les choses. Il amplifie tout ce qu'il dit. Absolument, Il amplifie toujours. AMPLIFIE, EE. participe. AMPLISSIME. Superlatif des deux genres. Très-ample. Il est familier et peu usité. AMPLISSIME, était aussi Un titre d'honneur donné au recteur de l'université de Paris. AMPLITUDE. s. f. T. de Géom. La ligne droite comprise entre les deux extrémités de l'arc d'une parabole. L'amplitude de l'arc d'une parabole. On dit de même, en termes d'Artillerie, L'amplitude du jet, ligne droite comprise entre le point d'où part une bombe, et celui où elle va tomber. La AMPLITUDE, en Astronomie, se dit de L'arc compris, sur la sphère céleste, entre le point est ou le point ouest de l'horizon, et le point du même cercle dans lequel un astre se lève ou se couche à jour donné. Amplitude orientale ou ortive du soleil. Amplitude occidentale ou occase. AMPOULE. s. f. Fiole, petite bouteille. En ce sens, il ne se dit que de La sainte ampoule, Fiole où l'on conservait l'huile qui servait à l'onction des rois de France, dans la cérémonie du sacre. AMPOULE, se dit aussi de Ces petites tumeurs formées par une certaine quantité de sérosité accumulée sous l'épiderme, et qui surviennent le plus souvent aux mains et aux pieds. Il lui est venu une ampoule à la main. Il a des ampoules, de grosses ampoules aux mains, sous les pieds. AMPOULE, ÉE. adj. Enflé. Il ne se dit guère qu'au figuré, et seulement en parlant De prose ou de vers. Discours ampoule. Style ampoule. Vers ampoule. AMPUTATION. s. f. T. de Chirur. Opération par laquelle on enlève, à l'aide d'instruments tranchants, un membre ou une partie saillante du corps. Amputation d'un bras. Il n'a été sauvé que par l'amputation de sa jambe. Les chirurgiens furent d'avis de l'amputation. AMPUTER. v. a. T. de Chirur. Faire une amputation, pratiquer l'amputation. Amputer un membre. Amputer un blessé. AMPUTÉ, E. part participe. Membre amputé. Il a été amputė, On lui a fait une amputation. Substantivement, Un amputė, Un homme qui a été amputé, qui a subi une amputation. AMU AMULETTE. s. m. Il se dit Des figures, des caractères, et de tout autre objet portatif auquel on attache une confiance superstitieuse. Porter un amulette sur soi pour se préserver de la mort, des dangers, etc. AMURE. s. f. T. de Marine. Manœuvre, cordage servant à fixer le coin d'une basse voile opposé à celui qui est attaché à la vergue, du côté du vent. Avoir les amures à tribord, à babord, se dit Quand la voilure est disposée pour recevoir le vent par la droite où par la gauche. On dit de même, Prendre les amures à tribord, à babord; changer d'amures. AMURER. v. a. T. de Marine. Tendre, roidir plus ou moins l'amure d'une voile, afin de présenter celle-ci selon l'angle qu'elle doit former avec le vent. Amurer une voile. AMURÉE, ÉE. participe. AMUSABLE. adj. des deux genres. Qui peut être amusé. Cet homme-là n'est plus amusable. Il est pen usité. AMUSANT, ANTE, adj. Qui amuse agréablement, qui divertit. C'est un esprit amusant. C'est la personne du monde la plus amusante. C'est un homme d'une conversation amusante. AMUSEMENT. s. m. Ce qui amuse agréablement, ce qui divertit. Doux amusement. Agréable amusement. Amusement innocent. Son violon fait tout son amusement. La musique est pour lui un amusement, et non pas une occupation. C'est son amusement. On lui a procurè toutes sortes d'amusements. Il ne faut pas jouer par avidité du gain, mais on peut jouer par amusement. Il signifie quelquefois, Perte de temps, retardement. Pas tant d'amusement, allez vite où je vous ai dit. AMUSEMENT, signifie aussi, Tromperie, promesses trompeuses. Tout ce que vous me dites là n'est qu'un amusement. Je suis las de tant d'amusements. Ce sens vieillit. AMUSER.v. a. Arrêter inutilement, faire perdre le temps. Amuser quelqu'un. Il ne faut rien, il ne faut qu'une mouche pour l'amuser. Amuser l'ennemi. Il signifie aussi, Divertir par des choses agréables. En attendant le souper, on amusa la société par un concert. C'est un homme qui a l'art d'amuser agréablement ceux qui vont chez lui. Amuser des enfants. AMUSER, signifie aussi, Repaître de vaines espérances. Il vous amuse pour vous tromper. Il l'amuse de belles paroles. Il y a trois ans qu'il l'amuse de la sorte. Prov. et fig., Amuser le tapis, Parler de choses vaines et vagues, pour faire passer le temps. Il sait amuser le tapis. C'est pour amuser le tapis. Cette locution s'emploie aussi en parlant D'un homme qui dit beaucoup de paroles, dans une affaire, sans arriver au fait. Pendant une heure, il n'a fait qu'amuser le tapis. AMUSER, s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, S'occuper