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Gåter de la besogne. Il fait plus de besogne que quatre.

Besogne de commande, Travail commandé, qui doit être exécuté au gré de celui qui le fait faire. Besogne d'affection, Travail que l'on choisit par goût et que l'on exécute à safantaisie. La besogne d'affection réussit ordinairement mieux que celle de commande.

Prov., Seton l'argent la besogne, Les ouvriers travaillent selon qu'ils sont payés.

Aimer besogne faite, N'aimer pas à travailler. Fig., S'endormir sur la besogne, Travailler nonchalamment.

Etre apre à la besogne, Mettre à, son travail beaucoup d'activité. Etre mou à la besogne, La faire avec nonchalance. Abattre de la besogne, Faire beaucoup d'ouvrage.

Ne songer qu'à sa besogne, qu'à faire sa besogne, étre tout à sa besogne, Ne s'occuper que des affaires de son état, de sa profession, être uniquement appliqué à ce qu'on fait, au travail dont on est chargé. Ce commis, cet employé ne songe qu'à sa besogne.

Aller vite en besogne, Étre expéditif, ou Agir précipitamment. Il se dit quelquefois, figurément, D'un dissipateur qui imange son patrimoine. Faire Faire plus plus de bruit que de besogne, Se donner beaucoup de mouvement, et faire peu d'ouvrage; ou Parler plus qu'on n'agit.

Faire de la bonne besogne, de bonne besogne, Travailler utilement. On dit, dans le sens contraire, Faire de la mauvaise besogne, de mauvaise besogne.

Ironiq., Vous avez fait là une bette besogne, de belle besogne, se dit A une personne qui a gaté l'affaire dont elle s'est mêlée.

Fig., Donner bien de la besogne à quelqu'un, lui tailler de la besogne, Lui donner de la peine, de l'exercice, lai susciter des embarras.

BESOGNER. v. n. Faire une besogne, faire de la besogne. Nous avons bien besogné. Il est familier et il vieillit.

BESOIGNEUX, EUSE. adj. Qui est dans la gêné, dans le besoin. Ces gens-là sont devenus bien besoigneux. Il est familier.

BESOIN. s. m. Manque, privation de quelque chose qui est nécessaire. On lui a donné de l'argent, il en avait bien besoin. Avez-vous besoin de quelque chose ? Je n'ai plus besoin de rien. Chacun sait ses besoins. Confier, exposer à quelqu'un ses besoins. Subvenir, pourvoir à ses besoins, aux besoins de sa famille.

Il signifie aussi, Indigence, dénùment. Il est dans le besoin, dans un pressant besoin. Il l'a assisté dans le besoin, dans son besoin.

Il se dit particulièrement de La faim, du manque de nourriture. Nous étions épuisés de fatique et de besoin.

BESOIN, se dit encore Du mouvement instinctif, du sentiment qui porte à rechercher ou à faire quel

chose. Les besoins du corps et de l'âme. Les besoins de la nature.

C'est un besoin naturel. Se créer des besoins factices. Boire, manger

sans besoin. Les désirs naissent du besoin. Des besoins impérieux. Sentir, éprouver des besoins. Prévenir tous les besoins d'une personne. Le besoin d'aimer, de connaître, etc.

Besoin naturel, ou simplement, Besoin, se ditaussi, particulièrement, Des besoins du corps qui résultent de la digestion. Il est sorti pour un besoin. Un besoin pressant. Il lui a pris un besoin. Faire ses besoins.

BESOIN, se dit, par extension, de La chose même qui est l'objet du besoin. L'exercice, le bon air sont un besoin pour la santé. Le tabac est devenu pour lui un besoin.

BESOIN, se dit souvent d'une manière générale, en parlant De ce qui est ou de ce que l'on croit nécessaire, utile, convenable. Cet homme a besoin de repos, a un extréme besoin de se reposer. Avoir besoin de dormir, de manger, de marcher, etc. It a toujours besoin d'un guide. Vous pouvez vous retirer, je n'ai plus besoin de vous. Je ne puis vous préter le livre que vous me demandez, j'en ai besoin. Ce jeune homme a besoin, aurait besoin, grand besoin d'être surveillé. Il n'a pas besoin qu'on lui dise deux fois la même chose. Ce plancher s'affaisse, il a besoin d'une poutre neuve. Ces plantes ont besoin d'eau, ont besoin d'être arrosées.

Avoir besoin de, suivi d'un verbe, signifie aussi, Etre dans l'obligation, dans la nécessité de. J'ai besoin d'aller à tel endroit. J'ai besoin d'être au Havre à la fin du mois. Je n'ai pas besoin de vous dire que cela doit rester secret entre nous. Il signifie quelquefois, Avoir une envie extrême, un désir immodéré de. Il faut avoir bien besoin de faire parler de soi pour... Cette femme a besoin d'attirer sur elle tous les regards.

Fam., Cela me fait besoin, bien besoin, Cela me manque, et me serait nécessaire, bien nécessaire. On le dit même en parlant D'une personne. Le fils de cette pauvre femme est absent, il lui fait bien besoin.

Impersonnellement, Qu'est-il besoin de.... Qu'est-il besoin que.... Qu'est-il nécessaire de... Qu'est-il nécessaire que.... Hors de l'interrogation, il ne se dit guère qu'avec la négative. Il n'est pas besoin de... Il n'est pas besoin que...

AU BESOIN. loc. adv. Lorsque le be soin se fait sentir. On connait les amis au besoin. Cela servira au besoin. L'argent lui a manqué au besoin. Au besoin nous pourrons nous servir de cela.

