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phrases, il y a seulement ellipse du pronom.

En termes de Marine, Dresser un navire, un bateau, Lui donner une situation droite, faire qu'il ne soit

pas plus incliné d'un côté que de l'autre. Dresser les vergues, Leur donner la position horizontale, lorsque le bâtiment est à l'ancre. Dresser la barre du gouvernail, La mettre oula ramener parallèlement à la quille du bâtiment.

DRESSER, signifie aussi, Ériger,

élever. Dresser des statues. Dresser des autels. Dresser un trophée.

Il signifie encore, Monter, tendre, construire. Dresser un lit. Dresser une tente. Dresser un échafaud.

DRESSER, signifie par extension, Préparer, arranger, mettre en état. Dresser le potage. Dresser le fruit. Dresser le dessert. Dresser une vοlaille pour la mettre à la broche. Dresser des batteries de canon. Dresser un piège pour prendre des loups. Dresser une embuscade.

Dresser du linge, Le repasser en lui donnant la forme qu'il doit garder. Dresser une cravate, un jabot. Les chapeliers disent dans un sens. analogue, Dresser un chapeau.

Dresser un buffet, L'arranger, le garnir de sa vaisselle.

Fig. et fam., Dresser une batterie, ses batteries, Prendre des mesures pour faire réussir un projet. Dresser ses batteries contre quelqu'un, pour quelqu'un. On dit aussi, Dresser de bonnes batteries, Employer de puissants moyens pour réussir dans une affaire.

Fig., Dresser un piège à une personne, Faire ou dire quelque_chose pour tâcher de faire tomber cette personne dans quelque embarras. On dit dans le même sens, Dresser des embúches.

DRESSER, Se dit quelquefois dans le sens de Faire, surtout en parlant De choses qui exigent du soin, de l'exactitude. Dresser un plan. Dresser le plan d'un ouvrage. Dresser une carte de géographie. Dresser un tableau statistique.

Il signifie particulièrement, Rédiger dans la forme prescrite ou ordinaire. Dresser la minute d'un acte. Dresser des articles. Dresser un contrat, une obligation. Dresser une requête, un mémoire. On dit de même, Dresser une instruction pour un ambassadeur.

DRESSER, signifie en outre, dans plusieurs Arts, Unir, aplanir, rendre droit. Dresser les côtés d'une pierre, ou simplement, Dresser une pierre. Dresser une planche. Dresser une règle.

En termes de Jardinage, Dresser une allée, une terrasse, un parterre, etc., Les aplanir, les mettre de niveau. Dresser une palissade, une haie, Les tondre avec le croissant.

DRESSER, signifie aussi, Tourner, diriger. Dresser sa route vers le nord. Ce sens vieillit.

Fig., Dresser son intention, Diriger son intention, la tourner vers une bonne fin.

DBESSER, signifie encore, Instruire, former, façonner. Dresser un

écolier; le dresser à la vertu, à la piété. Cet enfant est dressé de bonne main. Dresser un valet à sa mode. Dresser un soldat. Dresser un cheval. Dresser un cheval pour le manége, pour la guerre. Dresser un chien couchant; le dresser à rapporter; le dresser à la chasse, pour la chasse. Ce chien est bien dressé. Ce sens n'est plus guère usité qu'en parlant Des animaux.

DRESSÉ, ÉE. participe.

Il s'emploie souvent comme adjectif, en termes de Botanique: ainsi on nomme Tige dressée, Celle qui s'élève verticalement; Feuilles dressées, rameaux dressés, Les feuilles, les rameaux qui forment un angle très-aigu avec la tige; Etc.

DRI

DRILLE. s. m. (On mouille les L.) Vieux mot qui signifiait, Soldat, et qui ne s'emploie aujourd'hui que dans certaines locutions très-familières, telles que les suivantes. Un bon drille, Un bon compagnon, un homme jovial; Un pauvre drille, Un pauvre diable, un pauvre malheureux; Un vieux drille, Un soldat qui a de l'expérience, qui a vieilli dans le service. Cette dernière locution se dit aussi en parlant d'Un vieux libertin, et quelquefois d'Un homme vieux

et ruse.

DRILLES. s. f. pl. Vieux chiffons de toile qui servent à faire du papier.

DRISSE. s. f. T. de Marine. Cordage qui sert à élever, à hisser une voile, un pavillon, une flamme, etc., à la hauteur où ces objets doivent être placés. La drisse du pavillon.

DRO

DROGMAN.s. m. Nom qu'on donne aux interprètes dans les échelles du Levant. Les drogmans d'un ambassadeur. Premier drogman. Les drogmans de la Porte.

DROGUE. s. f. Nom générique de diverses marchandises qui s'emploient surtout en médecine ou pour la teinture, et qui se vendent chez les pharmaciens et les épiciers. Vendre des drogues. Acheter des drogues. La plupart des bonnes drogues viennent du Levant. Le séné est une drogue qui entre dans plusieurs remedes. C'est une drogue fort chère. Drogues simples.

