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Il signifie aussi, L'action de ferrer les chevaux, ou le fer qu'on y emploie. Il en coûte tant par an pour la ferrure de deux chevaux.

Il signifie également, La manière dont on ferre un cheval. Ferrure à la française, à la hongroise, à la polonaise.

FERTILE. adj. des deux genres. Fécond, qui produit, qui rapporte beaucoup. Il se dit principalement D'un sol cultivé, Champ fertile. Terre fertile. Pays fertile. Fertile en blé, en vin, etc. On dit dans un sens analogue, Année fertile.

Il se dit aussi figurément. Cet homme est fertile en expédients, en

inventions.

Esprit, imagination, veine fertile, Esprit, imagination, etc., qui produit beaucoup et facilement. Sujet fertile, matière fertile, Sujet sur lequel il y a beaucoup de choses à dire, matière qui fournit abondamment des idées.

FERTILEMENT. adv. Abondamment, avec fertilité. Il est peu usité. FERTILISER. v. a. Rendre fertile.

Les engrais fertilisent

les terres. Le Nil, se débordant, fertilise les terres qu'il inonde. Le ruisseau qui fertilisait la prairie.

FERTILISÉ, ÉB, participe.

FERTILITÉ. s. f. Qualité de ce qui est fertile. La bonne culture est ce qui contribue le plus à la fertilité de la terre. Ces dernières années ont été d'une grande fertilité.

Il se dit aussi figurément, surtout en parlant De l'esprit, de l'imagination. C'est un homme qui a une grande fertilité d'esprit. Une grande fertilite d'imagination.

FERU, UE. Voyez le participe du verbe FÉRIR.

FÉRULE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes ombellifères qui croissent principalement dans les régions méridionales, et dont une espèce, originaire de Perse, fournit l'Assa employée souvent comme antispasmodique. Chez les anciens Romains, les maitres d'école se servaient d'une tige de ferule pour châtier leurs écoliers.

tida

Il se dit, dans le langage ordinaire, d'Une petite palette de bois ou de cuir dont on se servait autrefois pour frapper dans la main des écoliers, lorsqu'ils avaient fait quelque faute. Un maitre d'école qui a toujours la férule à la main

Il se dit également d'Un coup de férule, Son régent lui a donné une férule. Ila eu une fèrule.

Fig. et fam, Etre sous la férule de quelqu'un, Etre sous son autorité, sous sa correction. Tenir la ferule, Régenter, avoir autorité.

FERVEMMENT.adv. Aver ferveur. Il prie fervemment. Il s'acquitte fervemment des devoirs de la religion. Ce novice s'acquitte fervemment de son devoir. On dit mieux, Avec ferveur.

FERVENT, ENTE. adj. Qui a de la ferveur, qui est rempli de ferveur.

C'est un homme extrêmement fervent dans la piété. Un religieux très-fervent.

Il se dit aussi Des choses où il y a de la ferveur, que l'on fait avec ferveur. Un zèle fervent. Une dévotion fervente. Une fervente prière. FERVEUR. s. f. Ardeur, zèle, sentiment vif et affectueux avec lequel on se porte aux choses de piété, de charité, etc Prier Dieu avec ferveur. Servir Dieu avec ferveur. La ferveur de sa dévotion, de son zèle. C'est un homme plein de ferveur, qui a une grande ferveur. Il est encore dans sa première ferveur. Il ne faut pas laisser refroidir, laisser ralentir sa ferveur. Une ferveur passayère.

Prov., Ferveur de novice ne dure pas longtemps.

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FESSE. s. f. Chacune des deux parties charnues qui forment le derrière de l'homme et de quelques animaux quadrupèdes. La fesse, les fesses d'un homme. Donner sur la fesse, sur les fesses. Serrer les fesses. La fesse d'un cheval. Les fesses d'un singe.

Prov., fig. et pop., N'y aller que d'une fesse, Agir mollement dans quelque affaire. Il n'y va que d'une fesse.

Prov., fig. et pop., Avoir chaud aux fesses, Etre saisi d'une grande

peur.

Fig. et bassem., Il en a eu dans les fexses, se dit D'un homme qui a fait quelque grande perte, qui a reçu quelque grand dommage.

Fig. et bassem., Je m'en bats les fesses, Je m'en moque.

En termes de Marine, Les fesses d'un batiment, Les parties de l'arrière d'un bâtiment qui s'arrondissent plus ou moins en s'élevant audessus de la flottaison. On dit dans ce sens, Ce vaisseau a la fesse ronde, a la fesse plate.

FESSE-CAHIER. s. m. On appelle ainsi, par mépris, Celui qui gagne sa vie à faire des rôles d'écriture. Il est familier.

FESSEE. s. f. Coups de main ou de verges donnés sur les fesses. Il a eu la fessée. Ce mot est familier.

FESSE-MATHIEU. s. m. On appelle ainsi, par mépris, Un usurier, un homme qui prête sur gage. Ce n'est qu'un fesse-mathieu. C'est un vrai fesse-mathieu. Des ladres et des fesse-mathieur. Il est familier.

FESSER. v. a. Fouetter, frapper sur les fesses avec des verges ou avec la main. Fesser un enfant.

Fig. et pop., Fesser bien son vin, Boire beaucoup, sans en être incommodé. Voilà un convive qui fesse bien son vin.

