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l'exemple ou par le discours. Édifier le prochain. Edifier ses domestiques. Edifier tout le monde par son exemple. Sa vie, ses actions, ses paroles, tout édifie en lui. La lecture de ce livre édifie beaucoup. Cet homme préche d'une manière qui édifie.

Il signifie encore, Satisfaire par un bon procédé, donner bonne opinion de soi. La conduite qu'il a tenue dans cette affaire m'édifie extrêmement. Ce sens vieillit.

EDIFIÉ, ÉE. participe. Touché. Il s'en retourna édifié, très-édifié du sermon. N'êtes-vous pas édifié de cette conduite? Avec la négation ou avec l'adverbe mal, il signifie, Scandalisé. Il sortit mal édifié d'un pareil discours. Il n'est pas trop edifié, fort édifié, il est assez mal édifié de ce qu'un tel a fait.

EDILE. s. m. Magistrat romain qui avait inspection sur les édifices publics,, sur les jeux, etc. Edile curule. Edile plébéien.

EDILITE. s. f. Magistrature de l'édile. Obtenir l'édilité. Exercer L'édilité. La durée de l'édilité.

Il se dit également de L'exercice de cette magistrature. Pendant son édilité.

ÉDIT. s. m. Loi, ordonnance, constitution du souverain. Edit du prince. Les édits des empereurs romains. Un édit de Justinien.

Il s'est dit plus particulièrement, dans l'ancien régime, de Celles des ordonnances de nos rois qui ne statuaient que sur un seul point ou une seule matière. Vérifier, enregistrer un édit. Faire un édit. Révoquer un édit. Retirer un édit, Renouveler un édit. Interprèter un édit par une déclaration. Les édits du roi. La révocation de l'édit de Nantes. L'édit des contrôles, des duels, etc. Les déclarations étaient datées du jour, du mois et de l'année; les édits ne l'étaient que du mois et de L'année.

Chambre de l'édit, se disait, dans les anciens parlements, d'Une chambre instituée par l'édit de Nantes,pour connaître des affaires des protestants, et qui était mi-partie de catholiques et de calvinistes.

EDITEUR.s. m. Celui qui fait imprimer l'ouvrage d'autrui en se donnant quelques soins pour l'édition. Cet ouvrage paraît avec une préface de l'editeur. Un éditeur anonyme. Par extension, les libraires prennent quelquefois le titre d'éditeurs des ouvrages qu'ils publient à leurs frais.

Editeur responsable, Celui sous la responsabilité duquel paraît un journal, une feuille périodique.

EDITION. s. f. Impression et publication d'un livre, soit qu'il paraisse pour la première fois, soit qu'il ait déjà été imprimé; ou La collection des exemplaires qu'on imprime pour cette publication. La première, la seconde édition d'un ouvrage. Le saint Augustin de l'édition d Erasme, de l'édition des bénédictins. Le Racine de l'édition de Didot. Le Tasse de l'édition de Florence. L'Homère, édition de 1488. Cet ouvrage a eu cing éditions, en est à

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ÉDUCATION. s. f. Action d'élever, de former un enfant, un jeune homme, de développer ses facultés phy-ture esteffaçable avec de l'eau-forte.

siques, intellectuelles et morales. II. signifie aussi, Le résultat de cette action. Education physique. Education morale. La première éducation. Education nationale. Système d'éducation. Traité d'éducation. Règle d'éducation. Se livrer, se consacrer à l'éducation de la jeunesse. Prendre soin de l'éducation des enfants. Bonne education. Education soignée. Mauvaise éducation. Faire l'éducation d'un jeune homme. Donner del'éducation à ses enfants. Il n'a guère profité de son éducation. Son éducation a été négligée. Il se sent de la bonne èducation qu'il a reçue. La bonne éducation rectifie les dispositions

vicieuses.

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EDUCATION, signifie quelquefois, La connaissance et la pratique des usages de la société, relativement aux manières, aux égards, à la politesse. Il n'a point d'éducation. Il est sans éducation. Il manque tout à fait d'education.

EDUCATION, se dit, par extension, en parlant De certains animaux, tels que le cheval, le chien, etc., et signifie, L'action de les dresser à certains exercices. L'éducation d'un cheval.

Il se dit également, surtout en Economie rurale, Du soin qu'on prend pour élever certains animaux, de Î'art de les multiplier, et d'en tirer le plus grand avantage qu'il est possible. L'éducation des troupeaux. L'éducation des abeilles, des vers à soie. Ce fermier entend bien l'éducation des bêtes à laine.

Il se dit quelquefois, dans un sens analogue, en parlant Des végétaux. L'éducation de cette plante est difficile.

ÉDULCORATION. s. f. T. de Chimie et de Pharmacie. Action d'édulcorer.

ÉDULCORER. v. a. T. de Chimie. Verser de l'eau sur des substances en poudre, pour les dépouiller des

EFFACER. v. a. Öter, enlever la figure, l'image, le caractère, les couleurs, les traits, l'empreinte de quelque chose; rayer, raturer. Le temps a effacé les traits et les couleurs de ce tableau. Effacer l'empreinte d'une médaille, ou simplement, Effacer une médaille. Effacer une ligne, deux lignes d'écriture. Il faut effacer ces mots-là.

