du bout du doigt, du bout dupied. Le mot qui est au bout d'une ligne. Le bout d'une table. Les deux bouts d'une table. Le bout d'une galerie. Le bout d'une allée. Le bout d'un jardin. Le bout d'un champ. Il est loge à l'autre bout de la ville. Le bout de la mamelle, le bout du sein, du teton, Le mamelon qui est au milieu de la mamelle. L'enfant n'a pas encore pris le bout de la mamelle, ou simplement, le bout. Elle n'a pas de bout, elle ne peut nourrir faute de bout, se dit D'une femme dont là mamelle n'a pas de bouton saillant, et ne donne pas prise à la bouche de l'enfant. Bouts d'ailes, Les extrémités des ailes de certains oiseaux bons à manger. Une terrine d'excellents bouts d'ailes. En parlant De plumes à écrire, Bouts d'aile, se dit des plumes du bout de l'aile des oies. Un paquet de bouts d'aile. Prov. et fig., Rire du bout des dents, S'efforcer de rire, quoiqu'on n'en ait nulle envie. Fig. et fam., Toucher du bout du doigt, Toucher légèrement, tië pas trop appuyer. Il ne faut toucher cela que du bout du doigt. On dit aussi figurément, en parlant D'une chose qui est sur le point d'arriver, qu'on y touche du bout du doigt. Prov. et fig., Savoir une chose sur le bout du doigt, La savoir parfaitement de mémoire. Fam., Avoir un nom, un mot sur le bout de la langue, Croire qu'on est près de trouver, de dire un nom, un mot qu'on cherche dans sa mémoire. Fig. et fam., Ce mot, cette syllabe; cette lettre est restée au bout de ma plume, J'ai omis, j'ai oublié d'écrire ce mot, cette syllabe, cette lettre. On dit atissi, Če mot s'est présenté, s'est trouvé au bout de ma plume, Il s'est offert naturellement à mon esprit, et je l'ai écrit sur-le-champ. Prov. et fig., Montrer le bout de l'oreille, un bout d'oreille, Laisser voir par quelque côté ce que l'on est ou ce que l'on pense, malgré le soin qu'on met à le cacher. Prov. et fig., Brûler la chandelle par les deux bouts, Consumer son bien en faisant différentes sortes de dépenses également ruineuses; ou Se livrer à la fois à des excès de genres différents. Prov. et fig., Avoir, tenir le bon bout par-devers soi, Etre nanti, avoit déjà des avantages assurés dans une affaire où l'on cherche encore à en obtenir d'autres. On dit aussi, N'avoir une chose que par le bon bout, Ne l'avoir qu'à des conditions avantageuses à celui qui la donne, ou Ne l'obtenir que par force. S'il en a envie, il ne l'aura que par le bon bout. On dit encore, Prendre une affairé par le bon bout, La commencer d'une manière convenable. Fig. et fam., On ne sait par quel bout le prendre, se dit De quelqu'un dont l'humeur est révêche, le caractère difficile. Le haut bout, La place qui est regardée comme la plus honorable; et, Lé bas bout, Celle qui est regardée comme la moins honorable. Etre au haut bout. Se mettre au bas bout. On dit quelquefois, figurément, Tenir le haut bout, Exercer de l'influence, être fort considéré dans un certain cercle. Il tient le haut bout dans cette société, dans sa petite ville. Prov. et fig., Au bout de l'aune faut le drap, Toutes choses ont leur fin; il ne faut ni s'étonner ni s'affliger de voir qu'elles viennent à manquer, quand on en a usé autant qu'on le pouvait. Prov. et fig., Au bout le bout, La chose durera ce qu'elle pourra. Prov. et fig., Au bout du fossè la culbute, se dit Lorsque, se conduisant avec étourderie ou avec audace, on veut faire entendre que, s'il en résulte pour soi des suites fàcheuses, oti ne se plaindra point, on les verra d'un œil indifférent. Fig. et fam., A tout bout de champ, À chaque instant, à tout propos. Il Sarrête à tout bout de champ. Il redit la même chose à tout bout de champ. Fig., Aux deux bouts de la terre, Par toute la terre. Le bruit de ses exploits retentit aux deux bouts de la terre. Fig., Il a voyagé d'un bout du monde à l'autre, Il a parcouru beaucoup de pays. Par exagérat, et fam., Il est allé loger, il est logé au bout du monde, Dans un quartier fort éloigné. Fig. et fam., C'est le bout du monde, c'est tout le bout du monde, se dit Lorsqu'on estime quelque chose à son plus haut prix, à sa plus grande valeur. S'il a cent écus chez lui, c'est le bout du monde. S'il a dix mille francs de cette succession, ce sera tout le bout du monde. Bour, se dit aussi de Ce qui garnit l'extrémité de certaines choses. Mettre un bout d'argent, un bout de cuivre à une canne. Le bout d'un parapluie. Le bout d'un fourreau d'épée, de baionnette. Des bouts de manches. Bout de fleuret, Bouton de cuir rembourré qu'on met à la pointe d'un fleuret, pour qu'il ne blesse pas. Bâton à deux bouts, Sorte d'arme offensive, qui consiste en un grand bâton ferré par les deux bouts. Bouts de souliers, Morceaux de cuir que l'on met aux semelles des souliers, à l'endroit où elles sont usées. Mettre des