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tre, que je n'ai pu l'aborder.

ABORD, signifie encore, Affluence | foule était si grande près du minisde personnes ou de choses qui arrivent ou que l'on apporte en quelque lieu. Il y a un grand abord de monde dans cette maison, dans cette ville. Il y a un abord de toutes sortes de marchandises et de denrées. Ce sens est vieux.

D'ABORD, TOUT D'ABORD, AU PREMIER ABORD, DE PRIME ABORD, DÈS L'ABORD. loc. adverbiales et figurées. Dès le premier instant, sur-le-champ, au commencement, premièrement. D'abord il semble que cela soit vrai. Prenez d'abord les voies de la douceur. D'abord, écrivez-lui; ensuite, je lui parlerai. Je dois vous dire d'abord que... J'ai compris tout d'abord qu'il voulait me flatter. Au premier abord, de prime abord, cette question paraît facile à résoudre. Il est franc et me parut tel du premier abord. Dès l'abord, j'ai senti que je devais me tenir sur mes gardes avec lui.

Je lui ai dit cela dès l'abord, En l'abordant, avant toute chose.

ABORDABLE. adj. des deux genres. Qu'on peut aborder. Cette côte n'est pas abordable, à cause des écueils.

Fig., Cet homme est très-abordable, n'est pas abordable, Il est de très-facile, de très-difficile accès.

ABORDAGE. s. m. Action d'aborder un vaisseau. Il se dit ordinairement en parlant Des combats de mer. Aller à l'abordage. Prendre un vaisseau par abordage, à l'abordage. Tenter, manquer l'abordage. La nouvelle construction des vaisseaux a rendu l'abordage presque impossible.

Il se dit aussi en parlant De deux bâtiments qui viennent à s'entrechoquer. Dans les tempêtes il n'y a rien de plus à craindre que l'abordage. Les vaisseaux portent des feux la nuit pour éviter les abordages.

ABORDER. v. n. Arriver à bord, prendre terre. Le vent était si fort, que nous ne pûmes aborder. Aborder à la côte. Aborder au rivage. Aborder dans une île. Nous avons abordé. Nous sommes abordés. On dit dans un sens analogue, en termes de Marine, Aborder à un bâtiment, Diriger une embarcation de manière qu'elle arrive à toucher un bâtiment sans le heurter.

Il signifie encore simplement, Approcher; et alors il se construit avec la préposition De. On ne saurait aborder de cette église, tant la foule s'y presse. Ce sens vieillit.

ABORDER, est aussi verbe actif, et signifie, Approcher, joindre. La mer était fort grosse, et la chaloupe qu'an avait envoyée ne put aborder

notre vaisseau.

Aborder un vaisseau ennemi, Y monter par force dans un combat.

ABORDER, se dit quelquefois en parlant D'un choc accidentel entre deux navires, entre deux embarcations. Notre navire aborda malheureusement la frégate qui l'escortait.

ABORDER, signifie encore figurément, Accoster quelqu'un, approcher de quelqu'un pour lui parler. Aborder quelqu'un dans la rue. La

Fig., Aborder une question, une difficulté, etc., Commencer à la discuter, à s'en occuper. Il n'a pas méme abordé la question, la difficulté.

Ce sujet est difficile à aborder; je n'ose aborder ce point, Ce sujet, ce point est délicat.

ABORDER, s'emploie avec le pronom personnel. Dans l'obscurité, les deux vaisseaux s'abordèrent. Nous nous sommes abordés dans la rue. ABORDÉ, ÉE. participe.

ABORIGENES. s. m. pl. Les premiers habitants, les naturels d'un pays, par opposition à Ceux qui sont venus s'y établir. Au Mexique, les Européens sont presque aussi nombreux que les aborigenes.

ABORNEMENT. s. m. Action d'aborner, ou Le résultat de cette action. Il a vieilli: on dit, Bornage.

ABORNER. v. a. Mettre des bornes à un terrain. Aborner un champ. II a vieilli: on dit, Borner. ABORNÉ, ÉE. participe.

ABORTIF, IVE. adj. T. didactique. Avorté, qui est venu avant terme, qui n'a pu acquérir son entier développement. Enfant abortif. Fruit abortif. Graines abortives.

ABOUCHEMENT. s. m. Entrevue, conférence de deux ou de plusieurs personnes. On avait ménagé un abouchement entre eux. L'abouchement des deux princes n'eut pas le succès qu'on en attendait. Il vieillit.

ABOUCHEMENT, en termes d'Anatomie, L'union, la jonction de deux vaisseaux. Il est moins usité qu'Anastomose. On dit également, dans les Arts, L'abouchement de deux tubes, de deux tuyaux.

ABOUCHER. v. a. Faire trouver deux ou plusieurs personnes dans un lieu, pour qu'elles confèrent ensemble. Il faut les aboucher ensemble.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'aboucher avec quelqu'un. Nous devons nous aboucher au premier jour. Ils se sont abou

chés.

Il se dit, en termes d'Anatomie, De deux vaisseaux qui se réunissent et se communiquent. ABOUCHÉ, ÉE. participe.

Deux tubes, deux tuyaux abouchés l'un à l'autre, Appliqués l'un à l'autre par leurs ouvertures.

