pales avec de simples accompagnements. Duo concertant, Celui dans lequel un des deux instruments répète les passages que l'autre vient d'exécuter. CONCERTER. v. a. Répéter ensemble une pièce de musique, pour la bien exécuter quand il en sera temps. C'est une pièce de musique qu'ils ont concertée ensemble. Il est aussi neutre, et signifie, Faire un concert. Onconcerte souvent chez un tel. Ils concertent ensemble. Ce sens et le précédent ont vicilli. CONCERTER, au figuré, signifie, Conférer ensemble pour préparer l'exécution d'un dessein, pour convenir des moyens de faire réussir une affaire, une intrigue. Concerter un dessein, une entreprise. Concerter l'exécution d'une affaire. Ils avaient bien concerté leurs mesures. Il s'emploie, en ce sens, avec le pronom personnel. Ils se concertèrent avant que d'en venir à l'exécution. Nous nous concerterons sur les moyens à prendre. Concertez-vous avec lui la-dessus. CONCERTÉ, ÉE. participe. Un dessein, un plan concerté. Une entreprise bien concertée. Des mesures bien concertées. Ils soutinrent tous la méme opinion, alors on vit bien que c'était une affaire concertée. Il signifie aussi, Ajusté, composé, trop étudié, affecté. Cet homme-là est fort concerté. Elle est trop concertée dans ses manières, dans ses discours. Prendre, avoir un air concerté. CONCERTO. s. m. T. de Musique, emprunté de l'italien. Pièce de symphonie faite pour être exécutée par tout un orchestre, et dans laquelle un instrument joue seul de temps en temps avec un simple accompagnement. Jouer un concerto. Exécuter un concerto. CONCESSION. s. f. Le don et l'octroi qu'un souverain ou un seigneur fait de quelque privilége, de quelque droit, de quelque grace, etc. Ce privilège est une concession de tel roi. Ils ont eu ce droit, etc., par la concession de tel prince, de tel seigneur. Il se dit aussi Des terres que l'État donne aux particuliers dans une nouvelle colonie, à condition de les défricher et cultiver. On lui donna une concession dans l'ile de Saint-Domingue. Il se prend quelquefois dans le sens plus général de Cession. On lui a fait la concession de ce terrain, à la charge par lui de... Cette compagnie a obtenu la concession des mines de tel lieu, Concession perpétuelle ou à perpétuité. Faire la concession d'une prise d'eau. Il se dit aussi, figurément, de Ce que l'on accorde à quelqu'un dans une contestation, dans un débat. Faire des concessions à son adversaire. Obtenir de grandes concessions. N'etre pas satisfait d'une concession. Exiger de nouvelles concessions. Cette loi fut une concession faite à l'esprit du temps. CONCESSION, se dit encore d'Une figure de rhétorique par laquelle on accorde à son adversaire ce qu'on CONCEVABLE. adj. des deux genres. Qui se peut concevoir, comprendre. Je ne sais comment cela se peut faire, cela n'est pas concevable.Cela est-il concevable ? Cela est très-concevable. Ce qu'il dit est plus concevable que ce que vous dites. CONCEVOIR. v. a. (On le conjugue comme Recevoir.) Il ne se dit proprement que D'une femme, et signifie, Devenir enecinte. La Vierge a conçu Notre-Seigneur par l'opération du Saint-Esprit. Le sein qui vous a conçu. Il s'emploie très-souvent sans régime. La sainte Vierge a conçu du Saint-Esprit. Dès l'instant qu'une femme a conçu. Une femme qui est hors d'âge de concevoir. Il se dit également Des femelles des animaux, en parlant De l'espèce en général. Les brebis, les juments, etc., conçoivent plus ordinairement au printemps qu'en automne. Il se dit figurément De l'opération par laquelle l'esprit crée, invente, imagine. Concevoir une idée, un projet, une entreprise, un plan. Cet ouvrage lui a donné plus de peine à exécuter qu'à concevoir. Il se dit de même en parlant Des passions, des sentiments, des mouvements de l'âme. Concevoir de l'espérance, des espérances. Concevoir de Chorreur, du dépit, de la haine, de l'aversion. Concevoir des désirs, des soupçons. Concevoir de l'amour, de l'estime, de l'amitié, de l'inimitié, du mépris pour quelqu'un. Concevoir de la jalousie. CONCEVOIR, signifie en outre, Comprendre, entendre bien quelque chose, en avoir une juste idée. Je conçois bien ce que vous me dites. Je ne conçois rien à cela. C'est une chose que l'on peut concevoir. Je conçois qu'il n'ait pas été satisfait de votre conduite. Je ne conçois pas qu'un homme sage puisse s'oublier à ce point. Je ne conçois pas comment il s'est pu tirer d'une si mauvaise affaire. Concevez-vous un pareil procédé ? Dans ce sens, on le dit quelquefois absolument. Il a l'esprit vif, il conçoit facilement. Je con çois. CONCEVOIR, signifie aussi, Exprimer en certains termes. Il fallait concevoir cette clause, cette condition en termes plus précis. Dans ce sens, son plus grand usage est au participe. Conçu, UE. participe. Ouvrage bien conçu. Cet article était conçu en termes obscurs. Cela est conçu en termes formels. Cette