devant le juge. On l'assigna au Cha- | prince pour juger des causes importelet. Je l'ai fait assigner à comparaître devant le tribunal. Plusieurs témoins furent assignès. ASSIGNÉ, ÉE. participe. Sur quoi êtes-vous assigné? Vous êtes bien assigné, mal assigné. Etre assigné sur un bon, sur un mauvais fonds. Prov. et fig., Ce payement est assigné sur les brouillards de la Seine, se dit D'un payement que rien n'assure, ne garantit. ASSIGNÉ, se prend quelquefois substantivement, en parlant de Celui qui a reçu un exploit d'ajou d'ajournement. L'assigné qui ne comparaît pas est condamné par défaut. Décret d'assigné pour étre oui. Voyez OUÏR. ASSIMILATION. s. f. Action d'assimiler. Il se dit ordinairement de L'action parlaquelle deux ou plusieurs choses sont présentées comme semblables. Vous faites là une fausse assimilation. Une assimilation inju rieuse. Il se dit aussi, dans le langage didactique, de L'action par laquelle un corps vivant s'empare de certaines matières étrangères à sa substance, se les approprie, et les fait entrer dans le système organique qui le constitue. La faculté d'assimilation. ASSIMILER.v.a. Rendre semblable. Ces penchants honteux assimilent l'homme à la brute. Il signifie plus ordinairement, Présenter comme semblable; établir entre deux ou plusieurs choses une comparaison qui suppose ressemblance. Onne peut assimiler ce cas à aucun autre. Le détenu pour délit politique ne saurait étre assimilé à un vil criminel. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ainsi on dit, S'assimiler à quelqu'un, Se comparer à quelqu'un, s'estimer son égal. Pensezvous que j'ose m'assimiler à ce grand homme? ASSIMILER, Se dit aussi, dans le langage didactique, De l'acte par lequel les corps vivants exercent leur faculté d'assimilation. Les corps vivants croissent et s'entretiennent en s'assimilant des substances étrangères, en les assimilant à leur propre sub stance. Il se dit quelquefois, dans un sens analogue, avec le pronom personnel régime direct. Les particules matérielles qui s'assimilent à la propre substance d'un animal, d'un végétal. ASSIMILÉ, ÉE. participe. ASSISE. s. f. Rang de pierres de taille qu'on pose horizontalement pour construire une muraille. Les ouvriers sont à la première, à la seconde assise. Chaque assise a tant de pouces de haut. Un cours d'assise. Bâtir par assises réglées, c'est-àdire, Avec des pierres qui sont toutes de même hauteur, et dont le milieu répond exactement aux joints montants de l'assise inférieure. ASSISES, au pluriel, se disait anciennement de Certaines séances extraordinaires que tenaient les officiers des seigneurs de fiefs; et Des assemblées de seigneurs convoquées par le tantes et solennelles. Fig. et fam., Cet homme tient ses assises dans cette maison, dans cette compagnie, Il y est fort écouté, fort applaudi, il y domine. ASSISES, Se dit maintenant Des sessions d'une cour criminelle. Présider, tenir les assises. Il sera jugé aux prochaines assises. On nomme actuellement, en France, Cours d'assises, Les cours criminelles, les tribunaux criminels. ASSISTANCE. s. f. Présence. Dans ce sens, il n'est guère usité qu'en parlant de La présence d'un officier public à quelque opération, ou de La présence d'un ecclésiastique dans quelqu'une des fonctions de son ministère. On lui donne tant pour son droit d'assistance, pour son assistance. Les chanoines ont un droit d'assistance aux enterrements, aux offices, etc. Il se dit aussi d'Un nombre, plus ou moins considérable, de personnes assemblées en quelque lieu. Son discours ravit toute l'assistance. J'en prends à témoin l'assistance, toute l'assistance. L'honorable assistance. Ce sens vieillit. ASSISTANCE, dans quelques Ordres religieux, se dit Du corps des assistants qui composent le conseil de l'ordre. Après la mort du général, l'assistance ordonna que... Il se dit aussi, dans quelques Ordres religieux, par rapport aux différents Etats où les maisons de leur ordre sont situées, et par rapport à la première et principale division qu'ils en ont faite. L'assistance d'Italie. L'assistance de France. L'assistance d'Allemagne; etc. Ilya tant de provinces sous l'assistance d'Italie. ASSISTANCE, signifie ordinairement, Aide, secours. Donner, préter, pro mettre assistance. Demander assistance, de l'assistance. Demander, implorer, mendier l'assistance de quelqu'un. Il a besoin de votre assistance. Refuser son assistance, toute assistance à quelqu'un. Il en est venu à bout sans aide, sans l'assistance ou sans assistance de personne. ASSISTANT, ANTE. adj. Qui est présent en un lieu. On le dit principalement Des ecclésiastiques qui secondent l'officiant dans quelque grande cérémonie religieuse. Il y avait tant de prêtres assistants à l'autel. Les évêques assistants. Le premier, le second évêque assistant. Il s'emploie souvent comme substantif; et alors il se