Fig. et fam., Fesser le cahier, S'attacher à faire diligemment des rôles d'écriture. Il gagne sa vie à fesser le cahier.

FESSÉ, ÉE. participe. FESSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fouette, qui aime à fouetter. Il est familier.

FESSIER. s. m. Les fesses de l'homme. Il lui donna sur son fessier.Un gros fessier. Il est très-familier.

FESSIER, IERE. adj. T. d'Anat. Qui appartient ou qui a rapport aux fesses. Les muscles fessiers. Artère, veine fessière. Nerffessier. On l'emploie aussi comme substantif, en parlant Des muscles fessiers. Le grand fessier. Le petit fessier.

FESSU, UE. adj. Qui a de grosses fesses. Il est familier.

FESTIN. s. m. Banquet. Festin somptueux, splendide, solennel, superbe, magnifique. Grand festin. L'appareil d'un festin. Dresser, préparer, faire un festin. Inviter a un festin. Faire festin. Etre toujours en festin. Manger en festin. Ordonner un festin. Le luxe des festins. Festin de noces.

Festin royal, Festin qu'un roi donne en certaines occasions solennelles.

Prov., Il n'est festin que de gens chiches, Ceux qui vivent avec une grande épargne, aiment à paraitre magnifiques dans les occasions d'é

clat.

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tant.

Il est aussi neutre. À cette noce, on dansa, on se réjouit, on festina pendant quatre jours. FESTINÉ, ÉE. participe.

FESTON. s. m. Guirlande ou faisceau de petites branches d'arbres, garnies de leurs feuilles, et entremêlées de fleurs, de fruits, etc., qui sert ordinairement de décoration, et que l'on suspend alors par les extré mités, de manière que le milieu retombe. Le portail de cette église était orné de festons le jour de telle fète. Les rues étaient décorées de festons. Des festons artificiels. Mettre, suspendre, attacher des festons autour d'une salle de bal.

Il se dit aussi Des ornements re

présentant des festons, que les architectes, les sculpteurs, les peintres, mettent dans leurs ouvrages, pour les orner, pour les embellir. Une corniche ornée de festons, de festons de fleurs. Enrichir de festons.

Il se dit également de Découpures en forme de festons. Découper en festons les bords d'une collerette. Ruban à festons.

FESTONNER. v. a. Dessiner, broder ou découper en festons. Festonner une colerette. Festonner les bords d'une draperie. FESTONNÉ, ÉE, participe. FESTOYER. v. a. Voyez FÉTOTEB.

FET

FÊTE. s. f. Jour consacré particulièrement à des actes de religion; Cérémonies religieuses par lesquelles on célèbre ce jour. Fete solennelle. Célébrer, solenniser une fête. Les fêtes religieuses de l'antiquité. Les fêtes des Egyptiens, des Romains, des Juifs, etc. La fête d'Isis, d'Osiris, de Jupiter, de Junon, de Venus, etc. Les païens célébraient la plupart de leurs fêtes par des sacrifices et des jeux.

Il se dit, dans la Religion catholique, De la célébration du service divin, en commémoration de quelque mystère, ou en l'honneur de quelque saint. Une grande fête. Une petite fete. Un jour de fête. Les fetes reconnues par l'Eglise. Les fêtes de Pâques, de Noël. Les dimanches et fétes. Les quatre grandes fêtes de l'année. Les fêtes mobiles. Fete annuelle, simple, double, semi-doubte. Il est fête. Chomer une fete. Garder les jours de fête. Faire la fête d'un

saint.

La Fete-Dieu, ou La Fête du saint sacrement, La fête que l'on célèbre en l'honneur du saint sacrement. Le jour de la Fête-Dieu.

La fête des morts, Le jour que l'Église consacre à la commémoration des morts.

Fetes fétées, ou mieux, Fêtes chomées, Les fêtes où il est défendu de travailler, qui sont d'obligation; à la différence de Celles qui se célèbrent seulement dans l'Eglise et en quelques lieux particuliers, ou par quelques communautés. Fêtes de palais, Les fêtes où les tribunaux sont fermés, quoiqu'il ne soit point fête chômée.

Fam., Fête carillonnée, se dit Des grandes fêtes de l'Eglise catholique. Il ne met cet habit-là que les jours de fêtes carillonnées.

La fête d'une personne, Le jour de la fête du saint dont cette personne porte le nom. C'est demain votre fete. Souhaiter une bonne fête à quelqu'un. La fête du roi. Le jour de sa fête.

Payer sa fète, Faire un festin à ses amis le jour de sa fête.

La fête d'une compagnie, la fête d'un corps de métier, Le jour de la fête du patron de cette compagnie, de ce corps. On dit de même, en parlant Des anciens païens, La fête de la jeunesse, la fête des marchands, la fête des esclaves, etc., Le jour où l'on faisait des cérémonies religieuses à l'intention de la jeunesse, des marchands, etc.

La fete patronale, la fête d'un lieu, d'un village, Le jour de la fête du saint sous l'invocation duquel est l'église principale du lieu.

Prov. et fig., Deviner les fêtes quand elles sont venues, Dire des choses que tout le monde sait, annoncer des nouvelles qui sont déjà publiques.

Prov., Aux bonnes fêtes les bons coups, Les méchants prennent quelquefois l'occasion des bonnes fêtes pour exécuter leurs mauvais desseins.