phrase est mal conçue. Son discours était conçu en ces termes. La clause est ainsi conçue. CONCHOIDE, s, f. (On prononce Conkoïde.) T. de Géom. Espèce particulière de ligne courbe. CONCHYLIOLOGIE. s. f. (On prononce Conkiliologie.) Partie de l'histoire naturelle qui traite des coquillages de mer, d'eau douce et de terre. CONCHYLIOLOGISTE. s. m. (On prononce Conkiliologiste.) Celui qui s'occupe de conchyliologie, qui est savant en conchyliologie. CONCHYTE. s. f. (On prononce Conkite.) Pierre qui ressemble à une coquille. CONCIERGE. s. des deux genres. Celui ou celle qui a la garde d'un hotel, d'une maison, d'un château, d'un palais, ou d'une prison. Le concierge, la concierge du château de... Le concierge de la maison de monsieur un tel. Le concierge d'une prison. Parlez au concierge. CONCIERGERIE. s. f. La charge et commission de garder un chateau, un palais, une maison, un hôtel. Il a la conciergerie, on lui a donné la conciergerie de tel château, de telle maison, etc. Il signifie aussi, La demeure et le logement d'un concierge. La Conciergerie de Fontainebleau. Il se dit également, en quelques endroits, de Certaines prisons qui étaient autrefois celles où les parlements tenaient leurs prisonniers. Il fut mené à la Conciergerie. La Conciergerie de Paris. CONCILE. s. f. Assemblée légitimement convoquée de plusieurs évêques de l'Eglise catholique, pour délibérer et décider sur des questions de doctrine et de discipline. Concile libre. Concile célebre. Le saint concile. Le sacré concile. Les quatre premiers conciles. Les conciles dé l'Eglise orientale, ou de l'Eglise grecque. Les conciles de l'Eglise occidentale, ou de l'Eglise latine. Les conciles de l'Eglise gallicane; etc. Convoquer, assembler un concile, le concile. Tenir, célébrer un concile. Indiquer, commencer, ouvrir un concile. Continuer, transférer le concile. Finir, clore le concile. Congédier, dissoudre, rompre le concile. Fermer un concile. L'indication, la publication, l'ouverture, la translation d'un concile. Les sessions d'un concile. Les canons, les décrets, les décisions, les actes du concile. L'Eglise assemblée en concile. Le président, le secrétaire du concile, etc. Il avait voix, il avait séance au concile. Cela fut proposé, agité et résolu au concile. Le concile ordonna, décerna... Le concile prononça anathème. Citer quelqu'un au concile. Enappeler au futur concile.Enplein concile. Concile œcuménique ou général, Assemblée des évêques de tous les Etats et royaumes de la chrétienté. Concile national, Assemblée des évêques de toutes les métropoles d'une nation. Concile provincial, Assemblée des évêques d'une métropole. CONCILE, se prend quelquefois pour Les décrets et les canons faits dans un concile. Le concile de Trenten'est pas reçu en France pour les choses de pure discipline. Recueil des conciles, Collection des conciles. CONCILIABLE. adj. des deux genres. Il se dit Des choses qui peuvent se concilier. Ces qualités ne sont pas conciliables. Ce sentiment n'est pas conciliable avec tel autre. Ces deux passages me semblent très-conciliables. CONCILIABULE. s. m. Assemblée de prélats hérétiques, schismatiques, ou illégitimement convoqués. Cen'était pas un concile, c'était un conciliabule. Il se dit, par extension, d'Une réunion secrète de gens qui ont ou à qui l'on suppose de mauvais desseins. Il se trouva à ce conciliabule. Ils tinrent plusieurs conciliabules. CONCILIANT, ANTE. adj. Qui est disposé, qui est propre à concilier les esprits, les gens d'intérêts opposés. C'est un homme fort conciliant. Esprit, caractère conciliant. Des mesures conciliantes. CONCILIATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui concilie, ou qui s'efforce de concilier, de mettre d'accord des personnes divisées d'intérêt ou d'opinion. Sage conciliateur. Saint Louis était le conciliateur des princes chrétiens, était conciliateur entre les princes chrétiens. Faire office de conciliateur entre des personnes qui sont mal ensemble. S'interposer comme conciliateur entre les partis. En Jurispr., Conciliateur des antinomies, Jurisconsulte qui a travaillé pour accorder ensemble les lois qui paraissent contraires les unes aux autres. Pacius est un des grands conciliateurs des antinomies. CONCILIATEUR, s'emploie quelquefois adjectivement. Esprit concilia teur. CONCILIATION. s. f. Action de concilier, rapprochement de personnes qui étaient divisées. Travailler à la conciliation des esprits. Il a un esprit de conciliation. İl eut recours aux voies de conciliation. Il se dit particulièrement en parlant De ceux qui comparaissent devant un juge de paix, pour essayer de se concilier, avant de commencer un procès. Essai de conciliation. Le préliminaire de la conciliation. Appeler, citer en conciliation. Tenter la voie de la conciliation. Procès-verbal de non-conciliation. CONCILIATION, se dit aussi de L'action