vous faché, en colère? On dit aussi. A qui en a-t-il? Fig. et fam., L'avoir beau, l'avoir belle, Avoir une occasion favorable de faire quelque chose. Fam., Il a beau dire, il a beau faire, il a beau crier, etc., Quoi qu'il puisse dire, quoi qu'il puisse faire, malgré ses crís, etc. AVOIR, se dit particulièrement, dans un sens analogue, pour expri mer diverses relations entre les personnes. Avoir un père, une mère, une femme, des enfants, une sœur, etc. Avoir une nombreuse parenté. Avoir un amant. Avoir une maiIresse. Avoir un médecin, un notaire, un avocat, etc. Avoir un maitre. Avoir des domestiques. Avoir un chef. Avoir des soldats. Avoir des élèves, des auditeurs. Avoir des convives, des hôtes. Avoir des amis, des connaissances, des ennemis, des envieux, etc, Homèrèn'a point eú d'égal. Avoir des correspondants, des associés, des complices. Avoir quelqu'un pour maitre, pour chef, pour ennemi, pour complice, etc. Vous avez en lui un protecteur zélé. On l'applique de même Aux animaux. Cette poule a douze poussins. Cet oiseau a une femelle depuis deux jours. Ce lion a un gardien qui le surveille attentivement. Le hibou a presque tous les autres oiseaux pour ennemis. Ce cheval n'a pas son pareil. Etc. Avoir quelqu'un avec soi, En être accompagné; ou seulement, Etre avec quelqu'un. Je n'avais avec moi que deux témoins. Cet homme voudrait toujours m'avoir avec lui. On dit en des sens analogues: Avoir des gens à sa suite. Avoir quelqu'un chez soi. Avoir une personne à diner, å déjeuner. J'ai eu telle personne à món bal, à ma fête, Elle y est ve nue. Etc. Fam., Nous avons, vous avez des gens qui... Il y a, il existe, on trouve des gens qui... N'avons-nous pas dès gens qui croient à de pareilles absurditės? Vous avez des personnes qui sont convaincues de cela. AVOIR, s'emploie souvent avec un nom de chose pour sujet, et se dit De ce qui appartient ou est propre à cette chose, de ce qui la caractérise, ou la modifie, ete. Cette ville a de beaux édifices, des rues targes, de vastes promenades. Votre château a un pare magnifique. Ma maison a cing étages, a une belle vue. Cette table a deux tiroirs. Cette plante a de très-belles fleurs. Cette planche a six pieds de long. Ce fruit a une forme allongée, une belle couleur. L'architecture de cet édifice a un caractère imposant. Cette poésie a dela douceur et de la grace. Ce rêve a quelque chose d'effrayant. Cette pièce a beaucoup de succès. Un tel accident peut avoir des suites. Les plaisirs ont leurs dangers. Il sert de même à exprimer certaines relations d'appartenance ou de dépendance qui unissent les personnes aux choses. Cette maison a vingt locataires. Celle ville a dix mille habitants. Cet ouvrage a pour auteur un écrivain distingue. Cette doctrine a des partisans. La patrie a de nombreux défenseurs. AVOIR, signifie quelquefois, Se procurer, obtenir. On n'a pas ce livre facilement. J'ai euce cheval à trèsbon marché. C'est un homme que vous n'aurez pas (que vous ne gagnerez pas) facilement. Il a eu tout ce qu'il demandait. C'est un tel qui aura le prix. J'aurai raison de cet outrage. Avoir la parole, dans une assemblée délibérante, Avoir, obtenir la permission de parler. Vous avez la parole. Avoir une femme, Obtenir ses fa veurs. Fam., Je l'aurai, je saurai bien l'avoir, se dit en parlant D'une personne dont on espère se venger. Cette manière de parler vieillit. AVOIR, se met souvent avec la préposition à, devant un infinitif; et alors il sert à marquer La nécessité, l'obligation, la disposition, la volonté où l'on est de faire ce que l'infinitif du verbe signifie. Vous auriez fort à faire pour cela. J'ai à faire une visite. J'ai à vous remercier. Jai à parler à un tel. Il a à choisir. Il a une maison à vendre, à louer. Il a plusieurs places à donner. Il a bien des choses à vous apprendre, On dit à peu près de même: Vous n'avez qu'à vouloir, qu'à ordonner, etc., Il vous suffira de vouloir, d'ordonner, etc. N'avoir rien à répliquer, Ne trouver rien que l'on puisse répliquer. Elc. AVOIR, s'emploie impersonnellement dans le sens du verbe Etre; et alors il se joint toujours avec la particule y. Il y a un an. Il deux ans. Il y aura demain huit jours qu'il est parti. Il y a beaucoup de gens. Il y a lieu de croire. Ily a sujet de craindre. Il y a de la barbarie à maltraiter ainsi cet enfant. Y aurait-il du bon sens à se conduire ainsi? N'y