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de l'extraordinaire des guerres, ou simplement, Trésorier de l'extraordinaire. Commis à l'extraordinaire.

EXTRAORDINAIREMENT. adv. D'une façon contraire à l'usage, à la règle ordinaire, à l'ordre accoutumé. Il n'était pas sur l'état, mais il a été payé extraordinairement. Les circonstances qui pourraient survenir extraordinairement. Cette acception est moins usitée que les sui

vantes.

Procéder extraordinairement contre quelqu'un, Procéder criminellement contre lui. Voyez EXTRA

ORDINAIRE.

EXTRAORDINAIREMENT, signifie aussi, Extrêmement, beaucoup plus qu'il n'est ordinaire. Il est extraordinairement riche, extraordinairement puissant. Il est extraordinairement difficultueux.

Il se dit encore pour Bizarrement, ridiculement, d'une manière choquante. Il est fait extraordinairement. Elle est coiffée fort extraordinairement.

EXTRAPASSER. v. a. T. de Peinture. Voyez STRAPASSER.

EXTRAVAGAMMENT. adv. D'une manière extravagante. Il s'habille extravagamment. Il se conduit extravagamment. Il est peu usité.

EXTRAVAGANCE. s. f. Bizarrerie, folie. Il n'y a pas moyen de le guérir de son extravagance. J'ai pitié de son extravagance.

Il signifie aussi, Action extravagante, discours extravagant. Il a fait une grande extravagance. Il a dit mille extravagances. Il nous a débité bien des extravagances.

EXTRAVAGANT, ANTE. adj. Fou, bizarre, fantasque, qui est contre le bon sens, contre la raison. Il se dit Des personnes et des choses. C'est un homme extravagant. Quelle femme extravagante! Discours extravagant. Pensées, paroles extravagantes. Ce qu'il vient de dire est extravagant.

Il est aussi substantif. C'est un extravagant. Ne les écoutez pas, ce sont des extravagants. C'est une extravagante.

EXTRAVAGANTE, substantif féminin, se dit en outre de Certaines constitutions des papes, recueillies et ajoutées au corps du droit canon. Celle décision n'est pas dans les six livres du Droit canon, mais elle est dans les Extravagantes. Cette question est décidée dans la seconde, dans la cinquième Extravagante.

EXTRAVAGUER, v. n. Penser et dire des choses où il n'y a ni sens ni raison. Il a le cerveau blessé, voyez comme il extravague. Il a une fièvre qui le fait extravaguer.

EXTRAVASATION ou EXTRAVASION.s. f. T. de Médec. et d'Hist. nat. Action, mouvement d'un liquide qui s'extravase. L'extravasation du sang, de la bile, de la sève.

EXTRAVASER (S'). v. pron. T. de Médec. II se dit Du sang et des humeurs qui sortent des vaisseaux destinés à les contenir, et qui se répandent sous la peau, ou dans certaines

autres parties du corps où ils ne doivent pas être. Quand le sang vient à s'extravaser. Un effort violent est capable de faire extravaser le sang Dans cette dernière phrase, il y a ellipse du pronom.

Il se dit également, en Histoire naturelle, de Tout épanchement analogue, et particulièrement, en Botanique, Des sucs qui s'épanchent hors de leurs vaisseaux.

EXTRAVASÉ, ÉE, participe. Du sang extravasė. Bile extravasée.

EXTRAVASION. s. f. Voyez Ex

TRAVASATION.

EXTREME. adj. des deux genres. Qui est tout à fait au bout, tout à fait le dernier. L'extrême limite. L'extrême frontière.

Il signifie plus ordinairement, Qui est au dernier point, au plus haut degré. Extréme joie. Extrême plaisir. Extréme passion. Amour, désir extrême. Péril extrême. Extréme peine. Extréme misère. Besoin extrême. Extrême malheur. Extrême froid. Chaleur extréme. Rigueur extréme. Extrême sévérité. Quoique ce mot tienne lieu de superlatif, et signifie, Très-grand, tres-grande, il devient quelquefois positif. Ainsi on dit, Les maux les plus extré

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extrémes.

Pousser, porter tout à l'extrême, N'avoir de modération en rien.

En Mathém., Les extrêmes d'une proportion, Le premier et le dernier terme. Dans toute proportion arithmétique, la somme des extrêmes doit être égale à celle des moyens.

EXTREMEMENT, adv. Grandement, beaucoup, au dernier point. Extrêmement beau. Extrêmement laid. Extrêmement sage. Extrêmement méchant. Il vous aime extrémement. Il dépense extrêmement en habits, en chevaux. Il court extrêmement vite. Il écrit, il compose extrêmement vite.

EXTREME-ONCTION. s. f. Il se dit Du sacrement qui se confère en appliquant les saintes huiles sur un malade en péril de mort. Il a reçu,

on lui a donné, on lui a porté l'extrême-onction.