de faire concorder des textes ou des lois qui paraissent en opposition. La conciliation des passages d'un auteur. La conciliation des lois entre elles. CONCILIER.v.a. Accorder ensemble des personnes divisées d'opinion, d'intérêt, ou des choses qui sont ou qui semblent être contraires. Le juge de paix s'est vainement efforce de concilier les parties. Concilier les partis. Concilier les esprits. Cóncilier les volontés. Concilier les cœurs. Concilier les nations ennemies. Concilier les opinions, les témoignages. Chercher à tout concilier. Cet écrivain sait toujours concilier la grandeur des images avec la simplicité de l'expression. Concilier des auteurs. Concilier des lois. Concilier deux passages. Concilier un auteur avec un autre. Les jurisconsultes sont bien embarrassés pour conci lier les antinomies. Concilier les Écritures. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Il faudrait tâcher de se concilier. Ces gens-là ne pourront jamais se concilier. Leurs goûts ne se concilient pas ensemble. Votre système ne peut se concilier avec les principes établis. CONCILIER, signifie encore, Attirer, acquérir, et ne se dit qu'en parlant De la disposition favorable des esprits. Il lui concilia la faveur, les bonnes grâces du prince. Sa douceur lui a concilié la bienveillance de tous. Cela lui a concilié la bienveillance du public. Il s'emploie très-souvent, dans ce sens, avec le pronom personnel complément indirect. Se concilier les esprits.Se concilier les bonnes grâces de quelqu'un. Se concilier l'amitié des honnêtes gens. Se concilier l'attention des auditeurs. CONCILIÉ, ÉE. participe. CONCIS, ISE. adj. Qui est court, resserré, qui fait entendre beaucoup de choses en peu de mots. Il ne se dit qu'en parlant du style. Un style concis. Ecrire en style concis, d'un style concis. Il est concis dans ses discours. Périodes concises. Phrase concise. Ecrivain, auteur concis. CONCISION. s. f. Qualité de ce qui est concis. La concision du style. Tacite et Montesquieu sont des modèles de concision. CONCITOYEN, ENNE. s. Citoyen de la même ville, du même Etat qu'un autre. Etre concitoyen de quelqu'un. C'est mon concitoyen. Vos concitoyens. Nous sommes concitoyens. CONCLAVE. s. m. Le lieu où s'assemblent les cardinaux pour l'élection d'un pape. Dès que les cardinaux furent entrés dans le conclave. Les cardinaux s'enfermèrent dans le conclave tel jour. Gouverneur, maréchal du conclave. Prov., Qui entre pape au conclave, en sort cardinal, Le cardinal qui paraît d'abord le plus papable, est rarement élu pape. CONCLAVE, se prend aussi pour L'assemblée des cardinaux qui s'occupent de l'élection d'un pape. Ce conclave dura longtemps. Il y eut bien des brigues dans le conclave. La relation du dernier conclave. Telle faction a prévalu dans le conclave. Le conclave de tel pape, Le conclave où tel pape a été élu. Le conclave de Benoît XIV. CONCLAVISTE. s. m. Ecclésiastique qui s'enferme dans le conclave avec un cardinal. Les conclavistes ont certains privilèges en cour de Rome. CONCLUANT, ANTE. adj. Qui conclut, qui prouve bien ce qu'on veut prouver. Raison concluante. Argument concluant. Preuve concluante. Passage concluant. CONCLURE. v. a. (Je conclus, tu conclus, il conclut; nous concluons, vous concluez, ils concluent. Je concluais. Je conclus. J'ai conclu. Je conclurai. Je conclurais. Qu'il conclue. Que je conclusse, qu'il conclút.) Achever, arrêter définitivement. Conclure une affaire. Conclure un traité. Il a conclu le marché. Conclure la paix. Conclure une alliance. Les arrangements qui ont été conclus entre nous. La chose est conclue. Il signifie quelquefois simplement, Terminer, en parlant D'un discours, d'un récit, etc. C'est ainsi qu'il a conclu son discours. Il s'emploie aussi quelquefois absolument, dans l'une et l'autre acception. C'est assez délibérer, il faut conclure. Il a conclu en disant... Cet orateur ne conclut jamais. Concluons: je suis d'avis que... Conclure un mariage, Convenir d'un mariage, en arrêter les conditions. CONCLURE, signifie encore, Tirer une conséquence, et inférer une chose d'une autre. Il conclut de là que... On peut conclure de cette proposition que... Qu'en voulez-vous conclure? Je n'en conclus rien autre chose, sinon que... Ce fait établi, j'en conclus la nécessité de... Conclure du particulier au général. Cela ne conclut rien, Cela ne prouve rien. Ces pièces ne concluent rien. Ce fait ne conclut rien en faveur de son système. Cela conclutil quelque chose ? On dit aussi absolument, Cela conclut, ne conclut pas. Cet argument conclut, conclut bien, Il est en bonne forme, la conclusion suit nécessairement des propositions précédentes. CONCLURE, en termes de Procédure civile et de Procédure criminelle, signifie absolument, Proposer les fins de sa demande, après avoir déduit le fait et les raisons. L'avocat conclut à ce que... Le procureur