Prov., Il ne faut point chomer les fètes avant qu'elles soient venues, Il ne faut point se réjouir ni s'affliger d'un événement avant qu'il soit arrivé. On dit encore, dans ce sens, Quand la fête sera venue, nous la chomerons; ou Il sera assez à temps de chomer la fête quand elle sera

venue.

FÊTE, se dit aussi Des réjouissances publiques qui se font en certaines occasions extraordinaires; et, dans ce sens, on l'emploie souvent au pluriel. Les fêtes du mariage de ce prince, les fêtes qui eurent lieu à l'occasion de son mariage. Les fetes données à l'occasion de la paix. On lui fit, on lui donna de très-belles fêtes, à son passage dans telle ville. Une fete brillante. La pompe des fêtes. Les fêtes ont dure trois jours. Une fête de village. Il vint beaucoup de monde à la fête. Un seu d'artifice termina la fête.

Il se dit également Des réjouissances qui se font dans des assemblées particulières. Je suis demain d'une grande fête. Vous serez tous de la fête. On leur donne demain une grande fête. Fête de famille. C'est un homme que l'on se dispute, il n'y a point de bonne fete, il n'y a pas de fête sans lui.

Fig. et fam., Il ne se vit jamais à telle fête, à pareille fete, se dit D'un homme à qui il est arrivé quelque aventure extraordinaire et surpre

nante.

Les garçons de la fête, se dit, chez le peuple, Des jeunes garçons, parents ou amis des mariés, qui se parent pour danser et faire les honneurs de la fête. Paré comme un des garçons de la fête.

Prov., Il n'y a pas de bonne fete sans lendemain, se dit Lorsque, après s'être diverti un jour, on propose de se divertir encore le jour suivant.

Prov., Il n'est pas tous les jours fête, On ne se réjouit pas tous les jours, on ne fait pas tous les jours bonne chère; on n'a pas tous les jours le même bonheur, le même avantage.

Troubler va fête, Troubler la joie, les plaisirs d'une réunion publique ou particulière. Aucun accident n'a troublé la fête. Ils se sont querelles dans le bal, cela a troublé la fête. On appelle, substantivement et familièrement, Trouble-fête. Un importun, un indiscret qui vient interrompre la joie, les plaisirs d'une réunion publique ou particulière; ou Une chose, un événement qui produit le même effet.

Fam., Faire fête d'une chose à quelqu'un, La lui faire espérer. Se faire une fête de quelque chose, S'en promettre beaucoup d'amusement, de plaisir, de joie. Il se faisait une fête de vous recevoir chez lui.

Fam., Faire fête à quelqu'un, Lui faire un accueil empressé.

Fig. et fam., Se faire de fête, S'en- | tremettre de quelque affaire, et vouloir s'y rendre nécessaire, sans y avoir été appelé. C'est un homme qui s'empresse, qui se fait de fête. Je n'aime pas à me faire de fête.

FÈTER. v. a. Chòmer, célébrer

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Fam., Fêter quelqu'un, Célébrer la fête de quelqu'un, ou Lui donner une fête, des fêtes. Demain nous voulons le féter. On l'a bien fété dans telle ville. Il signifie, au figuré, Accueillir quelqu'un avec empressement. Quand il se présenta dans cette compagnie, tout le monde le feta.

Prov. et fig., C'est un saint qu'on ne fête point, C'est un homme qui n'a ni crédit ni autorité. On dit de mê me, C'est un saint qu'on ne fète plus, en parlant D'un homme qui a perdu sa place et son crédit.

Fἐτέ, és. participe. Saint fété. Fete felée.

Il se dit figurément, D'une personne qui est bien reçue partout, à laquelle on fait beaucoup d'accueil. C'est un homme bien fété. Elle est fétée partout.

FETFA. s. m. Terme de Relation, qui signifie, Un mandement du muphti, fort respecté, même du Grand Seigneur.

FETICHE. s. m. Nom qu'on donne aux objets du culte superstitieux des nègres. Dans la Nigritie, chaque tribu, chaque famille, chaque personne se choisit un fétiche, c'est-àdire, une divinité tutélaire, parmi les arbres, les pierres, les animaux, etc. Porter un fetiche au cou. Le culte des fétiches.

Il se dit quelquefois adjectivement. Les dieux fétiches. Les divinités fé

tiches

FEÉTICHISME. s. m. Culte des fétiches. Ce peuple en est encore aux superstitions du fétichisme.

FETIDE adj. des deux genres. Qui a une odeur forte et très-désagréable. Des émanations fétides. Huile fetide. On dit aussi, Odeur fétide.

FETIDITE. s. f. Qualité de ce qui est fétide, puant. Une fétidité insupportable. La fétidité d'une

odeur.

FÉTOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Bien recevoir quelqu'un, le bien traiter, lui faire bonne chère. Fétoyer ses amis. Il est familier.

Fέτονέ, έκ. participe.

FETU. s. m. Brin de paille. Ramasser un fétu.

Prov. et par exagérat., Je n'en donnerais pas un fetu, cela ne vaut pas un fetu, se dit D'une chose dont on ne fait nul cas.

Fam., Tirer au court fétu. Tirer au sort avec plusieurs fétus, dont il y en a un plus court que les autres. Il restait tant à partager, on a tiré au court fétu à qui l'aurait. Cette phrase a vieilli: on dit aujourd'hui, Tirer à la courte paille.