ABOUT. s. m. L'extrémité par laquelle un morceau de bois de charpente ou de menuiserie est assemblé avec un autre; Le bout par lequel une tringle ou un tirant de fer se joint, se fixe à quelque chose.

ABOUTIR. v. n. Toucher par un bout. Un arpent de terre qui d'un côté aboutit au grand chemin, et de l'autre au champ d'un tel. Ce champ aboutit à un marais.

ABOUTIR, se dit figurément D'une affaire, d'un raisonnement, d'une entreprise, et signifie, Tendre, se terminer, avoir pour résultat. Tous ses desseins aboutissent à cela. À quoi aboutissent tous les raisonnements que vous faites? Cela ne peut aboutir à rien. Cela n'aboutira qu'à le perdre.

ABOUTIR, se dit aussi Des apostèmes, des abcès, lorsqu'ils viennent à crever, et que le pus en sort. Faire aboutir un apostème, un abcès. Un clou, un abces qui aboutit.

ABOUTI, IE. participe. ABOUTISSANT, ANTE. adj. Qui aboutit. Un arpent aboutissant à la foret. Une pièce de terre aboutissante à...

Il s'emploie au pluriel comme substantif. Les tenants et aboutissants d'une pièce de terre, d'un héritage, Les héritages ou pièces de terre, etc., qui y sont adjacents, qui le bornent de divers côtés. En matière réelte ou mixte, les exploits doivent énoncer deux au moins des tenants et aboutissants de l'héritage litigieux.

Fig., Savoir tous les tenants et aboutissants d'une affaire, En bien connaître toutes les circonstances et tous les détails.

ABOUTISSEMENT. s. m. Action d'aboutir. Il ne se dit guère que D'un abcès qui vient à crever. L'aboutissement d'un abcès. Il vieillit.

AB OVO. loc. adv. empruntée du latin. Dès l'origine, dès le commencement. Prendre un fait, un récit ab ovo.

ABOYANT, ANTE. adject. Qui aboie. Des chiens aboyants. Meute aboyante.

ABOYER. v. n. (Il se conjugue comme Employer.) Japper. Il ne se dit au propre que D'un chien. Un chien qui aboie à la lune. Un chien qui aboie aux voleurs. Un chien qui aboie contre tous les passants. Un chien qui aboie après tout le monde.

Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours fort redoutables.

Prov. et fig., C'est aboyer à la lune, se dit en parlant D'un homme qui crie inutilement contre un plus puissant que lui.

Fig. et fam., Aboyer après quelque chose, Le désirer, le poursuivre ardemment. Ils sont trois ou quatre qui aboient après cet emploi. Aboyer après une succession. Cette manière de parler vieillit.

ABOYER, au figuré, signifie aussi, Crier après quelqu'un, le presser, le poursuivre d'une manière importune; dire du mal, avec acharnement, d'une personne ou d'une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Tous les journaux, tous les critiques aboient après cet auteur, après la pièce nouvelle.

ABOTÉ, ÉE. participe. Il n'est guère en usage qu'au figuré. Un débiteur aboyé de tous ses créanciers.

ABOYEUR. s. m. T. de Chasse. Chien qui aboie à la vue du sanglier, sans en approcher.

Il s'emploie au figuré, et signifie, Celui qui désire, qui poursuit ardemment une chose. Un aboyeur d'emplois, de bénéfices. Ce sens a vieilli.

Il signifie plus ordinairement, Celui qui fatigue par des criailleries importunes, par des injures. Ce créancier est un dangereux aboyeur. Ce critique n'est qu'un aboyeur. Un méchant aboyeur. Un aboyeur fatigant. Il est familier dans les deux acceptions,

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ABRAXAS. s. m. Pierre précieuse sur laquelle étaient gravés des caractères hiéroglyphiques, et qu'on portait comme un ammulette.

de

ABRÉGÉ. s. m. Écrit, discours dans lequel on rend d'une manière courte, succincte, ce qui est ou ce qui pourrait être plus étendu, plus développé. Mézeray a fait lui-même un abrégé sa grande Histoire de France. Le président Hénault a donné un Abrégé chronologique de l'histoire de France. Il a réduit toute cette science en abrégé. Il en a fait un abrégé. L'abrégé de l'histoire romaine. Un abrégé de physique. Indiquez-moi un bon abrégé d'astronomie. Donnez-moi un abrégé de votre affaire. Voici l'abrégé de régé de Par analogie, L'homme est un abrégé des merveilles de l'univers; c'est un monde abrégé, L'homme réunit en lui toutes sortes de dons, de facultés admirables.

sa

vie.

EN ABRÉCÉ. loc. adv. Sommairement, en peu de paroles. Contez-moi la chose en abrégé.

Il signifie aussi, Par abréviation. Écrivez ce mot en abrégé.

ABREGER. v. a. Rendre plus court. Ses débauches abrégèrent sa vie. Les chagrins ont abrégé ses jours. La méthode qu'il a pour enseigner le latin, abrége de beaucoup le temps des études. Abréger une narration. Abrégez votre discours. Abréger un délai. J'abrégerai les délais.