général a conclu à la peine de mort, à la mort. Avocat, concluez. Cet avocat plaide longuement, et ne sait pas conclure. CONCLURE, se dit également pour Juger, donner son avis. Plusieurs des juges ont conclu à la peine de mort. CONCLU, UE. participe. CONCLUSIF, IVE. adj. T. de Gram. Qui marque induction, conclusion. Donc est une conjonctionconclusive. CONCLUSION. s. f. La fin d'une affaire, d'une délibération, etc. La conclusion d'un traité, d'une affaire. La conclusion d'un mariage. Il faut en venir à la conclusion. La conclusion fut que l'on marcherait incontinent vers l'ennemi. Nous touchons au moment de la conclusion, à la conclusion. Il se dit également de Ce qui termine un discours, un récit, etc. La conclusion de son discours fit beaucoup d'impression sur l'auditoire. La conclusion d'un roman. Fam., Cet homme est ennemi de la conclusion, Il est difficile de finir une affaire avec lui. CONCLUSION, signifie aussi, La conséquence que l'on tire de quelque raisonnement, et surtout d'un argument en forme. Cette conclusion est bonne. Sa conclusion ne vaut rien. Sa conclusion est nulle. Fausse conclusion. Conclusion juste. Déduire une conclusion. CONCLUSIONS, au pluriel, se dit, en termes de Pratique, de Ce que les parties demandent par des requêtes, soit écrites, soit verbales, ou par d'au tres actes. On m'a donné tout ce que je demandais par mes conclusions. On lui a adjugé ses fins et conclusions. Prendre des conclusions à l'audience. Conclusions principales. Conclusions subsidiaires. Les conclusions du ministère public, Les avis et réquisitions du ministère public dans les affaires qui ne peuvent être jugées sans son intervention, telles que les causes criminelles, les causes des mineurs, etc. L'avocat général a pris ses conclusions. Le procureur général, le procureur du roi a donné ses conclusions. Ses conclusions ont été suivies. Conclusions favorables. CONCLUSION, signifie quelquefois adverbialement, dans le discours familier, Enfin, bref, etc. Conclusion, je n'en ferai rien. CONCOCTION. s. f. T. de Médec. La digestion des aliments. On dit plus ordinairement, Coction. CONCOMBRE.s.m. Plante potagère qui produit des fruits allongés, presque cylindriques, dont la chair est ferme et succulente. Graine de concombre. Semer, planter des concombres. Couche de concombres. Il se dit plus ordinairement Du fruit de cette plante. Potage aux doncombres. Salade de concombres. Les cornichons sont de petits concombres. CONCOMITANCE. s. f. T. didactique.Coexistence, concours de deux ou de plusieurs choses. La concomitance de ces deux symptômes, dans une pareille maladie, est bien fächeuse. La concomitance de ces phénomènes est très-remarquable. La concomitance des sons. Il s'emploie plus particulièrement, en Théologie, dans cette locution adverbiale, Par concomitance. Le sang de JÉSUS-CHRIST, dans l'eucharistie, est sous l'espèce du pain par concomitance. Le corps de JésusCHRIST est sous l'espèce du vin par concomitance. CONCOMITANT, ANTE. adj. T. didactique. Il se dit D'une chose qui en accompagne une autre, considérée comme principale. Symptômes, signes concomitants. Sons concomitants. En Théologie, La grâce concomitante, Celle que Dieu nous donne pendant le cours de nos actions, pour les rendre méritoires. CONCORDANCE. s. f. Convenance, accord. La concordance des divers témoignages ne laisse plus de doute sur la vérité du fait. Il se dit plus particulièrement en parlant Des auteurs canoniques. Il y a une merveilleuse concordance entre les évangélistes. La concordance des Écritures. Il se dit aussi Des livres qui sont faits, pour montrer la concordance des Écritures, des lois, des coutumes. La concordance des évangiles. La concordance de la Bible, Index alphabétique qui contient tous les mots de la Bible, et marque les endroits où ils sont. Chercher un passage, un mot dans la Concordance. CONCORDANCE, en Grammaire, est L'accord des mots les uns avec les autres, suivant les règles de la langue. La concordance du substantif et de l'adjectif. Ce mot est en concordance avec tel autre. CONCORDANT. s. m. T. de Musique. Espèce de voix qui est entre la taille et la basse-taille, et qui peut chanter l'une et l'autre. Un beau concordant. CONCORDAT. s. m. Transaction, accord, convention. Il se dit en matières ecclésiastiques, et particulièrement de L'accord fait entre le pape et un souverain, concernant les affaires religieuses de l'Etat que ce souverain gouverne. Faire un concordat. Passer un concordat. Un concordat entre l'abbé et les religieux. Un concordat homologué en parlement. Le concordat passé entre Leon X et François Ier. Le concordat de 1801. Concordat germanique, Le concordat qui fut fait entre la cour de Rome et l'Empire, sous le règue de l'empereur Frédéric III. CONCORDAT, se dit, en termes de Commerce, de L'acte d'accommodement, d'atermoiement passé entre un