Fig. et pop., Un cogne-fëtu. Un homme qui se fatigue beaucoup à ne rien faire. On dit de même, il ressemble à Cogne-fëtu, il se tue et ne fait rien.

En Hist. nat., Fétu-en-cul, Oiseau de la grosseur d'un pigeon, dont la queue a deux longues plumes étroites. On lui donne plus communément le nom de Paille-en-cut ou en-queue, et celui d'Oiseau des tropiques, parce qu'il ne se trouve qu'entre les deux tropiques. Le fétu-en-cul vole fort loin des terres et très-haut.

FEU

FEU. s. m. Fluide impondérable, formé de lumière et de chaleur, qui chauffe, brûle, calcine, amollit, rougit, etc., les corps exposés à son action. Les anciens regardaient le feu comme un des quatre éléments. Le culte du feu. Les adorateurs du feu. La nature, les propriétés du feu. Un feu subtil. Le feu est répandu dans toute la nature. L'action du feu sur un corps. Le feu volatilise l'eau. Faire sortir du feu d'un caillou. Une colonne de feu guidait les Israélites dans le désert, pendant la nuit. Un globe de feu parut dans les airs. Une pluie de feu. Il vit nom tracé sur la muraille en caractères de feu. Le feu des volcans. Un feu souterrain. On le met quelquefois au pluriel. La montagne vomissait des feux. Des feux souterrains.

son

Les feux de l'été, Les chaleurs excessives de l'été. On dit de même, Les feux du soleil, les feux de la canicule, etc.

Prov. et fig., C'est le feu et l'eau, se dit De deux choses tout à fait contraires, de deux personnes qui ont de l'aversion l'une pour l'autre, ou qui sont d'opinions, de caractères fort opposés.

Fig. et fam., Faire feu des quatre pieds, Employer tous ses efforts pour réussir en quelque affaire.

Fig., Le feu lui sort par les yeux, Ses yeux sont étincelants de colère.

Fig. et pop., N'y voir que du feu, Étre tellement ébloui, qu'on n'y voit rien. Cela signifie aussi, Ne rien comprendre à quelque chose.

FEU, se dit particulièrement Du feu considéré comme agent de destruction. Le feu est à tel endroit.On a mis le feu à cette maison. Le feu d'un incendie. Le feu avait couvé durant plusieurs jours. Le feu a pris à ce lambris. Le feu a gagné le plancher, a gagné le toit. La ville était toute en feu. Crier au feu. Courir au feu. Eteindre le feu. Arrêter les progrès du feu. Se rendre maitre du feu. Le feu a tout consumé, tout anéanti, tout dévoré. Les ravages du feu. Cette meule de foin prit feu d'elle-même. Le feu se mit à sa robe, dans ses cheveux.

Mettre le feu à un canon, Mettre le feu à l'amorce d'un canon chargé.

Prov., On y court comme au feu, se dit Des spectacles, et, en général, de tout ce qui attire un grand concours de monde.

Prov. et fig., Le feu est à telle marchandise, On la recherche avec empressement. Cette phrase vieillit.

Fig., Mettre un pays à feu et à sang, Exercer, dans ce pays, toutes les cruautés, toutes les inhumanités de la guerre.

Fig. et fam., Il se jetterait dans le feu pour lui, Il ferait tout pour lui prouver son affection, son dévoue

ment.

Fig. et fam., Mettre le feu aux poudres, Exciter la haine, la discorde, la sédition, par ses discours, par

ses conseils. Mettre le feu aux étoupes, Déterminer tout à coup un mouvement impétueux, une passion, comme la colère, un amour violent, etc. On dit dans un sens analogue, Le feu prend aux poudres, aux étoupes.

Fig. et fam., Prendre feu, S'émouvoir, s'enflammer, s'irriter. Vous prenez feu bien aisément. C'est un homme qui prend feu tout de suite, qui prend feu sur les moindres cho

ses.

Fig. et fam., Jeter feu et flamme, Se livrer à de grands emportements de colère. Jeter son feu, jeter lout son feu, Faire et dire tout ce qu'inspire la colère, de manière qu'on est plus tôt apaisé.

Jeter son feu, signifie aussi, Faire d'abord preuve de talent, de génie, et ne pas réaliser ensuite les espérances qu'on avait données de soi. On dit dans un sens analogue, Cet auteur a jeté son feu, tout son feu dans le premier acte de sa tragédie, dans le premier volume de son ou

vrage.

Prov. et fig., Le feu se met dans ses affaires, est dans ses affaires, se dit en parlant D'un homme dont les affaires sont dérangées, et qui est poursuivi par ses créanciers.

Armes à feu, Les mousquets, les fusils, les pistolets, etc. Coup de feu, Blessure que fait le coup d'une arme à feu.

Bouche à feu. Terme générique par lequel on désigne Les canons, les mortiers, les pierriers, etc. Cette place est défendue par tant de bouches à feu.

FEU, se dit absolument Des coups que l'on tire avec des armes à feu, avec de l'artillerie. Faire feu sur quelqu'un. Il s'expose au feu des ennemis. Il était sous le feu des ennemis. À cette bataille, à cet assaut, les ennemis faisaient un feu terrible. On faisait feu partout. Soutenir le feu, essuyer le feu de la place, le feu du canon, de l'artillerie. Ils étaient à couvert du feu de la ville. Il se trouva entre deux feux. Feu rasant. Feu croisé. Feu de file ou de deux rangs. Feu roulant; etc. Feu très-vif. Feu bien nourri. En termes de Marine: Faire feu des deux bords. Feu de tribord. Feu de babord. Dans les commandements militaires, on dit elliptiquement Feu, pour ordonner aux soldats de tirer.

