tout ce que l'ambassadeur avait fait. Il signifie aussi, Juger louable, trouver digne d'estime. J'approuve son style, mais non pas ses idées. J'approuvevos sentiments. Approuvez-vous une conduite si étrange? On ne saurait approuver son procédé. C'est une action qui mérite d'étre approuvée. Il signifie encore, Autoriser par un témoignage authentique. Plusieurs conciles ont approuve cette doctrine. Ce livre fut approuvé par les docteurs. Ce specifique est approuvé par la faculté de médecine. APPROUVÉ, ÉE. participe. Il s'emploie absolument et par ellipse, au bas d'un acte, d'un état, d'un compte, etc. Lu et approuvé. Vuet approuvé. Approuvé. Approuvél'écriture ci-dessus. APPROVISIONNEMENT. s. m. Action de rassembler les choses nécessaires à la subsistance d'une ville, d'une armée, d'une flotte, etc. L'approvisionnement de Paris. L'approvisionnement d'une armée, d'un hopital. C'est lui qui est chargé de l'approvisionnement de la flotte. Il se dit aussi de L'amas des choses rassemblées pour la subsistance d'une ville, d'une armée, etc. Cette place a un approvisionnement suffisant pour six mois. Un grand approvisionnement. APPROVISIONNER. v. a. Faire un approvisionnement, fournir les provisions nécessaires. Approvisionner une place de guerre, une armée, une flotte. Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel. Je me suis approvisionné de bois pour deux hivers. APPROVISIONNÉ, ÉE. participe. APPROXIMATIF, IVE. adj. Qui est fait par approximation. Calcul approximatif. Etat approximatif des dépenses, des deltes. Estimation approximative. APPROXIMATION. s. f. T. de Mathém. Opération par laquelle on approche de la détermination d'une quantité inconnue, de manière à la renfermer entre certaines limites, sans pouvoir obtenir sa valeur exacte. Méthode d'approximation. Résoudre unprobleme parapproximation. Il se dit, dans le langage ordinaire, d'Un calcul, d'une estimation qu'on fait pour avoir une idée de la somme qu'on cherche à connaître, et sans s'attacher à une exactitude rigoureuse. Je ne vous demande qu'une approximation, qu'une simple approximation. Uncalcul par approximation. Voyez par approximation ce que cela peut coûter. Ce résultat n'est qu'une approximation. APPROXIMATIVEMENT, adv. Par approximation. Estimer une dépense approximativement. APPÚI. s. m. Soutien, support; ce qui sert à soutenir. Mettre un appui, des appuis à un mur. Cette muraille a besoin d'appui. Si on ne donne un appui à cet arbre, le vent l'abattra. Le point d'appui d'une poutre, d'un linteau. Cela vous servira d'appui. Ce vieillard ne peut marcher sans un appui. L'appui d'une fenêtre, d'une balustrade, etc., La partie d'une fenê tre, d'une balustrade, etc., sur laquelle on peut s'appuyer. L'appui de cette croisée est dangereux, il est trop bas. Tablette d'appui. A hauteur d'appui, se dit en parlant De ce qui est élevé jusqu'à la hauteur ordinaire du coude, et autant qu'il faut pour qu'on puisse s'appuyer dessus. Un mur, une balustrade à hauteur d'appui. En Mécanique, Le point d'appui d'un levier, ou simplement, Appui, Le point du levier qui est fixé, ou censé tel, et autour duquel s'opère sa rotation. APPUI, signifie figurément, Faveur, aide, secours, protection. C'est un homme qui a de l'appui à la cour. C'est un homme sans appui. Il a besoin d'appui. Il manque d'appui. Donnez-lui votre appui. Il se dit également Des personnes et des choses dont on tire de la protection, du secours. Ce grand homme était regardé comme l'appui, comme le plus ferme appui de l'Etat. Ce jeune homme sera quelque jour l'appui de sa famille. S'entourer de nombreux appuis. Perdre tous ses appuis. De faibles appuis. Je n'ai d'autre appui que vous. Vous êtes mon seul appui, mon unique appui. Tu seras l'appui de ma vieillesse. Ce mariage a été l'appui de toute la famille. Le respect et l'amour des peuples sont les plus sûrs appuis d'un trone. APPUI, en termes de Manége, signifie, La sensation que fait éprouver à la main du cavalier l'action du mors sur les barres du cheval. Ce chevala l'appui bon. Il a l'appui lourd. II pèse à la main. Il n'a point d'appui, Il a la bouche trop sensible. Il se dit aussi Du temps pendant lequel, dans la marche, le pied du cheval pose sur le sol; ce qu'on nomme autrement Foulée. En Gram., L'appui de la voix sur une syllabe, L'élévation plus ou moins sensible de la voix sur une syllabe. L'accent tonique marque un appui de la voix sur la voyelle qui la porte. A L'APPUI. loc. prépositive. Pour appuyer. A l'appui de votre proposition, je dirai que... Dites quelque chose à l'appui de ma demande. Un fait vient à l'appui de mon assertion. Les pièces à l'appui d'un compte, ou absolument, Les pièces à l'appui. Au Jeu de boule, Aller à l'appui de la boule, Jeter sa boule de