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surtout au pluriel. Il lui a dit beaucoup de duretés.

DURILLON. s. m. Sorte de petit calus, dureté qui se forme principalement aux pieds et aux mains, par l'épaississement de la peau. Avoir un durillon à la main. Avoir des durillons aux pieds.

DURIUSCULE. adj. des deux genres. Un peu dur. Le pouls est duriuscule. Il ne se dit plus guère que par plaisanterie.

DUU

DUUMVIR. s. m. (Dans ce mot et dans le suivant, Duum se prononce Duome.) Titre que les anciens Romains donnaient à différents magistrats, ordinairement au nombre de deux, et quelquefois plus nombreux, tels que les juges établis pour connaître des crimes de trahison, les intendants de la navigation, les principaux chefs des villes municipales, etc. Le tribunal des duumvirs.

DUUMVIRAT. s. m. T. d'Hist. romaine. Dignité, charge de duumvir.

Il signifie également, L'exercice des fonctions de duumvir. Cela s'était passé sous le duumvirat de P. C.

DUV

DUVET.s.m.coll. Sorte de plume courte, molle et frisée qui garnit quelques parties du corps de certains oiseaux, tels que les cygnes, les oies, etc. Un oreiller de duvet. Un édredon de duvet de cygne. Le duvet

est fort chaud. Coucher sur le duvet. Il se dit aussi Des premières plumes des jeunes oiseaux. Ces petits moineaux ont encore leur duvet.

Il se dit par extension, surtout en poésie, Du premier poil qui vient au menton et aux joues des jeunes gens. A peine un léger duvet paraissait-il sur son visage.

Il se dit également d'Une espèce de coton qui vient sur certains fruits. Les pêches, les coings sont couverts d'un petit duvet.

DUVETEUX, EUSE. adj. Qui a beaucoup de duvet. Il se dit surtout Des oiseaux et des fruits. Cet oiseau est duveteux. Une pêche duveteuse. Il est peu usité.

DYN

DYNAMIQUE. s. f. Partie des mathématiques mixtes qui s'applique à calculer les mouvements des corps matériels soumis à l'action de forces mécaniques quelconques. Traité de dynamique.

Il s'emploie aussi comme adjectif des deux genres, en parlant De ce qui a rapport à la dynamique. Pouvoir dynamique.

DYNAMOMETRE. s. m. T. de Physiq. Instrument qui sert à comparer, à mesurer les forces.

DYNASTE. s. m. T. d'Hist. ancienne. Petit souverain, c'est-à-dire, prince dont les Etats étaient peu considérables, ou qui ne régnait qu'à titre précaire ou sous le bon plaisir des grandes puissances, telles que les Romains, les Parthes, etc.

DYNASTIE. s. f. Descendance, succession des souverains d'une méme famille qui ont régné dans un pays. Les dynasties d'Egypte sont fort embrouillées. Sous la première dynastie. La révolution d'Angleterre, en 1688, a amené un changement de dynastie. Une dynastie nouvelle s'est établie dans ce royaume. Le fondateur d'une dynastie. Le premier roi d'une dynastie.

DYS

DYSCOLE. adj. des deux genres. Il se dit D'une personne avec qui il est difficile de vivre, ou D'une personne qui s'écarte des opinions reçues. Il est peu usité.

DYSPEPSIE. s. f. T. de Médec. Difficulté de digérer.

DYSPNEE. s. f. T. de Médec. Difficulté de respirer.

DYSSENTERIE. s. f. T. de Médec. Dévoiement avec douleur d'entrailles, dans lequel la matière des évacuations est en grande partie formée de mucosités sanguinolentes. Causer la dyssenterie. Avoir la dyssenterie. Arrêter la dyssenterie. Le cours de ventre dégénère souvent en dyssenterie. La dyssenterie se mit dans l'armée. Il est mort d'une dyssenterie. Dyssenterie aiguë. Dyssenterie chronique.

DYSSENTÉRIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui appartient à la dyssenterie. Flux dyssentèri

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EAU

E. s. m. La cinquième lettre de notre alphabet, et la seconde des voyelles. Un grand E. Un petit e. Un e accentué.

On distingue trois sortes d'E: ΙΈ ouvert, l'E fermé, l'E muet. Ainsi, dans sévère, le premier e est fermé, le second est ouvert, et le troisième

est muet.

L'E ouvert est long ou bref: par exemple, il est long dans fete, et bref dans trompette.

L'E muet final s'élide ordinairement dans la prononciation quand il est suivi d'une voyelle ou d'une h muette: Grande étendue, riche héritière (prononcez Grand'étendue, rich'héritière).

E, marqué d'un tréma (, e), doit, dans la prononciation, se séparer de la voyelle qui le précède : Ambiguë, Noël.

