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lõges sonnent un peu avant l'heure, la demie, etc.

AVANT-SCENE. s. f. C'était, chez les anciens, La partie du théâtre où jouaient les acteurs, et qui précédait la scène proprement dite. Chez nous, c'est La partie du théâtre qui est en avant des décorations, et qui s'étend jusqu'à l'orchestre. Ce theatre a dix pieds d'avant-scène. L'avant-scène de ce théâtre a qua rante-cinq pieds d'ouverture. Les loges d'avant-scène, de l'avantscene.

AVANT-SCÈNE, se dit, au figuré, Des événements que l'on suppose avoir précédé l'action, dans une pièce de théâtre. L'auteur de cette pièce n'indique pas avec assez de clarté les événements qui forment l'avant-scène.

AVANT-TOIT. 9. m. Toit en sail

lie.

AVANT-TRAIN. s. m. On appelle ainsi Le train qui comprend les deux roues de devant et le timon d'un çarrosse ou d'un canon de campagne. L'avant-train a été brisé.

Il se dit, en termes de Manége, Des jambes de devant et du poitrail d'un cheval.

AVANT-VEILLE. s. f. Surveille, le jour qui est immédiatement avant la veille.

AVARE. adj. des deux genres Qui a un attachement excessif pour l'argent, pour les richesses. Un homme, une femme avare. Il est si avare, qu'il se refuse tout, qu'il se plaint tout. On dit aussi: Un caractère avare. Humeur avare.

Il signifie, figurément, Qui ne prodigue point une chose, qui en est fort ménager. Dans cette acception, il se dit souvent en bonne part. Etre avare de louanges, de ses louanges. Il est très-avare de visites. Etreavare du temps, de son temps. Ce général est avare du sang de ses soldats. Le ciel, la nature, la fortune ne lui fut point avare de ses dons, ne fut point avare de ses dons envers lui.

AVARE, est aussi substantif. C'est un avare. Je n'ai pu rien tirer de čet avare. L'avare në manque pas moins de ce qu'ila, que de ce qu'il n'a pas.

AVARICE. s. f. Attachement excessif à l'argent, aux richesses. Avarice insatiable. Avarice sordide. Il se refuse tout, il se plaint tout par avarice, par pure avarice. Son avarice le fait vivre dans une épargne sordide.

AVARICIEUX, EUSE. adj. Qui est avare. Homme avaricieux. Femme avaricieuse. Humeur avaricieuse. On l'emploie aussi comme substantif. C'est un avaricieux. C'est une avaricieuse. Il est familier, et il vieillit.

AVARIE. s. f. T. de Marine. Dommage arrivé à un batiment, ou aux marchandises dont il est chargé. Ce vaisseaua éprouvé beaucoup d'avaries, a des avaries dans sa coque, dans son gréement, dans sa mature. Ce navire a relâché dans tel port, pour réparer ses avaries.

Grosses avaries, Celles qui ont liéu par tempête, naufrage, ou jet à la mer, par capturè ou rachat du na

vire. Menues avaries, Les accidents légers qu'éprouvent le navire ou les marchandises à l'entrée ou à la sortie des ports, des rivières, ainsi que les frais de lamanage, de touage, etc. AVARIE, se dit quelquefois en parlant De marchandises dont le transport a lieu par terre.

AVARIE, EE. adj. Endommagé par avarie. Ce bâtiment a été avarié dans son échouage. Des marchandises avariées. Cafë, sucre avarié.

À VAU-L'EAU. loc. adv. Voyez AVAL.

AVE

AVÉ, ou AVÉ MARIA. s. m. La salutation angélique, la prière que l'on adresse à la Vierge, et qui, en latin, commence par les deux mots Ave Maria. Cet enfant sait déjà son Ave. Réciter un Ave. Dire un

Ave. Cinq

Pater et cing Ave.

Fam., Je reviendrai dans un Avè, dans un Ave Maria, Je reviendrai dans aussi peu de temps qu'il en faut pour réciter un Avé. Cette phrase est maintenant peu usitée.

Avé, se dit aussi Des grains du chapelet sur lesquels on dit l'Avé. Il y a dans te rosaire cent cinquante Avè et quinze Pater.

AVÉ MARIA, est aussi L'endroit du sermon où le prédicateur s'interrompt pour implorer les secours du SaintEsprit par l'intercession de la sainte Vierge. Je suis venu avant l'Ave Maria.

AVEC. préposition. Ensemble conjointement. Je me concerterai avec vous. Il faut tacher de bien vivre avec tout le monde. Je suis venu avec lui. Il partit avec dix mille hommes. Il s'est marié avec elle. Avec ees gens-là, il faut toujours étre en discussion. Mettez tous ces papiers les uns avec les autres. Il a une grosse fièvre avec des redoublements. Ce mot est quelquefois employé avectel autre. Mettre le bon avec le mauvais.

Il s'emploie quelquefois sans régime, et par redondance, mais seulement dans le langage familier. Il a pris mon manteau, et s'en est allé avec. Il a été bien traité, et il a encore eu de l'argent avec.

Fam., Avec vous, avec lui, il n'y a jamais rien de bien fait, ou il n'y a jamais rien de bien fait, avec vous, avec lui, Si l'on a affaire à vous, à lui, si l'on s'en rapporte à vous, à lui.

AVEC, sert aussi à indiquer La matière qu'on emploie pour faire une chose. Carreler avec de la brique. Dans ce pays, ils ne båtissent qu'avec du bois. Lerossolis est fait avec de l'esprit-de-vin.