BESSON, ONNE. adj. Jumeau, l'un des deux enfants d'une même conche. Il est vieux.

BESTIAIRE. s. m. Il se dit de Ceux qui, chez les anciens Romains, étaient destinés à combattre dans le cirque contre les bêtes féroces.

BESTIAL, ALE. adj. Qui tient de la bête, qui appartient à la bête. Fureur bestiale.

BESTIALEMENT. adv. En vraie bête. Vivre bestialement.

BESTIALITÉ. s. f. Commerce contre nature avec une bête. Le crime de bestialité.

BESTIASSE. s. f. Personne stupide, dépourvue d'esprit, de bon sens. C'est une bestiasse. Il est injurieux et populaire.

BESTIAUX. s. m. pl. Il signifie la même chose que Bétail. Ce fermier a beaucoup de bestiaux. Il est riche en bestiaux. Ses étables sont remplies de différents bestiaux.

BESTIOLE. s. f. Diminutif. Petite

bête. Une petite bestiole.

Il se dit, figurément et familièrement, Des enfants, des jeunes personnes qui ont peu d'esprit. Cet enfant-là n'est qu'une petite bestiole. Cette fille veut faire l'entendue, et n'est qu'une bestiole, qu'une pauvre bestiole.

BET

BÊTA. s. m. Il se dit de Quelqu'un qui est très-bête. C'est un gros beta. Il est injurieux, et très-familier.

BETAIL. s. m. coll. Troupeau de bêtes à quatre pieds, qu'on mène paltre, comme bœufs, vaches, brebis, chèvres, cochons. Il ne se dit guère que De ces sortes d'animaux. Gros bétail. Menu bétail. Garder le bétail. Nourrir le bétail. Ce fermier a perdu tout son bétail.

BETE. s. f. Animal privé de raison. Bête à quatre pieds. Bete brute. Béte sauvage. Béte farouche. Bete feroce. Bête privée. Bête à cornes. Bête à laine. Bête bovine. Bête à poil. Bête de charge, de voiture. Bête de somme. Apprivoiser une béte sauvage. Quelle vilaine bête ! Une grosse béte. Une petite bete. Une béte venimeuse. Des peaux de bétes.

Prov. et fig., Remonter sur sa bete, Recouvrer l'avantage ou le bien qu'on avait perdu, être rétabli dans un emploi.

Prov. et fig., Reprendre du poil de la béte, Chercher son remède dans la chose même qui a causé le mal. Voyez POIL.

Prov. et fig., Morte la béte, mort le venin, Un ennemi, un méchant ne peut plus nuire quand il est mort; ou bien, Quand celui qui nous a offensés ne vit plus, notre ressentiment doit s'éteindre.

Fig. et fam., Vivre en bete, mourir en bete, Vivre, mourir sans aucun sentiment de religion.

Pop., Bête épaulée, Bète de trait ou de somme qui ne vaut plus rien,, et qui n'est plus en état de servir. II se dit, figurément, d'Une personne absolument sans esprit, sans capacité. C'est une béte épaulée que cet homme-là. Cela ne sert non plus qu'une bete épaulée. Il se dit aussi d'une fille qui s'est déshonorée. On l'a trompe, on lui a fait épouser une bête épaulée.

Fig. et fam., C'est la béte noire, se dit De quelqu'un généralement haï. C'est ma bete noire, ma bete d'aversion, ou simplement, C'est ma béte, se dit De quelqu'un pour qui on éprouve une forte aversion.

Fig. et fam., C'est une fine bete, une maligne béte, se dit D'une personne rusée et artificieuse. Ne vous fiez pas à lui, c'est une fine béte, une maligne béte.

Fig. et fam., C'est une bonne bête, se dit D'une personne de peu d'esprit, mais d'un bon naturel.

BÈTE, désigne absolument, en termes de Chasse, Le cerf, le sanglier, le daim, ou tout autre animal qu'on chasse à cor et à cri. Relancer la bete. Détourner la bête. La bête donne le change. La bête est dans les filets, dans les toiles.

Fig. et fam., La bête est dans nos filets, Nous nous sommes rendus maîtres de telle personne.

Bêtes fauves, Les cerfs, les chevreuils, les daims. Béles noires, Les sangliers, etc. Béles puantes, Les renards, les blaireaux, etc.

Bêtes de compagnie, Jeunes sangliers qui vont encore par troupes.

BÈTE, se dit absolument, au pluriel, Des bêtes sauvages, des animaux féroces que, chez les anciens Romains, on faisait combattre dans le cirque, et auxquels on livrait quelquefois des condamnés à mort. Combat de bétes. Ces martyrs furent exposés, livrés aux bétes. Ce saint martyr fut dévoré par les bêtes.

Fig. et par plaisanterie, Etre condamné aux bétes, se dit quelquefois D'un ouvrage, d'un auteur mal jugé, déchiré par des critiques ignorants et mal veillants.

BÈTE, se dit, figurément et familièrement, d'Une personne stupide, ou qui n'a que peu ou point d'esprit, de bon sens. C'est une béte. C'est une vraie bête, une grosse béte, une grande béte, une petite bete, une pauvre béte, une sotte bete. C'est une vraie bete de somme. Oh! la bête, la sotte bête que cette créa

ture!

C'est la bête du bon Dieu, se dit D'une personne qui pousse la bonté, la crédulité jusqu'à la bêtise.