manière qu'elle pousse celle du joueur avec qui l'on est de moitié, et qu'elle l'approche du but. Il signifie aussi, figurément et familièrement, Seconder celui qui a commencé dans quelque affaire que ce soit; Appuyer une proposition qui a été faite, un avis qui a été ouvert. Faites la proposition, j'irai à l'appui de la boule. APPUI-MAIN. s. m. Espèce de canne ou de baguette dont les peintres se servent pour appuyer la main qui tient le pinceau. APPUYER. v. a. Soutenir par le moyen d'un appui. Appuyer une muraille par des piliers, par des contre-fiches de charpente. Appuyer un édifice par des arcs-boulants. Appuyer une maison contre une autre, l'appuyer contre un coteau, La batir contre une autre maison, la batir contre un coteau. APPUYER, signifie quelquefois, Poser sur. Appuyer ses mains, ses bras, ses coudes sur une table. Appuyer la gauche, la droite d'une armée à un bois, à un marais, etc., La disposer de manière qu'elle touche à un bois, à un marais, etc., et ne puisse être attaquée de ce côté par l'ennemi. APPUYER, signifie aussi, Faire peser une chose sur une autre. Il lui appuya le genou sur la poitrine. Il appuie beaucoup le pied en marchant. Vous appuyez trop la plume, le crayon. Appuyer le mousqueton, le pistolet à quelqu'un, Présenter le mousqueton, le pistolet à quelqu'un à bout portant. On dit de même, et plus ordinairement, Il lui appuya son pistolet, le bout de son fusil sur la poitrine, etc. En termes de Manége, Appuyer l'éperon à un cheval, Lui appliquer fortement l'éperon. Appuyer des deux, Appliquer les deux éperons en même temps. En termes d'Escrime, Appuyer la botte, Appuyer le fleuret sur le corps de son adversaire après l'avoir touché. Il signifie aussi, figurément et familièrement, Adresser à quelqu'un un trait qui le presse et l'embarrasse. APPUYER, s'emploie figurément, et signifie, Protéger, aider, favoriser, Appuyer une personne. Cet homme est bien appuyé. Il l'appuiera de tout son credit. Appuyer une proposition. Appuyer une demande, une affaire. En termes de chasse, Appuyer les chiens, Les animer du cor et de la voix. APPUYER, signifie aussi figurément, Fortifier une chose par une autre. Appuyer son opinion sur de bonnes raisons. Il appuya mon opinion en peu de mots. Il appuie son sentiment du témoignage des anciens. Il lui donnait des leçons qu'il appuyait de son exemple. Sur quoi appuyezvous ce que vous dites? Il appuie sa prétention de titres bien en règle. APPUYER, s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, Se servir de quelque chose pour appui, pour soutien; s'aider de quelqu'un ou de quelque chose qui serve d'appui. S'appuyer sur un baton. Ils'appuyait sur la table, contre la muraille, contre un arbre. Il s'était appuyé sur la balustrade. S'appuyer sur le coude. Elle s'était appuyée sur moi, sur mon épaule. On dit aussi, La droite, la gauche de l'armée s'appuyait à un bois, à un marais, etc. Fig., S'appuyer sur un roseau, Mettre son appui, son espérance en une personne qui n'a aucun pouvoir. Fig., S'appuyer sur l'autorité, 1 sur le crédit, sur la faveur de quelqu'un, ou simplement, S'appuyer sur quelqu'un, Faire fond sur la protection de quelqu'un. On dit aussi, Sappuyer de l'autorité, du crédit, etc. Sappuyer sur l'autorité, des anciens, sur un passage de l'Écriture, sur un usage reçu, etc., Se servir de Tautorité des anciens, d'un passage de l'Ecriture, d'un usage reçu, etc., pour soutenir ce qu'on dit. APPUTER, est souvent verbe neutre, et signifie, Poser, être porté, soutenu. Les murs sur lesquels le plancher appuie. Une voûte qui appuie sur des colonnes, sur des piliers. Il signifie aussi, Peser sur quelque chose. Appuyez davantage sur le cachet. Appuyer sur le burin. Cela n'a pas bien marqué, on n'a pas assez appuyé. Pour bien écrire, il ne faut pas appuyer. Appuyer fortement, légèrement. En termes de Manége, Ce cheval appuie sur le mors, Il porte la tête hasse et fatigue la main du cavalier. Appuyer sur la droite, sur la gauche, ou Appuyer à droite, à gauche, Se porter vers la droite, vers la gauche. Cela se dit surtout en parlant De plusieurs personnes rangées sur une même ligne, les unes à côté des autres. Appuyez un peu à droite. En Musiq., Appuyer sur une note, Y demeurer plus ou moins longtemps. Appuyer sur un mot, sur une syllabe, Les prononcer avec une élévation de voix plus ou moins sensible. J'appuyai sur les derniers mots, pour qu'il les comprit mieux. Dans les mots de plusieurs syllabes, il y en a toujours une sur laquelle on appuie plus fortement que sur les autres. APPUTER, neutre, signifie encore figurément, Insister. Vous avez trop appuyé sur ce fait. L'avocat n'a pas assez appuyé sur cette raison. Il devait appuyer davantage sur celle demande, sur la faussetè de cette pièce. Il