EXTREMIS (IN), loc. adv. empruntée du latin. À l'article de la mort. On l'emploie surtout en Jurisprudence. Disposition de dernière volonté faite in extremis, ou Disposition in extremis. Mariage célébré in extremis, ou Mariage in extremis.

EXTREMITÉ. s. f. Le bout d'une chose, la partie qui la termine. Les deux extrémités d'une ligne. L'extrémité d'un corps. L'extrémité des doigts. Couper l'extrémité des cheveux. Il est logé à l'extrémité de la ville. Cette ville est à l'extrémité du royaume.

Il se dit au pluriel, en termes d'Anatomie, Des membres du corps humain. Les extrémités supérieures, Les bras et les avant-bras. Les extrémités inférieures, Les cuisses et les jambes. Le sang se porte aux extrémités. Rappeler la youtte aux extrémités.

Il se dit aussi, surtout dans le langaze ordinaire, Des pieds et des mains seulement. Il se meurt, car il a déjà les extrémités froides. On le dit quelquefois, dans une acсерtion analogue, de La partie inférieure des jambes de certains animaux. Ce cheval a la crinière, la queue et les extrémités noires.

EXTRÉMITÉ, signifie en outre, Le dernier moment. N'attendez pas à l'extrémité pour arranger cette affaire. Il ne faut pas attendre à l'extrémité pour sonyer à sa con

science.

Il signifie encore, Les derniers moments de la vie. Il est à l'extrémité, à toute extrémité, il se meurt. Figurément, on le dit en parlant Des villes assiégées. La place ne saurait encore tenir vingt-quatre heures, elle est à l'extrémité.

Il signifie également, Le plus triste état où l'on puisse être réduit. Il n'a pas de quoi vivre, il est réduit à l'extrémité, à la dernière extrémité. Se voir dans un pays étranger, sans argent, sans connaissances, ce sont d'étranges extrémités, c'est une fâcheuse extrémité, cruelle extrémité. À quelle extrémité ne me suis-je pas vu réduit!

une

Il se prend aussi pour Excès. Vous allez toujours à l'extrémité. Vous portez les choses aux dernières extrémités. Passer d'une extrémité à l'autre. Toutes les extrémités sont vicieuses.

Il signifie particulièrement, Un excès de violence, d'emportement. Il s'est porté contre lui à la dernière extrémité, aux extrémités les plus odieuses.

Pousser quelqu'un à l'extrémité, Le pousser à bout.

EXTRINSÈQUE. adj. des deux genres. T. dicdatique. Qui vient de dehors. Maladie qui est due à des causes extrinsèques.

En termes de Monnaie, Valeur extrinsèque, Valeur que la loi, que le souverain attribue aux monnaies indépendamment du poids.

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F. s. m. et f. Lettre consonne, la sixième de l'alphabet. Lorsqu'on l'appelle Effe, suivant la prononciation ancienne et usuelle, le nom de cette lettre est féminin: Une F (effe). Une grande F. Une petite f. Lorsqu'on l'appelle Fe, suivant la méthode moderne, ce nom est masculin: Un F (fe) majuscule.

Quand cette lettre est à la fin d'un mot, elle se prononce presque toujours, mème devant une consonne. Une soif brûlante. Une soif ardente. Il fut piqué jusqu'au vif de ce refus. Pièce de bœuf tremblante. Il est veuf de sa troisième femme.

FA

FA. s. m. T. de Musique. La quatrième note de la gamme d'ut. C'est aussi Le nom du signe qui représente cette note. Fa naturel. Fa dièse. Cet air est dans le ton de fa, est en fa. La clef de fa. Il a pris un sol pour un fa.

FAB

FABAGO. s. m., ou FABAGELLE. s. f. T. de Botan. Plante dont les feuilles épaisses ressemblent à celles du pourpier, et qui passe pour vermifuge. Le fabago, que l'on appelle aussi Faux caprier, est originaire de la Syrie.

FABLE. s. f. Apologue, récit dans lequel on cache une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Les fables d'Ésope, de Phedre, de la Fontaine. La fable du Loup et de l'Agneau. Le Chéne et le Roseau, fable. Fable en vers, en prose. Sous le voile des fables. Fable morale. La moralité d'une fable.

Il signifie aussi, Le sujet d'un poëme épique, d'un poëme dramatique, d'un roman. La fable de ce poëme est pleine d'intérêt. La fable est bien disposée, bien conduite.

FABLE, signifie encore, Fausseté, chose controuvée. Vous nous contez des fables. Je tiens cela pour une fable. Fables que tout cela. Fable extravagante, absurde. Cette aventure est vraie, ce n'est point une fable. L'histoire de ce peuple est

FAB

mêlée de beaucoup de fables. Les fables du paganisme, de l'antiquité paienne.

Etre la fable du peuple, la fable de tout le monde, la sable de la ville, etc., Etre la risée du peuple, etc.

FABLE, se prend, dans un sens collectif, pour Toutes les fables de l'antiquité païenne. Il est savant dans la Fable. Il possède bien la Fable. Les dieux, les divinités de la Fable. La religion des païens est fondée sur la Fable.