eût-il que cette seule raison, elle doit vous déterminer. Ilne peut y avoir d'obstacle. Y a-t-il quelqu'un ici? Il n'y a personne. Il y avait plus de mille personnes. Il y a peu de moments qu'il était ici. Il n'y a rien que je ne fasse pour vous. Il n'y a rien à faire. Il y a tout à espérer. Ilyaà parier, tout à parier qu'il réussira. Il y en a, Il y a des gens. Il y en a qui vont jusqu'à prétendre que... Fam., Tant y a, Quoi qu'il en soit. J'ignore quel fut le motif de leur querelle; tant y a, qu'ils se batti rent. AVOIR, est aussi verbe auxiliaire, ét sert à former la plupart des prétérits des autres verbes. Avoir lu. Avoir écrit. J'ai donné. Il a plu toute la nuit. Nous en avons parlé ensemble. Pous avez été sages. Ils ont vécu. Il en aurait donné mille francs. On dit de même: Dès que j'ai eu fini. Sans lui, j'aurais eu diné de meilleure heure; mais ces phrases et leurs analogues sont beaucoup moins usitées. Il est également auxiliaire de luimême, ainsi qu'on a pu le voir dans plusieurs des exemples qui précèdent. J'ai eu raison. Il avait eu peur. Il aurait eu tort de faire telle chose. EU, EUÉ. participe. On ne l'emploie guère qu'en le joignant à quelque autre temps du vérbe Avoir. Les choses qu'il a eues. Le bien qu'il a eu. Eu égard à, En considération de. Eu égard à sa grande jeunesse, on lui a pardonné. AVOIR. s. m. Ce qu'on possède de hien. Voilà tout mon avoir. C'est tout son avoir. On lui enleva son petit avoir. Il se dit aussi d'Une possession, d'un bien. Cette maison seloue bien; c'est un bel avoir. Il est familier dans les deux sens. AVOIR, s'emploie dans les livres de compte par opposition à Doit, et designe La partie d'un compte où l'on porte les sommes dues à une personne. On appelle aussi, dans un autre sens, Doit et avoir, Le passif et l'actif. AVOISINER. v. a. Etre proche, être voisin. Il ne se dit que De la proximité de lieu. Les terres qui avoisinent la forét. Les provinces qui avoisinent la France. AVOISINÉ, ÉE. participe. Etre bien avoisine, Avoir de hons voisins. AVORTEMENT. s. m. Action d'avorter. Cette jument, celle vache a reçu un coup dans le ventre, on craint un avortement, cela peut lui causer un avortement. En parlant Des femmes, on ne le dit guère que D'un accouchement avant terme provoqué par des moyens criminels. Procurer un avortement à une femme, au moyen de quelque breuvage. Lorsque l'accouchement avant terme a lieu par quelque accident, ou par l'effet d'une mauvaise constitution, on l'appelle Fausse couche. Voyez COUCHE. AVÖRTER. v. n. Accoucher avant terme. Il ne s'emploie guère que lorsqu'il s'agit D'un accouchement avant terme provoqué par des moyens criminels. Elle fut soupçonnée d'avoir pris des breuvages pour se faire avorter. Dans tout autre cas, on dit plus ordinairement, Faire une fausse couche. AVORTER, se dit également Des femelles de certains animaux, et signifie, Mettre bas avant terme. Cette cavale a reçu un coup de pied qui l'a fait avorter. Les vaches avortent quand elles mangent de certaines herbes. Il se dit, par extension, Des fruits qui ne parviennent pas à la grosseur et à la maturité requises. Il y a des vents qui font avorter les fruits. Il se dit figurément Des desseins, des entreprises, etc., qui restent sans exécution; et, en général, De toute chose qui ne répond pas aux espérances qu'elle avait d'abord fait concevoir. Ce dessein avorta. Cet accident fit avorter l'entreprise. Les talents que l'oisiveté, que la paresse fait avorter. AVORTÉ, ÉE. participe. Il se dit principalement Des végétaux, des fruits, etc., qui n'ont pu acquérir leur entièr développement, et qui sont rabougris, informes. Du ble avorte. I ble avorte. Fruit avorte. Il se dit aussi figurément. Dessein avorté. Entreprise avortée. L'affaire est avortée. C'est un talent avorte. AVORTON. s. m. Fœtus sorti avant terme du ventre de la mère. Un informe avorton. Il se dit, par extension, Des animaux qui sont fort au-dessous de la grandeur dont naturellement ils devraient être. On le dit également, par mépris, d'Un petit homme mal fait, mal bati. C'est un avorton, un petit avorton, un avorton de nature, un chétif avorton. Ce n'est qu'un avorton. Il se dit aussi Des végétaux et de ce qu'ils produisent. Ce saule, cet ormeau, ce rosier est mal venu, ce n'est qu'un avorton. Les plus beaux arbres, les plus belles plantes produisent quelquefois des