EAU

EAU. s. f. Substance liquide, transparente, sans saveur et sans odeur qui se durcit par le froid, et se va

E

EAU

porise par la chaleur. L'eau est formée de deux fluides aériformes, l'oxygène et l'hydrogène. L'eau a été longtemps regardée comme un des quatre éléments dont on supposait que la matière était composée. Eau naturelle. Eau de source. Eau de fontaine, de puits, de citerne, de ruisseau, de rivière, de mare. Eau de pluie, ou pluviale. Eau de roche. Clair comme eau de roche. Eau du ciel. Eau de neige. Eau de mer. Eauclaire. Eau clarifiée. Eau distillée Eau de vaisselle. Bonne eau. Eau bonne à boire. Eau fade. Eau vive. Eau fraiche. Eau chaude. Eau bouillante Eau courante. Eau dormante Eau croupie. Eau bourbeuse. Eau légère. Eaupesante. Eaupuante. Goutte d'eau. Verred'eau. Seau d'eau. Porteur d'eau. Puiser, tirer de l'eau. Boire de l'eau. Il ne boit que de l'eau rougie. Il boit le vin sans eau. Mettre de l'eau dans son vin. Il est si vilain, si avare, qu'il ne donnerait pas seulement un verre d'eau. L'eau d'une source. L'eau, les eaux d'une rivière. Des eaux in

EAU

salubres. Les eaux qui s'écoulent par un tuyau de descente. Fouillez en cet endroit, vous trouverez de l'eau. Un cours d'eau. Une source d'eau. Une ligne, un pouce d'eau. Filet d'eau. L'eau sert à l'embellissement des jardins. Il y a de fort belles eaux dans ce parc. Jet d'eau. Nappe d'eau. Réservoir d'eau. Rond d'eau. Carré d'eau. Pièce d'eau de tant d'arpents. Il entend la conduite des eaux. Eau jaillissante. Faire jouer les eaux.

Fam., Buveur d'eau, Celui qui ne boit que de l'eau, ou du vin fort trempé.

Jeuner au pain et à l'eau, Ne manger que du pain et ne boire que de l'eau. On dit dans un sens analogue, Mettre un prisonnier au pain et à l'eau.

Rompre l'eau à un cheval, Interrompre un cheval quand il boit, lobliger à boire à différentes reprises. Rompez l'eau à votre cheval, qui a trop chaud.

Prov., Il ne vaut pas l'eau qu'il boit, se dit D'un homme qui ne vaut

guère, et principalement D'un valet qui manque d'intelligence et d'activité.

Fig. et fam., Il n'y a pas de l'eau à boire, se dit D'un marché, d'un travail où il n'y a rien à gagner.

Fig. et fam., Mettre de l'eau dans son vin, Se modérer sur quelque affaire, sur quelque prétention, montrer moins de chaleur, d'animosité,

etc.

Prov. et fig., Il se noierait dans un verre d'eau, Il est si malheureux ou si malhabile, que le moindre accident est capable de le perdre.

Prov. et fig., Il n'est pire eau que l'eau qui dort, Les gens sournois et taciturnes sont ceux dont il faut le plus se défier.

Prov., Ces deux personnes se ressemblent comme deux gouttes d'eau, Elles se ressemblent parfaitement.

Prov. et fig., C'est le feu et l'eau, se dit De deux choses tout à fait contraires, de deux personnes qui ont de l'aversion l'une pour l'autre, ou qui sont d'opinions, de caractères fort opposés.

En termes de Marine, Faire de l'eau, Se pourvoir d'eau bonne à boire. Nous abordâmes à cette ile pour y faire de l'eau. Dans le même langage, on dit, Faire eau, en parlant D'un navire où l'eau entre par quelque ouverture faite à la carène. Notre bâtiment faisait eau de toutes parts.

Voie d'eau, Les deux seaux d'eau que porte un homme. En termes de Marine, Voie d'eau, signifie, Une ouverture accidentelle faite à la carène d'un bâtiment, et par laquelle l'eau entre. Ce navire a une voie d'eau, a plusieurs voies d'eau. Étancher, boucher une voie d'eau.

Eau douce, se dit de L'eau des rivières, des lacs, des étangs et des fontaines, par opposition à L'eau de la mer. Poisson d'eau douce.

Fam., Marin d'eau douce, se dit, par plaisanterie, d'Un homme qui a navigué seulement sur les rivières, ou qui a peu navigué sur mer.

Prov. et fig., Médecin d'eau douce, Médecin qui ne donne que des remèdes faibles, inefficaces. Il s'est dit aussi d'Un médecin qui donnait peu de remèdes.

Eau ferrée, Eau dans laquelle on a éteint un fer rouge, ou dans laquelle on a mis en dissolution des matières ferrugineuses.

Eau panée, Eau dans laquelle on a fait tremper du pain grillé, pour en ôter la crudité, et pour la rendre plus nourrissante. Il ne boit que de l'eau panée.

Eau battue, Eau que l'on a versée plusieurs fois d'un vase dans un au

tre.