Faire la bete, Affecter la bêtise. Vous faites la béte, mais vous me comprenez fort bien. Il signifie aussi, Refuser quelque chose mal à propos, contre ses véritables intérêts. On vous offre un bel établissement, ne le refusez pas, et n'allez pas faire la bête, ne vous avisez point de faire la bête.

Βέτε, s'emploie aussi adjectivement, dans l'acception de Sot, stupide. Cet homme-là, cette femme-là est bien bete. Il est impossible d'être plus bete. Il est bête à manger du foin.

Il se dit souvent De la conduite, des propos, des manières, etc. Une conduite béte. Unpropos bête. Voilà une réponse bien bete. Rien de si béte que ce qu'il vient de dire, que ce qu'il fait. Il écoutait d'un air bete.

a

Prov. et par ellipse, Pas si béte, Je ne suis pas assez sot pour consentir à faire telle chose. Il voulait m'entrainer à faire un mauvais marché; mais pas si béte.

ΒÊTE, signifie aussi, Une sorte de jeu de cartes, auquel on joue à trois, à quatre, ou à cinq. Jouer à la bete.

Il se dit également, à différents Jeux de cartes, de La somme que l'on dépose quand on a perdu un coup, et qui reste au jeu pour être payée à celui qui gagnera le coup d'après ou un des coups suivants. Ma bete est sur le jeu. Les deux bétes

vont ensemble. On fait la bète au jeu de l'hombre, du reversi, etc.

Faire la bete, Perdre ce qui, d'après les règles du jeu, exige qu'on mette une bête. Mettre sa bête, La déposer. Tirer la bête, gagner la bete, Gagner le coup, lorsqu'il y a une bête au jeu.

BETEL. s. m. Plante que l'on cultive dans plusieurs parties de l'Inde, et qui grimpe comme la vigne.

Il se dit aussi d'Un masticatoire dont les feuilles de bétel sont le principal ingrédient, et qui est d'un usage habituel dans toutes les contrées équatoriales de l'Asie. Macher du bétel. Présenter du bétel à un étranger. L'usage du bétel affermit les gencives et fortifie l'estomac.

BETEMENT. adv. En bête, sottement, stupidement. Il parle et agit bêtement. Il est familier.

BETISE. s. f. Défaut d'intelligence, de jugement, de bon sens, ou des notions les plus communes. Il est d'une bétise extréme. C'est sa bêtise qui l'a perdu.

Il se dit aussi Des actions et des propos bêtes. Il a dit, il a fait une betise, une grande betise, une grosse bêtise, une lourde bétise. Il passe sa journée à dire et à faire des bêtises. Dans les deux acceptions, il est familier.

BETOINE. s. f. T. de Botan. Plante labiée, fort commune, qui a une odeur pénétrante, et dont on fait usage en médecine. Tisane de bétoine. Les feuilles de la bétoine sont sterņulatoires.

BETON. s. m. T. de Maçonnerie. Espèce de mortier fait de chaux, de sable et de gravier, et dont on se sert principalement pour les constructions hydrauliques, parce qu'il a la propriété de se durcir dans l'eau.

BETTE. s. f. Plante potagère, dont les feuilles ont une còte épaisse et large. Bette blanche, rouge, jaune. Une planche de bettes. Manger des bettes. Les feuilles de bette sont émollientes. On la nomme aussi Poirée.

BETTERA VE. s. f. Espèce de bette, de poirée, dont les racines, appelées également Betteraves, sont grosses, charnues, d'une saveur sucrée, et se mangent ordinairement en salade, après avoir été cuites au four ou bouillies. Planter des betteraves. Un champ de betteraves. Betteraves rouges. Betteraves jaunes. Salade de betteraves. Couleur de bellerave. Sucre de betterave.

Fam., Avoir le nez rouge comme une betterave, ou Avoir un nez de betterave, Avoir le nez très-rouge et bourgeonné.

BETYLE. s. m. Espèce de pierre employée à faire les plus anciennes idoles, auxquelles on attribuait des vertus merveilleuses.

BEU

BEUGLEMENT. s. m. Meuglement, mugissement; le cri du taureau, du bœuf et de la vache. Le beuglement des vaches et des bœufs. De longs beuglements.

BEUGLER. v. n. Meugler, mugir. Il ne désigne proprement que le cri du taureau, du bœuf et de la vache.

Des bœufs et des vaches qui beuglent.

Il signifie aussi, familièrement et par exagération, Jeter de hauts cris. Il se mit à beugler.

BEURRE. s. m. Substance alimentaire, grasse, onctueuse, et plus ou moins jaune, que l'on extrait de la crème en la battant. Battre le beurre. Beurre frais. Beurre frais battu. Beurre sale. Beurre fondu. Beurre gras. Beurre de Bretagne, de la Prevalais. Des roties au beurre. Des tartines de beurre. Une livre de beurre. De la friture au beurre. Un potage au beurre. Etendre du beurre sur du pain.

Pot de beurre, tinette de beurre, Pot, tinette où il y a du beurre. Pot à beurre, Pot à mettre du beurre. Beurre fort, Beurre qui a une odeur et un goût forts.

Lait de beurre, Espèce de petit lait qui demeure dans la baratte, après qu'on a fait le beurre.

Beurre noir, Beurre fondu qu'on a laissé noircir dans la poêle. Des cœufs au beurre noir. Raie au beurre noir.

Fig. et pop., Avoir les yeux pochés au beurre noir, Avoir les yeux gonflés, meurtris et noirs.

