Images de page
PDF
ePub

évident, ou d'une chose qui court un grand risque. Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. Adieu mes bouteilles. Adieu mon argent.

Prov., Adieu panier, vendanges sont faites, se dit Lorsque les vendanges sontpassées, ou qu'ilest arrivé malheur aux vignes. Il se dit figurément De toutes les affaires manquées sans ressource, et quelquefois De celles qui sont entièrement terminées.

ADIEU, est aussi substantif masculin, Un éternel adieu. Un dernier adieu. Un triste adieu. Les adieux furent longs et tendres. Les adieux d'Hector et d'Andromaque.

ADIPEUX, EUSE. adj. T. d'Anat. Il se dit De certaines parties du corps de l'homme ou de l'animal qui sont de nature graisseuse, ou qui admettent la graisse dans leur composition. Membrane adipeuse. Tissu adipeux. Nageoire adipeuse.

Vaisseaux adipeux, Vaisseaux qui se distribuent dans la graisse.

ADIPOCIRE. s. f. Substance particulière, qui tient de la graisse et de la cire, et qui se produit, en certaines circonstances, par l'altération spontanée des matières animales enfouies dans la terre ou plongées dans l'eau.

ADIRER. v. a. Perdre, égarer. Il n'est guère usité qu'en termes de Jurisprudence, et au participe.

ADIRÉ, ÉE. participe. Titre adirė. Pièce adirée.

ADITION. s. f. T. de Droit. Il n'est usité que dans cette locution. Adition d'hérédité, Acceptation d'une

succession.

ADJ

ADJACENT, ENTE. adj. Qui est situé auprès, qui est aux environs. Il ne se dit guère qu'en parlant De pays, de terres, d'iles, de maisons, de rues. Pays adjacent. Tout le paysadjacent.Lieux adjacents.İles adjacentes. Les maisons adjacentes. Les rues adjacentes.

En Géom., Angles adjacents, Angles immédiatement contigus l'un à l'autre, de manière à avoir un côté

commun.

ADJECTIF.adj. m.T. de Gram. Il se dit Des noms que l'on joint aux substantifs, pour les qualifier ou les modifier. Ainsi, Blanc, noir, froid, chaud, heureux, malheureux, grand, petit, etc., sont des noms adjectifs.

Il s'emploie aussi substantivement. Un adjectif verbal. L'adjectif doit s'accorder avec le substantif en genre et en nombre. Un adjectif masculin. Un adjectif féminin.

ADJECTIVEMENT. adv. En manière d'adjectif. Ce mot s'emploie quelquefois adjectivement.

ADJOINDRE. v. a. Joindre une ou plusieurs personnes à une autre personne ou à plusieurs, pour l'exercice d'une fonction, pour un travail, pour le soin d'une affaire. Il ne pouvait suffire seul à un emploi si fatigant, on fut obligé de lui adjoindre quelqu'un. Il s'est adjoint un tel.

ADJOINT, OINTE, participe. Professeur adjoint.

Il est aussi substantif. C'est mon

adjoint. On lui a donné un adjoint, des adjoints. Il aura un tel pour adjoint. Il ne veut point d'adjoint, il veut être seul. Ce professeur s'est fait remplacer par son adjoint.

ADJOINT, substantif, est particulièrement Le titre d'une personne établie pour aider un principal officier ou fonctionnaire dans les travaux de sa charge, et pour la remplir en son absence. Le maire et ses adjoints. Ilest adjoint dumaire de cette ville.

ADJONCTION. s. f. Jonction d'une personne à une autre. Il s'employait surtout autrefois en termes de Palais. L'adjonction de ces deux commissaires fait bien espérer de son affaire. Il faut prononcer une adjonction de commissaires.

ADJUDANT. s. m. Officier ou sousofficier d'état-major destiné à seconder les chefs dans le commandement. Adjudant-major. Adjudant sousofficier. On a dit aussi, Adjudant général, adjudant commandant.

ADJUDICATAIRE.s. des deuxgenres. Celui ou celle à qui on adjuge quelque chose en vente publique on faite sous la sanction de l'autorité. Il est adjudicataire de cette maison, de cette terre. Elle s'est rendue adjudicataire. Adjudicataireaurabais de la fourniture des vivres.

ADJUDICATIF, IVE. adj. T. de Jurispr. Qui adjuge. Jugement adjudicatif. Sentence adjudicative, Il est peu usitě.

ADJUDICATION. s. f. Acte par lequel on 'adjuge une chose. Adjudication publique. L'adjudication en fut faite publiquement. Un bail par adjudication. Vente et adjudication sur soumissions cachetées. L'adjudication d'une fourniture.

ADJUGER. v. a. T. de Pratique. Déclarer en jugement qu'une chose contestée entre deux parties, appartient de droit à l'une d'elles. L'arrêt lui a adjugé le legs qui lui était contesté. Adjuger la récréance, les fruits. On dit dans un sens analogue, Adjuger les dépens.

Adjuger au demandeur ses conclusions, Rendre un jugement conforme aux prétentions du demandeur. ADJUGER, signifie plus ordinairement, Déclarer par autorité de justice qu'une personne devient propriétaire d'un bien meuble ou immeuble mis à l'enchère. Personne n'ayant surenchéri, on lui adjugea ces meubles. Adjuger un domaine à l'enchère. Cette maison lui fut adjugée à tant.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des fournitures, des travaux qui sont proposés au rabais. On vient de lui adjuger l'éclairage des rues de Paris.