Il sert également à désigner Linstrument, le moyen qu'on emploie pour faire quelque chose. Couper avec un couteau. Tuer avec une épée. Ecrire avec une plume, avec un crayon. Atlacheravec une épingle. Il ne marche encore qu'avec des béquilles. Se purger avec du séně. Avec cela, vous êtes sûr de réussir. Avec de l'argent, je l'obtiendrai. Nous én viendrons à bout avec le temps.

Il sert encore à indiquer La manière dont on fait quelque chose, Opérer avec dextérité. Parler avec justesse. Se conduire avec prudence. Se défendre avec courage. Écrire avec facilité. Travailler avec peine. Recevoir avec joie. Il n'en peut parler qu'avec douleur.

Avec, dans certaines phrases familières, indique Ce qu'une personne offre en elle de singulier, d'extraordinaire, de ridicule, ete. Où va-telle, avec une si brillante parure? Que me veut cet homme, avec son air sévère? Je riais de le voir, aveć son visage bléme. Voyez cepèdant, avec sa solte colère. Qu'il est fatigant avec ses questions!

AVEC, devient quelquefois l'équivalent de Contre. Il s'est battu aveć un tel. La France était en guerre avec la Russie.

Il signiße encore, dans certains cas, Malgré, sauf. Avec tout cela, vous n'en êtes pas moins sa dupe. On est étonné qu'avec tout son esprit il fasse de pareilles sottises. Avec tout le respect que je vous dois...

Avec, est quelquefois précédé de la préposition de, pour marquer La différence de deux choses ou de deux personnes d'une manière plus posilive. Distinguer l'ami d'avec le flatteur. Distinguer la fausse monnaie d'avec la bonne. Séparer l'or d'avec l'argent.

AVECQUE. Vieux mot qui s'employait autrefois pour Avec.

AVEINDRE. v. a. Tirer une chose hors du lieu où on l'avait placée ou serrée. Aveindre du linge, des habits d'un coffre, d'une armoire. Aveignez ce livre, ces papiers de dessus cette tablette. Il est familier. AVEINT, EINTE, participe. AVEINE.s f. Voyez Avorse. AVELANEDE.s.f. Sorté de cupule, de godet qui entoure la base de certaines espèces de glands. Les avélanèdes servent, dans quelques pays, pour-passer les cuirs.

AVELINE. s. f. Espèce de grössé noisette. Cueillir, casser, manger

des avelines.

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donna, etc. À son joyeux avènement. A son heureux avènement. Le pape, depuis son avènementau pontificat. Après son avènement à l'empire.

AVÉNEMENT, en parlant Du Messie, se dit Du temps auquel il s'est manifesté aux hommes, et de Celui où il doit paraître pour les juger. Le premier, le second avènement du Mes

sie.

AVENIR. v. n. (Quelques-uns disent, Advenir.) Arriver par accident. Il n'est employé qu'aux troisièmes personnes. Les choses étant dans cet état, il avint que... S'il avenait que... Quand le cas aviendra. Quoi qu'il avienne. Il en aviendra ce qu'il pourra. Quelque chose qu'il en avienne. Je me résous à tout ce qui en peut avenir. On ne peut pas prévoir tous les cas qui aviendront. Ce qu'on craignait est avenu. Les choses qui sont avenues. Il est familier.

AVENANT, ANTE. participe actif du verbe Avenir. Terme dont on se sert dans les contrats et autres actes publics, et qui signifie, S'il avient que, s'il arrive que. Avenant le décès de l'undes deux. Le cas avenant que...

AVENU, UE. participe. Il faut regarder cela comme chose non avenue. Acte nul et non avenu.

AVENIR. s. m. Le temps futur, ce qui doit arriver. Qui peut pénétrer dans l'avenir? On ne peutrépondre de l'avenir. L'avenir en décidera. L'avenir est incertain. Songer à l'avenir. Les soins de l'avenir. Prédire l'avenir. Lire dans l'avenir. Chercher, dans le passé, des leçons pour l'avenir. Un facheux avenir. Un brillant avenir. L'avenir d'un peuple. Dieu voit tout, l'avenir lui est présent, est présent devant lui. Voyez à la fin de l'article VENIR.

Il se dit figurément Du bien-être, de l'état de fortune que l'on peut espérer. J'assure un avenir à mes enfants. Cet homme n'a plus d'avenir, n'a aucun avenir. Il est inquiet

sur son avenir.

Il signifie quelquefois figurément, La postérité. L'avenir vous contemple. Que dira l'avenir?

À L'AVENIR. loc. adv. Désormais, dorénavant. Vous en userez à l'avenir comme il vous plaira. Ne faites plus cela à l'avenir. A l'avenir les séances auront lieu tel jour,

AVENIR. s. m. T. de Pratique. Sommation de l'avoué d'une partie à Pavoué de l'autre partie, de compataître à l'audience au jour déterminé par l'aete. Donner un avenir. Faire signifier un avenir.

AVENT. s. m. Le temps destiné par l'Eglise catholique pour se préparer à la fête de Noël. L'avent a été plus long cette année-ci que l'autre. Le premier dimanche de l'avent. On dit au pluriel, Les avents de Noel. C'est aux avents qu'on a coutume de planter.

Précher l'avent, jeûner l'avent, Pendant l'avent.

AVENTURE. s. f. Ce qui arrive d'inopiné, d'extraordinaire à quelqu'un. Aventure heureuse, bizarre, trange. Il lui est arrivé une aven

ture singulière. Il doit s'attendre à quelque aventure fächeuse. Raconter une aventure. Une aventure galante. Ce roman est plein d'aventures surprenantes. Aventure comique, burlesque, romanesque.