Eau blanche, Eau dans laquelle on a jeté du son pour la faire boire aux chevaux. Il se dit, en Médecine, d'Une liqueur blanchâtre et styptique, formée d'un mélange d'eau et d'extrait de Saturne. Faire des lotions avec de l'eau blanche.

Eau de savon, Eau dans laquelle on a fait dissoudre du savon.

Eau d'empois, Eau dans laquelle on a mis de l'empois. Passer du linge à l'eau d'empois.

TOME 1.

Eau lustrale, Eau dont les païens se servaient pour faire des lustrations ou des ablutions, et qui n'était autre chose que de l'eau commune dans laquelle on avait plongé un tison ardent pris au foyer des sacrifices.

Eau baptismale, Eau dont on se sert en donnant le sacrement de baptême.

Eau bénite, Eau qui se bénit dans l'église, les dimanches, avec des cérémonies particulières, et plus solennellement à Paques et à la Pentecôte. Donner, jeter, présenter de l'eau bénite.

Faire l'eau benite, Faire la cérémonie de la bénédiction de l'eau.

Prov. et fig., De l'eau bénite de cour, De vaines protestations de service et d'amitié. Donner de l'eau benite de cour. On dit dans un sens analogue, C'est un donneur d'eau bénite.

Prov. et fig., Porter de l'eau à la mer, à la rivière, ou Porter l'eau à la mer, etc., Porter des choses en un lieu où il y en a déjà une grande abondance. On dit de même, C'est porter de l'eau à la mer, à la rivière, que de donner à une personne très-riche. On dit aussi, C'est une goutte d'eau dans la mer, C'est ajouter fort peu à une grande abondance.

Prov. et fig., Il ne trouverait pas de l'eau à la rivière, se dit D'une personne malhabile qui ne trouve pas les choses les plus faciles à trou

ver.

Fig., Ce fruit, ce ragoût, etc., ne sent que l'eau, Il ne sent rien, il est insipide.

EAU, se dit particulièrement de La pluie. Si le vent dure, nous aurons de l'eau. Il est tombé bien de l'eau. Le temps, le vent est à l'eau. L'été a été trop sec, tout a séché faute d'eau. Les blés ont grand besoin d'eau.

Il signifie en outre, Mer, rivière, lac, étang. Au bord de l'eau. Se jeter à l'eau. Tomber dans l'eau. Aller par eau, Passer l'eau. Il ne saurait souffrirl'eau, il va toujours par terre. Ce barbet va bien à l'eau. S'en aller à vau-l'eau. Nager, flotter sur l'eau. Aller au fond de l'eau. Revenir sur l'eau. Craindre l'eau. Lancer un navire à l'eau. Nager entre deux eaux. Couper l'eau en nageant. Lenavire fendait les eaux. Eaux débordées. Il avait de l'eau jusqu'au cou; il n'en avait qu'à mijambes. Battre l'eau pour prendre du poisson. Rat d'eau. Poule d'eau.

Eaux et forêts, se dit Des forêts, des rivières, des étangs, etc., en tant qu'ils sont l'objet d'une surveillance exercée au nom du gouvernement. Inspecteur, conservateur des eaux et forêts. La législation des eaux et forêts. L'administration des eaux et forêts, ou absolument, Les eaux et forêts. En termes d'eaux et fo

réts.

Eaux et forêts, se disait spécialement autrefois d'Une juridiction qui connaissait de la chasse, de la pêche, des bois et des rivières, tant au civil qu'au criminel. Grand maitre des eaux et forets.

Poisson de bonne eau, Poisson qui ne sent point la bourbe, la vase. A fleur d'eau, Au niveau de la superficie de l'eau. Batterie à fleur d'eau. Coup à fleur d'eau.

Prov. et fig., Revenir sur l'eau, Rétablir sa fortune, recouvrer du crédit, rentrer en faveur. On dit dans le même sens, Revenir à fleur d'eau.

Les eaux sont grandes, grosses, hautes, etc., Les eaux des rivières sont grandes, etc. Pendant les gros

ses eaux.

Les eaux sont basses, Il y a peu d'eau dans les rivières.

Par extension et fam., Les eaux sont basses, Il reste peu de vin, de liqueur dans le tonneau, dans la bouteille.

Fig. et fam., Les eaux sont basses chez un tel, L'argent commence à lui manquer.

Prov. et fig., Battre l'eau avec un bâton, Se donner beaucoup de peine, sans espoir raisonnable de succès. On dit de même, C'est battre l'eau, C'est prendre une peine inutile.

Fig. et fam., C'est un coup dans l'eau, un coup d'épée dans l'eau, se dit D'un effort inutile, d'une tentative qui n'a point de suite, d'effet.

Fig. et fam., Nager entre deux eaux, se dit D'une personne qui, entre deux factions, entre deux partis, se conduit de manière à les ménager l'un et l'autre.