par simple divertissement, et pour ne pas s'ennuyer. Il s'amuse depuis quelque temps à faire des expériences de physique. C'est perdre son temps que de s'amuser à faire des vers, quand on n'a point de talent pour la poésie. Fam., À quoi vous amusez-vous de parler à un fou? De quoi vous avisez-vous, etc.? On dit aussi, Ne vous amusez pas à le plaisanter, il n'entend pas raillerie. Prov. et fam., S'amuser à la moutarde, S'arrêter à des bagatelles, à des choses inutiles. S'amuser de quelqu'un, Se moquer de lui. S'amuser de peu de chose, Trouver facilement à se divertir, à se distraire. Absolument, S'amuser, Perdre le temps. Ne vous amusez pas, on vous attend. Il s'est amusé en route. AMUSE, ÉE. participe. AMUSETTE. s. f. Petit amusement. Les poupées sont des amusettes d'enfants. Il regarde cela comme des amusettes. Ce n'est pour lui qu'une amusette. Il est familier. AMUSEUR.s. m. Celui qui amuse. Cet écrivain est un aimable amuseur. Il est peu usité. AMUSOIRE. s. f. Moyen d'amuser, dans le sens de Distraire. Cela n'est pas sérieux, ce n'est qu'une amusoire. Il est familier et très-peu usité. L'an du monde; l'an de grâce, l'an du salut, l'an de Notre-Seigneur, l'an de l'Incarnation. Formules dont on se sert, suivant qu'on suppute les temps par rapport à la création du monde, ou à la naissance de JÉSUS-CHRIST. An premier, an deux, antrois, etc. se disait particulièrement pour indiquer Les années de l'ère républicaine des Français, commencée le 22 septembre 1792. La constitution de l'an III, de l'an VIII. Le 16 floreal an IV ou de l'an IV. Le jour de l'an, Le premier jour de l'an. Bon jour et bon an. Façon de parler proverbiale et populaire, employée pour saluer les personnes la première fois qu'on les voit, dans les premiers jours de chaque année. Bon an, mal an, Compensation faite des mauvaises années avec les ANA. s. m. Terminaison ajoutée au nom d'un auteur pour indiquer Un recueil de ses pensées détachées, de ses observations, de ses bons mots, ou des pensées, des anecdotes qu'il a recueillies. Le Ménagiana. Le Carpentèriana. Le Furetériana. Il s'emploie souvent isolé, pour désigner Un recueil de ce genre. C'est un ana. Défiez-vous des faiseurs d'ana. Cela traîne dans tous les ana. ANA, est aussi un mot employé dans les ordonnances des médecins, pour signifier que les drogues qu'on mêle ensemble sont en égale quantité. ANABAPTISTE. s. et adj. des deux genres. Nom d'une secte de chrétiens qui soutiennent qu'on ne doit pas baptiser les enfants avant l'age de raison, ou qu'à cet age il faut les rebaptiser. ANACARDE. s. m. Fruit en forme de cœur, dont l'amande est bonne à manger. ANACARDIER. s. m. T. de Botan. Arbre des Indes orientales, qui produit les anacardes. ANACHORETE. s. m. (On prononce Anakorète.) Ermite, religieux qui vit seul dans un désert. Il se dit par opposition Aux religieux qui vivent en commun, et qu'on appelle autrement Cenobites. Les anachorètes de la Thébaide. Une vie d'anachorète. Un saint anachorète. ANACHRONISME. s. m. (CH se prononce comme K.) Faute contre la chronologie. Il se dit principalement de La faute qui consiste à placer un fait, un événement avant sa date. Virgile s'est permis un anachronisme en supposant Enée contemporain de Didon. L'erreur contraire s'appelle Parachronisme: ce dernier mot est de peu d'usage, et l'on donne au premier la plus grande généralité. Il se dit, par extension, de Toute erreur qui consiste à attribuer des usages, des idées, etc., aux hommes d'une époque où ces idées, ces usages n'étaient pas encore connus. Les peintres italiens ont fait beaucoup d'anachronismes dans le costume. C'est un véritable anachronisme que de prêter des discours chevaleresques à un Athénien, à un Romain. ANACOLUTHE. s. f. T. de Grammaire. Sorte d'ellipse, par laquelle on omet, dans une phrase, le mot, le terme qui est le corrélatif ordinaire de l'un des mots, des termes exprimés. Il ne s'emploie guère qu'en parlant De phrases grecques ou latines. En latin, la suppression de tot devant quot est une anacoluthe. ANACREONTIQUE. adj. des deux genres. Qui est dans le genre, dans le goût des odes d'Anacréon. Vers anacréontiques. Ode anacreontique. Poésies anacreontiques. Pièce anacréontique. Genre anacreontique. ANAGALLIS. 