisseau, Empècher un fleuve, un ruisseau de pour suivre son cours.

Couper chemin, couper le chemin à quelqu'un, Se mettre au devant de lui sur son chemin, pour l'empêcher de passer.

Fig., Couper chemin à quelque chose, En arrêter, en empêcher le cours, le progrès, Il fallut abattre une maison pour couper ches min à l'embrasement. On a voulu couper chemin aux chicanes par la nouvelle fois Cou per chemin à une maladie, à la fièvre, à lar gangrène. On dit aussi simplemente: Couper la fièvre. Couper le feu, couper un incendie.

Fig., Couper quelqu'un, Le traverser, lev passer, le devancer. Nous marchions, et son carrosse nous coupa.

Couper les eaux à une place assiégée, Couper les canaux, les conduits des fontaines › qui portent de l'eau à la ville.

Couper les vivres à une ville assiégée, à unes armée, etc., Fermer les avenues, pourɩems. pêcher qu'on ne lui porte des vivres

Fig. et fam., Couper les vivres à quelqu'uns, Lui retrancher l'argent, les moyens de sub→ sister, etc.

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