Fig. et fam., Tomber dans l'eau, Manquer, n'avoir pas lieu. Ce projet est tombé dans l'eau. Notre partie de campagne est tombée dans l'eau. Prov. et fig., L'entreprise, l'affaire est allée à vau-l'eau, est à vau-l'eau, Elle n'a pas réussi, on n'en espère plus rien.

Fig. et fam., Nager en grande eau, en pleine eau, Etre dans l'abondance, jouir d'une grande fortune, se trouver dans de grandes occasions d'avancer ses affaires.

Prov. et fig., Il faut laisser couler l'eau, Il faut laisser aller les choses comme elles vont, et ne point s'en mettre en peine.

Prov., Il passera bien de l'eau sous les ponts entre ci et , ou d'ici à ce temps-, se dit en parlant D'une chose qu'on croit ne devoir pas arriver sitôt.

Prov. et fig., Faire venir l'eau au moulin, Procurer à soi ou aux siens des avantages, du profit, par son industrie, par son adresse.

Prov. et fig., Pécher en eau trouble, Se prévaloir du désordre des affaires publiques ou particulières, pour en tirer son profit, son ayantage. Dans les désordres de l'Etat, il ne songeait qu'à pécher en eau trouble. Il a profité du désordre de cette maison, dont il maniait les affaires, pour pécher en eau trouble.

Etre comme le poisson dans l'eau, Se trouver bien, être à son aise en quelque lieu. Etre comme le poisson hors de l'eau, Etre hors du lieu où l'on voudrait être.

Prov. et par exagérat., Il jouerait les pieds dans l'eau, se dit De quelqu'un qui a la passion du jeu. Fig. et fam., On dirait qu'il ne les pieds des chevaux, et qui consiste en un suintement de sérosités à travers la peau de ces parties. Ce cheval a les eaux aux jambes.

sait pas troubler l'eau, qu'il ne sait | aux jambes, Maladie qui attaque pas l'eau troubler, se dit D'un homme qui paraît simple, et qui ne l'est pas. Prov. et fig., Tenir quelqu'un le bec dans l'eau, Le laisser toujours dans l'attente de quelque chose qu'on lui fait espérer; Le tenir dans l'incertitude, en ne lui donnant pas de réponse positive.

Prov. et fig., Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, qu'enfin elle se brise, Quand on retombe souvent dans la même faute, on finit par s'en trouver mal; ou, Quand on s'expose trop souvent à un péril, on finit par y succomber.

En termes de Marine, Les eaux d'un navire, La trace qu'un navire laisse après lui à mesure qu'il avance. On dit qu' Un bâtiment est, se tient, se met dans les eaux d'un autre, Lorsqu'il gouverne ou qu'il entre dans le même sillage; et de même, Prendre, suivre les eaux d'un batiment, etc.

EAU, se dit aussi de Certaines eaux qui, en passant au travers des minéraux, contractent quelque vertu médicinale, et dont on fait usage, soit en se baignant, soit en les prenant comme boisson. Eau minérale. Eaux thermales. Eaux chaudes. Eaux froides. Eaux ferrugineuses, sulfureuses, etc. Eau de Baréges, de Plombières, de Spa, de Bourbonne. Prendre les eaux. Il prend tous les matins une bouteille d'eau de Seltz. Les eaux ne lui seront pas bonnes. Il ne rend point ses eaux. Les eaux ne passent point.

Il se dit, par extension, mais au pluriel seulement, Du lieu où l'on va prendre les eaux. Aller aux eaux. Il est revenu des eaux.

Eau minérale artificielle, Eau commune à laquelle on a donné les propriétés d'une eau minérale naturelle, en y faisant dissoudre quelque substance.

Eau, se dit encore, vulgairement, de Certaines humeurs ou sérosités qui se trouvent, qui se forment dans le corps de l'homme ou de l'animal. Quand il fut mort, on lui trouva la poitrine pleine d'une eau rousse, d'une eau verdâtre. Les vésicatoires font des ampoules pleines d'eau. Cette médecine lui a fait rendre des eaux. On lui a tiré du mauvais sang, ce n'était que de l'eau.

Prov., L'eau vient à la bouche, cela fait venir l'eau à la bouche, se dit D'une chose agréable au goût, et dont l'idée excite l'appétit quand on en parle ou qu'on en entend parler. Quand vous lui parlez de ce ragoût, l'eau lui vient à la bouche, ou vous lui faites venir l'eau à la bouche. Cela se dit aussi, figurément, De tout ce qui peut exciter les désirs. Ce que vous avez dit sur les avantages de cette entreprise, lui a fait venir l'eau à la bouche.

Par exagérat., Fondre en eau, Verser des larmes en abondance.

En Médec., Les eaux de l'amnios, Liquide qui est exhalé par l'amnios et qui environne le fœtus, pendant toute la durée de la gestation. Cette femme accouchera bientôt, les eaux ont percé.

En termes d'Art vétérinaire, Eaux

EAU, se prend quelquefois dans le sens de Sueur. Il s'est échauffé à courir, il est tout en eau. L'eau lui dégouttait du visage.

