à vous rejoindre. Ils gaynèrent les devants, pour arriver plus tôt. Fig., Prendre les devants, Prévenir, devancer quelqu'un, le gagner de vitesse dans une affaire. Quand il sut que je voulais me plaindre il prit les devants. Si vous ne prenez les devants dans cette affaire, vous êtes perdu. , AU-DEVANT DE. loc. prépositive. A la rencontre de. Aller, venir, envoyer au-devant de quelqu'un. On alla, on envoya au-devant de lui. Il vint au-devant de moi. Fig., Aller au-devant, Prévenir. Aller au-devant d'une objection. Aller au-devant du mal. Il va toujours au-devant de tout ce qu'on peut désirer de lui. J'allais au-devant de tous ses désirs. AU-DEVANT, s'emploic quelquefois comme locution adverbiale. Le prince arrive, allons au-devant. Je sus qu'il désirait cela, j'allai au-de vant. CI-DEVANT. loc. adv. Précédemment, ci-dessus. Comme nous avons dit ci-devant. Il signifie aussi, Autrefois. Il demeurait ci-devant en tel endroit. Ci-devant gouverneur. On l'emploie quelquefois adjectivement en ce sens. Les ci-devant récollets. DEVANTIER. s. m. Tablier que portent les femmes du peuple. Elle portait des herbes dans son devantier. Il est vieux et familier. DEVANTIERE. s. f. Sorte de jupe fendue par devant et par derrière que les femmes portent quand elles montent à cheval à la manière des hommes. DEVANTURE. s. f. T. d'Archit. Face antérieure. Il se dit particulièrement en parlant Des objets qui ne présentent qu'une façade. La devantured'une maison. Il se dit aussi Du revêtement de boiserie qui garnit le devant d'une boutique, d'une alcôve, etc. Faire la devanture d'une boutique, d'une alcove. , Il se dit au pluriel Des plâtres que les couvreurs mettent au devant des souches de cheminées pour raccorder les tuiles ou les ardoises. DEVASTATEUR, TRICE. adj Qui dévaste. Un torrent devastateur. Une armée dévastatrice. Il se dit aussi substantivement. Les Espagnols furent les dévastateurs du nouveau monde. DEVASTATION.s.f. Action de dévaster, ou Le résultat, l'effet de cette action. La devastation des provinces de l'Occident fut causée par l'invasion des barbares. Ils mirent un terme à ces dévastations. Les dévastations causées par le débordement du fleuve. DEVASTER. v. a. Désoler, ravager, ruiner. Il se dit surtout en parlant D'un pays, d'un lieu ravagé par la guerre ou par quelque autre grand fléau. Les ennemis ont dévaste cette province. Ces campagnes furent dévastées par un ouragan. DÉVASTÉ, ÉE. participe. Un pays dévasté. Des campagnes dévastées., DÉVELOPPÉE. s. f. T. de Géom. On appelle ainsi La courbe par le développement de laquelle on peut supposer qu'une autre courbe est formée. DEVELOPPEMENT. s. m. Action de développer, de se développer; ou Le résultat de cette action. II s'emploie au propre et au figuré. Le développement d'une pièce d'étoffe, d'une tapisserie roulée. Le développement d'un bourgeon. Avant que le corps arrive à son entier développement. Le développement d'un germe. Le développement de l'intelligence, des facultés. Le développement d'une maladie. Le développement d'un plan d'architecture. Le développement d'un système, d'une doctrine. Le développement des caractères dans une pièce de théâtre. Il se dit souvent au pluriel d'Une exposition plus ou moins détaillée, par opposition aux Vues, aux considérations générales. Cela exigerait d'assez longs développements. Entrer dans les développements. En Peinture, Cette figure présente de beaux développements, se dit D'une figure dont la pose laisse voir une suite de parties qui forment une ligne étendue et d'un aspect agréable. DÉVELOPPEMENT, en Géométrie, se dit d'Une figure de carton ou de papier dont les parties, étant pliées et rejointes, composent la surface d'un solide. DÉVELOPPER. v. a. Öter l'enveloppe de quelque chose, ou Déployer une chose enveloppée, pliée. Dèvelopper une tapisserie. Développer du drap, des habits. Développer un paquet de linge. Il signifie figurément, tant au sens physique qu'au sens moral, Faire qu'une chose prenne de l'accroissement, son accroissement. La chaleur développe les germes des plantes. Des exercices propres à développer le corps. Développer l'intelligence d'un enfant. il développa son talent. DÉVELOPPER, Signifie en outre, surtout en Architecture, Représenter sur un plan les diverses faces d'un objet. Il signifie aussi, Exposer, présenter, faire voir quelque chose en détail. Développer le plan, le sujet d'un ouvrage. Développer un système. On dit à peu près de même, Développer les caracteres dans une pièce de theatre, dans un roman. Il signific encore figurément, Débrouiller. Développer une affaire bien