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conducteur. Les substances conductrices de l'électricité.

En termes d'Impr., Points conducteurs. Voyez POINT.

CONDUCTEUR, se dit aussi de La pièce de cuivre, ordinairement cylindrique et isolée, qui, dans la machine électrique, attire et retient le fluide.

CONDUCTION. s. f. T. de Droit romain. Action de prendre à loyer.

CONDUIRE. v. a. Mener, guider, faire aller. Il se dit en parlant Des personnes. Conduire quelqu'un. Conduire un aveugle. Conduire des voyageurs. Ilprit des guides qui le conduisirent. Conduisez monsieur à sa chambre. Je vais vous conduire auprès d'elle. Il se laissa conduire en prison. Conduire une armée par des défilés. Conduire les pas de quelqu'un, Le conduire..

Il se dit également en parlant Des animaux. Conduire des chevaux. Conduire des mulets. Conduire un troupeau.

Il se dit même en parlant Des choses inanimées. Conduire des vivres. Conduire du vin, des marchandises. Conduire une charrette, une voi

ture.

Conduire l'eau, La faire aller d'un endroit à un autre par des rigoles, par des canaux.

Conduire une ligne, La faire passer par différents points.

Conduire la main de quelqu'un, à quelqu'un, Lui tenir la main pour lui faire mieux tracer des caractères, un dessin, etc. Conduire la main d'une personne qui écrit, d'un écolier qui apprend à écrire. Son maître d'écriture est encore obligé de lui conduire la main.

CONDUIRE, s'emploie aussi figurément, tant au sens physique qu'au sens moral. Ses traces nous conduisirent jusqu'au lieu où il s'était caché. Ce chemin conduit à la ville. Quel dessein conduit ici vos pas ? Quand il commit le crime, une aveugle fureur conduisait son bras. L'ouvrage fut conduit jusqu'au dixième volume, et en resta lá. Une semblable doctrine doit conduire à

l'atheisme. Savons-nous jusqu'où sa fureur peut le conduire? Cela me conduit à vous parler de telle chose. On ne conçoit pas ce qui a pu le conduire à une pareille démarche. Conduire à la gloire. Conduire un État à sa ruine.

Poétiq., Conduire une femme à l'autel, L'épouser.

Conduire quelque chose, un ouvrage à sa perfection, Le rendre accompli, y mettre la dernière main. On dit dans un sens analogue, Conduire une chose à sa fin, à son terme, etc.

CONDUIRE, signifie encore, Avoir inspection sur un ouvrage, en avoir la direction. Il se dit en parlant Des ouvrages matériels. Conduire une construction. Conduire un travail. Conduire une tranchée.

Il se dit également en parlant Des ouvrages d'esprit et des choses morales. Conduire un dessein, une entreprise, une intrigue. Il a bien conduit, mal conduit cette affaire. C'est lui qui a tout conduit.

CONDUIRE, signifie aussi, Commander et servir de chef, régir, gouverner. Conduire une armée, une flotte, un vaisseau, une barque. Moïse conduisit le peuple d'Israël. Ce général sait bien conduire une armée. Conduire des troupes. Conduire l'avant-garde. Conduire des ouvriers. Ce père conduit bien sa famille. Conduire une maison. Conduire un orchestre. Conduire la diligence. Conduire une horloge. Il a bien conduit sa fortune. Conduire la conscience de quelqu'un. Conduire quelqu'un dans ses affaires. C'est un tel qui le conduit. Se laisser conduire par quelqu'un. Ce peuple-là est difficile à conduire.

Il se dit également, dans ce sens, De la raison et des passions personnifiées. La raison le conduit. Ses passions le conduisent. Il se laisse conduire par son intéret.

Prov. et fig., Conduire la barque, Conduire quelque entreprise, quelque affaire; et, Conduire bien sa barque, Conduire bien ses affaires.

CONDUIRE, SE met aussi avec le pronom personnel, et signifie alors, Se comporter, avoir telle ou telle conduite. Il se conduit bien. Il se conduit mal. Il s'est conduit vaillamment. Il sait bien se conduire. Cette femme s'est toujours bien conduite. Conduisez-vous bien.

CONDUIRE, signifie encore, Accompagner quelqu'un par honneur, par civilité, par occasion, ou par sûreté. Cet ambassadeur fut conduit à l'audience par tel prince, par un maréchal de France. J'ai affaire dans ce quartier, je vous y conduirai, je vous conduirai jusque-là. Il avait peur de ses ennemis, il se fit conduire. Se laisser conduire. Mesdomestiques vous conduiront. Il est allé conduire une voiture d'argent. Conduire un convoi.

CONDUIT, ITE. Participe. Une pièce de théâtre, un intrigue bien conduite, Dont les incidents sont bien ame

nés.

CONDUIT. s. m. Tuyau, canal par lequel coule et passe quelque chose de liquide, de fluide, de l'eau, de l'air, etc. Conduit souterrain. Conduit de pierre ou de plomb. Le conduit d'une fontaine. Conduit d'eau. Faire un conduit. Faire passer par un conduit. Boucher un conduit. Ces eaux se déchargent par tel conduit. Les conduits par où la bile se décharge. Les conduits de l'urine. Le conduit auditif. Les conduits nourriciers. Il a les conduits bouchés, obstrués, les conduits resserrés. Ce médicament resserre, ouvre les conduits.