bouts à des souliers. On dit à peu près dans le même sens, Mettre des bouts à des bas. Bour, se dit encore d'Une petite partie de certaines choses, comme ruban, ficelle, corde, etc. Un bout de ruban, de ficelle. Il prit un bout de corde, et l'en frappa. Un bout de bougie, un bout de chandelle, Morceau qui reste d'une bougie, d'une chandelle brûlée en grande partie. Prov. et fig., C'est une économie de bouts de chandelles, se dit D'une épargne sordide en de petites choses. Etre ménager de bouts dechandelles, Ne se montrer économe que dans les petites choses. Fig. et par dérision, Un bout d'homme, un petit bout d'homme, Un homme extrêmement petit. Ce n'est qu'un bout d'homme. Bour, se dit particulièrement d'Un morceau, d'une petite portion de certaines choses qui se mangent, comme boudins, saucisses, cervelas, etc., Il n'a mangé qu'un bout de boudin, de saucisse. Bout saigneux de veau, de mouton, Le cou d'un veau ou d'un mouton tel qu'on le vend à la boucherie; et absolument, bout saigneux, Le cou d'un mouton. Bour, se dit aussi en parlant Du temps et des choses qui ont de la du rée, et il signifie, La fin, le terme. Au bout de l'an. Le bout de l'annèe. Au bout du mois. Au bout du terme. Un fermier qui est au bout de son bail, au bout de sa ferme. C'est une affaire dont il ne verra jamais le bout. Il est à péu près au bout de son travail. Nous ne som mes pas au bout de nos peines. Le bout d'un sermon. Le bout d'un discours. Il faut l'entendre, l'écouter jusqu'au bout. Il est au bout de son argent. Quand il aurait un million, il en trouverait bientôt le bout. Service du bout de l'an, ou Bout de l'an, Le service qui se fait pour un mort, un an après le jour de son décès. Le bout de l'an d'un tel. J'ai assisté à son bout de l'an. Faire le bout de l'an. Tig. et fam., Avoir de la peine à joindre les deux bouts de l'année, ou simplement, à joindre les deux bouts, Fournir difficilement à sa dépensë atinuelle. Il est fort géné, et tout ce qu'il peut faire, c'est de joindre les deux bouts. Fig., Etre au bout de sa carrière, se dit D'une personne qui n'a plus longtemps à vivre, ou qui a rempli jusqu'à la fin toutes les fonctions de sa place, tous les devoirs de son emploi, de sa profession. Prov. et fig., Etre au bout de son rolet, Ne savoir plus que dire ni que faire, ne savoir plus que devenir. On dit à peu près dans le même sens, Etre au bout de son rouleau. Absol. et fam., Il n'est pas au bout, se dit De quelqu'un qui a ren contré des obstacles, éprouvé des contrariétés, des chagrins, et lorsqu'on veut faire entendre que ses peines ne sont pas finies. Il a déjà essuyé bien des désagréments ; mais il n'est pas au bout. BOUT, se dit quelquefois d'Une petite partie de certaines choses qui ne devraient point se diviser. En ce sens, il n'est guère usité que dans les phrases suivantes: Entendre un bout de messe. Entendre un bout de vépres. Je n'ai pu entendre qu'un bout de sermon, du sermon. Fam., Un bout de lettre, un bout de role, etc., Une lettre fort courte; un rôle très-court, etc. Ecrivez-moi un bout de lettre, quand vous serez arrivé. Cet acteur n'a, dans telle pièce, qu'un petit bout de rôle. Bouts-rimés. Voyez ce mot composé à sa place alphabétique. BOUT, en termes de Marine, se dit dans quelques phrases, de L'avant, de la proue du bâtiment. Ce bâtiment a le bout à terre; il court, il donne de bout à terre. Cette embarcation nage bout au vent, bout au courant, bout à la lame; elle est de bout au vent, au courant, etc. Avoir vent de bout, Avoir vent contraire. On écrit aussi debout, en un seul mot. AU BOUT DU COMPTE, locut. adverbiale et familière, qui signifie, Tout considéré, après tout. Au bout du compte, que lui en peut-il arriver? Au bout du comple, il n'a pas de grands torts. A BOUT. loc. adv. qui a différentes acceptions. Etre à bout, Se trouver dépourvu de toute espèce de ressource, ne savoir plus que devenir. Mettre quelqu'un à bout, Le réduire à ne savoir plus que faire ni que dire. Pousser quelqu'un à bout, mettre, pousser sa patience à bout, Le mettre en colère à force d'abuser de sa patience. Sa patience est à bout, Sa patience est épuisée. Pousser quelqu'un à bout. en parlant D'une discussion, signifie, Le réduire à ne pouvoir répondre. À BOUT DE. loc. prépositive, qui a également différentes acceptions. Etre à bout de voie, Ne savoir plus quel moyen employer, être à la fin de ses ressources. Venir à bout d'un dessein, d'une entreprise, Réussir dans un dessein, dans une entreprise. Venir à bout de faire une chose, à bout d'une chose, Parvenir à faire une chose, parvenir à la fin d'une chose, en trouver la fin. Il est venu à bout de l'épouser. C'est un livre si ennuyeux, que je n'ai jamais pu venir à bout de le lire en entier. La chose est