COUSIN, INE. s. 11 se dit de Ceux qui sont issus ou qui descendent, soit de deux frères, soit de deux sœurs, soit du frère ou de la sœur, Cousins germains. Cousins issus de germain. Cousins au troisième et auquatrième degré, etc. Bon cousin. Cher cousin. C'est mon cousin, ma cousine. Nous sommes cousins. De quel côté sont-ils cousins ? En France, le roi, dans ses lettres, traite de Cousin, non-seulement les princes de son sang, mais encore plusieurs princes étrangers, les cardinaux, les pairs, les ducs, les maréchaux de France, les grands d'Espagne, et quelques seigneurs du royaume. Prov., Si telle chose m'arrivait, le roi ne serait pas mon cousin, Je m'estimerais plus heureux que le roi. On dit de même, Quand il a telle chose, quand telle chose lui arrive, le roi n'est pas son cousin. COUSIN, se dit quelquefois, figurément et familièrement, de Ceux qui sont bons amis, qui vivent en bonne intelligence. Ils sont grands cousins. Si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins. COUSIN. s. m. Sorte de moucheron dont la piqûre et le bourdonnement sont fort importuns. Un cousin vint le piquer à la joue. Les cousins l'ont fort importunė, l'ont tourmenté toute la nuit. Etre mangé de cousins. Chasser les cousins. Fam., et par un mauvais jeu de mots, Etre mangé de cousins, avoir toujours des cousins chez soi, Avoir souvent chez soi des parasites qui se disent cousins ou amis. Chasse-cousin. Voyez cette expression à son rang alphabétique. COUSINAGE. s. m. La parenté qui existe entre cousins. Ils s'appellent cousins, je ne sais d'où vient ce cousinage. Il est entré dans cette maison sous prétexte de cousinage. Il se prend aussi pour Toute l'assemblée des parents. Il pria tout le cousinage. Ce mot est familier dans les deux sens. COUSINER. v. a. Appeler quelqu'un cousin. Il vous cousine : de quel côté est-il votre cousin? On Temploie aussi avec le pronom personnel, comme verbe réciproque. Je ne sais s'ils sont parents, mais ils se cousinent. Ce sens vieillit. Il signifie neutralement, dans le langage familier, Faire le parasite chez l'un et chez l'autre, sous prétexte de parenté ou d'amitié. Comment peut-il vivre avec si peu de biens? Il va cousiner chez l'un chez l'autre. Il s'est accoutumé à cousiner. Fig. et fam., Ils ne cousinent pas ensemble, se dit De deux personnes dont les caractères ne peuvent s'accorder. COUSINÉ, ÉE. participe. COUSINIÈRE, s. f. Rideau de gaze dont on entoure un lit, pour se garantir des cousins. COUSSIN. s. m. Sorte de sac cousu de tous les côtés, et rempli de plume, ou de bourre, ou de crin, etc., pour s'appuyer, pour s'asseoir, ou pour mettre les pieds dessus. Coussin de drap, de velours, etc. Coussin de voiture. Mettre un coussin sur la selle d'un cheval, pour y étre assis plus mollement. Mettre un coussin derrière la selle, pour porter quelqu'un en croupe, ou pour y placer une valise. COUSSINET. s. m. Petit coussin. Il faut mettre un coussinet derrière la setle pour porter la valise. Coussinet qu'on met sous la cuirasse, etc. Coussinet de senteur. COUT. s. m.Ce qu'une chose coûte. Il n'est plus guère usité qu'en style de Pratique. Les frais et les loyaux coûts. Le coût d'un exploit, d'un jugement. Le coût d'une assurance. On dit quelquefois, Les menus coûts, Les petites dépenses. Prov., Le coût fait perdre le goût, La trop grande dépense qu'il faudrait faire pour avoir une chose, en ôte l'envie. COUTANT. adj. Il n'est usité que dans cette locution, Prix coûtant, Le prix qu'une chose a coûté. Je vous le donne, je vous le cède au prix coûtant. COUTEAU. s. m. Instrument composé d'une lame et d'un manche, et qui sert ordinairement à couper, surtout à table. Couteau tranchant. Couteau épointè. Couteau ébréché. Couteau pliant. Couteau à gaine. Couteau à ressort, à virole. Couteau à lame d'argent, à lame d'or. Couteau de cuisine, de table, de poche. Couteau à bascule. Couteau à manche d'ivoire, de nacre, d'argent. La lame, la pointe, le tranchant, le dos d'un couteau. Couteau de Paris, de Langres, de Châtellerault, etc. Couleau à deux lames, à deux tranchants. Couteau d'argent. Couteau d'or. Emoudre, aiquiser un couteau. Emmancher un couteau. Il lui a donné un coup de couteau. Il lui a donné du couteau dans le ventre. Il tira le couteau sur lui. Il lui mit le couteau à la gorge, sur la gorge. Prov. et fig., Couteau pendant, se dit d'Un homme qui en accompagne toujours un autre, et qui est prêt à le servir en toute occasion. Un tel est toujours avec lui, c'est son couteau pendant. Fig., Mettre couteaux sur table, Donner à manger. Fig., Etre sous le couteau, avoir le couteau sur la gorge, Etre menacé par un ennemi puissant; être sous l'influence d'une vive crainte qui