Il se dit, par extension, en parlant De la beauté des femmes. Cette femme était belle, mais le temps a effacé sa beauté. Elle avait des couleurs, mais la maladie les a effacées.

Il se dit figurément, au sens moral, pour Faire disparaître, faire oublier. Effacer le souvenir d'un événement, l'effacer de la mémoire des hommes. Effacer ses péchés par ses larmes. Ses dernières actions ont effacé les taches de sa vie pas

sée.

Il se dit encore figurément pour Surpasser, éclipser. Cet homme a efface la gloire de ses ancêtres, il a effacé tous ceux qui l'ont précédé. Ce général a effacé tous les grands capitaines de son temps. Dans ce bal, elle effaçait par sa beauté toutes les autres femmes. Il effaça par sa magnificence tous ceux qui parurent à ce carrousel. Ce poëte a effacé tous ses contemporains.

Effacer le corps, effacer une épaule, etc., dans certains exercices, comme l'escrime, la danse, le manége, Tenir le corps, une épaule, dans la position qui donne le moins de prise, le plus de grace. Effacez l'épaule gauche.

EFFACER, s'emploie souvent avecle pronom personnel. Une empreinte qui s'efface par le frottement. Des couleurs qui s'effacent. Vos bienfaits ne s'effaceront jamais de ma mémoire. Toute autre gloire s'efface devant la sienne.

Il signifie particulièrement, Effacer le corps, l'épaule, etc. Efface:vous un peu plus. Il s'effaça pour éviter le coup. On l'emploie quelquefois figurément. Il s'effaçait pour faire briller son ami.

EFFACÉ, Éz. participe. Écriture effacée, tout effacée.

Il est aussi adjectif, dans un sens analogue à la seconde acception de S'effacer. Ce soldat a les épaules bien effacées.

EFFAÇURE. s. f. Ce qui est effacé, soit par accident, soit à dessein. L'effaçure n'empêche pas qu'on ne lise encore quelque chose de ce qui était écrit. Cette page était pleine d'effa

cures.

EFFANER. v. a. T. d'Agricult. Il a le même sens qu'Effeuiller; mais on ne le dit guère qu'en parlant Des blés.

EFFANÉ, ÉE. participe.

EFFARER. v. a. Troubler tellement une personne, que son air et ses yeux ont quelque chose de hagard. Qu'a-t-on pu vous dire qui vous ait si fort effare?

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Un homme sujet à s'effarer. Pourquoi vous effarer de si peu de chose?

EFFARÉ, És. participe. Qui est tout troublé, tout hors de lui. Il était tout effaré. Il est venu tout effaré nous dire cette nouvelle. On dit dans un sens analogue, Visage effare, air effare.

EFFAROUCHER. v. a. Épouvanter, effrayer et faire fuir. Effaroucher des pigeons. Effaroucher le gibier.

Prov. et fig., Effaroucher les pigeons, Eloigner d'une maison ceux qui y apportent du profit. Un marchand qui surfait trop effarouche les pigeons.

EFFAROUCHER, signifie figurément et familièrement, Rendre moins traitable, donner de l'éloignement. Si vous lui faites cette proposition, vous l'effaroucherez.

Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel, dans l'un et dans l'autre sens. Mon cheval s'est effarouché. C'est un homme qui s'effarouche aisément.

EFFAROUCHÉ, ÉE. participe.

EFFECTIF, IVE. adj. Qui est réellement et de fait. Une armée de trente mille hommes effectifs. Il a diz mille écus effectifs dans sa caisse. Il a payé en deniers effectifs.

Fam., C'est un homme effectif, sa parole est effective, C'est un homme qui fait ce qu'il dit, qui ne promet rien qu'il ne tienne.

EFFECTIF, s'emploie aussi comme substantif masculin, en termes d'Administration militaire, pour désigner, Le nombre réel des soldats d'une armée, d'une troupe, par opposition Au nombre que les règlements, etc., lui assignent, ou qu'on lui suppose. L'effectif de son armée n'était que de vingt mille hommes. L'effectif d'une compagnie.

EFFECTIVEMENT. adv. Réellement, en effet. Il ne vous fait point un conte, cela est effectivement vrai. Cela est arrivé effectivement. Il prétend avoir droit sur cette terre, et effectivement il a de bons titres. Il paraît moins touché qu'il ne l'est effectivement.

EFFECTUER. v. a. Mettre à effet, à exécution. Il a effectué ses promesses. Ce n'est pas tout que de promettre, il faut effectuer. Effectuer un payement. Ces projets ne

tarderont pas à être effectués, où, avec le pronom personnel, ne tarderont pas à s'effectuer.