CONDUITE. s. f. Action de conduire, de mener, de guider. Etre chargé de la conduite d'un aveugle, de la conduite d'un convoi. La conduite d'un troupeau.

Etre chargé de la conduite d'un ambassadeur, Etre chargé de l'aller recevoir sur la frontière, ou de l'y reconduire, en lui faisant fournir sur la route les voitures et les vivres nécessaires.

CONDUITE, se dit aussi de La direction d'un ouvrage, d'un projet, d'une affaire. Avoir la conduite d'un ba

timent, d'un travail, d'une tranchée. Avoir la conduite d'une horloge. Prendre la conduite d'une entreprise. Se charger de la conduite d'une affaire, d'un procès. Laissez-moi la conduite de cette affaire.

La conduite d'un poème épique, d'un poëme dramatique, La manière dont les événements, les incidents y sont disposés et amenés.

CONDUITE, se dit encore Du commandement sur les peuples, et du gouvernement, soit politique, soit militaire, soit ecclésiastique. Etre chargé de la conduite d'un grand Etat. Avoir une grande part à la conduite des affaires. Avoir la conduite d'une armée, d'un régiment. Les Juifs quittèrent l'Egypte sous la conduite de Moïse. Etre chargé de la conduite d'un diocèse, d'une paroisse, de la conduite des âmes.

Il se dit aussi de L'inspection qu'on a sur les mœurs, sur les actions de quelqu'un. Etre chargé de la conduite d'un jeune prince. Prendre la conduite d'un jeune homme, en abandonner la conduite à quelqu'un. Ce jeune homme est sous ma conduite.

CONDUITE, se dit en outre de La manière d'agir, de la façon dont chacun se gouverne. Avoir une bonne conduite, une mauvaise conduite, une sage conduite. Conduite régulière. Conduite imprudente. Conduite équivoque. Conduite déplacée. Conduite déplorable. On ne comprend rien à sa conduite. Blamer la conduite de quelqu'un. Justifier sa conduite. Calomnier la conduite de quelqu'un. On ne peut rien trouver à redire à sa conduite. Je suis satisfait de votre conduite. La conduite de cette femme a toujours été sage. C'est à vous à répondre de sa conduite. Sa conduite à votre égard ne mérite que des éloges. La conduite qu'il a tenue hier est sans excuse.

Avoir de la conduite, Avoir une conduite sage et prudente; et, au contraire, N'avoir point de conduite, n'avoir aucune conduite, étre sans conduite, manquer de conduite, Se conduire imprudemment en toutes choses.

CONDUITE, en termes d'Hydraulique, Suite de tuyaux ou d'aqueducs qui portent d'un lieu à un autre les eaux d'une fontaine, d'un étang, d'une rivière, etc. Conduite de fer, de plomb, etc. Cette conduite a coûté beaucoup d'argent. Cette conduite est de deux cents mètres.

CONDYLE, s. m. T. d'Anatomie, qui se dit en général de Toutes les éminences des articulations. Les condyles du fëmur. Les condyles de la mâchoire. Etc.

CONDYLOME. s. m. Excroissance de chair. Il se dit particulièrement de Celles qui proviennent d'une maladie vénérienne.

CÔNE. s. m. T. de Mathém. La surface que décrit une ligne droite assujettie à passer toujours par un même point fixe, et obligée en outre de toucher toujours dans son mouvement une certaine courbe donnée

que l'on appelle directrice. Quand

cette courbe est une circonférence de cercle, on dit que le còne est circulaire c c'est sa forme la plus commune dans les usages pratiques. Les pains de sucre sont faits en cône.

Cône tronque, Celui dont la partie supérieure a été coupée par un plan.

Cône droit, Cône circulaire dont l'axe est perpendiculaire à la base. Cône oblique, Celui dont l'axe est oblique sur la base.

En Optique, Cone de lumière, Faisceau de rayons lumineux qui partent d'un point quelconque en divergeant, et tombent sur une surface.

En Astron., Cône d'ombre, L'ombre en forme de cône que projette une planète du côté où elle n'est pas éclairée par le soleil. Il se dit principalement en parlant De la lune et de la terre. Il y a éclipse de soleil quand la terre passe dans le cône d'ombre formé par la lune.

CÔNE, se dit aussi d'Un moule de fer fondu, de forme conique, dans lequel on verse les métaux en fusion, pour séparer la partie métallique des

scories.

CONE, en Botanique, se dit Du fruit des pins, des sapins, etc., lequel consiste en un assemblage ovoïde d'écailles ligneuses, appliquées les unes sur les autres, et fixées par leur base autour d'un axe commun. Il se nomme aussi Strobile. On appelle Coniferes les arbres dont le fruit est un cone.

CÔNE, en Conchyliologie, se dit d'Un genre de coquilles univalves, qui renferme un très-grand nombre d'espèces, remarquables par leur élégance et par l'éclat de leurs couleurs.

CONFABULATION. s. f. Entretien familier. Ils étaient en confabulation. Il est vieux et ne se dit que par plaisanterie.

CONFABULER. v. n. S'entretenir familièrement. Ils confabulaient ensemble. Il est vieux et ne se dit que par plaisanterie.

CONFECTION. s. f. Il se dit, en général, de L'action par laquelle on fait, on exécute quelque chose. La confection d'un canal, d'un batiment, d'un chemin, etc.