dit, non-seulement de Prêtres assistants, mais en général de Personnes quelconques présentesen un lieu. L'officiant avait sept ou huit assistants à l'autel. Tous les assistants furent édifiés. Il prit tous les assistants à témoin. Un grand nombre d'assistants. ASSISTANT, dans certains Ordres religieux, se dit également de Ceux qui sont établis pour aider le supérieur général dans les fonctions de sa charge. Il est assistant du général. Un des assistants. Le corps des assistants. ASSISTER. v. n. Être présent à quelque chose par devoir ou par bienséance, ou par tout autre motif. Assister au service divin. Assister à la messe, à une cérémonie, à un enterrement. J'assistais aux débats, au jugement. J'assisterai à l'opération. Assister à l'ouverture d'un testament. Il assista au crime, et ne fit rien pour l'empêcher. Assister à la lecture d'une tragédie. Il n'assista point au spectacle, à la fête. Assister à un jugement, signifie quelquefois, Faire partie du tribunal qui prononce un jugement. ASSISTER, est aussi verbe actif, et signifie, Secourir, aider. Assister les pauvres. Assister ses amis de son crédit, de sa bourse, de ses conseils. Dieu nous a bien assistės. J'espère que Dieu m'assistera. Assister un homme dans son besoin. Vous l'avez assisté dans sa maladie. Il serait mort si on ne l'eût assisté avec soin. Il n'est assisté que de vous seul. Assister un malade, un criminelà la mort, L'exhorter à bien mourir, lui aider à mourir en bon chrétien. Dieu vous assiste, se dit à un pauvre lorsqu'on n'a rien à lui donner. Autrefois, on le disait aussi à une personne qui éternuait. ASSISTER, signifie encore, Accompagner pour quelque action: dans ce sens, il n'est guère usité qu'à l'infinitif avec le verbe Faire, ou au participe passif. Se faire assister par quelqu'un. Il se fit assister par des gendarmes. Il était assisté de deux commissaires. Il comparutassistè de son avoué. ASSISTÉ, ÉE. participe. ASSOCIATION. s. f. Union de plusieurs personnes qui se joignent ensemble pour quelque intérêt commun, pour quelque entreprise, etc. Acte d'association. Traité d'association. Former une association. Se former en association. Leur association est rompue, est dissoute, est finie. Associations commerciales, religieuses, littéraires. Associations dangereuses. Les membres. d'une association. Il se dit quelquefois en parlant Des choses. Association d'intérêts. L'association des idées. Association bizarre d'idées disparates. Une heureuse association de mots. ASSOCIER. v. a. Prendre quelqu'un pour compagnon, pour collègue dans une dignité, dans un emploi, dans une entreprise, etc. Diocletien associa Maximien à l'empire. Je l'ai associé à mon emploi pour me soulager. Associer quelqu'un à une entreprise, à des travaux. Il associa ses deux fils à son commerce. Les entrepreneurs de cette manufacture l'ont associé avec eux. S'associer quelqu'un, Se donner quelqu'un pour collègue, pour collaborateur, etc. Il s'est associé un homme intelligent et laborieux. Je veux me l'associer pour finir plus promptement ce travail. Fig., Associer quelqu'un à son crime, à ses dangers, à son triomphe, etc., L'y faire participer. ASSOCIER, s'emploie figurément, et signifie, Unir, joindre. L'intérêt qui associe deux personnes. Associer des idées, des idées disparates. Associer les mots d'une façon bizarre. Elle associait les grâces les plus aimables aux mœurs les plus pures. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Nous nous sommes associés pour cette opération. Elle s'est associée avec lui. Sassocier à une entreprise. Je veux m'associer à tous vos périls. Voilà deux idées qui ne peuvent s'associer. Ce mot ne s'associe pas bien avec tel autre. Il signifie particulièrement, Hanter, fréquenter quelqu'un, avoir liaison, avoir commerce avec quelqu'un. Il ne faut pas qu'un jeune homme s'associe avec toute espèce de gens. Associé, És. participe. Il est aussi substantif. C'est mon associé. Les bénéfices sont partagés entre tous les associés également. Leur associé est mort, et sa veuve est aujourd'hui leur associée. Un tel banquier, un tel négociant et ses associés. On dit plus ordinairement, Un tel et compagnie. Dans quelques Académies, Membres associés, ou simplement, Associés, Ceux qui participent aux travaux d'une académie, sans jouir des mêmes avantages que les autres membres. ASSOGUE. s. f. Mot espagnol qui signifie, Vif-argent. On donnait ce nom à Certains galions d'Espagne destinés à porter en Amérique le vif-argent dont on se sert pour épurer l'or quand il sort de la mine. ASSOLEMENT. s. m. T. d'Agricult. Partage de terres labourables engrandes portions ou soles, pour y faire suecéder les récoltes suivant un certain ordre. ASSOLER. v. a. T. d'Agricult. Diviser des terres labourables par soles, faire un assolement. ASSOLÉ, ÉE. participe. ASSOMMANT, ANTE. adj. Qui est excessivement