Fig. et fam., Suer sang et eau, Faire de grands efforts, se donner beaucoup de peine; ou Souffrir beaucoup, éprouver un grand déplaisir de quelque chose. J'ai sué sang et eau pour venir à bout de cette affaire, Je suais sang et eau de voir l'embarras il était. Ce prédicateur qui avait tant de peine à parler, me faisait suer sang et eau.

Eau, se dit particulièrement de L'urine. Faire de l'eau. Lâcher de l'eau. Retenir son eau. Laisser aller son eau. Garder de l'eau d'un malade pour la montrer au mèdecin. Ce sens est très-familier.

Prov. et fig., Il n'y fera que de l'eau claire, que de l'eau toute claire, se dit D'un homme qui entreprend quelque chose où l'on croit qu'il ne réussira pas.

EAU, se dit encore d'Une liqueur artificielle, obtenue, extraite de quelque substance par expression, distillation ou décoction, ou composée de différents sucs. Eau rose. Eau de plantain. Eau de chicorée, Eau de groseilles. Eau de fraises. Eau de cerises. Eau de fleur d'orange. Eau-de-vie. Eau de veau. Eau de poulet. Eau d'orge. Eau de senteur. Eau de Cologne. Eau de mélisse ou des carmes. Eau de Luce. Eau vulnéraire. Eau cordiale.

Il se dit également de Certains produits, de certaines préparations chimiques. Eau-forte. Eau seconde. Eau de départ. Eau régale. Eau de chaux. Eau mercurielle.

Graver à l'eau-forte, Graver sur une planche de cuivre avec le seul secours de l'eau-forte. On appelle par extension Eau-forte, Une estampe tirée sur une planche qui a été préparée à l'eau-forte, pour être ensuite terminée au burin, ou sur une planche entièrement gravée à l'eau-forte. Une belle eau forte. Les eaux-fortes de Rembrandt.

EAU, signifie aussi, Suc, en parlant De quelques fruits, particulièrement de la pêche et de la poire. Cette péche, cette poire a une bonne eau, une eau fort agréable, a beaucoup d'eau.

EAU, se dit en outre Du lustre, du brillant qu'ont les perles, les diamants et quelques autres pierreries. Ces perles sont d'une belle eau. Ces diamants sont de la première eau. Donner eau à un drap, à un chapeau, Lui donner du lustre.

Couleur d'eau, Couleur bleuatre qu'on donne au fer poli. Il faut mettre ces pistolets, ces éperons en couleur d'eau.

Vert d'eau, Couleur vert-clair.

EBA

ÉBAHIR (S'). v. pron. S'étonner, être surpris. Il n'y a point là de quoi s'ébahir. Il est familier.

EBAHI, IE. participe. Je fus ébahi. Je restai tout ébahi. ÉBAHISSEMENT. s. m. Étonnement, surprise. Il est familier.

EBARBER. v. a. Öter les parties excédantes et superflues de certaines choses. Ebarber du papier, des plumes, des pièces de monnaie.

Il signifie particulièrement, dans l'Art de la gravure en taille-douce, Enlever avec un outil ce qui reste au bord de la taille, afin que le trait paraisse net.

ĘBARBÉ, És, participe. EBARBOIR. s m. T. d'Arts. Outil qui sert à ébarber.

EBAT. s. m. Passe-temps, divertissement. Prendre ses ébats. Il est familier, et ne s'emploie guère qu'au pluriel.

EBATTEMENT. s. m. Il est synonyme d'Ebat, et ne se dit guère qu'en plaisantant. S'il veut plaider, je lui en donnerai l'ébaitement. Il est vieux.

En termes de Carrossier, L'ébattement d'une voiture, Le jeu qu'elle a dans ses balancements entre les brancards. Cette voiture a tant de pouces d'ébattement.

EBATTRE (S'). v. pron. (Il se conjugue comme Battre.) Se réjouir, se divertir. Allez vous ébattre dans la campagne, à la campagne. Il est

familier.

EBAUBI, IE. adj. Étonné, surpris. Vous voilà bien ebaubi. Il est familier, et ne s'emploie guère qu'en plaisantant.

EBAUCHE. s. f. Ouvrage de peinture ou de sculpture, qui n'est que commencé, mais où les parties principales sont indiquées. Ce n'est qu'une légère ébauche, que la première ébauche. Ebauche grossière.

Il se dit, figurément, Des productions de l'esprit. Cette tragédie n'est pas achevée, ce n'est qu'une ébauche.

EBAUCHER. v. a. T. de Peinture et de Sculpture. Commencer un ouvrage, lui donner les premiers traits en indiquant les parties principales. Ebaucher une statue, un tableau.

Il se dit également, dans quelques Métiers, pour Dégrossir.