Il se dit quelquefois dans le sens particulier d'Achèvement. Jusqu'à parfaite et entière confection.

En termes de Pratique, La confection d'un papier terrier, la confection d'un inventaire, L'action de faire, de composer un papier terrier, un inventaire. Travailler à la confection d'un papier terrier. Après la confection de l'inventaire. On dit de même, en termes d'Administration, La confection des listes électorales, etc.

CONFECTION, en termes de Pharmacie, Médicament composé d'un certain nombre de poudres tirées ordinairement du règne végétal, et de sirop ou de miel. Bonne confection. Confection d'hyacinthe. Confection alkermès. Faire une confection. Mettre, dissoudre quelque drogue dans une confection. Cette confection est composée de...

CONFECTIONNER. v. a. Faire. Il se dit principalement dans les Arts et métiers. Confectionner une machine. Cet homme s'est chargé de

TOME 1.

faireconfectionner l'habillementdes troupes.

CONFECTIONNÉ, Ér.participe. Des habits. des souliers bien confectionnés. CONFEDERATIF, IVE. adj. Qui concerne une confédération; où il y a confédération. Un traité confederatif. Une forme de gouvernement confédérative. Il est peu usité.

CONFEDERATION. s. f. Ligue, alliance entre des Etats indépendants. Se joindre, s'unir par confédération. Il y a confédération entre ces trois Etats, entre ces trois souverains. Renouveler une confédération. Entrer en confédération. Ce prince était de la confédération. Ils étaient dans laconfederation.Traité de confédération. Observer les articles d'une confédération. La confédération du Rhin. La confédération suisse. La confédération des États-Unis d'Amérique.

Il se dit aussi Des ligues que font entre eux, dans quelques Etats, les sujets mécontents. La confédération de l'armée de Lithuanie. La confedération de Bar est célèbre dans l'histoire, de, la Pologne.

CONFEDERER (SE). v. pron. Se liguer ensemble, s'unir par confédération. Se confédérer avec quelqu'un. Ils se sont confédérés. Les nobles polonais se confédérèrent.

CONFÉDÉRÉ, ÉE. participe. Les États, les rois, les princes confédérés. Les nations confédérées. Les sujets confédérés.

Il est aussi substantif. Secourir, assister ses confédérés. Abandonner ses confédérés. Les confédérés de

Bar.

CONFÉRENCE. s. f. La comparaison que l'on fait de deux choses, pour voir en quoi elles s'accordent, et en quoi elles diffèrent. La conference des ordonnances, des coutumes. Conférence des temps, etc. Confërence des textes. Conférence des passages.

Il signifie encore, L'entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble sur quelque affaire ou matière sérieuse. Grande, docte conférence. Ils eurent de longues conférences ensemble. Nouer une conférence. Se rendre, se trouver à une conférence. Tenir conference. Entrer en conférence avec quelqu'un. La conférence fut assignée à tel jour. Conférence diplomatique. Les conférences pour la paix. Les conferences pour les limites. La conference fut rompue, fut renouée. Des conférences académiques. Conférences philosophiques.

Il se dit quelquefois Des diplomates réunis pour conférer ensemble. La conférence de Londres.

CONFERENCE, se dit aussi d'Un discours prononcé en chaire, dans lequel on examine quelque point de doctrine, de morale religieuse, ou de discipline ecclésiastique. Les conférences de Massillon. Assister à une conférence. Suivre les conférences d'un prédicateur.

Il se dit également d'Une réunion de jeunes avocats et d'étudiants, dans laquelle on discute des questions de droit, pour s'exercer à la plaidoirie. Former une conférence.

Fairepartie d'une conférence. Étre d'une conférence. Aller à la confé

rence.

CONFÉRER. v. a. Comparer deux choses pour juger en quoi elles s'accordent, et en quoi elles diffèrent. II se dit particulièrement Des lois, ordonnances, coutumes, matières de littérature, arts libéraux, etc. Conférer les lois grecques avec les lois romaines. Conférer les ordonnances. Conférer les coutumes. Conférer un auteur avec un autre. Conférer des passages. Conférer les temps. Conférer les chronologistes. Conférer deux manuscrits.

CONFÉRER, signifie aussi, Donner, accorder. Conférer des honneurs, des dignités, des charges, des privilèges.Plus les princes ont de gracesaconférer, plus ils sont puissants. On dit en parlant Des choses saintes : Conférer les ordres sacrés. Conférer le baptême. Les sacrementsconfèrent la grâce. Dieu confère la grâce. Etc.

Conférer un bénéfice, Pourvoir à un bénéfice vacant. Conférer sur la nomination d'un patron ecclésiastique, d'un patron laique. Conférer de plein droit. Il avait le droit de conferer tels bénéfices.

CONFÉRER, est aussi neutre, et signifie, Parler ensemble, raisonner de quelque affaire, de quelque point de doctrine. Nous avons souvent conféré ensemble. L'affaire est importante, elle mérite que nous en conferions à loisir. Nous en confèrerons. Il en a conféré avec un tel. Les ambassadeurs confèrent sur la paix. Ils ont conféré de leurs affai

res communes.

CONFÉRÉ, ÉE. participe.

CONFERVE. s. f. T. de Botan. Nom générique de certaines plantes aquatiques et marines, qui sont capillaires, articulées ou cloisonnées.