Il se dit, par extension, en parlant De certaines choses quisont accordées à un de ceux qui pouvaient y prétendre. On lui adjugea le prix tout d'une voix. En ce sens, on dit plus ordinairement, Donner ou Décerner.

ADJUGÉ, ÉE. participe. On dit par ellipse, dans les encans. Adjugé, pour, La chose est adjugée.

ADJURATION. s. f. Formule dont l'Eglise catholique se sert dans les exorcismes. Les adjurations que l'on fait dans les exorcismes. Après plusieurs adjurations.

ADJURER. v. a. Commander au nom de Dieu de faire ou de dire quelque chose. Il s'emploie particulièrement dans les exorcismes. Jet'adjure de dire la vérité. Je t'adjure par le Dieu vivant.

Il s'emploie quelquefois dans le style oratoire. Je vous adjure au nom de la patrie. ADJURÉ, ÉE. participe.

ADL

AD LIBITUM. (On prononce tome.) Expression latine qui signifie, A volonté, et dont on se sert quelquefois dans notre langue, pour indiquer qu'il est indifférent de faire une chose de telle façon ou de telle autre,

ADM

ADMETTRE. v. a. (Il se conjugue comme Mettre.) Recevoir une personne à la participation de quelque avantage. Admettre quelqu'un dans une société, dans une compagnie, à sa table. Admettre quelqu'un au rang, au nombre de ses amis. Admettre aux ordres sacrés.Admettre à la sainte table. Admettre à la communion de l'Eglise. Admettre aux sacrements, à la participation des sacrements. Il fut admis à l'audience du prince.

Admettre quelqu'un à se justifier, Permettre qu'il expose ce qui peut le justifier, consentir qu'il se justifie dans les formes. On a dit de même, Admettre quelqu'un à ses preuves justificatives, à ses faitsjustificatifs. On dit aussi, dans le même sens, Admettre quelqu'un à faire preuve, et mieux à prouver.

Admettre les raisons, les excuses de quelqu'un, Les recevoir pour bonnes, pour valables. On dit à peu près dans le même sens, Admeltre une requête.

,

ADMETTRE, se dit quelquefois figurément, en parlant Des choses. Cette affaire n'admet point de retard Ne doit souffrir aucun retard. Cette substance admet dans sa composition tel élément, Il entre tel élément dans sa composition.

ADMETTRE, signifie aussi, Reconnaître pour véritable. Les philosophes admettent pour principe que... Les philosophes n'admettent plus les qualités occultes. Vous admettez que... C'est un fait que je n'admets pas, que je ne puis admettre. ADMIS, 1SE. participe. ADMINICULE. s. m. T. de Jurispr. Ce qui ne forme pas une preuve complète, mais qui contribue à faire preuve, dans une affaire civile ou criminelle. Il n'y a pas de preuves formelles, il n'y a que des adminicules. C'est un grand adminicule.

ADMINISTRATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui régit les biens, les affaires d'une communauté, d'un hòpital, d'un grand établissement. Il est administrateur de tel hôpital. Les administrateurs de l'HôtelDicu. Cette abbesse fut une bonne administratrice.

ADMINISTRATEUR, se dit aussi d'Un homme chargé de quelque partie du gouvernement, C'est un mauvais administrateur, un excellent, un grand, un sage administrateur.

Il se dit quelquefois absolument, de Celui qui sait bien administrer. Ce préfet n'est point administrateur, C'est un administrateur.

ADMINISTRATIF, IVE. adj. Qui appartient, qui a rapport à l'administration. Il y a quelquefois conflit entre l'autorité administrative et l'autorité judiciaire. Fonctions administratives. Décision administrative. Talents administratifs.

ADMINISTRATION. s. f. Gouvernement, direction, conduite des affaires publiques ou particulières. L'administration du royaume lui était confiée. Il a eu longtemps l'administration des finances. Il avait l'administration des principales affaires. Pendant son administration. Sous son administration. Les actes de son administration. Cet homme n'entend rien à l'administration, il ne sait rien en administration. Conseil d'administration.Comme tu teur, il a l'administration des biens de ces mineurs. L'administration de vos biens est fort mal dans les mains de cet intendant.

Il se dit également D'un corps d'administrateurs et d'employés, chargés collectivement de quelque partie de l'administration publique. Il est attaché à telle administration. Il ya beaucoup d'employés dans cette administration. Il est en procès avec telle administration, ou absolument, avec l'administration. L'administration des domaines, des douanes, de la loterie, des vivres, des postes, des hospices, etc. Les administrations publiques. L'administration centrale. Les bureaux, les registres d'une administration.

L'administration de la justice, L'exercice de la justice avec autorité publique. Il ne faut avoir aucun égard aux personnes dans l'administration de la justice. Les abus qui se commettent dans l'administration de la justice.

L'administration des sacrements, L'action de conférer les sacrements. Dans l'administration des sacrements, il faut prendre garde que... ADMINISTRER. v. a. Gouverner, régir les affaires publiques ou particulières. Suger administra le royaume avec gloire. Administrer l'Etat, un Etat. C'est un homme qui a toujours sagement administré les affaires. On l'accusait d'avoir mal administrė les affaires, d'avoir mal administrė les finances, les revenus de l'Etat. Il a sagement administré les biens de son pupille. Il administre tuimême son bien.