Fig. et fam., Il fait bien valoir sa drogue, il débite bien ses drogues, Il sait bien faire valoir ce qu'il dit, ce qu'il fait, ce qu'il vend.

DROGUE, Se dit encore, figurément et familièrement, de Ce qui est mauvais en son espèce. J'ai donné de bon argent, et il ne m'a envoyé que de méchante drogue, que de la drogue. Ces tableaux ont très-peu de valeur, c'est de la drogue, ce n'est que de la drogue.

Fig. et ironiq., Voilà de bonne drogue, se dit Pour exprimer que ce qu'on veut nous donner pour bon ne vaut rien.

DROGUE, Se dit en outre d'Une sorte de jeu de cartes en usage parmi les soldats et les matelots à ce jeu, le

perdant est obligé de se mettre sur le nez un morceau de bois fourchu, qu'on appelle également Drogue, et de le garder jusqu'à ce qu'il soit parvenu à gagner. Le jeu de la drogue. Jouer à la drogue.

DROGUER. v. a. Médicamenter, donner beaucoup de remèdes, purger avec des drogues. Il y a longtemps qu'on le drogue, qu'on ne fait que le droguer. On l'a trop drogue. Ce verbe s'emploie aussi avec le pronom personnel. Il se drogue trop, c'est ce qui ruine sa santé. Il est

familier.

DROGUÉ, ÉE. participe DROGUERIE. s. f. il se dit collectivement Des diverses sortes de drogues. Les impôts mis sur la droguerie et sur l'épicerie.

Il se dit aussi Du commerce des drogues. Faire la droguerie.

DROGUET. s. m. Espèce d'étoffe faite ordinairement de laine et de fil, et quelquefois de soie. Droguet raye. Habit de droguet. Etre vêtu de simple droguet. Droguet de soie.

DROGUIER. s. m Cabinet, armoire où l'on met différentes sortes de drogues. Il a un beau droguier.

Il se dit aussi d'une boîte portative destinée à contenir des drogues, des médicaments, et qu'on appelle autrement Pharmacie. Il faut garnir ce droguier pour le porter en voyage.

DROGUISTE. s. m. Marchand de drogues. Marchand droguiste. Epicier droguiste. J'ai acheté cela chez le droguiste..

DROIT, OITE. adj. Qui n'est pas courbe, qui va d'un point à un autre par le plus court chemin. Ligne droite. Cette rue est fort droite. De droit fil. En droite ligne. Avoir la taille droite et bien prise. Larivière est droite depuis tel village jusqu'à telle ville. Voilà le droit chemin, le plus droit chemin.

Fam., Etre droit comme un jone, A voir la taille fort droite. Cette jeune fille est droite comme un jone.

Fig., La droite voie, en termes de Dévotion, La voie du salut.

DROIT, signifie aussi, Perpendiculaire à l'horizon, qui ne penche d'aucun côté. Se tenir droit. Ce mur n'est pas droit, il penche d'un côté.

Fam., Etre droit comme un cierge, comme un 1, comme une statue, Se tenir extrêmement droit Malgré son grand age, cet homme est encore droit comme un I.

En Géom, Angle droit, Angle formé par deux lignes perpendiculaires l'une à l'autre. L'angle droit est de quatre-vingt-dix degrés. Deux lignes qui se coupent a angles droits. En Astron., Sphère droite, Celle où l'équateur et ses parallèles coupent l'horizon à angles droits.

DROIT, signifie quelquefois, Qui n'est pas couché, qui est debout. Se tenir droit sur ses pieds. Demeurer droit sur son séani. Cette figure serait mieux droite que couchée.

DROIT, signifie figurément, Juste, équitable, sincère. Un homme droit. Avoir l'intention droite, l'âme droite, le cœur droit.

Il signifie aussi, Sain, judicieux. Cela est contraire à la droite raison. Cet homme a l'esprit droit, le sens droit.

DROIT, se dit en outre par opposition à Gauche, pour indiquer la position relative d'un objet (voyez GAUCHE). La main droite. Le bras droit. Le pied droit. Le côté droit. Le flanc droit. L'aile droite d'une armée. L'aile droite d'un bâtiment. La rive droite d'un fleuve. La partie droite d'un tableau. Le côté droit d'une assemblée délibérante. Fig., Etre le bras droit de quelqu'un, Etre son principal agent.

DROITE, S'emploie souvent comme substantif féminin, pour désigner Le côté droit, la main droite, la partie, l'aile ou l'extrémité droite. Prendre sur la droite, sur sa droite. La droite d'une armée. La droite de l'ennemi était protégée par un bois. Les figures qui occupent la droite du tableau. La droite d'une assemblée. Un membre de la droite.

L'Evangile dit, Quand on fait l'aumone, il ne faut pas que la main gauche sache ce que fait la droite, ou simplement, Que votre gauche ne sache point ce que fait votre droite, Dans les bonnes œuvres, il faut éviter l'ostentation.

Donner la droite à quelqu'un, Le mettre à sa droite pour lui faire honneur. On dit en des sens analogues: Disputer la droite. Céder la droite. Prendre la droite. Tenir la droite. Etc.