Prov. et fig., Promettre plus de beurre que de pain, Promettre plus qu'on ne veut ou qu'on ne peut tenir. BEURRE, se dit aussi de Quelques. substances grasses et concrètes que l'on retire de différents végétaux. Beurre de coco. Beurre de muscade. Beurre de cacao. Etc.

BEURRE, dans l'ancienne Chimie, se disait improprement de Certaines préparations, qui sont des chlorures métalliques. Beurre d'antimoine. Beurre d'arsenic. Beurredebismuth. Beurre de zinc. Voyez CHLORURE.

BEURRE. s. m. Sorte de poire fondante. Beurre blanc. Beurré gris. Beurré doré. Beurré rouge. Une poire de beurré.

BEURREE. s. f. Tranche de pain sur laquelle on a étendu du beurre. Donner une beurrée à un enfant.

BEURRER. v. a. Etendre du beurre sur du pain. Il ne s'emploie guère qu'au participe.

BEURRÉ, EE. participe. Du pain beurré. Une tartine beurrée.

BEURRIER, IERE, s. Celui, celle qui vend du beurre.

Fig. et fam., Il faut envoyer ce livre à la beurrière, il n'est bon que pour la beurrière, se dit D'un mauvais livre qui ne se vend point.

BEV

BÉVUE. s. f. Méprise, erreur où l'on tombe par ignorance, par inadvertance. Il a fait une infinité de bévues dans son livre, dans sa traduction. Relever une bevue. Une étrange bévue. Une lourde bévue. Une bévue grossière. Il n'entend rien aux affaires, il y fait à toute heure des bévues.

BEY

BEY. s. m. Titre qui signifie Seigneur, et que les Turcs donnent au gouverneur d'une province ou d'une ville. Le bey de Tunis.

BEZ

BEZESTAN. s. m. Nom donné, dans les principales villes de Turquie, à des marchés publics, qui sont des espèces de halles couvertes.

BEZET.s.m. T. de Trictrac. Voyez BESET.

BÉZOARD. s. m. Concrétion pierreuse qui se forme dans le corps de certains animaux, et à laquelle on attribuait jadis de grandes vertus. Bézoard de porc-épic, de chèvre, de gazelle, etc. Vrai bézoard. Pierre de bézoard. On employait surtout les bézoards pour combattre les effets du poison.

Il s'est dit aussi de Diverses autres concrétions pierreuses, naturelles ou factices, que l'on croyait douées des mêmes propriétés. Bezoard fossile. Bézoard minéral. Il y avait differentes sortes de bézoards factices: le bézoard de Saturne, le bézoard mercuriel, le bézoard martial, etc. Bézoard végétal, Concrétion pierreuse que l'on trouve dans les cocos.

BFA

B-FA-SI. Ancien terme de Musi

que, par lequel on désignait le ton

de si. Le ton de b-fa-si. Cet air est en b-fa-si.

BIA

BIAIS. s. m. Obliquité; ligne oblique, sens oblique. Il y a du biais dans ce bâtiment, dans cette chambre. On a fait cette palissade pour cacher le biais du mur. Cette maison est de biais. Ce parterre est de biais, tout de biais. Couper une étoffe de biais, en biais. Vous ne coupez pas cela droit, vous allez de biais. Prendre de biais.

Couper une étoffe du bon biais, du mauvais biais, La couper du bon sens, du mauvais sens, suivant l'usage auquel on la destine.

Fig. et fam., Prendre quelqu'un de biais, Le gagner avec habileté. Prendre une affaire de biais, Employer des moyens détournés pour la faire réussir.

BIAIS, se dit, figurément et familièrement, Des différentes faces d'une affaire, ou des divers moyens qu'on peut employer pour réussir à quelque chose. Il y a plusieurs biais dans toutes les affaires. Le tout est de prendre le bon biais. Prendre une affaire du bon biais, du mauvais biais, de tous les biais, du vrai biais. Prendre un biais. Trouver un biais. Un biais ingénieux. User de biais et de ménagements. J'irai au fait avec lui, sans prendre aucun biais.

BIAISEMENT. s. m. Manière d'aller en biaisant. Au figuré, Détour pour tromper. Il est peu usité.

BIAISER. v. n. Etre de biais, aller de biais. Ce chemin, ce mur biaise.

Il signifie, figurément, User de finesses, employer des moyens détournés. Je vous engage à lui parler franchement; ce n'est pas un homme avec qui il faille biaiser, aller en biaisant.

Il signifie quelquefois, Prendre quelque tempérament dans une affaire; alors il se dit en bonne part, et suppose de l'adresse et de la prudence. Ilestdes circonstances où l'on doit savoir biaiser, où il faut aller en biaisant. Il est familier au figuré.

BIB

BIBERON. s. m. Petit vase qui a un bec ou tuyau par lequel on fait boire un petit enfant ou un malade. Boire avec un biberon. Elever un enfant au biberon.

BIBERON, ONNE. s. Celui, celle qui aime le vin, qui en boit volontiers. C'est un bon biberon. C'est une biberonne. Il est familier.

BIBLE. s. f. L'Écriture sainte, l'Ancien et le Nouveau Testament. La sainte Bible. Le texte de la Bible. Les passages de la Bible. La version de la Bible. Bible latine. Bible grecque. Bible hébraïque. Bible française. Bible polyglotie. Acheter une Bible.

BIBLIOGRAPHE. s. m. Celui qui est versé dans la connaissance des livres, des éditions, etc., et plus particulièrement Celui qui écrit sur cette matière. Un savant bibliographe.

BIBLIOGRAPHIE. s. f. Science du bibliographe.