Administrer la justice, Rendre la justice.

Administrer les sacrements, Conférer les sacrements; et, Administrer un malade, Lui donner le viatique et l'extrême-onction. On l'administra une heure avant sa mort.

ADMINISTRER, S'emploie aussi dans la signification de Donner. Administrer un remède. Pop., Administrer des férules, des coups de bâton.

En termes de Pratique, Administrer des témoins, des preuves, des titres, Fournir des témoins, des titres,

des preuves. Il administra les témoins nécessaires pour vérifier la dénonciation qu'il avait faite. ADMINISTRÉ, ÉE. participe.

Il s'emploie substantivement, surtout au pluriel, et se dit Des citoyens par rapport aux administrateurs. Ce maire, ce magistrat est chèri de ses administrés.

ADMIRABLE. adj. des deux genres. Qui mérite, qui attire l'admiration, Dieu est admirable dans ses œuvres. Cet homme est admirable par sa vertu, dans sa conduite. Il a tenu, dans cette occasion, une conduite admirable. Ce peintre est admirable pour son coloris. Cet élixir a des vertus admirables.

Fam. et ironiq., Cet homme est admirable, ce qu'il fait est admirable, se dit pour marquer qu'on est surpris ou choqué de ce qu'il dit, de ce qu'il fait. Vous êtes admirable de venir ici nous contrôler.

ADMIRABLEMENT.adv. D'une manière admirable. Cet ouvrage est admirablement écrit. Il peint, il chante, il danse admirablement bien, admirablement.

ADMIRATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui admire, ou qui a coutume d'admirer. C'est un admirateur de l'antiquité. Il est de vos admirateurs. C'est un admirateur perpétuel. Elle est grande admiratrice de tout ce qui est nouveau.

ADMIRATIF, IVE. adj. Qui exprime l'admiration. Il s'emploie surtout en Grammaire. Point admiratif, Signe de ponctuation qui se marque ainsi!, et qui sert à faire connaître qu'il y a admiration ou exclamation dans la phrase. Particule admirative, Particule qu'on emploie aussi pour marquer l'admiration. Ah est quelquefois particule admirative.

Il se dit aussi Du ton, des gestes. Il prend toujours le ton admiratif. Ils témoignèrent leur satisfaction par des gestes admiratifs.

sa valeur, sa magnificence. On l'emploie quelquefois avec le pronom per sonnel. Il s'admire lui-même,

Il se dit aussi, par critique ou par ironie, en parlant De ce qui paraît extrême, étrange, excessif dans son genre. J'admire la folie des hommes. Je vous admire de vouloir qu'on suive aveuglément vos conseils. J'admire comment on a pu prendre un semblable parti.

ADMIRÉ, ÉE. participe. ADMISSIBLE. adj, des deux genres. Valable, recevable, qui peut être admis. Ses moyens de requête civile ont étéjugés admissibles. Sesmoyens de faux ont été déclarés pertinents et admissibles. Cette excuse est admissible. Cette raison est admissible, n'est pas admissible,

ADMISSION. s. f. Action par laquelle on est admis. Depuis son admission aux ordres sacrés, il a toujours vécu en bon ecclésiastique. Depuis son admission dans la compagnie, il n'y a pris séance qu'une fois.

ADMONÉTER. v. a. T. de Jurispr. dont on se servait autrefois Lorsqu'un particulier ayant commis une faute qui ne méritait pas une grande puni tion, le juge le mandait pour lui faire quelque remontrance à huis clos, avec défense de récidiver. La cour or donna qu'il serait mandé et admonété. On l'a admonété. Plusieurs disent et écrivent, Admonester. ADMONÉTÉ, ÉE. participe.

Il est quelquefois substantif, et si gnifie, Action d'admonéter. L'admonété n'emportait point d'inter

diction.

ADMONITION. s. f. Action d'admonéter, avertissement. Après plusieurs admonitions.

ADO

ADOLESCENCE. s. f. L'àge qui suit la puberté jusqu'à l'âge viril, c'est-àdire, depuis quatorze ans jusqu'à

Par extension, Genre admiratif, se dit en parlant Des ouvrages de poé-vingt-cinq. Il ne se dit guère qu'en

sie et d'éloquence qui ont plus particulièrement pour objet d'exciter l'admiration. Corneille est supérieur dans le genre admiratif.

ADMIRATION. s. f. Sentiment de eelui qui regarde une chose comme belle, comme merveilleuse dans son genre. Quand il voit un beau tableau, il est en admiration, il est ravi

en admiration. Je suis dans l'admiration de ses vertus, de ses talents. Avoir de l'admiration. Etre saisi d'admiration. Causer de l'admiration. Donner de l'admiration. S'attirer l'admiration de tout le monde. Mouvement d'admiration. Transport d'admiration. C'est un sujet d'admiration. C'est une chose digne

d'admiration.

Il se dit quelquefois de L'objet même qu'on admire. On tient à ses vieilles admirations.

ADMIRER. v. a. Considérer avec un étonnement mêlé de plaisir, ce qui paraît beau, ce qui paraît merveilleux. Admirer la nature. Admirer l'immensité du ciel. Admirer la beauté d'une femme. Admirer les talents, les ouvrages d'un écrivain, d'un artiste, J'admire sa sagesse,

parlant Des garçons. Au commencement de l'adolescence. Il est encore dans l'adolescence. La fleur de l'adolescence.