fatigant, ennuyeux, incommode. Travail assommant. Chaleur assommante. Un homme assommant. Discours assommant. Il est familier. ASSOMMER. v. a. Tuer avec quelque chose de pesant, comme une massue, un levier, des pierres, etc. Assommer un bœufavec un maillet. Assommer à coups de baton. Il fut assommé à coups de pierres. Des brigands l'ont assommé dans un bois. Ses ennemis lui ont dressé une embuscade, et l'ont assommé. Il s'est allé faire assommer mal à propos. Il signifie aussi, Battre avec excès. On ne peut rester à son service, il assomme de coups ses domestiques. Cet homme est un brutal qui assomme ses enfants. Il se dit figurément De ce qui incommode et qui importune, ou De ce qui afflige beaucoup. La chaleur m'assomme. Ce grand parleur assomme tout le monde. Ilm'assomme de ses questions, avec ses questions. La perte de ce procès l'a assommé. Ce trait-là m'assomme. ASSOMMÉ, ÉE, participe, ASSOMMOIR s. m. Sorte de piége que l'on tend surtout aux bêtes puan tes, telles que renards, blaireaux, etc., et qui est disposé de manière à les assommer lorsqu'elles s'y prennent. Il se dit aussi d'un baton garni, à Pune de ses extrémités, d'une balle de plomb enveloppée de ficelle. Prov. et fig., C'est un coup d'assommoir, se dit D'un événement accablant, auquel on était loin de s'attendre. ASSOMPTION. s. f. Il se dit de L'enlèvement miraculeux de la sainte Vierge au ciel par les anges. L'assomption de la sainte Vierge, de la Vierge. Il se dit aussi Du jour auquel l'Église célèbre la fête de cet enlèvement miraculeux. Le jour de l'Assomption.L'Assomption est le quinze d'août. Il se dit encore d'Un tableau ou d'une estampe qui représente l'assomption de la Vierge. ASSOMPTION, en termes de Logique, signifie, La seconde proposition d'un syllogisme, plus ordinairement appelée La mineure. Cetle assomption n'est pas exacle. ASSONANCE. s. f. T. de Rhétorique. Ressemblance imparfaite de son dans la terminaison des mots. Dans la prose, il ne suffit pas d'éviter les rimes à la fin des membres des pèriodes; il faut éviter aussi les assonances. Proverbe et perde, Autel et orteil, sont des assonances. ASSONANT, ANTE. adj. Qui produit une assonance. Il ne s'emploie guère qu'au pluriel. Mots assonants. Il faut éviter les terminaisons assonantes. Syllabes assonantes. ASSORATH ou ASSONAH. s. f. Voyez SONNA. ASSORTIMENT.s.m.Convenance de plusieurs choses qui ont entre elles quelque rapport. L'assortiment de ces couleurs est agréable, bien entendu. L'assortiment de ces meubles est de fort bon goût. Un bel assortiment de fleurs. Il signifie aussi, L'assemblage complet de certaines choses qui vont ordinairement ensemble. Un assortiment de diamants, de pierres de couleur, de perles, etc. Elle avait, au bal, un assortiment d'émeraudes. Elle a le collier, les boucles d'oreilles, les bracelets, et tout l'assortiment. Assortiment de vaisselle plate, de cristaux, de porcelaines. Assortiment d'outils, d'ustensiles. Assortiment complet. Assortiment de couleurs, Toutes les couleurs nécessaires à un peintre. , Il se dit, en termes d'Imprimerie d'Un supplément de différentes sortes de caractères, servant à compléter une fonte dans la proportion requise pour le genre de composition auquel on la destine. Voyez POLICE. Il signifie, en termes de Commerce, Un fonds, une collection de marchandises de même genre. Ce marchand a un bel assortiment de soieries, de chales, de dentelles, etc. En Librairie, Livres d'assortiment, Les livres qu'un libraire tire des autres libraires; par opposition à Ceux qu'ila fait imprimer ou qu'il est chargé de vendre, et qu'on appelle Livres de fonds. Ce libraire n'a que des livres d'assortiment. Ence sens, on dit aussi, Fonds d'assortiment. ASSORTIR. v. a. Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent. Assortir diverses couleurs Tune avec l'autre. Cette étoffe est riche, il faut l'assortir d'une doublure qui le soit aussi. Assortir des fleurs avec goût. Assortir les chevaux d'un attelage. Il se dit, figurément, en parlant Des personnes. Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir. Pour faire un bon mariage, il faut bien assortir les personnes. Il faut assortir les conditions, les âges. ASSORTIR, signifie encore, Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables. Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises. Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir. ASSORTIR, est aussi neutre, et signifie, Convenir. Cette pièce de tapisserie n'assortit pas bien à l'autre. Ces deux couleurs n'assortissent pas bien ensemble. Ce tableau n'assortit pas à son pendant. Cette garniture assortit bien à la robe, avec larobe. Il faut trouver quelque chose qui assortisse à cela. Je cherche un cheval qui puisse assortir à celui que j'ai. Il s'emploie, avec le pronom personnel, dans le même sens. Ces deux couleurs, ces deux meubles ne s'assorlissent pas ensemble. Il se dit figurément De la convenance des caractères, des humehrs. En fait de mariage, il faut songer ractères ne s'assortissent point. ASSORTI, IE. participe. Des époux assortis. Un mariage bien assorti. Il n'y a point de marchand mieux assorti. Il est bien assorti. Attelage assorti. ASSORTISSANT, ANTE. adj. Qui convient, qui assortit bien. Donnezmoiune couleurassortissante à celleci, à mon âge. ASSOTER. v. a. Infatuer d'une passion, rendre sottement amoureux. Il s'est laissé assoter de cette fille. Il s'emploie aussi avee le pronom personnel, et signifie, Prendre un sot amour, un sot attachement. 11 s'est assoté d'une femme qui le ruinera. Dans l'un et l'autre sens, il est familier. Assoré, Éz. participe. Il est bien assoté de son fils. ASSOUPIR. v. a. Endormir à demi, causer une disposition prochaine au sommeil. Les fumées du vin l'assoupissent. Les vapeurs qui montent à la tête assoupissent. Un discours monotone assoupit ordinairement les auditeurs. Une drogue qui assoupit les sens. Il signifie figurément, Suspendre, affaiblir, diminuer pour un temps. Dans ce sens, il ne se dit guère qu'en parlant Des douleurs aiguës. Un remède qui assoupit les grandes douleurs. Il signifie aussi figurément, Empêcher l'éclat, le progrès, les suites de quelque chose de facheux. Il se trouva impliqué dans l'accusation; mais ses parents assoupirent l'affaire. Cette affaire est capable de vous ruiner, de vous perdre, il faut l'assoupir. Assoupir la sédition. La guerre fut assoupie. Assoupir un différend, une querelle. ASSOUPIR, s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'endormir. Il s'assoupit ordinairement après le repas. Il se dit figurément, et signifie, Se calmer, s'affaiblir. La douleur va bientôt s'assoupir. Avec le temps, les haines s'assoupissent. La querelle s'est enfin assoupie. ASSOUPI, IE, participe. ASSOUPISSANT, ANTE. adj. Qui assoupit. Fumées, vapeurs assoupissantes. Remède assoupissant. Il s'emploie quelquefois au figuré. Lecture assoupissante. Son débit est assoupissant. Vers assoupis sants. ASSOUPISSEMENT.s.m. État d'une personne assoupie. Il était dans un grand assoupissement, dans un profond assoupissement. Un assoupissement léthargique. Il se dit figurément, et signifie, Une grande nonchalance, une grande négligence pour ses devoirs, pour ses intérêts. Il est tombé dans un honteux assoupissement sur tous ses térêts, il est là-dessus dans un assoupissement étrange. Sortez de votre assoupissement. Il est temps de revenir de votre assoupissement. ASSOUPLIR. v. a. Rendre souple. Assouplir une étoffe, un ressort. En termes de Manége, Assouplir un cheval, L'habituer à se mouvoir avec souplesse. ASSOUPLIR, SE dit aussi figurément. Assouplir le caractère de quelqu'un. Assouplir une langue rude et gros sière. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Le cuir s'assouplit à l'eau. Son caractère altier n'a pu s'assouplir. ASSOUPLI, IB. participe. ASSOURDIR. v. a. Il se dit D'un bruit très-fort, très-éclatant, qui cause unė surdité passagère. Le canon, le bruit du canon l'avait assourdi. Par exagér., Il criait à nous assourdir. Il se dit également D'un grand bruit qui ne permet d'entendre aucun autré son. Ce bruit m'assourdit tellement, que je ne puis entendre ce que vous me dites. ASSOURDIR, en Peinture, signifie, Diminuer la lumière et les détails dans les demi-teintes. ASSOURDI, IE. participe. ASSOURDISSANT, ANTE. adj. Qui assourdit. Bruit assourdissant. Ces cloches sont assourdissantes. Il s'emploie figurément, par exagération. Babil, bavardage assourdissant. ASSOUVIR. v. a. Rassasier pleinement, apaiser une faim vorace. Depuis qu'il est relevé de maladie, onne saurait l'assouvir. On ne peut assouvir cet enfant. Assouvir sa faim. C'est une faim canine qu'on assouvira difficilement. Que faut-il faire pour assouvir cette voracité? C'est un loup affamé qu'on ne saurait assouvir. On ne peut l'assouvir de pain, l'assouvir de viande. Il se dit au figuré, en parlant De certaines passions violentes, Assouvir sa vengeance, sa cruauté, sa rage. C'est une cruauté qu'on ne peut assouvir. Il a un désir de gloire qu'il ne peut assouvir. Son ambition ne saurait être assouvie. Rien ne peut assouvir leur cupidité, leur avarice. Il s'emploie avec le pronom personnel, tant au propre qu'au figuré. Une béte féroce qui ne s'assouvit que de carnage. Cette avarice ne pourra donc jamais s'assouvir? Fig., S'assouvir de carnage, de sang, etc., Tuer, massacrer, jusqu'à ce qu'on soit las d'exercer sa fureur. ASSOUVI, IE. participe. ASSOUVISSEMENT. s. m: Action d'assouvir; Etat de ce qui est assouvi. Rien ne suffit à l'assouvissement de sa faim. Il s'emploie plus ordinairement au figuré. L'assouvissement des désirs, des passions. ASSUJETTIR. v. a. (Plusieurs écrivent, Assujétir.) Soumettre, ranger sous sa domination. Assujettir un peuple, une