embrouillée. Développer une difficulté. DEVELOPPER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, dans quelques uns des sens indiqués. Les bourgeons commencent à se développer. Cet enfant se développe. Les traits, la taille de cette jeune personne se développent. L'action de cette pièce ne se développe que lentement. A cel âge, la raison se développe. Son génie se développa tout à coup. L'intrigue se développe. Il signifie également, S'étendre. L'armée se développa dans la plaine. A l'extrémité de cette vallée, le fleuve se développe majestueusement. DÉVELOPPÉ, ÉE. participe. Un enfant bien développé. DEVENIR. v. n. (Il se conjugue comme Venir.) Commencer à être ce qu'on n'était pas; passer d'une situation, d'un état à un autre. Devenir grand. Devenir maigre. Devenir sage, savant, jaloux, dévot, etc. De riche qu'il était, il devint pauvre. Cela est devenu tout blanc en peu de temps. Ces fruits deviennent rouges en múrissant. Cela commence à devenir fatigant. Cet homme est fait pour devenir quelque chose. Il est devenu minisire. Il devint l'objet de l'admiration générale. Son bien est devenu la proie d'un intrigant. Devenir à rien, se dit Des choses, et signifie, Se réduire considérablement, s'évaporer. Cela est devenu à rien en cuisant. On dit quelquefois, Cet homme, cet enfant devient à rien, Il devient excessivement maigre. DEVENIR, signifie particulièrement, surtout dans les phrases qui marquent doute, conjecture, etc., Avoir tel ou tel sort, tel ou tel résultat, telle ou telle issue. Que deviendrai-je ? Que vais-je devenir? Je ne sais ce que tout ceci deviendra. On pouvait dès lors prévoir ce que tout cela deviendrait. Que deviendra tout le bien qu'il a amassé? Que deviendront vos promesses, si vous m'abandonnez? Que sont devenus vos serments? Que deviendraient tant de belles espérances, s'il venait a mourir ? Qu'est devenue telle personne, telle chose? Où est-elle? où a-t-elle passé? Qu'est devenu monsieur votre frère? Il était près de nous il n'y a qu'un instant, jene sais ce qu'il est devenu. Qu'étiez-vous donc devenu? nous vous cherchions partoul. Cette façon de parler s'emploie quelquefois lorsqu'il s'agit Des choses morales. Vous tremblez, qu'est donc devenu votre courage? Que devenez-vous? Où allez-vous? que voulez-vous faire? Que voulezvous devenir? Quel parti voulezvous prendre? quelle profession voulez-vous embrasser? On dit dans un sens analogue, Que devenir? et, Ne savoir que devenir. Que devins-je, à cette vue, à ce discours, etc. ? Quelle ne fut pas ma douleur, quel ne fut pas mon étonnement, mon effroi, lorsque je vis, lorsque j'entendis cela ! DEVENU, UE. participe. DEVERGONDAGE, s. m. Libertinage effronté, scandaleux. On dit figurément, Dévergondage d'esprit, d'imagination. DEVERGONDE, EE. adj. Qui mène publiquement une vie licencieuse, qui ne met ancune retenue dans son libertinage. Un jeune homme dévergonde. Cette fille est bien dévergondée. Il est familier. Il se prend aussi substantivement. C'est une dévergondée, une grande dévergondée. DEVERS. préposition de lieu. Du côté de. Il est allé quelque part devers Lyon. Il est de devers Toulouse. Il demeure en Languedoc, devers Montpellier. Il est vieux; aujourd'hui on emploie Versou près de. Il est allé vers Lyon. Il demeure près de Montpellier. DEVERS, se joint quelquefois avec la préposition Par; alors il n'est guère usité qu'avec les pronoms personnels, et sert à marquer possession. Retenir des papiers par devers soi. Tenir le bon bout par devers soi. En termes de Procédure, Se pourvoir par devers le juge, Se pourvoir à son tribunal. DEVERS, ERSE. adj. Il se dit, en termes d'Arts, De tout corps qui n'est pas d'aplomb. Ce mur est dé vers. Il est aussi substantif, comme dans cette phrase, Il faut marquer ce bois suivant son dévers, Suivant sa pente ou son gauchissement. DEVERSER. v. n. Pencher, incliner, devenir courbe. Un mur qui déverse. Une pièce de bois qui dé verse. Il est quelquefois actif, comme dans cette phrase, Déverser une pièce de bois, La pencher, l'incliner. DÉVERSÉ, ÉE. participe. Du bois déversé. DEVERSOIR. s. m. Endroit de la conduite de l'eau d'un moulin, où l'eau, se perd quand il y en a trop. DEVETIR. v. a. (Il se conjugue comme Vetir.) On ne l'emploie guère qu'avec le pronom personnel, et il signifie, Se dégarnir d'habits. Il est dangereux de se dévétir sitôt. Il signifie figurément, et Jurisprudence, Se dessaisir d'un bien, l'abandonner au donataire ou à l'acquéreur. Se dévétir d'un héritage. θένέτα, υs. participe. DEVETISSEMENT.s.m. T. de Jurispr. Desaississement. Le dévétissement de ses biens en