détermine à faire ce qu'on ne voudrait pas. Prov. et fig., On vous en donnera de petits couteaux pour les perdre, se dit Aux enfants à qui l'on refuse quelque chose. En Hist. nat., Manche de couteau, Espèce de coquillage bivalve. COUTEAU, se dit quelquefois, poétiquement, d'Un poignard, et de L'instrument avec lequel on égorgeait les victimes chez les anciens. Il porta, il enfonça le couteau dans le sein qui l'avait nourri. Le couteau sacré. Les couteaux sacrés. Il se dit également, dans les Arts, de Certains instruments, de formes assez diverses, qui servent en général à couper, à tailler, à racler, etc. Couteau de palette. Couteau de doreur. Les chirurgiens font usage de différentes sortes de couteaux. On se sert d'un couteau de bois ou d'ivoire pour couper les feuillets d'un livre broche. Couteau de tripière, Couteau qui tranche des deux còtés. Prov. et fig., C'est un couteau de tripière, un couteau à deux tranchants, un couteau qui tranche des deux côtés, se dit De celui qui parle en bien et en mal de la même per sonne. COUTEAU, signifie encore, Une épée courte qu'on porte au côté. Il ne porte qu'un couteau. Son ennemi avait une épée de longueur, et lui n'avait qu'un couteau. Ce sens vieillit. Prov. et fig., Aiguiser ses couteaux, Se préparer au combat ou à la dispute. Prov., Ils sont aux épées et aux couteaux, et plus ordinairement, Ils en sont aux couteaux tirés, à couteaux tirés, Ils sont en grande inimitié, ou en grand procès, en grande querelle. Pop., Jouer des couteaux, Se battre à l'épée. Couteau de chasse, Courte épée qui d'ordinaire ne tranche que d'un côté, et dont on se sert pour couper les branches, quand on brosse au travers des bois, ou pour achever le sanglier, le cerf. COUTELAS. s. m. Sorte d'épée courte et large, qui ne tranche que d'un côté. Coutelas bien tranchant. Coutelas de Damas. Un coup de coutelas. Il lui a fendu la tête de son coutelas, avec son coutelas. COUTELIER, IÈRE. s. Celui, celle dont le métier est de faire, de vendre des couteaux, ciseaux, rasoirs, lancettes, canifs, etc. Boncoutelier. Maitre coutelier. Garçon coutelier. Il est coutelier à Paris. La boutique d'un coutelier. COUTELIÈRE. s. f. Étui dans lequel on met plusieurs couteaux. Une coutelière pour une demi-douzaine, pour une douzaine de couteaux. Ce n'est pas la coutelière de ces couteaux-là. Il n'est plus guère usité: on dit maintenant, Une boite à couteaux; et, Une boîte de couteaux, lorsqu'elle est pleine de ses cou teaux. COUTELLERIE. s. f. Métier de coutelier; art de faire des couteaux, des ciseaux, des rasoirs, etc. Il entend bien la coutellerie. Il se dit aussi d'Un atelier où l'on fait des couteaux, etc. Établir une coutellerie. Il se dit en outre, collectivement, Des ouvrages que font ou débitent les couteliers. Il se fait beaucoup de coutellerie à Châtellerault. Il y a un grand commerce de coutellerie dans cette ville. COUTER. v. n. Étre acheté un certain prix. Coûter cher. Cette chose coûte plus qu'elle ne vaut. Combien vous coûte, que vous coûte cette étoffe, ce vin, ce cheval, cette maison, celte terre, etc. ? Le prix que coûte une chose. Cette étoffe coûte vingt francs l'aune. Cela m'a coûté trois cents francs. Je veux avoir cela, quoi qu'il coûte, quoi qu'il en coûte. Cela lui coûte bon, lui coûte bel et bon. Ces biens-là ne lui coutent guère. Il se dit aussi en parlant De la dépense que l'on fait pour quelque chose. L'entretien d'un cheval, d'une voiture, coûte tant par an. Manourriture ne me coûterien. Ses enfants lui coûtent beaucoup. Ce voyage vous coûtera peu. Ne plaidons point, les procès coûtent trop. Tous frais faits, il m'en coûte tant. Il coûte beaucoup à bâtir. Il a fait une folie qui lui a coûté cher, qui lui coûte son bien. Fig. et fam., Cela ne lui coûte quère, Il ne ménage point cela, il le prodigue. Vraiment l'argent ne lui coûte guère. Ce général expose ses troupes à tout moment, les hommes ne lui coûtent guère. COÛTER, signifie aussi, figurément, Etre cause de quelque perte, de quelque douleur, de quelque peine, de quelque soin, etc. Il lui en a coûté un bras pour avoir été à la guerre. Il vous en coûtera la vie. Il vous en coûtera la tête. Il ne vous en coйtera qu'une saignée. Cette perte lui a coûté bien des soupirs, bien des larmes. Cette sottise lui coûte cher. Cette victoire a coûté beaucoup de sang. La place qu'il obtient, lui a coûté bien des bassesses. C'est trop acheter le plaisir d'un moment, quand il coûte un long repentir. Cet ouvrage lui coûte bien des veilles. Cette recherche lui a coûté bien du temps, lui coûte de grands soins, un grand travail. La peine qu'il m'en coûte. Il s'emploie quelquefois absolument, tant au propre qu'au figuré. Les procès, les