FABLIAU.s. m. Sorte de poëте, de conte en vers, qui était fort à la mode dans les premiers àges de la poésie française. Les anciens fabliaux.

FABRICANT. s. m. (Quelques-uns écrivent, Fabriquant.) Celui qui fabrique ou qui fait fabriquer. Un fabricant de soieries, d'étoffes de soie, d'étoffes de coton, de laine, etc. Un fabricant de bas, de chapeaux. Un fabricant de poteries.

Il se dit particulièrement d'Un fabricant d'étoffes; et de Celui qui tient une filature de coton, de laine, etc. C'est le plus gros fabricant de Lyon. Un riche fabricant.

FABRICATEUR. s. m. Celui qui fait, qui fabrique quelque chose. Il ne se prend qu'en mauvaise part, et ne se dit guère au propre que dans ces phrases: Fabricateur de fausse monnaie. Fabricateur de faux billets de banque.

Il se dit aussi figurément. Fabricateur de faux actes. Fabricateur de nouvelles, de fausses nouvelles. FABRICATION. s. f. L'art de fabriquer; L'action de fabriquer, ou Le résultat de cette action. La fabrication des étoffes de laine, des soieries. La fabrication des chapeaux. La fabrication de la porcelaine. Les procédès qu'on emploie pour cette fabrication. Il entend bien la fabrication de ces sortes d'ouvrages. Frais de fabrication. La fabrication de la monnaie. La fabrication des monnaies d'or, d'argent, de billon. La fabrication de cette étoffe est soignée.

Il s'emploie quelquefois figurément, en mauvaise part. La fabrication d'un faux acie, d'un faux testament.

FAB

FABRICIEN ou FABRICIER. s. m. Celui qui est chargé d'administrer la fabrique d'une église. On le nomme plus ordinairement Marguillier.

FABRIQUE.s. f. Construction d'un édifice. Il ne se dit guère qu'en parlant Des églises. Un fonds destiné pour la fabrique d'une église paroissiale.

Il signifie aussi, en parlant D'une église paroissiale, Tout ce qui appartient a cette église, tant pour les fonds et les revenus affectés à l'entretien et à la réparation de l'église, que pour l'argenterie, le luminaire, les ornements, etc. La fabrique de cette église est très-riche. Quêter pour la fabrique.

Il signifie également, Le corps, T'assemblée de ceux qui sont chargés d'administrer la fabrique d'une église. Adressez votre réclamation a la fabrique.

FABRIQUE, signifie encore, Fabrication. La fabrique des monnaies. La fabrique des étoffes de soie, des draps, des chapeaux, des futaines, etc. Ce drap est de bonne fabrique. La fabrique en est belle, en est bonne.

Louis de fabrique, Pièce d'or qui est altérée pour le titre et le poids, mais quicontient cependant une certaine quantité d'or fin. On applique aussi l'expression De fabrique à certaines marchandises de basse ou de médiocre qualité. Couteaux, bas, montres de fabrique.

Fig. et fam., Cela est de sa fabrique, Il a controuvé cela, c'est un mensonge qu'il fait.

FABRIQUE, se dit quelquefois en parlant Du lieu, de la ville même où l'on fabrique. Des draps de la fabrique de Louviers. Cette étoffe est de la fabrique de Lyon.

Il se dit encore d'Un établissement où l'on fabrique. Une fabrique d'étoffes, de bas, de chapeaux. Elablir, monter, tenir une fabrique. Il a vendu, cédé sa fabrique. Les ouvriers d'une fabrique. Le propriétaire d'une fabrique. Une grande fabrique. Ces ouvrages sortent de la même fabrique.

Prix de fabrique, Le prix qu'une marchandise coûte, lorsqu'on l'achète en fabrique. Je vous donne celle étoffe au prix de fabrique.

Fig. et fam., Ces deux hommes sont de même fabrique, Ils ont les mêmes défauts, les mêmes vices, ils ne valent pas mieux l'un que l'autre.

FABRIQUE, se dit quelquefois, en Architecture, d'Un batiment dont la principale décoration consiste dans l'arrangement et l'appareil des divers matériaux dont il est composé. Les bâtiments de la ferme présentent de belles fabriques.

Il se dit aussi de Toute construction qui orne un pare, un jardin, etc., telle qu'un pont, une tour, des ruines, une chaumière. Une fabrique élégante, pittoresque. Fabrique rustique.

Il se dit également, en Peinture, Des édifices, des ruines d'architecture, etc., qui entrent dans la composition d'un tableau et surtout d'un paysage. Ce paysagiste compose bien, peint bien les fabriques. La gauche du tableau est occupée par une fabrique.

FABRIQUER. v. a. Faire certains ouvrages suivant les procédés d'un art mécanique. Fabriquer de la monnaie. Fabriquer des draps. Fabriquer des étoffes de soie, des chapeaux, des bas, etc. Faire fabriquer. Absolument, On fabrique beaucoup dans ce pays.