Fig., en termes de l'Écriture sainte, JÉSUS-CHRIST est assis à la droite de Dieu son Père, Dieu son Père l'a glorifié, et lui a communiqué tout son pouvoir.

DROIT, s'emploie souvent comme adverbe, et signifie alors, En droite ligne, directement, par le plus court chemin. Il écrit très-droit. Marcher droit. Aller droit devant soi. Aller droit au but. Aller tout droit. Ce chemin mène tout droit à Paris. Tirer, viser droit. Il m'a donné droit dans l'œil, tout droit dans l'œil.

Il se dit aussi figurément Cet homme va droit à ses fins. Il va droit en besogne. Il ne va pas droit. Cette doctrine mène droit à l'atheisme. Ses folles dépenses le mèneront droit à l'hôpital.

Fig., Marcher droit, Se bien conduire, agir comme l'on doit, s'acquitter de son devoir. Il ne marche pas droit dans cette affaire. Je vous ferai bien marcher droit.

À DROITE, loc. adv. Du côté droit, à main droite. Prendre à droite. Tourner à droite. Par file à droite. Se placer à droite.

A droite et à gauche, De tous còtés, de côté et d'autre. Frapper à droite et à gauche.

Fam., Prendre à droite et à gauche, Recevoir de toutes mains; prendre, tirer de l'argent de l'un et de l'autre.

DROIT. s. m. Faculté de faire quelque chose, d'en jouir, d'en disposer, d'y prétendre, de l'exiger, soit que cette faculté résulte naturellement des rapports qui s'établissent entre les personnes, soit qu'on la tienne seulement du pacte social, des lois positives, des conventions particulières. Les droits de l'homme

en société. Traité des droits et dés devoirs. Les droits de l'hospitalité. Droit de représailles. Droit imprescriptible. Reconnaître, consacrer des droits. Les droits d'un père sur ses enfants. Le droit de commander. Les Romains avaient droit de vie et de mort sur leurs esclaves. Droits civils. Droits politiques. Avoir droit de voter. Avoir droit de parler. Il a droit, il est en droit de faire cette réclamation. J'ai droit là-dessus. J'ai droit sur cette terre. Droit litigieux. Droit d'hypothèque. Droit de survie. Droit de propriété. Renoncer à son droit. Céder, transporter ses droits. Jouir de ses droits. Priver quelqu'un de son droit, de ses droits. Poursuivre son droit. Revendiquer ses droits. Soutenir, défendre ses droits. Défendre le bon droit. Exercer ses droits. Faire valoir ses droits. Négliger ses droits. Se relâcher de ses droits. Relâcher de son droit. Avoir droit à une place, à une succession, à une indemnité. Accumulation de droit. User de son droit. Léser les droits des tiers. Conserver le droit des parties. Droit d'ainesse. Droit de bourgeoisie. Droit de cité. Droits seigneuriaux, feodaux, honorifiques. Droits curiaux. Droit d'aubaine. Droit de pêche. Droit de chasse. Abusivement, Le droit du plus fort, Le pouvoir oppressif que procure la force. On dit dans un sens analogue, Droit de conquête.

Prov., Bon droit a besoin d'aide, Quelque bonne que soit une affaire, quelque titre qu'on ait pour obtenir une place, une récompense, il ne faut pas négliger de se faire recommander.

Prov., en Jurispr., Abondance, surabondance de droit ne nuit pas.

En termes de Pratique, Chacun en droit soi, Chacun pour ce qui le concerne et selon les droits qu'il a. Une fille usante et jouissante de ses droits, Qui est majeure, et qui a la disposition de son bien.

Prov. et fig., Où il n'y a rien le roi perd ses droits, Il est inutile de demander à des gens insolvables le payement de ce qu'ils doivent.

Prov. et fig., C'est le droit dujeu, C'est l'ordre, c'est l'usage.

DROIT, Se dit quelquefois, dans une acception moins rigoureuse, de Ce qui fait qu'une personne peut moralement exiger quelque chose d'une autre, ou se permettre quelque chose envers elle. Les droits du sang. Les droits de l'amitié. La naturene perd jamais ses droits. Fouler aux pieds les droits les plus saints, les plus sacrès. Avoir, acquérir des droits à la reconnaissance de quelqu'un, à son amitié, à son estime. J'ai quelque droit de vous faire ces reproches. Vous le mettez en droit de se plaindre.

DROIT, se dit aussi dans le sens d'Imposition. Droit de péage. Droit d'ancrage. Droits d'entrée. Droits d'octroi. Droits réunis. Droit sur le vin, sur le bois. Payer les droits. Frauder les droits. Droit d'enregistrement. Double droit. Percevoir un droit. Receveur des droits. Mettre, établir un droit sur quelque chose.

On disait autrefois en ce sens, Les droits du roi.

Il se dit également d'Un salaire alloué à quelqu'un par la taxe, par un règlement, etc. Droit de greffe. Droit d'expédition. Droit de dépôt. Droit de rédaction. Le droit alloué à un officier ministériel pour ses vacations. Droit fixe. Droit de signature. Droit de consultation. Droit de présence.