EFFECTUÉ, ÉE. participe. EFFEMINER. v. a. Rendre faible comme l'est ordinairement une femme, amollir. Les voluptés efféminent l'âme et le corps. Le luxe effèmine une nation. Il n'y a rien qui soit si capable d'effèminer le courage que l'oisiveté et les délices.

EFFÉMINÉ, ÉE. participe.

Il est aussi adjectif, et signifie, Qui tient de la faiblesse de la femme. Homme efféminé. Cœur efféminé. Mine efféminée. Visage effèminė. Air efféminé. Naturel efféminé. Mœurs effèminées.

un

Il est aussi substantif. C'est efféminé. Il n'y a que des efféminés qui puissent avoir de ces sentiments-là.

EFFENDI.s.m. (Quelques-uns écrivent, Efendi.) Mot turc emprunté du grec. Seigneur, maître: titre des fonctionnaires civils, des ministres de la religion et des savants.

Reis-effendi, ministre des affaires étrangères, en Turquie.

EFFERVESCENCE. s. f. Mouvement intestin qui ressemble à l'ébullition, et qui s'excite par le contact ou le mélange de deux substances. Etre en effervescence. Faire effervescence. Les alcalis font effervescence avec les acides. Il ne faut point confondre l'effervescence avec la fermentation, ni avec l'ébullition. On dit quelquefois en Médecine, dans un sens analogue, L'effer

vescence des humeurs.

Il s'emploie souvent au figuré, et se dit surtout d'Une émotion vive et passagère dans les âmes, dans les esprits. Calmer l'effervescence des esprits, des passions. L'effervescence populaire. La plus grande effervescence régnait parmi le peuple, régnait dans la ville. Dans un moment d'effervescence.

EFFERVESCENT, ENTE. adj. T. de Chimie. Qui est susceptible de faire effervescence, ou Qui est en effervescence. Matières effervescentes. Liquide effervescent.

Il se dit quelquefois au figuré, dans le langage ordinaire. Une tête effer

vescente.

EFFET. s. m. Ce qui est produit par quelque cause. Bon effet. Mauvais effet. Effet extraordinaire. Ótez la cause, vous êterez l'effet. Remonter des effets aux causes. Il n'y a point d'effet sans cause. Un bon effet d'une mauvaise cause. Cela ne saurait faire un bon effet. Cela produisit un bon, un mauvais effet. L'effet d'une machine. L'effet d'une médecine. L'effet d'une mine. Les effets de la lumière qui se joue dans le feuillage.

En Jurispr., Effet retroactif, Effet d'une loi dont on ferait remonter l'application à un temps où elle n'existait pas encore. La loi ne doit jamais avoir d'effet rétroactif.

En Jurispr., Effets civils, Droits, avantages qu'assure la loi civile, et dont ne jouissent point ceux qui sont morts civilement, comme le droit de tester, etc.

EFFET, se dit particulièrement,

dans les Beaux-Arts et en Littérature, de Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards, l'attention. Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau. Cet artiste sacrifie souvent la convenance à l'effet. Cette scène produit beaucoup d'effet à la représentation. On dit dans un sens analogue, en Peinture: Mettre un tableau, un dessin à l'effet. Ce tableau est à l'effet.

EFFET, se prend aussi pour L'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles, ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il faut en voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet, à cet effet, Pour l'exécution de quoi, ou En vue de quoi?

À quel effet? A quelle intention? Pourquoi?

A l'effet de, Pour l'exécution, pour l'accomplissement de, ou Afin de. Cette locution n'est guère usitée qu'en style de Pratique.

EFFET, se dit aussi d'Un billet, d'une lettre de change, d'un papier de crédit. Cette lettre de change n'est pas un fort bon effet. Un effet de commerce. Il a beaucoup d'effets en portefeuille. Souscrire un effet. Effet payable au porteur, ou simplement, Effet au porteur.

Les effets publics, Les rentes sur l'État, les billets ou papiers d'État introduits dans la banque et dans le

commerce.

Effets mobiliers, ou simplement et plus ordinairement, Effets, Biens, objets meubles, ou censés tels d'après la loi. Les effets d'une succession. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Ilabandonna ses effets à ses créanciers. C'est un banqueroutier, il a détournè, caché, soustrait ses effets.

EFFETS, au pluriel, se dit quelquefois, dans un sens particulier, Des objets meubles qui sont à l'usage d'une personne. Emporter ses effets. On lui a pris quelques-uns de ses effets, tous ses effets, le peu d'effets qui lui restaient. La note des effets qui sont dans une malle.

EN EFFET. loc. adv. Réellement. Ce n'est point un conte, cela est en effet. Ila raison en effet. Il le mérite en effet.

EN EFFET, au commencement d'une phrase, annonce le plus souvent qu'on va donner une preuve de ce qu'on vient de dire.

Il s'emploie aussi par manière de conjonction, et pour servir de liaison au discours. Il maintient que telle chose est: en effet, peut-on en douter après tant d'expériences ?.

EFFEUILLAISON. s. f. Action d'effeuiller. L'effeuillaison de la vigne.