Accoutumer un cheval au feu, L'accoutumer à entendre tirer des coups de fusil, de canon, etc., sans en être effrayé.

Aller au feu, Aller à un combat où l'on se sert d'armes à feu. Voir le feu, Assister, prendre part à un combat de ce genre. Ce soldat n'a pas encore vu le feu.

Fam., Aller au feu comme à la noce, Aller, marcher gaiement au combat.

Faire long feu, se dit D'une arme à feu dont le coup est lent à partir. Mon fusil a fait long feu.

Fig. et fam., Faire long feu, se dit D'une affaire qui traîne en longueur.

Fig. et fam., Un feu roulant de

saillies, d'épigrammes, etc., Plusieurs saillies, plusieurs épigrammes dites, lancées coup sur coup.

FEU, se dit encore, particulièrement, Du feu que l'on fait avec du bois ou autres matières combustibles, ainsi que Des matières qui brûlent. Feu clair, vif, ardent. Bon feu. Beau feu. Feu de reculée. Feu à rôtir un bœuf. Feu de charbon, de gros bois, de tourbe, de paille. Les feux d'un bivouac. Une étincelle de feu. Une bluette, un charbon de feu. Un réchaud de feu. Le feu sacré qui brûlait dans le temple de Vesta. Faire du feu, bon feu, grand feu. Le feu commence à prendre, à s'allumer. Le feu ne brûle pas, ne veut pas brûler. Apportez un peu de feu. Allumer, souffler, altiser, entretenir, éteindre, couvrir le feu. Faire rougir un métal au feu. Faire cuire quelque chose à petit feu. S'approcher du feu pour se chauffer. Tourner le dos au feu. Avoir le ventre à table et le dos au feu. Tomber dans le feu. Mettre le pot au feu.

Couvre-feu, garde-feu. Voyez ces mots composés, à leur rang alphabétique.

Mettre le feu au four, Commencer à chauffer le four. Montrer une chose au feu, La présenter au feu pour la faire sécher, ou pour la faire chauffer légèrement. Passer une chose par le feu, La passer au travers de la flamme.

En termes de Cuisine, Donner le feu trop chaud, trop ardent à la viande, La faire rôtir à trop grand feu. Coup de feu, Action d'animer le feu, pour donner aux mets le dernier, le juste degré de cuisson. Manquer son coup de feu. Le cuisinier est dans son coup de feu.

Coup de feu, se dit aussi d'un défaut causé par le feu à la porcelaine.

Prendre l'air du seu, prendre un air de feu, et populairement, Prendre une poignée de feu, Se chauffer à la håte et comme en pas

sant.

Le supplice du seu, ou simplement et absolument, Le fou, Supplice qui consiste à brûler le condamné. Le prétendu sorcier fut condamné au feu.

Le feu de l'enfer, Les tourments des damnés. Le jeu du purgatoire, Les peines que souffrent les âmes qui sont dans le purgatoire.

Fig. et fam., Un feu d'enfer, Un feu très-grand, très-violent. Il y a toujours un feu d'enfer dans cette verrerie. En termes de Cuisine, Faire griller quelque chose au feu d'enfer, le mettre au feu d'enfer, Le faire griller à un feu de charbons trèsardent. Il faut faire griller ces cuisses au feu d'enfer. A l'armée, Faire un feu d'enfer, Tirer rapidement un grand nombre de coups de canon, de fusil. Les ennemis faisaient un seu d'enfer.

Couleur de feu, Rouge vif et éclatant. Un ruban couleur de feu.

Fig., Tache de feu, ou absolument, Feu, se dit de Certaines taches roussàtres qui se trouvent sur la tête ou sur le corps des chevaux, des chiens

et d'autres animaux. Cet animal est marqué de feu.

Feux de joie, Feux qu'on allume dans les rues, dans les places publiques, en signe de réjouissance. Feu de la Saint-Jean, Feu de joie qu'on allume le jour de la Saint-Jean.

Feu d'artifice, Feu préparé avec art, en signe de réjouissance, dans la composition duquel il entre des matières qui s'enflamment aisément, et qui offrent en brûlant différentes formes agréables. Tirer un feu d'artifice.

Lance à feu, Sorte de fusée emmanchée qui sert à mettre le feu à une pièce d'artillerie ou d'artifice. Pot à feu. Voyez Por. Feugrégeois, Espèce d'artifice dont on se servait anciennement à la guerre, et qui brûlait dans l'eau. Lancer du feu grégeois.

Par exagérat., et par allusion aux anciennes épreuves judiciaires, J'en mettrais ma main, la main au feu, J'assure que la chose est ainsi, j'en répondrais à mes risques et périls. On dit dans le sens contraire, Je n'en mettrais pas ma main au feu.

Prov., Il n'est feu que de bois vert, Il n'y a point de meilleur feu que celui de bois vert quand il est bien allumé; et, figurément, On a quelquefois besoin de l'activité des jeunes gens dans les grandes affaires. Il n'est feu que de gros bois, Le gros bois fait un bien plus grand feu que le menu bois.