Il se dit figurément, en parlant Des productions de l'esprit. Cet auteur n'a fait encore qu'ebaucher son

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ÉBLOUIR. v. a. Frapper les yeux par un éclat très-vif qu'ils ne peuvent soutenir. Le soleil éblouit la vue, éblouit les yeux, nous éblouit. L'éclat des diamants éblouit. La neige, la blancheur de la neige éblouit.

Fig, Une beauté qui éblouit, Une femme d'une éclatante beauté.

EBLOUIB, signifie figurément, Surprendre l'esprit par quelque chose de vif, de brillant, de spécieux. On se laisse souvent éblouir par l'éclat du style. San éloquence éblouit plus qu'elle n'éclaire. Ne pas se laisser éblouir par les apparences.

Il signifie aussi, Tenter, séduire. Les grandeurs l'ont ébloui. Il s'est laissé éblouir. Etre ébloui de l'éclat des richesses, par les richesses. Les promesses qu'on lui a faites l'ont ébloui.

Etre ébloui de quelque chose, signifie quelquefois, En être ridiculement fier, orgueilleux. Il est ébloui de sa fortune.

EBLOUI, IE. participe. EBLOUISSANT, ANTE. adj. Il a des significations analogues à celles du verbe Eblouir, tant au propre qu'au figuré. Eclat éblouissant. Couleur éblouissante. La neige est éblouissante. Un teint éblouissant. Beauté éblouissante.

ÉBLOUISSEMENT. s. m. État de la vue troublée par trop de lumière, par un éclat trop vif. Il est impossible de regarder le soleil sans éblouissement.

Il signifie aussi, Altération de la faculté de voir, occasionnée par une cause interne. Il me prit un tel éblouissement, que je n'y voyais plus. Cette affection est souvent accompagnée de vertiges et d'éblouissements.

EBO

ÉBORGNER. v. a. Rendre borgne, priver d'un œil. Une branche d'arbre l'a éborgné à la chasse. On l'emploje aussi avec le pronom personnel. Il s'est éborgné en tombant,

Par exagerat, et fam., Eborgner

quelqu'un, Lui faire grand mal à Tæjl.

EBORGNÉ, ÉE. participe.

EBOUILLIR. v. n. (Il se conjugue comme Bouillir, mais on ne l'emploie guère qu'à l'infinitif et au participe.) Diminuer à force de bouillir. Ne laissez point tant ébouillir le pot.

EBOUILLI, IE. participe. Le pot est trop ébouilli. Cette sauce est trop ébouillie.

EBOULEMENT. s. m. Chute de la chose qui s'éboule, ou État de la chose éboulée. L'éboulement de la muraille. L'éboulement d'un bastion. L'éboulement des terres.

EBOULER.. n. Tomber en ruine. Il se dit Des amas de terre, de certaines constructions, etc., qui tombent, qui se dérangent, qui se renversent. Le torrent a fait ébouler cette butte. Ces terres sont près d'ébouler.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. La terrasse, la muraille s'est éboulée. Cette pile de bois va s'ébouler.

EROULÉ, ÉE. participe.

EBOULIS. s. m. Amas de matières éboutées. Un éboulis de sable, de terre, etc.

EBOURGEONNEMENT. s. m. T. d'Agricult. Retranchement de bourgeons superflus des arbres fruitiers, pour les soulager, les conserver, et leur faire porter de plus beaux fruits. Ce jardinier entend bien l'ébourgeonnement.

EBOURGEONNER. v. a. T. d'A

gricult. Oter les bourgeons ou les nouveaux jets superflus. Voici le

temps d'ébourgeonner les vignes.

EBOURGKONNÉ, ÉE. participe. ÉBOURIFFÉ, ÉE. adj. Il se dit Des personnes dont le vent ou quelque autre cause a mis en désordre les cheveux ou la perruque, la coiffure. Vous êtes tout ebouriffe. Elle arriva tout ébouriffée. Il est familier.

Il s'applique, dans un sens analogue, Aux cheveux, à la coiffure mème. Avoir les cheveux ébouriffes. Votre coiffure est tout ébouriffée.

Il se dit, figurément, d'Une personne agitée, troublée, et qui laisse voir son trouble, son agitation. (ue vous est-il donc arrivé ? vous voilà tout ébouriffe, vous avez l'air tout ébouriffe.

EBOUSINER. v. a. T. de Maconnerie. Oter le bousin d'une pierre, c'est-à-dire, cette croûte tendre qui tient autant de la terre que de la pierre. Il faut ébousiner les pierres avant que de les tailler pour les employer.

EBOUSINÉ, ÉE. participe.

EBR

ÉBRANCHEMENT. s. m. Action d'ébrancher un arbre, ou Le résultat de cette action.

EBRANCHER. v. a. Dépouiller un arbre d'une partie de ses branches, en les coupant ou en les rompant. Il faut ébrancher cet arbre. Le vent a tout ébranché ce chêne.

EBRANCHÉ, ÉE. participe.