Il signifie également, Faire fabriquer, tenir une fabrique. It fabrique de la porcelaine. Il a cessé de fabriquer. On dit à peu près dans le mème sens: Ce pays, cette ville fabrique beaucoup. La France fabrique plus que l'Espagne. Etc.

Il s'emploie aussi figurément, comme dans ces phrases: Fabriquer une pièce, fabriquer un testament, une donation, etc., Faire une fausse pièce, un faux acte, un faux testament, etc.; et familièrement, Fabriquer un mensonge, une calomnie, une histoire, etc., Controuver, inventer un mensonge, une calomnie,

etc.

FABRIQUÉ, ÉE. participe. C'est une histoire fabriquée. Un texte fabriqué.

FABULEUSEMENT. adv. D'une manière fabuleuse. Cette histoire est écrite fabuleusement.

FABULEUX, EUSE. adj. Feint, controuvé, inventé. Cela est fabuleux. Livre fabuleux. Histoire, narration fabuleuse.

Il se dit particulièrement De ce qui appartient, de ce qui a rapport à la Fable. Les divinités fabuleuses. Les temps fabuleux.

Il se dit quelquefois, par exagération, De ce qui passe la croyance quoique réel. Il y a dans la vie de ce grand homme des traits qui ont quelque chose de fabuleux.

FABULISTE. s. m. Auteur qui a écrit des fables. Ésope est un des plus anciens fabulistes connus. Le devoir d'un fabuliste est d'instruire

en amusant.

FAC

FAÇADE. s. f. Il se dit d'Un des côtés d'un bâtiment, d'un édifice, lorsqu'il se présente au spectateur, ou lorsqu'il décore une place, une rue, etc. La façade du côté de la

cour. La façade qui regarde la rivière.

Il se dit, particulièrement, Du côté où se trouve la principale entrée. La façade d'une église. La façade d'un palais. La façade du Louvre.

FACE. s. f. Visage. Dans le style sérieux, il n'est guère usité que lorsqu'on parle de Dieu: Dieu détourne sa face du pécheur. Devant la face du Seigneur. Ete; ou en termes d'Anatomie et de Médecine: Les muscles de la face. Dans la variole confluente, les pustules couvrent toute la face. Les altérations de la face. Hors de là, il est presque toujours familier. Avoir une grosse face, la face large et rubiconde. Une face réjouie, enluminée.

Pop., Couvrir la face à quelqu'un, Lui donner un soufflet.

Fig. et fam., Une face de carême, Un visage blème.

Fam., Avoir une face de réprouvẻ, Avoir quelque chose d'effrayant, de sinistre dans la physionomie. Avoir une face de prédestiné, Avoir un visage plein, vermeil et serein.

Prov., Face d'homme porte vertu, La présence d'un homme sert bien à ses affaires.

FACE, se dit, en termes de Peinture et de Sculpture, de La mesure qui sert à déterminer les proportions d'une figure, et qui est égale à la longueur du visage. L'ensemble de la figure a dix faces. Il y a, du bas du genou au cou-de-pied, deux fa

ces.

FACE, se dit aussi pour Superficie, en parlant Des choses. La face de la terre. La face de la mer. Dans ce sens, on dit, en termes de l'Ecriture sainte, La face des eaux, la face des abimes.

Il s'emploie également, en Géométrie, pour désigner Les diverses portions de surface plane qui terminent un solide. Les faces d'une pyramide, d'un prisme. Toutes les faces d'un cube sont des carrés.

Il se dit pareillement, en termes d'Anatomie, d'une des parties qui composent la superficie d'un organe. La face supérieure de l'estomac. La face antérieure de la vessie.

Il signifie encore, dans une acception particulière, Le devant d'un édifice ou d'une de ses parties considérables. La face d'une maison. Ce bâtiment a tant de mètres de face. Les faces latérales. La face du côté de la cour. La face du côté du jardin. La face du côté du levant. Ce palais a une belle face. Son château a une longue avenue en face.

En Archit., Les faces de l'architrave, Les bandes dont elle est composée.

En termes de Fortification, Les faces d'un bastion, Les deux côtés qui sont entre les flanes et la pointe d'un bastion.

Faire face, Étre tourné vers un certain còté. Sa maison fait face à la mienne. Il signifie particulièrement, en termes de Guerre, Présenter le front. Nous faisions face à l'ennemi. L'armée était campée ayant un bois à sa gauche, un ruis

seau à sa droite, et faisant face à la plaine du côté des ennemis. On dit de même, Faire face de tous côtés, en parlant D'une troupe rangée de telle sorte que, de quelque còté que les ennemis viennent l'attaquer, elle leur présente le front. On dit aussi, Faire volte-face, Se retourner pour résister à l'ennemi qui poursuit. Les ennemis s'enfuirent jusqu'à un certain endroit, où ils firent volte-face.