avortons. Il se dit, figurément, Des ouvrages d'esprit faits avec trop de précipitation, auxquels on n'a donné ni assez de soin ni assez de temps. C'est un ouvrage plein de défauts et fait à la hate, ce n'est qu'un avorton. AVOUE. s. m. Officier de justice, autrefois appelé Procureur, dont la fonction est de représenter les parties devant les tribunaux, et de faire en leur nom tous les actes de procédure nécessaires. Avoué de première instance. Avoué à la courroyale. Une étude d'avoué. Clerc d'avoué. Constituer avoué. Acte, signification d'avoué à avoué. L'avoué du demandeur, du défendeur. Il se disait anciennement d'Un seigneur qui se chargeait d'être le protecteur, le défenseur des droits d'une église. L'avoué de Citeaux. L'avoué de l'évéché d'Arras. AVOUER. v. a. Confesser et reconnaître qu'une chose est ou n'est pas, en demeurer d'accord. Avouer le fait, le crime. Avouer ingenument, franchement. Il a tout avoué. Avouez-moi la vérité. Avouez le vrai. Je vous avoue mon faible, mon ignorance. Il avoua l'avoir fait. Il avoua qu'il l'avait fait. Je vous avoue que je n'y connais rien. Je vous avoue que je ne sais rien de ce qui s'est passé. J'étais, je l'avoue, un peu confus. Avouez-le, vous avez été bien surpris. C'est un pauvre homme, il faut l'avouer. Il faut avouer que cet homme est bien étourdi. On l'emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom personnel. S'avouer vaincu. S'avouer plus faible qu'un autre. S'avouer coupable. Prov. et fig., Avouer la dette, Reconnaître qu'on a tort. Avouer un écrit, un ouvrage, S'en reconnaître l'auteur. Avouer un enfant, S'en reconnaître le père. Avouer pour fils, pour sœur, etc., Reconnaître pour fils, pour sœur, etc. AVOUER, signifie aussi, Approuver, ratifier. J'avoue tout ce qui s'est fait. Ce sont des principes que la morale peut avouer. Avouer une personne, Approuver ce qu'elle a jugé à propos de faire d'après l'autorisation qu'on lui en a donnée. Je l'avouerai de tout ce qu'il fera, en tout ce qu'il fera. S'avouer de quelqu'un, Se renommer ou se réclamer de quelqu'un. Cette phrase est maintenant peu usi tée. Ανουέ, έε. participe. Vérités avouées. Principes avoués. AVOYER. 8. m. Titre du premier AVUER. v. a. Voyez AVEUER. AXE. s. m. Ligne droite qui passe par le centre d'un globe, et sur laquelle ce globe tourne. L'axe d'une sphère. Il se dit aussi de La ligne qu'on suppose passer par le centre de la terre et t par par les les deux põles. L'axe du monde. L'axe de la terre. On dit dans le même sens, L'axe d'une planète. L'axe de Saturne, de Vénus, etc. Il signifie également, dans les Arts, Une pièce de fer ou de bois qui passe par le centre d'un corps, et qui sert à faire tourner le corps sur lui-même. Il se dit, par extension, dans les Sciences, de Toute ligne que l'on suppose traverser le centre d'un objet, ou le diviser en deux parties égales et semblables. L'axe de l'horizon. L'axe d'une lentille de verre. Axe visuel. L'axe d'une courbe, d'une parabole, etc. Le grand axe, le petit axe d'une ellipse. L'axe du corps hu main. Il se dit aussi, en Botanique, de Tout pédoncule allongé autour duquel sont attachées plusieurs fleurs. Les fleurs du plantain naissent autour d'un axe. Dans l'ananas, l'axe des fleurs est charnu. AXI AXILLAIRE. adj. des deux genres. (On prononce les L, mais on ne les mouille pas.) Qui appartient à l'aisselle. Les grandes axillaires. Le nerf axillaire. Veine axillaire. Il se dit aussi, en Botanique, De toute partie qui naît dans l'espèce d'aisselle formée par la tige et un rameau, ou par un rameau et une feuille. Fleurs axillaires. Epines axillaires. Feuilles axillaires, Celles qui sont immédiatement au-dessous du point où naît un rameau. AXIOME. s. m. Vérité évidente par elle-même; proposition générale, reçue et établie dans une science. Axiome de philosophie. Axiome de mathématique.Axiome indubitable. C'est un axiome en physique. AXO AXONGE. s. f. Graisse qui diffère du lard et du suif en ce qu'elle est plus molle. L'axonge humaine est regardée comme un très-bonremède pour certaines douleurs. Axonge de porc. AYA AYAN. s. m. Il se dit, en Turquie, de Certains officiers supérieurs chargés, dans les provinces, de veiller à la sûreté des particuliers. Les pachas, les vayvodes et les ayans. AYANT. adj. verbal. T. de Pratique dont on ne se sert que dans les deux locutions suivantes: Ayant cause, Celui