province. On n'a pas encore assujetti ce pays-là. Il se dit aussi figurément. Vos charmes l'ont assujetti. Sa bonté lui assujetlit tous les cœurs. L'âme ne doit point être assujettie au corps. Il signifie particulièrement, Astreindre, obliger à quelque chose. Les règles de l'art assujettissent l'ouvrier. Il les assujettissait à des travaux pénibles. Il veut vous assujettir à d'étranges conditions. Sa place l'assujettit à des devoirs génants. Il n'a pu traiter le sujet de cette tragédie d'une autre manière, parce que l'histoire l'assujettissait. Il s'emploie dans le même sens, avec le pronom personnel. Sassujettir aux usages, aux préjugés, à la mode. Sassujettir à des règles. Je ne veux pas m'assujettir à cela. S'assujettir aux heures d'autrui. S'assujettir aux fantaisies, aux caprices d'une ASSUJETTI, IE. Participe. Cette poutre est bien assujettie, est mal assujettie. Etre assujetti, fort assujetti, se dit D'une personne que les devoirs de place, de son emploi tiennent dans une grande sujétion. sa ASSUJETTISSANT, ANTE. adj. (Plusieurs écrivent, Assujétissant.) Quiastreint, qui tient dans une grande sujétion, qui exige beaucoup d'assiduité. C'est un métier bien assujettissant. Une place assujettissante, Des travaux fort assujettissants. ASSUJETTISSEMENT. s. m. (Plusjeurs écrivent, Assujétissement.) Etat de dépendance. L'assujettissement d'un pays. L'assujetlissement d'une province à un royaume. Il signifie plus ordinairement, au figuré, Sujétion, contrainte, obligation de faire habituellement ou fréquemment quelque chose. C'est un grand assujettissement. Il ne peut souffrir cet assujettissement. Je ne saurais vivre dans un tel assujettis sement. Il est des assujettissements qu'on ne peut longtemps supporter. Les tristes assujettissements de la grandeur. On dit dans un sens analogue, L'assujettissement aux modes, à l'étiquette, aux usages, etc., L'obligation, la nécessité de s'y conformer. ASSUMER. v. a. Prendre. Il ne s'emploie que figurément et dans cette phrase, Assumer sur soi la responsabilité d'une chose. ASSUMÉ, ÉE. participe. ASSURANCE. s. f. Certitude. On ne peut plus douter de cette nouvelle, on ena une entière assurance, J'ai l'assurance que cette place me sera donnée. Il signifie aussi, Confiance. Vous n'avez qu'à partir, avec assurance que je vous suivrai de près. Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. Entoute assurance. Il n'y a point d'assurance, il n'y a nulle assurance à prendre en lui, On ne peut se fier à lui. ASSURANCE, se dit également Des paroles, des promesses, des protestations par lesquelles on s'efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de l'espoir, de la confiance. Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l'air. Donner à quelqu'un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. On lui a donné l'assurance qu'il serait nommé. Recevoir l'assurance d'une chose. ASSURANCE, signifie encore, Hardiesse. Il ne craint rien, il parle avec assurance. Voyez avec quelle assurance il répond aux juges. C'est un jeune acteur, qui n'a pas encore d'assurance. Prenez de l'assurance. Ayez plus d'assurance. Montrez de l'assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance. Une mâle as surance. ASSURANCE, signifie quelquefois, Sûreté, état où l'on est hors de péril. Je l'ai mis en lieu d'assurance. C'est ce qui fait l'assurance du pays. Il signifie aussi, Promesse, obligation, nantissement, etc., qu'on donne pour servir de sûreté à quelqu'un avec qui l'on traite. Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C'est un homme dont il est prudent d'exiger des assurances. Il se dit également d'Un acte, d'un traité par lequel, moyennant une somme convenue, on s'engage à rembourser la valeur de certains objets, dans le cas où ils seraient détruits ou perdus. Assurances maritimes. L'assurance d'un navire. Prime d'assurance. Police d'assurance. Compagnie d'assurance contre l'incendie. Assurance mutuelle, Association de propriétaires quis'engagent à supporter en commun certaines pertes que viendraient à éprouver quelquesuns d'entre eux. Chambre des assurances, Compagnie de geus qui font les assurances maritimes. ASSURÉMENT, adv. Certainement, sûrement. Assurément cela est vrai. Oui assurément. Assurément non, Ce n'est pas vous assurément quil'en empécherez. ASSURER. v. a. Rendre stable, affermir; faire qu'une chose ne tombe pas, ne vacille pas, qu'elle reste en place. Assurer une muraille, un plancher, une poutre, en l'étayant. Assurer un vase, une statue sur son piedestal. Assurer un volet, une persienne. Cette planche vacille, mettez-y un clou pour l'assurer. Assurer son corps lorsqu'on est à cheval.On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Assurez-vous bien dans cette position. Cette phrase et ses analogues sont principalement usitées dans le langage des Arts qui enseignent les