Fig., Faire face, Pourvoir ou parer à quelque chose, ne pas se trouver au dépourvu dans le besoin. Pour faire face à cette dépense. Il n'est pas en état de faire face à ses engagements. Je ferai face à tous les événements, à tout.

FACE, se dit figurément de L'état, de la situation des affaires. Telle était alors la face des affaires. Cette mort changea toute la face des affaires. Depuis, lesaffaires ont changé de face, ont pris une autre face, tout une autre face.

Il se dit également Des divers aspects, des divers points de vue sous lesquels une chose, une affaire peut être examinée, considérée. Cette question, cette affaire a plusieurs faces. Après l'avoir considérée sous toutes ses faces. La question se présentait à moi sous une autre face.

FACE, au Jeu de la bassette, signifie, La première carte que découvre celui qui tient la banque. La face est un valet.

FACE, se dit en outre Des cheveux qui couvrent les tempes. Il a les faces dégarnies.

EN FACE. loc. adv. Par devant. Voir, regarder quelqu'un ou quelquechose en face.

Regarder quelqu'un en face, signifie quelquefois, Le regarder au visage, le regarder fixement. Osezvous bien, après cela, me regarder en face ?

Fig., Regarder la mort en face, le péril en face, etc., Ne point s'effrayer à la pensée d'une mort prochaine, d'un péril imminent. Peu de gens osent regarder la mort en face.

EN FACE, signifie quelquefois simplement, En présence, la personne étant présente. Il osa le lui dire en face. Soutenir en face. Résister en face. Reprocher en face.

Il signifie aussi, Vis-à-vis. Ce chateau a en face un fort beau canal. Ils avaient le soleil en face. Sa maison est en face de la mienne. Se placer en face de quelqu'un, de quelque chose.

En face de l'Église, Devant les ministres de l'Église, et suivant les cérémonies et les formes ordinaires de l'Eglise. Il n'est guère usité que dans cette phrase, Epouser, se marier en face de l'Eglise.

DE FACE, loc. adv. Du côté où l'on voit toute la face, tout le devant. On l'emploie surtout en termes d'Art. Une figure vue, dessinée, prise de face. Cet édifice est imposant lorsqu'on le voit de face.

FACE A FACE. loc. adv. On l'emploie en parlant De deux personnes qui sont en présence l'une de l'autre, dont Tune a le visage tourné vers celui de l'autre. Se trouver face à face avec quelqu'un. Nous nous sommes rencontrés face à face. On dit de même, Voir Dieu face à face.

A LA FACE. loc. adv. En présence de, à la vue de. A la face de la justice. A la face des autels. A la face du ciel. A la face du soleil.

On l'emploie aussi figurément. À la face de l'univers, de toute la

terre.

DE PRIME FACE. loc. adv. D'abord. II est vieux: on dit maintenant, De prime abord.

FACE, EE. adj. Il ne s'emploie guère que dans cette locution familière et peu usitée, Etre bien face, Avoir le visage plein et une belle figure Voilà un homme bien facé.

FACER, v. a. T. du Jeu de la bassette. Amener pour face une carte qui est la même que celle sur laquelle un joueur a mis son argent. Il m'a face d'abord. J'ai été face trois fois.

FACÉ, ÉE. participe. FACETIE. s. f. (Tl se prononce CI dans ce mot et dans ses dérivés.) Bouffonnerie, plaisanterie de paroles ou de gestes, pour divertir, pour faire rire. La facètie dep'ait quand elle tombe dans la grossièreté. Un livre de facéties. Debiter des facetiex.

FACETIEUSEMENT. adv. D'une manière facétieuse. Il nous a conté cela façètieusement.

FACETIEUX, EUSE. adj. Plaisant, qui divertit, qui fait rire. Un homme très-facétieux. Un esprit facétieux, Il a le ton facétieux. Un conte facetieux. Une histoire facétieuse.

FACETTE. s. f. Diminutif. Petite face, l'un des côtés d'un corps qui a plusieurs petits côtés. Diamant taillé à facettes. Avec un microscope, on découvre plusieurs fucettes dansles plus petits grains de sable.

FACETTER. v. a. T. de Lapidaire. Tailler à facettes un diamant, une pierre précieuse.

FACETTÉ, ÉB. participe. Une pierre bien facettée produit un bel effet.

FACHER. v. a. Mettre en colère, indisposer fortement. Il ne fautsacher personne. C'est un homme qu'il ne faut point fächer, qu'il est dangereux de fächer. Prenez yarde de le fächer. Il est bien faché contre

vous.

Il signifie aussi, Causer du déplaisir, de la peine. Cet événement me fache beaucoup. Votre refus l'a un peu faché. Je vous ai fait mal; j'en suis bien faché. Je suis faché que vous ne m'ayez pas prévenu, de ce que vous ne m'avez pas prévenu. Il est faché de ne vous avoir pas rencontré, On l'emploie quelquefois par une sorte d'ironie, dans certaines phrases familières. Cela ne vous contente pas: j'en suis bien faché. Vous ne voulez pas venir : j'en suis faché, mais j'irai sans vous.