Il s'emploie quelquefois absolument. Vous êtes trop long, abrégez. Il faut abréger. Laissons ce point pour abréger. Prenez ce chemin, il abrége.

ABRÉCER, signifie quelquefois, Faire paraître moins long. La conversation abrége le chemin. Rien n'abrége le temps comme le travail, la variété des occupations. ABRÉCÉ, ÉE. participe.

ABREUVER.v. a. Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu'en parlant Des bêtes, et particulièrement Des chevaux. Abreuvez ces chevaux.

Il se dit quelquefois en parlant Des personnes, et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J'ai abreuvé toute la troupe.

Fig., La pluie a bien abreuve les terres, Elle les a bien pénétrées, hien humectées. On dit aussi, Ces prairies, ces plantes ont besoin d'être abreuvées, Il faut qu'on les arrose.

Fig., Abreuver quelqu'un de chagrins, de dégoûts, Lui donner beaucoup de chagrins, de dégoûts. On dit aussi, Abreuver de douleurs, d'ennuis, d'humiliations, d'amertume.

Abreuver des tonneaux, descuves, Les remplir d'eau pour s'assurer qu'ils ne coulent point. On a dit de même, en termes de Marine, Abreuver un vaisseau.

ABREUVER, en termes d'Art, Mettre sur un fond poreux une couche d'huile, d'encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie.

ABREUVER, s'emploie avec le pronom personnel, tant au propre qu'au figuré. C'est dans cette mare que les bestiaux du village s'abreuvent. Il s'abreuve d'excellent vin. S'abreuver de larmes, Pleurer beaucoup. S'abreuver de fiel, Nourrir des sentiments haineux.

ABREUVÉ, ÉE. participe. Un cœur abreuve de fiel et de haine, Un homme haineux et médisant.

ABREUVOIR. s. m. Lieu, ordinairement revêtu de pierre, et pavé au fond, où l'on mène les chevaux et les bestiaux boire et se baigner. L'abreuvoir est à l'entrée du village. Un grand abreuvoir. Un bel abreuvoir. Mener les chevaux à l'abreuvoir.

Prov. en pop., Abreuvoir à mouches, Grande plaie à la tête ou au visage. Il lui a fait un abreuvoir à mouches avec son sabre.

ABREVIATEUR. s. m. Auteur qui abrége l'ouvrage d'un autre. Justin est l'abréviateur de Trogue-Pompée. ABREVIATION. s. f. Retranchement de lettres dans un mot, pour écrire plus vite, ou en moins d'espace. Les écritures de la cour de Rome sont pleines d'abréviations. On écrit, par abréviation, M., Mme, Mile, au lieu de Monsieur, Madame, Mademoiselle; S. M., S. A. R., au lieu de Sa Majesté, Son Altesse royale; etc.

Il se dit également de Certains signes destinés à représenter des mots. Les médecins emploient, dans leurs formules, diverses abréviations pour indiquer les poids, les mesures, le mode de préparation, etc., telles que 3 pour Once, pour Livre, etc. 1o, 2o, 3o, etc., pour Premièrement, secondement, etc., sont des abré

viations.

ABRI. s. m. Lieu où l'on peut se mettre à couvert du vent, de la pluie, de l'ardeur du soleil, et des diverses incommodités du temps. Un bon abri. Chercher, trouver un abri, de l'abri. Se faire un abri. Un abri contre la tempête. C'est un lieu extrêmement découvert, où il n'y a point d'abri.

Cette rade, cette plage est un bon abri, Les vaisseaux y sont en sûreté contre le vent, contre la tempête.

ABRI, se dit également, en Agriculture, de Tout ce qui sert à garantir, soit de l'action désastreuse des vents du nord, soit de la trop grande ardeur du soleil. Les abris sont ou naturels, comme les montagnes, les forêts, les plantations en lignes, et les haies; ou artificiels, comme les murs et les paillassons.

Il se dit pareillement, en termes de Guerre, de Tout ce qui met une troupe à couvert des projectiles de l'ennemi.

ABRI, Se dit figurément de Quelque lieu que ce soit où l'on est en sûreté, et généralement de Tout ce qui nous préserve d'un danger. La solitude est un abri contre les embarras du monde. La médiocrité est un abri contre les coups de la fortune. Il trouvera dans la maison d'un tel

protecteur un abri contre les violences de ses ennemis. Il a trouvé un abri súr auprès de ce prince.

À L'ABRI. loc. prépositive, et quelquefois adverbiale. A couvert. Se mettre à l'abri de la pluie, du vent, du mauvais temps, de la tempête, Il tombait une pluie abondante nous nous mimes à l'abri. Étre à l'abri pendant une tempête. Etre à l'abri sous un hangar, sous un arbre, derrière une muraille, derrière une haie. Fig., Se mettre à l'abri de la persécution, de la vexation. Dans ces phrases, De a la signification de Contre.

À L'ABRI, se dit aussi De ce qui sert à mettre à couvert. Etre à l'abri d'un bois, à l'abri d'une muraille. Fig., Agir à l'abri de la faveur. Dans cette phrase, De signifie Sous.

En termes de Marine, Etre à l'abri d'une terre; se mettre à l'abri sous le vent d'une ile; etc.