Fam., Cette femme, cette fille a gen des aventures, Elle a eu des intrigues amoureuses.

Dire la bonne aventure, Prédire par la chiromancie, ou de toute autre manière, ce qui doit arriver à quelqu'un. Elles jaisaient profession de dire la bonne aventure. Se faire dire la bonne aventure. Croire aux diseuses de bonne aventure.

AVENTURE, dans les anciens romans de chevalerie, Entreprise hasardeuse, mêlée quelquefois d'enchantement. Aventure périlleuse, difficile, dangereuse. Chercher, achever, mettre à fin les aventures, une aventure. Cette aventure était réservée à tel chevalier.

Par extension, Aimer les aventures, courir après les aventures, Aimer les entreprises extraordinaires, hasardeuses.

Fam., Tenter l'aventure, Essayer de réussir dans quelque affaire dont le succès est fort incertain. Nous ne réussirons peut-être pas, mais tentons l'aventure. Il voulut tenter l'aventure.

AVENTURES, au pluriel, est Le titre de certains ouvrages qui contiennent le récit d'aventures ordinairement imaginaires. Les aventures de Robinson Crusoe.

AVENTURE, signifie familièrement, Hasard. C'est grande aventure si je n'en viens pas à bout. Ce sens est peu usité.

En termes de Commerce, Mettre à la grosse aventure, Mettre une somme d'argent sur quelque navire de commerce, au hasard de la perdre si le navire périt. Cette locution a vieilli: les négociants disent, Préter à la grosse.

Mal d'aventure, Nom vulgaire du panaris.

À L'AVENTURE. loc. adv. Au hasard, sans dessein, sans réflexion. Marcher, errer à l'aventure. Faire toutes choses à l'aventure.

D'AVENTURE, PAR AVENTURE. loe. adverbiales et familières. Par hasard. Si d'aventure il venait quelqu'un. Si par aventure il arrive.

AVENTURER. v. a. Hasarder, mettre à l'aventure. Ilaventura tout son bien. Je veux bien aventurer cette petite somme. Il faut aventurer quelque chose.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Vous vous aventurez fort. Il ne faut pastants'aventurer. Elle s'est aventurée plus qu'il ne fellait.

AVENTURE, ÉE. participe. Cela est bien aventuré. Cette affaire est extrêmement aventurée. C'est de l'argent fort aventuré. Un procès bien aventure.

AVENTUREUX, EUSE. adj. Qui s'aventure, qui hasarde. Il a l'humeur aventureuse. C'est un homme qui est fort aventureux dans ses entreprises, au jeu, etc. On dit dans un sens analogue, Une vie, une existence aventureuse.

AVENTURIER. s. m. Celui qui aime les aventures extraordinaires, qui court le monde et s'engage volontiers dans les entreprises hasardeuses où il peut espérer quelque avantage. Ces hardis aventuriers ne s'effrayèrent point des difficultés de l'entreprise. Sonarmée n'était qu'un ramas d'aventuriers accourus de tous les pays. Il mène la vie d'aventurier.

Il s'est dit anciennement, dans une acception plus restreinte, de Ceux qui allaient volontairement à la guerre, sans recevoir de solde, et sans s'obliger aux gardes et aux autres fonctions militaires qui ne donnent que de la fatigue. Beaucoup de ces soldats qu'on nommait aventuriers, passèrent les monts avec lui. Les aventuriers firent merveille dans ce combat.

Il s'est dit particulièrement de Certains corsaires qui pirataient sur les mers de l'Amérique, et qu'on appelait autrement Flibustiers et Boucaniers.

Il se dit le plus souvent d'Une personne qui est sans état et sans fortune, et qui vit d'intrigues. C'est un aventurier. En ce sens, il a un féminin, Ce n'est qu'une aventurière.

AVENTURIER, s'emploie aussi quelquefois adjectivement, dans le sens d'Aventureux. Il y a des hommes hardis et aventuriers qui.... Vie

aventurière.

AVENTURINE. s. f. Sorte de pierre jaune ou brune qui est semée de points brillants, dorés ou argentins, dont les reflets ont beaucoup d'éclat.

Il se dit aussi d'Une composition imitant l'aventurine, faite avec de la poudre d'or, jetée à l'aventure sur du vernis ou sur du verre fondu. Une boite d'aventurine. Un baton d'aventurine.

AVENUE. s. f. Chemin par lequel on arrive en quelque lieu. Les gardes occupaient toutes les avenues du palais. L'armée s'empara de toutes les avenues des montagnes. Fermer, boucher les avenues. Les avenues de cette ville sont très-belles. L'avenue de Neuilly.

Il se dit particulièrement d'Une allée plantée d'arbres qui conduit à une habitation. On arrive à sa maison, à son château par une grande avenue. Il a planté une avenue d'ormes, de tilleuls, de noyers, etc., devant la porte de son chateau.

Parextension. Ouvrir des avenues dans un bois, Y ouvrir des allées.

AVERER. v. a. S'assurer et faire voir qu'une chose est vraie. On a avéré ce fait-là. C'est une chose qu'on ne peut avérer.

ΑνέκÉ, És. participe. C'est un fait avéré. Une chose avérée.

AVERSE. s. f. Pluie subite et abondante. Nous essuyâmes une averse. Il est familier.