difficile, mais nous en viendrons à bout. Il est venu à bout de son argent, il n'en a plus. Ils sont venus à bout d'une douzaine de bouteilles de vin. On dit aussi, Venir à bout de quelqu'un, Le réduire à la raison le réduire à faire ce qu'on veut. Il est venu à bout de cet entele. , BOUT A BOUT. loc. adv. qui se dit en parlant De certaines choses qu'on joint, qui sont jointes par leurs extrémités. Coudre deux bandes de toile bout à bout. Des tuyaux assemblés bout à bout. Fig. et fam., Mettre bout à bout, se dit en parlant De l'énumération et de l'assemblage de certaines choses, qui ne sont presque rien à les prendre séparément, mais qui forment un tout considérable, si on les réunit. Si on mettait bout à bout le chemin qu'il fait chaque jour dans son jardin, on trouverait qu'à la fin de l'année, il aurait fait plus de cinq cents lieues. DE BOUT EN BOUT. loc. adv. D'une extrémité à l'autre. Parcourir la France de bout en bout. Courir la ville de bout en bout. Cette locution a vieilli. D'UN BOUT À L'AUTRE. loc.adverbiale, et quelquefois prépositive. D'une extrémité à l'autre, ou Depuis le commencement jusqu'à la fin. Courir la ville d'un bout à l'autre. Aller d'un bout à l'autre du parc. Il faut de la patience pour lire ce livre d'un bout à l'autre. Il m'a conté d'un bout à l'autre tout ce qui s'est passé. ET HAÏE AU BOUT, loc, adv, et fam. Et quelque chose de plus. Il a dix mille francs de renie, et haïe au bout. Cette manière de parler a vieilli. BOUTADE. s. f. Caprice, saillie d'esprit et d'humeur. Quelle boutade vous prend? Il a des boutades. N'agir que par boutade. Composer par boutade. C'est une boutade qui lui a pris. BOUTANT. adj. m. T. d'Archit., qui a le même sens que Bulant, et qui ne s'emploie qu'avec le mot Arc. Voyez ARC-BOUTANT. BOUTARGUE ou BOTARGUE. s. f. Sorte de mets qu'on prépare, en Italie et dans le midi de la France, avec des œufs de poisson salé, confits dans le vinaigre. La boutargue est excitante et sert d'assaisonnement. BOUT-DEHORS ou BOUTE-HORS. s. m. T. de Marine. Il se dit de Pièces de bois longues et rondes qu'on ajoute, par le moyen d'anneaux de fer, à chaque bout de vergue du grand mat et du måt de misaine, et qui servent à porter des bonnettes, quand le vent est faible, ou quand on veut accélérer la marche du navire. BOUTÉ, ÉE. adj. T. de Manége. Il se dit D'un cheval qui a les jambes droites depuis le genou jusqu'à la couronne. Cheval boute. BOUTE-EN-TRAIN. s. m. T. de Haras. Cheval entier dont on se sert pour mettre les juments en chaleur. Il se dit aussi d'Un petit oiseau qui sert à faire chanter les autres. Il se dit, familièrement, d'Un homme qui excite les autres à la joie, qui met tout le monde en train. C'est le boute-en-train de la compagnie. BOUTE-FEU. s. m. Baguette garnie à son extrémité d'une mèche d'étoupe qui sert à mettre le feu à certaines pièces de canon. Devant l'ennemi le boute-feu est toujours allumé. Il se dit également de celui qui met le feu au canon ou à des pièces d'artifice. Ce sens a vieilli, et n'est plus usité dans l'Artillerie. Il signifie quelquefois, Un incendiaire, un homme qui de dessein formé met le feu à un édifice, à une ville. On surprit des boute-feux. Ce sens est peu usité. Il se dit, figurément, de Celui qui excite des discordes et des querelles. Il a été le boute-feu de la sédition. C'est un vrai boule-feu. BOUTE-HORS. s. m. Espèce de jeu qui n'est plus en usage. On dit figurément et familièrement, Ils jouent au boute-hors, en parlant De deux hommes qui tàchent de se débusquer l'un l'autre de quelque emploi, de quelque place. BOUTE-HORS, est aussi un terme de Marine. Voyez BOUT-DEHORS. BOUTEILLE. s. f. Vase à goulot, de formes diverses et d'une capacité plus ou moins grande, destiné à contenir du vin, ou d'autres liquides. Bouteille de verre, de terre, de grès, de cuir bouilli. Bouteilleronde, carrée, plate. Bouteille à l'encre. Bouteille au vinaigre. Bouteille qui tient chopine. Bouteille de chopine, de pinte, de demi-litre. Demi-bouteille. Le ventre, le cou, le goulot, le cul d'une bouteille. Le bouchon d'une bouteille. Bouteille coiffée. Boucher, coiffer, déboucher, decoiffer une bouteille. Bouteille cassée, felée, étoilée. Remplir une bouteille. Vider une bouteille. Rincer des bouteilles. Tirer, mettre une pièce de vin en bouteilles. Mettre du vin en bouteilles. Vider une bouteille, signifie quelquefois, Boire le vin qu'elle contient. İls viderent une bouteille au caba ret. Fig. et fam., N'avoir rien vu que par le trou d'une bouteille, N'avoir aucune connaissance des choses du monde, aucun usage du monde. Fig. et fam., C'est la bouteille à l'encre, se dit D'une affaire très-ob scure. En termes de Physique, Bouteille de Leyde, Appareil qui produit la commotion électrique par la réunion