ABRICOT. s. m. Sorte de fruit å hoyau, dont la chair et la peau tirent sur le jaune. Abricots en espalier. Abricots en plein vent. Compote d'abricots. Pâte d'abricots. Marmelade d'abricots. Abricots confits. Abricot-peche, Espèce d'abricot dont le goût se rapproche de celui de la pêche.

ABRICOTIER. s. m. Arbre de la famille des Rosacées, qui porte les abricots. Abricotier en espalier. Abricotier en plein vent.

ABRITER. v. a. Mettre à l'abri. Abriter un espalier. Cette maison est abritée par une montagne.

Il s'emploie avec le pronom personnel. Sabriter derrière un mur. Voici l'orage, abritons-nous. Dans les sièges, on fait des fossès, des épaulements, pour s'abriter contre le canon.

ABRITÉ, ÉE. participe. ABROGATION. s. f. Annulation, suppression d'une loi, d'une coutume, d'un usage, d'un rite, d'une cérémonie. L'abrogation d'une loi. L'abrogation de cette loi fut une suite nécessaire des changements survenus dans les mœurs de la nation.

ABROGER, v. a. Rendre nul, abolir, mettre hors d'usage. Il se dit principalement en parlant De lois, de coutumes, de cérémonies. Abroger une loi, une ordonnance, une coutume.

Il s'emploie avec le pronom personnel. Cette loi s'est abrogée d'ellemême, par désuétude, par le laps de temps.

ABROCÉ, ÉE. participe.

ABROUTI, IE. adj. T. d'Eaux et Forêts. Il se dit Des bois dont les premières pousses ont été broutées, mangées par le bétail, et qui sont mal venus.

ABRUPT, UPTE. adj. Il se dit Des terrains et des rochers bizarrement coupés, et comme s'ils avaient été

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Exorde ex abrupto, Exorde vif, qui a du mouvement, de la passion.

ABRUTIR. v. a. Rendre stupide comme une bête brute. Le vin pris avec excès abrutit les hommes, abrutit l'esprit.

Il s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, Devenir comme une bête brute. Cet thomme homme s' s'abrutit. ABRUTI, 18. participe. ABRUTISSANT, ANTE. adj. Qui abrutit, qui est propre à abrutir. Un genre de vie abrutissant. Des plaisirs abrutissants. Cette occupation est abrutissante.

ABRUTISSEMENT, s. m. L'état d'une personne abrutie. Cet homme est tombé dans un grand abrutissement. La débauche l'a plongé dans l'abrutissement.

ABS

ABSCISSE. s. f. T. de Mathém. L'une des deux coordonnées rectilignes par lesquelles on définit la position de chaque point d'une courbe plane; l'autre s'appelle Ordonnée.

Axe des abscisses, axe des ordonnées, Droites indéfinies sur lesquelles les abscisses et les ordonnées se mesurent à partir d'une commune origine, qui est leur point d'inter

section.

ABSENCE. s. f. Éloignement d'une personne qui n'est point dans le lieu de sa résidence ordinaire. Longue absence. Courte absence. En mon absence. Les peines de l'absence. Il fait de fréquentes absences.

Il se dit particulièrement, en Jurisprudence, de L'absence d'une personne dont on n'a point reçu de nouvelles depuis une certaine époque, et dont la résidence actuelle n'est point connue. Tant que l'absence n'a pas été déclarée par un jugement, elle n'est que présumée. Présomption d'absence. Les effets de l'ab

sence.

ABSENCE, se dit aussi Du défaut de présence à une assignation donnée, à une réunion où l'on devait se trouver. Il fut ordonné qu'on procèderait tant en présence qu'en absence. On a fait constater son absence. On n'a pas laissé de se divertir en votre absence.

Il s'emploie figurément, au sens moral. Il y a dans cet ouvrage une absence totale d'esprit, de goût, de logique.

Fig., Absence d'esprit, Distraction, manque d'attention. C'est une absence d'esprit qui n'est pas excusable. Il est sujet à des absences d'esprit. On l'emploie quelquefois absolument, au pluriel. Il a souvent

des absences.

ABSENT, ENTE. adj. Qui est éloigné de sa demeure, de sa résidence ordinaire, Vous avez été longtemps absent. Etre absent de Paris, de la cour. Un religieux absent de son couvent. Il touche ses appointements tant absent que présent. Absent par congẻ.

Il se dit quelquefois, dans une acception plus étendue, De quiconque ne se trouve pas où il devrait étre, où il pourrait être. J'étais absent au moment de l'appel. Lorsque

je suis allé pour le voir, il était absent.

Il signifie figurément, Distrait, inattentif. Son esprit est quelquefois absent.

Il est quelquefois substantif. Tant les absents que les présents. On oublie aisément les absents.

Fam., Les absents ont tort, On néglige souvent les intérêts, les droits des absents.

ABSENT, se dit particulièrement, en Jurisprudence, Des personnes absentes dont on n'a point reçu de nouvelles depuis un certain temps, et dont la résidence actuelle n'est point connue. Les personnes présumées absentes. La loi règle les effets de l'absence relativement aux biens que l'absent possédait au jour de sa disparition, relativement au mariage, etc.