ne faut pas appuyer sur cette triste circonstance. APPUYÉ, És, participe. APR APRE. adj. des deux genres. Qui a des aspérités, des inégalités rudes et incommodes. Il se dit particulièrement. Des chemins. Il nous mena par un chemin apre et raboteux. Il se dit aussi De ce qui est rude au toucher, de ce qui fait quelque impression désagréable sur l'organe du toucher. Apre au toucher. On dit dans un sens analogue: Le feu est apre. Le froid est extrêmement épre. Il se dit le plus souvent De ce qui, par une espèce d'acreté, cause une sensation désagréable au goût. Voilà des poires bien apres. Les nefles sont fort apres. Du vin apre. Apre à la langue. Apre au goût. Il se dit quelquefois De ce qui affecte désagréablement l'organe de Pouïe. Des sons apres. Des inflexions fortes et apres. Une voix rude et épre. Il se dit figurément De diverses choses, pour en marquer la rudesse ou la violence. Il lui fit une réprimande fort âpre. C'est un homme qui a l'esprit âpre et austère, l'humeur âpre. Le combat, la querelle fut des plus apres. Il se dit aussi Des personnes qui se portent avec trop d'ardeur à quelque chose. C'est un homme apre à l'argent. Il est apre au gain. Il est apre au jeu, à la chasse. On le dit également de certains animaux qui sont trop avides. Un chien apre à la curée. Prov. et fig., Cet homme est apre à la curée, Il est très-avide d'argent, de places. APREMENT. adv. Avec apreté, d'une manière àpre. Le froid com-mence bien aprement. Il se porte âprement, trop aprement à tout ce qu'il fait. Il l'a réprimandé áprement. Un chien qui se jette åprement sur la viande. APRES. Préposition de temps, d'ordre et de lieu, qui s'emploie en parlant, soit Des personnes, soit des choses, et qui sert à marquer celles qui suivent les autres. Après le deluge. Après la vocationd Abraham. Après la naissance de JÉSUS-CHRIST, ou simplement, Après JÉSUS-CHRIST. Tibère fut empereur après Auguste, Trajan le fut après Nerva, etc. Après la promenade. Venez me parler après la leçon, après la séance. Après cela je lui dis telle chose. Il est arrivé après l'heure indiquée. Les conseillers sont après les présidents. Après l'or et le platine, l'argent est le plus cher des métaux. Les richesses ne sont désirables qu'après l'honneur et la santé. Après ce vestibule est un magnifique salon. Après le parterre est un boulingrin, et après le boulingrin une grande pièce d'eau, etc. Après cela, signifie aussi, Puisque telle chose a eu lieu, a été faite, ou existe. Après cela, on doit s'attendre à tout. Doit-on, après cela, s'étonner que... Après quoi, Après cela, ensuite. Nous allons déjeuner, après quoi nous nous mettrons en route. Après déjeuner, après diner, après souper, se disent, en supprimant l'article, pour Après le déjeuner, après le diner, après le souper. Jirai chez vous après diner. Prov., Après la panse vient la danse, Après avoir fait bonne chère, on ne songe qu'à se divertir. Prov. et fig., Après la pluie, le beau temps, Souvent après un temps facheux, il en vient un meilleur; la joie succède souvent à la tristesse. Prov. et fig., Après lui il faut tirer l'échelle, se dit D'un homme qui a si bien fait en quelque chose, que personne ne peut faire mieux. Prov. et fig., Jeter le manche après la cognée, Se rebuter, abandonner totalement une affaire, une entreprise, par chagrin, par dégoût, par découragement. • APRÈS, se met devant les verbes au passé de l'infinitif. Après avoir chanté. Après avoir parlé. Après vous être promenė. Après nous étre vus. Par exception, on dit familiè Etre après quelque chose, étre après à faire quelque chose, Y travailler actuellement. J'ai trouvé que mon avocat était après mon affaire. Il est après à bâtir sa maison. Je suis, apres à écrire. Etre aprés quelqu'un, S'en occuper beaucoup, ou Le fatiguer. Cette mère est toujours après ses enfants. Cet homme est toujours après ses domestiques. On dit de mème, Se mettre après quelqu'un, Le chagriner, le maltraiter. Ils se mirent tous après lui. Crier après quelqu'un, Gronder quelqu'un, le quereller. N'avoir qu'un cri après quelqu'un, se dit Lorsque plusieurs personnes en désirent, en attendent une autre avec beaucoup d'impatience. On a longtemps attendu après lui, se dit en parlant D'un homme qui s'est fait attendre longtemps. On n'attend plus qu'après cela pour partir, pour terminer, etc., se dit en parlant D'une chose sans laquelle on ne peut partir, ou achever ce qu'on se propose, etc. Attendre, languir après quelque chose, Désirer vivement une chose qui tarde à venir et dont on a besoin. Dans le sens contraire, N'attendre pas après quelque chose, Pouvoir s'en passer facilement. Je n'attends pas après cette somme. APRÈS, précédé de la préposition De, exprime un rapport de tendance à imiter une chose