failli et ses créanciers. Consentir, s'opposer à un concordat. L'homologation d'un concordat. CONCORDE. s. f. Union de cœurs et de volontés, bonne intelligence entre des personnes. Entretenir la concorde. Maintenir la concorde. Rétablir la concorde. Les liens de la concorde.Ils vivent dans une grande concorde, dans une parfaite concorde. Cela pourrait alterer la concorde qui règne entre eux. CONCORDER. v. n. Vivre en bonne intelligence. Ces deux hommes ne pourront jamais concorder. Il s'emploie plus ordinairement au figuré, en parlant Des choses qui ont entre elles du rapport, de la convenance. Leurs témoignages ne concordent guère. Cela ne concorde pas avec ce que vous aviez dit. Faire concorder une chose avec une autre. Faire concorder deux articles d'une loi. CONCOURIR. v. n. (Il se conjugue comme Courir.) Coopérer, produire un effet conjointement avec quelque cause, quelque agent. Il se dit Des personnes et des choses. Vous avez concouru avec moi au succès de cette affaire. Il concourut à le perdre. Tous les princes d'Allemagne concouraient à cette élection. Il n'a concouru à cela ni directement ni indirectement. Concourir au bien public. Plusieurs causes durent concourir à produire cette révolution. Tout semblait concourir à son bonheur, à son élévation, à sa perte, etc. Concourir à une méme fin. CONCOURIR, en termes de Physique et de Géométrie, Se rencontrer. Deux lignes qui concourent en un point. CONCOURIR, signifie aussi, figurément, Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus capable, au plus digne. Concourir pour le prix d'éloquence, de peinture, etc. Etre admis à concourir. Nous concourûmes la même année. Il a concouru avec un tel pour... Con courir pour une chaire de droit, de médecine, etc. On le dit quelquefois Des ouvrages mêmes faits par les concurrents. Les ouvrages envoyés après telle époque ne pourront concourir. CONCOURS. s. m. Action de concourir, de coopérer. L'humidité ne favorise la végétation que par le concours de la chaleur. Le concours de Dieu avec les créatures. Son concours m'a été fort utile. Le con cours du roi et des deux chambres est nécessaire à la confection des lois. Cette mesure exige le concours de l'autorité civile et de l'autorité militaire. CONCOURS, se prend aussi pour Réunion, rencontre. Selon le système d'Epicure, l'univers aurait été formé par le concours fortuit des alomes. Le concours des voyelles produit les hiatus. Un concours de circonstances favorables. Le concours d'événements si extraordinaires ne peut aisément s'expliquer. Il signifie, dans une acception particulière, Affluence de monde en quelque endroit. Grand concours de peuple. Grand concours de monde. Un immense concours de spec tateurs. Il se dit également en parlant De plusieurs personnes qui disputent de talent, de mérite, etc., pour un prix, une place, etc., Ouvrir un concours, mettre au concours une chaire de droit, de médecine, etc. Se présenter au concours. Etre admis au concours. Concours de peinture, de sculpture, etc. Le concours annuel des élèves de l'université. Il obtint le prix d'honneur au concours de telle année. Les compositions du concours. Le programme du concours ouvert par une académie. Les ouvrages envoyés, présentés au concours. Le concours restera ouvert jusqu'à telle époque, sera fermè à telle époque. On dit dans un sens analogue, Mettre au concours l'exécution d'un monument, d'une statue, d'un tableau, etc. CONCRET, ETE. adj. T. de Logique. Il s'emploie principalement dans cette locution, Terme concret, Terme qui désigne une qualité considérée dans un sujet; par opposition à Terme abstrait, qui se dit d'Un terme désignant une qualité considérée toute seule, et séparée du sujet. Pieux, savant, rond, unis à des substantifs, comme dans Femme pieuse, homme savant, chapeau rond, sont des termes concrets; et, Piété, science, rondeur, sont des termes abstraits. On dit aussi substantivement, L'abstrait et le con cret. En Arithm., Nombre concret, se dit, par opposition à Nombre abstrait, d'Un nombre qu'on exprime en indiquant l'espèce de ses unités. Dix hommes, cent chevaux, trente livres, sont des nombres concrets; et, Dix, cent, trente, sont des nombres abstraits. CONCRET, en termes de Chimie, se dit Des substances épaissies et solidifiées. Le camphre est une huile concrète. L'acide benzoique est un acide concret, CONCRÉTION. s. f. T. didactique. | vilége, d'hypothèque entre plusieurs Action de s'épaissir. La concrètion du lait, de l'huile. Il signifie plus ordinairement, La réunion de plusieurs parties en un corps solide. Concrétion saline. Concrétion pierreuse. Il se dit quelquefois, en Chirurgie, de L'adhésion des parties qui naturellement doivent être séparées. Concrétion des doigts. CONCUBINAGE. s. m. Commerce d'un homme et d'une femme qui ne sont point mariés, et qui vivent ensemble comme s'ils l'étaient. Concubinage