ADOLESCENT, ENTE. s. Celui, celle qui est dans l'âge de l'adolescence. On ne le dit guère que d'Un jeune homme, et le plus ordinairement en plaisantant. Un jeune adolescent.

Il s'emploie quelquefois adjectivement. Un jeune homme encore adolescent.

ADONIEN on ADONIQUE. adj. et s. m. Il se dit D'un vers composé d'un dactyle et d'un spondée. Il y a un rhythme d'ode, en grec et en latin, qui se compose de trois vers saphiques et d'un vers adonien, ou de trois saphiques et d'un adonien.

ADONIS. s. m. (On fait sentir l'S.) T. de Mythol. Nom d'un jeune homme célèbre par sa beauté, et qui fut aimé de Vénus. On l'applique, par antonomase et en plaisantant, à Un jeune homme qui fait le beau, qui est très-soigneux de sa parure. C'est un Adonis.

ADONIS, en Botanique, se dit D'une plante à fleurs rouges ou citrines, qui approche de la renoncule, et qui vient dans les blés.

ADONISER. v. a. Parer avec un extrême soin, avec une grande recherche. Cette mère gâte son fils, elle se plait à l'adoniser. Il est familier.

Il s'emploie plus ordinairement avec le pronom personnel; et alors on le dit surtout Du trop grand soin que prend un homme de s'ajuster pour paraître plus jeune ou plus beau. Il

aime à s'adoniser.

ADONISÉ, ÉE. participe.
ADONNER (S').

v. pron. Se plaire particulièrement à quelque chose, s'y appliquer avec chaleur, s'y livrer habituellement. Il s'adonne à l'étude, aux plaisirs, à la chasse. Il s'est adonné à boire.

S'adonner à un lieu, à une société, à une personne, Fréquenter habituellement un lieu, une société, voir fréquemment, familièrement une personne.

Ce chien s'est adonné à moi, M'ayant rencontré par hasard, il s'est attaché à me suivre. Ce chien s'adonne à la cuisine, Il y est habituellement.

Je vous prie de passer chez moi, si votre chemin s'y adonne, Si c'est votre chemin d'y passer en allant ailleurs. Cette phrase vieillit.

ADONNÉ, ÉE. participe. Un homme adonné à l'étude. Une femme adonnée au jeu. Etre adonné aux femmes. ADOPTANT. s. m. T. de Droit. Celui qui adopte quelqu'un. L'adoptant et l'adopté.

ADOPTER. v. a. Choisir quelqu'un pour fils ou pour fille, et lui en donner les droits civils, en remplissant certaines conditions prescrites par la loi. Auguste adopta Tibère. Chez les Romains, ceux qu'on avait adoptés passaient dans la famille et sous la puissance de celui qui les avait adoptés. Il vient d'adopter ce jeune homme. N'ayant pas d'enfants, ils adoptèrent un orphelin.

Il se dit, par extension, De toute personne qui, sans formes légales, prend soin d'un enfant comme si c'était son fils ou sa fille. Il m'adopta et me servit de père.

[ocr errors]

ADOPTER signifie figurément, Considérer et regarder comme sien un sentiment, un avis, un projet. J'adopte vos sentiments. Je n'adopterai jamais une pareille opinion. J'adopte cet avis, ce projet.

Il signifie aussi, Choisir de préférence un genre de travail, une manière de faire quelque chose. Après avoir essayé des différents genres de peinture, il adopta le paysage. Cet écrivain a adopté depuis peuune mauvaise manière. Le plan que vous avez adopté me parait vicieux. ADOPTÉ, ÉE. participe.

Il s'emploie quelquefois substantivement. L'adoptant et l'adopté.

ADOPTIF, IVE. adj. Qui est, qui a été adopté. Enfants adoptifs. Fils adoptif. Fille adoptive.

Il signifie aussi, Qui a adopté. Père adoptif.

ADOPTION. s. f. Action d'adopter. Tibère n'était fils d' Auguste que par adoption. Déterminer les formes et les effets de l'adoption. L'adoption confere le nom de l'adoptant à l'adopté.

ADORABLE, adj. des deux genres,

Digne d'être adoré. Dieu seulestadorable. Les mystères de la religion sont adorables. La providence de Dieu est adorable en toutes choses.

Il se dit, par exagération, De ce que l'on estime ou que l'on aime extrêmement. Cette femme est adorable. Cet homme est d'un caractère adorable. Une bonté adorable.

ADORATEUR. s. m. Celui qui adore. Les adorateurs du vrai Dieu. Les vrais adorateurs. Les Guèbres ou adorateurs du feu.

Par exagération, Il est adorateur de cet homme, Il est prévenu d'une estime extraordinaire pour lui, il l'admire en tout ce qu'il fait. Il est adorateur de cette femme, il est au nombre de ses adorateurs, II l'aime passionnément. On dit dans un sens analogue, Cette femme a beaucoup

d'adorateurs.

ADORATION. s. f. Action par laquelle on adore, L'adoration proprement dite n'est due qu'à Dieu seul. L'adoration de la croix est une des cérémonies de l'Eglise, dans la semaine sainte. Aller à l'adoration de la croix.