voyages coûtent. Tout coûte en ce monde. Cet ouvrage, ce discours a dú lui coûter. COÛTER, SE dit particulièrement, au figuré, Des choses que l'on ne fait qu'à regret, auxquelles on ne se détermine que difficilement. Je ne vous cache pas que celle démarche me coûte un peu, me coûte beaucoup, ou absolument, me coûte. Cela me coûte à dire. Il m'en coûte, et m'en coûte beaucoup, de vous faire ces reproches. Il coûte de renoncer à d'anciennes habitudes. Rien ne lui coûte, Il n'épargne rien, ou Il ne trouve rien de ridicule. Quand il est amoureux, quand il est question d'obliger ses amis, rien ne lui coute. Tout lui coûte, Il a de la peine à faire tout ce qu'il fait. Il rend ser vice à regret, tout lui coûte. Il n'a aucune facilité pour écrire, tout lui coûte. Fam., Coûte que coûte, à quelque prix que ce soit, quoi qu'il puisse puisse arriver. Le verbe Coûter, étant neutre, n'a point de participe; cependant plusieurs personnes écrivent, Les vingt mille francs que cette maison m'a coûtés; les efforts que ce travail m'a coûtés, la peine qu'il m'a coûtée. L'exactitude grammaticale exige, Les vingt mille francs que cette maison m'a coûté; les efforts, la peine que ce travail m'a coûté. COUTEUX, EUSE. adj. Qui engage à de la dépense. Les voyages sont coûteux. Le goût des tableaux est coûteux. COUTIER. s. m. Ouvrier qui fait des coutils. COUTIL. s. m. (On ne prononce pas I'L.) Espèce de toile faite de fil de chanvre ou de lin, qui est lissée et fort serrée, propre à faire des lits de plume, des taies d'oreiller, des tentes, etc. Coutil de Flandre. Coutil de Bruxelles, de Normandie, etc. COUTRE. s. m. Fer tranchant qui fait partie de la charrue et qui sert à fendre la terre quand on laboure. Un coutre bien tranchant. COUTUME. s. f. Habitude contractée dans les mœurs, dans les manières, dans les discours, dans les actions. Bonne coutume. Mauvaise coutume. Sotte coutume. Vilaine coutume. Prendre, quitter une coutume. Se défaire d'une coutume. Il a la mauvaise coutume de faire des grimaces, de se faire attendre, etc. Cela lui a tourne en coutume. Il s'en est fait une coutume. On fait beaucoup de choses par coutume. Il ne faut pas perdre les bonnes coutumes. Il avait coutume de faire cela. COUTUME, se dit quelquefois de Ce qui est devenu en quelque sorte une obligation ou un engagement, parce qu'on l'a souvent pratiqué. Parce qu'on lui a souffert cela une fois, il veut le tourner en coutume. On dit proverbialement, en ce sens, Une fois n'est pas coutume. COUTUME, s'emploie figurément,en parlant De ce qui arrive souvent aux choses inanimées. Ce pommier a coutume de donner beaucoup de fruits. Cette cheminée a coutume de fumer quand le vent du midi souffle. Les pierres qui viennent d'être tirées de la carriere ont coutume de se fendre à la gelée. Il se dit aussi de Ce qu'on pratique ordinairement en de certains pays et en de certaines choses. Vieille coutume. Ancienne coutume. C'est la coutume de tel pays, de telle ville, de se réjouir, de danser tel jour, de solenniser telle fête, de faire telle cérémonie, telle réjouissance, etc. C'est la coutume en France de... Cette coutume s'est introduite, s'est conservée, s'est perdue, abolie. La coutumen'est plus de... n'en est plus. La coutume était que... C'était une coutume reçue. Ila ramené, rétabli l'ancienne coutume. Cela est venu en coutume, est passé en coutume. Il signifie plus particulièrement, Certain droit municipal qui, s'étant établi par l'usage et par la commune pratique d'une ville, d'une province ou d'un canton, y tient lieu et a force de loi. Une législation uniforme a remplacé les anciennes coutumes. Coutume générale d'une province. Coutume de Normandie, de Champagne. Coutume de Paris. Coutume locale. Réformer la coutume. Rédiger par écrit une coutume. Ils s'étaient mariés suivant la coutume de Paris. Telle coutume était favorable aux femmes, telle autre était désavantageuse aux puinés. Il a écrit sur la coutume. C'est un point de coutume. Ce n'est pas un pays de droit écrit, c'est un pays de coutume. Les us et coutumes: voyez Us. Il signifie, par extension, Le recueil du droit coutumier de quelque pays. Il a commenté la coutume du Nivernais, de Bretagne, de Normandie. Vous trouverez cela dans la coutume de... La coutume de... porte que... Tel article de la coutume. Suivant les dispositions de la coutume. COUTUME, se dit aussi De certains droits et impôts qui se payaient autrefois en quelques passages et ailleurs. Payer la coutume. La coutume qui se lève en tel endroit sur le vin, sur les bateaux, sur les vivres, etc. Coutume de Bayonne. Coutume de Bordeaux. Il était fermier de la coutume de... Cette marchandise doit la coutume, ne doit point