public. Concubinage scandaleux. CONCUBINAIRE. s. m. Celui qui entretient une concubine. C'est un concubinaire, un concubinaire pu blic. CONCUBINE. s. f. Celle qui, n'étant point mariée avec un homme, vit avec lui comme si elle était sa femme. Ce n'est pas sa femme, c'est sa concubine. Entretenir, avoir une concubine. CONCUPISCENCE. s. f. Inclination aux plaisirs illicites et sensuels. La concupiscence de la chair. La concupiscence des yeux. Regarder avec des yeux de concupiscence. CONCUPISCIBLE. adj. des deux genres. T. de Philosophie scolastique, Il n'est guère usité que dans cette locution, Appétit concupiscible, Faculté par laquelle l'âme se porte vers ce qu'elle considère comun bien, et on l'oppose à l'Appétit irascible. L'amour, la joie, etc., appartiennent à l'appétit concupiscible. CONCURREMMENT.adv.(On prononce Concurrament.) Par concurrence. Ils briguaient concurremment cette charge. Il signifie aussi, Conjointement, ensemble. Il faut que vous agissiez concurremment avec cet homme-là. Nous pouvons agir concurremment. En termes de Pratique, Ces créanciers viennent en ordre concurremment, Ils sont en même rang. CONCURRENCE. s. f. Prétention de plusieurs personnes à la mème chose. Ils briguaient le même emploi, et leur concurrence fit... Entrer en concurrence. Entrer en concurrence avec quelqu'un. Etre, se trouver personnes, sur une même chose. Exercer une hypothèque en concurrence. Venir en concurrence. Jusqu'à concurrence, jusqu'à la concurrence de, Jusqu'à ce qu'une certaine somme soit remplie, soit entièrement acquittée. Il sera obligé de lui fournir en deniers, en terres ou en meubles, jusqu'à la concurrence, jusqu'à concurrence de ce qui lui est dù pour sa dot, pour sa part. On dit absolument, dans le mème sens, Jusqu'à due concur rence. CONCURRENT, ENTE. s. Compétiteur, qui poursuit une même chose, et en même temps qu'un autre. Ils aspirent au même emploi, ils sont concurrents. Il a éloigné, écarté tous ses concurrents. Il ne peut souffrir de concurrents. Il y a plusieurs concurrents, une foule de concurrents pour cette place. CONCUSSION.s. f. Il se dit, en général, Des exactions et malversations qui ont lieu dans l'administration ou la manutention des deniers publics. Concussion manifeste. Il est accusé, il est convaincu de concussion. Il a commis, il a fait d'horribles, d'étranges concussions. Exercer des concussions. Le crime de concussion. CONCUSSIONNAIRE. s. m. Celui qui fait des concussions. C'est un concussionnaire. Concussionnaire public. Adjectiv., Un ministre concussionnaire. CONDAMNABLE. adj. des deux genres. (On ne prononce pas I'M dans ce mot et dansles suivants.) Qui mérite d'être condamné. Action condamnable. Il est condamnable dans sa conduite. Opinion condamnable. Maxime condamnable. CONDAMNATION. s. f. Jugement par lequel on condamne, ou par lequel on est condamné. Il y a eu condamnation contre lui. Prononcer condamnation. Il n'attend que sa condamnation.Condamnation à une peine infamante.Condamnation par défaut. Condamnation par corps. Passer condamnation, Consentir. que la partie adverse obtienne jugement à son avantage. Subir condamnation, Acquiescer à un jugement dont on pourrait appeler. Subir sa condamnation, en Matière criminelle, subir la peine à laquelle on a été condamné. Fig., Passer condamnation, Avouer qu'on a tort. Je passe condamnation. CONDAMNATION, s'emploie quelquefois au figuré. La conduite de ce ministre est la condamnation de celle qu'ont tenue ses prédécesseurs. CONDAMNATIONS, au pluriel, se dit quelquefois Des choses mèmes auxquelles ont est condamné, comme une somme d'argent, des dommages et intérêts. Payer le montant des condamnations. Acquitter le montant des condamnations. CONDAMNER. v. a. Prononcer un jugement contre quelqu'un. Condamner un criminel. Condamner quelqu'un à mort, à la mort, aux travaux forcés, à la réclusion, au bannissement. Condamner aux dé CONCURRENCE, se dit, en Jurisprudence d'Une égalité de droit, de pri-pens, à l'amende. Il fut condamné à lui payer telle somme. Étre condamné par un tribunal. Il se dit aussi figurément. Voilà des preuves qui vous condamnent. Les grands sont condamnés à tous les ennuis de l'étiquette. Condamner quelqu'un au silence. Condamner un ouvrage à l'oubli. Pour lire d'aussi mauvais ouvrages, il faut y étre condamné. La nature semble avoir condamné ces tristes campagnes à une éternelle stérilité. On Temploie quelquefois avec le pronom personnel. Se condamner à des travaux pénibles. Condamner un malade, Déclarer qu'il ne guérira point, que sa maladie est mortelle. C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu. Condamner une porte, une senétre, etc., Fermer une porte, une fenêtre, etc., de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir; en empêcher, en interdire l'usage. CONDAMNER, signifie aussi, Blamer, désapprouver, rejeter. It