ADORATION, se dit aussi de La cérémonie qui se pratique à l'égard d'un pape nouvellement élu, lorsqu'il est mis sur l'autel après son élection, et queles cardinaux lui vont rendre honneur. Aller à l'adoration du pape.

Dans la même acception, Ce pape a été fait par voie d'adoration, Tous les cardinaux sont allés le reconnaître pour pape, sans avoir fait de scrutin auparavant.

ADORATION, signifie, par exagération, Amour, attachement extrême. Son amour pour cette femme va jusqu'à l'adoration. Celte femme a de l'adoration pour son mari, est en

adoration devant son mari.

ADORER. v. a. Rendre à la Divinité le culte qui lui est dù. Il ne faut adorer que Dieu. Adorer le vrai Dieu en esprit et en vérité. Adorer JÉSUS-CHRIST dans l'eucharistie.

Adorer la croix, se dit, par extension et par relation à Jésus-CHRIST, en parlant D'une des cérémonies du culte catholique. C'était le vendredi saint, à l'heure où les fidèles vont adorer la croix.

Adorer les faux dieux, les idoles, etc., Rendre à de faux dieux, à des idoles, etc., le culte dû à la Divinité. Les Israélites adorèrent le veau d'or. Ce peuple adorait le soleil.

Prov. et fig., Adorer le veau d'or, Faire la cour à un homme de peu de mérite, à cause de ses richesses, de son crédit.

ADORER, s'emploie quelquefois sans régime. Les Juifs adoraient à Jérusalem, et les Samaritains à Samarie. Le peuple d'Israël allait adorer sur les montagnes.

ADORER, signifie aussi quelquefois, Rendre des respects extraordinaires en se prosternant. La reine Esther adora le roi Assuérus. Les rois de Perse se faisaient adorer.

ADORER, signifie encore, par exagération, Aimer avec une passion excessive. Il ne l'aime pas, il l'adore. Cette mère est folle de son fils, elle l'adore. Ce pédant adore l'antiquité şans discernement.

ADORÉ, ÉE. participe.

ADOS. s. m. T. de Labourage et de Jardinage. Terre qu'on élève en talus, ordinairement le long d'un mur bien exposé, pour y semer quelque chose qu'on veut faire venir plus tôt qu'on ne le pourrait en pleine terre.

ADOSSER. v. a. Mettre, appuyer le dos contre quelque chose. Adosser un enfant contre la muraille pour l'empêcher de tomber. On l'emploie avec le pronom personnel. Attaqué par trois hommes, il s'adossa contre la muraille, et se défendit.

Il signifie aussi, figurément, Placer une chose contre une autre qui lui sert d'appui ou d'abri. Adosser un bâtiment contre une montagne, contre un rocher. Adosser un appentis contre un bâtiment, contre une maison. On dit dans un sens analogue, Adosser une troupe, une armée.

ADOSSÉ, ÉE. participe.

Il se dit, en termes de Blason, De deux pièces d'armoiries, comme deux lions, deux poissons, mis dos à dos. Il porte de gueules à deux lions adossés.

En termes de Dessin et d'Antiquités, Tétes adossées, Deux têtes mises sur une même ligne en sens opposé.

ADOUBER. v. n. Il n'est guère usité qu'au Trictrac et aux Echecs, dans cette locution, J'adoube, par laquelle on indique qu'on touche une pièce pour l'arranger, non pour la jouer.

ADOUCIR. v. a. Rendre doux; tempérer l'acreté de quelque chose d'aigre, de piquant, de salé. Adoucir l'acide du citron avec le sucre. Adoucir une sauce trop salée en y ajoutant de l'eau. On dit dans un sens analogue, en Médecine, Adoucir l'acretė des humeurs, l'acreté du sang.

La pluie adoucit le temps, Elle le rend moins froid.

Adoucir sa voix, Parler d'un ton moins aigre ou moins élevé.

ADOUCIR, signifie aussi, Polir, ôter les aspérités. On adoucit le bois avec la préle. On adoucit les glaces avec

l'émeri.

Il signifie figurément, Rendre moins fâcheux, plus supportable. Cela adoucira un peu votre mal. Si quelque chose pouvait adoucir ma peine. Adoucir l'ennui, l'amertume, lechagrin, etc. On dit dans le même sens, Adoucir l'humeur, le caractère, Rendre l'humeur, le caractère plus traitable. Adoucir les traits, adoucir l'air du visage, Les rendre moins rudes. Lamanière de se coiffer adoucit l'air du visage, oulerend plus rude. Adoucir une expression, La corriger, la tempérer par une autre moins dure. On dit dans le même sens: Cette critique est trop sévère, il faut l'adoucir. Adoucir des reproches, des remontrances, un refus, etc.

En Peinture et en Sculpture, Adoucir les formes, les contours, Diminuer ce qu'ils ont de trop prononcé, de trop ressenti. On dit de même, Adoucir les traits d'une figure, Les rendre plus délicats. On dit aussi, en Peinture, Adoucir les teintes d'un tableau, Graduer avec plus de délicatesse le passage de l'une à l'autre. ADOUCIR, signifie encore, Apaiser. Adoucir la colère de quelqu'un. Adoucir un esprit irrité.

Il s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, Devenir plus doux. Le temps commence à s'adoucir. Son humeur s'est adoucie. Tous les maux s'adoucissent avec le temps. Sa voix s'adoucit.