EFFEUILLER. v. a. Ôter les feuilles, dépouiller de feuilles. Effeuiller une branche d'arbre. Dans certaines contrées, on effeuille la vigne lorsque le raisin est presque mûr. On dit de même, Effeuiller une rose,

des roses, etc. En détacher les pétales.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Les roses épanouies s'effeuillent bientôt.

EFFEUILLÉ, ÉE. participe.

EFFICACE. adj des deux genres. Qui produit son effet. Ce remede est efficace contre les poisons. Moyen efficace. Discours efficace. La pa*role de Dieu est efficace.

En Théologie, Grace efficace, La grace qui a toujours son effet.

EFFICACE. s. f. Il signifie la même chose qu'Efficacité; mais il est beaucoup moins en usage. L'effirace d'un remède. L'éloquence, quand on sait bien s'en servir, est d'une grande efficace, a une grande efficace. L'efficace de la gráce.

EFFICACEMENT. adv. D'une mapière efficace. Travailler efficacement à quelque chose. Vouloir efficacement quelque chose.

EFFICACITÉ. s. f. Force, vertu de quelque cause, pour produire son effet. L'efficacité d'un remède. L'efficacité des prières. L'efficacité de la grace.

EFFICIENT, ENTE. adj. Qui produit certain effet. Il n'est guère usité qu'au féminin, et dans cette locution, Cause efficiente. Le soleil est la cause efficiente de la chaleur.

EFFIGIE, s. f. Figure, représentation d'une personne, soit en relief, soit en peinture. Cette médaille est à l'effigie, porte l'effiyie de tel prince. On doit porter respect à l'effigie du prince. Exposer en public l'effigie d'un roi, d'un prince qui vient de mourir. Effigie de cire. Il n'est guère usité que dans ces sortes de phrases et dans les suivantes:

Exécuter un criminel en effigie, Exposer en public un tableau où le condamné qui est en fuite est représenté subissant la peine prononcée contre lui, et au bas duquel son nom et l'arrêt sont écrits; ou seulement, comme cela se pratique aujourd'hui, Attacher à l'instrument du supplice un écrit indiquant les noms et qualités du condamné, et contenant l'extrait de son jugement. Il fut exécuté en effigie. Il fut pendu, il eut la téte tranchée en effigie. On dit de même, Exécution en effigie.

EFFIGIER. v. a. Exécuter en effigie. Effigier un criminel condamné par contumace. Il a vieilli.

EFFIGIÉ, És, participe. EFFILE. s. m. Voyez le participe d'EFFILER,

EFFILÉ, ÉE. adj. Mince et long, étroit et allongé. Avoir la taille effilée, le visage effilé.

Cheval effi, Cheval qui a l'encolure fine et déliée.

EFFILER. v. a. Défaire un tissu fil à fil. Effiler une toile. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Bougier le bord d'une étoffe, de crainte qu'e'la ne s'effile.

Effiler les cheveux, Les dégarnir en les coupant en pointe. EFFILÉ, ÉE. participe.

Il se dit substantivement, au masculin, Du linge qui est effilé par le bout en forme de frange, et qu'on porte dans les grands deuils durant un nombre de jours déterminé. Por

ter de l'effilé. Porter le deuil en effi'e.

EFFILOQUER. v. a. Effiler une étoffe de soie, pour faire de la ouate. EFFILOQUÉ, ÉE. participe.

EFFLANQUER. v. a. Il se dit proprement en parlant Des chevaux que l'excès du travail ou le défaut de nourriture a maigris jusqu'à leur rendre les flanes creux et décharnés. Efflanquer un cheval à force de le fare travailler. Le travail l'a tout efflanque. La mauvaise nourriture l'a efflanque.

EFFLANQUE, És. participe. Un cheval efflanqué. Une bete efflanquée. EFFLEURER. v. a. Ne faire qu'enlever la superficie. Le coup n'a fait que lui effleurer la peau. Il s'est effleure la jambe en tombant. Cet homme laboure mal, il ne fait qu'effleurer la terre.

Il signifie, par extension, Raser, passer tout près, atteindre légèrement. La barque effleurait le rivage. La balle a effleuré le mur.

Il s'emploie aussi figurément, au sens moral. Il ne souffre pas un mot qui puisse effleurer son honneur. Les reproches effleurent à peine ce cœur endurci.

Il signifie encore au figuré, Toucher légèrement une question, une matière sans l'approfondir. Il n'a fait qu'effleurer la matière. Ilne va jamais au fond des choses, il ne fait que les effleurer.

EFFLEURER, en termes de Fleuriste, signifie, Oter les fleurs. Effleurer

un rosier.

EFFLEURÉ, És, participe.

EFFLEURER (S'. v. pron. T. de Chimie et de Minéralogie. Tomber en efflorescence. Un minéral qui s'effleurit, c'est-à-dire, Qui perd son eau de cristallisation et tombe en pondre. On dit quelquefois neutralement, Effleurir.

EFFLEURI, 18 participe.