Droit d'avis, Ce que l'on donne à une personne qui a fourni des instructions utiles pour faire une chose. Cette locution a vieilli.

DROIT, signifie en outre, Ce qui est juste. Cette manière d'agir est contre tout droit et raison. Jai pour moi le droit et la raison.

Il signifie aussi, Justice. Faire droit à chacun. Faire droit à une demande. Se faire droit sur une chose.

En Procéd., Avant faire droit, Avant de juger définitivement. Le tribunal a ordonné, avant faire droit, que... On le dit quelquefois substantivement d'Un jugement provisoire ou interlocutoire. Prononcer un avant faire droit.

Donner droit à quelqu'un, Lui donner raison.

DROIT, SE dit encore de L'ensemble de certaines lois écrites ou non écrites, d'Une législation, de La loi en général. Cela est de droit divin, de droit humain, de droit positif, de droit commun. Etre, se placer hors du droit commun. Le droit naturel. Le droit des gens. Le droit civil. Le droit canon. Le droit coutumier. Le droit écrit. Le droit romain. Le droit français. L'ancien droit. Le droit nouveau. Maxime de droit. Point de droit. Question de droit. Distinguer le droit et le fait. En fait et en droit. En droit, vous avez raison.

Cela est de droit étroit, Cela doit être observé à la rigueur.

DROIT, signifie également, Jurisprudence, science des lois. Etudier le droit. Savoir le droit. Enseigner le droit. Docteur, étudiant en droit. L'école de droit. La faculté de droit. Cours de droit. Les termes de droit.

DE DROIT, DE PLEIN DROIT. loc. adv. Sans qu'il puisse y avoir matière à contestation, sans qu'il soit nécessaire de recourir à la justice, à l'autorité, etc. Cela lui appartient, lui revient de droit, de plein droit. Il est héritier de droit. Cela va de droit.

À qui de droit, par qui de droit, À quí on doit s'adresser, recourir, par qui a le droit de décider, d'ordonner.

À BON DROIT. loc. adv. Avec raison, avec justice. C'est à bon droit qu'il se plaint.

A TORT ET À DROIT, loc. adv. Sans examiner si la chose est juste ou injuste. Il veut ce qu'il veut, à tort et à droit.

À TORT OU À DROIT, loc. adv. Avec droit ou sans droit. A tort ou à droit, il se prétend lésé.

DROITEMENT. adv. Équitablement, avec droiture. Agir droitement. Marcher droitement en toule affaire.

Il signifie aussi, Judicieusement. Il pense droitement. Il juge droitement de tout.

DROITIER, JERE. adj. Qui se sert de la main droite. Il est opposé à Gaucher.

DROITURE. s. f. Équité, justice, rectitude. Grande droiture. Agir avec droiture. Renommé par sa droiture. Droiture de cœur. Droiture d'intention. Je ne doute point de la droiture de ses intentions. Sa conduite est pleine de droiture et d'honneur. Cela est contre toute sorte de droiture et d'équité.

EN DROITURE. loc. adv. Directement, sans intermédiaire, par la voie la plus prompte. Il faut lui envoyer cela en droiture. Je lui ai fait, tenir toutes vos lettres en droiture. Écrire en droiture. Cet avis ne nous est pas venu en droiture.

DROLE. adj. des deux genres. Gaillard, plaisant, original. Cet hommelà est bien drôle. C'est un drôle d'homme, un drôle de corps. Avoir une tournure drôle, une drôle de tournure. Voilà qui est drôle. Un conte fort drôle.

DRÔLE, s'emploie aussi comme substantif masculin, et se dit d'Un homme, d'un enfant, lorsqu'on leur attribue quelque qualité dont il faut plus ou moins se défier, lorsqu'ils font ou qu'on leur impute quelque chose dont on est contrarié, mécontent, etc. C'est un drôle bien rusė. C'est un petit drôle bien éveillé. Je surpris le drôle au moment où... Ah! monsieur le drole, vous osez...

Il se dit, dans un sens tout à fait injurieux, d'Un polisson, d'un mauvais sujet, d'un homme qu'on méprise. C'est un drôle, un petit drole, qui se fait chasser de partout. Vous eles un drôle, un grand drôle. Ce mot est familier dans ses trois acceptions.

DRÔLEMENT. adv. D'une manière drôle. Il s'est tiré drôlement d'affaire. Il est familier.

DROLERIE. s. f. Trait de gaillardise, de bouffonnerie. Voilà une plaisante drôlerie. Il a fait cent drôleries. Il est familier.

DROLESSE. s. f. Fille ou femme méprisable. C'est une drôlesse. Il est très-familier.

DROMADAIRE. s. m. Espèce de chameau qui a une seule bosse sur le dos, et qui va fort vite.

DROME. s. f. Terme de Marine. Faisceau, assemblage flottant de plusieurs pièces de bois, telles que mats, vergues, bouts dehors, etc. Mettre des pièces de bois en drome. Une drome de vieux mats. On dit dans un sens analogue, Une drome de futailles, etc.