qu'on a prise pour modèle, à se conformer à quelque chose, à agir en conséquence. Ce tableau est d'après Raphaël, d'après le Poussin. Ce portrait est fait d'après nature. Tout est peint d'après nature dans ce tableau, dans ce poême. Parler d'après quelqu'un. Raisonner d'après ses préventions. D'après ces considérations, ces motifs, je pense que... D'après cela, je n'ai plus qu'à me retirer. APRÈS, s'emploie quelquefois adverbialement, par ellipse. Vous irez devant, et lui après. Nous en parlerons après. Partez et revenez après. Il n'arriva que longtemps après. Les uns attendent les emplois, les autres courent après. Vous occupez-vous de mon affaire? Je suis après. Le jour d'après, la semaine d'après, le mois d'après, l'année d'après, etc., Le jour, la semaine le mois, l'année qui a suivi, etc., ou qui suivra immédiatement le , jour, la semaine, etc., dont on vient | Les deux points de l'orbite d'une de parler. On dit de même, au Jeu, Le coup d'après, comme dans ces phrases: Ill'a fait pic, repic et capot le coup d'après. Je céderai la place le coup d'après. APRÈS, est aussi quelquefois Une manière de questionner, ou d'engager ceux qui suspendent leur récit à le continuer. Il vous a dit qu'il me connaissait: après? Vous arrivátes malade: après? En ce sens, il est synonyme d'Ensuite. , APRÈS TOUT. loc. adv. On l'emploie à peu près dans le même sens que Cependant, tout bien considéré en dernier résultat. Après tout, il n'est guère possible qu'une demande si juste soit refusée. Vous avez beau avoir du talent, après tout il faut de la modestie. Après tout, quel mal y a-t-il à dire cela? APRÈS COUP. loc. adv. Trop tard, et après qu'une chose est faite, est arrivée. Vous voulez produire des pièces quand votre procès est jugé; c'est venir après coup. CI-APRÈS. loc. adv. Ensuite, plus loin. Il s'emploie dans un discours, dans un écrit, pour indiquer, pour annoncer quelque chose qu'on doit dire dans la suite. Comme on verra ci-après. Comme il sera dit ciaprès. Iln'est guère usité que dansle style didactique, et dans la Pratique. APRES-DEMAIN. adv. de temps servant à désigner, Le second jour après celui où l'on est. L'affaire est remise à après-demain. Il doit revenir après-demain. Il s'emploie quelquefois substantivement. Après-demain passé, il ne sera plus reçu à faire ses offres. APRES-DINEE. s. f. L'espace de temps qui s'écoule depuis le dîner jusqu'au soir. On vous prie depasser l'après-dinée dans telle maison. Je n'ai point d'affaire cette après-dinée. Il passe toutes les après-dinées en famille. Plusieurs écrivent. Aprèsdiné ou Après-diner, et font ce mot masculin. APRÈS-MIDI. s. f. La partie du jour qui est depuis le midi jusqu'au soir. Je vous ai attendu toute l'après-midi. Plusieurs le font masculin. APRES-SOUPEE. s. f. Le temps qui s'écoule depuis le souper jusqu'au coucher. Il passe ses après-soupées en bonne compagnie. Une belle après-soupée. Plusieurs écrivent, Après-soupé ou Après-souper, et font ce mot masculin. APRETE. s. f. Qualité de ce qui est åpre. Il a presque toutes les significations de l'adjectif dont il dérive. L'apreté des chemins rend les communications difficiles dans ce pays-là. L'apreté du feu. L'apreté du froid. L'apreté des fruits. L'apreté de son humeur, de son esprit le rend insociable. L'apreté d'une réprimande. Il a une grande apreté à l'argent, au gain. A PRIORI. Voyez PRIORI (A). APS APSIDE. s. f. T. d'Archit. Voyez ABSIDE. APSIDES. s. m. pl. T. d'Astron. planète dans lesquels elle se trouve, soit à la plus grande, soit à la plus petite distance du soleil ou de la terre. Les apsides de la lune. APT APTE. adj. des deux genres. Propre à quelque chose. Il n'est guère usité que dans ces locutions de Palais, dont la première a vieilli: Apte et idoine. Apte à posséder. APTERE. s. m. T. d'Hist. nat. II se dit Des insectes sans ailes, tels que les araignées, les puces, les scorpions, etc. L'ordre des aptères. On l'emploie quelquefois adjectivement. Les insectes aptères. APTITUDE. s. f. Disposition naturelle à quelque chose. Il ne se dit guère qu'en parlant de La disposition aux arts, aux sciences. Avoir une grande aptitude à quelque chose. Il n'a guère d'aptitude aux mathématiques, pour les mathématiques. APU APUREMENT. s. m. T. de Finance. Vérification définitive d'un compte rendu, d'après laquelle le comptable est reconnu quitte. Depuis l'apurement de ses comptes. APURER. v. a. T. de Finance. S'assurer, par un examen définitif, que toutes les parties d'un compte rendu sont en règle, qu'il n'y a plus d'articles en souffrance, et que le comptable doit être déclaré quitte. Le compte de cette administration a été rendu, et on travaille à l'apurer. Ce comptable aura bien de la peine à faire apurer ses comptes. APURÉ, ÉE. participe. Compte