faveur de ses enfants. DEVIATION. s. f. Mouvement, action par laquelle un corps se détourne de sa direction. J'ai descendu la rivière sans aucune déviation. Les deviations de la colonne vertébrale. Il se dit aussi figurément. Il a suivi ce principe sans déviation, dans toute sa conduite. DEVIDER. v. a. Mettre en écheveau le fil qui est sur le fuseau. Dévider le fil que l'on a file. Il signifie aussi, Mettre en peloton le fil qui est en écheveau. Elle a dėvide trois écheveaux dont elle n'a fait qu'un peloton. DEVIDÉ, ÉE. participe. DEVIDEUR, EUSE. adj. et s. Ouvrier, ouvrière qui dévide des fils, des laines, des soies, ou en pelotons, ou en écheveaux. DEVIDOIR. s. m. Instrument dont on se sert pour dévider. Mettre un écheveau sur le dévidoir. DEVIER. v. n. Se détourner, être détourné de sa direction. Dévier de son chemin. Quand la colonne vertébrale vient à dévier. Il s'emploie aussi figurément. Il n'a jamais dévié des principes de la justice. Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel. Se dévier de la bonne route. Dένιέ, ἐε. participe. DEVIN, INERESSE. s. Celui, celle qui se donne pour prédire les événements qui arriveront et pour découvrir les choses cachées. Consulter les devins. Aller au devin. Les devins sont des imposteurs. Elle passait pour devineresse. Prov., Il ne faut pas aller au devin pour en étre instruit, se dit en parlant D'une chose qui est assez connue. Fig. et fam., Je ne suis pas devin, se dit Pour faire entendre qu'on ne pouvait se douter d'une certaine chose, ou qu'on ne saurait la comprendre si elle n'est mieux expliquée. DEVIN, en Histoire naturelle, dit d'Une espèce de serpent qui est le plus grand et le plus fort de tous les serpents connus. se DEVINER. v. a. Prédire ce qui doit arriver; ou découvrir, par des sortiléges, ce qui est caché. On ne saurait deviner l'avenir. Il prétendait devineroù était caché le trésor. On l'emploie aussi absolument, surtout dans le sens de Prédire. L'art de deviner est une chimère. Il signifie plus ordinairement, Juger, parvenir à connaître, à découvrir par voie de conjecture. Devinez ce que j'ai fait aujourd'hui. Devinez d'où je viens. Devinez combien cela me coûte. Il a devinė ma pensée, ou simplement, Il m'a devinė. Je devine la cause de ce refus. Son écriture est si peu lisible, qu'il faut qu'un mot fasse deviner l'autre. Cela n'est pas difficile à deviner. Cela se devine aisément. Deviner une énigme, un logogriphe, une charade, En trouver le mot. Fig. et fam., C'est une énigme à deviner, se dit D'une chose qui est obscure. Fam., Il n'y a là rien à deviner, C'est une chose claire par elle-même. Fam., Il faut toujours le deviner, se dit De quelqu'un qui parle ou qui écrit avec beaucoup d'obscurité. Prov., Je vous le donne à deviner en dix, en cent, se dit en parlant D'une chose dont on suppose que celui à qui l'on parle ne se douterait jamais. Fam., Devinez le reste, Jugez du reste. On dit, dans un sens analogue, Vous devinez le reste. Prov. et fig., Deviner les fêtes quand elles sont venues, Dire des choses que tout le monde sait, annoncer des nouvelles qui sont déjà publiques. , DEVINER s'emploie quelquefois avec le pronom personnel, surtout comme verbe réciproque. Nos cœurs s'étaient devinés. DEVINÉ, ÉE, participe. DEVINERESSE. s. f. Voyez DEVIN. DEVINEUR, EUSE. s. Celui, celle qui a la prétention de deviner. Il se dit principalement d'Une personne qui aime à juger, à connaître par voie de conjecture. C'est un beau devineur, un grand devineur, un habile devineur, un plaisant devineur. Il fait le devineur. Il n'est guère usité que dans ces phrases familières. DEVIS. s. m. Propos, discours, en tretien familier. Joyeux devis. Dans ce sens, il est vieux. DEVIS, en termes d'Architecture, de Charpenterie, etc., Description ou état détaillé de toutes les parties d'un ouvrage, dans lequel on indique, non-seulement la nature, la forme et la dimension des matériaux, mais encore le prix de chacun, et l'évaluation de tout l'ouvrage. Un devis n'est qu'un aperçu de la dépense. Devis exact. Faire un devis. Donner le devis d'une maison. Le devis de l'architecte ou du maçon. Le devis du menuisier. Le devis du charpentier. Le devis du serrurier. Examiner si les travaux sont conformes au devis. DEVISAGER. v. a. Défigurer, déchirer le visage. Ce chat est méchant, il vous dévisagera. Quand cette femme-là est en furie, elle dévisagerait un homme. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, surtout comme verbe réciproque. Si on ne les eût retenues, ces deux femmes se seraient devisagées. DÉVISAGÉ, ÉE. participe. DEVISE. s. f. Figure accompagnée de paroles, exprimant d'une maniere allégorique et brève quelque pensée, quelque sentiment. Une des differences de la devise et de l'emblème, c'est que dans la devise on n'admet guère la forme humaine. Les paroles d'une devise doivent convenir, dans le sens propre, à l'objet représenté, et dans le sens figuré, à ce qu'on veut exprimer. Belle devise. Devise ingénieuse. Faire une devise. Graver une devise. Choisir une devise. Tous les chevaliers du carrousel portaient chacun une devise. Il a pris telle devise. La devise de Louis XIV était un soleil qui éclaire un monde, avec ces mots, NEC PLURIBUS IMPAR. Le corps de la devise, La figure de la devise. L'âme de la devise, Les paroles de la devise. DEVISE, se dit, par extension, d'Un ou de plusieurs mots formant une espèce de sentence qui indique les goûts, les qualités, la profession, la résolution, etc., de quelqu'un, soit qu'il les ait adoptés ou qu'on les lui applique: Paix et peu. Plutôt mourir que changer. Chacun à son tour; etc. - Diversité, c'est ma devise. DEVISER. v. n. S'entretenir familièrement. Ils devisaient ensemble. Ils passèrent leur temps à deviser. Ce fut en devisant de la sorte que nous parvinmes à la ville. Il est familier. DEVISSER. v. a. Défaire, ôter les vis qui servent à retenir, à fixer une chose. Dévisser la platine d'un fusil. Cet outil sert à dévisser. Il signifie également, Retirer, séparer une chose d'une autre à laquelle elle s'adapte à vis. Dévisser le bouchon d'argent d'un flacon de cristal. DévissÉ, ÉE. participe. DEVOIEMENT. s. m. (On prononce Dévoíment.) Flux de ventre, diarrhée. Il a le dévoiement. Les raisins lui ont donné le dévoiement. DÉVOIEMENT, est aussi un terme d'Architecture, qui signifie, Inclinaison d'un tuyau de cheminée ou d'un tuyau de descente. DÉVÕILEMENT. s. m. Action de dévoiler. Il ne s'emploie guère qu'au figuré, et dans des phrases telles que celles-ci. Le dévoilement des mystères. Le dévoilement des figures du Vieux Testament ne s'est fait qu'à la venue du Messie. DÉVOILER. v. a. Hausser, relever le voile d'une femme. Il l'a dévoilée, malgré sa résistance. On l'emploie plus ordinairement avec le pronom personnel. Dans certains monastères, il est défendu aux religieuses de se dévoiler au parloir. Il signifie quelquefois figurément, Relever une religieuse de ses vœux. DÉVOILER, signifie, dans une acception plus générale, Oter le voile ou toute autre chose semblable qui cache un objet. Dévoiler une statue. Il signifie aussi figurément, Découvrir, révéler une chose qui était cachée, secrète. On a dévoilé le mystère. Dévoiler un secret, une intrigue. Il s'emploie avec le pronom personnel, dans ce dernier sens. Le mystère se dévoile. DÉVOILÉ, ÉE. participe. DEVOIR. v. a. (Je dois, tu dois, il doit; nous devons, vous devez, ils doivent. Je devais. Je dus. J'ai dú. Je devrai. Je devrais. Que je doive. Que je dusse. Devant.) Etre obligé à payer une somme d'argent, à rendre ou à donner quelque chose que ce soit. On l'emploie souvent absolument. Devoir une somme d'argent. Devoir mille écus de rente. Devoir par obligation. Devoir par contrat de constitution. Devoir plus qu'on n'a vaillant. C'est un homme qui doit beaucoup. Devoir tant de boisseaux de blé. Devoir tant de journées de travail. Doit monsieur un tel à un tel, pour fournitures... Prov., Devoir plus d'argent qu'on n'est gros; devoir à Dieu et à diable, à Dieu et au monde; devoir au tiers et au quart; devoir de tous côtés, Devoir beaucoup, avoir beaucoup de dettes, Prov., Qui doit a tort, La loi est toujours contre le débiteur. Qui a terme ne doit rien, On ne peut être obligé de payer avant que le terme soit échu. Prov., Quand on doit, il faut payer ou agréer, Il faut donner à son créancier de l'argent, ou du moins de bonnes paroles. Prov. et fig., Qui nous doit nous demande, se dit Lorsqu'on a sujet de se plaindre de la personne mème qui se plaint. Prov, et fig., Il croit toujours qu'on lui en doit de reste, Il n'est jamais content de ce qu'on fait pour Jui. Fig. et fam., Il m'en doit, ou Je lui en dois, Il m'a offensé, il m'a joué un tour, je m'en vengerai. l'autre. On dit de même, En fait d'injures, de mauvais procédés, ces deux hommes ne s'en doivent guère. Doit, s'emploie dans les livres de compte, par opposition au mot Avoir, et désigne La partie d'un compte où l'on porte ce qu'une personne doit, ce qu'elle a reçu. On appelle aussi dans un autre sens, Doit et avoir, Le passif et l'actif. , DEVOIR, signifie encore, Être obligé à quelque chose par la morale, par la loi, par sa condition, par la bienséance, etc. Un fils doit respect à son