BIBLIOGRAPHIQUE.adj. des deux genres. Qui appartient, quia rapport à la bibliographie. Les connaissances bibliographiques.

BIBLIOMANE. s. m. Celui qui a la manie des livres, qui recherche avec une sorte de passion les livres précieux et rares.

BIBLIOMANIE. s. f. Manie d'avoir des livres, et surtout des livres précieux et rares. Avoir la bibliomanie.

BIBLIOPHILE. s. m. Celui qui aime, qui recherche les livres rares et précieux, et particulièrement les éditions honnes et correctes. Il est bon d'être bibliophile, mais il ne faut pas être bibliomane.

BIBLIOTHECAIRE. s. m. Celui qui est préposé à la garde, au soin d'une bibliothèque. Bibliothécaire du Vatican. Bibliothécaire du roi. Bibliothécaire de l'Institut.

BIBLIOTHEQUE. s. f. Lieu où l'on tient un grand nombre de livres rangés en ordre. Faire bâtir une bibliothèque. La bibliothèque du Vatican. Fonder une bibliothèque publique. La bibliothèque duroi. La bibliothèque de la ville, de l'Institut. Celle bibliothèque est ouverte tous les jours au public. La bibliothèque d'un collège, d'un couvent. Cette pièce est destinée à servir de bibliotheque. Il ne sort point de sa bibliothèque.

Il se dit aussi d'Une armoire et de tout assemblage de tablettes propres à recevoir des livres. Une bibliothèque de bois d'acajou. Une bibliothèque vitrée. On dit dans le même sens, Un corps de bibliothèque.

Il se dit encore Des livres mêmes qui sont contenus dans une bibliothèque, de L'assemblage méthodique d'une certaine quantité de livres. Nombreuse bibliothèque. Petite bibliothèque. Il a vendu sa bibliothè

que. Il n'a pas lu la vingtième partie de sa bibliothèque. Toute sa bibliothèque est reliée en maroquin. Il a fait arranger sa bibliothèque. Le catalogue d'une bibliothèque.

Fig. fam., C'est une bibliothèque vivante, ambulante, C'est un homme fort savant, et qui peut citer de mémoire beaucoup d'auteurs, beaucoup de passages.

Fig. elfam., C'est une bibliothèque renversée, C'est un homme qui a beaucoup lu, mais dont l'érudition est confuse, mal digérée.

BIBLIOTHÈQUE, SE dit, figurément, Des recueils, des extraits, des catalogues raisonnés d'ouvrages de mème ou de différente nature. La Bibliothèque de Photius, de Fabricius. La Bibliothèque rabbinique. La Bibliothèque des Pères. La Bibliothèque des Voyages. La Bibliothèque des Romans. La Bibliothèque d'un homme de goût. Etc.

BIBLIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient, qui est propre à la Bible. Livres bibliques. Style biblique.

Style biblique, se dit aussi Du style par lequel on imite ou la simplicité ou les figures hardies du style de la Bible. Il se prend quelquefois en mauvaise part, et s'applique alors à Une imitation fausse et défectueuse de ce même style.

Société biblique, Société établie pour la propagation des saintes Ecritures. La Société biblique de Londres.

BIBUS. (On prononce I'S.) T. de mépris. Il ne s'emploie guère qu'avec la préposition de, pour désigner Une chose qui mérite peu d'attention, qui est de nulle valeur. C'est une affaire de bibus. Ce sont des raisons de bibus. Il est familier.

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BICHE. s. f. La femelle du cerf. Un faon de biche. Un pied de biche. En Ebénisterie, Table à pieds de biche, Table dont les pieds sont légèrement recourbés en dehors par le bas.

Pied-de-biche, Instrument de dentiste. Il se dit aussi de Divers autres objets dont l'extrémité ressemble, par sa forme, au pied d'une biche.

BICHET. s. m. Ancienne mesure de capacité pour le blé et pour d'autres grains, contenant en blé-froment environ vingt-deux livres. Il se disait également de La mesure et de Ce qu'elle contenait. Acheter un bichet. Un bichet de blé. Un bichet d'avoine.

BICHON, ONNE. s. Sorte de petit chien, qui a le nez court, et le poil long, soyeux et ondoyant. Un joli bichon. Une belle bichonne.

BICHONNER. v. a. Friser, boucler la chevelure, de façon à lui donner quelque ressemblance avec la tête frisée du bichon; par extension, Attifer, pomponner. On a trop bichonné sa chevelure. Depuis une

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BIDET. s. m. Petit cheval. Monter sur un bidet. Acheter un petit bidet. Double bidet, Bidet plus grand et plus renforcé que les bidets ordinaires.

BIDET, dans les Postes aux chevaux, se dit d'Un petit cheval que montent les courriers, les estafettes, etc., et qui n'est point destiné à être attelé à la voiture. Un bon, un mauvais bidet. Aller à bidet. Courir la poste à bidet.

Fig. et fam., Il a bien poussé son bidet, Il a fait une fortune rapide. BIDET, se dit aussi d'Un meuble de garde-robe, dans lequel est renfermée une cuvette longue, et qui sert à la propreté.

BIDON. s. m. Espèce de broc de bois qui contient environ cinq pintes.

Il se dit aussi d'Un vase de fer-blanc propre à contenir de l'eau ou tout autre liquide, à l'usage des hommes de troupe. Le grand bidon sert au transport de l'eau qui se boit en commun. Le petit bidon contient la boisson de chaque soldat.

BIE

BIEF. s. m. Voyez BIEZ.