apuré. APY APYRE. adj. des deux genres. T. de Minéralogie et de Chimie. Il se dit Des substances minérales qui résistent à l'action du feu, qui sont infusibles. Le cristal de roche est une pierre apyre, est apyre. AQU AQUARELLE. s. f. (Dans ce mot et dans les deux suivants, la seconde syllabe se prononce comme si elle était écrite coua.) Dessin au lavis, dans lequel on emploie différentes couleurs transparentes, ayant le moins d'épaisseur possible. Une jolie aquarelle. Une collection d'aquarelles. AQUA-TINTA. s. f. Mot emprunté de l'italien. Espèce de gravure à l'eauforte, imitant les dessins au lavis. On dit aussi quelquefois, Aqua-tinte. AQUATIQUE.adj.des deux genres. Marécageux, plein d'eau. Terres aquatiques. Lieux aquatiques. Il se dit aussi De ce qui croît et de ce qui se nourrit dans l'eau. Plantes aquatiques. Oiseaux aquatiques. Animaux aquatiques. AQUEDUĆ. s. m. (Plusieurs écrivent et prononcent Aqueduc.) Canal construit de pierre ou de brique, pour conduire de l'eau d'un lieu à un autre, malgré l'inégalité du terrain. Les Romains ont bâti un grand nombre d'aqueducs. Les regards d'un aqueduc. AQUEDUC, s'emploie par analogie, dans le langage des Anatomistes, pour désigner Certains conduits du corps. Aqueduc de Fallope; aquedue du vestibule, du limaçon (parties de l'oreille). AQUEUX, EUSE. adj. Qui est de la nature de l'eau. La partie aqueuse du sang. L'humeuraqueuse de l'œil. Il se dit aussi Des légumes, des fruits où il y a beaucoup d'eau. Ce légume est trop aqueux. Ces fruits n'ont point de goût, ils sont trop aqueих. AQUILIN. adj. m. Il n'est usité que dans cette locution. Nez aquilin, nez courbé en bec d'aigle. AQUILON. s. m. Vent du nord. Le froid aquilon. Poétiq., Les aquilons, se dit de Tous les vents froids et orageux. La violence des aquilons. Il s'emploie adjectivement dans cette dénomination, Chiffres arabes, Les chiffres en usage dans notre système de numération, c'est-à-dire, o, 1, 2,3,4,5,6,7,8,9. ARABESQUE.adj. des deux genres. Il se dit D'un genre d'architecture que les Arabes introduisirent en Europe au moyen àge, et qui consiste à n'admettre, dans les ornements et la décoration, que des imitations de plantes et de feuillages, parce que la loi de Mahomet défend toute représentation de figures d'hommes et d'animaux. Architecture arabesque. Le genre, le style arabesque. Ornements arabesques. On dit quelquefois substantivement, au masculin, L'arabesque. ARABESQUES. s. f. pl. T. de Peint. et de Sculpt.Sortes d'ornements dont on a attribué l'invention aux Arabes, mais qui furent employés par les anciens, et qui consistent en des entrelacements de feuillages, de fruits, defleurs, d'animaux, etc., assemblés le plus ordinairement d'une manière fantasque, et sans autre dessein que celui de former un enchainement agréable à l'œil. Peindre, sculpter des arabesques. Un cabinet orné de jolies arabesques. ARABIQUE. adj. des deux genres. Qui est d'Arabie. Gomme arabique. Golfe Arabique. ARABLE. adj. des deux genres. Labourable. Des terres arables. ARACHNOIDE. s. f. (on prononce Araknoide.) T. d'Anat. Membrane mince et transparente, qui est entre la dure-mère et la pie-mère, et qui enveloppe le cerveau. ARACK ou RACK. s. m. Liqueur spiritueuse qu'on fait aux Indes, et qu'on tire du riz fermenté. Il se dit aussi d'Une liqueur qu'on tire du sucre dans les Indes orientales, et qu'on appelle Tafia en Amérique. ARAIGNEE. s. f. Genre d'insectes a huit pattes et sans ailes, qui tirent de leur corps un fil auquel ils se suspendent et dont ils forment une toile ou un piége, pour prendre d'autres insectes, dont ils se nourrissent. Araignée de cave. Araignée de jardin. L'araignée commune s'introduit dans les habitations, et y suspend ses filets pour prendre des mouches. Il y a en Amérique de grosses araignées qui sucent le sang des petits oiseaux. Araignée à longues pattes. Araignée qui file. Fil d'araignée. Toile d'araignée. Cela est mince cela se déchire comme une toile d'araignée. Fig.et fam., Des pattes d'araignée, Des doigts longs et maigres. , Fam., J'en ai horreur comme d'une araignée, se dit d'une chose ou d'une personne pour laquelle on a une grande antipathie. Par ellipse, Oter les araignées d'un plafond, d'une boiserie, En ôter les toiles d'araignée. ARASEMENT.s.m. T. de Maçonnerie et de Menuiserie. Action de mettre de niveau et à la même hauteur les diverses pièces d'un même ouvrage; Le résultat de ce travail. ARASER. v. a. T. de Maçonnerie. Mettre de niveau un mur, un batiment, en élevant les parties basses à la hauteur de celle qui est la plus élevée. Ce mur est d'inégale hauteur en plusieurs endroits, il faut l'araser. Aussitôt qu'on aura arasé les fondations dece mur, de ce bâtiment, on posera la première assise de pierres