la coutume. DE COUTUME. loc. adv. A l'ordinaire. Il en use comme de coutume. Il est plus gai que de coutume. Il se porte mieux que de coutume. Il s'est levé plus tard que de coutume. COUTUMIER, IERE. adj. Qui a coutume de faire, etc. Il est coutumier de mentir. Ce sens est familier et peu usité. Etre coutumier du fait, Avoir coutume de faire certaine chose. Il se prend ordinairement en mauvaise part. Je ne suis pas étonné qu'il vous ait trompé, il est coutumier du fait. COUTUMIER, signifie aussi, Qui appartient à la coutume. Droit coutumier. Pays coutumier, se dit, par opposition à Pays de droit écrit, de Tout pays où l'on suivait une coutume provinciale ou locale. COUTUMIER. s. m. Livre contenant la coutume, le droit municipal d'une ville, d'une province ou d'un canton. Le coutumier de Normandie. Le coutumier de Champagne. Grand coutumier, ou Coutumier général, Recueil général des coutu mes. COUTURE. s. f. Assemblage de deux choses qui se fait par le moyen de l'aiguille ou de l'alène, avec du fil, de la soie, etc. Grosse couture. Couture menue, fine, ronde, plate. Double couture. Couture en surjet. Les coutures d'un habit, d'une chemise, d'un gant, d'une botte, d'un soulier, etc. Des souliers à double couture. Faire une couture. Une robe sans couture. Linceuls, draps sans couture. On n'en voit point la couture. Cette couture ne parait point. C'est la couture qui vous blesse. Il faut rabattre la couture, les coutures. Un habit brodé sur toutes les coutures. Pop. et fig., Il faut lui rabattre les coutures, se dit A un homme qui a un habit neuf, en le frappant par manière de plaisanterie. On le dit aussi, dans une acception plus figurée, en parlant D'un homme trop vain de quelque nouvelle dignité, et dont l'orgueil aurait besoin d'être rabaissé. Fig. et fam., Battre une armée à plate couture, La battre, la défaire complétement. Leur armée fut battue à plate couture. Nous les battimes à plate couture. COUTURE, signifie quelquefois, L'action de coudre. Cette couture est aisée, est pénible. Il faut encore un ou deux points de couture à cet ha bit. Il signifie aussi, L'art de coudre en linge, en drap, ou autres étoffes. Apprendre la couture. Elle ne veut pas quitter la couture. Il signifie encore, La façon dont une chose est cousue, ou bien ou mal. Belle couture. Couture malpropre. Voilà une vilaine couture. COUTURE, se dit, par analogie, de La cicatrice qui reste d'une plaie, soit qu'elle ait été recousue ou non, et même Des grandes marques que laisse la petite vérole sur le visage. Grosse couture. Vilaine couture. Il en a encore la couture sur le visage. Il a le visage tout plein de coulu couturier. COUTURIÈRE. s. f. Celle qui travaille en couture, de linge ou d'habits. Habile couturière. Couturière en linge. Couturière en robes. Couturière pour femme. COUVAIN. s. m. coll. OEufs des abeilles, des punaises et de quelques autres insectes. Les fourmis cherchent avec avidité le couvain des punaises. COUVAISON. s. f. Temps où couvent les poules et autres oiseaux de basse-cour. COUVÉE. s. f. coll. Tous les œufs qu'un oiseau couve en même temps; ou Les petits qui en sont éclos. Il y avait tant d'œufs à la couvée. Cette poule a amené quinze poussins d'une couvée. Ces deux poulets sont de la méme couvée. La poule et toute sa couvée. Un serpent monta dans le nid et mangea la mère et la couvée. Il signifie aussi, figurément, et le plus souvent en mauvaise part, Race, engeance. Le père, la mère, les enfants, sont tous fripons; toute la couvée n'en vaut rien. Ce sens est familier. COUVENT.s.m. Maison religieuse, monastère. Couvent de capucins, de chartreux. Couvent de filles. Se mettre, se jeter dans un couvent. Entrer dans un couvent. Sortir du couvent. Menacer une fille du couvent, de la mettre au couvent, de l'enfermer dans un couvent. Fermer les couvents. Il se prend aussi, dans un sens collectif, pour Tous les religieux ou toutes les religieuses qui sont dans un même monastère. C'est un couvent bien réglé. Tout le couvent s'assembla pour l'élection de l'abbesse. La moitié du couvent était pour tel religieux, l'autre moitié voulait un autre supérieur. COUVER. v. a. Il se dit Des oiseaux qui se tiennent sur leurs œufs pour les faire éclore. Les oiseaux couvent leurs œufs. Cette poule a couvé tant d'œufs. On lui a fait couver des œufs de cane. Il se dit quelquefois absolument, C'est la saison où tels oiseaux couvent. Cette femme a tant de poules qui couvent. Mettre des poules couver. Cette poule veut couver. Fig. et fam., Couver des yeux une personne, une chose, La regarder avec intérêt, avec complaisance. Elle couve des yeux son fils, sa fille. L'avare couve des yeux son trèsor. COUVER, se dit figurément