Il se dit particulièrement de La réunion des mats, vergues, boutsdehors, etc., qui sont embarqués pour servir de rechange sur un bati

ment.

DRU

DRU, UE. adj. Il se dit Des petits oiseaux qui sont prêts à s'envoler du nid. Ces moineaux sont drus, ils sont drus comme père et mère.

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Il se prend quelquefois adverbialement, dans le même sens. Ces blés sont semés bien dru. La pluie tomDUCAL, ALE. adj. Qui appartient, bait dru et menu. Les balles pleu-qui est propre à un duc, à une duvaient dru et menu, ou proverbiachesse. Couronne ducale. Manteau lement et par exagération, pleuvaient ducal. Palais ducal. dru comme mouches.

DRUIDE. s. m. Nom des anciens prêtres gaulois. Les druides étaient tout-puissants dans les Gaules.

DRUIDESSE. s. f. Il se dit de Femmes qui étaient affiliées à l'ordre des druides, et qui passaient pour magiciennes et prophétesses.

DRUIDIQUE. adj. des deux genres. Qui a rapport aux druides, à la religion des anciens Gaulois. Cérémonies druidiques. Autel druidique. Culte druidique.

DRUIDISME. s. m. Le culte druidique. Les Romains anéantirent le druidisme.

DRUPE. s. m. T. de Botan. Il se dit Des fruits charnus et la plupart succulents, qui renferment un seul noyau, comme les prunes, les cerises, les pèches.

DRY

DRYADE. s. f. T. de Mythologie. Nymphe des bois. Voyez HAMA

DRYADE.

DRYADE, en Botanique, est Le nom d'une petite plante des Alpes, remarquable par l'élégance de ses fleurs et de son feuillage.

DU

DU. Mot qui tient lieu de la préposition de et de l'article le. A la sortie du bois. Les richesses du Pérou. Le colonel du régiment. Du temps de Cicéron. Manger du pain.

DU. s. m. Ce qui est dû. Je vous demande mon du. J'ai fait saisir sa terre pour la sûreté de mon dù.

Il signifie aussi, Devoir, ce à quoi on est obligé. C'est le dú de ma charge. Pour le dú de ma conscience. Ce sens vieillit.

DUB

DUBITATIF, IVE. adj. Qui sert à exprimer le doute. Proposition dubitative Si est quelquefois conjonction dubitative.

DUBITATION. s. f. Figure de rhétorique par laquelle l'orateur feint de douter de la proposition qu'il veut prouver, afin d'aller au-devant des objections qu'on pourrait lui faire.

DUC

DUC. s. m. (On prononce le C.) Titre qui est le plus élevé parmi la noblesse, de France et de quelques autres Etats. Monsieur le duc. Les

DUCAT. s. m. Pièce d'or fin dont la valeur diffère suivant les différents pays. Le ducat de Prusse vaut onze francs soixante et dix - sept centimes; le ducat de Saxe, onze francs quatre-vingt-six centimes; le ducal de Hollande, onze francs quatre-vingt-treize centimes; etc. Il avait mille ducats de pension. Il y a aussi des ducats d'argent. Adjectiv., Or ducat, L'or qui est au titre des ducats.

DUCATON. s. m. Espèce de monnaie d'argent. Le ducaton de Hollande vaut six francs quatre-vingtun centimes; et celui de Venise, cinq francs quatre-vingt-onze centimes.

DUCHÉ. s. m. Terre, seigneurie, principauté à laquelle le titre de duc est attaché. Les anciens duchés d'Orléans et de Bretagne. Le roi avait érigé cette terre en duché, en duche-pairie. Il n'y a plus de duchés en France. Un duché souverain. Le duché de Savoie. Le duché de Milan. L'expression duché-pairie est ordinairement employée comme substantif masculin; quelques-uns l'emploient comme substantif féminin. Un duché-pairie. Une duché-pairie.

Duché femelle, Duché que les femmes peuvent posséder et qui se transmet par elles.

DUCHESSE. s. f. Il se dit de La femme d'un duc. On le dit également de Celle qui a un duché, ou la même dignité que si elle était la femme d'un duc. Madame la duchesse de... La grande-duchesse de Toscane. Duchesse douairière.

DUCHESSE, signifie en outre, Une espèce de lit de repos, qui a un dos

sier.

DUCTILE. adj. des deux genres. T. didactique. Qui peut être battu, étendu, tiré, allongé, sans se rompre. L'orest le plus ductile de tous les métaux. Le verre est très-ductile quand on l'échauffe à un certain degré.

DUCTILITÉ. s. f. T. didactique. Propriété de certains corps en vertu de laquelle ils peuvent être battus, étendus, tirés, allongés, sans se rompre. La ductilité de l'or. La ductilité du verre. La ductilité de la gomme.

DUE

DUÈGNE. s. f. Mot emprunté de l'espagnol. Gouvernante ou vieille femme chargée de veiller sur la conduite d'une jeune personne. Sa duèCette actrice joue les mères et les duègnes. Il est familier.