différents exercices du corps. Assurer la main, Rendre la main ferme et sûre. Faire écrire, faire dessiner souvent un écolier, pour lui assurer la main. Il faut qu'un chirurgien s'exerce pour se bien assurer la main, pour s'assurer la main. Fig., Assurer sa contenance, son maintien, son visage, Prendre une contenance, un maintien, un visage ferme. ASSURER, signifie quelquefois, Accoutumer à ne point trembler, à ne point s'effrayer. Il tire des coups de pistolet aux oreilles de son cheval pour l'assurer. L'habitude d'entendre le canon assure les soldats. Ce sens est maintenant peu usité. En termes de Manége, Assurer la bouche d'un cheval, Accoutumer un cheval à souffrir le mors. ASSURER, Signifie aussi, Rendre une chose sûre. Assurer sa fortune, sa puissance. Assurer son indépendance. La ruine, la perte de cet homme estassurée. Assurer à une personne la possession d'une chose. Assurer le repos, le bonheur de quelqu'un. Ce traité assure la paix. La liberté nous est assurée. Mareconnaissance, mon amitié, mon estime vous est assurée, vous est pour toujours assurée. Cette action vous assure des droits à ma reconnaissance. Il signifie particulièrement, Garantir un droit, faire qu'il ne périclite pas. Assurer le douaire d'une femme. Assurer une hypothèque, une créance. Assurer à quelqu'un une somme, une rente, une pension, etc., Lui en assurer le payement sur des objets qui offrent une suffisante garantie. ASSURER, signifie également, Garantir, par un acte, la propriété d'un bien à quelqu'un, pour qu'il en jouisse après la mort du donateur. Il assura tous ses biens à son neveu, après sa mort. Il signifie encore, Prendre des moyens sûrs pour qu'une chose ne manque pas au besoin. Assurer des vivres à une armée. Assurer la subsistance d'une ville. S'assurer des provisions pour six mois, pour un an. Je lui ai assuré un refuge. Assurer à quelqu'un des ressources pour l'avenir. S'assurer la protection de quelqu'un. ASSURER, signifie en outre, S'engager, moyennant une somme convenue, à rembourser la valeur de certains objets, s'ils viennent à être détruits ou perdus. Assurer à tant pourcent.Assurer la cargaisond'un navire. Faire assurer des marchan dises. Assurer des maisons contre l'incendie. Assurer les récoltes contre la gréle, les inondations, etc. Assurer le capitaine et l'équipage d'un bâtiment, S'engager à les racheter, s'ils viennent à être pris. ASSURER, signifie aussi, Affirmer, certifier une chose. Il assure unmensonge aussi hardiment qu'une vérité. Je n'assure pas le fait. À cet égard, je n'ose rien assurer. Assurer une nouvelle. On assure qu'une bataille a été livrée. Je le lui ai assuré. Il leur assura que la chose était vraie. Il signifie de même, avec un nom de personne pour régime, Engager fortement quelqu'un à regarder une chose comme certaine, à y croire. Assurer quelqu'un de sa reconnaissance, etc. Assurez-le de mon respect, de mon dévouement, etc. Cela est-il vrai? Oui, je vous en assure. Vous pouvez l'assurer que je prendrai ses intérêts. Il signifie quelquefois, Rendre certain d'une chose. Ce qu'il a déjà fait nous assure de sa fidélité pour l'avenir. Je veux être assuré de ses intentions. Nous sommes assurés du succès. En termes de Marine, Assurer son pavillon, Tirer un coup de canon, en arborant le pavillon de sa nation. ASSURER, avec le pronom personnel, signifie particulièrement, Etre persuadé, avoir la certitude, la confiance que. Je m'assure qu'il fera ce que je lui demande. Assurez-vous que je vous servirai, que je ferai mon devoir. Vous avez promis de venir nous voir, je m'assure que vous n'y man Il signifie encore, Se procurer la certitude d'un fait. Assurez-vous de cette nouvelle avant de la répandre. Allez vous en assurer. Je me suis assuré que rien n'était plus faux. Assurez-vous s'il a dit vrai. S'assurer de quelqu'un, S'assurer de la protection, du suffrage de quelqu'un dans les choses où l'on a besoin de lui. C'est de cet homme que votre affaire dépend; si vous voulez qu'elle réussisse, assurez-vous de lui. S'assurer de quelqu'un, s'assurer de sa personne, L'arrêter, l'empri sonner. S'assurer de quelque chose, Prendre ses précautions pour en être le maître, pour l'avoir à sa disposition. Ce général s'est assuré de tel poste. S'assurer des passages. Pour notre promenade, assurez-vous d'un cheval. Je me suis assuré d'une barque. ASSURÉ, ÉE. participe. Frapper d'une main assurée, d'un brasassuré, d'un bras mal assuré. Ce chirurgien n'a pas la main assurée. Une paix assurée. Une rente bien assurée. Des revenus bien assurés. Un navire assuré. Des marchandises assurées. Une maison assurée. Il signifie quelquefois, adjectivement, Qui est sûr, qui met en sûreté. Un rempart assuré. Un refuge assuré. Une retraite assurée. Il signifie aussi, Infaillible, certain. Un signe, un présage assuré. Des moyens assurés. Il signifie encore, Hardi, sans