soudaine de deux quantités d'électricité de différente nature accumulées sur ses deux surfaces. Cet appareil fut inventé à Leyde, et formé d'abord d'une simple houteille de verre recouverte de feuilles de métal. BOUTEILLE, se dit aussi de La liqueur qui est contenue dans une bouteille. Une bouteille de bière, d'eaude-vie, de rhum, de vin. Employé absolument, il se dit toujours d'Une bouteille de vin. Boire une bouteille. Beire bouteille. Pop., Payer bouteille, Payer le prix d'une bouteille de vin qu'on boit au cabaret avec quelqu'un. Fam., Aimer la bouteille, Aimer le vin, étre adonné au vin. BOUTEILLE, se dit aussi d'Une bulle, d'un petit globe rempli d'air, qui se forme, soit sur l'eau quand il pleut, soit sur un liquide en ébullition, ou de quelque autre manière. La pluie fait des bouteilles en tombant. Les enfants font de grosses bouteilles en soufflant de l'eau de savon avec un chalumeau. Ce sens a vieilli: on dit ordinairement, Buile. BOUTEILLER. s. m. Voyez Bou TILLIER. BOUTEILLES. s. f. pl. T. de Marine. Les lieux d'aisance, dans un vaisseau, où ils sont ordinairement placés à la poupe. Aller aux bouteilles. BOUTER. v. a. Mettre. Vieux mot qui n'est plus usité que dans le bas langage, ou en termes de Marine. Bouter au large, Pousser une embarcation au large. Voyez BOUTE-ENTRAIN, BOUTE-FEU, BOUTE-SELLE, ETC. Βουτέ, έε. participe. BOUTER. v. n. Il se dit D'un vin qui pousse au gras. Les vins de ce cru sont sujets à bouter. Celle cave fait bouter. BOUTEROLLE. s. f. Garniture qu'on met au bout d'un fourreau d'épée. Une bouterolle d'acier. Une bouterolle d'argent. Il s'emploie aussi en termes de Blason. BOUTE-SELLE.s.m. T. de Guerre. Signal qui se donne avec la trompette, pour avertir les cavaliers de seller leurs chevaux, et de se tenir prêts à monter à cheval. Sonner le boute-selle. BOUTILLIER. s. m. (On mouille les L.) Échanson. Il ne s'emploie que dans cette dénomination ancienne, Grand boutillier de France, Grand officier de la couronne qui avait l'intendance de tout ce qui concernait la bouche, et spécialement du vin. Le grand boutillier avait séance entre les princes, et disputait le pas au connétable. On dit aussi, Bouteiller. BOUTIQUE. s. f. Lieu où un marchand étale et vend sa marchandise, où un artisan travaille. Les boutiques sont ordinairement au rez-de-chaussée des maisons, et ouvertes sur la Boutique de Les boutiques de la rue Saint-Denis, du Palais-Royal. Les boutiques de la foire, d'un bazar. Grande boutique. Belle boutique. Petite boutique. Boutique en plein vent. Boutique bien garnie, bien fournie. Boutique de mercier, d'épicier, de perruquier, de cordonnier. Tenir boutique. Avoir boutique. Fermer, ouvrir sa boutique. Garçon de boutique. bouti Fille de boutique. Mellre un jeune homme en boutique. Par mépris, Courtaud de boutique, Garçon de boutique. Gardeboutique, Etoffe, marchandise passée de mode, que le marchand garde depuis longtemps; et généralement Toute marchandise de mauvais débit. Se mettre en boutique, ouvrir boutique, lever boutique, Entreprendre quelque espèce de commerce ou d'industrie à boutique ouverte. Fermer boutique, Cesser de travailler ou de vendre en boutique, quitter le commerce. Il ne veut plus étre marchand, il a fermé boutique. BOUTIQUE, se dit, par extension, de Toutes les marchandises dont une boutique est garnie. Il a vendu sa boutique, son fonds de boutique. Il a engagé toute sa boutique. On le dit également quelquefois de Tous les instruments d'un artisan. Il a emporté ses marteaux, ses limes, etc., enfin toute sa boutique. Vous avez une boutique de menuisier chez vous. Prov. et fig., Faire de son corps une boutique d'apothicaire, Prendre trop de remèdes. Fig. et fam, Cela vient, cela sort, cela part de la boutique d'un tel, Cela est de l'invention d'un tel, c'est un tel qui a tenu ce propos, qui a débité cette nouvelle. On ne le dit guère qu'en mauvaise part. BOUTIQUE, se dit aussi d'Un bateau de pêcheur dont le fond est percé de trous, et dans lequel le poisson se conserve vivant. Ailer prendre du poisson à la boutique. BOUTIQUIER. s. m. Artisan ou marchand qui est en boutique. Il se dit surtout d Un petit marenand, et quelquefois par denigrement. BOUTIS. s. m. T. de Chasse. L'endroit où un sanglier a fouillé avec son boutoir, et Les traces de cette fouille. Cette partie de la forêt est pleine de boutis. BOUTISSE. s. f. T. de Maçonnerie. Pierre taillée qu'on place dans un mur suivant sa longueur, de manière que sa largeur paraît en dehors. Placer alternativement des pierres en boutisse et en parement. BOUTOIR. s. m. Instrument avec lequel les maréchaux enlèvent la corne superflue du pied d'un cheval, avant de le ferrer. BOUTOIR, se dit aussi Du groin d'un sanglier. Le sanglier lui donna un coup de