Prov. et fig., Faire feu qui dure, Ménager son bien, ne pas faire trop de dépense. Cela se dit, dans un sens analogue, en parlant De la santé. Il faut faire feu qui dure.

Fig. et fam., C'est un feu de paille, ce n'est qu'un feu de paille, se dit D'une passion qui commence avec ardeur, avec véhémence, et qui est de peu de durée. Cet amour si violent ne sera qu'un feu de paille. On le dit aussi Des troubles passagers. La sédition n'était qu'un feu de paille.

Prov. et fig., Il n'y a point de fumée sans feu, de feu sans fumée. Voyez FUMÉE.

Prov. et fig., Mettre les sers au feu, Commencer à s'occuper sérieusement d'une affaire. Il est temps de mettre les fers au feu. On dit aussi, Les fers sont au feu, en parlant D'une affaire à laquelle on travaille actuellement.

Prov. et fig., Il n'y a, dans cette maison, ni pot au feu ni écuelles lavées, C'est une maison en désordre, où tout manque pour la cuisine, où il n'y a rien à manger.

Prov. et fig., Faire grande chère et beau fer, Faire une très-grande dépense.

Fig. et fam., Faire feu violet, du feu violet, Faire quelque chose qui éclate d'abord, où il paraît de la vivacité, mais qui se dément bientôt.

Fig., Faire mourir quelqu'un à petit feu, Le faire languir en prolongeant des peines d'esprit, des inquiétudes, des chagrins qu'on pourrait lui épargner ou lui abréger.

Prov. et fig., Jeter de l'huile dans le feu, sur le feu, Exciter une passion déjà très-vive, très-violente; aigrir des esprits qui ne sont déjà que

trop aigris. On dit également, dans le dernier sens, Attiser le feu.

Prov. et fig., Mettre le feu sous le ventre à quelqu'un, L'exciter vivement à faire ce qu'on désire qu'il fasse.

Fam., Il court comme s'il avait le feu au derrière, se dit De celui qui, par peur, s'enfuit très-vite.

Fig., Le feu sacré, se dit, par allusion au feu que les anciens entretenaient dans quelques-uns de leurs temples, de Certains sentiments nobles et passionnés qui se conservent et se communiquent. Le feu sacré de la liberté. Nourrir, entretenir, rallumer le feu sacré des beauxarts. On dit aussi : Ce poëte est animè du feu sacré, Il a du génie. Cet écrivain manque du feu sacré, n'a pas le feu sacré.

Fau, se dit absolument d'Un corps en ignition ou d'un caustique que l'on applique sur quelque partie du corps de l'homme ou des animaux. Il faut appliquer le feu à cette plaie. Employer le fer et le feu pour quelque opération. Donner le feu, mettre le feu à un cheval. Ce cheval a eu le feu.

En Chirur., Bouton de feu, Instrument de fer en forme de bouton, qui sert à cautériser, après qu'on l'a fait rougir au feu. Feu potentiel, se dit de Toute substance caustique qui a, comme le feu, la propriété de produire une escarre sur les parties où on l'applique.

Fig. et fam., Employer le fer et le feu, Employer les remèdes, les moyens les plus violents.

FEU, se prend aussi pour Cheminée. Chambre à feu. Il n'y a qu'un feu dans cet appartement. Plaque de feu.

Garniture de feu, ou simplement, Feu, Grille de métal avec la pelle, les pincettes, les chenets, etc. Un feugarni d'argent. Acheter un feu.

Le coin du jeu, Un des deux côtés de la cheminée, où l'on s'assied ordinairement pour se chauffer.

Fig. et fam., Ne bouger du coin du feu, du coin de son feu, Garder presque toujours la maison. N'aimer que le coin de son feu, Aimer la vie retirée. On dit dans un sens analogue, Les plaisirs du coin du feu.

Fig. et fam., Il n'a jamais quitté le coin de son feu, se dit De celui qui n'a point voyagé.

Fig. et fam., Allez lui dire cela au coin de son feu, ou Allez lui dire cela, et vous chauffer au coin de son feu, Vous ne seriez pas bien venu à lui tenir ce langage dans un lieu où il serait le maître.

FEU, se prend encore Pour le feu qu'on entretient ordinairement dans une cheminée ou dans un poêle. Il a presque toujours dix feux dans sa maison.

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des fanaux, etc. Il est défendu de chasser au feu, de pécher au feu. Il y avait des feux allumés sur la côte. Mettre des feux sur des vais

seaux.

Poétiq., Les feux du firmament, les feux de la nuit, Les astres. Les feux du jour, de l'aurore, L'éclat du jour, de l'aurore, etc.

FEU, se dit particulièrement, en termes de Palais, Des bougies qui, aux audiences des criées, sont allumées pour déterminer la durée du temps pendant lequel on peut enchérir. Aucune adjudication ne peut être faite qu'après l'extinction de trois feux.

Il se dit encore figurément, au Théatre, de Ce qu'un acteur reçoit en sus de ses appointements fixes, chaque fois qu'il joue. Cet acteur a tant pour ses feux.

FEU, se dit en outre Des météores enflammés et des éclairs. On vit des feux briller dans l'air. L'air était tout en feu pendant cet orage.