auquel les droits d'une personne ont été transmis à titre particulier, par legs, donation, vente, etc. Il est opposé à Héritier ou successeur universel, et ne s'emploie guère qu'au pluriel. Les héritiers ou ayants cause. Les créanciers sont aussi quelquefois considérès comme ayants cause. Ayant droit, Celui qui a droit ou qui est intéressé à quelque chose. II ne s'emploie guère qu'au pluriel. Chacun des ayants droit. AZA AZAMOGLAN. s. m. Mot formé de deux mots turcs qui signifient, Enfant étranger. On donne particulièrement ce nom, dans le sérail, Aux enfants chargés des fonctions les plus basses et les plus pénibles. AZE AZÉDARAC. s. m. T. de Botan. Arbre des régions chaudes, qui porte des fleurs disposées en bouquets, et dont le fruit est vénéneux. AZEROLE. s. f. Sorte de petit fruit aigrelet, de la couleur et de la grosseur d'une cerise, et contenant plusieurs petits noyaux. Un panier d'azeroles. AZEROLIER. s. m. Arbre épineux qui porte les azeroles: il appartient à la famille des Rosacées. AZI AZIME. adj. Voyez Azyme. AZIMUT. s. m. (On prononce le T.) T. d'Astron. On appelle ainsi tantot L'angle compris entre le méridien d'un lieu et un cercle vertical quelconque, tantot Ce cercle vertical même. Azimul magnétique, L'arc de l'horizon compris entre le méridien d'un lieu et le méridien magnétique : cet arc détermine la déclinaison de l'aiguille aimantée. AZIMUTAL, ALE. adj. Qui représente ou qui mesure les azimuts. Instrument azimutal. Compas azimutal. On dit quelquefois substantivement, Un azimutal. AZO AZOTE. s. m. T. de Chimie. Gaz qui entre dans la composition de l'air atmosphérique, mais qui, seul, ne peut entretenir ni la respiration ni la combustion. On dit aussi, adjectivement, Gaz azote. AZU AZUR. s. m. Verre coloré en bleu par l'oxyde de cobalt, et réduit en poudre extrêmement fine, pour servir aux peintres, etc. De l'azur de première qualité. Bleu d'azur. Il se dit également d'Un bleu clair, comme celui de l'azur. Des ornements en relief sur un fond d'azur. des mers, des flots, etc., La couleur Pierre d'azur, Nom que l'on donne AZUR, en termes de Blason, se dit de L'émail bleu des armoiries. Champ d'azur. Il porte d'azur à la bande d'argent, AŽURÉ, ÉE. adj. Qui est de cou leur d'azur. Fond azuré. Lambris Poétiq., L'azur des cieux, l'azur | azuré. Teinte azurée. B BAB B. Fam., Ne savoir ni A ni B, Ne savoir pas lire; et, figurément, Etre fort ignorant. Fam., Ne parler que par Bet par F, Employer fréquemment dans la conversation des jurements grossiers. Prov. et fam., Etre marqué au B, Étre borgne, bigle, bossu ou boiteux. Les gens marqués au B passent en général pour spirituels et malicieux. BAB BABA. s. m. Sorte de pâtisserie dans laquelle sont ordinairement mêlés des raisins de Corinthe. BABEL. s. f. On met ici ce mot à cause de son emploi dans cette phrase proverbiale et figurée, C'est la tour de Babel, qui se dit D'un lieu, d'une assemblée, où tout le monde parle à la fois et sans s'entendre, où règne une grande confusion d'opinions et de discours. BABEURRE. s. m. Liqueur séreuse et blanche que laisse le lait, quand sa partie grasse est convertie en beurre. BABIL. s. m. (On mouille I'L dans ce mot et les suivants.) Caquet abondance excessive de paroles inutiles. Il nous étourdit par son babil. C'est un homme qui n'a que du babil. Cette petite fille a un joli babil. II est familier. , BABILLAGE. s. m. Action de babiller. Quel sot babillage ! Quand finira ce babillage ? Il est familier. BABILLARD, ARDE. adj. Qui aime à caqueter, à parler beaucoup. Homme babillard. Femme babillarde. Il se dit aussi Des oiseaux parleurs BAB Un perroquet babillard. Une pie ba- Il est plus ordinairement substan- Il se dit, par extension, d'Une personne qui ne saurait garder un secret. Ne vous fiez pas à cet homme-là, à cette femme-là, c'est un babillard, c'est une babillarde. Ce mot est familier dans toutes ses acceptions. BABILLEMENT. s. m. Action de parler beaucoup et avec volubilité. Il se dit surtout en Médecine. Le babillement est quelquefois un symptome de maladie. BABILLER. v. n. Caqueter, parler beaucoup à propos de rien. Cet enfant ne fait que babiller. Cette femme aime à babiller. Perdre son temps à babiller. Il est familier. BABINE. s. f. Lèvre. Il ne se dit proprement que Des lèvres pendantes de certains animaux. Les babines d'une vache, d'un chien. Un singe