de taille. ARASÉ, ÉE. participe. ARASES. s.f. pl.T. de Maçonnerie. Pierres de bas appareil qui servent à araser un cours d'assises à la hauteur des planchers ou des plinthes d'un bàtiment. On ditaussi, Pierres d'arase. ARATOIRE. adj. des deux genres. Qui sert ou qui appartient à l'agriculture. L'art aratoire. Les instruments aratoires. Les travaux aratoires. ARB ARBALETE. s. f. Sorte d'arme de trait, arc d'acier qui est monté sur un fût, et qui se bande avec un ressort. Grosse arbalète. L'arc, la corde, le füt, la noix d'une arbalète. Trait d'arbalète. Arbalète à jalet, ou Arc àjalet, Arbalète avec laquelle on tire de petites boules de terre cuite, ou des balles de plomb. Prov., Plus vite qu'un trait d'arbalète, se dit Pour marquer une grande vitesse. Un cheval en arbalète, Un cheval attaché seul devant les deux chevaux de timon d'une voiture. ARBALETRIER. s. m. Homme de guerre qui tirait de l'arbalète. Arbalétrier à cheval. Arbalètrier à pied. Une çompagnie d'arbalétriers. ARBALETRIEŘ. s. m. T. de Charpenterie. Il se dit Des pièces de bois qui servent à former le comble d'un batiment, et qui sont posées obliquement, de manière à s'assembler par leur extrémité supérieure dans la pièce de bois perpendiculaire qu'on appelle Aiguille ou Poinçon, et par l'autre extrémité dans la poutre horizontale qu'on nomme Entrait. La rencontre des deux arbalètriers au poinçon forme ordinairement un angle droit. ARBITRAGE. s. m. Jugement d'un différend par arbitres. Mettre quelque chose en arbitrage. Se soumettre l'arbitrage. Subir Subir l'arbitrage. tenir à l'arbitrage. a S'en ARBITRAGE, se dit aussi d'Un calcul fondé sur le cours du change de diverses places, et qui sert de régulateur pour les opérations de banque. ARBITRAIRE. adj. des deux genres. Qui est produit par la seule volonté de l'homme, sans avoir de règle ni de fondement naturel. La plupart des noms donnés aux choses sont des signes purement arbitraires. Il signifie également, Qui dépend de la volonté de chaque personne, du choix de chaque personne. L'Eglise n'a point decide là-dessus,cela est arbitraire. La chose est arbitraire. Il se dit, particulièrement, De ce qu'il dépend de la volonté des juges de prononcer, de statuer. Dans certains cas, les peines sont arbitraires. Une amende arbitraire. Il signifie aussi, Qui est despotique, qui n'a d'autre règle que la volonté, le caprice du prince ou de ses agents. Une autorité arbitraire. Exercer le pouvoir arbitraire. Etre victimes d'ordres arbitraires. ARBITRAIRE, S'emploie substantivement, au masculin, et se dit, en mauvaise part, Desactes de gouvernement où la volonté des personnes remplace celle de la loi. Les caprices de l'arbitraire. Il est victime de l'arbitraire. ARBITRAIREMENT. adv. D'une façon arbitraire, despotique. Agir arbitrairement. Gouverner arbitrairement. ARBITRAL, ALE. adj. Il n'est guère usité que dans ces deux locutions, Sentence arbitrale, jugement arbitral, Sentence rendue, jugement prononcé par des arbitres. ARBITRALEMENT. adv. Par arbitres. Cette affaire fut jugée arbitralement. ARBITRATION. s. f.T. de Jurispr. Estimation faite en gros et sans entrer dans le détail. Il est peu usité. ARBITRE. s.m. Celui qui est choisi par une ou plusieurs personnes, pour terminer un différend. Prendre, nommer, choisir quelqu'un pour arbitre. Convenir d'arbitres. S'en rapporter à des arbitres. Sortir d'une affaire par arbitres. Compromettre entre les mains d'arbitres. Tiers arbitre. Il signifie aussi, Maître absolu. Vous étes l'arbitre de mon sort, de ma fortune. Dieu est l'arbitre de la vie et de la mort, est l'arbitre du monde. Ce princes'estrendu l'arbitre dela paix et de la guerre. En Métaphysique, Libre arbitre, franc arbitre, Faculté par laquelle l'àme se détermine à une chose plutôt qu'à une autre; puissance que la volonté a de choisir. Dieu a donné aux hommes le libre arbitre, leur libre arbitre, leur franc arbitre. ARBITRER. v. a. Estimer, régler, décider, en qualité de juge ou d'arbitre. Ils payeront ce qu'il plaira au juge d'arbitrer. Jem'en remets à ce que le juge en arbitrera. Ils lui ont arbitré tant pour ses frais et dépens. Les réparations ont été arbitrées. Les experts ont arbitré, etc. ARBITRÉ, ÉE. participe. ARBORER. v. a. Planter, élever quelque chose droit comme un arbre. Arborer les enseignes. Arborer un étendard. Arborer les drapeaux. Arborer la croix. Ce cardinal arbora les armes de France sur son palais. En termes de Marine, Arborer un pavillon, une flamme, Les hisser, et les déployer au vent. On dit plus généralement, Hisser un pavillon, etc. ARBORER, S'emploie figurément. Arborer l'étendard de la révolte. Il signifie aussi, Se déclarer ouver tement pour quelque doctrine, pour quelque parti. Il arbora le pyrrhonisme. Il a