CONFESSE. s. La confession qu'on fait au prètre. Il n'a point de genre, et ne s'emploie que précédé de l'une des prépositions à ou de. Aller à confesse. Etre à confesse. Retourner à confesse. Il vient de confesse. Il va à confesse à tel prêtre.

CONFESSER. v. a. Avouer, demeurer d'accord. Confesser la vérité. Confesser ce qui en est. Il est vrai, je le confesse. Il a confessé sa faute, son crime. Appliqué à la question, il ne confessa rien, il confessa tout. Il confesse qu'il est vaincu. Il se confesse vaincu. Je soussigné reconnais et confesse avoir, etc. Je vous confesse que j'ai tort. J'aitort, je vous le confesse, je le confesse.

Fig. et fam., Confesser la dette, Confesser qu'on a tort, convenir d'un fait qu'on voulait cacher.

Confesser JÉSUS-CHRIST, confesser la foi de Jésus-CHRIST, Avouer que l'on est chrétien, faire profession publique de la foi de JÉSUS-CHRIST, jusqu'à s'exposer aux persécutions. On dit absolument, Confesser de cœur et de bouche, de cœur comme de bouche.

CONFESSER, signifie aussi, Déclarer ses péchés, soit au prêtre dans le sacrement de pénitence, soit à Dieu seul dans quelque prière particulière. Confesser ses péchés. Confesser ses fautes.

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Il s'emploie très-souvent, dans ce dernier sens, avec le pronom personnel. Se confesser à Dieu. Se confesser à un prêtre. Il faut se confesser au moins une fois l'an. Vous avez fait telle chose, vous en êtes-vous confesse? Lorsque l'on dit simplement, Se confesser, cela s'entend toujours de la confession sacramentelle que l'on fait au prêtre. Il est allé se confesser.

Prov. et fig., Se confesser au renard, Découvrir son secret à un homme qui est intéressé à en tirer avantage contre nous.

CONFESSER, signifie encore, Ouïr un pénitent en confession; et, dans ce sens, il est toujours actif. Le prétre qui l'a confessé. Un prêtre qui confesse un grand nombre de pénitents. Un prétre qui ne confesse point, qui n'a pas les pouvoirs pour confesser.

Prov. et fig., C'est le diable à confesser, se dit en parlant D'un aveu difficile à obtenir, et en général D'une chose difficile à faire.

CONFESSÉ, ÉE. participe.

Prov., Une faute confessée est à demi pardonnée, Une faute qu'on avoue en devient plus pardonnable.

CONFESSEUR, s. m. Dans l'usage de la primitive Eglise, il signifiait, Celui qui avait confessé constamment la foi de Jésus-CHRIST, jusqu'à souffrir des tourments, mais sans mourir. Depuis, l'Eglise a honoré de ce nom tous les saints qui n'ont point été martyrs. La fête d'un confesseur. Ce n'est pas un martyr, c'est un confesseur. On dit également, Les confesseurs de la foi.

CONFESSEUR, se dit aussi Du prêtre qui a pouvoir d'ouïr en confession, et d'absoudre. Bon, discret, sage confesseur. Confesseur approuvé. Sévère confesseur. Confesseur doux, indulgent. Untel est son confesseur. Le confesseur d'une communauté de religieuses. Dire ses péchés à un confesseur. Se jeter aux pieds d'un confesseur. Le confesseur lui a imposé telle pénitence.

CONFESSION. s. f. Aveu, déclaration que l'on fait de quelque chose. Confession sincère, franche, ingénue. Confession forcée, extorquée. Vous demeurez d'accord par votre propre confession que... Désirezvous une plus ample, plus entière, plus franche, plus expresse confes

sion?

La confession d'un criminel, Ce qu'il confesse devant le juge.

En termes de Droit, Diviser la confession, Prendre une partie de ce qu'un homme confesse, et rejeter l'autre. On ne doit pas diviser la confession.

Confession de foi, ou absolument, Confession, Déclaration, exposition faite de bouche ou par écrit, de la foi que l'on professe. En mourant il fit sa confession de foi. La confession de foi de telles Eylises. La confession des Eglises réformées. La confession d'Augsbourg.

CONFESSIONS, au pluriel, a été donné pour titre, par différents auteurs, à Des mémoires où ils font l'aveu des erreurs de leur vie. Les confessions

de saint Augustin. Les confessions de J. J. Rousseau.

CONFESSION, Sse dit aussi de La déclaration que le pénitent fait de ses péchés, soit publiquement, soit à un prêtre, soit à Dieu seul. Confession publique. Confession sacramentale ou sacramentelle. Confession auriculaire. Faire sa confession à Dieu seul. Faire sa confession au prétre. Faire une bonne confession, une confession générale. Si la confession n'est entière, elle est nulle. Confession sacrilège. Le tribunal de la confession. Ouir.entendre en confession, dans le tribunal de la confession. Recevoir la confession de quelqu'un. Le sceau de la confession. Le secret de la confession. Révéler la confession. Il y a matière de confession, à confession.

Prov., On lui donnerait le bon Dieu sans confession, se dit D'une personne dont l'extérieur annonce beaucoup de douceur, de simplicité, mais qui n'a que de l'hypocrisie.

Fig., Confier quelque chose à quelqu'un sous le sceau de la confession, A condition que le secret en sera inviolable.