Il signifie, figurément et familie- | ducs et pairs avaient séance au par- | gne ne la quille pas un moment.

DUEL. s. m. Combat singulier, combat assigné d'homme à homme. Se battre en duel. Appeler quelqu'un en duel. Offrir le duel. Recevoir, accepter le duel. Refuser le duel. Les seconds, les témoins, dans un duel. Tuer un homme en duel. Il y eut un duel de quatre contre quatre. Ce ne fut pas un duel, ce fut une rencontre. La defense des duels. Les édits contre les duels. Loi sur le duel.

DUEL, en termes de Grammaire grecque et de Grammaire sanscrite, Nombre qui, dans les déclinaisons et les conjugaisons, sert à désigner deux personnes, deux choses. Comment ce nom, ce verbe fait-il au duel?

DUELLISTE. s. m. Celui qui se bat en duel. Il fut condamné comme duelliste. Les rois de France juraient, à leur sacre, de ne point faire grâce aux duellistes.

Il se dit, particulièrement et plus ordinairement, de Celui qui se bat souvent en duel, qui cherche les occasions de se battre en duel. C'est un duelliste, un grand duelliste. Un duelliste de profession.

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pluriel. On a aplani cette dune. Les dunes de Calais, de Dunkerque.

DUNETTE. s. f. T. de Marine. Demi-gaillard qui forme la partie la plus élevée de l'arrière d'un vaisseau, et sous lequel se trouvent les logements des officiers et la chambre du conseil. Les officiers étaient sur la dunette.

DUO

DUO. s. m. T. de Musique. Morceau de musique fait pour être chanté par deux voix ou exécuté par deux instruments. Un beau duo. De beaux duos. Chanter, exécuter un duo. Duo de flute, de violon.

Fig et fam., Duo d'injures, de compliments, etc., Conversation où deux personnes se disent des injures, se font des compliments, etc.

DUODENUM. s. m. (On prononce Duodenome.) T. d'Anatomie emprunté du latin. La première portion des intestins grêles, ainsi nommée parce que sa longueur est ordinairement de douze travers de doigt.

DUODI. s. m. Le deuxième jour de la décade, dans le calendrier républicain.

DUP

DUPE. s. f. Il se dit d'Une personne qui a été trompée, jouée, ou qui est facile à tromper. C'est une dupe, une vraie, une franche dupe, une bonne dupe. C'est la dupe d'un tel. C'est sa dupe. Il en a été la dupe. Etre pris pour dupe. Passer pour dupe. Il n'a pas trouvé sa dupe. Il fut la dupe de leurs simagrées. Ils ont fait bien des dupes. O la bonne dupe! On le met ordinairement au singulier lorsqu'il se rapporte à un nom ou pronom au pluriel qui désigne plusieurs personnes trompées en même temps par le mème moyen, ou qui est employé dans un sens générique et collectif. Nous en fúmes la dupe. Les personnes de bonne foi sont souvent la dupe des gens intéressés. Mais quand il s'agit de plusieurs personnes trompées successivement', il est mieux de lui donner le pluriel. Nous en fümes les dupes.

Il s'emploie quelquefois adjectivement. Il n'est pas si dupe que vous le pensez.

Etre la dupe d'une affaire, d'un marché, N'y pas trouver son compte. On dit dans un sens analogue, Etre la dupe de sa complaisance, de sa bonne foi, etc.

DUPE, se dit encore d'Une sorte de jeu de cartes, appelé quelquefois Jeu du Florentini. Jouer à la dupe. Tenir la dupe.

DUPER. v. a. Tromper, en faire accroire. Duper quelqu'un. Se laisser duper. Etre dupé comme un

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Fam., C'est un dupeur d'oreilles, se dit D'un écrivain, mais surtout d'un poëte ou d'un orateur, dont le style ou le langage flatte l'oreille de manière à empêcher de juger ce qui manque à ses pensées.

DUPLICATA. s. m. Double d'une dépêche, d'un brevet, d'une quittance d'un acte quelconque. La dépéche fut envoyée à l'ambassadeur par le courrier extraordinaire, et le duplicata par une autre voie. On lui a envoyé les duplicata de plusieurs depeches. Expedier un acte en duplicata, par duplicata.

DUPLICATION. s. f. T. de Géom. Action de doubler. Il n'est guère usité que dans cette locution, La duplication du cube, Le problème par lequel on demande de trouver un cube double d'un autre.

DUPLICITÉ. s. f. Il se dit en parlant Des choses qui sont doubles, et qui devraient être uniques. Ce verre est taillé de façon qu'il cause une duplicité d'image du même objet. Il y a duplicité d'action dans cette tragédie.

11

au

Il s'emploie plus ordinairement figuré, dans le sens de Mauvaise foi. Il y a de la duplicité dans son cœur, dans ses actions, dans ses paroles. Duplicité de cœur.

DUPLIQUE. s. f. T. de Pratique ancienne. Réponse à une réplique. Les dupliques furent abolies par l'ordonnance de 1667.