arboré l'impiété. ARBORÉ, Ép. participe. ARBORISE, EE. adj. Il se dit De certaines pierres sur la coupe desquelles on voit des représentations d'arbres. Pierres arborisées. Agate arborisée. ARBOUSE. s. f. Fruit de l'arbousier, ARBOUSIER. s. m. Bel arbrisseau du midi de l'Europe, qui produit des fruits fort doux et presque semblables à des fraises, par la forme et la couleur. Il se dit aussi d'Un arbrisseau traînant et toujours vert, qui porte des baies aigrelettes, assez semblables à des cerises, et qu'on nomme autrement Raisin d'ours. ARBRE.s. m. Végétal ligneux dont la tige, plus ou moins élevée, ne se garnit ordinairement de branches et de feuilles qu'à une certaine hauteur. Grand arbre. Gros arbre. Arbre haut et droit. Arbre tortu, branchu, touffu. Arbre sec. Arbre mort. Arbre vert. Arbre qui se dépouille. Arbre qui repousse. Arbre qui fleurit, qui se couronne. Planter, transplanter des arbres. Tailler des arbres. Elaguer, émonder, ététer des arbres. Déchausser des arbres.Allée d'arbres. Avenue d'arbres. Arbres plantés en quinconce. Le pied, les racines, le tronc, la tige, les branches, l'écorce, les feuilles d'unarbre. Arbre stérile. Arbre fruitier. Arbre en plein vent. Arbre en espalier. Arbre en buisson. Arbre de haute tige. Arbre nain. Jeune arbre. Bon arbre. Un plant d'arbres. Arbres verts, se dit, dans une acception particulière, Des arbres qui conservent leurs feuilles toujours vertes, telles que le houx, le sapin, le cyprès, etc. L'arbre de vie, et L'arbre de la science du bien et du mal, désignent, dans l'Ecriture, Deux arbres qui étaient plantés au milieu du paradis terrestre. L'arbre de la croix, La croix où Notre-Seigneur fut attaché. Fig., Arbre généalogique, Figure dumal, il ne suffit pas pour le guérir, pour le réparer, de renoncer aux moyens d'en faire. tracée en forme d'arbre, d'où l'on | guérit pas la plaie, Quand on a fait voit sortir comme d'un tronc diverses branches de consanguinité, de parenté. Faire graver un arbre généalogique. Fig., Arbre encyclopédique, Tableau systématique des sciences etdes arts, disposé de manière à montrer leurs rapports mutuels ét leur enchaînement. Prov. et fig., Se tenir au gros de l'arbre, Demeurer attaché à ce qui est le plus ancien, ou le plus généralement établi. Je m'en rapporte à ce que l'Eglise en a décidé, je me tiens au gros de l'arbre. Dans les guerres civiles il n'a jamais quitté le service du roi, il s'est toujours tenu au gros de l'arbre. Prov. et fig., Entre l'arbre et l'écorce il ne faut pas mettre le doigt, Il ne faut point se mêler dans les débats de famille. Arbre de Diane, ou Arbre philosophique, Cristallisation rameuse et symétrique d'argent pur, que l'on obtient par des procédés chimiques. ABBRE, se dit aussi de Grosses et longues pièces de bois, qui sont les principales pièces dans certaines machines. Arbre de moulin. L'arbre d'un pressoir. L'arbre d'une grue. L'arbre de meistre ou le grand mat d'un bâtiment à voiles latines, et l'arbre de trinquet ou le måt de misaine. Il se dit également de Certains axes de bois ou de métal. L'arbre d'un touret de cordier. L'arbre d'un volant de tournebroche, de pendule. L'arbre de la fusée d'une montre. L'arbre d'une presse, d'un tour. L'arbre d'une balance, La verge de fer à laquelle est suspendu le fléau d'une balance. ARBRISSEAU. s. m. Diminutif. Petit arbre. Jeune arbrisseau. Petit arbrisseau. Il se dit aussi d'Un végétal ligneux dont la tige se divise en rameaux dès sa base. Le laurier-rose est un arbrisseau. ARBUSTE. s. m. Espèce d'arbrisseau qui ne s'élève guère. Les botanistes le disent proprement Des plantes ligneuses dont les branches ne naissent point de boutons formés l'année précédente. Mettre des arbustes dans un parterre. Le groseillier est un arbuste. Le rosier, le romarin, le chèvrefeuille, sont des arbustes. ARC ARC. s. m. Sorte d'arme servant à Jancer des flèches: elle est formée d'une branche de bois ou d'une verge, soit de métal, soit d'autre matière, courbée avec effort au moyen d'une çorde qui s'attache aux deux extrémités. Arc de corne. La poignée d'un arc. La corde d'un arc. Bander, debander un arc. Détendre un arc. Tirer de l'arc. Cela est courbé en arc. On représente Cupidon armé d'un arc. Fig., Il faut détendre l'arc, Il faut donner du relache à l'esprit. Prov. et fig., Avoir plusieurs cordes à son arc, Avoir plusieurs moyens pour faire réussir un projet. Prov. et fig., Débander l'arc ne Arc de carrosse, se dit de Deux. pièces de fer courbées en arc, qui joignent le bout de la flèche à l'essieu des petites roues, et par le moyen desquelles le carrosse tourne aisément dans un petit espace. L'arc du carrosse s'est rompu. ARC, en termes de Géométrie, signifie, Une portion quelconque du cercle, lorsqu'elle est moindre