qui remue les babines. Fig. et pop., Ils'en est donné par les babines, se dit D'un homme qui a beaucoup mangé de quelque mets. Il se dit aussi, dans un sens plus figuré, D'un homme qui a mangé son bien. Fig. et pop., Il s'en lèche les babines, se dít D'un homme qui vient de manger ou de boire quelque chose de bon, et qui en témoigné son plai sir. BABIOLE. s. f. Jouet d'enfants. Il se dit, figurément et familière- BABORD. s. m. T. de Marine. Le côté gauche d'un bâtiment, en partant de la poupe. Il est opposé à Tribord, qui signifie, Le côté droit. Avoir les amures à bâbord. Faire feu de tribord et de bâbord. Fig. et fam., Faire feu de tribord BAC et de bâbord, Faire usage de tous ses moyens, de toutes ses ressources. BABOUCHE. s. f. Sorte de pantoufle qui a un quartier de derrière, et dont l'usage nous est venu du Levant. Une paire de babouches brodées. Des babouches jaunes. BABOUIN. s. m. Espèce de singe que les anciens connaissaient sous le nom de Cynocéphale. Il se disait autrefois, par allusion, d'Une figure ridicule que les soldats dessinaient grossièrement sur la muraille d'un corps de garde, pour la faire baiser, par forme de punition, aux infracteurs des lois établies entre eux. On lui fit baiser le babouin. Prov. et fig., Faire baiser le babouin à quelqu'un, Le réduire à se soumettre malgré qu'il en ait, et avec quelque espèce de honte. BABOUIN, se dit, figurément et familièrement, d'un enfant badin et étourdi; dans ce sens, il a un féminin, qui est Babouine. C'est un petit babouin. Faites taire ces petites babouines. Allons donc, petit babouin. BAC BAC. s. m. Espèce de grand bateau plat, qui est principalement destiné à passer les animaux, les voitures, les charrettes, etc., d'un bord de la rivière à l'autre, au moyen d'une corde qui la traverse. La corde d'un bac. Passer la rivière dans un bac. Passer le bac, Passer la rivière dans un bac. BACCALAURÉAT. s. m. Le premier degré qu'on prend dans une faculté, pour parvenir au grade de licencié, puis au doctorat, et qui donne le titre de bachelier. Etre examiné pour le baccalauréat en droit, pour le baccalauréat ès lettres, ès sciences. BACCHANAL. s. m. (On prononce Bacanal.) Grand bruit, tapage. Faire du bacchanal. Faire bacchanal. Il est familier. BACCHANALE. s. f. (On prononce Bacanale.) Il se dit proprement, au Il se dit, par extension et familièrement, d'une débauche faite avec grand bruit. Ils ont fait une bacchanale qui a duré toute la nuit. BACCHANTE. s. f. (On prononce Bacante. Prétresse de Bacchus, qui célébrait la fête des Bacchanales. Fig., C'est une bacchante, une vraie bacchante, se dit D'une femme qui se livre volontiers aux plaisirs de la table. Il se dit aussi D'une femme en colère, et D'une femme sans modestie, sans retenue. BACCIFERE. adj. des deux genres. T. de Botan. Il se dit Des plantes qui portent des baies. BẠCHA. s. m. Voyez PACHA. BACHE. s. f. Grande pièce de grosse toile dont on couvre les charrettes, les bateaux, pour garantir de la pluie, etc., les marchandises dont ils sont chargés. Voyez BANNE. Bicus, se dit aussi d'une grande çaisse vitrée dans laquelle les jardiniers mettent les plantes à l'abri du froid, et dont ils se servent également pour faire venir des primeurs. BAGHE, se dit encore d'une sorte de cuvette où se rend l'eau puisée par une pompe aspirante, et où elle est reprise par d'autres pompes qui l'élèvent de nouveau. BACHELETTE. s. f. Vieux mot qui signifie, Une jeune fille d'une figure gracieuse. Jeune bachelette. Bachelette encore novice. BACHELIER. s. m. Celui qui est promu au baccalauréat dans une faculté. Bachelier en droit, ès lettres, ès sciences, en théologie. Diplome de bachelier. Il se disait autrefois d'Un gentilhomme qui, dans sa jeunesse, servait sous la bannière d'un autre, pour apprendre le métier des armes. Il se disait aussi d'Un jeune homme à marier. BACHER. v. a. Couvrir d'une bàche. On a mal baché cette charrette. A défaut de toile, on bache avec de la paille. BACHÉ, ÉE. participe. BACHIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient, qui a rapport à Bacchus. Fete bachique. La liqueur bachique, Le vin. Chanson bachique, Chanson de table, où l'on fait l'éloge du vin. En Peinture, Le genre bachique, se dit en parlant Des tableaux qui représentent des scènes de buyears et d'ivrognes. Ces scènes mêmes s'appellent Scènes bachiques. La plupart des