ADOUCI, IE. participe. ADOUCISSANT, ANTE. adj. T. de Médec. Il se dit De toutes les substances médicamenteuses ou alimentaires capables de diminuer la douleur ou Pirritation. Elixir adoucissant. Tisane adoucissante. Le lait d'ânesse est adoucissant.

Il s'emploie très-souvent comme substantif, au masculin. Donnez-lui des adoucissants.

ADOUCISSEMENT. s. m. Action par laquelle une chose est adoucie; Etat d'une chose adoucie. On l'emploie surtout au figuré. L'adoucissement` de l'humeur, du caractère. Sa critique est tempérée par quelques adoucissements. Il a rendu son tableau beaucoup plus agréable par l'adoucissement du coloris, des contours.

Il signifie plus particulièrement, Soulagement, diminution de peine, de douleur. Ce fut un bien faible adoucissement au sort du prisonnier. Il y a quelque adoucissement dans ses maux. Rienne peut apporter le moindre adoucissement à sa douleur.

Il y a quelque adoucissement dans le temps, Le temps n'est plus si rude, si fàcheux, il ne fait plus si froid.

ADOUCISSEMENT, se dit de même en parlant Des choses morales, des affaires; et il signifie, Accommodement, tempérament, restriction, expédient propre à concilier. Ne saurait-on trouver d'adoucissement à cela ? On trouve des adoucissements à toutes choses. Leur querelle s'est fort aigrie; on y cherche quelque adoucissement. Cette proposition, quoique vraie en elle-même, demande quelque adoucissement.

ADOUCISSEMENT, en Architecture, se dit Du procédé par lequel on rattache un ornement saillant et anguleux au nu du mur. On le dit également de La moulure même employée à cet effet.

ADOUÉ, ÉE. adj. T. de Chasse. Accouplé, apparié. Les perdrix sont adouées.

ADP

AD PATRES. (On prononce Patrèsse.) Locution latine, qui s'emploie dans quelques phrases familières. Aller ad patres, Mourir; Envoyer ad patres, Faire mourir. Cet homme est allé ad patres. Il a pris un médecin qui l'a envoyé ad patres. Il est ad patres.

ADR

ADRAGANT ou ADRAGANTE. adj. Nom d'une sorte de gomme qu'on tire de plusieurs arbrisseaux du genre des Astragales. Gomme adragant ou adragante. On a dit aussi, Gomme d'adragant. Voyez TRAGA

CANTHE.

AD REM. Locution latine qui signifie, à la chose, et qu'on emploie dans cette phrase familière, Répon

TOME I.

dre ad rem, Répondre catégoriquement, convenablement.

ADRESSE. s. f. Indication, désignation, soit de la personne à qui il faut s'adresser, soit du lieu où il faut aller ou en vover. Donner une adresse pour faire tenir des lettres, pour faire remettre un paquet. Une bonne adresse. Une adresse sure. Une fausse adresse. Je vous donnerai, je vous laisserai mon adresse. Mettre l'adresse sur une lettre. Cette

adresse est indéchiffrable. Envoyer une lettre à son adresse.

Faire tenir des lettres à leur adresse, à leurs adresses, Envoyer des lettres à ceux à qui elles sont adressées.

Fig. et fam., Cela va à l'adresse, est à l'adresse d'un tel, se dit D'un trait malin lancé contre quelqu'un qu'on ne nomme pas, mais qu'on désigne. Le trait, le paquet arrivera à son adresse, Le trait sera compris, sera senti.

Bureau d'adresse, Lieu, établissement où l'on s'adresse pour obtenir certains renseignements.

Fig. et fam, C'est un vrai bureau d'adresse, se dit d'Une maison où Ton débite ordinairement beaucoup de nouvelles; et quelquefois D'une personne qui aime à savoir et à répandre les nouvelles. Il m'a pris pour son bureau d'adresse, se dit D'un homme qui demande des renseignements avec importunité.

ADRESSE, se dit aussi d'un écrit ayant pour objet une demande, une adhésion, une félicitation, etc., présenté par un corps constitué, par une réunion de citoyens, soit au chef de l'Etat, soit à quelque autre autorité. L'adresse de la chambre des pairs, des députés, en réponse au dis

cours du trône. La rédaction de l'adresse. Projet d'adresse. Adresse de felicitation. Adresse du conseil municipal de telle ville.

ADRESSE. s. f Dextérité, soit pour les exercices du corps, soit pour les actes de l'intelligence. Grande adresse. Il fait tout avec adresse. Il a beaucoup d'adresse dans tous les exercices du corps. Son adresse à manier un fusil. Adresse d'esprit. Il faut traiter, il faut manier cette affaire avec adresse. Il a tiré cela de lui par adresse. Il eut l'adresse de lui persuader cela.

Tour d'adresse, Tour de subtilité de main. C'est un homme qui sait, qui fait des tours d'adresse. Il signifie aussi familièrement, Un tour de finesse d'esprit. Il lui a joué un tour d'adresse.

Adresses de style, Certaines tournures fines et délicates dans la manière d'écrire. Ce sont des adresses de style.

En Peinture, Adresse de pinceau, se dit d'une manière de peindre généralement précise, facile et spirituelle. Au pluriel, Adresses de pinceau, Certaines touches, ou coups de pinceau, qui expriment la forme avec précision et facilité.

ADRESSER. v. a. Envoyer directement à quelque personne, en quelque lieu. Adresser une lettre, un paquet à quelqu'un. Fous n'avez qu'à me l'adresser à tel endroit.