père. Il ne doit compte de ses actions à personne. On doit obéissance aux lois. Devoir une visite à quelqu'un. Vous lui devez des égards, des ménagements. Un homme d'honneur doit tenir sa parole. Vous devriez vous conduire autrement. Il ne devrait pas abandonner ses parents. On le dit quelquefois Des choses. La loi doit une égale protection à tous les citoyens. Prov.: Va où tu peux, mourir où tu dois. Fais ce que dois, advienne que pourra. Avec le pron. person., Cela se doit, se dit De ce qui doit être, de ce qu'on est obligé de faire. DEVOIR, signifie en outre, Étre redevable à, tenir de. Le code que nous devons à ce prince. Il vous doit son bonheur, son salut, sa fortune. L'auteur a dú le succès de sa pièce au talent des acteurs.Cette colline doit son nom à un événement qu'on nous raconta. On le dit quelquefois en parlant De choses fàcheuses, funestes. Je lui dois tous mes mauх. DEVOIR, Se dit aussi Pour marquer qu'il y a une espèce de justice, de raison, de nécessité, etc., qu'une chose soit. Un bon ouvrier doit être plus employé qu'un autre. Il me semble que cela devrait les rèconcilier. Il devrait y avoir une garnison dans cette ville. Il se dit également De ce qui paraît vraisemblable, probable, plus ou moins certain. La campagne doit étre belle maintenant. Il a dú parlir ce matin. Le législateur doit avoir prévu ce cas. Il doit être bien agréable de... Il doit y avoir entre eux beaucoup de différence. A la vie que mène cet homme, il doit être bien riche. On doit avoir bien froid avec un habit aussi lėger. Il se dit encore Pour marquer qu'une chose arrivera infailliblement. Tous les hommes doivent mourir. Le terme de son ban doit expirer dans deux jours. Il se dit parcillement De ce qu'on croit, ou qu'on présume, ou qu'on suppose qui arrivera. Le courrier doit être ici dans peu de jours. Je dois recevoir cette somme aprèsdemain. Le bonheur que doivent goûter les élus. Quand même je devrais y pèrir. En supposant que je dusse y périr. Dussé-je y périr. Dût ma fortune étre anéantie. Il doit y avoir demain une assemblée Prov. et fig., Ils ne s'en doivent guère, se dit De deux personnes qui ont d'aussi mauvaises qualités T'une que l'autre, ou qui ont eu égaIl se dit aussi Pour marquer l'in lement des torts à l'égard l'une de ! tention qu'on a de faire quelque générale. chose. Je dois aller demain à la campagne. DEVOIR, s'emploie avec le pronom personnel régime indirect, dans le sens d'Etre obligé. On se doit à soimême de respecter les bienséances. Je me devais de faire cette démarche. Il s'emploie également avec le pronom personnel régime direct; et alors il signifie, Etre tenu de se dévouer, de se sacrifier. On se doit à sa famille, à sa patrie, à ses amis. Dû, UE. participe. Les sommes dues par un tel. La pitié due au malheur. Il devient substantif dans ces phrases: On lui a payé son dú, Je ne réclame que mon dú. En termes de Pratique, Jusqu'à due concurrence, Jusqu'à concurrence de la somme, de la quantité dont il s'agit. DEVOIR. s. m. Ce à quoi on est obligé par la raison, par la morale, par la loi, par sa condition, par la hienséance, etc. S'acquitter de son devoir. Remplir ses devoirs. S'imposer des devoirs. Trahir ses devoirs. Manquer à son devoir. S'écarter de son devoir. Satisfaire à son devoir. Négliger, oublier ses devoirs. Cet officier, ce pasteur fait bien son devoir. C'est votre devoir. Tous les devoirs de la vie civile. Les devoirs de son état. Les devoirs de l'amitié. Les devoirs de la bienséance. C'est un devoir indispensable, un devoir sacré. Les devoirs d'un père de famille. Le devoir conjugal. Les devoirs réciproques. Les devoirs des sujets envers le prince, et du prince envers les sujets. Traité des droits et des devoirs. On est heureux lorsqu'on se fait un plaisir de son devoir.Faire une chose par devoir. Faire le devoir de capitaine et celui de soldat. Faire son devoir de bon chrétien. Regarder quelque chose comme un devoir, s'en faire un devoir. Vous n'avez fait que votre devoir, Etre dans son devoir, se mettre dans son devoir, Se tenir dans l'état où l'on doit être devant les personnes à qui on veut témoigner du respect. Etre à son devoir, Étre à son poste. Rentrer dans son devoir, dans le devoir, Se remettre dans l'obéissance, dans la subordination dout on s'était écarté. On dit de même: Ramener quelqu'un à son devoir, au devoir. Retenir quel qu'un dans le devoir. Etc. Ranger quelqu'un à son devoir, L'obliger à faire ce qu'il doit. On dit de même, Se ranger à son devoir. Par menace, Je lui apprendrai son devoir, Je le rangerai à son devoir. Devoir pascal, La communion que