6. m. Voyez Mου RON. ANAGNOSTE. s. m. T. d'Antiq., emprunté du grec. Nom que les Romains donnaient à celui de leurs esclaves qui faisait la lecture pendant les repas. ANAGOGIQUE. adj. des deux genres. T. de Théol. Il ne se dit guère que dans cette locution, Interprétation anagogique, Interprétation qu'on tire d'un sens naturel et littéral, pour s'élever à un sens spirituel et mystique. ANAGRAMMATISER. v. n. S'occuper de l'anagramme des mots. Il est peu usité. ANAGRAMMATISTE. s. m. Celui qui fait des anagrammes. Il est peu usité. ANAGRAMME. s. f. Transposition et nouvel arrangement des lettres qui composent un mot, un nom, disposées de telle sorte, qu'elles forment un ou plusieurs autres mots ayant un autre sens. Faire une anagramme. Les mots écran, nacre, rance, et crane, sont des anagrammes les uns des autres. ANAGYRIS. s. m. (On prononce I'S.) T. de Botan. Arbrisseau de la famille des légumineuses, dont les feuilles purgent violemment, et dont l'écorce et le bois sont très-fétides. L'anagyris croit dans les pays chauds. On le nomme aussi Bois puant. ANALECTES. s. m. pl. T. de Philologie. Fragments choisis d'un auteur ou de plusieurs. Les Analectes de Brunck. ANALEME. s. m. T. de Géogr. astronomique. Projection orthographique de tous les cercles de la sphère sur les colures des solstices. ANALEPTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Il se dit Des remèdes ou des aliments propres à rendre les forces aux convalescents. Chocolat analeptique. Il s'emploie aussi comme substantif masculin. Le salep, les gelées, etc., sont des analeptiques. Un bon analeptique. ANALOGIE.s. f. Il se dit d'Une sorte de rapport, de ressemblance, de similitude qui existe à certains égards entre deux ou plusieurs choses différentes. Il y a de l'analogie entre l'homme et l'animal, parce que tous deux ont le mouvement et la vie. Il y a beaucoup plus d'analogie entre l'homme et le singe, qu'entre l'homme et le cheval. La partie basse d'une montagne s'appelle le pied de la montagne, par analogie avec le pied de l'homme. Analogie frappante, remarquable, évidente. Faible analogie. Indiquer les analogies et les différences. Il s'emploie dans le même sens en parlant De choses intellectuelles ou morales. Cette langue a beaucoup d'analogie avec telle autre. L'analogie qui unit entre elles les diverses acceptions d'un mot. Il y a de l'analogie entre le substantif ahime et l'adjectif profond, parce que l'idée d'abíme comprend celle de profondeur, etc. Il y a entre ces deux réomprend cits des analogies de temps et de circonstances, qui font soupçonner que c'est le méme fait diversement raconté. Ces deux hommes se sont liés par l'analogie de leur caractère et de leurs goûts. Raisonner par analogie, Former un raisonnement fondé sur les ressemblances ou les rapports d'une chose avec une autre. On dit de même: Conclure, juger par analogie. Etre guidé par l'analogie. L'analogie est souvent trompeuse. Le fil de l'analogie. Etc. ANALOGIE, se dit particulièrement, en Grammaire, Du rapport qu'ont entre elles les consonnes qui se prononcent avec la même partie de l'organe vocal. Il y a de l'analogie entre le Bet le P, consonnes labiales, le Det le T, consonnes dentales, etc. Il se dit aussi pour marquer Le rapport que divers mots d'une langue ont ou doivent avoir ensemble pour leur formation. Le mot passionné est formé de passion, par la méme analogie qu'affectionné est formé d'affection. Les mots nouveaux ne peuvent guère s'introduire qu'à l'aide de l'analogie. Consulter l'analogie. Les lois de l'analogie. Violer l'analogie. ANALOGIE, s'est dit également, en Mathématique, pour Rapport, proportion. Il y a la méme analogie entre deux et trois qu'entre six et neuf. ANALOGIQUE. adj. des deux genres. Qui a de l'analogie. Termes analogiques. ANALOGIQUEMENT. adv. D'une manière analogique. Le mot de pied se dit analogiquement du bas d'une montagne. ANALOGUE. adj. des deux genres. Qui a de l'analogie avec une autre chose. Comparer les êtres, les faits analogues. Ces deux idiomes sont analogues. Des formes analogues. C'est un cas tout à fait analogue à tel autre. Le pied de l'homme et le pied d'une montagne sont des termes analogues. Cette acception est analogue à telle autre. Le B et le P, le Det le T, etc., sont des lettres, des consonnes analogues. Il s'emploie substantivement, au masculin. Plusieurs terrains de notre continent renferment des animaux fossiles et des végétaux pétrifiés auxquels on ne connait point d'analogues vivants, ou dont les analogues n'existent que dans d'autres parties du globe. Les analogues. Ce sont deux analogues. Ce terme n'a point d'analogue en français. Cette locution et ses analogues ne s'emploient que dans tel style. ANALYSE. s. f. T. didactique. Résolution d'un tout en ses parties. Faire l'analyse d'une fleur. L'analyse d'un mot composé. On le dit plus particulièrement, en Chimie, de L'opération qui consiste à décomposer les corps et à séparer