boutoir. Fig. et fam., Coup de boutoir. Trait d'humeur, propos dur, repoussant, qui blesse. C'est un homme brusque et capricieux; il vous donnera quelque coup de boutoir. BOUTON. s. m. Il se dit de Petits corps arrondis ou allongés que poussent les arbres et les arbustes, et d'où naissent les branches, les feuilles ou les fleurs. Bouton à bois. Boutons à feuilles. Bouton à fruit. Il y a bien des boutons à cet arbre. Il se dit aussi d'Une fleur qui n'est pas encore épanouie. Un bouton de rose. Il se dit, par analogie, de Petites tumeurs arrondies qui se forment sur la peau, soit au visage, soit en diverses parties du corps. Des boutons de petite vérole. Il a le visage tout plein de boutons. Il a un gros boulon sur le nez. En termes d'Art vétérinaire, Boulons de farcin, Certaines bubes qui viennent aux chevaux lorsqu'ils ont le farcin. Le bouton du sein, Le bout du sein, le mamelon. BOUTON, se dit encore de Petites pièces de diverses matières, ordinairement rondes et plates, quelquefois bombées ou en boule, qui servent à attacher ensemble différentes parties d'un vêtement, et que l'on passe, à cet effet, dans des fentes appelées boutonnières, ou dans des ganses. Bouton de métal. Bouton d'or. Bouton d'argent. Bouton de diamant. Bouton de nacre. Bouton uni. Bouton façonné. Bouton à queue. Marchand, fabriquant de boutons. Habit garni de boutons. Attacher, coudre des boutons. Mettre des boutons à un habit. Passer les boutons dans les boutonnières, dans les ganses. Une douzaine de boutons. Une grosse de boutons. Une garniture de boutons. Boulon d'habit, de culotte, de gilet, de chemise. Des boutons de manche. Bouton de soie, de fil, de drap, etc., Bouton formé d'un petit morceau de bois ou d'os recouvert de soie, de fil, etc. Moules de boutons, Petits morceaux de bois ou d'os avec lesquels on fait cette sorte de boutons. Prov. et fig, Serrer le bouton à quelqu'un, Le presser vivement sur quelque chose, et quelquefois avec menaces. Fig. et fam., Sa robe, sa soulane ne tient qu'à un bouton, se dit D'un homme qui porte la robe ou la soutane, et qui est prêt à la quitter pour embrasser une autre profession. BOUTON, se dit, par extension, de Plusieurs autres choses qui ont la figure d'un bouton. Le bouton que met sur le bout du canon d'un fusil, pour servir de mire. Le bouton d'un fleuret. Le bouton qui yarnit le haut d'une pelle à feu. Le bouton d'une serrure, d'un verrou, La partie saillante et arrondie à l'aide de laquelle on pousse et on tire le pêne d'une serrure ou un verrou. On dit dans un sens analogue, Le bouton d'un tiroir, d'un couvercle, etc. Le bouton d'une porte, Pièce de fer ou de cuivre, qui est ordinairement de forme ronde ou ovale, et qui sert à tirer une porte à soi, ou à l'ouvrir. Tournez le bouton. En termes d'Artillerie, Bouton de culasse, L'espèce de boule qui termine la culasse d'un canon. En termes d'Equitation, Le bouton de la bride, Le petit anneau de cuir qui coule le long des rênes, et qui sert à les resserrer. En Chirur., Bouton de feu, Instrument de fer en forme de bouton, qui sert à cautériser, après qu'on l'a fait rougir au feu. Appliquer un bouton de feu. Dans les Essais, Bouton de fin, ou simplement, Bouton, La petite portion d'or ou d'argent qui reste après l'opération de la coupelle. En Botan., Bouton-d'or, Variété de la renoncule des prés, dont les fleurs sont doubles et d'un beau jaune doré. Bouton-d'argent, Variété à fleurs doubles de la matricaire des jardins. BOUTONNER. v. n. Il ne se dit que Des arbres et des arbustes qui commencent à pousser des boutons. Les rosiers commencent à bouton ner. BOUTONNER, est aussi verbe actif, et signifie, Attacher, arrêter un vêtement, ou quelque partie d'un vêtement, au moyen des boutons que l'on passe dans les boutonnières ou dans les ganses. Boutonner son habit, son gilet. Il s'emploie avec le pronom personnel, dans un sens analogue. Cet enfant ne sait pas encore se boutonner. BOUTONNÉ, ÉE. participe. Fig. et fam., C'est un homme toujours boutonné, boutonné jusqu'à la gorge, jusqu'au menton, boutonné comme un portemanteau, C'est un homme qui a grand soin, lorsqu'il parle ou qu'on l'interroge, de ne pas laisser pénétrer sa pensée, ses desseins. BOUTONNERIE. s. f. Marchandise ou commerce du boutonnier. Fabriquer de la boutonnerie. Il se dit aussi d'Une fabrique, d'un atelier où l'on fait des boutons. BOUTONNIER. s. m. Celui qui fait et qui vend des boutons. C'est un bon boutonnier. BOUTONNIERE. s. f. Petite fente faite à un vêtement pour y passer un bouton, et qui est bordée de soie, de fil, de laine, etc. Faire une boutonnière. Border de soie les boutonnières d'un habit. Boutonniere fermée, Boutonnière quin'est que figurée sur le vêtement, et qui ne sert qu'à l'orner. Fig. et fam., Faire