BIEN. s. m. Il se dit, au sens physique et au sens moral, de Ce qui est utile, avantageux, agréable. Bien solide. Bien imaginaire. Bien durable. Quel bien nous en est-il revenu? Cela fit plus de mal que de bien, ne fait ni bien ni mal. C'est un grand bien que telle chose soit arrivée. Ce que j'en fais, c'est pour votre bien. Il ne régna que pour le bien de ses peuples. Il faut aller au bien de la chose. Les biens et les maux de cette vie. Il n'y a pas de bien sans quelque mélange de mal. C'est un petit mal pour un grand bien. Ce philosophe prétend que les biens et les maux se compensent. La santé est le bien le plus précieux, est le plus précieux des biens. Ce sont là les vrais biens.

Les biens du corps, La santé, la force. Les biens de l'esprit, Les talents. Les biens de l'âme, Les vertus.

Lesbiens terrestres, les biens passagers, les biens temporels, Les biens de ce monde; par opposition aux Biens éternels, La béatitude éternelle.

Le bien public, te bien général, L'avantage, le bien-être, l'intérêt de tous. Le bien public fut le prétexte

de leur révolte. Travailler au bien public. On a souvent abusé de cette maxime, que le bien particulier doit céder au bien général.

Prov., Nul bien sans peine, Tout ce qui est avantageux coûte à acquérir.

Vouloir du bien à quelqu'un, Avoir le désir de l'obliger. On dit quelquefois familièrement, en plaisantant, Cette femme vous veut du bien, Elle paraît être pour vous dans des dispositions favorables.

Faire du bien à quelqu'un, procurer du bien à quelqu'un, Le secourir dans le besoin, dans l'infortune; ou contribuer à son bien-être, à son bonheur; lui procurer quelque avantage. Il aime à faire du bien à tout le monde. On dit dans le même sens, Rendre le bien pour le mal.

Faire du bien, faire grand bien, se dit Des choses qui procurent quelque avantage ou quelque soulagement. Illui est arrivé une succession qui a fait grand bien à ses affaires. Cette pluie fera du bien aux prairies, aux blés, à la vigne. La saignée m'a fait grand bien. Prov., Un peu d'aide fait grand bien.

Donner à quelqu'un des avis, des conseils pour son bien, Les lui donner pour son avantage, selon ses intérêts. Ecoutez les conseils de ce vieillard; ce qu'il vous dit, c'est pour votre bien.

ses

Dire du bien de quelqu'un, parler en bien de quelqu'un, Parler avantageusement de quelqu'un, louer son caractère, ses qualités, talents, etc. On dit beaucoup de bien de cet ouvrage, de ce poëme, etc., On le vante beaucoup. Il ne m'a parlé de vous ni en bien ni en mal, Il ne m'a rien dit de vous, ou m'en a parlé en termes qui n'indiquent ni la louange ni le blame. On m'a dit de lui tout le bien du monde, On m'a fait son éloge sous tous les rapports.

Prendre, interpréter quelque chose en bien, L'interpréter d'une manière favorable.

Mener une affaire, une entreprise à bien, Faire qu'elle réussisse, qu'elle ait une heureuse issue. Cet ouvrage arrive à bien, vient à bien, Il s'améliore, il se perfectionne.

Prov., Le mieux est l'ennemi du bien, On peut gåter ce qui est bien, en voulant le perfectionner.

BIEN, signifie aussi, Ce qui est juste, honnête, louable. La science du bien et du mal. Faire le bien et le mal sans discernement. Cet homme fait le bien sans ostentation. Il entreprit de le ramener au bien. Le souverain bien. Le vrai bien. Le bien suprême. C'est un pas vers le bien. C'est un jeune homme qui se porte au bien, qui se tourne au bien. C'est un homme de bien, une femme de bien. Ce sont des gens de bien. Il a fait en cela une action d'homme de bien. Il en a usé en homme de bien.

Prov., En tout bien et en tout honneur, en tout bien et tout honneur, A bonne fin, à bonne intention. Il voit cette fille en tout bien et tout honneur.

BIEN, signifie aussi, Ce qu'on possède en argent, en fonds de terre,

ou autrement. Bien patrimonial. Les biens de père et de mère. Les biens paternels. Les biens maternels. Biens paraphernaux. Biens dotaux. Il est riche en biens-fonds, Augmenter son bien. Il ne faut pas toucher au bien d'autrui. Avoir du bien, beaucoup de bien, peu de bien. Manquer de bien. Etre ne sans biens, Etre sans bien. Avoir un bien clair et net. Un bien elair et liquide. Un beau bien. Un bien embarrassé. Un bien litigieux. Avoir tout son bien engagé, tout son bien hypothéqué. Tout son bien est saisi. Avoir du bien mal acquis. Le bien mal acquis ne profite jamais. Dépenser son bien. Manger son bien. Partager son bien. Il le combla de biens. Amasser du bien. Améliorer ses biens. Posséder de grands biens. Le navire a pèri corps et biens. Un mari et une femme séparés de corps et de biens. Séparation de biens. Etre en communauté de biens. Faire cession de ses biens, cession de biens, Ses biens furent confisqués. Il a laissé de grands biens. Il lui a légué tous ses biens. Les biens de la succession, qui composent la succession.Curateur aux biens vacants. Les biens meubles et immeubles. Biens de ville. Biens de campagne, ou Biens ruraux. Les biens de la couronne, de la liste civile. Les biens nationaux. Les biens de l'État. Les biens de l'Eglise, du clergé. Biens comтипаих.