Dans le même langage, La prescription immobilière est de vingt ans entre absents. Voyez PRÉSENT.

ABSENTER (S'). v. pron. S'éloigner de quelque lieu où l'on est habituellement, où la profession, les fonctions qu'on exerce veulent que l'on demeure, etc. Je m'absenterai durant trois mois. S'absenter d'un lieu, d'un pays. Ce soldat s'est absenté du poste sans la permission de son chef. On le cherche pour le prendre, il faut qu'il s'absente. Il s'est absente pour se dérober à leurs poursuites. J'irai passer la soirée avec vous; mais vous me permettrez de m'absenter une demi-heure, ABSIDE. s. f. T. d'Archit. Voûte, arche, niche, partie circulaire.

Il désigne particulièrement, Le sanctuaire d'une église, cette partie du chœur où le clergé se rangeait autrefois en cercle à droite et à gauche de l'évêque. Il est peu usité surtout dans le premier sens.

ABSINTHE. s. f. Plante à fleurs composées, qui est très-amère et aromatique. Cela est plus amer que de l'absinthe. Fin, teinture d'absinthe.

Il se dit aussi d'Une liqueur de table qu'on prépare en faisant infuser des feuilles d'absinthe dans de l'eaude-vie. Prendre un verre d'absinthe.

ABSOLU, UE. adj. Indépendant, souverain, sans contrôle. Pouvoir absolu. Autorité absolue. Monarchie absolue. Commandement absolu. On dit de même, Souverain absolu, maître absolu.

Il signifie quelquefois, Impérieux. Cet homme est absolu dans tout ce qu'il veut. Parler d'un ton absolu. Un caractère absolu.

Cet homme est absolu dans sa famille, dans sa compagnie, Il y fait tout ce qu'il veut, personne ne

lui résiste.

ABSOLU, signifie quelquefois, Total, complet, sans restriction. Une impossibilité absolue. Il y a peu de vérités absolues.

Sens absolu, Sens qui n'admet point de restriction. Vous prenez ce que je dis dans un sens trop absolu.

ABSOLU, se dit en termes de Métaphysique et de Grammaire, par opposition à Relatif. Homme est un terme absolu, Père est un terme relatif.

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ABSOLU, s'emploie comme substantif, en termes de Métaphysique, et signifie, Ce qui existe indépendamment de toute condition. L'absolu.

ABSOLUMENT. adv. D'une manière absolue, sans restriction, sans bornes, sans partage. Cet homme dispose absolument de tout dans la maison.

Il signifie aussi, Déterminément, malgré toute opposition et toute remontrance. On eut beau lui dire qu'il ne devait pas partir, il le voulut absolument. Je n'en ferai absolument rien.

Il signifie quelquefois, Indispensablement. Il faut absolument que vous partiez.

Il signifie encore, Tout à fait, entièrement. Je ne suis pas absolument décidé à poursuivre cette affaire. Il nia absolument le fait. Tout le monde absolument fut de cet avis. Il ne fait absolument rien. Ce mets n'est pas absolument mauvais.

Absolument parlant, à juger de la chose en général, et sans entrer dans aucun détail. Absolument parlant, cet ouvrage est bon. Cette raison n'est pas mauvaise, absolument parlant. Il y a des beautés dans cet ouvrage; mais, absolument parlant, il n'est pas bon.

En Gram., Prendre, employer un mot absolument, Employer sans complément un mot auquel il est plus ordinaire d'en donner un, ou qui est susceptible d'en avoir un. Tel verbe se prend, se met, s'emploie quelquefois absolument. Dans celle phrase, Espérer, c'est jouir, les verbes espérer et jouir sont pris absolument. Dans celle-ci, Vivre dans l'abondance, le mot abondance est employé absolument, pour dire, L'abondance des choses nécessaires et agréables à la vie. Il signifie quelquefois, Employer elliptiquement une expression en supprimant le mot ou les mots qui la régissent ordinairement. Dans cette phrase de commandement, Pied à terre, le mot mettez est sous-entendu, Pied à terre est pris absolument.

ABSOLUTION. s. f. T. de Droit criminel: Jugement qui renvoie de l'accusation un accusé déclaré coupable, parce que le crime ou le délit n'est puni par aucune loi.

Il se dit aussi, mais improprement, de L'acquittement d'un innocent: Les jurės balancèrent entre l'absolution et la condamnation.

ABSOLUTION, Signifie aussi, L'action par laquelle le prêtre remet les péchés en vertu des paroles sacramentelles qu'il prononce. Donner l'absolution. Refuser l'absolution. Différer l'absolution. Absolution sacramentelle. Il est mort un moment après avoir reçu l'absolution. ABSOLUTOIRE. adj. des deux genres. Qui porte absolution. Bref absolutoire.

ABSORBANT, ANTE. adj. T. de Médec. et de Pharm. Il se dit Des substances et des préparations médicinales ayant la propriété d'absorber les acides qui se développent spontanément dans l'estomac. Substance, terre, poudre absorbante.

Il s'emploie plus ordinairement comme substantif. On lui a donné des absorbants.