DUPLIQUER. v. n. T. de Pratique ancienne. Fournir des dupliques. II n'était d'usage qu'avec le verbe pliquer. Après qu'on eut répliqué, dupliqué, la cause fut plaidée, fut appointée.

DUPONDIUS. s. m. (On fait sentir IS finale.) T. d'Antiq. romaine. Poids de deux livres, ou Monnaie valant deux as.

DUQ

DUQUEL. Mot formé de la préposition de et du pronom relatif lequel. Voyez LEQUEL.

DUR

DUR, URE. adj. Ferme, solide, difficile à pénétrer, à entamer. Dur comme marbre. Dur comme fer. Le porphyre est plus dur que le

marbre.

Il est quelquefois simplement opposé à Tendre, mou. Paim dur. OEuf dur. Viande dure. Un lit dur. Char se fort dure. Pouls dur.

Prov. et fig., Quand l'un veut du mou, l'autre veut du dur, se dit en parlant De deux personnes qui ne s'accordent jamais. Dans cette phrase, Dur est employé substantivement.

Coucher sur la dure, Coucher sur la terre, sur le plancher, ou sur des planches: cela se dit plus particulièrement Des religieux qui, pour observer leur règle, couchent durement. Dans cette phrase, Dure est employé substantivement.

Fig., Avoir l'oreille dure, élre dur d'oreille, N'entendre pas bien, être un peu sourd.

Fig. et fam., Tête dure, Esprit peu ouvert, qui ne comprend que trèsdifficilement. On dit aussi, Intelligence dure, entendement dur, etc.

DUR, signifie aussi, Rude, insensible, inhumain, très-sévère. Cet homme est dur et sec. Il est fort dur pour ses domestiques. Il a un caractère dur, l'âme dure, le cœur dur. Des lois dures.

Il se dit, dans un sens analogue, Des dehors, des manières, des discours, etc. Il a les traits durs, la mine dure, le regard dur et farouche. Ton dur. Manières dures. Paroles dures et offensantes. Termes durs. Réponse dure et seche.

Il se dit encore De ce qui est fàcheux, affligeant, difficile à supporter. Il est dur de se voir calomnier. Il a reçu un traitement bien dur. C'est une dure nécessité. Une vérité dure.

Il signifie également, Pénible, austère. Les soblats mènent une vie fort dure. Les chartreux mènent une vie dure.

Le temps est dur, Il fait extrêmement froid. Cela se dit aussi, et plus ordinairement, Des temps où le peuple a de la peine à vivre, soit à raison de la cherté des denrées, soit par le défaut de travail. Les temps sont bien durs.

Vin dur, Vin qui a beaucoup d'àpreté.

DUR, signifie en outre, Rude et désagréable à Foreille, sans harmonie. Une voix dure. Des vers durs. Un style dur. Cette modulation est dure à l'oreille, est bien dure. Prononciation dure. C'est un versificateur dur et sec.

Il se dit, dans les Arts du dessin et en Calligraphie, De ce qui est marqué trop fortement, de ce qui est très-roide ou heurté. Son dessin est correct, mais dur. Ces contours sont durs. Le trait de ce morceau d'architecture est dur. Les traits de cette écriture sont fort durs. On dit dans un sens analogue, Avoir le crayon dur, le pinceau dur, etc.

Il s'emploie quelquefois substantivement, dans ce dernier sens. Le dur est le contraire du moelleux.

Tableau dur, Tableau dont le dessin est dur, ou dans lequel les ombres et les lumières contrastent beaucoup trop fortement. On dit aussi, dans le dernier sens, que L'effet d'un tableau est dur, que Les tons en sont durs, etc.

DUR, se prend quelquefois dans le sens de Difficile. Etre dur à émouvoir. Cela est dur à digérer, est de dure digestion.

Fig. et fam., Cela est dur à digérer, ou Cela est de dure digestion, Cela est difficile à endurer, ou difficile à croire. La seconde de ces deux phrases se dit également De ce qui donne beaucoup d'ennui, de fatigue. Ce livre, cet ouvrage est de dure digestion, est un morceau de dure digestion.

Ce fusil, ce pistolet, etc., est dur à la détente, se dit D'un fusil, d'un pistolet, etc., dont la détente ne part que difficilement.

Fig. et pop.. Etre dur à la détente, Étre avare, avoir de la peine à donner de l'argent, à payer. On dit dans

le même sens, Étre dur à la des

serre.

Cette marchandise est dure à la vente, Elle n'est pas de débit.

DUR, s'emploie aussi adverbialement, comme dans ces phrases: Il entend dur, Il a l'oreille dure, il est un peu sourd; et, figurément et familièrement, Il croit dur comme fer tout ce qu'on lui dit, Il est extrêmement crédule.

DURABLE. adj. des deux genres. Qui est de nature ou fait de manière à durer longtemps. Ouvrage durable. Paix durable. Ce n'est pas là une chose durable. Bonheur, félicité durable.

DURACINE. s. f. Espèce de pêche de bon goût, et dont la chair est plus ferme que celle des autres pêches.