une boutonnière à quelqu'un, Lui faire une blessure un peu large avec une arme perçante ou tranchante. BOUTS-RIMES. s. m. pl. Rimes, souvent très-bizarres, données pour faire des vers dont le sujet est ordinairement à volonté. Donner des bouts-rimés. Remplir des bouts-rimés. On appelle par extension Boutrimé, au singulier, Une pièce de yers composée sur des rimes données. Un mauvais bout-rimé. BOUTURE. s. f. Branche coupée à un arbre, à un arbuste, et qui, étant plantée en terre, y prend racine. Il y a des arbres qui viennent de bouture, comme le saule, l'osier, etc. Faire des boutures. Arbre venu de bouture. BOUVARD. s. m. Marteau dont on se servait pour frapper les monnaies, avant l'invention du balancier. BOUVERIE. s. f. Étable à bœufs. Il se dit particulièrement Des étables qui sont dans les environs des marchés publics. BOUVET. s. m. T. de Charpentier et de Menuisier. Sorte de rabot à faire des rainures. BOUVIER, IERE. s. Celui, celle qui conduit les bœufs et qui les garde. Fig. et fam., C'est un gros bouvier, un vrai bouvier, se dit D'un homme grossier. BOUVIER, en termes d'Astronomie, Constellation de l'hémisphère boréal, dont l'étoile principale, l'une des plus brillantes du ciel, se nomme Arcturus. BOUVILLON. s. m. Diminutif de Bœuf. Jeune bœuf. Il est peu usité. BOUVREUIL. s. m. Oiseau de volière, dont le plumage est de plusieurs couleurs, qui a le bec noir, et qui chante assez agréablement. BOV BOVINE. adj. f. Il ne s'emploie que dans ces locutions, Les bêtes bovines, la race bovine, Les bœufs, les vaches, les taureaux. Améliorer la race bovine. BOW BOWL. s. m. Voyez Bor. BOX BOXER. v. n. Mot emprunté de Fanglais. Se battre à coups de poing. On dit aussi, dans le même sens, avec le pronom personnel, Se boxer. BOXEUR. s. m. Celui qui boxe, qui fait en quelque sorte un métier de ce genre de combat. ΒΟΥ BOYARD. s. m. Nom qu'on donne aux anciens feudataires de Russie, de Transylvanie. BOYAU. s. m. Intestin, conduit qui fait plusieurs circonvolutions, et sert à recevoir les aliments au sortir de l'estomac, ainsi qu'à rejeter du corps les excréments. Un gros boyau. De longs boyaux. Des boyaux de pore. Il est du langage ordinaire, et ne s'emploie pas en termes de Médecine. Descente de boyaux, Hernie abdominale. On ne dit plus guère maintenant que Descente ou Hernie. Prov., fig. et pop., Il a toujours six aunes de boyaux vides, se dit D'un homme qui est toujours prêt à bien manger des qu'on l'y invite. Prov. et pop., Il a failli rendre tripes et boyaux, Il a vomi avec de grands efforts. usages. Fig. et pop., Il ne fait que racler le boyau, se dit D'un homme qui joue mal du violon, de la basse, etc. BOYAU, se dit, par analogie, d'Un long conduit de cuir adapté à une machine hydraulique pour porter l'eau à distance, ou pour l'élever à une certaine hauteur. BOYAU, en parlant D'une tranchée faite pour assiéger une place, se dit de Chaque partie des chemins en ligne droite qui composent les zigzags par lesquels on communique d'une parallèle à l'autre. Faire un boyau de communication d'une tranchée à l'autre. Prov. et fig., C'est un boyau, ee n'est qu'un boyau, se dit D'un espace long et peu large. Cette salle n'est qu'un boyau. Si vous rétrécissez cette galerie, ce ne sera plus qu'un boyau. BOYAUDERIE. s. f. Lieu où l'on nettoie et où l'on prépare les boyaux de certains animaux, destinés à différents usages dans les arts. BOYAUDIER. s. m. Celui qui prépare et file des cordes à boyau. BRA BRACELET. s. m. Ornement qui se porte au bras, et qui sert, parmi nous, à la parure des femmes. Bracelet de perles. Bracelet de corail, de diamants, d'émeraudes. Bracelet de cheveux. Une paire de bracelets. Les anciens portaient des bracelets d'or, d'argent, ete. BRACHIAL, ALE. adj. (On prononce Brakial.) T. d'Anat. Qui appartient, qui a rapport au bras. Muscle brachial. Artere brachiale. Les nerfs brachiaux. BRACONNAGE. s. m. Action de braconner. Réprimer le braconnage. BRACONNER. v. n. Chasser furtivement et sans permission sur les terres d'autrui, pour faire son profit du gibier. On l'a surpris à bracon ner. BRACONNIER. s. m. Celui qui braconne, qui chasse furtivement et sans permission sur les terres d'autrui, pour vendre le gibier qu'il tue. Les braconniers détruisent tout notre gibier. Poursuivre des braconniers. Il se dit quelquefois de Celui qui, sans ménagement, tue le plus de gibier qu'il peut. Ce chasseur est un grand braçonnier. BRACTEE. s. f. T. de Botan. On nomme ainsi de Petites feuilles, ordinairement colorées, qui naissent avec la fleur de certaines plantes, et qui diffèrent des autres feuilles par la forme, la couleur et la con BRAI. s. m. Sue résineux et noirâtre qu'on tire du pín et du sapin; résine refondue dont on a extrait la térébenthine. Brai see. Brai