que sa moitié. Arc de cercle. La corde ou sous-tendante d'un arc, La ligne droite qui va de l'une de ses extrémités à l'autre. Unangle a pourmesure l'arc compris entre ses côtés et décrit de son sommet comme centre. Le sinus, le cosinus d'un arc. En Astron., Arcdiurne, La portion de çercle qu'un astre parcourt sur l'horizon; et, Arc nocturne, La portion de cercle qu'il parcourt sous Thorizon. ARC, en Architecture, se dit de La courbure d'une voûte, formée d'une ou de plusieurs portions de cercle. L'arc d'une voute. Are surhaussé. Arc surbaissé. Arc ogive. Arc rampant. Arc de triomphe, ou Arc triomphal, Monument qui consiste en une grande porte faite en arc, accompagnée quelquefois de deux petites, et ornée de figures de bas-relief et d'inscriptions, pour consacrer le souvenir de quelque grande action. Elever un arc de triomphe. L'arc de Sévère. L'arcde Constantin. Des arcs triomphaux. ARCADE. s. f. Ouverture en arc. Il seditsurtout en Architecture.Grande arcade. Les arcades d'un bâtiment. Les arcades du Palais-Royal. Portique en arcades. On dit dans un sens analogue, Des arcades de verdure, etc. Il se dit aussi, en termes d'Anatomie, de Certaines parties courbées en arc. Arcade zygomatique ou temporale. Arcade dentaire. Arcade crurale. Etc. ARCANE. s. m. Mot emprunté du latin par les alchimistes, pour désigner Quelqu'une de leurs opérations mystérieuses. Il se dit aussi d'Un remède dont on tient la composition secrète, tout en lui attribuant de grandes propriétés. ARCASSE. s. f. T. de Marine. La face postérieure d'un batiment, le derrière de sa poupe. ARC-BOUTANT. s. m. (On ne prononce point le C.) Pilier ou construction de maçonnerie qui finit en demiarc, et qui sert à soutenir par dehors une voûte, un mur, etc. Un des arcsboutants est tombé, et la voûte s'est entr'ouverte. Il se dit également, en Charpenterie, Des pièces de bois employées à des usages analogues, et qu'on nomme autrement Contre-fiches. Les arcs-boutants d'un train de carrosse, Les verges qui servent à tenir en état les moutons du carrosse. ARC-ROUTANT, Se dit figurément Des chefs, Des principaux soutiens d'un parti, d'une entreprise. Cet homme était l'arc-boutant de son parti, ARC-BOUTER. v. a. (On ne prononce point le C.) Soutenir, appuyer au moyen d'un arc-boutant. Arcbouter une voûte, un mur. On dit aussi qu'Un pilier, un massif arcboute une construction. ARC-BOUTÉ, ÉE. participe. ARC-DOUBLEAU. s. m. (On ne prononce point le C.) T. d'Archit. Espèce d'arcade formant une saillie ou plate-bande sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'elle semble fortifier et soutenir. Les arcs-doubleaux des voûtes gothiques se nom ment Nervures. ARCEAU. s. m. T. d'Archit. La courbure d'une voûte en berceau, la partie cintrée d'une porte ou d'une fenêtre. L'arceau d'une voûte. Il se dit également de La petite voûte surbaissée d'un ponceau et de certaines portes, de certaines fenêtres. Il se dit encore d'Un ornement de sculpture en forme de trèfle. Il se dit, en Médecine, Des chassis courbés en are qu'on nomme autrement Archets. ARC-EN-CIEL. s. m. (On prononce Arkanciel, même au pluriel.) Météore en forme d'are, offrant diverses couleurs, qui paraît dans l'atmosphère, et qui est causé par les réfractions et réflexions successives des rayons du soleil dans les gouttes de pluie. Les couleurs de l'arc-enciel. On voyait plusieurs arcs-enciel en même temps. ARCHAISME. s. m. (On prononce Arkaisme.) Il se dit d'Un mot antique, d'un tour de phrase suranné. Il se dit également de L'affectation d'un écrivain à faire usage d'archaïs mes. ARCHAL. Voyez FIL. ARCHANGE. s. m. (On prononce Arkange.) Ange d'un ordre supérieur. Saint Michel archange. Les anges et les archanges. ARCHE. s. f. La partie d'un pont sous laquelle l'eau passe. Le pont a cing arches. Arche trop haute. Arche trop basse. Arche surbaissée. Les eaux ont emporté deux arches du pont. Un pont à une seule arche, d'une seule arche. ARCHE, se dit particulièrement d'Une sorte de bâtiment, de vaisseau, que Noé fit construire par le commandement de Dieu, pour se sauver du déluge. Dieu commanda à Noé d'entrer dans l'arche avec toute sorte d'animaux. L'arche flotta sur les eaux. Fig., Etre hors de l'arche, Étre hors de l'Eglise. Prov. et fig., Arche de Noé, se dit d'Une maison où sont logés des gens de toute espèce. Cette maison-la est une arche de Noé. Dans l'Ancien Testament, L'arche d'alliance, appelée aussi L'arche sainte, l'arche du Seigneur, Espèce de coffre fait par le commandement de Dieu, et dans lequel les tables de la loi étaient gardées. Les Philistins prirent l'arche d'alliance. Prov. et fig., C'est l'arche du Seigneur, l'arche sainte, se dit D'une chose dont il est dangereux de parler, qu'il ne faut pas toucher dans ses dis |