En termes d'Anat., Système absorbant, L'ensemble des vaisseaux et des glandes qui concourent à l'absorption. Vaisseaux absorbants ou lymphatiques, ou simplement, Absorbants, Vaisseaux qui font partie de ce système.

ABSORBER, v. a. Engloutir. Les sables, les terres sèches et légères absorbent les eaux de la pluie en un moment. Le Rhin, à la fin de son cours, se perd dans des sables qui l'absorbent. Le Rhône tombe dans un gouffre qui l'absorbe.

Il se dit dans un sens analogue en parlant Des couleurs, des sons, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. Une voix faible est absorbée dans un grand chœur de musique. L'odeur de la tubéreuse absorbe l'odeur de la plupart des autres fleurs. Le goût de l'ail absorbe celui des autres assaisonnements.

Il se dit aussi Des corps qui ont la faculté de pomper les fluides placés à leur portée. Les branches gourmandes absorbent la nourriture destinée au reste de l'arbre. Les fluides absorbés par les vaisseaux lymphatiques. La membrane muqueuse du poumon absorbe l'oxygène de l'air, dans l'acte de la respiration. L'éponge absorbe l'eau.

ABSORBER, signifie figurément, Consumer entièrement; et, en ce sens, il se dit principalement en parlant Des biens, des richesses, de l'argent. Les procès ont absorbé tout son bien. Les frais du scellé ont absorbé la meilleure partie de la succession. Les conventions matrimoniales absorberont tout le bien du mari. Cela absorbera trop de temps.

Il signifie aussi, Attirer à soi en

entier. Cet orateur avait tellement absorbé l'attention, qu'il n'y en eut plus pour les autres. Cette scène absorbe tout l'intérêt de la pièce. Ses nouvelles fonctions l'absorbent tout entier.

ABSORBER, est aussi verbe pronominal. Les pluies s'absorbent dans les sables. Tout passe, et s'absorbe dans l'éternité.

ABSORBÉ, ÉE. participe.

Il se dit quelquefois D'une personne profondément appliquée à quelque chose. Il est absorbé, entièrement absorbé dans l'étude des mathématiques. Il était absorbé dans ses réflexions.

Etre tout absorbé en Dieu, Étre dans une méditation continuelle des choses de Dieu.

ABSORPTION. s. f. Action d'absorber. Il se dit principalement, en Physiologie, de Cette fonction par laquelle les ètres organisés attirent à eux et pompent les fluides qui les environnent ou qui sont exhalés intérieurement. L'absorption est trèsactive chez les enfants. L'absorption

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ABSOUDRE. v. a. T. de Droit criminel. (J'absous, tu absous, il absout; nous absolvons, vous absolvez, ils absolvent. J'absolvais. J'ai absous. J'absoudrai. J'absoudrais. Absous, qu'il absolve; absolvez. Que j'absolve. Absolvant.) Renvoyer de l'accusation une personne reconnue coupable, mais dont le crime ou le délit n'est pas qualifié punissable par la loi. Il signifie aussi, mais improprement, Déclarer un accusé innocent du crime ou du délit qui lui était imputé, l'acquitter. En absolvant cet homme, on n'a pas fait justice. Il y a eu cinq voix pour condamner l'accusé, et sept pour l'absoudre. On l'a absous malgré le crédit de ses ennemis. Il s'est fait absoudre du orime dont on l'accusait. Elle fut absoute à pur et à plein.

Il s'emploie figurément dans le langage ordinaire. Je vous absous de votre négligence, en faveur de votre repentir. Rien ne pourra l'absoudre d'une si grande faute.

ABSOUDRE, signifie aussi, Remettre les péchés dans le tribunal de la pénitence. Tout prêtre a pouvoir d'absoudre en cas de mort. Il a le pouvoir d'absoudre des cas réservés. Absoudre un pénitent. Absoudre en confession.

ARSOUS, OUTE, participe.

ABSOUTE. s. f. T. de Liturgie cathol. Absolution publique et solennelle qui se donne en général au peuple, et dont la cérémonie se fait le jeudi saint au matin, ou le mercredi au soir dans les cathédrales. L'évêque a fait la cérémonie de l'absoute. On fait l'absoute dans les paroisses aux grandes messes le jour de Pâques.

ABSTEME. s. des deux genres. Celui ou, celle qui ne boit point de vin. L'Eglise dispensait du calice les abstèmes. Il est peu usité.

ABSTENIR (S'). v. pron. (Il se conjugue comme Se tenir.) S'empêcher de faire quelque chose, se priver de l'usage de quelque chose. S'abstenir de boire et de manger. S'abstenir de jurer. Quand on a pris l'habitude de faire quelque chose, il est bien malaisé de s'en abstenir. S'abstenir de vin. Je m'abstiendrai de tout ce qui peut nuire à la santé. Il s'est abstenu de toutes sortes de plaisirs. Il s'abstient même de lire. Il s'en abstint ce jour-là. Elle s'en est abstenue. Abstenez-vous de café, de liqueurs.

Il s'emploie quelquefois absolument. Il est plus aisé de s'abstenir que de se contenir. Dans le doute, abstiens-toi.

En termes de Jurispr., Ce juge s'abstient d'opiner, de juger, ou absolument, Il s'abstient, Il se récuse lui-même; et, Cet héritier s'est abstenu de la succession, Il n'a point fait acte d'héritier.