À VERSE.loc.adv. Voyez VERSE (A). AVERSION. s. f. Haine, antipathie, répugnance extrême. Avoir quelque chose en aversion. Avoir de l'aversion contre quelqu'un, pour quelqu'un. Prendre quelqu'un en aversion. Avoir de l'aversion pour l'étude. Avoir de l'aversion pour le vin. J'ai grande aversion pour cela. Il a de l'aversion pour les chats. L'araignée est ma bete d'aversion.

Fig. et fam., C'est ma bête d'aversion, se dit D'une personne pour laquelle on éprouve une forte aversion. AVERTIN. s. m. Maladie d'esprit qui rend opiniàtre, emporté, furieux.

Il se dit, par extension, de Ceux qui sont tourmentés de cette maladie. Le peuple appelait saint Mathurin le patron des avertins.

1 se dit aussi de La maladie des moutons que l'on nomme ordinairement Tournis. Dans les trois sens, il est vieux.

AVERTIR. v. a. Donner avis; instruire, informer quelqu'un de quelque chose. Je vous avertis qu'un tel est arrivé. Je l'ai averti de tout. Je l'ai averti à temps. Il faut avertir les parents. Avertir du danger. Avertir d'un accident. Avertir du feu. Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste,

etc.

Prov. et fig., Avertir quelqu'un de son salut, Lui donner un avis très-important.

En termes de Manége, Avertir un cheval, L'exciter au moyen de quelques aides, lorsqu'il se néglige dans son exercice.

AVERTI, IE. participe

Etre bien averti, Etre bien informé de tout ce qui se passe; ou Se tenir sur ses gardes, lorsqu'on est menacé.

Fam., Tenez-vous pour averti, se dit, par menace, Lorsqu'on veut faire entendre à une personne qu'on l'avertit une dernière fois, une fois pour toutes, de ce qui lui arrivera si elle fait ou ne fait pas certaine chose.

Prov., Unbonaverti en vaut deux, Lorsqu'on a été prévenu de ce qu'on doit craindre ou de ce qu'on doit faire, on est, pour ainsi dire, doublement en état de prendre ses précautions ou ses mesures. Il se dit aussi par forme de menace, et signifie: Prenez-y garde; si vous ne tenez compte de l'avertissement que je vous donne, vous vous en repentirez.

AVERTISSEMENT. s. m. Avis qu'on donne à quelqu'un de quelque chose, afin qu'il y prenne garde. Avertissement salutaire. Donner, envoyer, recevoir un avertissement.

Fig., C'est un avertissement du ciel, se dit D'un événement qui doit porter à des réflexions sérieuses.

AVERTISSEMENT, est particulièrement Le titre qu'on donne à une espèce de petite préface, mise à la tête d'un livre, pour avertir le lecteur de

quelque chose. Avertissement de

Fig. et fam., C'est un avertissement au lecteur, se dit D'un événement ou de toute autre chose qui peut avertir qu'on doit prendre certaines précautions pour sa conduite. On dit plus ordinairement, C'est un avis au lecteur.

AVERTISSEMENT, se dit aussi de L'avis que les percepteurs de l'impôt adressent aux contribuables, pour que ceux-ci aient à payer le montant de leurs cotes.

AVEU.s.m. Déclaration verbale ou écrite par laquelle on avoue avoir fait

ou dit quelque chose. Il parait par son aveu même, on sait de son propre aveu que... Faire l'aveu de sa faute, d'un crime. On est parvenu à tirer de lui cet aveu. Arracher des aveux. Rétracter ses aveux.

Il se dit particulièrement, en Jurisprudence, de La reconnaissance que fait une partie, du droit prétendu par son adversaire. L'aveu d'une dette. Aveu judiciaire, extrajudiciaire.

AVEU, se dit aussi Du témoignage qu'on rend de ce qu'un autre a dit ou fait. C'est lui qui a le mieux parlé, de l'aveu de tout le monde.

Il signifie encore, L'approbation, le consentement, l'agrément qu'une personne supérieure donne à ce qu'un inférieur a fait ou a dessein de faire. Je ne veux rien faire sans votre aveu. Il a entrepris cela de votre aveu. Ila l'aveu de ses parents pour son mariage.

Homme sans aveu, Vagabond que personne ne veut reconnaître, homme qui n'a ni feu ni lieu. Ce sont des gens sans aveu.

AVEU, en termes de Jurisprudence féodale, Acte qu'un nouveau vassal était obligé de donner à son seigneur, et par lequel il reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage. Rendre un aveu. Aveu et déclaration. Aveu et dénombrement.

AVEUER ou AVUER. v. a. T. de Chasse. Garder à vue, suivre de l'œil. Aveuer la perdrix.

AVEUÉ, ÉE. participe.

AVEUGLE. adj. des deux genres. Qui est privé de l'usage de la vue. Il est aveugle. Elle est aveugle. Une personne aveugle. Un cheval aveugle. Devenir aveugle. Aveugle de naissance, ou Aveugle-né.

Prov. et fig., Changer, troquer son cheval borgne contre un aveugle, Changer, par méprise, une chose défectueuse contre une autre plus défec

tueuse encore.

AVEUGLE, se dit figurément D'une personne à qui la passion offusque l'entendement, ou qui manque de lumières, de jugement, de raison. Les amants sont aveugles. L'ambition, la colère le rend aveugle. Chacun est aveugle dans sa propre cause. Aveugle sur ses défauts, il est clairvoyant sur ceux des autres. Il faut étre bien aveugle pour ne pas s'apercevoir de pièges aussi grossiers.

Il se dit aussi Des passions mêmes qui offusquent l'entendement, qui privent de lumières, de jugement. Désir aveugle. Ambition aveugle. Amour aveugle. Fureur aveugle. Passion aveugle.