en parlant Des choses que l'on tient cachées, qui se préparent sourdement. Cet homme couve de mauvais desseins. Tout cela couve une guerre civile, couve quelque grand malheur. On l'emploie quelquefois avec le pronom personnel, dans le sens passif. Il se couve quelque chose de dangereux. Il se couve là-dessous je ne sais quoi. COUVER, est aussi neutre, et se dit figurément Des choses qui sont cachées, qui ne paraissent point, et qui peuvent se découvrir quelque temps après. En ce sens, il se dit principalement Du feu, de quelques vapeurs, des humeurs. Le feu couve sous la cendre. Cette vapeur maligne, ce mauvais air se conserva dans une balle de laine, dans un paquet de linge, et couva longtemps. Cette mauvaise humeur couve, se couve dans ses entrailles. Il est employé quelquefois activement, dans le même sens. Vos entrailles couvaient cette humeur maligne. Il couve une grande maladie. Il se dit également Des choses morales, comme d'une conspiration, d'un dessein, d'une guerre. Cette conspiration couve depuis longtemps. Cette guerre s'est allumée, elle couvait depuis longtemps. Sa haine, son amour a longtemps couvé dans son cœur. Fig. et fam., Il faut laisser couver cela, se dit D'une chose qu'il ne faut pas se presser de faire. COUVÉ, ÉE. participe. COUVERCLE. s. m. Ce qui est fait pour couvrir, ce qui sert à couvrir un pot, un coffre, une boite, une cassette, une marmite, ou quelque vase. Le couvercle d'un pot. Couvercle à pot. Le couvercle d'une écuelle. Le couvercle d'un cuvier. Un couvercle à lessive. Le couvercle d'une boîte. Mettre, attacher un couvercle sur... Attacher un couvercle à... COUVERT. s. m. La nappe avec les serviettes, les couteaux, les cuillers, etc., dont on couvre la table. Mettre le couvert. Ranger le couvert. Óter le couvert. Grand couvert, Repas qu'un monarque fait en public avec un certain cérémonial. COUVERT, désigne plus particulièrement, L'assiette, la serviette, etc., qu'on sert pour chaque personne. Il tient grande table, il y a tant de couverts. Mettez encore un couvert pour monsieur. Une table de tant de couverts. Un salon de cinquante couverts. Avoir toujours son couvert mis dans une maison, chez quelqu'un, Etre certain qu'on y sera toujours reçu à dîner comme un ami de la maison. COUVERT, se dit aussi d'Un étui Carni d'une cuiller, d'une fourchette, et d'un couteau. Couvert de vermeil doré. Il porte toujours son couvert à la campagne, en voyage. Il se dit encore d'une cuiller et d'une fourchette réunies. Une douzaine de couverts d'argent à filet. COUVERT, signifie de plus, Retraite, asile, logement; et, dans cette acceрtion, il s'emploie avec l'article le. Donner le couvert à quelqu'un. Si j'avais le couvert pour cette nuit dans cette maison. Il n'y est pas nourri, il n'a que le couvert. Il se dit aussi d'Un lieu planté d'arbres qui donnent de l'ombre. Il n'y a point de couvert dans ce jardin. Allons chercher le couvert. Mettons-nous sous ce couvert. COUVERT, signifie en outre, L'enveloppe, l'adresse d'un paquet. Cela est arrivé franc de port sous le couvert du ministre. À COUVERT. loc. adverbiale ou prépositive, qui se dit en parlant D'un lieu où l'on peut se garantir des injures du temps. Il ne craint point la pluie, le mauvais temps, il est à couvert. Il s'est mis à couvert. Etre à couvert de l'orage, de la pluie. Il se dit, dans un sens analogue, en termes de Guerre. Etre à couvert, se mettre à couvert du canon, de la mousqueterie. L'attaque n'est pas si dangereuse de ce côté-là, on y peut aller à couvert. Etre à couvert d'un bois, d'un marais, d'une rivière, etc., Etre protégé, garanti par un bois, un marais, etc. À COUVERT, signifie aussi figurément, En sûreté, tant au sens physique qu'au sens moral. Mettre son bien, ses effets à couvert. Etre à couvert de ses ennemis. Etre à couvert de la nécessité, de la mauvaise fortune. Son honneur est à couvert. Mettre sa réputation à couvert de tout soupçon. Rien ne met à couvert de la calomnie. En termes de Commerce, Étre à couvert, Avoir des garanties sûres pour les prêts ou les avances que l'on a faits à quelqu'un. COUVERTĖ. s. f. Émail qui couvre une terre cuite mise en œuvre. Il se dit particulièrement De la porcelaine. La pâte d'une bonne porcelaine doit étre sans sels, et la couverte sans métaux. COUVERTEMENT. adv. Secrètement et en cachette. Il faisait semblant de vouloir le servir, mais couvertement il lui rendait de mau vais offices. Ila fait cela si couvertement, qu'on n'en a jamais rien pu deviner. Il a vieilli. COUVERTURE. s. f. Ce qui sert à couvrir quelque chose. Il se dit ordinairement de La toile, du drap, d'une étoffe quelconque, avec lesquels on couvre, on enveloppe certaines choses. Couverture