gras, Celui qu'on a rendu liquide en y mêlant du goudron, du suif ou d'autres matières grasses et gluantes. Enduire de brai. BRAIE. s. f. Linge dont on enveloppe le derrière des enfants. Attacher une braie à un enfant. Lui changer de braie. Il a vieilli: on dit, Lange ou Couche. BRATES, au pluriel, s'est dit an ciennement pour Culotte, caleçon. Fig. et pop., Il en est sorti, il s'en est tiré les braies nettes, se dit D'un homme qui s'est tiré heureusement d'une mauvaise affaire. BRAILLARD, ARDE. adj. Qui parie ordinairement beaucoup, fort haut et mal à propos. C'est l'homme du monde le plus braillard. Une femme braillarde. Il s'emploie le plus souvent comme substantif. C'est un grand braillard, une grande braillarde. Ce mot est familier. BRAILLER. v. n. Parler très-haut, beaucoup et mal à propos. Cet homme a l'habitude de brailler. Il signifie aussi, Crier d'une manière importune ou ridicule. Cet enfant ne fait que brailler. Ce n'est pas là chanter, c'est brailler. Ce mot est familier. BRAILLEUR, EUSE. adj. Qui braille, qui ne fait que brailler. Un homme extrêmement brailleur. Une femme fort brailleuse. Cet enfant est bien brailleur. Il s'emploie plus ordinairement comme substantif. C'est un brailleur. C'est une brailleuse. Ce mot est familier. BRAIMENT. s. m. Cri de l'àne. BRAIRE. v. n. Il se dit D'un àne qui crie. On ne l'emploje guère qua l'infinitif, et aux troisièmes personnes du présent de l'indicatif, du futur et du conditionnel. Son ane se mit à braire. Il brait, ils braient. Il braira, ils brairont. Il brairait, ils brairaient. Fig. et fam., Cet homme ne chante pas, il brait, Sa voix est fausse et criarde. BRAISE. s. f. Bois réduit en charbons ardents. Du bois qui fait de bonne braise. Des pommes de terre cuites sous la braise. Un gigot à la braise, Que l'on fait cuire dans un vaisseau entouré de braise. Prov. et fig., Le rendre chaud comme braise, Se venger promptement de quelque tort qu'on a reçu; ou Faire une répartie vive et prompte à un propos piquant. Il m'a joué un mauvais tour, mais je le lui ai rendu chaud comme braise. Prov. et fig., Il a passé là-dessus comme chat sur braise, se dit De quelqu'un qui, dans un discours ou dans un écrit, passe légèrement sur un article qu'il ne veut pas trop approfondir. Prov. et fig., Tomber de la poêle dans la braise, Tomber d'un fàcheux état dans un pire. BRAISE, se dit aussi Des charbons que les boulangers tirent de leur four, et qu'ils éteignent ensuite pour les vendre. Acheter de la braise chez un boulanger. Grosse braise. Menue braise. BRAISER. v. a. T. de Cuisine. Faire cuire de la viande dans une braisière. Il s'emploie surtout au participe. BRATSÉ, ÉE. participe. Gigot braisé, BRAISIER. s. m. Huche où le boulanger met la braise quand elle est étouffée. BRAISIÈRE. s. f. T. de Cuisine. Vaisseau dans lequel on fait cuire à la braise différents mets. BRAME ou BRAMINE.s.m. Voyez BRAHMANE. BRAMER. v. n. Crier. Il ne se dit que Du cerf. Le eersbrame quand il est en rut. BRAN. s. m. Matière fécale. Il est bas. Bran de son, Partie du son la plus grossière. Brande scie, Poudre qui tombe du bois lorsqu'on le scie. Ces locutions ont vieilli. BRAN, est également un terme bas qui sert à marquer du mépris pour quelqu'un, pour quelque chose. Bran de lui. Bran de vos promesses. Il est vieux. BRANCARD. s. m. Espèce de civière à bras et à pieds sur laquelle on transporte un malade couché, ou des meubles, des objets fragiles, etc. Il fut porté à l'hôpital sur un brancard. Il faut transporter cette glace, ces porcelaines sur un brancard. BRANCARD, se dit aussi Des deux pièces de bois qui se prolongent en avant d'une charrette, et entre lesquelles est placé le cheval qui la traine. Le cheval de brancard. Mettre le cheval au brancard. Il se dit également Des deux pièces de bois ou de fer qui, dans une voiture à timon et à quatre roues, réunissent le train de derrière et celui de devant. Le brancard de cette berline est trop court. On dit quelquefois, dans ce sens, Les brancards, au pluriel. L'un des brancards de cette voiture est rompu, est cassé. BRANCHAGE. s. m. coll. L'ensemble des branches d'un arbre. Ce branchage est trop touffu, il faut l'élaguer. BRANCHE. s. f. Bois que pousse le tronc d'un arbre, d'un arbrisseau, et qui s'allonge comme une sorte de bras. Petite branche. Grosse branche. Cet arbre étend ses branches bien loin, pousse ses branches toutes droites. Il faut couper cette branche. Un oiseau qui saute de branche en branche. La branche rompit sous lui. Une branche de laurier. Mère branche, Grosse branche | branche de Valois. Il a fait une d'où sortent plusieurs autres branches. Branche à bois, Celle qui ne donne ni fleurs ni fruits. Branche à fruits, Celle dont les boutons doivent produire des