Il se dit également Des dispositions, des sentiments qui ne permettent pas la réflexion, l'examen. Obeissance aveugle. Soumission aveugle. Complaisance aveugle. Zèle aveugle. Confiance aveugle. Une foi aveugle en quelqu'un, dans ce que dit quelqu'un. La haine est aveugle.

Il se dit encore De qui agit ou paraît agir sans aucun discernement. Il fut l'aveugle instrument de leur vengeance. Le hasard, cette puissance aveugle qui...

Prov., Le sort est aveugle, la fortune est aveugle, Souvent le sort, la

fortune favorise des personnes qui ne le méritent point.

AVEUGLE, est aussi substantif. Un aveugle. Une jeune aveugle. Un pauvre aveugle. C'est un aveugle des Quinze-Vingts. Mener unaveugle. Le chien de l'aveugle.

Prov., Crier comme un aveugle qui a perdu son bâton, Crier bien fort pour quelque mal léger.

Prov. et fig., Au royaume des aveugles les borgnes sont rois, Les personnes d'un mérite médiocre ne laissent pas de briller lorsqu'elles se trouvent parmi des ignorants ou des

sots.

Prov., Juger d'une chose comme un aveugle des couleurs, En juger sans en avoir aucune connaissance.

Fig., C'est un aveugle qui en conduit un autre, se dit D'une personne qui ne montre pas plus de prudence ou d'habileté que celle dont elle s'est chargée de diriger les actions.

À L'AVEUGLE, EN AVEUGLE. loc.adverbiales. À la manière d'un aveugle, sans lumières, ou sans réflexion. Il agit à l'aveugle, en aveugle. Juger en aveugle.

AVEUGLEMENT. s. m. Privation du sens de la vue. Dieu le frappa d'un aveuglement soudain. On dit aujourd'hui Cécité, au sens propre. AVEUGLEMENT, au figuré, signifie, Le trouble et l'obscurcissement de la raison. Aveuglement étrange.Grand aveuglement. Aveuglement volontaire. Quel aveuglement! Il faut étre dans un étrange aveuglement pour... L'aveuglement des pécheurs.

AVEUGLEMENT. adv. Il ne s'emploie qu'au figuré, et signifie, sans réflexion, sans examen. Je feraiaveuglement tout ce que vous voudrez. Obéir aveuglément. Se précipiter aveuglément dans le péril, y courir aveuglément. Il suit aveuglément ses caprices. S'abandonner aveuglement à ses passions.

AVEUGLER. v. a. Rendre aveugle. À la longue, le grand soleil, le grand éclat de la neige peut aveugler. Il fit aveugler ce malheureux prince, et le jela dans un cachot.

Il se dit plus ordinairement par exagération, et signifie, Eblouir, empêcher pour quelque temps la fonction de la vue. La trop grande lumière aveugle. La neige aveugle ceux qui la regardent trop longtemps. Les éclairs nous aveuglaient.

Il signifie aussi, figurément, Oter l'usage de la raison. La passion nous aveugle. L'amour aveugle les jeunes gens. La trop grande prospérité aveugle. Il faut que Dieu ait bien aveuglè cet homme. Il faut que cet homme soit bien aveuglé, étrangement aveuglé.

AVEUGLER, s'emploie avec le pronom personnel, mais seulement au figuré, et signifie, Renoncer à l'exercice de sa raison, ne pas user de ses lumières. Il faut s'aveugler pour ne pas apercevoir cet inconvenient. Il faut s'etre bien aveuglé pour ne pas voir que... S'aveugler sur ses propres défauts. Il s'aveugle sur la conduite de son fils.

En termes de Marine, Aveugler une voie d'eau, La boucher provisoirement le mieux qu'il est possible,

en attendant qu'on puisse la boucher aviron. Manier l'aviron.Coupd'avitout à fait.

AVEUGLÉ, ÉE. participe. AVEUGLETTE (À L'). loc. adv. Atâtons. Aller à l'aveuglette. Chercher quelque chose à l'aveuglette. II est familier.

AVI

AVIDE. adj. des deux genres. Qui désire quelque chose avec beaucoup d'ardeur. Il se dit, au propre, en parlant Du désir immodéré de boire et de manger. Cet homme est si avide, qu'il dévore plutôt qu'il ne mange.

Il s'emploie aussi figurément. Étre avide de gloire, avide d'honneurs. Etre avide du bien d'autrui. Une avide soif de richesses et d'honneurs. Etre avide de sang, de carnage, Se plaire à répandre le sang.

AVIDE, signifie encore, figurément et absolument, Qui a une grande cupidité. Il ne faut pas être si avide. C'est un homme avide. Une âme avide et basse.

Il se dit également Des choses, dans ces diverses significations. Une bouche avide. Des lèvres avides. Des mains avides. Un air avide. Des regards avides.

AVIDEMENT. adv. Avec avidité. Manger avidement. Boire avidement. Courir avidement aux honneurs.

AVIDITÉ. s. f. Désir ardent et immodéré. Il se dit dans tous les sens d'Avide. Manger avec avidité, avec une extréme avidité. Une insatiable avidité. L'avidité du gain. L'avidité des honneurs. Reprocher à quelqu'un son avidité.

AVILIR. v. a. Rendre vil, abject, méprisable. Sa conduite l'avilit aux yeux de tout le monde. Avilir son caractère. Il a laissé avilir sa dignité.