DURANT. Préposition servant à marquer la durée du temps. Durant l'hiver. Durant toute sa vie.

Il se met quelquefois après le nom qu'il régit. Sa vie durant. Six ans durant.

DURCIR. v. a. Rendre dur. La grande chaleur durcit la terre. L'air durcit le corail.

Il s'emploie souvent avec le pronom personnel, dans le sens de Devenir dur, plus dur. La boue se durcit au soleil. La pierre se durcit à l'air.

Il est aussi neutre, dans le même sens. Faire durcir des œufs. Le chene durcit dans l'eau.

DURCI, IB. participe.

DURCISSEMEME. s. m. Action de se durcir, ou Etat de ce qui est durci. Le durcissement des œufs dans l'eau bouillante. Le durcissement des os par le progrès de l'âge.

DUREE. s. f. L'espace de temps pendant lequel une chose dure. La durée du monde. La vie de l'homme est de courte durée. Son règne fut de peu de durée, de longue durée. Cette mode eut peu de durée. Éternelle durée. Un état violent n'est pas de durée.

Il se dit quelquefois absolument Du temps, de la succession non interrompue des moments. L'espace et la durée. Mesurer la durée.

DUREMENT. adv. D'une manière dure, avec dureté. Etre couché durement. Il lui parla durement. On l'a traité durement. Ecrire durement. Peindre durement.

DURE-MERE. s. f. T. d'Anat. Membrane forte et épaisse qui tapisse la cavité intérieure du crane et enveloppe le cerveau. Il a reçu à la tête un coup qui offense la dure-mère.

DURER. v. n. Continuer d'être. Toutes les choses de ce monde durent peu. Rien ici-bas ne dure éternellement. Il y a un an que sa fièvre dure, que la fièvre lui dure. Leur amitié n'a guère duré. Leur querelle dure encore. Le spectacle dura cing heures. Certaines fleurs ne durent qu'un jour.

Il signifie absolument, Durer longtemps. Voilà une étoffe à durer. Cela ne durera pas.

Le temps lui dure, se dit D'une personne à qui l'impatience, l'ennui, ou quelque autre cause, fait paraître le temps long. Le temps nous a bien duré pendant votre absence.

Prov., Il faut faire vie qui dure, ou figurément, faire feu qui dure, Il faut ménager son bien, ne pas faire trop de dépense. Cela se dit dans un sens analogue, en parlant De la santé.

Fam., Ne pouvoir durer en place, Etre si inquiet, si tourmenté, qu'on ne peut demeurer dans le même lieu, dans la mème situation.

Fam, Ne pouvoir durer dans sa peau, Etre inquiet, agité, tourmenté par quelque désir.

Fam., Ne pouvoir durer de chaud, de froid, ou au chaud, au froid, etc., Etre extrêmement incommodé du chaud, du froid, ete. Il fait si chaud dans cette chambre, qu'on n'y saurait durer. Je ne peux durer à ce froid-là. Il ne saurait durer du mal de tète. C'est un bruit à tete fendre, on n'y peut durer, on n'y saurait durer.

Fam., Ne pouvoir durer avec quelqu'un, Ne pouvoir vivre avec lui, ne pouvoir le supporter. On ne peut durer avec cet homme-là, tant il est fâcheux et difficile.

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DURET, ETTE. adj. Diminutif de Dur. Ce mouton est un peu duret. Cette poularde est durette. Il est familier et peu usité.

DURETE. s. f. Qualité de ce qui est dur, ferme, solide, difficile à entamer, à pénétrer. La dureté du fer. La dureté du marbre.

Il se dit quelquefois simplement par opposition à La qualité de ce qui est tendre, mou. La dureté de la viande. La dureté d'un lit.

Il se dit aussi d'Une tumeur dure qui se forme en quelque partie du corps. Il lui est venu une dureté au sein. Cette acception et la suivante ne sont point usitées dans le langage médical.

Dureté d'oreille, Difficulté d'entendre, commencement de surdité. Cet homme a une dureté d'oreille.

DURETÉ, se dit encore, figurément, Du défaut de ce qui est rude et désagréable à l'oreille. Dureté de prononciation. La dureté d'une modulation. Dureté de style.

Il se dit, dans les Arts du dessin et en Calligraphie, De ce qui est marqué trop fortement, ou de ce qui a une grande roideur. La dureté des contours. Les traits de cette écriture ont de la dureté. Dureté. de crayon, de pinceau.

Il se dit particulièrement, en Рейture, de La crudité des tons. Cela donne à l'effet général du tableau quelque peu de dureté.

DURETÉ, se dit en outre, figurément, pour Rudesse, insensibilité, inhumanité, extrème sévérité. Ill'a traité avec dureté. C'est un homme qui a une grande dureté de cœur. Il a beaucoup de dureté pour les pauvres. La dureté d'un gouverne

ment.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des dehors, des manières, des discours, etc. La dureté de sa physionomie, de son regard. La dureté de cette réponse le con

sterna.

Il se dit également Des discours durs et offensants, etc., et s'emploie

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