Billet de confession, Attestation par laquelle un prêtre certifie qu'il a entendu quelqu'un en confession.

CONFESSIONNAL. s. m. Siége ou espèce de niche de boiserie où le prétre se met pour entendre en confession le pénitent qui est à genoux à l'un des deux côtés, sur une espèce de prie-Dieu. Il sortait du confessionnal. On a fait plusieurs confessionnaux dans cette église.

CONFIANCE.s. f. Espérance ferme en quelqu'un, en quelque chose. Avoir confiance, prendre confiance, une grande confiance, une ferme confiance, une extrême confiance en quelqu'un. Mettre sa confiance en Dieu. J'ai grande confiance en vous, en votre secours. Solte confiance. Aveugle confiance. Entière confiance. Juste confiance. Vaine confiance. Mettre sa confiance dans les richesses. Mettre sa confiance en soi-même, en ses propres forces. Avoir de la confiance en ses forces. Prendre confiance dans l'avenir. Prendre confiance. Reprendre confiance.

Il se dit aussi de L'assurance qu'on prend sur la probité, sur la discrétion de quelqu'un. La confiance est l'âme du commerce. Allèrer la confiance. Prendre confiance en quelqu'un, lui parler avec confiance. Donner sa confiance à quelqu'un. Vous avez mal placé votre confiance. Je lui ai retiré ma confiance. Accorder sa confiance. Il est honoré de la confiance du prince. Il a la confiance du prince. Votre confiance m'honore. Donner des marques de confiance. Témoigner une grande confiance à quelqu'un. Il mérite la confiance de tous les gens de bien. Excès de confiance. Perdre la confiance de ses amis. Il a abusé de la confiance qu'on avait en lui. Il a trahi leur confiance.

Homme de confiance, Celui qu'on emploie ordinairement dans les affaires les plus délicates et les plus secrètes. C'est son homme de confiance.

On dit aussi, Une personne de confiance, Une personne en qui on se confie. Envoyer une personne de confiance. Faire parler de quelque affaire par une personne de confiance. On dit également, Place de confiance, Place où l'on ne met que les personnes en qui l'on se confie.

CONFIANCE, se dit quelquefois d'Une liberté honnête qu'on prend en certaines occasions. Aborder quelqu'un avec confiance.

Il se prend encore pour Sécurité, hardiesse. Parler en public avec une grande confiance. Ne vous troublez pas de la sorte, ayez plus de confiance. Aller au combat avec confiance. Se présenter au péril avec confiance. J'ose dire avec confiance que... Cela donne de la confiance. Il sut endormir leur confiance. Il ranima leur confiance.

Il signifie aussi quelquefois, Présomption. Avoir, se donner des airs de confiance. Etre plein de confiance.

CONFIANT, ANTE. adj. Disposé à la confiance. Cet homme n'est pas assez confiant. Un caractère confiant. Une âme confiante.

Il signifie aussi, Présomptueux, C'est un homme bien confiant. Il a l'air confiant.

CONFIDEMMENT. adv. En confidence. Je vous dis cela confidem

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Faire une fausse confidence à quelqu'un, Lui dire en secret quelque chose de faux, dans le dessein de le tromper.

CONFIDENCE, se dit aussi de La confiance qui porte quelqu'un à faire part de tous ses secrets à un autre. Etre dans la confidence, étre bien avant dans la confidence de quelqu'un. Entrer dans la confidence de quelqu'un. Il sut toujours se conserver dans la confidence du prince.

En confidence, Secrètement, sous le sceau du secret. Je vous dis cela en confidence. Parler en confidence. CONFIDENCE, en Matière bénéficiale, Convention secrète et illicite, par laquelle une personne donne ou fait donner un bénéfice à une autre, à la charge que le titulaire lui en donnera ou lui en laissera la disposition ou le revenu. Tenir un bénéfice en confidence, par confidence.

CONFIDENT, ENTE. s. Celui, celle à qui l'on confie ses plus secrètes pensées. C'est son confident. C'est sa confidente. Achate était le confident d'Enée. Il était le confident de toute l'intrigue. J'étais le confident de ses peines. Il fut trahi par son confident. Confident discret. Sa plus chère confidente.

Il se dit quelquefois figurément, dans le style poétique, en parlant D'objets inanimés. Rochers, confidents de mes paines.

CONFIDENT, au Théâtre, se dit de Certains personnages subalternes dans les tragédies, auxquels le poëte donne plus ou moins de part à l'action et au dialogue, et qui communément sont chargés des récits. Corasmin est un confident dans la tragédie de Zaïre, Céphise une confidente dans la tragédie agédie d' Andromaque. Les rôles de confidents, de confidentes forment un emploi à part. Un tel joue les confidents. Etc.

CONFIDENTIAIRE. s. m. Celui qui tient un bénéfice par confidence. C'était un confidentiaire. Il fut déclaré confidentiaire.

CONFIDENTIEL, ELLE. adj. T. de Négociation. Qui se dit, qui se fait en confidence; par opposition à Officiel. Avis confidentiel. Note confiden

tielle.