leurs éléments. Analyse chimique. L'analyse de l'eau, du sang, du lait. L'analyse d'une plante. Il se dit aussi Des choses morales. L'analyse de nos facultés. L'ana lyse du cœur humain, des sentiments, des passions. Il se dit, en Logique, de La méthode de résolution, de décomposition qui remonte des conséquences aux principes, des effets aux causes, des propositions générales aux faits dont elles sont déduites. Faire l'analyse d'un raisonnement. L'analyse est opposée à la synthèse. Procéder par voie d'analyse. Appliquer l'analyse à l'étude des sciences naturelles. Analyse savante. Les règles de l'analyse. Avoir l'esprit d'analyse. En Gram., Analyse grammaticale, Décomposition d'une phrase en ses éléments grammaticaux, tels que le nom, l'article, le pronom, le verbe, etc. Analyse logique, Décomposition d'une proposition en ses parties, telles que le sujet, le verbe, l'attribut. ANALYSE, en termes de Mathématique, Méthode de résoudre les problèmes en représentant les quantités inconnues par des signes généraux dont on détermine les valeurs par la condition de satisfaire aux données que chaque question impose. ANALYSE, signifie aussi, L'extrait, le précis raisonné d'un ouvrage d'esprit. L'analyse d'un discours, d'un poëme, d'une pièce de théâtre, d'un roman. Ce journal donne l'analyse de presque tous les ouvrages nouveaux. Analyse incomplete. Une courte, une séche analyse. Analyse rapide. On dit de même, Faire l'analyse d'un dossier, l'analyse des travaux d'une société savante, etc. EN DERNIÈRE ANALYSE, loc. adv. En dernier résultat. Je ne vois pas, en dernière analyse, quelle utilité si grande on peut tirer de cette dé couverte. ANALYSÉ, ÉE. participe. ANALYSTE. s. m. Celui qui est versé dans l'analyse. On ne le dit guère qu'en Mathématique. Habile analyste. ANALYTIQUE. adj. des deux genres. Qui procède par voie d'analyse, qui tient de l'analyse, ou Qui contient une analyse. Méthode analytique. Examen analytique. Tables analytiques. Résumé analytique. Avoir l'esprit analytique, Posséder le genre de faculté qui fait que l'on procède facilement par la voie de l'analyse. On dit figurément De l'homme qui a cette faculté, C'est un esprit analytique. ANALYTIQUEMENT.adv. Par analyse, par voie d'analyse. Procéder analytiquement. ANAMORPHOSE. s. f. Dessin, tableau fait de manière à ne présenter l'image régulière d'un objet qu'autant qu'on le regarde d'une certaine distance, ou dans un miroir, etc., et qui n'offre, vu autrement, qu'une représentation monstrueuse ou bi zarre, Il se dit aussi de L'art de faire ces sortes de dessins, de tableaux. ANANAS. s. m. Plante originaire des Indes, qu'on élève en Europe dans des serres chaudes, et dont le fruit, appelé de même Ananas, est très-estimé pour sa saveur. ANAPESTE. s. m. Sorte de pied, dans la poésie grecque et dans la poésie latine, composé de deux brèves et une longue. ANAPESTIQUE. adj. Il se dit D'une sorte de vers dans lequel peut entrer l'anapeste, mais qui admet également le dactyle et le spondée à tous les pieds. Vers anapestique. Mètre anapestique. ANAPHORE. s. f. Figure de rhétorique qui consiste à répéter le même mot au commencement de plusieurs phrases ou des divers membres d'une période. ANAPHRODITE.adj. des deux genres. T. de Médec. Insensible à l'amour, impropre à la génération. ANARCHIE. s. f. Etat d'un peuple qui n'a plus ni chef, ni autorité à laquelle on obéisse, ni lois auxquelles on soit soumis. Tomber dans l'anarchie. Sortir de l'anarchie. Un État en proie à l'anarchie. Réprimer, dompter l'anarchie. L'anarchie féodale. La démocratie pure dégénère facilement en anarchie. Fauteur d'anarchie. ANARCHIQUE, adj. des deux genres. Qui tient de l'anarchie. Un Etat anarchique. Il signifie aussi, Favorable à l'anarchie. Opinion anarchique. Principes anarchiques. Système anarchique. ANARCHISTE. s. des deux genres. Partisan de l'anarchie, fauteur de troubles. ANASARQUE. s. f. T. de Médec. Infiltration séreuse de tout le tissu cellulaire, principalement du tissu cellulaire sous-cutané. ANASTOMOSE. s. f. T. d'Anat. L'abouchement d'un vaisseau dans un autre. Les anastomoses servent à la circulation du sang. L'anastomose des veines, des artères, des vaisseaux lymphatiques. ANASTOMOSER (S'). v. pron. T. d'Anat. Se joindre par anastomose, s'emboucher l'un dans l'autre. Les artères s'anastomosent fréquemment entre elles. Un vaisseau qui s'anastomose avec un autre. ANASTOMOSÉ, ÉE. participe. ANASTROPHE, s. f. T. de Gram. Renversement de la construction naturelle ou ordinaire. En latin, Mecum, vobiscum, sont des anastrophes, pour. Cum me, cum