condamne tout ce que les autres font. Je condamne cette opinion. Cette façon de parler est condamnée par tous les gens de goût. Son livre fut condamné par la Sorbonne. Cette maxime est condamnée de tout homme sage. Il ne faut pas le condamner sans l'entendre. On l'emploie également, dans ce sens, avec le pronom personnel. Il se condamna luimême en avouant ses torts. On dit aussi simplement, Se condamner, Reconnaître, avouer qu'on a tort. N'en dites pas davantage, je me condamne. CONDAMNÉ, És. participe. Il se dit substantivement, en Matière criminelle, de celui contre lequel une peine afflictive ou infamante a été prononcée. Le condamné s'est pourvu en cassation. Un condamné à mort. CONDENSATEUR.s.m. T. de Physique. Instrument disposé de manière que l'électricité s'y accumule et s'y condense beaucoup plus qu'elle ne le ferait, dans le même espace et sous la même pression de l'air extérieur, si elle était libre. Le condensateur électrique sert à rendre sensibles de très-petites quantités d'électricité. En Mécanique, Condensateur de forces, se dit de Tout appareil qui accumule les efforts successifs d'un moteur, pour les dépenser ensuite selon le besoin. CONDENSATION. s. f. T. de Physique, qui se dit par opposition à Rarefaction, et qui signifie, L'action par laquelle un corps qui occupe actuellement un certain espace, est réduit à un espace moindre. La condensation de l'air s'opère par la pression. CONDENSER. v. a. Resserrer dans un moindre espace. Le chaud raréfie les corps, le froid les condense. Il y a des instruments avec lesquels on condense l'air. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. L'air se condense aisément. L'eau ne saurait se condenser que sous l'effort d'une grande pression. Des vapeurs qui se conden sent. CONDENSÉ, ÉE. participe. CONDESCENDANCE. s. f. Complaisance qui fait qu'on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu'un. Lâche, molle condescendance. Sage condescendance. Il faut de la con descendance dans le commerce du monde. Vous avez trop de condescendance pour lui. J'ai fait cela par condescendance pour elle. CONDESCENDANT, ANTE. adj. Qui condescend aux volontés de quel qu'un. Caractère condescendant. II est peu usité. CONDESCENDRE. v. n. Se rendre, céder complaisamment aux sentiments, à la volonté de quelqu'un. Je ne puis condescendre à ce que vous souhaitez de moi. C'est une chose à laquelle il ne condescendra jamais. Il a condescendu à tout ce qu'on a voulu de lui. Condescendre aux faiblesses, aux besoins de quelqu'un, Accorder quelque chose à ses faiblesses, à ses besoins. Une mère tendre condescend quelquefois aux fantaisies de ses enfants. On dit dans un sens analogue, Condescendre aux goûts, aux désirs, etc., de quelqu'un. CONDIMENT. s. m. Vieux mot qui signifie, Assaisonnement, et qui est encore assez usité en termes d'Hygiène. Le poivre, le sel, l'ail, etc., sont des condiments. CONDISCIPLE. s. m. Compagnon d'étude, celui avec qui on étudie dans la même école, dans la même classe. Il a été mon condisciple. Nous étions condisciples, votre père et moi. CONDITION. s. f. La nature, l'état et la qualité d'une chose ou d'une personne. La condition des choses humaines est d'étre périssables. La condition des princes les oblige à plus de devoirs que les autres hommes. La condition de cet homme est bien malheureuse. La condition humaine. Les misères de notre condition. Améliorer sa condition. Il se dit quelquefois Des qualités d'un objet par rapport à sa destination. Cet ouvrage n'a pas les conditions requises, exigées, demandées. CONDITION, signifie aussi, L'état d'une personne considérée par rapport à sa naissance; et, en ce sens, on Pemploie ordinairement avec la préposition de. Etre de grande condition, de condition relevée, de médiocre condition, d'honnête condition, de basse condition, de condition servile. Il fait trop de dépense pour sa condition. Cela est au-dessus de sa condition. Il est de condition à pouvoir aspirer à cette charge. L'inégalité des conditions. La mort égale toutes les conditions. Absol., Personne de condition, De naissance. Il est homme de condition. Il sent bien son homme de condition. CONDITION, signifie encore, La profession, l'état dont on est. Chacun doit vivre selon sa condition. Toutes les conditions ont leurs désagré ments. Il se prend aussi pour Domesticité; et, en ce sens, on le dit souvent absolument. Bonne condition. Mauvaise condition. Il est dans une bonne condition. Il est en condition. Il cherche condition. Je lui ai trouvé condition. Entrer en condition. Il a change de condition. Ce domestique est hors de condition. CONDITION, signifie en outre, Le parti avantageux ou désavantageux que l'on fait à quelqu'un dans une affaire. Bonne condition. Condition avantageuse. Je vous ferai votre condition si bonne, que... Dans cette affaire, votre condition est la meilleure, la