ÉBRANLEMENT. s. m. Secousse,

action par laquelle une chose est ébranlée. Après un si grand ébranlement, il est à craindre que cette muraille ne tombe. L'ébranlement de cerveau causé par cette chute lui affaiblit l'esprit. L'ébranlement des dents.

Il se dit aussi figurément. L'ébranlement de sa fortune inquiète sa famille. Les guerres civiles causent de grands ébranlements dans les fortunes. L'ébrantement du crédit. L'ébranlement des trones, des États.

EBRANLER. v. a. Donner des secousses à une chose, en sorte qu'elle ne soit plus dans une ferme assiette. Cette mine, cette batterie a ébranlé le bastion. Les vents ont ébranlé cette maison. Ce coup lui a ébranlé le cerveau.

Il s'emploie figurément, dans le même sens. Un empire que les discordes ont ébranlé. Ebranler le pouvoir de quelqu'un. Ebranler le crèdit public.

'Il se dit aussi figurément en parlant Des personnes, et signifie, Emouvoir quelqu'un, l'étonner, faire qu'il soit moins ferme dans la situation d'esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions. Ces raisons l'ont fort ébranlé. Les menaces ne sauraient m'ébranler. Les malheurs, les disgraces n'ont point ébranlé son courage, sa constance. On dit de mème, Ebranler la résolution de quelqu'un, ébranler son espoir, elc.

EBRANLER, s'emploie souvent avec le pronom personnel. Les voûtes du temple s'ébranlerent. La montagne s'ébranle. Un empire qui s'ébranle. Une fermeté qui ne s'ébranle ja

mais.

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ÉBRÉCHÉ, És, participe. Couteau ébréché. Dent ébréchée.

ÉBRENER. v. a. Öter les matières fécales d'un enfant. Cette nourrice a ébrené son enfant. Il est bas.

EBRENÉ, ÉE. participe. EBROUEMENT. s. m. T. d'Art vétérinaire. Il se dit de L'éternument de certains animaux domestiques.

Il se dit aussi, en termes de Manége, Du ronflement d'un cheval à la vue des objets qui le surprennent ou qui l'effrayent.

EBROUER. v. a. Laver, passer dans l'eau, en parlant Des toiles, des étoffes. Ebrouer une pièce d'étoffe,

de toile.

ÉBROUER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, en termes d'Art vétérinaire, et se dit Des animaux domestiques lorsqu'ils font une espèce d'éternument, comme pour dégager leurs naseaux de ce qui y cause de la gène ou de l'irritation.

Il se dit aussi, en termes de Manége, D'un cheval qui fait un ronflement à la vue des objets qui le surprennent ou qui l'effrayent. Les chevaux vif's s'ébrouent facilement.

EBROVÉ, ÉE. participe.

EBRUITER. v. a. Divulguer, rendre public. Il ne faut pas ébruiter cette affaire.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Il faut prendre garde que cette affaire, que cette nouvelle ne s'ébruite, ne vienne à s'ébruiter. Cette nouvelle commence à s'ébruiter,

EBRUITÉ, ÉE. participe. Affaire ébruitée.

EBU

ÉBUARD. s. m. Coin de bois fort dur, qui sert à fendre des bûches. EBULLITION. s. f. Mouvement d'un liquide qui bout sur le feu. De t'eau en ébullition. Pendant l'ébullition.

Il se dit aussi, en Chimie, d'Un dégagement de bulles d'air qui a lieu quand on mélange certaines substances. Toutefois ce dernier phénomène est plus ordinairement désigné par le nom d'Effervescence.

EBULLITION, en Médecine, se dit de Toute espèce d'éruption passagère qui survient à la peau. Il a une ébullition par tout le corps.

ECA

ÉCACHER. v. a. Écraser, froisser. Écacher une noix, un limaçon, en marchant dessus. Il s'est écaché le doigt. Il est familier.

ECACHÉ, ÉE. participe.

Fam., Un nez écaché, Un nez canais et aplati.

ECAILLE. s. f. Il se dit Des petites James minces et plates qui couvrent Ja peau de certains poissons et de certains reptiles. Les écailles d'une carpe, d'un saumon, d'une morue. Grandes écailles. Petites écailles. Ecailles dures, rondes, transpa

rentes.

11 se dit également Des petites plaques cornées ou osseuses qui garnissent les pattes des oiseaux, la queue de certains mammifères, etc.

Il signifie aussi, L'enveloppe dure et calcaire qui couvre et protége le corps des mollusques bivalves. On le dit plus particulièrement Des huîtres. L'écaille d'une huitre. Huitre à l'écaille.

Écaille de tortue, ou absolument Ecaille, L'enveloppe dure qui couvre le dos de la tortue, et dont on fait de petits objets précieux. Tablettes couvertes d'écaille. Tabatière d'écaille. Ce que vous prenez pour de la corne est de l'écaille.