Il se dit quelquefois, absolument, d'Un bien de campagne, d'une propriété rurale. Il a un petit bien à quelques lieues de la ville. Il vit dans son bien, sur son bien.

Fam., Avoir du bien au soleil, Avoir des biens fonds, des terres, des maisons. On dit à peu près dans le même sens, Avoir du bon bien.

BIEN, s'emploie aussi comme adverbe; et alors il sert à marquer Un certain degré de perfection, ou Un certain état heureux, agréable, avantageux, convenable. Il se conduit bien. Il se porte bien. Il va aussi bien, autant bien qu'il est possible. Il parle bien. Il dit bien. Il écrit bien. Il joue bien de cet instrument. Il chante bien. Il a bien chanté. Tant bien que mal. Il fait bien. Il a bien fait de le renvoyer. Il s'est fort bien acquitté de sa mission. Cela est bien. Foilà qui est bien pensé, bien imaginé. J'avais bien jugé cet homme-là. L'art de bien vivre. Bien lui a pris de s'en aller. Tout va bien. Selon lui, tout est bien. Je me trouve bien aujourd'hui. Je me trouve bien de ce nouveau régime. Je me trouve bien d'avoir été là. Il se trouve bien dans son lit. Il est bien dans ses affaires. Il est bien à la cour. Il est bien auprès du roi, bien auprès des ministres. Il y est aussi bien, autant bien qu'on y puisse étre. Un ouvrage bien fait. Un jeune homme bien né. Etre bien fait, bien pris dans sa taille. Etre bien mis, Habillé de bon goût. (Voy. le comparatif MIEUX.)

Etre bien, se dit D'un malade sur l'état duquel on est rassuré. Le malade est bien, est fort bien mainteCette femme est bien, Elle est d'une figure agréable. Il a deux filles qui sont fort bien.

nant.

Cette jeune personne se tient bien, Elle a un bon maintien.,

une

Ironiq. Nous voilà bien, se dit Pour exprimer qu'on est dans position fàcheuse, embarrassante. On dit de même, Vous voilà bien, le voilà bien, etc.

Fam., Etre bien ensemble, se dit De deux personnes de sexe différent qui ont un commerce de galanterie. Cela se dit aussi De deux personnes qui ont simplement entre elles des rapports d'intimité. Vivre bien ensemble, Vivre en bonne intelligence. On dit de même, Etre bien, vivre bien avec quelqu'un.

Fam., Bien attaqué, bien défendu, La défense n'a pas été moins vigoureuse que l'attaque.

Prov. et fig., Autant vaut bien battu que mal battu, Il y a des choses où il ne faut point s'épargner, quoi qu'il en puisse arriver.

Impersonnellement, Il est bien, Il est juste, il est convenable, il est bienséant. Il est bien de garder une certaine dignité, mais il n'est pas bien qu'elle dégénère en morgue et en insolence. Il serait bien que vous lui fissiez des excuses.

Absol., C'est bien, c'est fort bien, ou elliptiquement, Bien, fort bien, se disent pour marquer adhésion, assentiment, approbation. Bien, fort bien, je n'y vois aucun empêchement. Nous partirons, c'est fort bien; mais qui nous remplacera ? Ces locutions s'emploient quelquefois ironiquement et par reproche. Bien, fort bien, ne vous génez pas. Elles servent aussi à exprimer qu'on a bien compris un avis, une explication, un éclaircissement, ou qu'on ne veut pas continuer l'entretien sur l'objet dont il s'agit; et alors Bien peut être répété. Fort bien, je vois maintenant ce que j'ai à faire. Bien, bien, j'entends ce que vous voulez dire, Bien, bien, nous reparlerons de

cela.

BIEN, signifie aussi, Beaucoup, fort, très. Bien mieux. Il est déjà bien loin. Il mange bien. Il boit bien. Il s'est levé bien matin. Il est arrivé bien à propos. Elle a si bien caché cela, que je ne puis le trouver. Une femme qui aime bien son mari. Je désire bien qu'il réussisse. Il s'en faut bien que... La chose s'est passée bien autrement que vous ne le dites. Il est bien savant. C'est un homme bien malheureux. Il est bien malade. Il est bien mal. Je suis bien aise de vous rencontrer. Il part? j'en suis bien aise. Il a été bien attrapé. Je suis bien sûr du contraire. Ce sont là de bien faibles raisons. Bien fou qui se fie à de -telles promesses.

Bien de l'argent, bien de la peine, bien du monde, bien des hommes, etc., Beaucoup d'argent, de peine, de monde, etc. On dit, Bien d'autres, et non Bien des autres.

BIEN, signifie quelquefois, Formellement, expressément. Il est bien entendu que.... Cela est bien établi dans le contrat. Vous voilà

maintenant bien averti. Il est bien et dûment investi de cette magistra

ture.

Il s'emploie aussi dans la signification d'à peu près, environ, Il y a bien trois ans que je ne l'ai vu. Il y a bien deux lieues d'ici là.

Il s'emploie souvent par rédondance, et pour donner plus de force à ce qu'on dit. Auriez-vous bien l'assurance de le nier ? Vous aviez bien raison. Je le savais bien. Je m'en doutais bien. Il faut bien y consentir. Il le faut bien. Je vous l'avais bien dit. Je vous entends, je vous comprends bien. Il est bien en che min, mais il n'est pas arrivé. Il est bien vrai que cela est, mais... C'est être bien prompt, un peu bien prompt. Allez-y, ou bien j'irai moi-même. Vous auriez bien pu venir. Je le veux bien. Je le vois bien. Nous verrons bien. Voilà bien le langage d'un ami. Ironiquement, C'est bien à vous, il vous sied bien de réformer les autres.