de fourgon. Couverture de charrette, de chariot, etc. Couverture de mulet. Couverture de chevaux. Couverture de lit. Couverture de fauteuil, de canapé. COUVERTURE, quand il est dit absolument, s'entend d'une couverture de lit. Couverture fine. Couverture double. Couverture de laine, de soie. Couverture de coton. Couverture piquée; etc. Remettre la couverture. Il est mauvais coucheur, il tire toute la couverture à lui, les draps et la couverture. On l'a berné dans une couverture. Faire la couverture, Replier le drap et la couverture après que le lit est fait, pour qu'on y puisse entrer plus facilement. Fig. et fam., Tirer la couverture à soi, de son côté, Prendre plus que sa part, chercher dans une affaire à s'emparer de profits, d'avantages qu'on doit partager avec d'autres. COUVERTURE, Se dit aussi Du papier, de la peau, etc., qui sert à couvrir un livre. La couverture d'un livre. Couverture, imprimée. Couverture de vélin, de veau, de basane, de maroquin, de chagrin, Couverture dorée. Riche couverture. Il n'a jamais vu ce livre que par la couverture. Quand la couverture d'un livre est de peau, on dit plus ordinairement, Reliure. Il se dit encore de Ce qui forme la surface extérieure d'un toit. La couverture d'une maison. La couverture est placée sur le comble. La couverture est de chaume, de tuile, d'ardoise, de plomb, etc. Abattre la couverture. Travailler à la couverture. Relever, réparer la couverture. COUVERTURE, Signifie figurément, Prétexte. Sous couverture d'amitié. Il cherche une couverture à son crime. Quelle couverture peut-il donner à cette méchanceté? L'hypocrisie sert de couverture à bien des crimes. Ce sens est peu usité. COUVERTURE, en termes de Banque et de Commerce, Garantie donnée pour assurer un payement. Ce négociant me doit beaucoup, mais j'ai de bonnes couvertures. J'ai tiré sur vous une lettre de change, ассерtez-la; je vous en enverrari la couverture, la provision, avant l'échéance, Je vous ferai passer les fonds avant l'échéance. COUVERTURIER. 9. m. Marchand ou artisan qui vend, qui fait des couvertures. Marchand couverturier. COUVET. s. m. Pot de terre ou de cuivre, avec une anse, dans lequel on met de la braise, et que les femmes du peuple placent entre leurs pieds en hiver. COUVEUSE. s. f. Poule qui couve, qui aime à couver. Cette poule est une bonne couveuse. COUVI. adj. m. Il se dit D'un œuf à demi couvé, ou gâté pour avoir été gardé trop longtemps. Dans cette omelette, il y a quelque œuf couvi qui la gâte. Des œufs couvis. COUVRE-CHEF. s. m. Ancien mot qui signifiait, Bonnet, chapeau. Il se dit encore quelquefois par plaisan terie. Il se dit, en Chirurgie, d'Un bandage dont on se sert pour envelopper la tête. Petit couvre-chef.Grand couvre-chef. COUVRE-FEU.s. m. Ustensile de cuivre ou de fer, qu'on met sur le feu pour le couvrir et le conserver la nuit. Il se dit aussi Du coup de cloche qui, dans certaines villes, marque l'heure de se retirer, de couvrir le feu, etc. Sonner le couvre-feu. COUVRE-PIED. s. m. Sorte de petite couverture d'étoffe, qui ne s'étend que sur une partie du lit, et qui sert à couvrir les pieds. Couvrepied d'indienne. Couvre-pied de taffetas piqué. Couvre-pied d'èdredon. COUVREUR. s. m. Artisan dont le métier est de couvrir les maisons. Couvreur en ardoise, en tuile, en chaume, etc. Il faut faire monter le couvreur sur ce toit. Maitre couvreur. Compagnon couvreur. COUVRIR. v. a. (Je couvre, tu couvres, il couvre; nous couvrons, vous couvrez, ils couvrent. Je couvrais. Je couvris. J'ai couvert. Je couvrirai. Couvre. Que je couvre. Que je couvrisse. Couvrant.) Mettre une chose sur une autre pour la cacher, la conserver, l'orner, etc. Couvrir une statue, un tableau. Couvrir une maison. Couvrir de terre les racines d'un arbre. Couvrir un plat. Couvrir un pot. Couvrir de chaume, de tuile, d'ardoise. Couvrir une charrette, un bateau, etc. Ce parapluie est assez grand pour couvrir trois personnes. Couvrir d'or, d'argent. Couvrir de cuir une malle, un coffre. Couvrir un livre de parchemin, de vélin, de veau. Couvrir des chaises de toile, de serge, etc. Se couvrir la tête, le visage. On le dit aussi Des choses avec lesquelles on en couvre d'autres. Le voile qui couvre ce tableau, celte statue. On enleva la terre qui couvrait le cercueil. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Se couvrir d'un manteau. Couvrir un malade, Augmenter le nombre des couvertures, pour le garantir du froid, ou pour lui pro curer une sueur. Couvrir le feu, Mettre de la cendre dessus pour le conserver. Couvrir une carte, Mettre une carte sur une autre; ou Mettre de l'argent sur sa carte. Fig. et par exagérat., Couvrir d'or un domaine, un tableau, En offrir un prix excessif. Pop., Couvrir la joue à quelqu'un, Lui donner un soufflet. S'il me soutient cela, je lui couvrirai la joue. Prov. et fig., Se couvrir d'un sac mouillé, Se servir d'une excuse vaine, qui aggrave la faute plutôt que de la diminuer. COUVRIR, signifie aussi, Revêtir. Couvrir les pauvres. Les vêtements qui le couvrent. On l'emploie également, dans ce sens, avec le pronom personnel. Se couvrir d'un habillement modeste. Cette femme est si pauvre, qu'elle n'a pas de quoi se couvrir. Il faut avoir soin de se bien couvrir en hiver. COUVRIR, avec le pronom personnel, signifie aussi, Mettre son chapeau sur sa tête. Il se couvrit le premier. Couvrez-vous, monsieur. Un ambassadeur, un grand d'Espagne se couvre, a le droit de se couvrir devant le roi. COUVRIR, signifie encore, Mettre une chose en grande quantité sur une autre. Couvrir un habit d'or, d'argent, de clinquant, de broderie. Couvrir la mer de vaisseaur. Couvrir la campagne de soldats, de morts. Couvrir une table de louis d'or. Couvrir une table de mets. Il vint un boulet de canon qui le couvrit de terre. Ce cabriolet m'a couvert de boue. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Se couvrir de diamants, de pierreries. Il se dit aussi figurément, dans le sens qui précède. Son discours fut couvert d'applaudissements. Il fut couvert de risées, de huées. Couvrir quelqu'un de honte, d'opprobre, d'infamie. Je le couvrirai de confusion. Cette action le couvrit de gloire. On l'emploie souvent avec le pronom personnel. Secouvrir d'opprobre, d'infamie. Se couvrir de crimes. Se couvrir de gloire. Fig., Se couvrir de lauriers, Remporter des victoires, une grande victoire. Fig., Se couvrir de boue, S'avilir par des actions basses, infàmes, tomber dans le dernier mépris. Fig., Se couvrir du sang de quelqu'un, Tuer ou faire tuer quelqu'un. Cette phrase ne se dit que D'une action criminelle. COUVRIR, se dit pareillement Des choses qui s'étendent, qui se répandent sur d'autres. Les eaux debordées couvrirent en un moment toute la campagne. Une rougeur subite couvrit son visage. D'epaisses ténèbres couvrirent ses yeux. Ces ruines couvrent un espace de plusieurs lieues. Une foule immense couvrait la place publique. Enlevez la poussière qui couvre ce tableau. La paleur qui couvrait son visage. Une lèpre hideuse couvrait tout son corps. On l'emploie également avec le pronom personnel, dans le sens passif. La terre se couvre de verdure. Son front se couvrit d'une aimable rougeur. Mes yeux se couvrirent d'un nuage. Le ciel, le temps se couvre, l'horizon se couvre, Il se brouille, s'obscurcit par des nuages. Le temps commence à se couvrir. = Fig., L'horizon se couvre, Il survient des obstacles; des événements sinistres se préparent. COUVRIR, signifie en outre figurément, Cacher, dissimuler. Il sait bien couvrir ses desseins. Il couvre bien son jeu. Il sait bien couvrir ses défauts. Il couvre sa passion. Cette modestie apparente couvre une grande vanité. On l'emploie aussi avec le pronom personnel Le vice cherche quelquefois à se couvrir des apparences de la vertu. En termes de Guerre, Couvrir sa marche, Cacher sa marche, la dérober à l'ennemi. Un bon général doit savoir couvrir sa marche. Fig., Couvrir sa marche, Cacher ses desseins, aller adroitement à ses fins. COUVRIR, signifie également, Excuser, faire pardonner, pallier. On pourrait couvrir sa faute, en disant que... Quelques beautés ne sauraient couvrir les nombreux défauts de cet ouvrage. On dit dans un sens analogue, avec le pronom personnel, Se couvrir d'un prétexte. Ce crime a été couvert par l'amnistie, On ne peut plus en poursuivre - l'auteur, parce qu'il a été amnistié. COUVRIR, signifie encore, Garantir, mettre à l'abri. Couvrir de gabions ceux qui travaillent à une tranchée. Il s'élança, et le couvrit de son corps. On l'emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom personnel. Se couvrir de son bouclier. Il se dit quelquefois figurément. Couvrir quelqu'un de sa protection, de sa faveur. Secouvrir d'un grand nom, d'un vain titre. Le pavillon couvre la marchandise. Par extension, Se couvrir de son épée, Se servir assez adroitement de son épée pour mettre à couvert et défendre à la fois toutes les parties de son corps. Absol., au Trictrac, Se couvrir, Placer une seconde dame sur une flèche qui n'en avait qu'une. COUVRIR, signifie particulièrement, en termes de Guerre, Protéger, défendre. La citadelle couvre la ville. Un corps de trente mille hommes couvrait nos frontières de ce côté. Avec le pron. person., Se couvrir d'un bois, d'une colline, d'une éminence, d'un marais, etc., Se poster près d'un bois, d'un marais, etc., en sorte qu'on ne puisse être attaqué que