Il signifie aussi, Déprécier. Il ne faut pas avilir la marchandise. L'abondance de cette marchandise l'a avilie, en a bien avili le prix.

Il s'emploie avec le pronom personnel, surtout dans le premier sens. Cet homme s'est avili par ses bassesses. S'avilir à ses propres yeux.

AVILI, IE. participe. AVILISSANT, ANTE. adj. Quiavilit. Il est dans un état avilissant, dans une dépendance avilissante.

AVILISSEMENT. s. m. L'état d'une personne ou d'une chose avilie. Tomber dans l'avilissement. Vivre dans l'avilissement et la honte. L'avilissement d'une dignité.

AVINER.v.a. Imbiber de vin. Aviner une cuve, Aviner des futailles. Ανικέ, έκ. participe.

Fam., Il est avine, c'est un corps aviné, se dit D'un homme qui a coutume de boire beaucoup.

Fig. et fam., Avoir les jambes avinées, Chanceler sur ses jambes pour avoir trop bu.

AVIRON.s.m. Rame. En termes de Marine, il est plus usité que le mot de Rame. Dans le langage ordinaire, il désigne surtout L'espèce L'espèce de rame dont on se sert pour faire aller les bateaux sur les rivières. La poignée, le manche et la pale ou le plat d'un

ron. Aller à force d'avirons.

AVIS. s. m. Opinion, sentiment. Dire son avis. Donner son avis. C'est mon avis. Ce n'est pas là mon avis. Son avis a prévalu, a été rejeté. Changer d'avis. Etre d'unavis. Etre de l'avis de quelqu'un. Je me range à votre avis. Je suis d'avis qu'il parte sur-le-champ. Il est toujours du bon avis. Etre d'unavis singulier. A mon avis. Selon mon avis. Prov., Autant de têtes, autant d'avis.

Il se dit, particulièrement, de L'opinion et du suffrage de chaque juge, lorsqu'il s'agit de juger quelque affaire. Prendre les avis. Aller aux avis. Les juges en sont aux avis. Etre de l'avis courant. Cet avis a passé à la majorité des voix. Les avis sont partagés.

Il signifie aussi, Conseil, délibération. Ne rien faire que par bon avis. Prendre avis de quelqu'un. Les avocats ont donné leur avis, et l'ont signé.

Avis du conseil d'État, Opinion du conseil d'Etat en interprétation d'un règlement ou d'une ordon

nance.

Avis de parents, Délibération d'un conseil de famille sur ce qui concerne un mineur ou un interdit; L'acte où cette délibération est consignée par le magistrat qui a présidé le conseil. Le tuteur a fait ordonner que tel héritage serait vendu par avis de parents. Il a été résolu par avis de parents que... Cette locution n'est plus usitée que dans le langage ordinaire.

Avis de médecins, Résultat d'une consultation de plusieurs médecins. Avis doctrinal, Sentiment d'un docteur en théologie sur quelque point de doctrine.

Prov. et fig., Il y a jour d'avis, Il y a temps de délibérer, rien ne presse.

Fam., Sauf meilleur avis, se dit Quand on donne son avis, sans prétendre qu'un autre avis ne puisse mieux valoir. Je pense, sauf meilleur avis, que nous ferons bien de partir avant la nuit.

Avis, signifie encore, Instruction, conseil que l'on donne à quelqu'un. Avis amical, charitable, paternel. Il a profité des avis de sa mère, de son tuteur. Il se mêle toujours de donner des avis.

Fam., Donneur d'avis, se dit d'Un homme qui est toujours prêt à donner des avis, même quand on ne lui en demande pas. Quel ennuyeux donneur d'avis!

Donneur d'avis, se disait particulièrement autrefois de Celui qui proposait un moyen pour faire venir de l'argent dans les coffres du roi.

Droit d'avis, Ce que l'on donne à une personne qui a fourni des instructions utiles pour faire une chose. Cette locution a vieilli.

Avis, se prend aussi pour Avertissement. Je vous donne avis qu'il est dangereux de se fier à cet homme. Je profiterai de l'avis que vous me donnez. Avis important. Avis au public. La plupart des journaux contiennent des avis et annonces.

qu'on met à la tête d'un livre. Cette locution vieillit, au propre.

Prov. et fig., Avis au lecteur, se dit D'un conseil ou d'un reproche exprimé d'une manière indirecte et générale, avec dessein que telle personne s'en fasse l'application. Vous entendez bien ce qu'il vient de dire, c'est un avis au lecteur. Il se dit aussi D'un événement, d'un malheur qui peut servir d'instruction à quelqu'un, et l'avertir de prendre garde à lui. Ne vous hasardez pas dans cette affaire; plusieurs s'y sontruinés, c'est un avis au lecteur.

Avis, se dit particulièrement Des nouvelles qu'on mande, et de celles qu'on reçoit. Je vous donnerai avis de tout ce qui se passera. Il m'a transmis des avis súrs. Je me tiendrai prêt à partir au premier avis. Avis secret. Avis fidèle. On eut avis de l'armée qu'une bataille serait bientôt livrée. On a reçu avis de Rome. Les avis qu'on reçoit de tous côtés portent que...

Lettre d'avis, Lettre qu'un négociant écrit à son correspondant pour le prévenir d'une expédition, d'une lettre de change qui lui sera présentée, ou de toute autre affaire relative à leur commerce.

AVISÉ, EE. adj. Prudent, circonspect, qui ne fait rien sans y bien penser. C'est un homme sage et avisé. Il est fort avisé.