vobis. ANATHEMATISER. v. a. Frapper d'anathème, excommunier. Anathematiser les hérétiques. Anathematiser l'hérésie. Il s'emploie quelquefois au figuré, surtout dans le style soutenu, et signifie, Blamer avec force, vouer à l'exécration. Anathématiserune opinion, une doctrine. Cesréformateurs anathématisaient les plaisirs innocents et les arts. ANATHÉMATISÉ, έκ. participe. ANATHEME.s. m. Excommunication; retranchement de la communion de l'Église. Lancer anathème. Frapper d'anathème. Prononcer ana thème. Fulminer anathème. Dire anathème à quelqu'un. Tous les Pères du concile d'Ephèse crièrent anathème à Nestorius. Lever un anathème. De terribles anathemes. S'exposer aux anathèmes de l'Eglise. Il se dit quelquefois, au figuré, surtout dans le style soutenu, pour Réprobation, blame solennel. Je ne viens point ici prononcer des anathèmes contre les grandeurs humaines. ANATHÈME, est aussi adjectif des deux genres, et signifie alors, Excommunié, retranché de la communion des fidèles. Quiconque dira... qu'il soit anathème. ANATIFE. s. m. T. d'Hist. nat. Nom d'un genre de coquillage multivalve, vulgairement appelé Pousse-Pieds, et dont on a cru longtemps qu'il pouvait naître des canards. ANATOMIE. s. f. L'action ou l'art de disséquer un corps humain, un animal, ou un végétal, pour connaître le nombre, la forme, la situation, les rapports, les connexions et la structure des parties dont il est composé. Faire l'anatomie du corps humain, d'un sujet humain. Faire l'anatomie d'un chien, d'un oiseau, d'un poisson, d'une plante. Anatomie humaine. Anatomie animale. Anatomie végétale. L'action de disséquer se.nomme plus ordinairement Dissection. Il signifie aussi, L'ensemble des connaissances que l'on acquiert par la dissection; et plus particulièrement, La science quis'occupe de la structure du corps humain. Etudier l'anatomie. Cours, traité d'anatomie. Ce chirurgien, ce peintre sait bien l'a natomie. Anatomie chirurgicale, Science qui n'étudie les diverses parties du corps humain que pour y reconnaître les routes qu'il est le plus avantageux de faire parcourir aux instruments, dans les opérations chirurgicales. Anatomie pathologique, Science qui fait connaître les altérations auxquelles les maladies donnent lieu dans les diverses parties du corps humain. Anatomie générale, Science qui recherche les rapports et les différences des tissus dont les parties du corps des animaux et des végétaux sont composées. Anatomie comparée, Science qui établit les rapports et les différences qu'on découvre entre la structure de l'homme et celle des animaux. ANATOMIE, se dit, par extension, d'Un corps disséqué, ou ou de quelqu'une de ses parties, lorsqu'on les a préparés de manière à pouvoir les conserver. Ilse dit également de L'imitation qu'on en fait en platre, en cire, ou en quelque autre matière. Une belle anatomie. On dit dans le même sens, Une pièce d'anatomie. Cabinet d'anatomie, Lieu où l'on conserve une collection de pièces d'anatomie. Amphithéâtre d'anatomie, Lieu destiné pour y faire des dissections et des démonstrations anatomiques. On disait autrefois, Théâtre anatomique. ANATOMIE, se dit aussi, figurément, d'Une analyse méthodique et exacte, en quelque matière que ce soit. Faire l'anatomie d'un discours. Faire l'anatomie d'un livre, Cette acception vieillit. ANATOMIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à l'anatomie. Observations, recherches, travaux anatomiques. Préparations, demonstrations anatomiques. Sujet anatomique. ANATOMIQUEMENT. adv. D'une manière anatomique. Un historien, un poëte ne doit pas décrire anatomiquement les blessures de ses héros. ANATOMISER. v. a. Faire l'anatomie, la dissection. Anatomiser un corps. On dit plus ordinairement, Dissèquer. Fig., Anatomiser un livre, un discours, etc., En examiner toutes les parties en détail. ANATOMISÉ, ÉE. participe. ANATOMISTE. s. m. Celui qui s'occupe d'anatomie, qui est savant dans l'anatomie. Grand anatomiste. Un médecin doit être anatomiste. Le scalpel de l'anatomiste. ANC ANCÈTRES. s. m. pl. Les aïeux, ceux de qui on descend. Il ne se dit guère que de Ceux qui sont au-dessus du degré de grand-père, et qu'en parlant Des maisons illustres. Dègenérer de la vertu de ses ancêtres. Letombeau de ses ancêtres. Tous ses ancêtres se sont rendus recommandables. Ilmarche sur les traces de ses ancêtres. Il se dit aussi de Tous ceux qui nous ont devancés, encore que nous ne soyons pas de leur race. Nos ancêtres nous ont laissé de grands exemples. C'était la coutume de nos ancêtres. ANCHE. s. f. Petit bec plat, formé de deux lames communément faites de roseau aminci, par