difficilement de ce côté-là. Couvrir un siège, Empêcher que l'ennemi ne vienne mettre obstacle à la continuation d'un siége. COUVRIR, SE dit aussi D'un son ou d'un bruit qui en domine un autre, et ne permet pas de l'entendre ou de le distinguer. Le bruit qui se faisait dans l'assemblée couvrit entièrement la voix de l'orateur. L'orchestre couvre la voix des chanteurs. Le fracas du tonnerre couvrait le bruit de la cataracte. COUVRIR, se dit quelquefois, au figuré, De ce qui indemnise des frais, des dépenses qu'on a faites dans quelque entreprise. Le produit de la recette est à peine suffisant pour couvrir les frais. En Jurisp., Couvrir la prescription, L'interrompre. On dit aussi, Couvrir la péremption, couvrir une fin de non-recevoir, une nullité, Faire qu'elle ne puisse plus être opposée. On a dit quelquefois, dans un sens analogue, Couvrir un crime. Couvrir une enchère, Enchérir au-dessus de quelqu'un. COUVRIR, se dit encore Des animaux qui s'accouplent avec leurs femelles. C'est un cheval anglais qui a couvert cette jument, cette cavale. Cette chienne a été couverte d'un épagneul, par un épagneul. Il faut faire couvrir cette jument. COUVERT, ERTE. participe. Une statue couverte d'un voile. Il n'était couvert (vêtu) que de simple serge. Il était couvert de sueur, tout couvert de sang et de poussière. Un visage couvert de rougeur. La terre est couverte de neige. Le temps est bien couvert. Étre bien couvert, Étre bien et chaudement vêtu. Allée couverte, Allée en ber ceau. Un propriétaire est obligé de tenir son locataire clos et couvert, II est obligé de lui donner et de lui entretenir son logement en bon état de clôture et de couverture. Fig. et fam., Se tenir clos et couvert, Se tenir en lieu de sûreté, de peur d'être pris. On le cherche pour l'emprisonner, il se tiendra clos et couvert durant quelques jours. Il signifie aussi, Cacher ses pensées et ses desseins. Je l'ai voulu faire parler sur cette affaire, mais il se tient clos et couvert. Fig., Mots couverts, Mots qui cachent un autre sens que celui qui se présente d'abord. Je lui fis entendre en mots couverts, à mots couverts, que... Pays couvert, Pays rempli de bois. Vin couvert, Vin fort rouge, qui est d'une couleur très-chargée. Voilà du vin qui est trop couvert. COUVERT, signifie particulièrement, Chargé, rempli de, Une table couverte de mets. Etre couvert de plaies, de blessures, de cicatrices. Ce pays est couvert de bois, de marécages. Il s'emploie figurément dans la même acception. Ce général est revenu couvert de gloire. C'est un homme couvert d'opprobre, d'infamie, couvert de crimes. COUVERT, signifie aussi, figurément, Dissimulé, caché. Un homme couvert. Haine couverte. Ennemi couvert. CRABE.s.m. Animal de mer, genre de crustacé à dix pattes, qui a le corps moins long et plus large que celui de l'écrevisse, et dont on mange la chair. CRABIER. s. m. Oiseau d'Amérique qui se nourrit de crabes, et qui ressemble au héron. CRAC. Mot familier qui exprime le bruit que font certains corps durs, secs et solides, soit en se frottant violemment, soit en éclatant. Il fit erac. J'entendis crac, c'était une solive qui éclatait. Cric crac. Voyez cette onomatopée à son rang alphabétique. CRAC, est aussi Une interjection familière qui marque la soudaineté d'un fait, d'un événement. Crac, le voilà parti. CRACHAT. s. m. La salive ou la pituite que l'on crache. Gros crachat. Crachats muqueux, sanguinolents, etc. Prov. et fig., Cette maison n'est faite que de boue et de crachat, Elle n'est batie que de mauvais matériaux. Prov. et par exagérat., Il se noierait dans son crachat, dans un crachat, se dit D'un homme malheureux et malhabile. CRACHAT, se dit populairement de La plaque qui distingue les grades supérieurs dans les ordres de chevalerie. CRACHEMENT. s. m. Action par laquelle on crache. Crachement continuel. Crachement de sang. CRACHER. v. a. Pousser, jeter dehors la salive, la pituite, ou toute autre chose qu'on a dans la bouche, dans la gorge, dans le poumon. It crache du sang. Il crache le sang. Il crache son poumon, ses poumons. Il voulut goûter de cette viande; mais le premier morceau qu'il prit, il le cracha. Il s'emploie souvent absolument. Ne faire que cracher. Il crache toute la nuit. Ne crachez pas sur moi. S'il m'avait dit cette impertinence, je lui aurais craché au nez, craché au visage. Fig. et fam., Cracher des injures, Injurier, dire beaucoup d'injures. Prov. et fig., Il crache contre le ciel, se dit D'un homme qui parle contre Dieu, ou contre des puissances si grandes, que l'injure qu'il pense leur faire retombe sur lui. Prov. et par raillerie, Cracher du latin, cracher du grec, Parler latin, parler grec mal à propos. On dit de |