fleurs, et ensuite des fruits. Branche gourmande, Celle qui absorbe la nourriture des autres branches. Branche chiffonne, Branche courte et menue, qui ne peut donner ni bois ni fruit. Prov. et fig., Sauter de branche en branche, Passer brusquement d'un sujet à un autre, en ne s'arrêtant à aucun et en les traitant tous superficiellement. Fig. et fam., Se prendre, s'attacher aux branches, S'arrêter aux circonstances inutiles d'un sujet, et négliger le fond. Cette phrase est peu usitée. Fig. et fam., S'accrocher à toutes les branches, Se servir de tous les moyens, bons ou mauvais, pour se tirer d'embarras, de danger. Prov. et fig., Il vaut mieux se tenir, s'attacher au gros de l'arbre qu'aux branches, Il vaut mieux s'attacher à celui qui a l'autorité supérieure, qu'à celui qui n'a qu'une au torité subalterne. Prov., Etre comme l'oiseau sur la branche, Etre dans un état incertain, et sans savoir ce qu'on deviendra. BRANCHE, désigne, par extension, Diverses choses qui ont avec les branches des arbres un certain rapport de forme et de position. Les branches du bois d'un cerf, Les deux parties du bois d'un cerf. Chandelier à plusieurs branches, Chandelier dont la tige se partage en plusieurs rameaux qui portent chacun une bougie, une chandelle, etc. Les branches d'un mors, Les deux pièces de fer qui tiennent au mors du cheval et où la bride est attachée. Lunettes à branches, Lunettes qu'on fixe devant les yeux au moyen de deux petites branches de métal, d'écaille fondue, etc., qui s'appliquent le long des tempes. Les branches d'un compas, d'un binocle, d'un forceps, etc., Les deux pièces qui forment un compas, un binocle, un forceps, etc., et qu'on peut écarter ou rapprocher à volonté. En termes d'Anat., Les branches d'une artère, d'une veine, d'un nerf, Les petites artères, les petites veines, les petits nerfs qui tiennent, qui aboutissent aux grosses artères, aux grosses veines, aux grands nerfs. Les branches qui sortent du tronc de la veine cave. On dit aussi, Les branches de la moelle allongée, les branches du pubis, etc. Les branches d'un fleuve, d'une rivière, Les rivières moins considérables qui s'y jettent. La Marne et l'Yonne sont deux branches de la Seine. Les branches d'une mine d'or, d'argent, etc., Les petits filons qui partent du filon principal. En termes de Fortific., Branche de tranchée, Boyau d'une tranchée. BRANCHE, se dit figurément, en termes de Généalogie, Des familles différentes qui sortent d'une même tige. La branche aínée. La branche cadette. La branche de Bourbon. La nouvelle branche. Il est la tige de telle branche. Il est l'ainé de sa branche. BRANCHE, se dit encore, figurément, Des différentes parties ou divisions de certaines choses. Une bonne branche de commerce. Une nouvelle branche d'industrie. Une branche d'exportation. Ce commerce a bien des branches. Les différentes branches de l'administration. Les branches d'une seience. Les différentes branches des mathématiques, de la physique, de l'anatomie, de l'histoire naturelle. BRANCHER. v. a. Pendre, attacher à une branche d'arbre. Il est vieux, familier, et ne se disait guère qu'en parlant D'un voleur ou d'un déserteur qu'on pendait à un arbre. Le prévôt de l'armée trouva un soldat en maraude, et le fit brancher au premier arbre. BRANCHER, en termes de Chasse, se dit Des oiseaux qui se perchent sur des branches d'arbre. Dans ce sens, il est neutre. Le faisan, la perdrix rouge, le coq de bruyère branchent. BRANCHÉ, ÉE. participe. Il se dit proprement D'un oiseau perché sur des branches. On l'emploie figurément et familièrement dans quelques occasions. Un mousse branché sur une verque. BRANCHE-URSINE. s. f. (Quelques-uns disent, Brancursine.) Voy. ACANTHE et BERGE. BRANCHIER. adj. m. T. de Fauconnerie. Il ne se dit que dans cette locution, Oiseau branchier, Celui qui n'a encore que la force de voler de branche en branche. BRANCHIES. s. f. pl. T. d'Hist. nat. Il se dit Des organes en forme de peignes, qui servent à la respiration de l'eau, dans les poissons, et qu'on nomme vulgairement Ouïes. Il se dit aussi d'Organes analogues, mais de forme plus variable, dont les têtards et les mollusques aquatiques sont pourvus. BRANCHU, UE. adj. Qui a beaucoup de branches. Un arbre fort branchu. Il se dit aussi Des lieux incultes ou croissent çà et là ces sortes de petits arbustes. Entrer dans une brande. BRANDEBOURG.s.m. Espèce d'ornement de broderie ou de galon qui entoure les boutonnières de certains habits. Brandebourg d'or. Brandebourg d'argent. Un habit à brandebourgs. BRANDEBOURG, Se dit aussi d'Une sorte de casaque à longues manches qui était à la mode du temps de Louis XIV. En ce sens, il est féminin. Porter une brandebourg. BRANDEVIN. s. m. T. emprunté de l'allemand. Eau-de-vie de vin, |