Feu Saint-Elme, se dit, parmi les marins, de Certains feux ou météores qui paraissent quelquefois en mer, dans les nuits obscures, lorsque le ciel est très-orageux, et qui parcourent l'extrémité des máts, des vergues, etc., sous la forme d'aigrettes lumineuses. On croit que le feu Saint-Elme est dû à l'électricité.

Feu follet, Espèce de météore, d'exhalaison enflammée qui se montre quelquefois dans les endroits marécageux. Feu grisou: voyez GRISOU.

Fig. et fam., Cette passion, ce goût si vif, cessera bientôt, ce n'est qu'un feu follet.

FBU, se dit figurément Du brillant, de l'éclat de certaines choses. Il a les yeux vifs et pleins de jeu. Le feu de ses regards. Ce diamant jette beaucoup de feu. Le feu d'un rubis.

FEU, signifie aussi, Inflammation, vive chaleur, ou Etat de ce qui est extrêmement, échauffé, animé. Le feu de la fièvre. Je sens un feu dans les entrailles. Le feu est encore à cette plaie. Avoir la bouche toute en feu, le palais tout en feu. Il était si fort en colère, qu'il avait les yeux tout en feu, que le feu lui montait au visage. Etre tout en feu.

Feu volage, Sorte d'éruption qui vient au visage, et particulièrement aux lèvres, surtout chez les enfants.

Feu Saint-Antoine, Nom que l'on a donné à une espèce d'érésipèle ou de charbon pestilentiel.

FEU, se dit figurément, dans le sens qui précède, pour Ardeur, violence, véhémence, en parlant Des sentiments, des passions, des grands mouvements de l'àme, etc. Le feu de la jeunesse. Le feu des passions, Le feu des désirs. Amortir le feu de la concupiscence. Quand le premier feu, quand le feu de sa colère sera passé. Le feu du courage. Cela parut diminuer le feu de son zèle. Etre de feu, tout de feu pour quelque chose, En être fort engoué. Il est tout de feu pour cette opinion.

Le feu de la composition, se dit, en Littérature et dans les Beaux-Arts, de L'espèce d'entraînement, d'application ardente avec laquelle on se livre à la composition d'un ouvrage,

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FEU, se dit poétiquement, au figuré, en parlant De la passion de l'amour. Le feu de l'amour. Le feu dont il brûle. Rien n'a pu éteindre ses feux. Des feux constants. Nourrir dans son âme des feux criminels.

FEU, se dit aussi, figurément, de La vivacité d'action, de mouvement, de geste, d'esprit, d'imagination, de style, etc. Cet orateur a du feu. Cet écrit est plein de feu. Ce peintre, ce poëte a beaucoup de feu dans l'imagination. Le feu de l'imagination. Ce cheval a beансоир de feu. On dit dans un sens analogue: C'est un esprit tout de feu. Une ame de feu. Etc.

Ce vin, cette eau-de-vie, etc., a du feu, a trop de feu, Ce vin, cette eau-de-vie a beaucoup de chaleur, a trop de chaleur.

Fau, se dit quelquefois, particulièrement, de L'inspiration. Etre plein d'un beau feu. Il ne sait pas régler son feu.

FEU, se dit encore, figurément, en parlant De la guerre, des séditions, des troubles civils, des mouvements populaires, etc. Rallumer le feu de la guerre. Cet événement allait mettre en feu toute l'Europe. Allumer le feu de la discorde. Eteindre le feu de la sédition. On fit courir de mauvais bruits qui mirent toute la ville en feu.

FEU, EUE. adj. Défunt. Feu mon père. Feu mon oncle. Quand on dit, Le feu pape, le feu roi, la feue reine, etc., on entend toujours Le pape dernier mort, le roi dernier mort, la reine dernière morte, etc. Cet adjectif n'a point de pluriel; et il ne prend pas la terminaison féminine lorsqu'il est placé avant l'article ou avant l'adjectif possessif: ainsi l'on doit dire, Feu la reine, feu ma sœur, feu ma tante, etc., et Feue la reine, feue ma sœur, etc.

non,

FEUDATAIRE, s. des deux genres. Vassal; celui ou celle quipossède un fief, et qui doit la foi et hommage au seigneur suzerain. Le comte de Flandre était feudataire de la couronne. Il était feudataire d'un tel. Les grands feudataires de l'Empire

FEUDISTE. s. m. Homme versé dans la matière des fiefs. Un savant feudiste.

Il est aussi adjectif. Un docteur feudiste.

FEUILLAGE. s. m. coll. Toutes les feuilles d'un ou de plusieurs arbres. Le feuillage de cet arbre est très-beau. Feuillage vert. Feuillage touffu. Feuillage épais. Feuillage sombre. Se retirer, se mettre à couvert sous un feuillage, sous le feuillage.

Il se dit aussi de Branches d'arbres couvertes de feuilles; et même quelquefois d'un amas de feuilles vertes détachées de l'arbre. Un arc de triomphe fait de feuillage. La porte

était ornée de feuillage. Un lit de feuillage.

Il se dit également de Certaines représentations capricieuses de feuillage, soit en sculpture, soit en ouvrage de tapisserie, etc. Une bordure ornée de feuillages. Damas à grands feuillages.

FEUILLAISON. s. f. T. de Botan. Renouvellement annuel des feuilles, produit par le développement des bourgeons. L'époque de la feuillai

son.