He bien, sert à marquer exhortation ou interrogation. He bien, continuez. Hé bien, travaillez done. Hé bien, que vous en semble ? ou seulement, He bien? Hé bien, que vous a-t-il répondu? Hé bien, ne vous l'avais-je pas dit p

Eh bien, s'emploie dans les mêmes cas, et dans plusieurs autres qu'il serait difficile d'énoncer en détail et d'une manière bien exacte. Eh bien, qu'en dites-vous ? Eh bien, que faites-vous donc ? vous vous y prenez mal. Eh bien, soit. Eh bien, je ne m'en serais jamais doute. Vous ne voulez pas? eh bien, je m'adresserai à un autre. Vous croyez peut-être qu'il se facha : eh bien, non.

BEL ET BIEN, BIEN ET BEAU. loc, adverbiales. Koyez BEAU. BIEN LOIN DE. loc. prépositive. Voy. LOIN.

BIEN QUE, loc. conjonctive. Encore que, quoique. Bien que je le souhaite de tout mon cœur, je ne le puis pas. On lui donna une gratification, bien qu'il ne l'eut guère

méritée.

SI BIEN QUE. loc. conjonctive. Tellement que, de sorte que. La nuit nous surprit, si bien qu'il fallut

nous arrêter en route.

BIEN-AIME, EE. adj. Qui est fort chéri, qui est aimé de préférence à tout autre. C'est son fils bien-aimé. C'est sa fille bien-aimée.

Il est aussi substantif. C'est le bienaimé de sa mère. Il est le bien-aimé de la maison. C'est le bien-aimé. Son bien-aimé. Sa bien-aimée.

BIEN-DIRE. s. m. Il s'emploie dans ces phrases familières, Etre sur son bien-dire, se mettre sur son biendire, Affecter de bien parler. Quand il se met sur son bien-dire. Il est sur son bien-dire. Hors de là, Bien dire, pris substantivement, s'écrit sans trait d'union. Le bien faire vaut mieux que le bien dire.

BIEN-DISANT, ANTE. adj. Qui parle bien et avec facilité. On le dit aussi par opposition à Médisant. C'est un homme bien-disant. Il est peu úsité.

BIEN-ETRE.s.m. Tout ce qui con

tribue à une existence agréable et commode; Cette existence même. H a le nécessaire, mais il n'a pas le bien-être. Il regrette le bien-être qu'il a perdu. Il n'est pas dans l'opulence, mais il jouit d'un bien-être suffisant. J'ai voulu assurer son bien-être. Se faire un petit bien

étre.

Il se dit aussi d'Une situation, d'une disposition agréable du corps et de l'esprit. Sentir du bien-être. Goûter le bien-être. Éprouver du bien-être, un bien-être sensible.

BIENFAISANCE. s. f. (On prononce dans le discours ordinaire Bienfesance, Bienfesant; mais, au théatre et dans le discours soutenu, on prononce Bienfèsance, bienfesant.) Inclination à faire du bien aux autres; pratique des bienfaits. La bienfaisance fut sa plus belle vertu. Il a un grand fonds de bienfaisance. Acte de bienfaisance. Une bienfaisance éclairée, active. Il n'eut point à se repentir de sa bienfaisance envers eux. Société de bienfaisance. Bureau de bienfaisance.

BIENFAISANT, ANTE. adj. Qui aime à faire du bien aux autres, et qui en fait. Il est généreux et bienfaisant. Cette femme est très-bienfaisante. Avoir l'humeur bienfaisante, le caractère bienfaisant. Il y a des âmes naturellement bienfaisantes.

Il se dit, quelquefois, Des choses dont l'action ou l'influence est utile, salutaire, etc. Une rosée bienfaisante. La bienfaisante nature.

BIENFAIT. s. m. Bien qu'on fait à quelqu'un; service, bon office que l'on rend; grace, faveur que l'on accorde. Je n'oublierai jamais un si grand bienfait. C'est un bienfait signalé. Combler, accabler quelqu'un de bienfaits. Prodiguer, répandre des bienfaits. Cacher ses bienfaits. Ajouter au prix d'un bienfait par la manière dont on l'accorde. Il en a reçu mille bienfaits. Est-ce done là le prix de mes bienfaits? Ils le payerent mal de ses bienfaits. Il ne faut pas reprocher les bienfaits. Il faut reconnaitre les bienfaits. On oublie plutôt les bienfaits que les injures. Il y a des gens qui oublient également les injures et les bienfaits. On dit de mème: Les bienfaits de Dieu, de la Providence. C'est un bienfait du ciel, de la nature, etc.

Prov., Un bienfait n'est jamais perdu, Une bonne action a sa récompense tôt ou tard.

Prov. et fig., Les injures s'écrivent sur l'airain, et les bienfaits sur le sable, On oublie aisément les bienfaits, et on se souvient longtemps des injures.

Les bienfaits de la science, d'une institution, etc., Le bien, l'utilité, les avantages qu'elle procure.

BIENFAITEUR, TRICE. s. Celui, celle qui a fait quelque bien, qui a rendu quelque service ou accordé quelque grâce. C'est votre bienfaiteur. Elle est votre bienfaitrice. C'est le bienfaiteur de votre famille. C'est le bienfaiteur des pauvres. Il faut chérir et honorer

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