Fam., Soit dit sans vous facher, s'emploie Lorsqu'on veut faire enten. dre à une personne que, si on lui dit quelque chose de peu flatteur, ce n'est cependant pas dans l'intention de la facher. Soit dit sans vous facher, vous éles quelquefois un peu brusque.

FACHER, s'emploie souvent avec le pronom personnel, et signifie, Se mettre en colère. Je me suis faché contre lui. Ne vous fachez pas. Parlons sans nous fächer. C'est un homme qui se fache de tout.

Il s'emploie quelquefois impersonnellement. Il me fäche, il lui fàche, etc., Je suis chagrin, je suis affligé, il est chagrin, il est affligé de. Il mesache de vous quitter. Illui fächerait fort de perdre son emploi.

FACHÉ, ÉE. participe. C'est un homme qui a toujours l'air faché.

FACHERIE. s. f. Mécontentement, déplaisir, chagrin. Cette facherie ne durera pas. Il y a un peu de facherie entre eux. Il est familier.

FACHEUX, EUSE. adj. Qui fàche, qui donne du chagrin. Facheux accident. Facheuse nouvelle. Malfacheux. Rencontre fächeuse. Facheuse condition. Il est dans un facheux état. C'est une chose facheuse que d'avoir affaire à des gens qui n'entendent pas raison. Substantiv., Le facheux de l'affaire, de l'aventure est que...

Impersonnellement, Il est fächeux, C'est une chose triste, désagréable. Il est facheux d'être trompe. Il est fâcheux que vous ne vous soyez pas

trouvé avec nous.

FACHEUX, siguifie aussi, Pénible difficile, malaisé. Chemin facheux. Montée facheuse. Passage fächeux.

Il signifie encore, Malaisé à contenter, bizarre, peu traitable. Que cet homme est facheux! C'est un facheux personnage. On ne sait comment vivre avec lui, c'est un esprit facheux, un naturel facheux. Humeur fächeuse. Il est facheux dans son domestique.

FAGHEUX, s'emploie aussi comme substantif, et signifie, Un homnie incommode, importunt, ou dont la présence dérange, embarrasse. C'est un facheux. Je hais les facheux. Il me survint un facheux. Débarrassons-nous de ces facheux. La comédie des Facheux.

FACIAL, ALE. adj. T. d'Anat. Qui appartient, qui a rapport à la face. Nerf facial. Veine faciale. Angle facial: voyez ANGLE.

FACIENDE. s. f. Cabale, intrigue. Il ne se dit qu'en mauvaise part. Ils sont tous deux de méme faciende. Il est de la faciende d'un tel. Ce mot est vieux.

FACILE adj. des deux genres; Aisé, qui ne donne point de peine; qu'on peut faire, qu'on peut exécuter sans peine. Calcul facile. Opération facile. Il n'y a rien de si jacile. C'est une chose facile, très-facile. L'exécution en est facile. Ce lieu est de facile abord. Cela est facile à dire, et non à faire. Il est facile de vous contenter. C'est un homme qui n'est pas facile à contenter. Cet auteur n'est pas facile à entendre, n'est pas facile. Ce passage, cette phrase est facile à traduire. Tout lui devint facile. Une

methode süre et facile. Ce moyen me parait facile.

Cet homme est de facile accès, Il est aisé de l'aborder et de l'entretenir.

Avoir le travail facile, se dit

D'une personne à qui le travail coûte peu, qui fait vite et bien.

FACILE, signifie aussi, surtout en Littérature et dans les Beaux-Arts, Qui ne sent point la gène, qui parait fait sans peine, sans effort. Un style naturel et facile. Des vers faciles. Une élocution facile. Un dessin correct et facile. Des mouvements faciles et gracieux. Les chants de ce compositeur sont en général faciles et bien phrasés.

Il signifie également, Quicrée, qui exécute aisément, sans effort; et, dans ce sens, on l'applique tant Aux personnes qu'aux choses dont elles se servent. Un esprit fucile. Un genie facile. Une plume facile. Un crayon, un pinceau, un ciseau, un burin facile.

FACILE, signifie aussi, Condescendant, doux, complaisant. C'est un homme facile, facile à vivre, d'une humeur traitable et facile. Etre d'un naturel doux et facile. Avoir les mœurs faciles.

Il se dit, particulièrement, De celui qui manque de fermeté dans l'occasion, qui a une indulgence, une complaisance excessive. C'est un homme trop facile, on lui fait faire tout ce qu'on veut. Il s'est montré bien facile envers lui. Je ne l'aurais pas cru si facile. Le facile monarque écouta les suggestions de son favori. C'est une femme facile, et qui a déjà eu plusieurs intrigues.

FACILEMENT. adv. Aisément, avec facilité, sans peine. Faire facilement toutes choses. Vous en viendrez à bout facilement. Il parle, il écrit, il peint facilement. Il cède bien facilement.