mienne est la pire. Il est en meilleure, en pire condition. N'étre pas de pire condition qu'un autre, Etre en droit de prétendre les mêmes choses que lui, d'être traité aussi favorablement que lui. CONDITION, se dit encore Des clauses, charges, obligations, moyennant lesquelles on fait quelque chose. Condition avantageuse. Condition onéreuse. Conditionnécessaire.Condition impossible. Condition tacite. Condition expresse. Condition résolutoire; etc. Accorder des condilions. Accepter des conditions. Obtenir des conditions. Les conditions d'un marché, d'un engagement. Cahier des charges, clauses et conditions auxquelles aura lieu la vente de... Les conditions d'une capitulation. Il voulait les obliger à se rendre sans condition. Ils se sont rendus à des conditions honorables, à des conditions raisonnables. Vous lui imposez une condition bien dure. C'est une condition sans laquelle l'acte n'aurait pas été fait. Les conditions de leur traité sont... Les conditions du programme d'un concours. Satisfaire aux conditions imposées. Il y avait celte condition. Cette condition était portée dans le contrat, dans le testament, dans la capitulation. Apposer une condition à un contrat, à un marché. Je ferai ce que vous demandez, mais à une condition, c'est que, etc. Je vous ai accordé cela à telle condition. Faire ses conditions avant d'accorder une chose. Vendre une chose sous condition, la donner sous condition, La garantir, s'engager à la reprendre, si elle n'est pas de la qualité qu'il faut. Baptiser sous condition, se dit De la manière d'administrer le haptéme à un enfant, lorsqu'on doute s'il a été baptisé, s'il est vivant, ou lorsque sa conformation est tellement monstrueuse, qu'on ne sait pas s'il est homme. Fig. et fam., Il a été baptisé sous condition, se dit, par plaisanterie, D'un homme extrêmement laid, ou dépourvu d'esprit. Condition sine quâ non. Formule latine qui s'emploie en parlant d'Une condition sans laquelle rien ne se fera, ou ne sera considéré comme ayant été fait. C'est la condition sine quả non. À CONDITION QUE. loc. conjonctive. Pourvu que. Je ferai ce voyage, à condition que vous viendrez avec moi. CONDITIONNEL, ELLE, adj. Sou mis à certaines conditions, subordonné à quelque événement incertain. Cette promesse n'est pas pure et simple, elle est conditionnelle. Notre traité, notre contrat est conditionnel. Clause conditionnelle. CONDITIONNEL, en Grammaire et en Logique, signifie, Qui marque ou exprime une condition. Proposition conditionnelle. Conjonction conditionnelle. Mode conditionnel. Il se dit substantivement, et dans un sens particulier, Du mode des verbes qui exprime ordinairement l'affirmation avec l'idée accessoire d'une condition, comme: Je sortirais, si... nous serions venus, si... - Le conditionnel présent se forme du futur en ajoutant une s. Conditionnel passé. Verbe au condition nel. CONDITIONNELLEMENT, adv. A certaines conditions, à la charge de. Je ne vous ai promis cela, je ne me suis obligé à cela que conditionnellement. Il fut institué héritier conditionnellement. CONDITIONNER. v. a. Donner à une chose les qualités requises. Il s'emploie surtout dans le Commerce et dans les Arts mécaniques. Bien conditionner une étoffe. CONDITIONNÉ, Éв. participe. Marchandises bien conditionnées, mal conditionnées. Des draps bien conditionnés. Livres bien conditionnés. Fig. et fam., Il est bien conditionné, se dit D'un homme tout à fait ivre. Fig. et fam., C'est une sottise, une étourderie, etc., bien conditionnée, C'est une grosse sottise, une grande étourderie, etc. se CONDOLEANCE. s. f. Il n'est guère usité que dans ceslocutions, Compliment de condoléance, lettre de condoléance, Compliment qui fait, lettre qui s'écrit pour témoigner la part qu'on prend à la douleur de quelqu'un. Nous avons été lui faire nos compliments de condoléance. Tous ses amis lui ont écrit des lettres de condoléance sur la mort de son fils. CONDOR. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau du Pérou, le plus grand que l'on connaisse: il a jusqu'à vingtcing pieds d'envergure. CONDOULOIR (SE). v. pron. Par ticiper à la douleur de quelqu'un, témoigner qu'on prend part à son déplaisir. Se condouloir avec quelqu'un. Il ne s'emploie qu'à l'infinitif, et il est vieux. CONDUCTEUR, TRICE. s. Celui, celle qui conduit. Moïse était le conducteur du peuple de Dieu. Conducteur dela jeunesse. Conducteur du troupeau. Le conducteur d'une barque. Le conducteur d'une diligence. C'est la conductrice de toutes ces jeunes filles. Ilse dit, en Physique, Des divers corps de la nature, en tant qu'ils sont plus ou moins propres à transmettre le calorique ou le fluide électrique. On distingue les corps en bons et mauvais conducteurs du calorique, de l'électricité. Les métaux sont de bons conducteurs. Il se dit quelquefois adjectivement, dans l'un et dans l'autre sens. Un fil |