lequel on souffle dans les hautbois, les bassons, les clarinettes. L'anche d'un hautbois, d'un basson, d'une clarinette. Anche d'orgue, Demi-tuyau de cuivre qui se met dans les tuyaux d'orgue. ANCHE, se dit aussi d'Un petit conduit par lequel la farine coule dans la huche du moulin. ANCHILOPS. s. m. (On prononce Ankilops.) T. de Médec. Tumeur, ordinairement inflammatoire, qui est située à l'angle interne de l'œil, et qui dégénère assez souvent en abcès. Quand çet abcès s'ouvre, il prend le nom d'Egilops. ANCHOIS. s. m. Petit poisson de mer, que l'on sale après en avoir enlevé la tête, et que l'on mange ordinairement cru. De bons anchois. Une salade d'anchois. Un baril d'anchois. ANCIEN, JENNE. adj. (Il est tantôt de deux et tantôt de trois syllabes en vers; mais autrefois on ne lui en donnait que deux.) Qui est depuis longtemps. Cette loi est fort ancienne. C'est une ancienne coutume. Un bâtiment fort ancien. Des meubles bien anciens. Anciens titres. Anciens manuscrits. Une ancienne amitić. Cette famille est ancienne. H se dit particulièrement, dans P'Administration forestière, Des arbres réservés qui ont plus de trois fois l'âge du taillis dans lequel ils se trouvent, c'est-à-dire, qui ont atteint ou passé cent ans; par opposition à Moderne, qui se dit Des arbres de deux ou trois àges seulement. Marquer en réserve les arbres anciens, les modernes, et les jeunes ou baliveaux de l'âge du taillis. ANCIEN, signifie aussi, Qui a existé, et qui n'existe plus. L'usage ancien. Les mœurs anciennes. Les anciens gouvernements. Une famille ancienne qui s'est éteinte. Les anciens Grecs. Un philosophe ancien, Un ancien počte. Les anciens Egyptiens. Etudier les langues anciennes. Il se dit, en ce sens, par opposition à Nouveau et à Moderne. L'Ancien et le Nouveau Testament. La loi ancienne et la loi nouvelle. L'ancienne et la nouvelle loi. L'ancienne et la nouvelle Rome. L'ancienne Grèce et la Grèce moderne. ANCIEN, se dit également Des personnes qui ne sont plus en charge, qui ont cessé d'exercer une profession, etc. Un ancien magistrat. L'ancien préfet. L'ancienmaire. L'ancien évêque de notre ville. Un ancien avocat. Une ancienne institutrice. ANCIEN, s'emploie substantivement en parlant de Ceux qui ont vécu dans des temps fort éloignés de nous, et particulièrement de Ceux qui ont laissé des écrits. Les anciens avaient pour coutume... Chez les anciens on avait pour habitude... Un ancien disail. Les anciens ont porté fort loin les arts et les sciences. On a beaucoup écrit sur la prééminence des anciens ou des modernes. Il appuie son opinion de l'autorité d'un ancien. La poésie des anciens. Les ouvrages des anciens. Lire, étudier tes anciens. En termes de l'Écriture sainte, L'Ancien des jours, Dieu. ANCIEN, est aussi Un terme de dignité, parce qu'originairement on choisissait les vieillards pour remplir les premières places, les fonctions les plus importantes. Les anciens du peuple d'Israël. Conseil des Anciens, désignait, sous la constitution de l'an III, Celle des deux sections du corps législatif à laquelle appartenait exclusivement le droit d'approuver ou de rejeter les résolutions du conseil des CingCents, qui formaient l'autre section. Le conseil des Anciens était composé de deux cent cinquante membres. ANCIEN, se dit encore, tant adjectivement que substantivement, De celui qui a été reçu avant un autre dans une charge, dans une compagnie, dans un corps. Dans l'armée, à grade egal, le plus ancien commande. C'est le plus ancien officier du régiment. C'est au plus ancien en charge à porter la parole. Il est votre ancien dans la compagnie, quoique plus jeune que vous. Tous les anciens de la compagnie furent de cet avis. On dit quelquefois à un vieillard, Mon ancien. Salut, mon ancien. Il est familier dans cette phrase. ANCIENNEMENT. adv. Autrefois, dans les siècles passés. Anciennement on faisait telle chose. Anciennement on vivait d'une autre manière. ANCILE. s. m. T.d'Antiq. romaine. Nom d'un bouclier sacré que les Romains croyaient être tombé du ciel, et qu'ils regardaient comme un gage de la durée de leur empire. Numa, pour rendre plus difficile l'enlèvement de ce bouclier, en fit faire onze autres, qu'on ne pouvait distinguer du véritable. La garde des anciles était confiée aux prêtres saliens. ANCOLIE. s. f. T. de Botan. Plante cultivée dans les jardins, à cause de la beauté de sa fleur, qui est garnie de cinq nectaires en forme de cornets recourbés et alternant avec les pétales. Les semences de l'ancolie entrent dans quelques gargarismes. ANCRAGE. s. m. T. de Marine. Lieu propre et commode pour ancrer. Il