CONFIDENTIELLEMENT. adv. D'une manière confidentielle, en confidence. Cela m'a été dit confidentiellement, et non pas officiellement.

cher. Je

CONFIER. v. a. Commettre quelque chose à la fidélité, au soin, à l'habileté de quelqu'un. Confier un dépôt. Je vous ai confié ce que j'avais de plus précieux et de plus le confie à vos soins. Le roi lui a confié l'administration de la justice, des finances. Confier une place, la défense d'une place, le gouvernement d'une province. Confier à un domestique la garde d'une maison. Confier l'éducation, la conduite, la personne d'un jeune prince à un sage gouverneur. Elle a confié sa fille à une de ses amies.

Il signifie également, Dire en confidence. Confier son secret à un ami. Je vous confie mes craintes. Il me confia ses peines. Elles se confièrent mutuellement leurs projets. C'est un secret que je confie à votre foi.

Il se dit figurément, dans l'un et dans l'autre sens, en parlant Des choses physiques ou morales, considérées comme dépositaires, agents, ou confidents. Confier des semences à la terre. Confier sa destinée au hasard. Rien de ce qu'il confie à sa mémoire ne s'en efface. Il serait dangereux de confier ce secret au papier.

Il se met aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'assurer, prendre confiance. Je me confie à vous. Se confier au hasard. Il se confiait dans la bonté de sa cause. Je me confie en Dieu, en la Providence. Il s'est confié en ses amis. Se confier en soi-même. Se confier en ses forces.

CONFIÉ, ÉE. participe. CONFIGURATION. s. f. T. didactique. La forme extérieure d'un corps, l'ensemble des surfaces qui le bornent et lui donnent une figure particulière. La différente configuration des corps. Les cristaux des différents sels ont, affectent diverses configurations.

CONFIGURER. v. a. Figurer l'ensemble. Il est peu usité. CONFIGURÉ, ÉE. participe.

CONFINER. v.n. Toucher aux confins d'un pays, d'une terre, etc. La France confine avec l'Espagne. Les terres qui confinent à la forêt.

Il est aussi actif, et signifie, Reléguer dans un certain lieu. On l'a confiné dans une ile. On l'a confinée dans un monastère.

Il s'emploie, dans ce dernier sens, avec le pronom personnel. Se confiner au fond d'une province. Se confiner dans une solitude. CONFINÉ, ÉE. participe.

CONFINS. s. m. pl. Les limites, les extrémités d'un pays, d'un territoire. Sur les confins du royaume, de la province. Régler les confins d'un Etat. Les confins d'un diocèse. Les confins d'un département. Les derniers confins.

Fig., Aux confins de la terre, Dans les lieux de la terre les plus éloignés de celui où l'on se trouve.

CONFIRE. v. a. (Je confis, tu confis, il confit; nous confisons, vous confisez, ils confisent. Je confisais. Je confis. J'ai confit. Je confirai. Confis. Que je confise. Confisant.) Faire cuire des fruits, des fleurs ou des légumes, dans certain suc, dans certaine liqueur, qui pénètre leur substance, et qui s'y incorpore. Confire au sucre, au miel, à l'eau-de-vie. Confire au vin doux, au vin cuit. Confire au caramel. Confire au sel et au vinaigre. Confire des abricots, des cerises, des coings, du verjus, de l'écorce d'orange, de citron, etc.

CONFIT, ITE. participe. Citrons confits. Marrons confits. Prunes, cerises confites à l'eau-de-vie.

Par extension, Fruits confits sur l'arbre, Fruits extrêmement mûrs et cuits par le soleil..

Fig. et fam., Etre tout confit en devotion, Etre dans les grandes pratiques de la dévotion.

CONFIRMATIF, IVE. adj. Qui confirme. L'arrêt confirmatif du jugement. Lettres patentes confirmatives d'un privilège.

CONFIRMATION. s. f. Ce qui rend une chose ferme et stable. La confirmation d'un jugement, d'un arrét. Obtenir des lettres de confirmation. Confirmation de priviléges, de droits, de prérogatives, etc. La confirmation ou ratification d'un

acte.

Il se dit aussi de La certitude qu'on acquiert d'une chose qui avait déjà été donnée pour vraie. Entière confirmation. Pour plus grande confirmation. La confirmation d'une nouvelle. La confirmation d'une promesse. On m'a dit telle chose, j'en ai reçu la confirmation de tel endroit, j'en ai reçu la confirmation. On en attend la confirmation. Le courrier en a apporté la confirmation. Cela a besoin de confirmation, mérite confirmation.

CONFIRMATION, en Rhétorique, se dit de Cette partie du discours oratoire qui suit la narration, et par laquelle on prouve ce qu'on vient d'a

vancer.

CONFIRMATION, dans la Religion catholique, se dit Du sacrement par lequel les chrétiens sont confirmés dans la grâce reçue au baptême. Le sacrement de confirmation. L'éveque seul peut donner la confirmation. Recevoir la confirmation.

CONFIRMER. v. a. Rendre plus

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Il signifie plus ordinairement, Faire persister quelqu'un dans une opinion, dans une résolution, l'affermir dans cette opinion, dans cette résolution. Cela m'a confirmé dans mon opinion, dans la croyance que j'avais. Tout me confirme dans l'idée qu'il a péri. Ce miracle le confirma dans la foi chrétienne, confirma sa foi. Vos avis l'ont confirmé dans sa résolution.

Il s'emploie, dans le même sens, avec le pronom personnel. Jeme confirme dans cette résolution.