tableaux de l'école flamande représentent des scenes bachiques. BACHOTEUR. s. m. Batelier qui į muraille avec du badigeon. Faire conduit un bachot. BACILE. s. m. T. de Botan. Plante ombellifère, qu'on appelle aussi Perce-pierre, Passe-pierre, Christe marine, ou Fenouil marin, et qui croît sur les rochers des bords de la mer. On confit les feuilles du bacile au vinaigre, pour les employer comme assaisonnement. BACINET. s. m. T. de Botan. Voyez BASSINET. BACLER. v. a. Fermer une porte ou une fenêtre par derrière, avec une barre ou autre chose. On dit dans une acception analogue, Bacter un port. Bicler un bateau, Le mettre dans un lieu commode du port, pour la charge et la décharge des marchandises. Dans cette acception et la précédente, il est maintenant peu usité. BACLER, signifie, figurément et familièrement, Expédier un travail à la hate. Il a baclé en huit jours un mémoire qui demandait un mois de travail. Ce n'est pas faire l'ouvrage que d'aller si vite, c'est bâcler la besogne. BACLÉ, ÉE. participe. Fig. et fam., Cela est baclé, c'est une affaire baclée, se dit D'un traité conclu, d'une affaire arrêtée, BAD BADAUD, AUDE. s. Celui, celle qui passe son temps à regarder niaisement tout ce qui lui semble extraordinaire ou nouveau. C'est un vrai badaud, un franc badaud. Les badauds de Paris. Il y a des badauds partout. Faire attrouper les badauds. On l'emploie quelquefois adjectivement. C'est un homme trèsbadaud. Cette femme est bien badaude. Il est familier. BADAUDER. v. n. Perdre le temps à regarder avec une curiosité niaise tout ce qui semble extraordinaire ou nouveau. Cet homme ne fait que badauder. Il est familier. BADAUDERIE. s. f. Action ou propos de badaud; puérilité, niaiserie. Ce que vous dites, ce que vous faites est une franche badauderie. est familier. BADERNE. s. f. T. de Marine. Grosse tresse à trois, quatre, et mème cinq torons, qui sert principalement à garnir les endroits qu'on veut préserver du frottement ou de Thumidité. BADIANE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes, dont une espèce porte des fruits appelés Anis étoilés : ces fruits renferment des semences d'une odeur agréable, qui se communique aux aliments et aux liqueurs danslesquels on les fait entrer. La badiane sert à faire l'anisette de Hollande. BADIGEON. s. m. Couleur en détrempe dont on peint les murailles, et qui est ordinairement jaune ou grise. BADIGEONNAGE.s. m. Action de badigeonner, ou L'ouvrage de celui qui a badigeonné. Ce badigeonnage sera bientôt fait. Un badigeonnage BACHOT. s. m. Petit bateau. Pas- grossier. ser la rivière dans un bachot. BADIGEONNER. v. a. Peindre une badigeonner la façade d'une maison, les murs d'une cuisine. Badigeonner en gris, en jaune. BADIGEONNÉ, ÉE. participe. BADIGEONNEUR. s. m. Celui dont le métier est de badigeonner. BADIN, INE. adj. Folatre, enjoué; qui aime à rire, à plaisanter. Cet homme est badin. Elle est fort badine. Esprit badin. Il a l'humeur badine. Il se dit aussi Du ton, des maniè res, du style, etc. Air badin. Tan badin. Style badin. Epitre badine. Des vers badins. Il est quelquefois substantif. C'est un badin. C'est un petit badin. BADINAGE. s. m. Action de badiner, de plaisanter. C'est un pur badinage. Tout cela n'est que badinage. Un innocent badinage. Il tourne tout en badinage. Ceci n'est point un badinage. Il se prête volontiers, il ne se prête pas au badinage. Il ya, dans les écrits de cet auteur, un badinage très-agréable, un élégant badinage. Fam., Ce n'est pour lui qu'un badinage, Ce travail lui coûte peu de peine. BADINANT.s.m. Cheval surnuméraire dans un atelage. Six chevaux de carrosse et un badinant. Il a vieilli. BADINE. s. f. Baguette mince et souple qu'on porte en guise de canne, ou dont on se sert pour battre les habits. BADINES, au pluriel, se dit de Pincettes fort légères, Une paire de badines. BADINER. v. n. Folàtrer, s'amuser. plaisanter; agir, parler ou écrire d'une manière enjouée. Il ne fait que badiner. C'est un homme qui badine, qui aime à badiner. Ne voyez-vous pas qu'il badine? Vous badinez, ce que vous dites n'est pas croyable. C'est assez badiner. Il badine agréablement dans ses lettres, dans la conversation. Fam., Il ne badine pas, se dit De quelqu'un qui est habituellement grave et sérieux, ou qui se montre fort sévère; et aussi De quelqu'un qui est susceptible, ombrageux. En termes de Manège, Ce