FEUILLANT, ANTINE. s. Religieux, religieuse de l'étroite observance de Saint-Bernard. L'abbaye chef d'ordre des feuillants, était au village de Feuillans, en Languedoc. Couvent de feuillantines.

FEUILLANTINE. s. f. Sortede påtisserie feuilletée.

FEUILLARD. s. m. Il se dit Des branches de châtaignier ou de saule, fendues en deux, dont les tonneliers font des cercles Une botte, un paquet de feuillard. On appelle Feuillard de fer, Des bandes de fer, étroites et minces, qui servent au mème

usage.

FEUILLE. s. f. On appelle ainsi Les parties du végétal qui naissent des uges et des rameaux, quelquefois de la racine, qui sont communément vertes, minces et planes, mais qui, dans beaucoup de plantes, offrent une grande variété de formes et de couleurs. La queue ou le pétiole d'une feuille. Les nervures d'une feuille. Le bord ou le limbe d'une feuille, Feuilles épaisses, charnues, cylindriques, pointues, épineuses, piquantes. Feuille large et longue. Le parenchyme d'une feuille. Feurlles sessiles. Feuilles petiolées. Feuilles entières, dentées en scie, cordiformes, oblongues, lancéolées, lobées, digitées, etc. Feuilles de chène, de noyer, de taurier, de patmier, de vigne, de lierre. Cet arbre est bien garni de feuilles, a perdu ses feuilles. Le bruit, le murmure des feuilles agitées par le vent. Un amas de feuilles séches. Lit de feuilles. Feuilles de poirée, d'artichaut, de persil. Décoction de feuilles de mauve. Les feuilles de cette plante se mangent en salade.

Feuille composée, Celle qui est formée de plusieurs folioles attachées à un pétiole commun. Feuille simple, Celle qui est d'une seule pièce, soit entière, soit découpée sur ses bords. Les feuilles du marronnier sont composées, et celles du chêne sont simples.

La chute des feuilles, La saison où les feuilles tombent. Il mourut à la chute des feuilles.

Prov. et fig., Qui a peur des feuilles n'aille pont au bois, Qui craint le péril ne doit pas aller où il y en a. On dit aussi, Naille au bois qui a peur des feuilles.

Prov., Trembler comme la feuille, Avoir grand peur.

Vin ou bois de deux feuilles, de trois feuilles, etc., Du vin, du bois de deux ans, de trois ans, etc.

FEUILLE, se dit aussi Des pièces qui forment la corolie de certaines fleurs.

feuilles. En Botanique, on dit toujours, Pétale.

Il se dit encore de Certains ornements qui imitent des feuilles d'arbres ou de plantes. Une broderie en feuilles d'olivier. Une bordure en feuilles de chêne.

En termes d'Archit., Feuilles d'acanthe, se dit Des ouvrages de sculpture qui font l'ornement du chapiteau corinthien.

FEUILLE, se dit, par extension, d'Un morceau de papier d'une certaine grandeur, fait ou taillé carrément, et qui se plie ordinairement en deux feuillets. Une feuille de papier. Une main de papier doit avoir vingt-cing feuilles. Plier une feuille de papier. Un cahier de tant de feuilles. Une feuille de papier à lettre. On dit dans un sens analogue, Feuille de parchemin, de vélın, etc.

Il se dit particulièrement d'Une feuille d'impression, qui se plie en plus ou moins de feuillets, suivant le format du volume où elle doit entrer. Feuille blanche. Feuille imprimée. Imprimer une feuille. Feuille d'épreuve. Renvoyer la feuille à l'imprimeur. Tirer une bonne feuille. Plier une feuille en in-octavo, en in-douze. Demi-feuille. Ce volume a trente feuilles. Chaque numéro de ce journal se compose de trois feuilles d'impression. Cet ouvrage est encore en feuilles, on le fera brocher.

Il se dit aussi, dans les Colléges, Des feuilles imprimées de l'auteur qu'on explique aux écoliers, et sur lesquelles ils peuvent écrire, ou entre les lignes, ou à la marge. Ce sens a vieilli.

Feuille volante, Feuille imprimée ou écrite, qui est seule et détachée. Cet écrit n'est qu'une feuille volante qu'on vend dans les rues. Cela était écrit sur une feuille volante.

Feuille de route, Ecrit qui indique les logements d'une troupe en voyage, et le chemin qu'elle doit tenir. Une feuille de route signée de l'inspecteur aux revues. Une feuille de route pour vingt hommes, pour vingt-cinq chevaux. Il se dit aussi d'Un écrit semblable délivré à un militaire qui voyage isolément livrer, donner une feuille de route à un soldat. Faire viser sa feuille de route.

FEUILLE, se dit également d'Un journal, d'une feuille imprimée qui paraît tous les jours ou à des temps réglés. Les feuilles publiques. La feuille du département. Feuille périodique. Celle feuille a cessé de paraître.

Il se dit aussi de Certains cahiers volants sur lesquels on écrit tous les jours ce qui regarde le courant ou des affaires publiques ou de l'économie particulière. La feuille d'audience doit énoncer les noms et qualités des juges qui siègent à chaque audience. Le président n'a pas encore signé, arrêté, paraphe, visé la feuille. Etre sur la feuille du payeur des rentes. Arrêter tous les soirs la feuille de son maitre d'hôtel.

Feuile de présence, Celle que Une feuille de rose. Rose à cent I doivent signer les membres d'une

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