Vous adresserez vos lettres à un tel, pour qu'il me les fasse tenir. Vous m'avez adressé un homme qui n'a pu me rendre raison de rien. Il m'a adressé à un excellent ouvrier.

Adresser la parole à quelqu'un, Parler directement à quelqu'un. On dit aussi: Adresser des vœux, une question, une demande. Adresser des prières.

Adresser ses pas, Tourner ses pas vers quelque endroit, aller vers quelque lieu.

ADRESSER, s'emploie souvent avec le pronom personnel, et signifie, Aller trouver directement quelqu'un, avoir recours à lui. Il faut s'adresser à un tel pour cette affaire. Je m'adresse à vous comme à la seule personne de qui je puis attendre quelque secours. On dit, Vous vous adressez mal, , pour Vous vous méprenez; soit qu'on ne puisse accorder la chose demandée, soit qu'on ne le veuille pas: ce qui est encore plus marqué dans ces phrases, A qui vous adressez-vous ? à qui pensezvous vous adresser?

S'adresser à quelqu'un, signifie quelquefois, Adresser la parole à quelqu'un. On dit de même, C'est à vous que ce discours s'adresse, etc.

Cette lettre s'adresse à lui, La suscription de la lettre fait voir que c'est à lui qu'elle doit être rendue. Le paquet s'adresse à vous; mais il doit s'y trouver une lettre pour moi.

Cela s'adresse à vous, se dit D'une chose qui concerne quelqu'un, qui le désigne dans un discours, dans un compliment indirect, dans une critique où même il n'est pas nommé,

ADRESSER, est aussi verbe neutre, et signifie, Toucher droit où l'on vise. Adresser au but. Vous avez bien adressé, vous avez mal adressé. Cet emploi est rare.

ADRESSÉ, ÉE. participe.

ADROIT, OITE. adj. Qui a de l'adresse, de la dextérité. Il se dit Du corps et de l'esprit. Il est adroit à ses exercices, Adroit à tirer de l'arc. Adroit comme un singe. Etre adroit à manier les esprits. C'est un esprit

adroit.

[blocks in formation]

ADULÉ, ÉE. participe. ADULTE. adj. des deux genres. Qui est parvenu à l'adolescence, à l'âge de raison. Dans le langage médical, il se dit proprement en parlant De toute cette période de la vie qui est comprise entre l'adolescence et la vieillesse. Il n'était pas encore adulte. Une personne adulte. On dit aussi, L'âge adulte.

Il est souvent employé comme substantif. Le baptême des adultes. Cette maladie attaque rarement les adultes. Ecole pour les adultes. Ecole d'adultes.

ADULTÉRATION. s. f. T. de Jurispr. Action de gåter et de dépraver ce qui est pur. L'adultération des monnaies est un crime capital. Il est peu usité.

En Pharmacie, L'adultération des médicaments, L'action de les adultérer, ou Le résultat de cette action.

ADULTERE. adj. des deux genres. Qui viole la foiconjugale. Epoux adultère. Commerce adultère. Amour adultère. Femme adultère.

Il se dit quelquefois, par extension, dans le style oratoire ou poétique, Des choses qui offrent un me lange vicieux. Mélange adultère. Assemblage adultère.

Il s'emploie aussi comme substantif; et alors il se dit de Celui ou de celle qui viole la foi conjugale. Ni les fornicateurs ni les adultères ne posséderont le royaume des cieux.

ADULTERE. s. m. Víolement de la foi conjugale. Commettre un adultère. On les surprit en adultère.

Double adultere, L'adultère qu'un homme marié et une femme mariée commettent ensemble. Enfant né d'un double adultère.

ADULTERER. v. a. T. de Pharmacie. Altérer, falsifier, frelater les médicaments, de manière qu'ils semblent être de bonne qualité, sans avoir l'efficacité des médicaments purs. Il est de l'intérêt des malades qu'on 'adultere pas les médicaments. ADULTÉRÉ, ÉE. participe. ADULTERIN, INE. adj. Qui est né d'adultère. Des enfans adulterins.

Il s'emploie aussi comme substantif. Les adultèrins ne peuvent jamais être reconnus.

ADUSTE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui est comme brûlé. Il se disait autrefois en parlant De certaines altérations supposées des humeurs du corps humain. Humeur aduste. Sang aduste. Bile aduste. ADUSTION. s. f. T. de Médec. Action du feu, brûlure ou cautérisation. Il est peu usité.

ADV

ADVENIR. v. n. Voyez AVENIR. ADVENTICE. adj. des deux genres. T. didactique. Qui n'est pas naturellement dans une chose; qui y survient de dehors. Idées adventices, par opposition à Idées innées.

ADVENTIF, IVE. adj. Il se dit, en Droit romain, D'une sorte de pécule concédé aux fils de famille, en nue propriété. Cette expression n'est point usitée dans le droit francais.

se joint avec les verbes et avec les adjectifs, et qui les modifie de diverses manières, Adverbe de lieu. Adverbe de temps. Adverbe dérivé d'un verbe. Adverbe dérivé d'un adjectif. Ici et là sont des adverbes de lieu. Aujourd'hui, demain, bientôt, tantôt, sont des adverbes de temps. Beaucoup et peu sont des adverbes de quantité. Doucement et fortement sont des adverbes de qualité et de manière.