ABSTENTION. s. f. T. de Procéd. Acte par lequel un juge s'abstient, se récuse lui-même.

ABSTERGENT, ENTE. adj. T. de Médec. Il se dit Des remèdes extérieurs qui servent à nettoyer les plaies, les ulcères.

Il s'emploie aussi comme substantif. Un bon abstergent.

Il se disait autrefois Des remèdes qu'on croyait propres à dissoudre certaines duretés, certains épaississe

ments.

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Il s'emploie absolument, et se dit alors en parlant Du boire et du manger. L'abstinence est utile au corps et à l'âme. On lui a ordonné une grande abstinence. On lui faisait faire abstinence malgré lui.

Il s'emploie quelquefois, en ce sens, au pluriel., Les abstinences prescrites par l'Eglise. Exténué de jeûnes et d'abstinences.

Chez les Catholiques, Jours d'abstinence, Ceux où l'on doit s'abstenir de manger de la viande, sans être obligé de jeûner. Il n'est pas jeune aujourd'hui, il n'est que jour d'abstinence.

ABSTINENT, ENTE. adj. Qui est modéré dans le boire et le manger. Il est peu usité.

ABSTRACTION. s. f. T. didactique. Opération par laquelle l'esprit considère séparément des choses qui sont réellement unies. Considérer une des qualités d'un sujet prise à part, et en faisant abstraction de toutes les autres. Quand je dis la blancheur en général et sans l'appliquer à un objet, je parle par abstraction. En faisant abstraction de la qualité des personnes, vous jugerez que, etc. Abstraction faite du style, qui est faible, cet ouvrage a quelque mé

rite.

ABSTRACTION, se dit aussi Des idées générales, des propriétés, des qualités séparées par l'esprit des sujets auxquels elles sont unies. Humanité, raison, vertu, savoir, blancheur, pesanteur, etc., sont des abstractions.

Il se dit, dans un sens défavorable, Des idées trop métaphysiques, des idées théoriques auxquelles on s'abandonne, sans égard aux difficultés que peut rencontrer leur application. C'est un esprit chimérique qui se perd dans les abstractions.

Il signifie encore, au pluriel, Préoccupation, rêverie qui empêche un homme de penser aux choses dont on lui parle, ou qu'il a sous les yeux. Cet homme est dans des abstractions continuelles..

ABSTRACTIVEMENT. adv. Par abstraction, d'une manière abstraite. On peut considérer abstractivement les qualités des corps. Abstractivement parlant.

ABSTRAIRE. v. a. (Il se conjugue comme Traire.) T. didactique. Faire abstraction, considérer séparément

des choses qui sont réellement et nécessairement unies. Abstraire l'accident du sujet, de la substance. En algèbre, on abstrait la quantité, le nombre de toutes sortes de sujets. ABSTRAIT, AITE. participe.

Il est aussi adjectif. Ainsi on appelle,

En Logique, Terme abstrait, Un terme qui désigne une qualité considérée toute seule, et séparée du sujet; par opposition à Terme concret. Rondeur, blancheur, bonté, sont des termes abstraits; et, Rond, blanc, bon, unis à des noms de substances, comme Pain rond, vin blanc, bon prince, sont des termes concrets. On dit dans un sens analogue, Une idée abstraite; et substantivement, L'abstrait et le con

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Il signifie encore, Plongé dans la méditation ou dans la rêverie, n'ayant de pensée et d'attention que pour l'objet intérieur qui occupe. On est abstrait pour être trop appliqué à une seule chose, et distrait parinapplication ou légèreté.

ABSTRUS, USE. adj. Qui est difficile à entendre, qui demande une extrême application pour être bien conçu. Il ne se dit que Des sciences et du raisonnement. Sciences abstruses. Raisonnements abstrus. Question abstruse. Sens abstrus,

Il se dit quelquefois Des écrivains, dans un sens défavorable. Ce philosophe m'a paru fort abstrus.

ABSURDE. adj. des deux genres. Qui est évidemment contre la raison, contre le sens commun. Cela est absurde. Voilà un raisonnement absurde. Dire des choses absurdes. Proposition absurde. Conséquence absurde. Conduite absurde.

Il se dit aussi De la personne qui parle ou agit absurdement. Un raisonneur absurde. C'est un homme absurde. Il n'y a pas d'homme plus absurde dans le monde.

ABSURDE, s'emploie aussi comme substantif masculin, et signifie, Absurdité. Tomber dans l'absurde.

Réduire un homme, son homme à l'absurde, Le forcer, dans la discussion, à se rendre ou à déraisonner. Réduire une opinion, un raisonnement à l'absurde, Montrer, prouver que le principe ou la conséquence en

est absurde.

ABSURDEMENT. adv. D'une manière absurde. Raisonner, parler absurdement.

ABSURDITÉ. s. f. Vice de ce qui est absurde. L'absurdité d'un discours. N'etes-vous pas choqué de l'absurdité de ce raisonnement, de cette assertion?

Il se dit aussi de La chose même | prend pour Consommer, détruire. La

qui est absurde. Il s'ensuivrait de là une grande absurdité. Il nous a

débité mille absurdités.