crainte. Contenance assurée. Mine assurée, Regards assurés. Il se prend quelquefois en mauvaise part, dans ce dernier sens; et alors il se met ordinairement devant le substantif. Un assuré voleur. Un assuré menteur. ASSURÉ, s'emploie substantivement par opposition à Assureur, et signifie, Celui qui a fait assurer. L'assureur et l'assuré. ASSUREUR. s. m. Il n'est usité qu'en parlant de Ceux qui, pour certaine somme, assurent les navires de commerce, les marchandises, les maisons, etc. AST ASTER. s. m. (On prononce I'R.) T. de Botan. Genre de plantes à fleurs radiées, qui comprend un grand nombre d'espèces, cultivées la plupart comme plantes d'agrément. ASTERIE.s.f. T. d'Hist. nat. Genre d'animaux marins, de la classe des Zoophytes, qu'on appelle aussi Etoiles de mer, parce qu'ils ont le corps partagé en cinq lobes imitant les rayons d'une étoile. ASTERISME.s.m.T.d'Astron. Constellation, assemblage de plusieurs étoiles. Les asterismes sont marqués sur le globe céleste. La grande Ourse, la petite Ourse, sont des asterismes. ASTERISQUE. s. m. T. d'Impr. Signe en forme d'étoile (*), qui indique un renvoi, ou qu'on emploie pour quelque désignation convenue. Mettre un astérisque. Cet asterisque renvoie à une grande note. Dans les pièces de theatre, on marque souvent d'un asterisque les vers qui doivent être supprimés à la représentation. On remplace ordinairement par des astérisques les syllabes d'un nom propre dont on ne met que la lettre initiale: M. D***. ASTHMATIQUE.adj.des deux genres. (On prononce Azmatique.) Qui a un asthme, qui est sujet à l'asthme. Il y a quinze ans qu'il est asthmatique. Il s'emploie aussi substantivement. C'est un asthmatique. ASTHME.s.m.(On prononce Azme.) Maladie nerveuse caractérisée par une grande difficulté de respirer, qui revient périodiquement, et qui n'est pas liée à une affection appréciable des organes. Il a un asthme facheux. Quand son asthme le prend, le tient. ASTICOTER. v. a. Contrarier, tracasser quelqu'un sur de petites choses, Il ne cesse d'asticoter ces enfants cela les rebute. Il est toujours à m'asticoter. Il est familier. ASTICOTÉ, ÉE. participe. ASTRAGALE.s.m.T.d'Archit. Moulure ronde qui embrasse l'extrémité supérieure d'une colonne. Lorsqu'elle est employée ailleurs comme dans la corniche, on l'appelle Baguette. Elle est quelquefois en grains longs et ronds, qu'on appelle Chapelets. Un chapiteau orné d'astragales. ASTRAGALE, en termes d'Anatomie, L'un des os dutarse, le plus gros après le calcanéum ou os du talon. ASTRAGALE. s. m. T. de Botan. Genre de plantes légumineuses, trèsnombreux en espèces, dont quelquesunes sont utiles par les sucs gommeux qui en découlent. ASTRAL, ALE. adj. Qui appartient aux astres, ou Qui offre quelque rapport avec les astres. Année astrale, Le temps que le soleil emploie à revenir au point du ciel d'où il était parti. Lampe astrale, Lampe construite de manière que sa flamme éclaire les objets de haut en bas, sans porter d'ombre par ses appuis. ASTRE. s. m. Il se dit en général de Tous les corps célestes. Le mouvement des astres. Le cours des astres. L'aspect des astres. Observer les astres. Calculer le mouvement des astres. Un astre brillant. Poétiq., L'astre du jour, Le soleil. L'astre de la nuit, des nuits, Lalune. ASTRE, se disait, en Astrologie, Des corps célestes par rapport à leur influence prétendue sur les corps terrestres, et particulièrement sur les hommes. Les astres influent sur les corps sublunaires. Consulter les astres. Astre bénin. Astre favorable. Astre malin. L'astre qui préside à la naissance. Etre nè sous un astre favorable, sous un astre malheureux. Il prétendait connaitre l'avenir par l'inspection des astres. Lire dans les astres. Cette femme est belle comme un astre, Elle est extrêmement belle. Figurément, dans le même sens, C'est un astre. Cette manière de parler a vieilli. ASTRÉE. s. f. T. d'Hist. nat. Sorte de polypier pierreux dont la surface est parsemée d'étoiles. ASTREINDRE. v.a. Assujettir. Astreindre quelqu'un à des conditions déraisonnables, injustes. Il voudrait m'astreindre à me rendre chez lui tous les jours. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce poëte ne veut point s'astreindre aux règles du théâtre. Je ne veux pas m'y astreindre. ASTREINT, EINTE. participe. ASTRICTION. s. f. T. de Médec. Action d'une matière astringente sur l'économie animale. ASTRINGENT, ENTE. adj. T. de Médec. Il se dit Des substances, des médicaments qui resserrent. Remède astringent. Herbe astringente. Poudre astringente. Il est quelquefois substantif. Arrêter le sang avec des astringents. ASTROITE.s. f. T.d'Hist. nat. Sorte de polypier que l'on nomme plus ordinairement Astrée. Voyez ce mot. ASTROÏTE, Se dit aussi d'Une espèce de pierre à laquelle la magie orientale attribuait de grandes vertus. ASTROLABE.s.m. Instrument astronomique qui