tout catholique doit faire chaque année à sa paroisse, aux fétes de Pâques. Derniers devoirs, Honneurs funèbres, cérémonies qu'on fait pour les funérailles de quelqu'un. Rendre à quelqu'un les derniers devoirs. Se mettre en devoir de faire quelque chose, Témoigner qu'on a dessein de le faire, se mettre en dis position de le faire, commencer à le faire. Il se mit en devoir d'exécuter sa promesse. Aller rendre ses devoirs à quelqu'un, Aller le saluer chez lui, lui faire une visite de politesse. J'irai vous rendre mes devoirs. En termes de Féodalité, Devoirs seigneuriaux, Ce qui était dû par le vassal à son seigneur. Satisfaire aux devoirs seigneuriaux. DEVOIR, se dit particulièrement d'Un thème, d'une version ou de toute autre composition qu'on donne à faire à un écolier. Il n'a pas encore fini son devoir. Un devoir difficile. DEVOLE. s. f. T. de certains Jeux de cartes, qui se dit Lorsque la personne qui fait jouer manque la vole. Il est opposé à Vole. Il pensait gagner, et il a fait la dévole, il est en devole. DEVOLER. v. n. T. de certains Jeux de cartes. Etre en dévole. DÉVOLU, UE. adj. T. de Droit. Qui passe, qui est transporté d'une personne à une autre, qui est acquis, échu à quelqu'un en vertu d'un droit. La moitié affectée à la ligne maternelle a été, faute d'héritiers dans cette ligne, dévolue à la ligne paternelle. Sa pension vous est dévolue de droit. Le droit qui lui est dévolu. Terre dévolue à la couronne. On a dit dans un sens analogue, Procès dévolu à la cour. Voyez DÉVOLUTIF. DEVOLU. s. m. Provision d'un bénéfice vacant par l'incapacité ecclésiastique de celui qui en est en possession. Avoir un bénéfice par dévolu. Prendre, obtenir un dévolu. Plaider, poursuivre un dévolu. On dit dans un sens analogue, Un bénéfice tombé en dévolu, vacant par dévolu. Jeter un dévolu, Faire signifier un dévolu. Fig. et fam., Jeter son dévolu, un dévolu sur quelqu'un, sur quelque chose, Arrêter ses vues, fixer son choix sur quelqu'un, sur quelque chose. DEVOLUTAIRE. s. m. Celui qui a obtenu un dévolu. DEVOLUTIF, IVE. adj. T. de Jurispr. Qui fait qu'une chose passe, est transportée d'une personne à une autre. Il se dit principalement D'un appel qui saisit de la connaissance d'une affaire un juge supérieur. Appel dévolutif. DEVOLUTION. s. f. T. de Droit. Transport, transmission d'un bien, d'un droit, etc., qui se fait d'une personne à une autre en vertu d'un droit. Cette terre, cette seigneurie revint au roi, lui fut acquise par dévolution. Il y eut dévolution de la ligne paternelle à la ligne maternelle. Droit de dévolution. DEVORANT, ANTE. adj. Qui mange en dévorant. Lion devorant. Bête dévorante. Il signifie également, Qui consomme beaucoup, ou Qui excite à manger beaucoup et avidement. Estomac dévorant. Faim devorante. Appétit dévorant. Il signifie figurément, Qui consume, qui détruit avec plus ou moins de rapidité. La flamme dévorante. Le temps, dans sa marche dévo rante. Il se dit aussi figurément, tant au sens physique qu'au sens moral, De certaines choses qui se font sentir avec plus ou moins de violence. Un mal devorant. Soif dévorante. La chaleur est dévorante. Sentir dans les entrailles un feu dévorant. Ar deur dévorante. Air devorant, Air extrêmement subtil, et dangereux pour les personnes dont la poitrine est délicate. On dit à peu près dans le même sens, Un climat devorant. DEVORER. v. a. Manger une proie en la déchirant avec les dents. Les bêtes l'ont dévoré. Il a été dévoré par les lions, par les tigres, etc. La Fable dit que Saturne dévorait ses enfants. Il signifie aussi, Avaler goulùment, manger avidement. Les crocodiles dévorent quelquefois des hommes. Les requins dévorent les autres poissons. Il eut dévoré le tout en un moment. On l'emploie souvent sans régime, surtout dans le langage familier. Cet homme ne mange pas, il dévore. DÉVORER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, comme verbe réciproque, et se dit surtout au propre. Les brochets se dévorent les uns les autres. DένοκÉ, ÉE. participe. DEVOT, OTE. adj. Pieux, attaché aux pratiques religieuses. Etre dévot. Les personnes dévotes. Les âmes dévotes. Les commencements de la vie dévote sont pleins d'épines, mais les suites en sont douces. Etre dévot à la Vierge. Il se dit quelquefois, par dénigrement, De eelui qui fait consister la religion dans les pratiques extérieures du culte. Cet homme si dévot ne craint pas d'exercer l'usure. Louis XI fut un prince dévot et cruel. Il se dit également De ce qui caractérise une personne dévote. Avoir l'air dévot, l'extérieur, le maintien devot. Un ton dévot. Il signifie aussi, Qui