Substantivement, C'est un mal avisé, C'est un homme qui manque de circonspection, qui ne réfléchit pas à ce qu'il dit, à ce qu'il fait. On écrit plus ordinairement Malavisė, en un seul mot.

AVISER. v. a. Avertir, donner avis. Il est vieux en ce sens, et ne s'emploie que dans ces deux phrases proverbiales: Un fou avise bien un sage, Il n'y a point d'homme si peu sensé dont on ne puisse recevoir quelque bon avis; et, Un verre de vin avise bien un homme, Le vin inspire quelquefois de bonnes idées, fait imaginer de bons expédients.

Il signifie aussi, familièrement, Apercevoir d'assez loin. Je l'avisai dans la foule.

AVISER, est quelquefois neutre, et signifie, Faire réflexion, faire attention, prendre garde. Avisez à ce que vous avez à faire. Avisez-y bien. Il est temps d'aviser à cela. Nous avons du temps pour y aviser. J'avisai que...

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Penser, faire attention à quelque chose, porter son attention sur quelque chose. Je ne m'en suis pas avisé. Il ne s'avise de rien. Il s'en est avisé, elle s'en est avisée, ils s'en sont avisés trop tard. Prov., On ne s'avise jamais de tout.

Il signifie également, S'imaginer quelque chose, trouver quelque chose, s'appliquer à trouver, à inventer quelque chose pour quelque fin. Il leur fit tous les honneurs dont il se put aviser. Il n'y a sottise, il n'y a malice dont il ne s'avise. Il s'avisa d'un bon expédient. De quoi s'est-il alle aviser ?

Il signifie encore, Etre assez téméavisez de parler mal de moi, vous vous en repentirez. Avisez-vous de faire cela! Ne vous en avisez pas.

Avis au lecteur, Petite préface | raire, assez hardi pour. Si vous vous

Ανισέ, έπ. participe. AVISO. s. m. T. de Marine. Petit bâtiment de guerre, tel que brigantin, cutter ou lougre, chargé de porter des paquets, des ordres, des avis, etc. Expédier un aviso, des avisos. AVITAILLEMENT. s. m. Appro

visionnement de vivres dans une place, un camp ou un vaisseau. On à pourvu à l'avitaillement de cette place. On s'est assuré d'un avitaillement considérable.

AVITAILLER. v. a. Mettre des vivrés dans une place, dans une ville qui court risque d'être assiégée, ou dans un vaisseau prêt à partir. Après āvoir mis une garnison dans une place, il faut encore l'avitailler. Avitailler une citadelle, une flotte.

AVITAILLÉ, ÉE. participe. AVIVER. v. a. T. d'Arts. Douner đè la vivacité, de l'éclat; rendre une matière, telle que le marbre, les métaux, etc., plus fraiche et plus nette. Aviver un tableau en le nettoyant. Aviver une couleur. Onavive une statue de bronze en la grattant légèrement pour la dorer. On avive une poutre en la taillant à vive

arete.

En térmes de Gravure, Aviverune taille, Lui donner plus de brillant.

AVIVER, se dit quelquefois dans le langage ordinaire. Un peu de rouge avive le teint.

Ανινέ, έκ. participe.

AVIVES. s. f. pl. T. d'Art vétérinaire. Sortes de glandes qui sont à la gorge des chevaux, et qui, venant à s'enfler, leur causent une maladie appelée aussi Les avives. Un cheval qui a les avives fort enflées. Ce cheval est mort des avives. Il a eu les avives, pour avoir bu trop tôt étant échauffé.

AVO

AVOCASSER. v. n. Faire la profession d'avocat. Il y a dix ans qu'il avocasse. Il est familier, et ne se dit guère que par dénigrement.

AVOCAT. s. m. Celui qui fait proFéssion de défendre des causes en jusfice. Avocat fameux, célèbre, éloquent. Savant avocat. Avocat à la cour royale de Paris, à la cour de cassation. Avbeat au conseil. Plaider par avocat. Votre avocat a bien plaidė.

Avocat plaidant, Celui qui s'adonne principalement à la plaidoirie.

Avocat consultant, Celui qui donne sculement son avis et son conseil par écrit sur les affaires litigieuses. Voyez JURISCONSULTE.

Avocat général, Membre du ministère public qui porte la parole dans Pintérêt de la loi et de l'ordre public, devant une cour supérieure. Avocat du roi, Magistrat qui remplit les mêmes fonctions dans les tribunaux de première instance.

Fig. et fam., Avocat du diable, Celui qui propose les objections, dans une conférence sur quelque point dë doctrine ou de morale religieuse.

AVOCAT, še dit figurément de Celui

qui întercède pour un autre, qui en soutient, qui en défend les intérêts auprès de quelqu'un. Vous avez en lui un bon avocat. Je serai votre avocat auprès de lui. En ce sens, on dit aussi, Avocate. Sa mère fut son avocate. On appelle quelquefois la sainte Vierge L'avocate des pécheurs.

AVOINE. s. f. (On disait autrefois, et quelques-uns disent encore, Aveine.) Plante de la famille des Graminées, dont le grain sert principalement à la nourriture des chevaux. Un champ d'avoine. Semer de l'avoine.

Il se dit aussi Du grain même de cette plante. Avoine blanche. Avoine noire. Cette avoine est bonne, elle est fort pesante. Avoine légère. Un picotin d'avoine. Une mesure d'avoine. Cribler l'avoine. Donner l'avoine aux chevaux. Ce cheval mange bien l'avoine. Il a bien travaillé, on lui a fait gagner son avoine. Paille d'avoine. Farine d'avoine.