FACILITE. s. f. Qualité de ce qui est aisé à faire, à employer, etc. Cela est de la plus grande facibté. La facilité d'un expédient, d'un moyen. La facilité d'une méthode.

Il signifie aussi, Moyen, manière facile, absence d'obstacle. Nous aurons la facilité de nous voir tous les jours. Cela me donne la facilité de sortir quand il me plait. Les désirs s'amortissent par la facilité de les satisfaire. Vous l'obtiendrez, je crois, avec facilité. Cela se pout faire avec facilité.

Il se dit particulièrement, surtout au pluriel, en termes de Finance et de Commerce, Des commodités, des délais accordés à un acheteur, à un débiteur. On donnera des facilités aux acquéreurs pour le payement du prix. Vous aurez, vous obtiendrez toutes les facilités désirables, de grandes facilités. Il vous procurera des facilités pour cet emprunt.

FACILITÉ, signifie également, Dis position, naturelle ou acquise, qui permet de faire quelque chose sans peine, sans effort. Se mouvoir avec facilité. Marcher, courir avec facilité. Donner de la facilité aux mouvements. Cet enfant commence à parler avec facilité. Cet orateur improvise avec une rare facilité. Ecrire avec facilité. Il a une grande facilité à parler, à s'exprimer, etc. Cette facilité à produire nuit quelquefois aux hommes qui en sont

douès. On n'a toujours que trop de facilité à mal faire.

Il se dit souvent, absolument, de L aptitude à concevoir, à produire, à travailler facilement. Cet enfant n'a aucune facilité. Cet écrivain, ce peintre a une grande facilité, une facilité prodigieuse. Acquérir de la facilité. Défiez-vous de votre facilité. Il a une facilité matheureuse. On dit dans le même sens: Facilité d'esprit, de conception. Facilité d'élocution. Facilité d'exécution, de composition, de pinceau, etc.

Il se dit encore de La manière facile dont une chose est ou semble faite. Cela est écrit avec facilité. Il y a de la facibté dans son style. Son style a de la grâce et de la facilité. Il sait donner l'apparence de la facilité aux ouvrages qui lui coûtent le plus d'efforts.

FACILITÉ, se prend aussi pour Condescendance, complaisance. Sa facilité à y consenter me surprit. La facilité avec laquelle il y adhéra. Il est d'une grande facilité en affaires.

Il se dit plus ordinairement Du manque de fermeté, d'une indulgence, d'une complaisance excessive. C'est un homme qui se laisse aller à tout ce que l'on veut, on abuse de sa facilité. C'est votre facilité qui est cause de ce désordre. Ses manières la font soupçonner de trop de facilité.

Facilité de mœurs, Disposition naturelle à vivre, à s'accommoder aisément avec tout le monde.

FACILITER. v. a. Rendre facile. Faciliter les moyens de réussir. Faciliter l'exécution d'une entreprise. Cela facilite la digestion. Faciliter le passage à des troupes.

FACILITÉ, ÉE. participe.

FAÇON. s. f. Manière dont une chose est faite, ou la forme qu'on lui a donnée. La façon de cette étoffe est belle. La façon en est nouvelle. C'est une façon d'habit toute par

ticulière.

En termes de Marine, Les façons d'un bâtiment, La forme rétrécie d'une partie de sa carène, à l'avant et à l'arrière.

FAÇON, signifie aussi, Le travail de l'artisan qui a fait quelque ouvrage. Payer la façon d'un habit. Il n'y a pas grande façon à cet ouvrage. Un ouvrier qui fait payer ses façons trop cher. Cet ouvrage coûte tant de façon.

En termes de Pratique ancienne, La façon d'un arrêt, Le travail d'un greffier pour dresser un arrêt. Il fallut payer tant pour la façon de

l'arrêt.

Façon de compte, La somme que le roi allouait autrefois à un comptable pour les frais de la reddition d'un compte. Le roi passait tant aux trésoriers de sa maison pour la façon de leurs comples.

FAÇON, en termes d'Agriculture, se dit Du labour que l'on donne à la terre, à la vigne. Donner une première, une seconde façon à la vigne, à la terre. Une vigne, un champ qui a reçu toutes ses fa

cons.

FAÇON, signifie encore, L'action de faire, d'inventer, de composer quelque chose. Cet ouvrage est de ma façon, est de la façon d'un tel. Il me lut des vers de sa façon. Il vint nous conter une histoire de sa facon. Ce sens est ordinairement familier.