y a bon ancrage sur celle cote. Ce mot a vieilli; on dit aujourd'hui Mouillage, excepté dans la locution suivante : Droit d'ancrage, Droit qu'on paye pour avoir la faculté de mouiller dans un port, dans une rade, d'y jeter l'ancre. Payer le droit d'ancrage. ANGRE. s. f. Instrument de fer, qui a un de ses bouts terminé par un anneau, et l'autre par deux branches formant une espèce d'are ou d'angle très-ouvert, et qu'on laisse tomber, à l'aide d'un cable, au fond de l'eau, où il s'enfonce et s'accroche de manière à retenir le bâtiment. L'anneau ou organeau, la verge, les bras d'une ancre. La grande ancre. La maitresse ancre. Jeter l'ancre, mouiller l'ancre, ou simplement, Mouiller. Se tenir, demeurer, être à l'ancre. Lever l'ancre. Un vaisseau qui a perdu toutes ses ancres, qui chasse sur ses ancres. L'ancre est le symbole de l'espé rance. Ancre de miséricorde, se disait autrefois de La maîtresse ancre. Fig., C'est notre ancre de salut, C'est la seule chose qui puisse nous sauver, c'est la plus sure ou l'unique ressource que nous ayons. ANGRE, en termes d'Architecture et de Serrurerie, Grosse barre de fer qu'on fait passer dans l'œil d'un tirant, pour empêcher, soit l'écartement des murs, soit la poussée des voûtes, ou pour maintenir des tuyaux de cheminée qui sont fort élevés. Il faut mettre une ancre à cette muraille. Il y a des ancres de plusieurs formes. ANCRER, v. n. Jeter l'ancre. Ils tentrional. trouvèrent que te mouillage était | Constellation de l'hémisphère sepbon en cet endroit, ils y ancrèrent. Ce mot n'est plus usité parmi les marins: ils disent, Mouiller. Il s'emploie figurément, avec le pronom personnel, et signifie, S'établir, s'affermir dans quelque situation, dans quelque emploi. Ilcherche à s'ancrer auprès de ce prince. Il s'est ancrè dans cette maison. Ce sens est familier. ANCRÉ, ÉE. participe. Il s'emploie adjectivement, et se dit D'un vaisseau retenu par des ancres. Un vaisseau bien ancré. Il s'emploie figurément, et signifie, Bien établi, bien affermi. Il est bien ancré dans celte maison. La vanité est bien ancrée dans la tête de cet homme. AND ANDABATE. s. m. T. d'Antiq. Gladiateur qui combattait avec un bandeau sur les yeux. ANDAIN. s. m. L'étendue de pré qu'un faucheur peut faucher à chaque pas qu'il avance. ANDANTE.adv, (Quelques personnes prononcent l'E final comme un E muet, et disent, Andante.) T. de Musique, emprunté mprunté de l'italien. Il se met à la tête d'un air, r, pour marquer que cet air doit être joué d'un mouvement modéré, ni trop vite, ni trop lentement. Ce morceau doit être joué andante. Il s'emploie aussi comme substantif masculin, en parlant de L'air même qui doit être joué de ce mouvement. Jouer un andanté. Un bel andanté. ANDELLE. Voyez Bors. ANDOUILLE. s. f. Boyau de porc, rempli, farci d'autres boyaux, ou de la chair hachée du même animal. Andouilles fumées. Grosses andouilles. Andouilles de chair de porc. Prov. et fig., Cela s'en est allé en brouet d'andouille, se dit D'une chose qui promettait beaucoup et qui n'a abouti à rien. ANDOUILLER. s. m. T. de Vénerie. Espèce de petite corne qui vient au bois du cerf, du daim et du chevreuil. Les andouillers d'un cerf. Le premier, le second andouiller. Un chasseur blessé d'un coup d'andouiller. ANDOUILLETTE. s. f. Chair de veau hachée et pressée en forme de petite andouille. ANDROGYNE. s. m. Hermaphrodite, personne qui réunit les deux sexes, qui est måle ot femelle tout ensemble. La fable de l' Androgyne dans les Dialogues de Platon. Il se dit adjectivement, en Botanique, D'une plante qui a des fleurs males et des fleurs femelles sur le mème réceptacle, surtout lorsque ces fleurs sont entremèlées, comme dans les épis de quelques carex. ANDROIDE, s. m. Automate à figure humaine, qui, par le moyen de ressorts, exécute en apparence quelques-unes desfonctions et des actions particulières à l'homme. Le flüteur de Vaucanson et son joueur d'échecs étaient des androides. ANDROMEDE. s. f. T. d'Astron. ANE. ANE, s. m. Bête de somme qui a de longues oreilles. Un âne qui brait. Ane sauvage. Ane domestique. Le bât d'unane. Båter unane. Aller sur un ane. Monter sur un áne. Transporter à dos d'âne. En dos d'âne, se dit en parlant De certaines choses qui sont ou qui semblent formées de deux parties réunies ensemble de manière à présenter une pente, un talus de chaque côté. La couverture de cette maison, le dessus de ce coffre va en dos d'âne, est en dos d'ane. Prov. et fig., L'âne du commun est toujours le plus mal bâté, Les affaires d'une communauté, d'une société sont souvent négligées, aucun membre ne voulant prendre