Balle d'avoine, Pellicule qui enveloppe les graines d'avoine. Le coucher des petits enfants est ordinairement fait de balle d'avoine.

AVONES, au pluriel, se dit de L'avoine quand elle est encore sur pied. Les avoines sant belles. Voilà un bon temps pour les avoines. Couper, faucher les avoines. Faire les avoi

nes.

AVOIR. v. a. (J'ai, tu as, il a, nous avons, vous avez, ils ont. J'avais. Jeus. J'aurai. J'aurais. J'ai eu. J'avais eu. J'aurai eu. J'aurais eu. Aye ou aie, ayez. Que jaye ou que j'aie, que tu ayes ou que tu aies, qu'il ait; que nous ayons, que vous ayez, qu'ils ayent ou qu'ils aient. Que j'eusse. Que jaye eu, ou que j'aie eu. Que j'eusse eu. Ayant. Ayant eu. L'orthographe Aye, que jaye, etc., de l'impératifet du subjonctif, n'est plus guère usitée: on écrit généralement, Aie, que j'aie, etc.) Posséder de quelque manière que ce soit être en possession, en jouissance de quelque chose. Avoir du bien. Avoir un emploi. Avoir de bons appointements. Avoir le logement et la nourriture. Avoir de l'argent. Avoir un revenu. Avoir tani de revenu. Avoir de quoi vivre. Avoir une maison. Avoir des livres. Avoir un cheval d'emprunt. Avoir le bien d'autrui. Arcadius eut l'Orient, et Honorius l'Occident. Cette déesse avait plusieurs temples dans la Grèce. Nous avons de belles promenades dans notre ville.

Prov., Il n'est rien tel que d'en avoir, Si on n'a du bien, on n'est point considéré dans le monde. Il en veut avoir à quelque prix que ce soit, Il est avide et apre à l'argent

Pop., Avoir de quoi, Etre riche ou dans l'aisance. C'est un homme qui a de quoi.

AVOIR, Se dit dans une signification beaucoup plus étendue, en parlant De toute chose physique ou morale, utile ou nuisible, agréable ou fàcheuse, etc., qui est, avec une personne, dans un rapport quelconque d'apparLenance ou de dépendance. Avoir une chose à portée, sous la main, à côté de soi. Ilavait ce jour-là un

habit bleu. Avoir une bague au doigt. J'avais un sabre à la main. Avoir de la boue, une tache sur ses habits. L'homme a une tête, des bras, des jambes, etc. Avoir de beaux yeux. Avoir le bras cassé. Avoir la jambe emportée par un boulet de canon. Avoir quinze ans, vingt ans, etc. Avoir de l'âge. Avoir l'age de raison. Avoir une bonne tête. Avoir de la force, de l'agilité, de l'intelligence. Avoir des pensées, des opinions. Avoir des vertus, des vices. Il a cela de bon que... Avoir des passions. Avoir de l'amour, de ta haine. Avoir pour quelqu'un les sentiments d'un fils, d'un frère, etc. J'ai mes peines comme vous. Je ne sais ce qu'il a, muis depuis quelques jours il ne me parle plus. Vous paraissez bien triste, qu'avezvous? Avoir de la joie, de la douleur, de la honte, des soupçons, des inquiétudes. Avoir la crainte de Dieu. Avoir peur. Avoir honte. Avoir pitié. Avoir soin. Avoir envie. Avoir besoin. Avoir connaissance. Avoir foi en quelque chose. Avoir peine. Avoir tort. Avoir raison. Avoir droit. Avoir quelque chose sur le cœur. Avoir une affaire, un procès, une querelle. Avoir affaire à quelqu'un. A voir des liaisons, des relations. Avoir une correspondance, un entretien. Avoir la liberté de faire une chose. Avoir du temps devant soi. Avoir de l'autorité, du crédit, du pouvoir, de l'ascendant. Avoir l'estime, la confiance de quelqu'un. Avoir de la pluie, du beau temps. Nous aurons bientôt du froid, de la chaleur. Avoir chaud. Avoir froid. Avoir faim. Avoir soif.

Avoir des douleurs. Avoir mal à la téte. Avoir la fièvre. Il pálit : qu'at-il? Les médecins n'ont pu dire encore ce qu'il a. Avoir un coup d'épée. Etc. On l'applique souvent Aux animaux. Ce chevala une belle écurie, une selle très-riche.Cet oiseau a un chant très-agréable. Les tigres ont de la cruauté. Le chien a beaucoup d'allachement pour son maitre. Cet animal a soif', a faim. Cette vache a mal à la jambe. Votre cheval a la gourme, la pousse, etc.

Avoir quelque chose pour soi, se dit en parlant De tout ce qui peut être à l'avantage d'une personne. Ils ont pour eux la justice. Elle a pour elle sa beauté.

Avoir pour agréable, Étre satisfait d'une chose, l'approuver. It ne fera cela qu'autant que vous l'aurez pour agréable.

Avoir pour but, pour objet, Se proposer pour but, pour objet. Avoiren horreur, en aversion, etc., Éprouver de l'horreur, de l'aversion, etc., pour quelqu'un ou pour quelque chose.

Par menace, Vous en aurez, Vous serez chatié, maltraité.

Fig. et fam., Ilena dans l'aile, ou simplement, Il en a, sedit, par raillerie, D'un homme qui a reçu quelque coup, quia éprouvé quelque disgrace, etc. Il en a dans l'aile, se dit aussi D'un homme qui est devenu amou

reux.

Fam., Contre qui en a-t-il, en avez-vous ? Contre qui est-il, étes

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