EFFLORESCENCE. s. f. T. de Chimie et de Minéralogie. Changement qui arrive à une substance minérale, quand, exposée à l'air, elle se recouvre d'une matière pulvérulente. Il y a des pyrites qui tombent en efflorescence.

En Médec., Avoir des efflorescences sur la peau, Y avoir des éle

vures.

EFFLORESCENT, ENTE. adj. T. de Chimie et de Minéralogie. Qui tombe en efflorescence.

EFFLUENCE. s. f. T. de Physique. Emanation réelle ou supposée d'un fluide ou de corpuscules invisibles. Il se dit surtout en parlant Du fluide électrique. Effluences électriques.

EFFLUENT, ENTE. adj. T. de Physique. Il n'est guère usité que dans cette locution, Matière effluente, Les émanations invisibles qui sortent ou qui sont supposées sortir d'un corps.

EFFONDREMENT. s. m. T. d'Agricult.Action d'effondrer, de fouiller des terres à la profondeur de plusieurs pieds.

EFFONDRER. v. a. T. d'Agricult. Remuer, fouiller des terres profondément, en y mêlant de l'engrais. Les terres pierreuses doivent être souvent effondrées.

EFFONDRER, dans le langage ordinaire, signifie, Enfoncer, rompre, briser. Effondrer un coffre, une armoire, un buffet.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, dans ce dernier sens. Le feu ayant gagné la chambre à coucher, te plancher s'effondra.

Effondrer une volaille. La vider avant de la mettre cuire. Cette locution vieillit.

EFFONDRÉ, És, participe. EFFONDRILLES. s. f. pl. Les parties grossières qui restent au fond d'un vase dans lequel on a fait cuire infuser quelque chose. Ce bouillon est plein d'effondrilles.

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EFFORCER (S'). v. pron. Employer toute sa force à faire quelque chose; ne pas assez ménager ses forces en faisant quelque chose. S'efforcer de soulever un fardeau. Ne vous efforcez point à parler. Il s'est efforce à courir. Ne vous efforcez pas, vous vous blesserez.

Il signifie figurément, Employer son industrie ou faire tout ce qu'on peut pour venir à bout de quelque chose, pour arriver à un but. S'efforcer de parvenir. Efforcez-vous de lui plaire. S'efforcer de gagner les bonnes grâces de quelqu'un, de le contenter. Il s'efforçait de paraitre calme.

EFFORT. s. m. Emploi plus qu'ordinaire des forces physiques ou morales. Grand effort. Leger effort. Fare le dernier effort. Vain effort. Effort inutile. Employer tous ses efforts. Il en est venu à bout sans beaucoup d'efforts. Faire beaucoup d'efforts, de nouveaux efforts, des efforts impuissants. Les ennemis ont fait un grand effort pour emporter cette place Faites-y vosefforts, tous vos efforts. Faites un effort pour vous procurer de l'argent. Il fit tous ses efforts pour mériter cette récompenso Cela n'exige pas de grands efforts. Le bel effort, vraiment! Nous unirons, nous réunirons nos efforts. Le succès couronna leurs efforts. Effort d'esprit. Effort dimagination Effort de mémoire. Effort de vertu.

Il se dit quelquefois, dans un sens analogue, en parlant Des choses. L'effort de l'eau a rompu cette dique. Cet arbre n'a pu résister à l'effort, aux efforts du vent. Tout l'effort de cette voûte, tout son faiz porte sur les contre-murs. L'effort des arches d'un pont sur les culées.

Il se dit aussi figurément. Tout l'effort de la guerre va se porter sur cette province.

Il se dit, par extension, d'Un ouvrage produit par une action où l'on s'est efforcé de faire tout ce qu'on pouvait. Ce sens n'est guère usité qu'en parlant Des productions ions de l'es prit ou de l'art. Ce morceau d'eloquence, la solution de ce problème, etc., est un effort d'esprit, le dernier effort de l'esprit. Cette slatue. ce tableau, etc., est un effort de l'art, un des plus grands efforts

de l'art.

Il se dit également Des choses qui demandent un sacrifice. Il a fait un effort pour l'établissement de son fils, pour marier sa fille. Je ferai volontiers cet effort.

Faire un effort sur soi-même, Se déterminer à faire quelque chose, malgré l'extrême répugnance qu'on éprouve.

EFFORT, se dit en outre d'Une hernie produite par quelque effort violent, ou d'Un tiraillement douloureux de quelque muscle, produit par une cause semblable. La première de ces acceptions n'appartient qu'au langage vulgaire; la seconde s'applique tant Aux personnes qu'à certains animaux et particulièrement aux chevaux. Se donner un effort en soulevant un fardeau. Ce cheval a un effort. Effort de reins.

EFFRACTION. s. f. T. de Jurispr. criminelle. Fracture, rupture que fait un voleur pour dérober. Il y a eu vol avec effraction. Effraction extérieure. Effraction intérieure. EFFRAJE. s. f. Voyez FRESAIE. EFFRAYANT, ANTE. adj. Qui donne de la frayeur. Un songe effrayant. Un spectacle effrayant. Une figure effrayante.