servait autrefois pour mesurer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon. Un bon astrolabe. Traité de l'usage de l'astrolabe. Il se dit aussi de Certaines projections de la sphère. ASTROLOGIE.s.f. Artchimérique, nommé aussi Astrologie judiciaire, suivant les règles duquel on prétendait connaître l'avenir par l'inspection des astres. Etudier l'astrologie. TOME 1. ASTROLOGIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à l'astrologie. Prédiction astrologique. Figure astrologique, La description du thème céleste, ou de l'aspect général des astres qui se trouvaient audessus de l'horizon au moment pour lequel on voulait construire cette figure. ASTROLOGUE. s. m. Celui qui s'adonne à l'astrologie judiciaire. Prov. et fig., Ce n'est pas un grand astrologue, se dit D'un homme qui n'est pas fort habile en quelque profession que ce soit. ASTRONOME. s. m. Celui qui connaît et pratique l'astronomie. Grand astronome. Les astronomes ont observé, ont remarqué... ASTRONOMIE.s. f. Science qui apprend à déterminer les positions relatives des astres, à constater les lois de leurs mouvements et les détails physiques de leur configuration. Etudier l'astronomie. Il est savant en astronomie. Les principes de l'astronomie sont certains. Traité, cours, leçons d'astronomie. Astronomie physique, Partie de l'astronomie qui s'élève des phénomènes observés à la détermination de leurs causes physiques; et qui, de ces causes prises pour principes, déduit les lois observables comme autant de conséquences du calcul. Astronomie nautique, La partie de l'astronomie dont la connaissance est nécessaire aux navigateurs, pour se diriger en pleine mér. ASTRONOMIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à l'astronomie. Tables astronomiques. Observations astronomiques. Calculs astronomiques. ASTRONOMIQUEMENT.adv. Suivant les principes de l'astronomie. ASTUCE. s. f. Finesse, ruse qui a pour objet le mal, qui nuit ou tend à nuire. Un homme plein d'astuce. Il a fait cela par astuce. Employer de petites astuces. ASTUCIEUSEMENT. adv. Avec astuce. Agir astucieusement. ASTUCIEUX, EUSE. adj. Qui a de l'astuce. Homme astucieux. Femme astucieuse. Il se dit aussi Des choses où il y a del'astuce. Conduite astucieuse. Ma nœuvre astucieuse. Questions astucieuses. ASY ASYLE. s. m. Voyez ASILE. ASYMPTOTE. s. f. (Dans ce mot et le suivant, I'S se prononce comme si elle était double.) T. de Géom. Ligne droite qui, indéfiniment prolongée, s'approche continuellement d'une courbe, sans pouvoir jamais la couper. Les asymptotes de l'hyperbole. ASYMPTOTIQUE adj. des deux genres. Qui appartient ou qui a rapport à l'asymptote. Point asymptotique, Courbe asymptotique. ATA ATARAXIE.s.f. T. de Philosophie. Quiétude, calme, tranquillité de l'âme. ATELIER. s. m. Lieu où travaillent réunis des artistes ou des ouvriers, tels que peintres, sculpteurs, maçons, charpentiers, menuisiers, etc. Ce peintre, ce sculpteur a tant d'élèves dans son atelier. Atelier de peinture, de sculpture. Les ateliers d'unarsenal, d'une fabrique, d'une imprimerie, etc. Ce maitre maçon a son atelier à tel endroit. Des garçons qui travaillent à un atelier, Quitter un atelier. Quitter l'atelier. Un vaste, un bel atelier. Il se dit aussi Du lieu de travail d'un peintre, d'un sculpteur, etc. Il se renfermait toute la journée dans son atelier. Personne n'était admis dans son atelier, qu'il n'eût entièrement achevé ses ouvrages. Atelier de charité, Lieu où l'on fait travailler des pauvres qui manquent d'ouvrage. En Astron., Atelier du sculpteur, Constellation de l'hémisphère austral, située auprès du tropique du Capri corne. ATELIER, par extension, désigne collectivement, La réunion de ceux qui travaillent dans un atelier. Atelier nombreux. Chef d'atelier. C'est un homme qui fait bien aller un atelier, qui conduit bien un atelier. Tout l'atelier quitta en même temps. Il se dit particulièrement d'une réunion d'élèves travaillant sous un même maître, dans un atelier de peinture ou de sculpture. L'atelier de tel maître est plus nombreux que celui de tel autre. La rivalité d'atelier produit l'émulation. ATELLANES. s. f. pl. Espèce de farces, en usage sur le théâtre romain, qui tiraient leur nom de la ville d'Atella, et qui répondaient aux pièces satyriques des Grecs. ATEMADOULET. s. m. Titre du premier ministre de Perse. ATERMOIEMENT. s. m. T. de Commerce et de Jurispr. Accommodement d'un débiteur avec ses créanciers, qui lui accordent des délais pour se libérer, et souvent même la remise d'une partie de ses dettes. L'atermoiement qu'il a fait avec un tel a remis ses affaires. Moyennant cet atermoiement, il a satisfait ses créanciers. Contrat d'atermoiement. Voyez CONCORDAT. ATERMOYER. v. a. T. de Commerce et de Jurispr. Prolonger, reculer les termes d'un payement. Atermoyer une lettre de change, une promesse, un billet, etc. 9 |