CONFIRMER, signifie aussi, Approuver, sanctionner, ratifier. Confirmer une loi, un décret. Le pape confirma les décisions du concile. Confirmer une alliance. Ce jugement a été confirmé par la cour royale. Confirmer un acte.

Il se dit particulièrement en parlant Des droits, priviléges et concessions que les Etats, princes et seigneurs continuent à leurs sujets par de nouveaux actes. Le roi confirma les droits et les privilèges de cette ville, de cette communauté. Les privilèges de ces religieux furent confirmés parle pape. Le roi les confirma dans leurs droits et prérogatives par ses lettres patentes. Il leur confirma les droits accordés par ses prédéces

seurs.

CONFIRMER, signifie encore, Prouver plus fortement quelque chose, l'appuyer de quelque preuve décisive. Pour confirmer ce sentiment, il cite d'imposantes autorités. Cela confirme ce que j'ai avancé. Il confirmait sa mission par des miracles. Son témoignage confirme le vôtre. C'est une vérité que l'expérience a confirmée.

ou reçue

Il signifie également, Assurer la vérité d'une chose, donner une plus grande certitude à une chose qui avait déjà été donnée pour vraie. J'avais déjà oui dire cela, on vient de me le confirmer. J'ai reçu une lettre qui me confirme ce bruit, cette nouvelle. Mes soupçons se trouvèrent confirmés.

Il s'emploie aussi, dans ce dernier sens, avec le pronom personnel. Cette nouvelle, ce bruit ne se confirme pas.

CONFIRMER, dans la Religion catholique, Conférer le sacrement qui fortifie dans la grâce reçue au baptême. Il n'appartient qu'aux évêques de confirmer. C'est tel évêque qui l'a confirmé. Il n'a pas encore été confirmé.

En Théologie, Etre confirmé en grâce, Recevoir de Dieu une surabondance de grace qui met en état de persévérer dans la justice. On dit de même, Dieu confirme en grâce.

Fig. et pop., Confirmer quelqu'un, Lui donner un soufflet, par allusion à la cérémonie religieuse de la confirmation.

CONFIRMÉ, ÉE. participe. CONFISCABLE. adj. des deux genres. Qui est sujet à confiscation. Toute marchandise de contrebande est confiscable. Toute marchandise qui doit payer des droits, et qui n'a

point été déclarée, est confiscable. | flagration d'une planète, du globe | coupable, l'innocent avec le coupa

CONFISCANT. adj. T. de Jurispr. féodale. Sur qui il pouvait échoir confiscation. Une communauté qui possédait une terre sans avoir payé les droits d'amortissement au roi, et ceux d'indemnité au seigneur, devait donner au seigneur un homme vivant, mourant et confiscant.

CONFISCATION. s. f. Action de confisquer, adjudication au fisc. La peine de la confiscation des biens a été abolis, en France, par la charte constitutionnelle. Le bannissement perpétuel et la condamnation à mort emportaient, autrefois confiscation des biens. A peine de confiscation des exemplaires contrefaits. Les pays où la confiscation a lieu.

Il signifie aussi, Les biens confisqués. Le roi lui donna la confiscation d'un tel.

CONFISEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fait et vend des confitures, des conserves, des dragées, et toutes sortes de sucreries. Un excellent confiseur. Une excellente confiseuse. Marchand confiseur. Boutique, magasin de confiseur.

CONFISQUER. v. a. Adjuger au fisc pour cause de crime ou de contravention aux lois, aux ordonnances. On confisqua tous ses biens. On confisque les marchandises de contrebande.

Dans l'ancien Droit criminel, Qui confisque le corps, confisque les biens, La condamnation à mort emporte confiscation des biens. On disait de même, Confisquer corps et biens. CONFISQUER, se dit quelquefois, dans la Jurisprudence commerciale, en parlant Des choses saisies à un particulier, pour être adjugées à un autre. Les marchandises qu'il avait embarquées pour son compte particulier, furent confisquées au profit de ses coïntéressés.

CONFISQUÉ, ÉE. participę. Biens confisqués au profit de l'Etat.

Fig. et fam., C'est un homme confisqué, se dit D'un homme dont la santé est désespérée, ou dont la fortune est détruite.

CONFITEOR. s. m. (On prononce Confitéor.) Prière que font les catholiques avant que de se confesser, à la messe, et en d'autres occasions. Dire son confiteor.

CONFITURE. s. f. Fruits confits, racines confites au sucre ou au miel. Bonne confiture. Excellente confiture. L'abricot fait une bonne confiture. Il s'emploie plus ordinairement au pluriel. Des confitures de Genes, de Rouen, etc. De bonnes confitures. Des confitures sèches. Des confitures liquides, nouvelles, vieilles. Confitures moisies, chancies, candies. Des confitures à mi-sucre. Confitures musquées, ambrées, glacées. Faire des confitures. Quand des confitures sont mal faites, elles se décuisent. Une boite de confitures. Un pot de confitures. Tourte de confitures. Omelette aux confitures.

CONFITURIER, IERE. s. Celui, celle qui vend des confitures. C'est un confiturier, un marchand confi

turier.

CONFLAGRATION. s. f. T. didacLique. Embrasement général. Lacon

terrestre, etc. Il annonça que le monde finirait par une conflagra

tion universelle.

Il se dit quelquefois, figurément, d'Une grande révolution qui remue tous les esprits. Au milieu de cette conflagration générale, il prit le parti de la modération.