EFFRAYER. v. a. (Il se conjugue comme Payer.) Donner de la frayeur, épouvanter. Effrayer un enfant, des pigeons, etc. Vous m'avez effrayé par cette nouvelle. Cet événement a effrayé tout le monde.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'étonner, être saisi de frayeur. Il s'effraye de peu de chose.

EFFRAYÉ, Ée, participe.

EFFRENE, EE. adj. Qui est sans frein, sans retenue Il ne se dit qu'au figuré. Licence effrénée. Langue effrénée. Ambition effrénée. Luxe effrèné. Passion effrénée.

EFFRITER. v. a. T. d'Agricult. User, épuiser une terre. Effriter un champ.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. La terre s'effrite, si l'on n'y met pas d'engrais. EFFRITÉ, És. participe.

EFFROI. s. m. Grande frayeur, terreur, épouvante. Porter, répandre l'effroi. Trembler d'effroi. Palir d'effroi. Inspirer l'effroi. Un effroi mortel.

EFFRONTÉ, ÉE. adj. Impudent, qui n'a honte de rien. Il est bien effronté. Un homme effronté. Une femme effrontée.

Il se dit quelquefois De l'air, du regard, etc. Un air effronté. Des regards effrontés. Répondre d'un ton effronte.

Prov., Effronté comme un page de cour, comme un page, Hardi jusqu'à l'impudence.

EFFRONTÉ, ÉE, est aussi substantif. C'est un effronté. C'est une effrontée. EFFRONTEMENT. adv. D'une manière effrontée, impudemment. Il est entré effrontément. Parler effrontément. Regarder effrontément. Soutenir effrontément un mensonge. EFFRONTERIE. s. f. Impudence. Étrange effronterie. Il n'a que de l'effronterie. Il a eu l'effronierie de le menacer.

EFFROYABLE. adj. des deux genres. Qui cause de l'effroi, de l'hor

reur. Un spectacle effroyable. Il faisait des serments effroyables.

Il signifie, par exagération, Extrêmement difforme, laid. Cette femme est effroyable.

Il signifie aussi, Excessif, étonnant, prodigieux. Elle est d'une laideur effroyable. Il fait une dépense effroyable. C'est une chose effroyable, il est effroyable combien elle a perdu au jeu. Il y avait un monde effroyable à leur assemblée.

EFFROYABLEMENT. adv. D'une manière excessive et prodigieuse. Elle est effroyablement laide. Il dépense effroyablement.

EFFUSION. s. f. Epanchement. L'effusion du vin dans les sacrifices. Il y eut une grande effusion de sang dans ce combat.

Fig., Effusion de cœur, Vive et sincère démonstration de confiance et d'amitié. Parler avec effusion de cœur, ou simplement, Parler avec effusion. On dit de même, Effusion de tendresse.

EFO

ÉFOURCEAU. s. m. Machine composée d'un essieu, de deux roues et d'un timon, qui sert à transporter des fardeaux très-pesants, tels que des trones d'arbres, etc.

EGA

ÉGAL, ALE. adj. Pareil, semblable, le même, soit en nature, soit en quantité, soit en qualité. Deux lignes égales. Deux poids égaux. Deux choses égales à une troisième, sont égales entre elles. Deux personnes d'une fortune égale, d'une condition égale, d'égale condition. Toutes choses égales d'ailleurs. Des droits égaux. Les Français sont égaux devant la loi. Ces deux ouvrages sont d'une égale perfection. L'honneur de cette action est égal entre vous, l'honneur est égal entre

vous.

Faire tout égal, Tenir la même conduite entre deux ou plusieurs personnes, ne pas favoriser l'une plus que l'autre. On dit figurément et plus ordinairement, dans le mème sens, Tenir la balance égale.

Fam., Tout lui est égal, Tout lui est indifférent, peu lui importe que les choses soient, se passent de telle manière ou de telle autre. Qu'on l'approuve, qu'on le blame, tout lui est égal. On dit de même, Cela m'est égal, pour exprimer que, Des deux choses en question, des deux partis proposés, on n'aime pas plus l'un que l'autre. Qu'il reste ou qu'il s'en aille, cela m'est égal, m'est parfaitement égal.

Prov. et pop., Cela est égal comme deux œufs, se dit De deux choses d'une égalité parfaite.

ÉGAL, signifie aussi, Uni, qui n'est point raboteux, qui est de niveau. Une aire bien égale. Un chemin bien égal. Une allée bien égale.

Il signifie encore, Qui est toujours le même, qui ne varie point, uniforme. Un mouvement toujours égal. Son pouls est très-égal Un esprit égal. Une âme égale. Une humeur égale. Un caractère égal. Style égal. Il a toujours tenu une

conduite égale dans toutes les affaires. Il a toujours marché d'un pas égal.

EGAL, est quelquefois substantif, dans le premier sens seulement, et surtout en parlant Des personnes. Il est son égal en mérite. Elle est votre égale. Vivre avec ses égaux. Cela est bon entre égaux. D'égal à égal.