est fait avec dévotion, ou qui excite à la dévotion. Prière dévote. Chant dévot. Oraison dévote. Dένοr, s'emploie comme substantif, en parlant Des personnes dévotes. On ne peut trop estimer les vrais dévots. Les faux dévots sont dangereux. Faire le dévot. C'est une dévote, une vieille dévote. Il se prend de même substantivement, dans le sens de Faux dévot. Ne vous y fiez pas, c'est un dévot. Il s'est attiré la haine des dévots. C'est une de ses dévotes, se dit D'une femme qui est sous la direction d'un ecclésiastique. DEVOTEMENT. adv. D'une manière dévote et pieuse. Prier Dieu dévotement. Entendre dévotement la messe. DEVOTIEUSEMENT. adv. Dévotement. Il est vieux. DEVOTIEUX, EUSE. adj. Dévot. C'est un homme fort dévotieux. DEVOTION. s. f. Piété, attachement aux pratiques religieuses. Vraie devotion. Fausse dévotion. S'adonner à la dévotion. Se mettre, se jeter dans la dévotion. Etre dans la dévotion, dans une grande dévotion. Exciter à la dévotion. Donner, inspirer de la dévotion. Faire quelque chose par dévotion. Avoir dévotion à un saint, à une église. N'avoir point de dévotion. Etre sans dévotion. Sa devotion est bien refroidie. Fête de dévotion, jeûne de dévotion, Fête, jeûne qu'on, observe par pure dévotion, et que l'Eglise n'a point commandé. Livres de dévotion, Livres qui servent aux exercices de dévotion, qui contiennent des prières, des oraisons mystiques, etc. Tableau de dévotion, Tableau représentant un sujet pieux. Prov, et fig., Il n'est dévotion que de jeune prétre, On n'a jamais plus d'ardeur dans une profession, dans une entreprise, que lorsqu'on la commence. L'offrande est à dévotion, On donne ce qu'on veut à l'offrande. À l'offrande qui a dévotion, Va à l'offrande qui veut. DéνοTION, signifie aussi, L'action d'accomplir des pratiques religieuses; et, au pluriel, Ces pratiques mêmes. Il est en dévotion. Je vous ai vu en dévotion. Je n'ai pas voulu interrompre votre dévotion. Après avoir fait toutes leurs dévotions au tombeau du prophète, ils reparti rent. Il se dit particulièrement, au pluriel, de La communion. Cette dame a fait hier ses dévotions. DένοτιοΝ, signifie, par extension, Dévouement, disposition à faire tout ce que veut une personne, tout ce qui peut lui plaire. Ma dévotion pour vous est sans bornes. On dit aussi, Étre à la dévotion de quelqu'un, Lui être tout dévoué; et de même, Tout ce qu'il a est à la dévotion d'un tel. DÉVOUEMENT. s. m. (On prononce, et plusieurs écrivent, Dévoument.) Abandonnement aux volontés d'un autre, disposition à le servir en toute occasion. Il s'est donné à ce prince, à ce ministre avec un entier dévouement. Il sert ses amis avec un dévouement sans exemple. Il a donné des preuves de son dévouement. Dévouement sans bornes. Acte de dévouement. Son dévouement au prince est bien connu. Il signifie aussi, L'action de s'exposer à un grand péril, ou à une mort certaine, par humanité, par patriotisme, etc. Le dévouement de d'Assas. Le dévouement des médecins pendant cette épidémie. Il se dit particulièrement, lorsqu'il s'agit de L'acte religieux des anciens par lequel un citoyen s'offrait volontairement aux divinités infernales, pour faire retomber sur sa tête le malheur dont la république se croyait menacée. Le dévouement de Codrus, le dévouement de Décius, sont célèbres dans l'histoire. DÉVOUER. v. a. Vouer, consacrer, livrer sans réserve. Il a dévoué ses enfants au service de la patrie. Dévouer quelqu'un au mépris, à la haine, à l'exécration. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Se dévouer à ses amis, à sa patrie, au bien public. Se dévouer au service, aux volontés de quelqu'un. Se dévouer à la mort pour le bien de sa patrie. Il signifie particulièrement, dans le même emploi, S'exposer à un grand péril, ou se dévouer à une mort certaine, par attachement pour quelqu'un, par humanité, par patriotisme, etc. Il se dévoua généreusement pour la sauver. Il s'est plusieurs fois dévoué pour sauver des gens qui se noyaient. Le Fils de Dieu voulut se dévouer pour nous. Se dévouer pour son pays, pour le salut, pour la gloire de sa patrie. Tous trois se dévouèrent. S'il faut une victime, je me dévoue. Dένουέ, έe. participe. C'est un homme dévoué. L'ami le plus dévoué. Étre dévoué à quelqu'un, Étre disposé à suivre toutes ses volontés, à tout faire pour lui être utile ou agréable. Cet homme m'est tout à fait dévoué. On l'emploie quelquefois par exagération, Pour exprimer une simple disposition à obliger. Disposez de moi comme il vous plaira, je vous suis tout dévoué. Par exagérat., Je suis votre dévoué serviteur. Formule de politesse par laquelle on termine souvent les lettres adressées à des égaux ou même à des inférieurs. On termine aussi quelquefois par la formule, Votre dévoué, votre très-dévoué, mais seulement Lorsqu'on écrit à une personne avec laquelle on vit un peu familièrement. DEVOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Détourner de la voie, du chemin. Ce guide l'a dévoyé. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Il ne savait pas le chemin, il s'est dévoyé. En ce sens, il vieillit: on dit mieux, Egarer. Fig. et fam., Se dévoyer du chemin de la vérité, Quitter le bon chemin, le chemin de la vérité. Dévoyer un tuyau de cheminée, de descente, etc., Le détourner de la ligne verticale, lorsqu'il rencontre un obstacle. DÉVOYER, signifie en outre, Donner le dévoiement. Ces aliments l'ont dévoyé. Ces fruits l'ont dévoyé. Cette boisson lui a dévoyé l'esto mac. Dένονέ, έκ. participe. Un tuyau dèvoyé. Il s'emploie aussi comme substantif, dans le langage mystique; et alors il se dit de Ceux qui ne sont pas dans la voie du salut. Ramener les dévoyés. DEX DEXTÉRITÉ. s. f. Adresse de la main. Avoir de la dextérité, beaucoup de dextérité. Il joue des gobelets avec une grande dextérité. Il se dit, figurément, de L'adresse de l'esprit. Avoir de la dextérité à manier les affaires. Il a conduit cette intrigue avec beaucoup de dextérité. DEXTRE. s. f. La main droite, ou Le côté droit, le côté de la main droite. Assis à la dextre de Dieu, à la dextre du Tout-Puissant, à la dextre du Père. Il ne s'emploie que dans ces sortes de phrases, où même il est vieux. En termes de Blason, Le côté dextre, Le côté droit. A dextre, à droite. DEXTREMENT. adv. Avec dextérité. Il a fait cela fort dextrement. Il est vieux. DEY DEY. s. m. Le chef de l'ancien gouvernement d'Alger. Le dey d'Alger était vassal du Grand Seigneur. DIA DIA. Mot dont les charretiers se servent pour faire aller leurs chevaux à gauche, comme ils se servent des mots Hue, Huhau ou Hurhau, pour les faire aller à droite. Prov., fig. et pop., Il n'entend ni à dia, ni à huhau, On ne saurait lui faire entendre raison. Prov., fig. et pop., L'un tire à dia, et l'autre à huhau, ou L'un tire à hue et l'autre à dia, se dit Lorsque deux personnes, dans la conduite de l'affaire dont elles sont chargées, prennent des moyens qui se contrarient. DIABETE. s. m. T. de Médec. Maladie qui est caractérisée par une excrétion très-abondante d'urine contenant une matière sucrée. DIABETIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui tient du diabète. Affection diabétique. Flux diabétique. DIABLE. s. m. Démon, esprit malin, mauvais ange. Diable d'enfer. Etre possédé du diable. Une tentation du diable. Chasser les diables. On prétendait qu'il avait fait un pacte avec le diable. Invoquer les diables. La puissance du diable. Le diable ne lui aurait pas fait plus de peur. Je crus voir le diable, tant son aspect me surprit, m'effraya. DIABLE, dans les emplois figurés qui suivent, est très-familier ou même populaire. Prov., Le diable n'y perd rien, se dit en parlant D'une personne qui sait habituellement maîtriser et cacher les passions et les sentiments quila tourmentent. Cette personne est ordinairement très-calme; mais le diable n'y perd rien. Cela se dit également en parlant Des souffrances qu'on dissimule. Je n'ai pas l'air de souffrir, mais le diable n'y perd rien. Prov., Quand il dort, le diable le berce, ou absolument, Le diable le berce, se dit D'un homme inquiet, qui roule toujours dans sa tête quelque dessein contraire au repos des autres ou au sien. Prov., Les menteurs sont les enfants du diable. Prov., Le diable était beau quand il était jeune, La jeunesse a toujours quelque chose d'agréable, mème dans les personnes les plus laides. Cette femme a la beauté du diable, Elle n'est pas jolie, mais elle a la fraîcheur de la jeunesse. Prov., Quand le diable fut vieux, il se fit ermite, se dit en parlant De quelqu'un qui, après avoir fait le libertin, devient dévot sur ses vieux jours. Prov., Le diable est aux vaches, est bien aux vaches, Il y a du vacarme, du désordre, de la brouillerie, etc. Prov., Les diables sont déchaînés, se dit Quand il arrive de grands mouvements, de grands malheurs. Prov., Le diable bat sa femme, se dit Quand il pleut et qu'il fait soleil en même temps. Prov., Il est comme le valet du diable, il fait plus qu'on ne lui commande, ou simplement, Il fait le valet du diable, se dit D'un homme qui, par zèle ou par tout autre motif, fait plus qu'on ne lui dit. Prov., It mangerait le diable et ses cornes, se dit D'un grand mangeur. Le diable ne lui ferait pas faire |