CONFLIT. s. m. Choc, combat. Rude conflit. Sanglant conflit. Le conflit de deux armées. Dans ce sens, il est vieux.

Il se dit quelquefois figurément. Le conflit des intérêts, des passions.

Il s'emploie plus ordinairement dans les locutions suivantes: Conflit de juridiction, Contestation entre deux ou plusieurs tribunaux dont chacun veut s'attribuer la connaissance d'une affaire; et, Conflit d'attribution, Contestation semblable entre un tribunal et une autorité administrative. On dit quelquefois absolument Conflit, dans l'un et dans l'autre sens. Elever un conflit de juridiction. Il s'est élevé un conflit de juridiction, il existe un conflit entre le tribunal de commerce et le tribunal de première instance. Règlement sur un conflit de juridiction. Ce conflit d'attribution a été réglé par la cour de cassation. Traité des conflits.

Conflit négatif, Celui qui a lieulorsque deux tribunaux se déclarent respectivement incompétents pour connaître d'une même affaire.

CONFLUENT.s. m. L'endroit où se joignent deux rivières. Cette ville est bâtie au confluent de deux rivières. Le confluent de la Seine et de la Marne.

CONFLUENT, ENTE. adj. T. de Médec. Il se dit D'une éruption de boutons, de taches, de pustules, etc., qui se touchent et se confondent. Petite vérole confluente, dont les boutons sont confluents.

CONFLUER. v. n. Il se dit en parlant De la réunion de deux grands cours d'eau. La Dordogne conflue avec la Garonne. Ces deux rivières confluent au-dessous de telle ville.

CONFONDRE. v. a. Réunir, mêler, brouiller plusieurs choses ensemble. Il se dit tant au sens physique qu'au sens moral. Dans le chaos, tous les éléments étaient confondus. Deux fleuves qui confondent leurs eaux. Etre confondu dans la foule. Les papiers qu'il me demande sont confondus parmi beaucoup d'autres, avec beaucoup d'autres. La mort égale et confond tous les rangs. Nous confondimes nos pleurs, nos regrets. On l'emploie souvent, en ce sens, avec le pronom personnel. Ces deux nuances se confondent. Lepeuple conquérant finit, à la longue par se confondre avec le peuple vaincu. Je ne sais plus où j'en suis, toutes mes idées se confondent. Une ligne qui se confond avec une autre.

,

Il signifie aussi, Ne pas faire distinction entre des personnes et des choses différentes, prendre une personne ou une chose pour une autre. Ces deux choses, ces deux personnes se ressemblent tellement, qu'il m'arrive souvent de les confondre, de confondre l'une avec l'autre. Il ne faut pas confondre l'innocent et le

ble.

CONFONDRE, signifie encore, Mettre en désordre, déconcerter, humilier. Dieu se plaît à confondre les vains projets des hommes. Dieu confond l'orgueil des superbes.

Par civilité, Vos louanges me confondent, se dit Lorsqu'on reçoit quelque louange excessive, et qu'on veut s'en défendre. On dit de même, Vos politesses, vos égards me confondent; et, Vous me confondez par vos louanges, etc.

CONFONDRE, signifie particulièrement, Convaincre en causant de la honte, réduire à ne savoir que répondre. Voilà un raisonnement propre à le confondre. Cette déposition a confondu l'accusé. Confondre un calomniateur, Le démasquer, montrer qu'il en a imposé.

Il signifie également, Causer un grand étonnement, une sorte d'effroi, de stupeur. Ce que vous dites là me confond. Une telle insolence doit vous confondre. Je restai confondu. Cela confond ma raison, mon imagination.

Il signifie pareillement, avec le pronom personnel, S'embrouiller, se troubler, se déconcerter. Les détails de cette affaire sont très-multipliés, il y a de quoi s'y confondre. Il parut se confondre dès la première question.

Fam., Se confondre en excuses, en respects, en remerciments, etc., Multiplier les cérémonies, les excuses, les respects, etc. CONFONDU, UE. participe.

CONFORMATION. s. f. Manière dont une chose est conformée. Il se dit plus particulièrement Des corps organisés. La conformation des parties d'un corps. La conformation des organes. Une bonne conformation. Conformation vicieuse.

Vice de conformation dans une personne, dans un animal, Ce qu'il y a de défectueux dans la disposition des parties de son corps, dans son organisation. Cette maladie provient d'un vice de conformation.

CONFORME. adj. des deux genres. Qui a la même forme, qui est semblable. La copie est conforme à l'original.Ces écritures sont conformes.

Ces deux choses sont entièrement conformes.Son humeur est conforme à la votre.

Pour copie conforme. Formule par laquelle celui qui délivre une copie, assure qu'elle est conforme à l'original.

CONFORME, signifie aussi, Qui convient, qui s'accorde. Mener une vie conforme à sa profession. Son habit n'est pas conforme à son état. Avoir des sentiments conformes à sa naissance. Cela est parfaitement conforme à ses vues. Ses mœurs ne sont pas conformes à sa doctrine.

CONFORMEMENT. adv. D'une manière conforme. Il faut procéder conformément à telle loi, à telle ordonnance. Conformément à tel jugement, il a été procédé à... Vivre conformément à son état.

CONFORMER. v. a. Rendre conforme. Conformer sa vie, ses actions à la doctrine de l'Evangile. Con

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