A l'égal de, Autant que, de même que. Il est craint à l'égal du ton

nerre.

EGALEMENT. s. m. T. de Jurispr. ancienne. Distribution préalable faite avant partage entre des enfants héritiers de leur père ou de leur mère, qui avait donné en avancement d'hoirie aux uns plus qu'aux autres. Donner à ceux qui ont reçu moins un également tel, qu'ils aient autant que celui qui a reçu le plus.

EGALEMENT. adv. D'une manière égale. Il les traite tous également. Il les estime également. Ils ont été partagés également. Il en a toujours usé également bien avec tout le monde.

Il signifie encore, Autant, pareillement. Il est cheri et respecté également. Cet établissement sera également glorieux et utile. Tel mot se dit également des personnes et des choses.

ÉGALER. v. a. Rendre égal. Égaler les parts, les portions. La mort égale tous les hommes, égale tous les rangs.

Il signifie aussi, Etre égal à. La recette égale la dépense. Cinq, multiplié par quatre, égale vingt. En Arithmétique et en Algèbre, il est ordinairement représenté par ce signe =.

Il signific encore, Etre ou devenir pareil, comparable à, atteindre au même degré. Ce prince égale Alexandre. Cet auteur a égale les anciens. Egaler quelqu'un en méríte, en beauté, en talents, etc. Les exploits de Gengis - Kan égalent-ils ceux d'Alexandre? Sa prudence prudence égale son courage. Rien n'égale sa beauté. Cela est d'une perfection que rien n'égale.

,

Egaler quelqu'un à un autre, Prétendre qu'il lui est égat. Il n'y a personne qu'on puisse lui égaler. EGALER s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Se rendre l'égal ou se prétendre l'égal d'un autre. Il s'est égalé, par cet exploit, aux plus illustres capitaines. Il se veut égaler à un tel. Il prétend s'égaler à tout ce qu'il y a de plus grand.

EGALER, signifie en outre, Rendre uni, plan. Cette allée est raboteuse, il faut l'égaler. En ce sens, on dit plus ordinairement, Egaliser. EGALÉ, ÉE. participe. EGALISATION. s. f. T. de Jurispr. Action parlaquelle on égalise les lots, dans un partage. Egalisation des lots. Il n'est plus guère usité.

EGALISER. v. a. Rendre égal. II ne se dit qu'en parlant Des choses. Egaliser les lots d'un partage. L'amour égalise toutes les conditions.

Il signifie aussi, Rendre uni, plan. Egaliser un terrain, un chemin.

ÉGALISÉ, ÉE. participe.

ÉGALITÉ. s. f. Rapport entre des choses égales, conformité, parité. L'égalité de deux lignes, de deux nombres. Égalité d'âge. L'égalité des conditions est une chimère. L'égalité des droits. Egalité de mérite. Egalité parfaite. A égalité de mérite, le plus âgé doit avoir la préférence.

Distribuer avec égalité, Distribuer en parties égales, par portions égales.

ECALITÉ, signifie aussi, Uniformité. L'égalité d'un mouvement. L'égalite du pouls. Egalité d'esprit et d'humeur. Grande égalité de conduite. Egalité de style, de ton.

L'égalité d'un terrain, d'une surface, se dit en parlant D'un terrain, d'une surface plane et unie, sans aspérités.

EGARD. s. m. Action de prendre quelque chose en considération, d'y faire attention, d'en tenir compte. Il aura quelque égard à ma prière. Vous n'avez eu nul égard à mes représentations. Il faut avoir égard au mérite des personnes. Sans avoir égard, aucun égard aux prières, aux sollicitations. Sans égard, sans le moindre égard pour les raisons alléguées. Les juges ont prononcé sans avoir égard à la requête.

aucun

Eu égard à, En considération de. Eu égard à la nature de l'affaire. EGARD, signifie particulièrement, Déférence, marque d'estime, de considération; et dans cette aссерtion, on l'emploie souvent au pluriel. Je ne le fais que par égard pour vous. Avoir de grands égards pour quelqu'un. Un homme fort circonspect, tout rempli d'égards.C'est un homme sans égards. La connaissance des égards est une partie essentielle de la bonne éducation. Les hommes se doivent des égards réciproques. Manquer aux égards que l'on doit à quelqu'un. C'est un manque d'égards que rien ne sau

rait excuser.

À L'ÉGARD DE. loc. prépositive. Relativement à, quant à ce qui regarde, pour ce qui concerne. A l'égard de ce que vous disiez. À l'égard des propositions que vous faites, elles ne sauraient être accueillies. mon égard. A son

égard.

À cet égard-là, à cet égard, Par rapport à cet objet.

A différents égards, sous divers égards, à certains égards, Sous différentes vues, sous certains point de vue.

À tous égards, Sous tous les rapports. C'est, à tous égards, ce qui vous convient le mieux. Il mérite à tous égards votre estime, votre amitié.

À L'ÉGARD DA, signifie aussi, Par comparaison, en proportion de. La terre est petite à l'égard du soleil.