cheval badine avec son mors, Il joue avec son frein. BADINER, se dit figurément Des parures légères, des ornements ajustés de manière à voltiger, à s'agiter au moindre vent. Cette dentelle ne doit pas étre si tendue, il faut qu'elle badine un peu. Cette draperie ba dine agréablement. BADINERIE. s. f. Ce qu'on fait ou ce qu'on dit dans l'intention de badiper, de plaisanter. Ce n'est qu'une badinerie, qu'une pure badinerie. Il ne dit que des badineries. Il ne s'amuse qu'à des badineries. Il est familier et peu usité. BAF BAFOUER. v. a. Traiter quelqu'un avec une moquerie outrageante ou dédaigneuse. Il s'est fait bafouer. On l'a bajoué. BAFOUÉ, ÉE. participe. BAFRE. s. f. Repas abondant. Il y a aujourd'hui une bâfre en tel endroit. Ne Il signifie aussi, L'action de manger. songer qu qu'à la bafre. Dans les deux acceptions, il est bas. BAFRER v. n. Manger avidement et avec excès. Il est bas, et ne se dit guère que par mépris, en parlant D'une personne qui se livre gloutonnement aux plaisirs de la table. C'est un homme qui aime à bafier, qui ne fait que bafrer. BAFREUR. s. m. Celui qui a l'habitude de manger avec excès et glou tonnerie. C'est un grand bafreur. Il est bas. BAG BAGACE. s. f. Voyez BAGASSE. BAGAGE. s. m. Equipage de ceux qui sont en voyage ou à la guerre. Lorsqu'il s'agit D'une armée, d'une troupe quelconque de gens en marche, on appelle Gros bagage, Сеlui qui ne saurait être transporté que par voiture, et Menu bagage, Celui qui peut être porté par des bétes de somme. Lebagage d'un soldat, d'un cavalier. Les voleurs lui prirent tout son bagage. Un petit bagage. Nous avons laissé nos bagages, notre bayage en arrière. Cheval de bagage. Les bagages de la cour, de l'armée, d'un régiment. Partir avec armes et bagages. L'ennemi nous abandonna une grande partie de son bagage, de ses bagages. Le général ordonna de faire défiler les bagages. Il se dit quelquefois familièrement, d'Un mobilier de pauvres gens. Ils emportèrent tout leur bagage sur une petite voiture. Fig. et fam., Plier bagage, trousser bagage, Déloger furtivement, s'enfuir. Plier bagage, signifie aussi, Mourir. Il y aura bientôt un an que le pauvre homme a plie bagage. Fig. et fam., Cet auteur n'a qu'un bien petit bagage, qu'un mince bagage, Il a peu écrit, il n'a publié qu'un très petit nombre d'ouvrages. BAGARRE. s. f. Tumulte, grand bruit, encombrement causé ordinairement par un embarras de voitures ou par une querelle. Il y a de la bagarre dans cette rue. Il n'a point voulu se trouver dans la bagarre. Se trouver dans une bagarre. Se tirer d'une bagarre. Il est familier. Fig. et fam., Se tirer, se sauver de la bagarre, d'une bayarre, Se déméler d'une situation embarrassante, s'échapper du milieu d'un débat, d'une discussion fort animée. BAGASSE. s. f. (On écrit aussi quelquefois, Bagace.) Canne à sucre qu'on a passée par le moulin pour en tirer le suc. H se dit également Des tiges de la plante qui fournit l'indigo, quand on les retire de la cuve après la fermentation. BAGASSE.s. f. Femme de mauvaise vie. Il est populaire et vieux. BAGATELLE. s. f. Chose de peu de prix, et peu nécessaire. Cette boutique n'est pleme que de bagatelles. Il dépense tout son argent en bagatelles. Il m'a fait présent de quelques bagatelles. Il signifie figurément, et plus ordinairement, Chose frivole et de peu d'importance. Il ne s'amuse qu'à des bagatelles. Il ne dit, il ne conte que des bagatelles. La moindre bagatelle suffit pour le divertir, S'amuser à la bagatelle, S'occuper de toute autre chose que de ses devoirs, Fam., Aimer la bagatelle, ne songer qu'à la bagatelle, N'être occupé que d'amourettes. On ne peut rien faire de ce jeune homme, il n'aime que la bagatelle. BAGATELLE, se dit, par extension, Des choses quin'ont pas toute l'importance, toute la gravité qu'on leur suppose. Vous voilà bien embarrassé pour une bagatelle. Ils se sont brouillés pour une bagatelle. Ma blessure n'est qu'une bagatelle en comparaison de celle qu'il a reçue. Il s'emploie quelquefois absolument, et par forme d'exclamation, pour exprimer Le doute, l'incertitude, ou pour marquer Le peu de cas que l'on fait d'une menace. Il prétend qu'il me fera un procès: bagatelle! Il me maltraitera, dites-vous: bagatelle! BAGNE.s. m. Lieu où l'on tient des forçats à la chaîne, où l'on renferme les forçats après le travail. Le bagne de Brest, de