Il se dit, par extension, en parlant Des personnes. Cet homme est d'une absurdité rare.

ABU

ABUS. s. m. Usage mauvais, excessif ou injuste de quelque chose, L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité. Abus de pouvoir. Abus de confiance. Il ne faut pas confondre l'abus avec l'usage.

Il se dit absolument pour signifier, Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration. Il faut distinguer entre un usage reçu, et un abus qui s'est introduit. Les exemptions trop fréquentes dégénèrent en abus.

Appel comme d'abus, Appel interjeté d'une sentence rendue par un juge ou supérieur ecclésiastique, qu'on prétend avoir excédé son pouvoir, ou avoir contrevenu aux lois du royaume. Interjeter appel comme d'apus. On dit de même, Le conseil d'Etat a jugé qu'il y avait abus, II a jugé que l'appel comme d'abus a été bien interjeté.

un

ABUS, signifie aussi, Erreur. Voilà étrange inge abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir. Vous comptez sur la justice des hommes : abus.

Prov., Le monde n'est qu'abus et

vanité.

ABUSER. v. a. Tromper. Il vous promet cela, il vous abuse. Abuser les esprits faibles. Il abuse les peuples. Vous m'avez abusé par de fausses promesses. Sonimagination, sa passion l'abuse.

Abuser une fille, La séduire, la suborner. Il a abusé cette pauvre fille sous promesse de mariage.

ABUSER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Se tromper. Ils se sont abusés. On s'abuse souvent soi-même. Je comptais sur votre amitié, je vois que je me suis cruellement abuse. Il s'abuse jusques à croire qu'il parviendra à supplanter son rival.

de

ABUSER, est aussi verbe neutre, et signifie, User mal, user autrement qu'on ne doit. Il a abusé de votre bonté. Abuser des sacrements. Il abuse des gráces que Dieu lui fait. Si vous lui accordez cette liberté, il n'en abusera pas. Il abuse de son loisir, de son temps, de son crédit, son autorité. On abuse des meilleures choses. C'est un homme qui ne se ménage point, et qui abuse de sa santé. Vous abusez de ma patience. Il abusait de la confiance que j'avais en lui. Il abuse de votre amitié. C'est abuser de la permission. Ce poëte abuse de sa facilité.

Abuser d'une fille, En jouir sans l'avoir épousée. C'est une fille dont il a longtemps abusé.

ABUSER, en termes de Droit, se

propriété consiste dans le droit d'user et d'abuser.

ABUSÉ, ÉE. participe.

ABUSEUR. s. m. Celui qui abuse, qui trompe. Un grand abuseur. Il ést familier et peu usité.

ABUSIF, IVE. adj. Qui est contraire aux règles, aux lois. Usage abusif. Procedure abusive. Ce mot est employé dans un sens abusif.

ABUSIVEMENT. ady. D'une manière abusive. Mot employé abusivement. Cet homme a été abusivement emprisonné.

ABY

ABYME. s. m. Voyez Asime, ABYMER, v. a. Voyez ABINER.

ACA

ACABIT, s. m. Qualité bonne qu mauvaise de certaines choses. Il se dit principalement Des fruits et des légumes. Des poires d'un bon acabit. Des haricots, des navets d'un bon, d'un mauvais acabit.

Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, en parlant Des personnes. Cet homme est d'un bon acabit, d'un mauvais acabit. Ce sont gens de même acabit. Vous ne le corrigerez pas de sa défiance, c'est son acabit, il est de cet acabit.

ACACIA.s.m. Nomde deux espèces de mimosa, qui croissent l'une en Egypte, l'autre au Sénégal, et qui fournissent la gomme arabique et la gomme du Sénégal. Sue d'acacia.

Faux acacia, ou Acacia blanc, ou simplement, Acacia, Arbre d'agrément, espèce de robinier à rameaux épineux, et à fleurs blanches et odorantes disposées par bouquets. L'acacia est originaire d'Amérique. Un bel acacia. Planter des acacias. On appelle de même improprement Acacias, Quelques autres espèces de robiniers cultivés, tels que le Robinier à fleurs roses et le Robinier visqueux,

ACADEMICIEN. s. m.' Philosophe de la secte de l'Académie. Les académiciens et les péripatéticiens étaient opposés sur plusieurs points.

Il signifie aussi, Celui qui fait partie d'une compagnie de gens de lettres, de savants ou d'artistes, nommée Académie. Un académicien de Marseille, de Toulouse. Les académiciens de la Crusca. Les quarante académiciens de l'Académie française. Il a quelquefois un féminin. L'Académie de peinture a nommé quelques femmes acadèmiciennes. Il y a en Italie des académiciennes.

ACADEMIE. s. f. Jardin près d'Athènes, où s'assemblaient quelques philosophes qui prirent de là le nom d'Académiciens. Les philosophes de l'Académie et ceux du Lycée étaient d'accord sur ce point.

Il se dit aussi de Lasecte même de ces philosophes. L'Académie prètendait que, etc.

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ACADÉMIE, se dit, par extension d'Une compagnie de personnes qui se réunissent pour s'occuper de belleslettres, de sciences ou de beaux-arts,

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