ADVERBIAL, ALE. adj. T. de Gram. Qui tient de l'adverbe. Il se dit De deux ou de plusieurs mots qui, étant-joints ensemble, ont force et signification d'adverbe. A contretemps, sens dessus dessous, sont des façons de parler adverbiales, des phrases adverbiales, des locutions adverbiales.

ADVERBIALEMENT. adv. T. de Gram. D'une manière adverbiale. Dans cette phrase, Chanter juste, l'adjectif juste est pris adverbialement.

ADVERBIALITÉ.s. f. T. de Gram. Qualité d'un mot qui est considéré comme adverbe. Il y a des mots dont l'adverbialité est accidentelle. Il est peu usité.

ADVERSAIRE. s. m. Celui qui est opposé, et sur lequel on veut remporter l'avantage. Il se dit en parlant De combats réels ou simulés, de disputes, de procès, de contestations. Vaincre son adversaire, ses adversaires. Désarmer son adversaire. Ménager, écraser son adversaire. Faible adversaire. Adversaire puissant, généreux. Il est mon adversaire. J'ai pour adversaire homme fort habile.

un

Il se dit quelquefois d'Une femme, sans prendre le genre féminin. Cette femme est un dangereux adversaire.

ADVERSATIF, IVE. adj. T. de Gram. Il ne s'emploie guère que dans cette locution, Conjonction, particule adversative, Particule qui marque quelque opposition, quelque différence entre ce qui la précède et ce qui la suit. Mais est une conjonction adversative, une particute adver

sative.

ADVERSE. adj. des deux genres. Contraire, opposé. Il n'est usité que dans ceslocutions: Fortune adverse, Fortune contraire, défavorable. En style de Palais, La partie adverse, La personne contre qui l'on plaide; et, L'avocat adverse, L'avocat qui plaide pour la partie adverse.

ADVERSITÉ. s. f. Etat, situation de celui qui éprouve les rigueurs du sort. Etre dans l'adversité. Tomber dans l'adversité. Etre constant dans l'adversité.Succomber à l'adversité. Sa vie a été mélée d'adversité et de prospérité.

Il se dit aussi d'Un malheur, d'une infortune, d'un accident fàcheux; et, dans ce sens, il s'emploie plus ordinairement au pluriel. Les adversités que Dieu nous envoie. Il a soutenu de grandes adversités. Il a eu de grandes adversités à essuyer.

ADY

ADYNAMIE. s. f. T. de Médec.

ADVERBE. s. m. T. de Gram. Partie indéclinable du discours, qui, État morbide, principalement carac

térisé par l'abattement de la physionomie, la flaccidité des chairs, la difficulté du mouvement ou son impossibilité, l'affaiblissement des sensations, etc.

ADYNAMIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui appartient à l'adynamie. Etat adynamique. Fièvre adynamique.

AER

AÉRER. v. a. Donner de l'air, chasser le mauvais air. Aérer une chambre, une salle de spectacle, l'intérieur d'un vaisseau.

Αέκέ, έε. participe.

Il s'emploie aussi adjectivement, et se dit D'un batiment qui est en bel air, en grand air. Une maison bien aérée.

AERIEN, IENNE. adj. Qui est d'air, qui appartient à l'air, qui est un effet de l'air, ou qui se passe dans l'air. Uncorps aérien. Les démons, les esprits aériens. Un phénomène aérien. La perspective aérienne.

En termes d'Anat., Voies aériennes, conduits aériens, L'ensemble des conduits destinés à porter l'air dans les poumons, c'est-à-dire, le larynx, la trachée-artère, et les bronches avec leurs ramifications. On dit plus exactement, Voies, conduits aériferes.

En Ichthyologie, Vésicule aérienne. Voyez VESICULE.

ÅERIFERE. adj. des deux genres. T. d'Anat. Voyez AÉRIEN.

AERIFORME. adj. des deux genres. Il se dit Des fluides qui, différant de l'air atmosphérique par leur nature propre, lui ressemblent par leur constitution physique, étant transparents, élastiques, compressibles, ete. Le gaz hydrogène est une substance aériforme.

AEROGRAPHIE. s. f. Description, théorie de l'air.

AEROLITHE. s. m. Pierre tombée du ciel. On a trouvé dans ce champ un aérolithe qui pèse au moins vingt livres.

AEROLOGIE. s. f. Traité sur l'air et sur ses différentes propriétés. AEROMANCIE. s. f. Art prétendu de deviner par le moyen de l'air et des phénomènes aériens.

AEROMETRIE. s. f. Science qui a pour objet la constitution physique de l'air, et qui en mesure et en calcule les effets mécaniques. Eléments d'aé

rometrie.

AERONAUTE. s. des deux genres. Celui, celle qui parcourt les airs dans un aérostat.

AEROSTAT.s. m. Espèce de ballon rempli d'un fluide plus léger que l'air, au moyen duquel on peut s'élever dans l'atmosphère.

AEROSTATION. s. f. Art de faire des aérostats et de les employer. AEROSTATIQUE. adj. des deux genres. Qui a rapport à l'aérostation. Ballon aérostatique. Machine aérostatique.

AÉT

AÉTITE. s. f. Espèce de pierre, nommée aussi Pierre d'Aigle, parce qu'on a prétendu qu'elle se trouvait dans le nid des aigles.

« PrécédentContinuer »