EGARD. s. m. Tribunal qui siégeait à Malte, et qui jugeait par commission les procès entre les chevaljers.

EGAREMENT. s. m. Méprise de celui qui s'écarte de son chemin. Après un long égarement, ils re

vinrent dans leur chemin. Dans ce sens, il a vieilli.

Il s'emploie plus ordinairement au figuré. Les égarements des sophistes. Egarement d'esprit. Le cœur a ses égarements comme l'esprit.

Il se dit particulièrement Du déréglement de mœurs. Il est revenu des égarements de sa jeunesse. Egarement d'esprit, signifie aussi, Aliénation d'esprit.

EGARER. v. a. Fourvoyer, mettre, tirer hors du droit chemin. Notre guide nous égara.

Il signifie figurément, Jeter dans l'erreur. Défiez-vous de ce faux ami, il pourrait vous égarer. La prospérité nous égare.

En termes de Manége, Égarer la bouche d'un cheval, Lui gåter la bouche en le menant mal.

Egarer l'esprit, Le troubler, l'aliéner. Ce terrible événement lui a égaré l'esprit.

EGARER, se dit aussi en parlant D'une chose qu'on ne trouve pas, et que néanmoins on ne croit pas perdue. J'ai égaré ces papiers, ils ne sont pas perdus. Egarer ses lunettes, ses gants.

EGARER, avec le pronom personnel, signifie, S'écarter involontairement de son chemin, se fourvoyer. Il s'est égaré de son chemin. Je m'égarai dans la forêt. Je me suis égaré d'une lieue.

Il s'emploie quelquefois figurément, dans un sens analogue. Il se perd, il s'égare dans son discours. S'égarer dans ses pensées.

Il signifie particulièrement, Tomber dans l'erreur. Beaucoup de philosophes se sont égarés dans la recherche de la vérité. La présomption fait souvent que l'homme s'égare.

Il signifie aussi, Se troubler, délirer. Son esprit s'égara. Je sens que ma téte s'égare. Je sens que je m'égare.

EGARÉ, ÉE. participe. Brebis égarée. Ce cheval a la bouche égarée. C'est un esprit égaré, une téle égarée.

Avoir les yeux égarés, l'air égaré, etc., se dit D'une personne dont l'air ou les regards semblent annoncer quelque trouble d'esprit.

Fig., Brebis égarée, se dit, dans le style de la chaire, de Celui qui est sorti du sein de l'Eglise pour embrasser l'hérésie, et, par extension, d'Un pécheur qui ne s'amende pas. Ramener les brebis égarées.

EGAYER. v. a. (Il se conjugue comme Payer.) Réjouir, rendre gai. Egayer la conversation. Il faut faire ce qu'on pourra pour égayer ce malade. Táchez de vous égayer l'esprit.

Egayer un ouvrage, égayer son style, son sujet, Le rendre plus agréable, y répandre certains ornements. Cet ouvrage est trop sec, il fallait égayer la matière. On dit dans un sens analogue, Egayer un tableau, etc.

Egayer un bâtiment, un appartement, Lui donner plus de jour.

Egayer son deuil, Commencer à porter un deuil moins grand, moins exact, moins régulier.

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ÉGLANTIER. s. m. Sorte de rosier sauvage, qui vient dans les buissons et dans les haies.

EGLANTINE. s. f. La fleur de l'églantier.

EGLISE. s. f. L'assemblée des chrétiens en général; et, dans un sens plus restreint, Toute assemblée ou communion de personnes unies par une mème foi chrétienne. A la naissance de l'Eglise. L'Eglise primilive. J'Eglise universelle. Histoire de l'Eglise. Les Pères de l'Eglise. L'Eglise s'est partagée, divisée en plusieurs communions. L'Eglise catholique, apostolique et romaine. roman L'Eglise arménienne. L'Eglise reformée. L'Eglise luthérienne. L'Eglise anglicane. Les Eglises protes

tantes.

11 se dit, par excellence, de L'Église catholique, apostolique et romaine. Le pape est le chef visible de l'Eglise. Notre mère sainte Eglise. Participer aux prières de IEglise. Ramener quelqu'un au giron de l'Eglise. Il fut, retranché de la communion de l'Église, Croire ce que l'Église croit, prescrit, enseigne. La croyance de l'Eglise. L'autorité de l'Eglise. Les commandements de l'Eglise. Les cérémonies de l'Eglise. Les canons de l'Eglise. L'Église célèbre la fête de,.. Mourir enfant de l'Eglise. L'Eglise est l'épouse de JÉSUS-CHRIST.

L'Eglise militante, L'assemblée des fidèles sur la terre. L'Eglise souffrante, Les âmes des fidèles qui sont dans le purgatoire. L'Eglise triomphante, Les bienheureux qui sont dans le ciel.

En face de l'Église, Avec toutes les cérémonies et toutes les solennités de, l'Église. Se marier en face de l'Église. ÉGLISE, , se dit aussi Des parties de l'Église universelle primitive; et de celles de l'Eglise catholique. L'Eglise

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