la peine de les soigner comme si elles étaient les siennes propres. Prov. et fig., A laver la tête d'un âne on perd sa lessive, C'est perdre ses soins et ses peines que de vouloir instruire et corriger une personne stupide et incorrigible. Prov. et fig., On ne saurait faire boire un ane s'il n'a soif, un ane qui n'a pas soif, On ne saurait obliger une personne entêtée à faire ce qu'elle n'a pas envie de faire. Prov. et fig., Il cherche son âne, et il est dessus, se dit D'un homme qui cherche ce qu'il a entre les mains. Prov., fig. et pop., Pour vous montrer que votre âne n'est qu'une bete, Pour vous faire voir que vous vous trompez. Prov., Pour un point, ou Faute d'un point, Martin perdit perdit son ane, se dit Lorsqu'il a manqué fort pen de chose à quelqu'un pour gagner une partie de jeu, ou pour réussir dans une affaire. Tétu comme un ane, se dit D'un homme entété, opiniatre; Méchant comme un ane rouge, D'un homme fort malicieux; et, Sérieux comme un âne qu'on étrille, D'un homme qui affecte d'être grave. Fig. et fam., C'est un âne bâté, se dit D'un homme fort ignorant. C'est un ane débaté, se dit D'un homme trop adonné aux femmes. Prov. et fig., C'est le pont aux anes, C'est une chose si triviale, si commune, que personne ne peut l'ignorer; ou Cela est si facile, que tout le monde peut y réussir. Contes de Peau d'âne, par allusion à un vieux conte dont l'héroïne s'appelle Peau d'âne, se dit de Petits contes inventés pour l'amusement des enfants. Oreilles d'âne, Cornets de papier imitant à peu près la forme d'une oreille d'ane, qu'on attache des deux côtés de la tête d'un enfant, pour le punir d'une faute d'ignorance, ANE, se dit, figurément et très-familièrement d'Un esprit lourd et grossier, d'un homme très-ignorant. C'est un âne. Il ne sera jamais qu'unane. Quel ane ! ANEANTIR. v. a. Réduire au néant. Dieu seul peut anéantir les étres qu'il a créés. Il se dit par exagération en parlant De diverses choses, et signifie, Détruire absolument. Il n'y a point de fortune si élevée qu'un puisse anéantir. Les barbares ont anéanti l'empire romain. Anéantir une coutume. revers ne ANÉANTIR, avec le pronom personnel, signifie, Se dissiper, devenir à rien ou presqu'à rien. Cet homme avait amassé de grands biens, et réuni de grands honneurs dans sa famille: tout cela s'est anéanti. Que d'empires se sont anéantis! Cette objection s'anéantit d'elle-même. En termes de Dévotion, S'anéantir devant Dieu, S'abaisser et shumilier devant Dieu, par la connaissance qu'on a de son néant. Selon l'Ecriture, Jésus-CHRIST s'estanéanti de lui-même, Il a renoncé à sa nature divine en se faisant homme. ANÉANTI, IE. participe. Par exagér., Je suis anéanti, Je suis excédé de fatigue; et, dans un autre sens, Je suis stupéfait, confondu, ANÉANTISSEMENT. s. m. Réduction au néant. L'anéantissement des créatures dépend de Dieu seul. Il se dit au figuré de L'abaissement d'une fortune élevée, du renversement, de la destruction d'un empire, d'une monarchie, d'une famille. Cette famille est tombée dans l'anéantissement. La chute et l'anéantissement de cette monarchie. Depuis l'anéantissement de sa fortune, il est tombé dans le dernier mépris, Il signifie, en termes de Dévotion, L'abaissement dans lequel on se met devant Dieu. Etre dans un continuel anéantissement devant Dieu. Il se dit encore figurément, et par exagération, d'Un état d'abattement et de faiblesse extrême, dans lequel l'exercice de toutes les facultés semble être suspendu. Le malade est tombé dans un état d'anéantissement qui fait tout craindre. ANECDOTE. s. f. Particularité secrète d'histoire, qui avait été omise ou supprimée par les historiens précédents. Anecdote curieuse, scandaleuse. Les anecdotes sont ordinairement satiriques. Il se dit en général Du récit, ordinairement court, de quelque trait on fait particulier, plus ou moins remarquable. Recueil d'anecdotes. Ra conter une anecdote. Il s'emploie aussi adjectivement, dans le premier sens. L'Histoire anecdote de Procope. Ce sens vieillit: voyez ANECDOTIQUE. ANECDOTIER. s. m. Celui qui a T'habitude de recueillir et de raconter des anecdotes, et le e plus souvent des anecdotes fausses. C'est un anecdotier. Il est familier. ANECDOTIQUE. adj. des deux genres. Qui tient de l'anecdote, qui a rapport aux anecdotes, qui contient des anecdotes. Fait anecdotique. Histoire anecdotique. Pièce anecdotique, Pièce de théatre dont une anecdote a fourni le sujet. ANFE. s. f. La charge d'un àne. ANEMOMETRE. s. m. Instrument qui sert à mesurer la force du vent. ANEMONE. s. f. Plante printanière dont la tige est une hampe droite, |