ÉCAILLE, se dit pareillement, en Botanique, de Productions plates et plus ou moins sèches, qui composent ou accompagnent certaines parties des végétaux. Les bulbes du lis, les cônes du sapin, sont formés d'écailles. Les boutons du marronnier d'Inde, la tige de l'orobanche, sont garnis d'écailles.

Il se dit encore, par analogie, de Tout ce qui se détache des corps en petites parties minces et légères. Sa peau se levait par écailles.

Fig. et fam., Les écailles lui sont tombées des yeux, Ses yeux sont dessillés.

En termes de Peinture, Ce tableau tombe en écailles, par écailles, se dit D'un vieux tableau dont les couleurs desséchées se gercent et se détachent de la toile par petites plaquęs.

ÉCAILLER. v. a. Öter, enlever les écailles d'un poisson. Vous n'avez pas bien écaillé cette carpe, ce brochet.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie alors, Se lever, se détacher par écailles, par plaques minces. Ce tableau commence à s'écailler. Cet enduit s'écaille. Cette émaillure s'est écaillee,

ÉCAILLÉ, ÉE. participe.Carpe écail

lee.

Il s'emploie aussi dans un sens contraire, pour dire, Qui est couvert d'éçailles. Animaux écaillés.

ECAILLER, ERE. s. Celui, celle qui vend et qui ouvre des huîtres à l'écaille. Voilà l'écailler qui passe. Appelez l'écaillère.

ECAILLEUX, EUSE. adj. Qui se lève par écailles, par plaques minces. Peau dure et écailleuse. Une ardoise écailleuse.

Il signifie aussi, en Histoire naturelle et en Botanique, Qui est couvert, garni, ou formé d'écailles. Le corps de ce mammifère est écailleux. La bulbe du lis est écailleuse.

ECALE. s. f. Enveloppe extérieure qui renferme la coque dure de certains fruits, comme les noix. Ecale de noix, etc.

Il se dit aussi Des coquilles d'œufs, et de La peau des pois qui se lève quand ils cuisent. Ecales d'œufs. Des écales de pois.

ÉCALER. v. a. Óter l'écale. Écaler

des noix.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Les pois s'écalent quand ils ont bouilli.

ĘCALÉ, ÉE, participe. ÉCARBOUILLER. v. a. Écacher, écraser. Il lui a écarbouillé la tête, la cervelle. Il est populaire.

ÉCARBOUILLÉ, És. participe.

ECARLATE. s. f. Couleur rouge et fort vive. Teint en écarlate. Une belle écarlate. Écarlate des Gobelins. Rouge comme écarlate, comme de l'écarlate. On l'emploie souvent comme adjectif des deux genres. Une robe écarlate. Du drap écarlate.

Il signifie aussi, L'étoffe même teinte de cette couleur. J'ai acheté vingt aunes d'écarlate. Manteau d'écarlate.

Fig. et fam., Avoir les yeux bordès d'écarlate, Avoir le bord des paupières très-rouge.

ECARLATINE. adj. f. Voyez SCAR

LATINE.

ÉCARQUILLEMENT. s. m. Action d'écarquiller. L'écarquillement des jambes. Il est familier.

ÉCARQUILLER. v. a. Écarter, ouvrir. Il ne se dit que dans ces phrases familières: Ecarquiller les jambes. Écarquiller les yeux.

ECARQUILLÉ, ÉE. participe.

ECART. s. m. Action de s'écarter. On porta un coup à cet homme, et pour l'éviter il fit un écart. Son cheval eut peur, fit un écart, et le renversa dans le fossé.

En termes d'Art vétérinaire, Ce cheval a pris, s'est donné un écart, Il s'est estropié en faisant un écart. En termes de Danse, Faire un écart, Porter le pied de côté.

ECART, signifie figurément, L'action de s'écarter du sujet que l'on traite; et, dans une acception plus étendue, Toute action par laquelle on s'écarte de la raison, de la morale, des bienséances, etc. Faire un écart dans un discours. Les écarts de l'imagination. Se permettre des écarts. C'est un homme qui est sujet à faire des écarts, à des écarts. Les écarts de la jeunesse. Entraîner dans des écarts.

ÉCART, à certains Jeux de cartes, signifie, Les cartes qui ont été écartées. est votre écart? Ne touchez point à votre écart.

À L'ÉCART. loc. adv. En un lieu détourné, en un lieu écarté. Les voleurs le trouvèrent à l'écart et le dépouillèrent. Mener, prendre quelqu'un à l'écart.

Il signifie aussi, A part. Tirer quelqu'un à l'écart. Se mettre, se tenir, demeurer à l'écart.

Mettre à l'écart, Réserver. Il met à l'écart une partie de son revenu, pour les besoins imprévus.

Fig., Mettre à l'écart, Faire abstraction. Mettons cette considération à l'écart. Mettons nos intérêts à l'écart.

Fig., Mettre quelqu'un à l'écart, Ne pas le faire participer à quelque avantage. Quoique la promotion ait été nombreuse, on l'a mis à l'é

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