Toulon. BAGUE. s. f. Anneau que l'on met au doigt, et qui porte ordinairement une ou plusieurs pierres précieuses. Bague d'or, d'argent, de cheveux, etc. Porter une bague. Une belle bague. Bague garnie de dia mants. Prov. et fig., C'est une bague au doigt, se dit D'une chose de prix dont on peut toujours se défaire avec avantage. Il se dit aussi D'une place, d'un emploi qui donne peu de fatigue, peu d'occupation. Votre place vous laisse du loisir, c'est une bague au doigt. En Jurispr., Bagues et joyaux, Les pierreries, perles et autres semblables objets de prix qui appartiennent à une femme mariée, et que son contrat de mariage lui donne le droit de reprendre après la mort de son mari. Les bagues et joyaux de cette femme ont été estimés cinquante mille francs. Allouer tant à une veuve pour ses bagues et joyaux. Cette locution n'est plus guère employée dans les contrats de mariage. BAGUL, Se dit aussi de L'anneau que l'on suspend à un poteau vers le bout d'une carrière où se font des courses, et que ceux qui courent tachent d'enlever au passage avec le bout de la lance. Courre ou courir la bague. Emporter la bague. Donner une atteinte à la bague. Une magnifique course de bague. La plupart des courses de bague se font à cheval. Jeu de bague, Machine tournant sur un pivot, à laquelle sont adaptés des siéges et chevaux de bois, où se placent les joueurs : ceux-ci, en tournant avec la machine, tàchent d'enlever, à la pointe d'un stylet, des anneaux qui sont suspendus à un poteau fixe. BAGUENAUDE. s. f. Fruit du baguenaudier, espèce de gousse qui a la forme d'une petite vessie pleine d'air, et qui éclate avec bruit lorsqu'on la presse entre les doigts, BAGUENAUDER. v. n. S'amuser à des choses vaines et frivoles, comme les enfants qui font claquer des baguenaudes en les crevant. Il ne fait que baguenauder. Allons, baguenaudez, vous perdez votre temps. Il est familier. vous BAGUENAUDIER.s.m.T.de Botan. Genre de plantes à fleurs papilionacées, qui sont de jolis arbrisseaux d'ornement, et qui ont pour fruits des baguenaudes. BAGUENAUDIER. s. m. Celui qui baguenaude. C'est un vrai baguenaudier. Il est familier. Il se dit aussi d'Une espèce de jeu qui consiste à enfiler et à désenfiler des anneaux disposés de manière à ne pouvoir être placés ou déplacés que dans un certain ordre. BAGUER, v. n. T. de Couturière et de Tailleur. Arranger les plis d'un habit, d'une robe, etc., et les arrêter avee du fil ou de la soie. Il faut baguer avant que de coudre. BAGUÉ, ÉE. participe. BAGUES. s. f. pl. Bagages. Il ne s'emploie que dans cette phrase peu usitée, Sortir vie et bagues sauves, Sortir d'une place de guerre avec permission d'emporter sur soi tout ce qu'on peut. Fig. et fam., Sortir, revenir bagues sauves, Sortir heureusement d'un danger. BAGUETTE. s. f. Verge, houssine, baten fort menu. Il avait une baguette à la main. Ce cheval se laisse mener à la baguette, obéit à la baguette. Dans quelques pays, certains officiers publics portent une baguette, lorsqu'ils sont dans l'exercice de leurs fonctions. Baguette d'huissier. Fig. et fam., Commander à la baquette, mener à la baguette, Commander avec hauteur et dureté. C'est un homme qui commande à la baguette. On dit, dans le sens contraire, Obéir à la baguette, se laisser mener à la baguette. Passer ou faire passer un soldat par les baguettes, L'obliger, en vertu d'un jugement, à passer, les épaules nues, entre deux lignes de soldats qui le frappent chacun d'une baguette. Ce genre de châtiment n'est plus usité en France depuis 1788. Baguette de fusée volante, Baguette qu'on attache à une fusée volante pour la faire monter en ligne droite. Baguette divinatoire. Branche de coudrier fourchue, avec laquelle certaines gens prétendent découvrir les mines, Jes sources d'eau, la trace d'un voleur, d'un assassio. Baguette magique, La baguette avec laquelle les magiciens et les fées sont censés faire leurs enchantements. La baguette de Circé. La baguette d'Armide. Elle le toucha de sa ba guette, et il disparut. On dit, au Théâtre, Les rôles à baguette, Les rôles de magicien et de magicienne. On dit aussi, dans un sens analogue, La baguette d'un escamoteur. Baguette de fusil, d'arquebuse, de pistolet, Sorte de baguette de fer, de bois, de baleine, ou d'autre matière, dont on se sert pour en foncer et presser la charge qu'on met dans le canon de ces armes, |