Il signifie en outre, Manière, sorte. Sa façon d'écrire est bonne. Ils sont accoutumés à travailler de

cette façon. Il vient encore de faire un tour de sa façon. C'est un trait de sa façon. A la façon des Turcs. C'est une épitre à la façon de Boileau. Je veux faire la chose à ma façon, Il était accoutré de la facon la plus plaisante. C'est sa façon de vivre, de faire, d'agir. C'est sa façon. Chacun à sa façon. Les façons de faire de quelqu'un. Changer de façon de faire. On en parle d'une étrange façon. Il s'est comporté d'une étrange façon. Il l'a traité d'une étrange façon. Je lui parlerai de la bonne façon. Parlez-lui de façon à l'intimider. Tourner une affaire de toutes les façons, de toutes façons. Il s'y est pris de la méme façon, d'une autre façon que moi. Je ne veux entendre parler de lui en aucune façon, en nulle façon, en façon quelconque. Je l'obtiendrai de façon ou d'autre. Il ne l'obtiendra de façon ni d'autre. De quelque façon, en quelque façon que ce soit. De quelque façon que vous vous y preniez. Il faudra bien, de toute façon, que vous y consentiez.

Pop., S'en donner de la bonne façon, Se jeter dans une dépense excessive, faire quelque grande perte au jeu, s'enivrer, etc. Depuis qu'il a recueilli cet héritage, il s'en donne de la bonne façon. Il s'en est donné de la bonne façon à ce repas.

Fam., En donner de la bonne façon à quelqu'un, Le maltraiter, le chàtier comme il faut. Si jamais il y revient, je lui en donnerai de la bonne façon.

Façon de parler, Phrase, locution, expression. Une nouvelle facon de parler. Une mauvaise façon de parler. Une façon de parler élégante et noble.

C'est une façon de parler, Ce que je dis, ce qu'il dit, etc., ne doit pas être pris à la lettre, à la rigueur.

Fam., Des gens d'une certaine façon, Des gens d'un certain rang, d'un certain état. On n'en use pas ainsi avec les gens d'une certaine façon.

Fam., C'est une façon de bel esprit, c'est une façon de brave, etc., se dit D'un homme qui se donne pour bel esprit, pour brave, etc., et qui n'en a guère que l'apparence.

FAÇON, se prend aussi, dans le langage familier, pour L'air, la mine, le maintien, le port d'une personne. Un homme, une femme de bonne façon. Avoir boune façon, mauvaise façon. Il a bien une autre façon que J'ai jugé à sa façon qu'il était homme de bonne compagnie. On le dit, dans un sens analogue, de L'apparence de certaines

choses. Voilà un rôti qui a bonne façon.

Prov., N'avoir ni mine ni façon, N'avoir ni grâce, ni apparence. Cet homme n'a ni mine ni façon. Ce que vous avez fail n'a ni mine ni fa

con.

FAÇON, se dit également, au pluriel, Des manières propres à une personne, de ses actions, de ses procédés, etc. Les enfants ont de petites façons qui plaisent. C'est une femme qui a des façons fort engogeantes. Elle a de petites façons enfantines qui la rendent fort ridicule. Il a toutes les façons d'un homme de cour. Cet homme a des façons bizarres, extravagantes. Il a d'étranges façons avec moi. Vos façons ne me conviennent point. Il a des façons un peu hardies, un peu libres.

Il se dit quelquefois absolument Des manières où il y a de l'affectation, de l'afféterie. C'est une femme pleine de façons.

Il se prend, dans un sens particulier, pour Manière cérémonieuse et gênante de témoigner ses égards, sa politesse, sa circonspection, sa retenue, etc. C'est un homme plein de façons. C'est un homme sans façon. Recevoir, traiter quelqu'un sans façon. J'en use sans façon avec vous. Je n'y sais, je n'y fais point tant de façon. Je vous prie, vivons sans façon. Ne faites point tant de façons, ou simplement, Point tant de façons. Sans tant de façons. Il m'a accordé cela sans façon. Il fait des façons pour accepter ce présent. Ce sens et les deux suivants sont familiers.

Il se dit également, quelquefois, Des difficultés qu'une personne fait de se déterminer à quelque chose. Après bien des façons, après avoir fait bien des façons, il consentit à ce qu'on lui demandait. Alions, point tant de façons. Que signifient toutes ces façons? Que de façons!

Il se prend encore pour Soin excessif, attention, circonspection trop exacte en de certaines choses. Cela ne mérite pas qu'on y apporte tant de façons. Vous y faites trop de façons. Voilà bien des façons pour

rien.

DE FAÇON QUE. loc. conjonctive. Tellement que. La nuit vint, de façon que je jus contraint de me retirer.

Il signifie aussi, En telle sorte que, de telle manière que. Vivre de façon qu'on ne fasse tort à personne.

FACONDE. s. f. Vieux mot qui signifie, Eloquence, facilité à parler d'abondance. N'admirez-vous pas cette faconde?

Il se prend plus souvent aujourd'hui en mauvaise part, et veut dire, Loquacité, trop grande abondance de paroles. Quelle ennuyeuse faconde! Il est d'une faconde insupportable. Ce mot est familier.

FACONNER. v. a. Travailler une chose, lui donner une certaine façon, une certaine forme. Vous avez bien mal façonné cela. Façonner grossièrement quelque chose. Façonner un tronc d'arbre en nacelle.

Il signifie particulièrement, Donner

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